dimanche 13 décembre 2020

Moins de la moitié des personnes souhaitent actuellement se faire vacciner contre le COVID-19, selon un sondage

Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou pas d'accord avec le fait que si un vaccin COVID-19 devenait disponible pour vous en 2021, avez-vous l'intention de vous faire vacciner ?

Répartition par pays des répondants ayant répondu 
«Tout à fait» ou «Plutôt d'accord» (%)
         Répartition par pays des répondants ayant répondu 
          «Tout à fait» ou «Plutôt pas d’accord» (%)

«Moins de la moitié des personnes souhaitent actuellement se faire vacciner contre le COVID-19, selon un sondage», source Information de l'Imperial College London du 9 décembre 2020.

Les résultats d'un sondage menée auprès de 13 500 personnes dans 15 pays* en novembre suggèrent que peu de personnes seraient disposées à se faire vacciner si un vaccin était disponible immédiatement, avec 4 répondants sur 10 (41%) déclarant qu'ils en accepteraient le vaccin au moment du sondage.

Les sondages ont été menées entre le 11 et le 24 novembre, avant la récente approbation par le Royaume-Uni du vaccin contre le coronavirus de Pfizer/BioNTech.

Les données de l’Institute of Global Health Innovation (IGHI) de l’Imperial College London et de YouGov mettent également en évidence des différences d’attitude majeures entre les pays. Parmi tous les pays étudiés, les personnes au Royaume-Uni ont montré la volonté la plus élevée avec environ 2 sur 3 (65%) d'accord qu'ils seraient prêts à se faire vacciner en 2021, suivis du Danemark et de l'Australie.

En revanche, la population française comptait la plus petite proportion de répondants consentants, avec seulement un tiers disant qu'ils prendraient un vaccin l'année prochaine (35%) ou un quart au moment du sondage (25%). La France avait également la plus forte proportion de personnes déclarant ne pas vouloir se faire vacciner, plus de la moitié (56%) ayant répondu qu'elles ne voulaient pas se faire vacciner immédiatement.

Préoccupations concernant la sécurité sanitaire des vaccins

Le rapport, qui s'inscrit dans le cadre d'un effort continu majeur pour surveiller l'évolution des tendances des comportements et attitudes liés à la santé pendant la pandémie, a également révélé des préoccupations communes en matière de sécurité sanitaire parmi le public. Plus de la moitié des personnes interrogées dans le monde (54%) s'inquiétaient des effets secondaires possibles, les personnes en France et en Espagne étant les plus préoccupées (respectivement, 66% et 67%) tandis que celles du Royaume-Uni et du Danemark étaient les moins préoccupées (respectivement, 31% et 29 %).

Ces résultats mettent en évidence une opportunité pour les gouvernements de concevoir des campagnes d'information sur les vaccins et des stratégies de déploiement qui peuvent aider à informer et à rassurer le public et à accroître sa volonté de participer aux programmes de vaccination, selon les auteurs.

Le professeur Ara Darzi, codirecteur de l'IGHI, a dit : «Les vaccins sont des interventions hautement sûres et offrent notre meilleur espoir de contrôler la pandémie et de revenir à une vie normale. Mais ils ne seront efficaces pour lutter contre ce virus que si le public les accepte et est prêt à les recevoir. Comme le montre ce rapport, il faut faire plus pour renforcer la confiance du public autour des vaccins contre les coronavirus afin que les campagnes de vaccination dans le monde entier puissent avoir un impact significatif sur la lutte contre le virus.»

Suivi des comportements et attitudes

Les chercheurs à l'origine de ce dernier rapport interrogent des milliers de citoyens chaque mois depuis avril pour comprendre comment les populations du monde entier réagissent à la pandémie, avec plus de 410 000 participants à ce jour.

Les résultats de ce sondage le plus récent ont également révélé des disparités entre les croyances des répondants selon lesquelles les autorités sanitaires de leur pays seront en mesure de fournir un vaccin efficace contre les coronavirus. Dans l'ensemble, environ la moitié (51%) ont déclaré être d'accord pour dire que leur gouvernement en fournira un, la confiance la plus élevée étant signalée à Singapour, Danemark et Australie (respectivement, 63%, 63% et 60%). Alors que la France et l'Espagne ont le moins confiance avec environ un quart (27%) en désaccord sur le fait que leur pays peut en offrir un.

De grandes proportions de personnes semblent également indécises quant à savoir si les vaccins leur fourniront une protection complète contre le COVID-19 (40%) ou les empêcheront de propager le virus (40%).

Sarah P Jones, doctorante à l'ISGI et codirigeante du projet, a dit: «Ce sondage montre que les autorités sanitaires doivent faire plus pour atteindre ceux qui n'ont pas les connaissances dont ils ont besoin pour prendre une décision personnelle éclairée sur les vaccins. Il existe de nombreuses preuves que les vaccins sont sûrs, mais malheureusement, il y a aussi beaucoup de désinformation.»

«Recevoir un vaccin ne consiste pas seulement à se protéger. Il s'agit également de protéger les personnes qui nous entourent - les personnes vulnérables, les travailleurs clés, ainsi que nos amis et notre famille. Il s'agit de notre opportunité unique de nous rassembler pour aider nos communautés, nos économies et les uns les autres à se remettre sur les rails.»

«Ensemble, nous sommes plus forts et en obtenant un vaccin, nous pouvons assurer la sécurité de nos proches.»

* Pays inclus dans le sondage: Australie, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Norvège, Singapour, Corée du Sud, Espagne, Suède et Royaume-Uni.

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