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mardi 14 février 2023

Allemagne : La surveillance des pathogènes s'est poursuivie malgré les pressions de la COVID-19

«Allemagne : La surveillance des pathogènes s'est poursuivie malgré les pressions de la COVID-19», source article de Joe Whitworth parue le 14 février 2023 dans Food Safety News.

La surveillance de certains pathogènes bactériens a été maintenue en Allemagne malgré une réduction des soumissions d'échantillons pendant la première partie de la pandémie liée au coronavirus, selon le Robert Koch Institute.

En mars 2020, des mesures de contrôle des infections ont été prises en Allemagne pour faire face à la COVID-19. En août, le nombre de cas de salmonellose signalés était de 45,4% inférieur à la moyenne pour la même période de 2015 à 2019. Campylobacter a diminué de 22%, les infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC) de 46%, la shigellose de 83%, la listériose de 22% et la yersiniose de 7%.

Le Centre national de référence pour Salmonella et autres bactéries pathogènes (NRZ Salm) et le laboratoire consultant pour Listeria (KL Listeria) du Robert Koch Institute (RKI) ont constaté une baisse du nombre d'échantillons soumis.

Les 20 principaux expéditeurs vers NRZ Salm et KL Listeria ont déclaré être occupés par les tests Covid mais avoir la capacité de tester les agents pathogènes bactériens. Cependant, ils ont reçu moins de demandes pour de tels tests. L'une des raisons en était la baisse des visites chez le médecin. Un autre facteur a été la réduction des voyages à l'étranger.

Cette découverte signifie qu'un changement dans la priorité des analyses de laboratoire en raison des exigences de tests pour la Covid pourrait être largement exclues comme raison de la baisse des soumissions d'échantillons bactériens, selon les scientifiques.

Bien que le nombre de cas ou d'échantillons soumis soit inférieur, la surveillance de certains agents pathogènes s'est poursuivie et des cas groupés ont été identifiées, ont-ils ajouté.

Salmonella et E. coli
En 2020, 264 des 510 isolats de Salmonella Enteritidis analysés ont pu être attribués à 17 clusters. Six clusters avaient plus de 20 isolats. Le plus grand avait 44 isolats.

Pour deux épidémies à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays, des isolats allemands très étroitement apparentés ont été identifiés et soumis au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Cependant, les données de séquençage du génome entier (WGS) doivent être étayées par des informations épidémiologiques pour identifier les épidémies, car les isolats regroupés par WGS ne signifient pas automatiquement qu'il y ait une épidémie.

En 2020, 774 cultures d’EHEC ont été analysées. Au printemps, plusieurs cas de STEC O153 ont été enregistrés dans le nord-ouest de l'Allemagne. NRZ Salm a reçu 19 isolats d'une épidémie à E. coli O26:H11 qui a touché plusieurs établissements pour enfants du nord-ouest du Mecklembourg fin novembre et début décembre.

De fin juillet à début octobre 2020, 50 cas du syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été enregistrés, notamment en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg dans le sud de l'Allemagne. Cependant, une éclosion a été exclue car parmi 22 isolats disponibles pour le séquençage, 12 types différents de E. coli ont été retrouvés et il n'y avait aucune correspondance dans les échantillons de patients.

La surveillance moléculaire a révélé 27 petits cas groupés avec deux à cinq isolats. Dans aucun d'entre eux, il n'y avait de preuves d'aliments spécifiques comme source d'infection.

Listeria et Campylobacter
En 2020, KL Listeria a reçu 441 soumissions d'isolats cliniques de Listeria monocytogenes en provenance d'Allemagne. Au total, 259 des isolats ont pu être attribués à 82 clusters. Un cluster comptait 55 isolats, un autre en avait 16 et deux en avaient 12.

En comparant les séquences avec le LNR pour Listeria monocytogenes de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), il a été possible d'identifier des isolats alimentaires pour 26 des clusters actifs en 2020.

Quatre grands clusters à Campylobacter ont été identifiés, qui avaient 18, 22, 27 et 71 isolats par cluster. Des isolats similaires d'autres pays, en particulier au Danemark et au Luxembourg, ont été retrouvés, il semble donc que des cas de maladie se soient produits au-delà des frontières, selon les scientifiques.

vendredi 10 février 2023

Des fromages de France contaminés par Listeria concernés par des rappels en Suisse et en Allemagne

Listeria découverte dans deux fromages en Suisse, source Agir du 9 février 2023.

Des bactéries Listeria dangereuses ont été détectées dans deux produits fromagers en vente en Suisse. Les fabricants rappellent les articles concernés en raison d'un risque potentiel pour la santé.

Le fromage à pâte molle «Gaperon d'Auvergne» de 350 grammes de la Société Laitière de Vichy en France est concerné, a indiqué mercredi 8 février l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Des listerias ont été détectées dans certains lots mis en vente depuis le 1er octobre 2022.

D'autre part, le fromage en tranches «Tomette des Alpes» en portions de 300 g du fournisseur Baumann Käse, que le détaillant Coop a vendu dans certaines filiales, ne doit plus être consommé.Coop rappelle tous ces fromages. Un résultat d'analyse positif a été signalé dans le lot dont la date limite de consommation est le 22 février 2023.

Commentaire
Pour le fromage commercialisé en Suisse par la société laitière de Vichy, j’invite le lecteur à suivre les péripéties des très nombreux rappels en France, Allemagne et Pays-Bas dans l’article du blog Rappel massif d’une gamme de fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes. A noter qu’il y a eu pas moins de trois notifications au RASFF de l’UE pour ces fromages. Contrairement à ce que rapportent ces notifications, un produit, le Gaperon 400g, a été distribué à Hong Kong et il a été rappelé le 10 février 2023.

Pour la tomette des Alpes de France, il y a eu une notification 2023.0944 au RASFF de l’UE le 8 février par l’Allemagne ainsi qu’un rappel en Allemagne et aussi en Suisse comme vu ci-dessus.

Une mauvaise pub pour nos produits dont on se serait bien passer ...

Mise à jour du 15 février 2023
Rappel en Allemagne le 14 février 2023 de  Gaperon brebis et de Gaperon chèvre  de la société laitière de Vichy.

De la présence de Listeria au niveau de la production primaire et la transformation d'aliments d'origine non animale en Bavière

Il va s’agir ici de la p
résence de Listeria au niveau de la production primaire et la transformation d'aliments d'origine non animale en Bavière. Ce second volet faisait initialement partie d’un article de Joe Whitworth paru le 10 février 2023 dans Food safety News. Le blog vous proposé la première partie de l’article ici.

Faits saillants
- Listeria spp. a détecté dans 12,53 % des échantillons.
- Au total, 1,72% des échantillons provenant de producteurs de produits ’origine non animale étaient positifs pour L. monocytogenes.
- Aucun des échantillons d'aliments n'était positif pour L. monocytogenes.
- Les siphons de sol et les eauxservant à la transformation ont montré des résultats positifs pour L. monocytogenes.
- L’environnement et le système d'irrigation sont cruciaux pour prévenir la contamination par Listeria.

De juillet 2020 à juin 2021 en Bavière, 39 producteurs de fruits rouges, de légumes et de fruits et légumes crus prêts à consommer ont été contrôlés. Les inspections se sont déroulées aux stades de la ferme, de la production primaire et de la transformation.

Des prélèvements environnementaux et alimentaires ainsi que des analyses de l'eau d'irrigation et de l’eau servant à la transformation ont été effectués pour étudier la prévalence des espèces de Listeria, y compris Listeria monocytogenes.

Au total, 407 échantillons ont été prélevés, dont 229 écouvillons provenant de matériaux en contact avec les aliments et de l'environnement, 59 échantillons d'aliments et 119 échantillons d'eau d'irrigation et servant à la transformation.

Dans 51 échantillons, Listeria spp. a été détecté. Listeria seeligeri était l'espèce la plus identifiée, suivie de Listeria innocua, Listeria monocytogenes et Listeria ivanovii, selon l'étude publiée dans le Journal of Food Protection, «Presence of Listeria at primary production and processing of food of non-animal origin (FNAO) in Bavaria, Germany». L’articl est disponible en intégralité.

Résultats de Listeria monocytogenes
Listeria monocytogenes a été identifié dans sept échantillons d'eau environnementale et servant à la transformation, mais pas dans les aliments. Ces isolats ont été détectés dans six installations différentes, trois au niveau de la production primaire et quatre dans des usines de transformation.

La zone d'isolement courante de Listeria monocytogenes était l'environnement de l'installation, en particulier dans les différents caniveaux et siphons. Un échantillon d'eau servant au lavage de laitues était positif au niveau de la production primaire.

Des Listeria monocytogenes ont été retrouvées dans un siphon de sol où étaient transformées des salades prêtes à consommer avec des produits d'origine animale (POAO), soulignant la nécessité de respecter les bonnes pratiques de fabrication et d'hygiène, notamment lorsque les deux types de produits sont transformés dans le même local.

Des écouvillons ont montré la prévalence la plus élevée de Listeria. Des échantillons d'eau d'irrigation et servant à la transformation ainsi que des aliments avaient une prévalence plus faible. Plus d'un type de Listeria a été retrouvé dans 12 échantillons.

La détection de différentes espèces de Listeria au sein d'une même entreprise suggère que l'agent pathogène peut devenir un problème si l'environnement et la manipulation hygiénique est négligée, ont it les chercheurs.

«En plus des sources et de la qualité de l'eau, cette étude démontre que le système d'irrigation, la culture, la manipulation hygiénique et les protocoles d'entretien sont très importants pour réduire la contamination potentielle des fruits et légumes prêts à consommer avec Listeria», ont-ils ajouté.

En conclusion, les auteurs notent que l’étude montre que Listeria spp. et L. monocytogenes sont régulièrement présents au niveau de la production primaire et de la transformation de produits d’origine non animale. Les sources d'eau, la qualité de l'eau, le système d'irrigation, la culture, la manipulation hygiénique et les protocoles d'entretien sont très importants pour réduire l'exposition potentielle aux fruits et légumes prêts à consommer.

dimanche 22 janvier 2023

Le couple franco-allemand ne fonctionne pas. L’Allemagne annonce 311 rappels de produits alimentaires en 2022, soit près de 8 moins qu’en France !

Evolution du nombre de rappels en Allemagne
L’Allemagne se démarque de la France sur plusieurs sujets, malgré le prétendu couple franco-allemand, mais surtout sur le nombre de rappels de produits alimentaires, jugez plutôt …

L'Office fédéral publie des statistiques annuelles pour 2022 sur les rappels sur le portail de la protection des consommateurs, Lebensmittelwarning.de.

Il y a eu 311 rappels en 2022 sur le portail Internet «lebensmittelalarm.de» des Länder et de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL).

Pour plus d'un tiers, la contamination microbiologique était à l'origine de l'avertissement. La cause principale était Salmonella pour 47 rappels. 108 rappels ont eu pour cause une contamination microbiologique.

Rappelons qu’en France, selon le blog, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 !

«L'augmentation récente des signalements sur le portail Lebensmittelwarning.de montre que les entreprises et les distributeurs respectent leurs obligations légales en matière de signalement et contribuent ainsi au niveau élevé de sécurité des aliments en Allemagne», résume Georg Schreiber, chef du département sécurité alimentaire de l'Office fédéral, après plus de dix ans sur le portail.

«Il y a eu une augmentation constante des rapports ces dernières années - 2022 (311), 2021 (282), 2020 (273), mais cela ne signifie pas que les aliments sont devenus moins sûrs en Allemagne», déclare Schreiber. Au contraire, les raisons qui conduisent à une augmentation des notifications et, en fin de compte, à une augmentation de la sécurité alimentaire sont :

- Les entreprises sont moins réticentes aux rappels de nos jours. Les rappels publics sont désormais considérés comme faisant partie d'une gestion responsable qui fait également preuve de fiabilité.
- Grâce aux progrès techniques, les méthodes d'analyse et de test se sont tellement développées que même la moindre contamination peut être détectée aujourd'hui.
- En outre, les réductions des quantités maximales autorisées entraînent également davantage de signalements et, globalement, une meilleure protection de la santé.

Commentaire
Bien entendu, chacun est libre de penser que plus il y a de rappels, plus la sécurité des aliments est sûre. Dans ces conditions, en France, on doit être champion du monde !

samedi 24 décembre 2022

Bien triste, un Père Noël en chocolat au lait rappelé en Allemagne pour cause de suspicion de présence de Salmonella

Dernière et bien triste nouvelle avant Noël !

La société Hans Riegelein & Sohn rappelle le 23 décembre 2022 un Santa Claus, autrement dit un Père Noël au chocolat au lait de 200g, pour cause de suspicion de présence de Salmonella. Les produits ont été distribués par Netto Allemagne.

Décidément cette année 2022 aura été une année très Salmonella pour Ferrero mais aussi Strausssouhaitons que cela aille mieux l’an prochain, qui sait ?

NB : L’image est de Tag24.

vendredi 23 décembre 2022

Allemagne : Tendance à la baisse de l'utilisation des antibiotiques chez les animaux des parcs engraissement, selon un rapport du BfR

«Tendance à la baisse de l'utilisation des antibiotiques chez les animaux d'engraissement», source BfR 47/2022 du 20 décembre 2022.

Le BfR évalue les données sur la fréquence et les quantités de consommation d'antibiotiques.

Les antibiotiques sont de moins en moins utilisés chez les animaux d'engraissement. C'est le résultat du rapport (en allemand) de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) sur «Fréquence de traitement et quantités de consommation d'antibiotiques 2018-2021 : Tendances chez les bovins, les porcs, les poulets et les dindes élevés pour la production de viande». Le BfR est chargé d'évaluer chaque année les données sur l'utilisation des antibiotiques fournies par les États fédéraux allemands, ainsi que d'effectuer une évaluation des risques de résistance aux antibiotiques. Dans son rapport, qui vient d'être publié, le BfR tient dûment compte des données des années 2018 à 2021 et les compare à l'année 2017. «La bonne nouvelle est que la consommation globale d'antibiotiques est en baisse chez les animaux d'élevage. considérés, bien qu'avec des fluctuations», explique la professeure Annemarie Käsbohrer, chef de l'unité d'épidémiologie, des zoonoses et de la résistance aux antimicrobiens, qui a préparé le rapport. La présence de germes résistants aux antibiotiques chez les animaux de boucherie est également en baisse. «Cependant, cette diminution diffère selon les catégories d'animaux et ne reflète pas la diminution observée de la consommation. Nous devons mieux comprendre le comportement de résistance des germes et intensifier les efforts pour le réduire afin de pouvoir atteindre une baisse à long terme. dans le taux de résistance», explique Käsbohrer.

Dans son rapport, le BfR s'est concentré sur quatre paramètres. Premièrement, la fréquence de traitement au niveau de l‘élevage a été prise en compte. Cette valeur indique combien de jours au cours d'une période de six mois, en moyenne, une substance à effet antibiotique a été appliquée à un animal d'une catégorie d'animaux dans un élevage. Ces valeurs ont été calculées pour les poulets de chair et les dindes à l'engrais, les porcelets et les porcs à l'engrais ainsi que les veaux à l'engrais et les bovins à viande. Cela a également permis d'identifier les élevages qui n'avaient utilisé aucun antibiotique au cours d'une période de six mois, dites élevages zéro utilisateur. En outre, le BfR a enquêté sur les catégories d'animaux dans lesquelles les substances antimicrobiennes sont le plus fréquemment utilisées (fréquence de traitement à l'échelle de la population) et sur l'évolution des quantités de consommation au cours de la période.

La proportion la plus élevée d'élevages zéro utilisateur par semestre concernait les bovins de boucherie. Environ 85% de ces élevage n'ont pas utilisé d'antibiotiques au cours des périodes de six mois. Un peu plus de la moitié des élevages de veaux à l'engraissement n'ont utilisé aucun antibiotique sur une période de 6 mois. Dans le cas des porcs et des porcelets à l'engraissement, les élevages zéro utilisateur qui n'ont pas utilisé d'antibiotiques au cours d'une période de six mois représentaient environ un quart des élevages. Pour les poulets de chair et les dindes d'engraissement, la proportion d'élevages zéro utilisateur varie entre 15 et 20% par semestre.

On observe une tendance à la baisse des quantités d'antibiotiques consommées pour toutes les catégories d'animaux, mais pas toujours uniformément réparties sur la période 2017 à 2021. Les plus grandes quantités d'antibiotiques étaient encore utilisées chez les porcs à l'engraissement, suivis par les porcelets, les dindes, les poulets et les veaux. Les quantités consommées pour l'engraissement des bovins à viande sont négligeables. Il est particulièrement bienvenu que dans toutes les catégories d'animaux, une baisse ait également été observée pour les groupes d'antibiotiques qui sont particulièrement importants pour le traitement des humains.

Dans la plupart des cas, la fréquence moyenne d'administration d'antibiotiques dans les exploitations individuelles a montré une tendance à la baisse, bien que des valeurs plus élevées aient été retrouvées au cours des semestres individuels. Cependant, une nette tendance à la hausse est observée dans les élevages de poulets de chair d'engraissement entre 2017 et 2021. La fréquence moyenne de traitement au niveau de l'élevage a augmenté de 4,8 jours.

La fréquence de traitement à l'échelle de la population reflète cette tendance. La fréquence la plus élevée a été observée chez les volailles avec une fréquence moyenne de traitement comprise entre 20 et 25 jours, suivie des veaux et porcelets à l'engraissement à 10 à 15 jours et des porcs à l'engraissement à environ 3 jours.

Le BfR a également comparé les données désormais disponibles sur l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux d'engraissement avec les données de la surveillance de la résistance, qui est entreprise conjointement avec les États fédéraux allemands et l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL). Lors de la surveillance de la résistance, une diminution du taux de résistance a été observée plus souvent qu'une augmentation pour les substances actives individuelles, bien qu'il y ait eu des différences entre les espèces animales. Cependant, les changements n'étaient pas nécessairement associés aux classes de substances antibiotiques dont l'utilisation était la plus réduite dans les catégories d'animaux respectives.

Du point de vue du BfR, les efforts pour réduire l'utilisation des antibiotiques doivent donc être poursuivis et intensifiés afin de prévenir la propagation de la résistance et être en mesure d'obtenir une diminution des taux de résistance à long terme.

La base juridique du rapport BfR qui vient d'être publié dans Veterinary Drugs Act (TAMG)du 28 janvier 2022. La loi stipule que les exploitations qui élèvent des bovins, des porcs, des poulets ou des dindes pour la production de viande doivent documenter l'utilisation d'antibiotiques et les signaler aux autorités compétentes de l'État. Ces données sont transmises au BfR sous forme pseudonymisée.

Le BfR a évalué les données des huit semestres, du premier semestre 2018 au second semestre 2021, et les a comparées à la situation en 2017. À l'avenir, le BfR examinera chaque année comment la fréquence de traitement et la consommation quantités d'antibiotiques se développent avec le temps. Il s'agit d'un élément de base important pour évaluer l'effet de la stratégie de minimisation des antibiotiques du gouvernement allemand et le risque de transmission de bactéries résistantes de l'élevage à l'homme.

L'objectif de la stratégie de minimisation des antibiotiques est de réduire l'utilisation d'antibiotiques dans l'élevage afin de contrecarrer le développement de la résistance des germes qui peuvent se propager à l'homme. Si des personnes entrent en contact avec des germes résistants aux antibiotiques, les thérapies antibiotiques nécessaires au traitement des maladies peuvent ne plus fonctionner. L'évaluation des données sur l'utilisation d'antibiotiques et l'évaluation des risques de développement de la résistance des germes fournissent aux autorités compétentes la base de la mise en œuvre de la politique de protection des consommateurs.

samedi 10 décembre 2022

Allemagne : Germes résistants aux antibiotiques chez les veaux d'engraissement et les jeunes bovins

Cinquième et dernier volet des articles sur l’Allemagne et la sécurité des aliments. Après la surveillance microbiologiques des salades prêtesà consommer, la fraude aux sushis, la présence d’acrylamide dans des chips de légumes et des olives noircies, la viande bovine hachée et la présence de germes pathogènes, voici «Germes résistants aux antibiotiques chez les veaux d'engraissement et les jeunes bovins», source BVL.

Pour le suivi des zoonoses, 299 prélèvements du contenu intestinal de veaux d'engraissement et de jeunes bovins ont été examinés à l'abattoir. Un bon deux tiers des échantillons (65%) contenaient des bactéries E. coli productrices de BLSE et/ou d’AmpC résistantes aux antibiotiques. D'autres enquêtes ont été menées au niveau de la ferme. Les prélèvements de veaux restés dans l'élevage où ils sont nés (élevage bovin laitier) sont significativement moins fréquemment contaminés par des germes résistants aux antibiotiques que ceux de veaux élevés dans des élevages d'engraissement. Le président de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) Friedel Cramer : «Les résultats montrent que l'apparition de germes résistants aux antibiotiques chez les veaux dépend fortement de la façon dont les animaux sont élevés. Afin de freiner la propagation de la résistance aux antibiotiques dans cette zone, les animaux doivent être maintenus dans des systèmes de logement dans lesquels apparemment moins de bactéries résistantes se développent.»

L'année dernière, des échantillons fécaux de veaux d'engraissement ont été testés pour Escherichia coli producteurs de BLSE et/ou d’AmpC pour la surveillance des zoonoses. Ces bactéries résistantes aux antibiotiques ont été retrouvées dans 25,2% des prélèvements de veaux élevés en élevage bovin laitier, ce qui est significativement moins fréquent que dans les prélèvements de veaux issus d'élevages de veaux de boucherie (58,9% d'échantillons positifs) et d'élevages bovins viande (45,7% d'échantillons positifs).

Cette différence peut être liée au fait que les veaux élevés dans les élevages laitiers, contrairement aux animaux des élevages bovins ou d'engraissement, restent dans l'élevage de naissance pendant leur élevage. Vous êtes moins stressé (par exemple par le transport), ce qui pourrait être associé à moins de maladies et donc à des traitements antibiotiques moins fréquents. De plus, ils ont moins ou aucun contact avec les veaux des autres troupeaux. Cela pourrait conduire à une propagation réduite des bactéries productrices de BLSE et/ou d’AmpC.

Les bactéries productrices de BLSE et/ou d'AmpC produisent des enzymes qui réduisent l'efficacité des pénicillines et des céphalosporinesou.peut annuler, de sorte que les bactéries sont insensibles à ces antibiotiques. Les bactéries formatrices de BLSE et/ou d’AmpC jouent un rôle chez l'homme, notamment comme cause d'infections hospitalières dont certaines sont graves.

La détection fréquente de E. coli producteurs de BLSE et/ou d’AmpC chez les animaux d'élevage est préoccupante en raison de l'importance particulière des céphalosporines de 3ème et 4ème génération pour la thérapie humaine, d'autant plus que les connaissances scientifiques actuelles suggèrent que ces germes résistants peuvent également être transmis à l'homme.

Contexte
La surveillance des zoonoses recueille des données sur la présence d'agents pathogènes chez les animaux, les carcasses et les aliments qui peuvent également provoquer des maladies chez l'homme. Pour la surveillance des zoonoses de 2021, les autorités de surveillance des États fédéraux ont prélevé et examiné un total de 5 566 échantillons à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. 2 210 isolats bactériens ont été obtenus et analysés dans les laboratoires nationaux de référence de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) caractérisés et testés plus avant pour leur résistance à des antibiotiques sélectionnés.

dimanche 4 décembre 2022

Allemagne : la viande bovine hachée et la présence de germes pathogènes

Quatrième volet des articles sur l’Allemagne et la sécurité des aliments. Après la surveillance microbiologiques des salades prêtesà consommer, la fraude aux sushis, la présence d’acrylamide dans des chips de légumes et des olives noircies, voici la viande bovine hachée et la présence de germes pathogènes ...

Des germes potentiellement pathogènes ont été trouvés lors d'examens officiels de la viande bovine hachée. 6,7% des échantillons contenaient des STEC et 21,5% Listeria monocytogenes. L'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) conseille donc aux groupes de consommateurs sensibles, tels que les jeunes enfants, les personnes âgées et immunodéprimées et les femmes enceintes, de ne consommer de la viande hachée que lorsqu'elle a été suffisamment chauffée

Lors de la surveillance 2021 des zoonoses, plus de 400 échantillons de viande bovine hachée ont été analysés pour la recherche de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Ces bactéries peuvent provoquer une inflammation intestinale aiguë, dont certaines peuvent être graves. Chez les enfants en particulier, l'infection par STEC entraîner le développement d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU), souvent associé à une insuffisance rénale aiguë.

«Les germes présents dans la viande hachée bovine peuvent entraîner des maladies graves», déclare le président de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) Friedel Cramer. «Par conséquent, je conseille fortement aux groupes de consommateurs sensibles de toujours cuire suffisamment la viande hachée avant de la manger.» Les germes ne sont tués que lorsque la viande est cuite à coeur.

88 (21,5%) des 410 échantillons analysés étaient aussi positifs pour Listeria monocytogenes. Bien que le nombre de germes détectés dans la viande bovine hachée soit faible, des niveaux de germes encore plus faibles peuvent présenter un risque pour la santé des groupes de consommateurs particulièrement sensibles.

Allemagne : des chips de légumes et des olives noircies ont montré des niveaux plus élevés d'acrylamide

Troisième volet des articles sur l’Allemagne et la sécurité des aliments, après la surveillance microbiologiques des salades prêtesà consommer et la fraude aux sushis, voici qu’il est question ci-après d’acrylamide ...

S’agissant de l'acrylamide , un effet cancérigène et mutagène ne peut être exclu. Il est produit lorsque les aliments sont cuits, rôtis et frits. Dans des études officielles, des chips de légumes et des olives noircies ont montré des niveaux plus élevés d'acrylamide. Afin de protéger les consommateurs, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) recommande pour ces groupes de produits, des mesures supplémentaires visant à minimiser la teneur en acrylamide.

Avec les teneurs de référence d'acrylamide* utilisées en Allemagne depuis 2002, les niveaux d'acrylamide dans les chips, les frites et les biscuits sablés, entre autres, ont été considérablement réduits. Peu de temps après, ce concept, avec des ajustements mineurs, a trouvé son application dans le reste des États membres de l’UE.

Afin d'obtenir plus de données sur la présence d'acrylamide, d'autres aliments ont été examinés dans le cadre de la surveillance 2021. En particulier, les chips de légumes et les olives noircies présentaient des niveaux relativement élevés d'acrylamide.

Plus de la moitié des 77 échantillons de chips de légumes examinés (51,9%) dépassaient la valeur guide de 750 µg/kg provenant des chips de pomme de terre, dans certains cas de manière significative. Cela pourrait s'expliquer par le fait que des légumes relativement «sucrés» tels que le panais, les patates douces ou les carottes sont généralement utilisés pour faire des chips de légumes. Ceux-ci ont une forte proportion de sucres réducteurs, qui favorisent la formation d'acrylamide.

En plus, des olives vertes récoltées non mûres et des olives noires bien mûres, on trouve souvent sur le marché des olives «noircies». Celles-ci tirent leur couleur foncée d'un processus d'oxydation délibéré au cours de la transformation qui rend le fruit moins amer. Cependant, le processus d'oxydation et le traitement thermique ultérieur pour la conservation favorisent la formation d'acrylamide. Dans les études de surveillance actuelles, la valeur moyenne déterminée des échantillons d'olives noircies testées pour l'acrylamide était de 290 µg/kg, ce qui est bien supérieur à la médiane des olives vertes et noires non traitées (11 µg/kg ou 23 µg/kg).

«Le principe ALARA (aussi bas que raisonnablement possible) s'applique à l'acrylamide, c'est-à-dire que l'apport doit être le plus faible possible», explique le Dr. Georg Schreiber, responsable du département Sécurité des aliments au BVL. «Dans le cas des chips de légumes et des olives noircies, la teneur en acrylamide peut être considérablement réduite grâce à des mesures de minimisation ciblées.»

*Pour des raisons de protection préventive des consommateurs, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) a développé un concept de minimisation de l'acrylamide en collaboration avec les États fédéraux, l'industrie et le ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL ). A cet effet, des aliments tels que le café, les chips ou le pain d'épice sont régulièrement examinés pour leurs niveaux d'acrylamide. Depuis 2011, des valeurs guides volontaires à l'échelle européenne sont en vigueur sur la base des niveaux d'acrylamide mesurés. Ces teneurs de référence ont été ajustées en 2017 et transférées dans un règlement européen. Il énumère également d'autres exigences pour la production d'aliments particulièrement contaminés.
Si la teneur de référence est dépassée, les autorités de contrôle alimentaire engagent un dialogue avec les entreprises alimentaires et discutent des points susmentionnés par des mesures énumérées dans le règlement pour minimiser l'acrylamide dans le processus de fabrication.

De la fraude aux sushis en Allemagne

Second article sur l’Allemagne, après la surveillance microbiologiques des salades prêtes à consommer, voici un bref article sur la fraude aux suhis.

En plus du riz et des légumes, les sushis contiennent souvent du poisson et des fruits de mer. En plus des «classiques» comme le saumon ou le thon, des espèces plus chères sont également proposées. Cependant, les fraudeurs de produits alimentaires les échangent illégalement contre des types bon marché et augmentent ainsi illégalement leurs profits. Selon l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL) dans 8,1% de tous les prélèvements, une espèce animale autre que celle spécifiée a été détectée.

En 2021, le plan national 2021 de surveillance a examiné 186 prélèvements de sushis, dont certains étaient proposés dans des ensembles de différents types de sushis. Au total, 229 sous-échantillons, dont 191 poissons et 38 crustacés et mollusques, ont été contrôlés pour les espèces animales.

Les sushis au saumon et au thon ont été examinés le plus fréquemment. Dans ces cas, les espèces de poissons déclarées correspondaient aux espèces détectées dans tous les prélèvements examinés. Cependant, dans plus d'un tiers des échantillons (35,9%) des autres poissons examinés, des espèces animales autres que celles spécifiées ont été détectées. Le plus souvent, dans 8 échantillons sur 9, le maquereau a été utilisé.

L'incitation à la contrefaçon dépend, entre autres, de la facilité de la manipulation, du profit qui peut être réalisé et de la difficulté à prouver la fraude. Après avoir transformé le poisson, par exemple, après filetage, il est difficile d'identifier les espèces de poissons en fonction de la forme extérieure. Il peut donc être intéressant pour les fabricants de transformer des poissons bon marché issus de l'aquaculture, tels que le pangasius ou le tilapia, au lieu de poissons de mer coûteux.

Friedel Cramer, président de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL), déclare : «La fraude alimentaire impliquant du poisson est souvent à peine reconnaissable par les consommateurs. C'est d'autant plus important que le contrôle alimentaire officiel continue d'être actif ici et arrête les fraudeurs.»

De la surveillance microbiologiques des salades prêtes à consommer en Allemagne

Premier volet d'une série de quatre articles courts sur la sécurité des aliments en Allemagne. Selon le BVL, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la séurité des aliments, «Des salades conditionnées prêtes à l’emploi sont souvent contaminées par des germes. Les groupes de consommateurs sensibles doivent s'abstenir de consommer.»

Dans le cadre de la surveillance 2021 des zoonoses, plus de 400 échantillons de mâche, roquette et laitue préemballés ont été examinés en 2021. Bacillus cereus présumé a été détecté dans presque un échantillon sur deux (46,7%), ce qui peut entraîner des vomissements et de la diarrhée si le nombre de germes est élevé. Dans une moindre mesure ont également été des STEC (E. coli producteurs de shigatoxines) et Listeria monocytogenes. Étant donné que les salades sont consommées crues et que les germes ne sont pas tués par la chaleur, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL) indique que les groupes de consommateurs sensibles doivent s'abstenir de consommer de la salade préemballée par précaution.

Dans le cadre du suivi des zoonoses 2021, plus de 400 échantillons de mâche, roquette et laitue préemballés ont été examinés. Bacillus cereus présumé a été détecté dans 200 des 428 échantillons (46,7%). La consommation d'aliments contaminés par Bacillus cereus présumé peut provoquer des vomissements ou de la diarrhée. Un danger potentiel pour la santé provient notamment de taux élevés de germes supérieurs à 105 unités formant colonies par gramme (UFC/g), comme cela a été détecté dans 2,1% des prélèvements examinés.

De plus, dans 8 des 423 prélèvements de laitue (1,9%), des STEC ont été retrouvés qui peuvent provoquer une inflammation intestinale aiguë. 10 des 433 échantillons (2,3%) contenaient un petit nombre de Listeria monocytogenes.

«Contrairement à ce que pensent de nombreux consommateurs, la laitue emballée n'est pas complètement sûre. Elle peut héberger des risques microbiens», explique le professeur Michael Kühne pour le groupe de travail national sur la protection des consommateurs (BAS). Par mesure de précaution, les personnes dont le système immunitaire est affaibli ne doivent pas manger de salades préemballées.» Au lieu de cela, il est conseillé de préparer soi-même des salades à partir d'ingrédients frais et soigneusement lavés peu de temps avant la consommation.

NB : La photo illustre un tweet du BVL sur les résultats. Traduction par Google.

mercredi 23 novembre 2022

Nouvaux exemples de fraude alimentaire en Europe

«Focus sur les fruits de mer et l'alcool pour les opérations nationales de fraude, des additifs non déclarés, des étiquetages inappropriés retrouvése, source Food Safety News.

Le Royaume-Uni a évalué la sécurité sanitaire des produits de la mer importés dans le cadre d'une opération annuelle ciblant les aliments et boissons illicites.

La Suffolk Coastal Port Health Authority (SCPHA) a participé à l'opération Opson XI, coordonnée par Interpol et Europol, en analysant les aliments et les boissons sur la base des renseignements de la National Food Crime Unit (NFCU), qui fait partie de la Food Standards Agency (FSA).

Près de 27 000 tonnes d’aliments et 15 millions de litres de boissons ont été saisies dans le monde entre décembre 2021 et mai 2022.

Au Royaume-Uni, il y a eu plus de 400 contrôles principalement sur le poisson, les fruits de mer et l'alcool. La SCPHA a prélevé 14 produits de thon, de crevette et de calmar importés au port de Felixstowe. Les agents ont recherché les nitrates et les nitrites, les articles irradiés et la déclaration des espèces.

Manque de traçabilité
Simon Rowell, responsable technique des produits d'origine animale à la SCPHA, a dit : «Cette année, dans le cadre de la contribution du Royaume-Uni à l'opération mondiale, la NFCU nous a demandé de prélever des échantillons de produits de thon, de crevettes et de calmars pour rechercher respectivement des traces de nitrates et de nitrites, l'irradiation et les espèces non déclarées, qu'ils ont identifiés comme des sujets de préoccupation.

Les autorités ont trouvé un calmar épée non déclaré mélangé avec du calmar de l'océan Indien.

Si une espèce n'est pas certifiée, il n'y a pas de certification sanitaire pour garantir comment elle a été capturée, manipulée, emballée, stockée et transportée, y compris si elle est hygiénique, exempte de résidus et maintenue à la température requise. Ce manque de traçabilité peut également être le résultat de la pêche illégale», a dit Rowell.

Giles Chapman, responsable de l'analyse à la National Food Crime Unit de la FSA, a dit que les contrôles impliquaient des prélèvements et d'autres approches.

«Bien que les résultats de l'opération de cette année n'aient pas identifié de niveaux élevés d'activités frauduleuses graves, nous restons vigilants face aux menaces plus larges de fraude alimentaire. Avec la Food Standards Scotland, nous continuerons à travailler en partenariat avec les conseils, les autorités sanitaires portuaires et des organisations comme Europol pour protéger les consommateurs contre les aliments et boissons dangereux ou non authentiques», a-t-il dit.

Opérations allemandes et norvégiennes
En Allemagne, la substitution d'espèces et l'ajout d'eau non déclaré dans les poissons, les crustacés et les mollusques étaient au centre des préoccupations.

En Allemagne, la substitution d'espèces et l'ajout d'eau non déclaré dans les poissons, les crustacés et les mollusques étaient au centre des préoccupations.

Au total, 72 des 443 produits analysés ont soulevé une suspicion potentielle de fraude alimentaire. Des anomalies ont été détectées dans 40 des 298 échantillons testés pour ajout d'eau. L'utilisation d'additifs illicites ou non déclarés a été constatée dans 10 des 218 échantillons. Dans 13 des 232 échantillons, des préoccupations ont été mises en évidence concernant des incohérences dans la déclaration. 20 autres produits ont eu des problèmes en raison d'autres informations trompeuses.

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) a testé l'utilisation illégale de nitrite dans le saumon fumé norvégien. Le nitrite est utilisé comme conservateur mais peut aussi maintenir la couleur des produits. L'un des 25 échantillons contenait des traces de nitrite, mais l'utilisation délibérée ou la fraude n'a pas été identifiée par les autorités.

Les douanes norvégiennes (Tolletaten) ont trouvé de faux emballages de vodka en mai et juillet.

Les autorités ont découvert 17 emballages avec 1 020 cartons emballés à plat avec la marque Jelzin Vodka. Des cartons se trouvaient sous une couverture sur le siège arrière d'une voiture immatriculée en Lituanie. Jelzin Vodka a confirmé que l'emballage n'était pas authentique et deux citoyens lituaniens ont été arrêtés.

Au Rwanda, les produits saisis comprenaient du miel, des boissons alcoolisées et non alcoolisées, des biscuits et du lait en poudre. D'autres articles étaient mal emballés, notamment de la viande et de l'alcool illicite produit localement. Dix personnes ont été arrêtées. Sur les 430 usines de production et pharmacies visitées au cours de l'opération, 99 n'avaient pas de licence ou fonctionnaient toujours bien qu'elle ait expiré.

NB : La photo illustre un contrôle par le SCPHA de crevettes pour irradiation.

lundi 21 novembre 2022

C'est la curieuse histoire d'un rappel de croquettes de poisson en Allemagne

Souvent les avis de rappels sont accompagnés d’un texte expliquant les raisons du dit rappel. Voici un exemple non pas français, ce n’est pas ce qui manque, mais pris en Allemagne.

Le BVL (Bureau fédéral de la protection du consommateur et de la sécurité des aliments) d’Allemagne nous informe le 16 novembre d’un rappel et/ou d’un retrait pas banal. Le produit est rappelé, car lors d’une inspection, il aurait été retrouvé des Listeria dans l’usine.

Vous trouverez ci-dessous les informations pour le consommateur diffusées en Allemagne qui, hélas ; ne sont pas complètes, loin s’en faut, les produits sont aussi contaminés par Listeria.

En effet, si on part au Danemark, pays originaire de ces croquettes, on apprend par Fødevarestyrelsen, l’administration vétérinaire et alimentaire danoise,

Le mardi 8 novembre, Jeka Fish a rappelé du marché toutes les croquettes de poisson produites entre le 1er août et le 31 octobre 2022. Le rappel a été effectué parce que la Food and Drug Administration danoise avait trouvé Listeria dans la production et dans les produits de l'entreprise. 

Mais il ya plus dans cette affaire,

En effet, depuis la mi-août, le Statens Serum Institut a enregistré sept patients atteints du même type de Listeria monocytogenes. Le Statens Serum Institut (SSI), l'Agence danoise de l'alimentation et le DTU Food Institute ont enquêté conjointement sur l'épidémie et ont identifié les croquettes de poisson comme étant la cause. Les boulettes de viande de poisson ont été rappelées des magasins. Voir aussi le communiqué du 17 novembre 2022 du SSI qui rapporte à ce jour désormais 10 cas.

Enfin, signalons une notiication au RASFF de l’UE le 10 novembre par le Danemark pour la présence de Listeria monocytogenes dans des croquettes de poissons. L’avis de rappel en Allemagne a été publié six jours après la nortication, vous avez dit réseau d’alerte rapide ...

Voir aussi l’article du blog du 11 novembre 2022, Danemark, des croquettes de poisson à l'origine de l’épidémie à Listeria.

Informations pour le consommateur publiée en Allemagne le 16 novembre 2022.
Par mesure de précaution, Jeka Fish A/S informe d’un rappel pour des raisons de protection préventive des consommateurs.
Retour du produit : croquette de poisson, proposée au comptoir des produits réfrigérés.
Commercialisation du 01/08/2022 jusqu'au 15/11/2022 inclus.
Distributeur : Jeka Fish A/S, Danemark
La consommation du produit concerné est fortement déconseillée.
La raison du rappel préventif est une inspection sur le site de production contamination identifiée à Listeria.
L'entreprise a donc réagi immédiatement et a retiré le produit concerné du prendre la vente.
Selon l'Institut Robert Koch, la maladie de Listeria se manifeste généralement dans les 14 jours après une infection avec diarrhée et fièvre. Surtout les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes avec un système immunitaire affaibli, une progression grave de la maladie avec un empoisonnement du sang peut survenir et développer une méningite. Chez les femmes enceintes, même sans symptômes, il peut enfant à naître sont blessés.
Les personnes qui ont consommé cet aliment et qui présentent des symptômes graves ou persistants développer doit consulter un médecin et rechercher une éventuelle infection à Listeria.
Les clients peuvent retourner le produit en magasin et se faire rembourser le prix d'achat, même sans présenter le reçu.
Jeka A/S s'excuse sincèrement pour la gêne occasionnée.

Mise à jour du 25 novembre 2022
Episode où l'on apprend que la société Jeka A/S a été condamnée à une amende de 60 000 couronnes danoises, soit 5 536 euros, après la découverte de Listeria dans ses croquettes de de poisson. Désormais l'entreprise va devoir faire des contrôles quotidiens de recherche de Listeria.