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jeudi 30 janvier 2020

Espagne : Rien de tel qu'un symposium pour échanger sur l'épidémie à Listeria de 2019


Dans le cadre du plan de com de la ville de Séville et de la région d'Andalousie, rien de tel qu'une réunion internationale pour parler de Listeria, et accessoirement d'éviter de parler de ses responsabilités, voici donc que « Des experts ont réfléchi à propos de l'épidémie à Listeria en Espagne », source article de Joe Whitworth paru le 30 janvier 2020 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Près de 700 professionnels se sont réunis à Séville la semaine dernière pour parler de la plus grande épidémie à Listeria en Espagne, survenue en 2019.

Le ministre de la santé et des familles, Jesús Aguirre, a ouvert le Symposium international sur l'épidémie à Listeria en Andalousie qui a rendu plus de 200 personnes malades.

L'alerte à la listériose a commencé mi-août et s'est terminée mi-octobre. Au cours de ces deux mois, l'épidémie de viande de porc rôtie réfrigérée de marque « La Mecha » produite par Magrudis Company Limited a fait trois décès chez des personnes âgées et cinq avortements.
Implication internationale
Les participants ont entendu parler de la sécurité des aliments, de la surveillance épidémiologique, de la gestion clinique et de l'organisation des soins de santé, et du diagnostic microbiologique: identification et typage moléculaire.

Une session plénière et deux ateliers ont couvert la gestion de l'information et la perspective du consommateur et du patient.

L'épidémie a été signalée par les autorités espagnoles à l'Organisation mondiale de la santé, via le réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) le 20 août.
Du 7 juillet au 13 septembre, au total 222 cas confirmés liés à cette flambée ont été signalés dans cinq régions espagnoles : Andalousie (214), Aragon (4), Estrémadure (2), Castille et Leon (1) et Madrid (1). Sur l’ensemble des cas, 57 % sont des femmes, dont 38 étaient enceintes, et 24 % des personnes âgées de 65 ans et plus (24 hommes et 25 femmes). Trois décès ont été notifiés chez des personnes âgées atteintes de listériose au moment de leur mort. On rapporte également que six femmes ont fait des fausses-couches en lien avec cette flambée. Le 23 août 2019, la France a notifié par l’intermédiaire du système d’alerte précoce et de réaction (EWRS) de la Commission européenne un cas lié à un voyage impliquant un citoyen étranger s’étant rendu en Andalousie et ayant consommé le produit incriminé. Seuls trois cas de listériose ont été enregistrés à une date de consommation postérieure au 17 août, mais ces trois personnes avaient acheté le produit avant le lancement de l’alerte.
En novembre, une opération nommée Monocy, dirigée par la Garde civile espagnole (Guardia Civil) avec le soutien d'Europol dans le cadre de l'épidémie. Six personnes ont été arrêtées et deux personnes détenues dans une province sans caution.

Une investigation a révélé que des personnes savaient en décembre 2018 que certains produits alimentaires contenaient Listeria, mais elles n'en ont pas informé les autorités et ont continué de la vendre. Au total, 17 tonnes de denrées alimentaires contaminées par Listeria ont été saisies et incinérées à Cadix, Espagne.

La France et l'Autriche partagent l'expertise sur Listeria
L'événement, organisé par le ministère de la santé et des familles, a impliqué Johanna Takkinen du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et Marta Garcia Perez de l'Agencia Española de Consumo, Seguridad alimentaria y Nutrición (AESAN).

Marc Lecuit, de l'Institut Pasteur en France, a parlé de l'expérience française des infections à Listeria et Valentina Rizzi de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a participé à une table ronde.

Werner Ruppitsch, de l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité des aliments (AGES), a parlé des outils de typage pour Listeria monocytogenes et Javier Tellechea, de la DG Sante de la Commission européenne, a contribué à conclure la conférence.

Jordi Castilla, de FACUA Andalucía, a participé au symposium. L'association de consommateurs dispose d'une équipe juridique représentant certaines victimes de l'épidémie.

Un total de 27 personnes sont incluses dans le dossier tandis que 11 autres dossiers pourraient être ajoutés. Neuf personnes ont été rejetées car le juge a considéré la relation avec les produits Magrudis et Listeria n'a pas été prouvée. Le juge de la cour d'instruction n°10 de Séville, Pilar Ordóñez, enquête sur l'épidémie de listériose.

mardi 28 janvier 2020

Etats-Unis : Un groupe de consommateurs appelle à des améliorations de la sécurité des aliments


« Un groupe de consommateurs d'un État des Etats-Unis appelle à des améliorations de la sécurité des aliments », source article de Dan Flynn paru le 28 janvier 2020 dans Food Safety News.

Un groupe de consommateurs d'un État a intensifié ses recommandations qui, selon lui, donneraient un sérieux coup de fouet à notre système de sécurité des aliments Le Washington Public Interest Research Group (Wash PIRG), basé à Seattle, dit que la sécurité des aliments s'est améliorée aux États-Unis, mais qu'elle ne peut pas se reposer sur ses lauriers.

Voici un bref aperçu des modifications demandées par Wash PIRG:

1. Production et analyses alimentaires
Analyser l'eau utilisée pour l'irrigation ou l'arrosage des produits afin de détecter les pathogènes dangereux.
Définir des niveaux de charge bactérienne basés sur la santé pour l'arrosage agricole afin d'éviter la contamination.

2. Inspection et surveillance
Exiger des usines qu'elles identifient les pathogènes les plus courants associés aux produits de viande et de volaille comme des dangers susceptibles de se produire et les mettre dans leurs plans de sécurité sanitaire.
Établir des conséquences claires en matière d'application de la loi pour des non-conformités récurrentes de la protection ou des plans de sécurité des aliments.
Mettre à jour les normes de sécurité des aliments dans les installations tous les trois ans.
Déclarez les souches résistantes aux antibiotiques de Salmonella comme des contaminants dans la viande et la volaille.

3. Traçabilité
Améliorez la traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire grâce aux technologies de suivi en réseau.
Les distributeurs informent les consommateurs des produits rappelés qu'ils peuvent avoir chez eux.

4. Efficacité du rappel
Exiger la divulgation des distributeurs vendant des produits pour tous les rappels de classe I et de classe II, établir un calendrier pour la divulgation de cette information et inclure les marchandises conditionnées.
Pénaliser les entreprises qui continuent de vendre des produits après un rappel.
Développer des programmes pour les distributeurs afin d'informer directement les clients des rappels d'aliments.

Le rapport de Wash PIRG a dit: « Nos résultats montrent clairement que notre défense de la sécurité des aliments a besoin d'une mise à niveau générale. Des lacunes dans les protections de la santé publique, l'application et l'inspection rendent trop probable que les dangers atteindront les plats des Américains avec des conséquences potentiellement désastreuses. Et, lorsque ces dangers sont identifiés par l'analyse des vecteurs de maladies et des impacts sur la santé, notre système de rappel permet souvent aux dangers de continuer à avoir un impact sur la santé des gens. »

Wash PIRG a également qualifié le système de sécurité des aliments actuel de « compliqué » dans la façon dont les responsabilités sont réparties entre le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA et la Food and Drug Administration (FDA). « Cela a provoqué une surveillance incohérente, une coordination inefficace et une utilisation inefficace des ressources », a-t-il déclaré.

« Les Américains comptent sur un vaste réseau d'exploitations agricoles, d'abattoirs et de fabricants pour fournir des aliments sains chaque jour. Rien qu'en 2019, des rappels très médiatisés et des flambées de maladies d'origine alimentaire liées à la farine, aux morceaux de poulet et à la laitue romaine révèlent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour protéger la santé publique », indique le rapport.

Wash PIRG est une organisation indépendante, et financée par des citoyens et est membre de PIRG, la fédération des groupes de recherche d'intérêt public de l'État. Les PIRG d'État existent depuis 1970 et emploient actuellement près de 400 organisateurs, analystes réglementaires, scientifiques et avocats avec un bureau de lobbying fédéral à Washington.

Près de 10 tonnes de porc chinois suspect et potentiellement contaminé saisies en Italie. Les frontières de l'UE sont-elles une passoire ?


Selon Nice-Matin du 22 janvier, « 10 tonnes de porc chinois suspect et potentiellement contaminé saisies en Italie ».
La police financière italienne a annoncé mercredi avoir saisi dix tonnes de viande chinoise à Padoue (nord-ouest), potentiellement infectées par la peste porcine et immédiatement incinérées par mesure de précaution.

La viande a été introduite dans l'Union européenne en violation des normes sanitaires en vigueur, a souligné la police dans un communiqué.

Les agents de santé considéraient la viande tellement dangereuse qu'ils n'ont pas voulu procéder à une analyse, décidant de son incinération immédiate.
Les 9.420 kilos de viande suspecte avait été transportés dans un camion en provenance des Pays-Bas (Rotterdam).

Selon une autre source,
Les agents de santé, qui n’ont pas voulu procéder à une analyse, ont incinéré la viande chinoise immédiatement.

La police financière italienne a annoncé mercredi avoir saisi dix tonnes de viande chinoise à Padoue en Italie, potentiellement infectées par la peste porcine et immédiatement incinérées par mesure de précaution.

La viande a été introduite dans l’Union européenne en violation des normes sanitaires en vigueur, a souligné la police dans un communiqué. Les agents de santé considéraient la viande tellement dangereuse qu’ils n’ont pas voulu procéder à une analyse, décidant de son incinération immédiate.

En fait selon La Republica, les 10 tonnes de viande chinoise saisies cachées dans le double fond d'un camion. La viande était destiné à des restaurants ethniques ...
L'entreprise à laquelle la cargaison était destinée est située dans la zone industrielle de Padoue et fournit de nombreux restaurants chinois dans la ville et la province. Des enquêtes sont en cours pour savoir quels étaient les destinataires de la viande saisie.

Selon la Coldiretti (Confédération nationale des agriculteurs), citée par La Stampa,
les frontières de l'UE sont une passoire contre la peste porcine, « Il faut immédiatement donner le feu vert à l'obligation d'étiquetage d'origine des dérivés de viande porcine pour garantir la transparence et la traçabilité face aux alarmes sanitaires qui se multiplient avec la mondialisation des échanges ». Cela a été déclaré par la Coldiretti en commentant positivement la maxi saisie de porc en provenance de Chine.
« Le système de contrôle de l'Union européenne est accusé de frontières de passoires qui ont permis à des matières dangereuses de traverser les frontières néerlandaises mais aussi des retards nationaux causés par une bureaucratie qui n'inclut pas le besoin urgent de retrouver la nourriture arrivant aux consommateurs dans une situation où l'Italie importe environ 1 milliard de kilos de porc frais et congelé de l'étranger chaque année », a déclaré le président de Coldiretti, Ettore Prandini, en demandant l'entrée en vigueur du décret introduisant l'indication de la origine du porc transformé après l'accord intervenu lors de la Conférence des régions.

lundi 27 janvier 2020

Faites confiance mais vérifiez car la fraude alimentaire est cachée sous nos yeux


« Faites confiance mais vérifiez car la fraude alimentaire est cachée sous nos yeux », source article de Doug Powell du barfblog.

John Keogh de Big News Network écrit que la mondialisation de la chaîne alimentaire a entraîné une complexité accrue et une diminution de la transparence et de la confiance dans la manière et le lieu où nos aliments sont cultivés, récoltés, transformés et par qui.

De plus, des incidents récurrents de fraude alimentaire nous rappellent que certains acteurs de la chaîne alimentaire exploitent cette complexité. Aujourd'hui, les consommateurs courent un risque accru d'acheter des aliments de qualité inférieure à ce qu'ils ont payé, ou pire, de manger des aliments contenant des ingrédients dangereux ou des allergènes non déclarés.

Mais cette homélie - nous connaissions notre producteur donc elle doit être plus sûre - n'a aucun fondement dans les données factorielles.

Bien que l'ampleur de la fraude alimentaire mondiale soit difficile à quantifier, selon l'agence canadienne d'inspection des aliments, « on estime que la fraude pourrait coûter à l'industrie alimentaire mondiale entre 10 et 15 milliards de dollars par année et toucher approximativement 10 % des produits alimentaires vendus sur le marché. »

Diverses sources universitaires et industrielles suggèrent que dans le monde, la fraude alimentaire varie de 10 à 49 milliards de dollars. Il s'agit probablement d'une fourchette conservatrice, étant donné que les estimations des fausses viandes australiennes seules et vendues dans le monde atteignent 4 milliards de dollars australiens, soit plus de 2,5 milliards de dollars américains.

Si vous ajoutez les ventes de faux vins et d'alcool, de miel et d'épices frelatés, de poisson mal étiqueté et de fausses allégations des produits bio, de poisson sauvage ou nourri au grain.

Alors que les réseaux sociaux amplifient les incidents récurrents de fraude alimentaire, la confiance dans nos chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales demeure une préoccupation. Dans un avenir prévisible, une grande partie de la fraude alimentaire au Canada demeure cachée sous nos yeux, présente juste là sur les étagères de nos supermarchés.

dimanche 26 janvier 2020

Des mets de luxe ne sont pas toujours des aliments sûrs, une édition de Yelp en Californie


« Des mets de luxe ne sont pas toujours des aliments sûrs, une édition de Yelp en Californie », source article de Doug Powell du barfblog.

Le site de critique populaire Yelp a commencé à avertir les Californiens du Sud des restaurants qui obtiennent de faibles notes en inspection sanitaire mercredi dernier, et certains de ces endroits sont des restaurants célèbres et sophistiqués.

Joel Grover et Amy Corral de NBC Los Angeles rapportent qu'à partir de mercredi, si vous essayez de lire les avis de Yelp de tout restaurant du comté de LA qui a une note C ou pire, vous verrez d'abord un gros avertissement audacieux qui dit « Alerte aux consommateurs: Faible score en sécurité des aliments. »

« L'objectif des 'alertes des notes de santé' que nous indiquons aujourd'hui est à la fois d'avertir les consommateurs, mais également d'inciter les entreprises à améliorer la propreté et l'hygiène dans leur établissement », a déclaré le vice-président senior de Yelp, Vince Sollitto.

Voici, ci-dessous,à quoi ressemblera la nouvelle alerte sur Yelp.
Parmi les dizaines de restaurants qui ont désormais des alertes aux consommateurs sur Yelp se trouve Rosaliné, un établissement haut de gamme dans West Hollywood. L'an dernier, Rosaline a été récompensée comme « favori pour son bon rapport qualité/prix » par le prestigieux guide Michelin, mais a également reçu la note C lors de ses deux dernières inspections.

Le 5 novembre, l'inspecteur de la santé a cité Rosaline pour 13 non-conformités dont trois majeures, dont des nuisibles. Dans son rapport, l'inspecteur a observé « au moins une douzaine de cafards adultes et nymphes de cafards vivants » et « au moins une douzaine de crottes de rat fraîches et molles. »

Mais les clients ne savent peut-être pas que Rosaliné a obtenu un « C » - 70 sur 100 - parce que la note avec une lettre n'est pas mis en évidence au niveau des yeux à l'entrée de l'établissement.

Rosaliné a déclaré à l'I-Team qu'elle avait résolu le problème de nuisibles et attendait une nouvelle inspection.

« Après que le ministère de la santé ait trouvé de s nuisibles dans une cavité murale, Rosaliné a fermé pendant 10 jours pour réparer les dommages trouvés dans deux de nos murs qui, selon nous, étaient causés par des constructions voisines. Le service de santé a minutieusement inspecté et approuvé notre réouverture le 15 novembre. Au cours des deux derniers mois et demi, nous avons demandé à plusieurs reprises au Département de la santé de nous fournir une note actualisée », a déclaré l'équipe de Rosaliné dans un courriel de suivi. »

Le département de la santé du comté de Los Angeles a commencé à attribuer des notes aux restaurants en 1998, après que Joel Grover de l'I-Team se soit infiltré et a exposé les restaurants de Los Angeles avec des conditions et des pratiques dégoûtantes, comme des travailleurs qui se mettaient les doigts dans le nez pendant la préparation des aliments et éternuaient directement sur les aliments qui était sur le point de être servi aux clients.

Avant 1998, le département de la santé gardait secrets les résultats d'inspection des restaurants. Jusque-là, si un restaurant échouait à une inspection, les consommateurs l'ignoraient.

Au cours des 21 dernières années, les informations et les notes d'inspection des restaurants ont été publiés sur le site Internet du département de santé publique du comté de Los Angeles, mais la recherche d'informations sur des restaurants spécifiques nécessite plusieurs étapes de recherche.

Les informations en ligne du comté sont également parfois inexactes ou incomplètes; l'I-Team a remarqué qu'un restaurant de premier plan de Beverly Hills avait obtenu la note de C en octobre dernier, mais a ensuite payé des frais de ré-inspection et obtenu un A. Le C n'apparaît plus sur le site du comté. Un historique d'inspection des restaurants est censé être publié en ligne.

Yelp dit que ses nouvelles alertes aux consommateurs rendront les informations sur les restaurants avec une faible note facilement accessibles aux consommateurs.

« L'objectif du programme de Yelp est de rendre les notes en hygiène sanitaire des restaurants à la fois plus accessibles aux consommateurs et plus facilement compréhensibles pour eux », a déclaré Vince Sollitto de Yelp.

Mais l'I-Team a également retrouvé des erreurs dans le programme d'alerte des consommateur de Yelp. Ainsi comme ce matin, plus de 70 entreprises du comté de LA avaient des alertes sur leurs notes sanitaire - ce qui signifie que leurs notes étaient C ou inférieures. Mais l’I-Team a constaté qu’au moins cinq de ces entreprises avaient en fait des A ou des B, lors de leurs dernières inspections répertoriées sur le site Internet du comté.

Lorsque l'I-Team a interrogé Yelp sur les écarts, un porte-parole a déclaré qu'ils « recevaient un flux de données mis à jour du service de santé du comté de Los Angeles environ une fois par semaine » et intégraient les informations les plus récentes dans leurs alertes aux consommateurs.

Ci-dessous une vidéo illustrant l'article et des mauvaises pratiques d'hygiène ...

samedi 25 janvier 2020

La nouvelle malbouffe vegan, selon Nestlé


« Nestlé signe un accord avec un fournisseur de protéines végétales de Winnipeg », source article de Jim Romahn paru le 25 janvier2020 sur son blog Agri 007 et complété par mes soins.

Nestlé SA, l'une des plus grandes entreprises alimentaires au monde, va acheter un mélange de protéines de pois et de canola auprès de Merit Functional Foods de Winnipeg et de Burcon NutraScience Corp., une autre entreprise canadienne.

Photo Nestlé SA
« Le développement de substituts de viande et de produits laitiers nutritifs et savoureux à base de plantes nécessite l'accès à des matières premières savoureuses, nutritives et durables ainsi qu'à une technologie de fabrication exclusive », a déclaré Stefan Palzer, directeur de la technologie chez Nestlé. « Le partenariat avec Burcon et Merit nous donnera accès à une expertise unique et à une nouvelle gamme d'ingrédients de haute qualité pour les aliments et boissons à base de plantes. »

L'accord avec Nestlé est à long terme, sans expiration, a déclaré Johann Tergesen, directeur général de Burcon, dans une interview au Globe and Mail.

Merit construit une usine capable de produire 20 000 tonnes par an. Il prévoit de l'ouvrir d'ici la fin de l'année.

Merit traitera les protéines à l'aide de la technologie Burcon dans le cadre d'un accord de licence.

« C'est un peu comme le matin de Noël pour ceux d'entre nous qui font cela depuis 20 ans », a déclaré Tergesen.
Un hamburger de poudre de protéines de haricots noirs et de canola au laboratoire de protéines de viandes alternatives de Burcon à Winnipeg, Manitoba.
« Au début, je devais expliquer aux gens ce qu'était une protéine. Désormais, c'est une course folle. »

Avec l'accord, Burcon prévoit de déclarer ses premiers revenus et bénéfices commerciaux en 2021. Les conditions n'ont pas été publiées.

L'an dernier, Nestlé a lancé « Incredible Burgers » à base de protéines de soja et de blé en Europe.

La prochaine étape sera sans doute de changer le logo de Nestlé ... 

Ci-contre, voici le logo présenté lors de la 152e assemblée générale annuelle de Nestlé à Lausanne, Suisse, le 11 avril 2019. REUTERS / Denis Balibouse.
NB : Tous les liens et le titre de l'article sont de mon fait.

vendredi 24 janvier 2020

La FSA consulte sur les lignes directrices mises à jour suite au changement de la loi sur l'étiquetage des allergènes


« La FSA consulte sur les lignes directrices mises à jour suite au changement de la loi sur l'étiquetage des allergènes », source Food Standards Agency (FSA) du 23 janvier 2020.

La FSA a publié une consultation sur les mises à jour de ses lignes directrices techniques existantes afin de refléter les modifications apportées à la législation sur l'étiquetage des allergènes alimentaires en Angleterre, qui entrera en vigueur le 1er octobre 2021.

Les modifications législatives ont été introduites par le gouvernement en septembre 2019 après une consultation à l'échelle du Royaume-Uni à la suite du décès de l'adolescente Natasha Ednan-Laperouse.
Natasha est décédée des suites d'une réaction allergique au sésame présent dans une baguette qu'elle avait consommée. Ces changements sont soutenus par le Pays de Galles, l'Écosse et l'Irlande du Nord et ces pays s'efforcent d'introduire des exigences similaires.

À compter du 1er octobre 2021, les aliments conditionnés sur place avant que le client ne les sélectionne ou les commande, devront disposer d'une liste d'ingrédients avec les allergènes mis en évidence. Ce changement signifie que des informations sur les allergènes seront retrouvées sur davantage d'aliments conditionnés, fournissant des informations sur les allergènes de la manière demandée par les consommateurs qui ont répondu à la consultation à l'échelle du Royaume-Uni.

La FSA procède actuellement à des consultations sur les mises à jour de ses lignes directrices techniques existantes afin de refléter les changements législatifs. Ces mises à jour aideront les entreprises et les autorités chargées de l'application des lois à comprendre les nouvelles exigences, ainsi qu'à soutenir les entreprises dans leurs efforts pour les mettre en œuvre d'ici octobre 2021.

Les parties prenantes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord sont invitées à répondre à la consultation de six semaines car les orientations devraient couvrir les trois pays. En Écosse, des lignes directrices pertinentes seront produites par Food Standards Scotland.

La directrice générale de la Food Standards Agency, Emily Miles, a indiqué :

« Un étiquetage cohérent et précis peut sauver des vies pour ceux qui vivent avec une allergie ou une hypersensibilité alimentaire. Cette brève consultation sur les mises à jour de notre Guide technique sur l'étiquetage des allergènes alimentaires est une prochaine étape importante dans le processus visant à garantir que les entreprises du secteur alimentaire et les autorités chargées de l'application des lois soient prêtes pour octobre 2021. »

jeudi 23 janvier 2020

Pays-Bas : Une société ferme une partie d'une usine liée à une épidémie mortelle à Listeria


Quand on ne sait pas ou quand on ne peut pas ou plus maîtriser Listeria dans une usine alimentaire une des réponses est de procéder ainsi, « Une société ferme une partie d'une usine liée à une épidémie mortelle à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 23 janvier 2020 dans Food Safety News.

Les propriétaires d'une usine aux Pays-Bas liée à une épidémie à Listeria ont décidé de ne pas en rouvrir une partie de l’entreprise.

L'usine Offerman à Aalsmeer a été fermée en octobre de l'année dernière pendant que les autorités néerlandaises investiguaient sur l'épidémie.

Ter Beke a envisagé de rénover l'usine mais fermera le grand hall tandis qu'un plus petit, qui emploie environ 40 personnes, restera ouvert. Certaines lignes de production ont été déplacées vers différentes usines tandis que d'autres sont restées à Aalsmeer. L'entreprise n'a pas encore répondu à une demande de commentaires de Food Safety News.

Transférer du matériel ou de lignes d’un atelier contaminé vers un autre site c’est prendre le risque de transférer des Listeria avec les équipements ...

Détails de l'épidémie
Aux Pays-Bas et en Belgique, 21 personnes ont été infectées par Listeria monocytogenes. Une personne est tombée malade en octobre 2017, huit en 2018 et 12 en 2019.

Trois personnes sont décédées. Tous les patients ont été hospitalisés et une femme a fait une fausse couche. Deux patientes néerlandaises étaient des femmes enceintes dans la trentaine. Les autres étaient âgés de 64 à 94 ans et 10 étaient des hommes.

Les produits de viande tranchés prêts à consommer de saucisses bouillies et crues de différents fournisseurs produits entre 2017 et 2019 par Offerman ont été contaminés par Listeria correspondant à la souche épidémique.

Une évaluation par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) n'a pas pu identifier le point exact de contamination, mais a constaté que cela s'était probablement produit chez Offerman, qui était le seul point de fabrication commun des produits contaminés.

Action syndicale
La nouvelle a été révélée par CNV, le deuxième plus grand syndicat des Pays-Bas. Il représente un certain nombre de travailleurs de l'usine d'Offerman Aalsmeer ainsi que d'autres sites d'Offerman et de Ter Beke.

Soraya Faez de CNV a déclaré que 50 personnes ont perdu leur emploi à l'usine d'Aalsmeer, mais que certains se sont vu offrir des postes sur un autre site Ter Beke à Ridderkerk.

« L'autre moitié pourrait rester à Aalsmeer ou se voir proposer un nouveau poste dans une autre usine. Au cours des négociations, nous avons convenu que l'employeur pouvait offrir des postes aux employés de Ridderkerk, mais l'acceptation de ce poste devait être volontaire. De cette façon, un employé pourrait choisir de ne pas accepter le travail à Ridderkerk et conserver son indemnité de départ », a-t-elle déclaré à Food Safety News.

Faez a ajouté que le syndicat savait en octobre que l'usine ne rouvrirait pas et au cours de la première semaine de janvier, les employés ont été informés s'ils pouvaient rester à Aalsmeer.

« Nous devons maintenant attendre et voir combien de temps l'usine d'Aalsmeer reste ouverte. Nous nous sommes assurés que le forfait d'indemnisation que nous avions convenu s'appliquerait également aux employés qui travaillent à Aalsmeer en ce moment. Nous l'avons fait parce qu'il y avait des rumeurs de fermeture du deuxième bâtiment. »

Dans une information Les Marchés du 8 octobre 2019
Le groupe alimentaire belge Ter Beke a revu ses prévisions à la baisse à la suite du rappel de produits de sa filiale néerlandaise Offerman qui a été touchée par une contamination à la listeria.

Une annonce ayant entraîné la suspension de la cotation du titre à la bourse de Bruxelles vendredi dernier. L’impact total du rappel et de la cessation temporaire des activités du site d’Offerman à Aalsmeer sur l’Ebitda de Ter Beke peut s’élever à environ 10%, a indiqué Ter Beke.

mercredi 22 janvier 2020

L'après Brexit par la Food Standards Agency : La protection des intérêts des consommateurs passe avant tout


« La protection des intérêts des consommateurs passe avant tout », selon le conseil d’administration de la FSA.

Le conseil d'administration de la Food Standards Agency (FSA) a confirmé le 21 janvier 2020 son approche des futures négociations commerciales concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, a contribué à l'élaboration de la stratégie nationale alimentaire et a approuvé une stratégie à long terme pour améliorer la vie des personnes souffrant d'allergies et d'intolérances.

Lors de sa réunion du mardi 21 janvier, le conseil d'administration de la FSA a examiné la manière dont le régulateur devrait recevoir un afflux de demandes de modifications des réglementations actuelles en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, et d'approbations de produits, après que le Royaume-Uni ait quitté l'UE.

Le conseil d'administration a noté qu'il y aurait trois voies principales pour déclencher des changements aux autorisations sur les denrées alimentaires et des aliments pour animaux:
  1. Les termes des accords commerciaux convenus par le gouvernement britannique pourraient déclencher les processus d'analyse des risques de la FSA, afin d'examiner les produits ou processus actuellement non approuvés.
  2. Une entreprise individuelle, au Royaume-Uni ou à l'étranger, pourrait faire une demande d'approbation de produit directement à la FSA, tout comme une association professionnelle ou un gouvernement étranger.
  3. L'issue d'un différend au niveau de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur un produit particulier pourrait nécessiter une analyse des risques par la FSA.
Le Conseil, examinant son nouveau processus d'analyse des risques, a noté que les préparatifs étaient en bonne voie pour toutes ces éventualités et a rassuré le public que cela permettrait à la FSA de s'appuyer sur son engagement actuel de 20 ans à gérer les risques liés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux sur la base de la science et des preuves, tout en restant ouvert et transparent.

Entre-temps, le conseil d'administration a défini les objectifs qui orienteront la contribution de la FSA aux négociations du gouvernement britannique sur les accords de libre-échange, axés sur la priorité de la protection de la santé publique et des intérêts des consommateurs. Il s'agit de:
  • s'assurer qu'il n'y a pas de réduction de la protection de la santé publique pour les consommateurs britanniques, y compris le maintien et la préservation du régime réglementaire actuel
  • permettre, le cas échéant, d'améliorer la protection de la santé publique des consommateurs britanniques
  • préserver la confiance et les intérêts des consommateurs en donnant la priorité au consommateur.
Le conseil d’administration a également répondu aux appels de la National Farmers 'Union (NFU) et des Friends of the Earth pour un nouveau ‘Comité des normes alimentaires’ chargé de conseiller le gouvernement sur les normes de production alimentaire applicables aux aliments importés au Royaume-Uni.

Heather Hancock, présidente de la FSA, a déclaré:

« La FSA a déjà l'obligation légale de fournir des conseils aux agences publiques et à d'autres sur l'intérêt plus large des consommateurs en ce qui concerne les aliments. Ce n'est pas un devoir limité à la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, c'est l'intégralité des intérêts des consommateurs dans les aliments. Si une autre entité est créée dans cet espace, cela entraînera la confusion du public et de l'industrie et risque la duplication des conseils. »

La réunion a ensuite entendu Henry Dimbleby, qui dirige la création d'une stratégie alimentaire nationale pour l'Angleterre.

Tout en se félicitant de la stratégie en tant que déclaration d'orientation et d'intention, les membres ont exprimé leur préoccupation que les consommateurs nationaux et les politiciens tiennent la sécurité alimentaire pour acquise et ont déclaré qu'il était essentiel que les dommages causés par des scandales passés tels que l'ESB et Salmonella dans les œufs ne soient pas oubliés.

Le conseil d’administration a également souligné les avantages du modèle de la FSA non ministériel, qui, selon les membres, permettent une prise de décision à long terme dans l'intérêt public sans les contraintes d'intérêts politiques à court terme - contribuant ainsi à un niveau élevé de confiance du public dans les aliments, parallèlement à la certitude des affaires dans un environnement réglementaire et la facilitation du commerce international.

Le conseil d’administration a estimé que la stratégie nationale alimentaire aurait le plus d'impact en plaçant l'intérêt des consommateurs en tête des décisions commerciales.

La réunion a également vu le conseil d'administration de la FSA convenir d'une stratégie à long terme pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant d'allergies et d'intolérances alimentaires. Les membres du conseil d’administration étaient particulièrement préoccupés par les besoins des jeunes adultes, un groupe connu pour être soumis à des risques particuliers et à des dangers disproportionnés.

La présidente de la FSA a déclaré:

« Nous voulons protéger les gens, mais nous voulons qu'ils aient une vie alimentaire aussi large et aussi épanouissante que possible, et nous le dirons lorsque nous pensons que cela n'est pas soutenu par l'industrie. »

NB : Quand on songe qu’en France le rapport sur l’amélioration de l'organisation du contrôle de la sécurité sanitaire des aliments est classé secret défense ...

samedi 18 janvier 2020

De la contamination microbienne des chariots et des paniers de supermarchés


« De la contamination microbienne des chariots et des paniers de supermarchés à l'ouest du Texas, en 2020 », source article paru dans Food Protection Trends.

Résumé
L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs de risque pour la sécurité sanitaire des aliments associés aux chariots de supermarchés (grilles et poignées) et aux paniers.
Les micro-organismes indicateurs évalués étaient ceux détectés étaient le nombrement des aérobies sur boîtes (APC), les levures et moisissures (YM), les entérobactéries (EB). Listeria de l’environnement (EL), les coliformes (CF) et E. coli (EC). De plus, Listeria monocytogenes, Staphylococcus aureus, Escherichia coli O157 et Salmonella sp. ont été recherchés. Les grilles des chariots ou caddies (n = 36) avaient 2,7 x 102 UFC/cm2. Les poignées du chariot (n = 36) avaient 2,7 x 106 de CF et 5,2 UFC/cm2 de YM. Le fond des paniers à main (n = 25) avait 3,5 x 105 UFC/cm2 de CF et 5,07 UFC/cm2 de EC. S. aureus a été retrouvé sur 96% des paniers, 50% des poignées des chariots (18 échantillons sur 36) et 42% des grilles des chariots. E. coli O157 a été identifié sur 17% des paniers, 3% sur les grilles de chariot et 3% sur les poignées. Salmonella sp. a été détecté sur 16% des paniers et 8% des grilles de chariot. L. monocytogenes a été détecté sur 17% des fonds de paniers portables mais sur aucun des autres échantillons. 

Ces résultats suggèrent la nécessité de mettre en œuvre des programmes de nettoyage-désinfection afin de nettoyer régulièrement les chariots et les paniers, ainsi que pour l'éducation des consommateurs.

Dans la conclusion, les auteurs notent,

Les résultats de cette étude démontrent la présence d’une contamination microbienne et de pathogènes d'origine alimentaire sur des chariots ou caddies et la surface inférieure des paniers à main. Ceci peut suggérer un risque pour la santé publique associé aux supermarchés, si des aliments entrent en contact direct avec ces surfaces. Le fait que tous les pathogènes d'origine alimentaire analysés aient été retrouvés sur des échantillons de l’étude devrait être la preuve que les autorités de santé publique et les magasins privés de distribution doivent répondre à la situation et prendre des mesures ciblées pour réduire ce problème.

La charge microbienne élevée des Enterobacteriaceae et des coliformes (concentrations jusqu'à 6 log UFC/cm2) ont également besoin d’être approfondis. Les fruits et légumes sont souvent placés sur des chariots et dans des paniers à main sans protection; de même, la viande et les autres denrées alimentaires peuvent être dans un emballage mal fermé au rayon des viandes ou des jus de viande préemballés peuvent s'égoutter et contaminer les surfaces. Bien que cette étude ne corrèle pas ses résultats avec des maladies d'origine alimentaire, la menace doit être reconnue.

Comme les surfaces en contact avec les aliments sont contrôlées dans les magasins de distribution, les chariots et les paniers doivent être inclus dans leur programmes réguliers et obligatoires de nettoyage et de désinfection. Les magasins de distribution alimentaires pourraient également encourager les clients à utiliser des lingettes désinfectantes pour nettoyer leurs mains et les poignées avant et pendant les courses, d’utiliser des sachets pour envelopper les fruits, les légumes et surtout la viande et la volaille afin de fournir une barrière de protection supplémentaire.