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jeudi 16 juillet 2020

Quand le monde d’après ressemble au monde d'avant ...


Pour ceux qui ne liraient pas l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, je relaie bien volontiers ses notes du 15 juillet 2020 à propos « Des nouvelles du monde d’après ».
Précision utile, tous les liens sont de mon fait.
Il fallait, hélas, s’y attendre. Le monde d’après ressemble furieusement au monde d’avant. Voici quelques exemples pris dans l’actualité d’une seule semaine. Et on peut en trouver bien d’autres.
Les hypermarchés entrent dans une guerre des prix annonce Capital.fr (9 juillet). « Une enquête du cabinet Nielsen, réalisée entre janvier et juin, montre une baisse des prix dans les enseignes de distribution, pour les marques comme pour les MDD, peut-on lire. Dans l’alimentaire, les prix ont reculé de 1,3 % (.) Suite au manque de clients dans les supermarchés durant le confinement, ceux- ci adoptent une politique de prix agressifs ».
L’étude Nielsen est ici et vous pourrez télécharger le rapport complet.
« La guerre des prix fait son grand retour » écrivent, comme en écho, la FNPFruits, Légumes de France, et Felcoop. « Nous constatons que l’origine France a plus été utilisée comme prétexte à une communication positive pour la grande distribution que dans une réelle volonté de soutenir les producteurs français ». Cette guerre des prix « va de nouveau déstabiliser les relations entre la production et la distribution, impacter négativement l’objectif de souveraineté alimentaire et mettre en péril les exploitations (.) Il n’est pas tolérable que les enseignes agissent ainsi, la production française ne doit pas être sacrifiée sur l’hôtel de la communication des enseignes ».
De la fourchette à la fourche et non plus de la fourche à la fourchette  
Heureusement, la grande distribution a trouvé la solution : « il faut littéralement renverser la table, changer de perspective, réfléchir « de la fourchette à la fourche » et non plus de « la fourche à la fourchette ». Il s’agit de regarder ce que les consommateurs attendent, ce pour quoi ils sont prêts à payer davantage, afin de monter en gamme » explique Jacques Creyssel président de la FCD (Actu Retail, 9 juillet). Simple, non ?
« L’installation d’un élevage porcin bio à Chaspuzac fait souffler un vent de colère » écrit L’Eveil de la Haute-Loire du 5 juillet. « Le projet d’implantation d’une porcherie, porté par un jeune exploitant, au cœur d’une zone très agricole, et pourtant loin des premières habitations (à 400 ou 500 mètres) soulève un vent de colère » précise cet organe régional. Une pétition, qui met en avant « les nuisances olfactives et visuelles pour les riverains » a récolté 200 signatures. Et oui, les odeurs d’une porcherie bio sont les mêmes que les ‘conventionnelles’. L’agribashing c’est aussi pour le bio.
L’Eveil note aussi,
«L’agribashing» que ne cesse de regretter depuis un certain temps déjà le monde agricole (et qui est source de souffrance pour celui-ci) ne s’observe pas seulement dans les zones périurbaines.
« Des militants anti-OGM tentent de s’introduire au Conseil régional de Bretagne » rapporte Le Figaro du 10 juillet.
Des élus ont été bousculés, menacés et insultés (.) Les militants se sont revendiqués comme membres du mouvement anti-OGM «Les faucheurs volontaires» (.) Des plaintes vont être déposées par la région, une élue molestée, et Olivier Allain, vice-président à l’Agriculture. Ce dernier «a été menacé», précise la région dans un communiqué ».
Le président de la région Bretagne a annoncé sur Twitter vouloir porter plainte mais, à mon avis, on va attendre longtemps …
Un loup a été abattu le 5 juillet au col du Lautaret, sur la commune du Monêtier-les-Bains, Hautes-Alpes, « dans le plus strict respect des lois et réglementations », a indiqué la préfecture de ce département. Il s’agissait d’un « tir de défense renforcée, opéré par des lieutenants de louveterie dans le cadre du Plan national loup ». Mais la scène a été filmée, et diffusée sur les réseaux sociaux. « Les lieutenants de louveterie ont fait l’objet d’insultes diverses et de menaces de mort » poursuit la préfecture. Ils ont décidé de porter plainte.
Bienvenue dans le monde d’après.

mercredi 13 mai 2020

Trois personnes malades en Espagne en raison de la présence d'anisakis dans des anchois

Le blog vous avait déjà entretenu récemment de la présence de parasites dans des poissons …


Voici que l’on apprend que « Trois personnes sont malades en Espagne en raison de la présence de vers d’Anisakis dans des anchois », source article de Joe Whitworth paru le le 13 mai 2020 dans Food Safety News.
Les autorités espagnoles ont émis un avertissement concernant la présence de parasites dans des anchois après que trois personnes soient tombées malades.

L'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) a signalé le 8 mai 2020 qu'une marque d'anchois au vinaigre d'Espagne pourrait contenir de l'anisakis. Trois personnes ont été atteintes de symptômes bénins dans le pays.

Le produit concerné est «Boquerones en Vinagre» de la marque «Pescados Medina» dans des récipients en plastique de 250 grammes portant le code de lot 270420 et la date d’expiration du 27 juillet 2020. Le produit est réfrigéré. Les autorités ont recommandé aux personnes qui ont le produit impliqué à la maison de s'abstenir de le consommer et le retourner au lieu d'achat.

L'AESAN a été informée, par le biais du Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI), d'une alerte envoyée par les autorités sanitaires d'Andalousie de cas d'intoxication alimentaire liée à la présence d'anisakis dans les anchois au vinaigre d'Espagne.

L'agence a transféré la notification à toutes les régions via le SCIRI pour s'assurer que le produit est retiré de la vente.

Le produit concerné a été fabriqué en Andalousie et distribué dans cette région ainsi qu'en Aragon, en Catalogne, aux îles Canaries, en Castilla y León et à Madrid.

Problème grandissant
Une étude de 2018 sur l'anisakiase par Serrano-Moliner dans la revue Pathogens and Global Health a révélé que 236 cas ont été signalés dans l'Union européenne entre 2000 et 2017 avec l'incidence la plus élevée en Espagne, suivie par l'Italie.

Une autre étude récente menée par l'Université de Washington a constaté une augmentation des anisakis. L’étude a combiné les résultats des articles précédents pour étudier comment l'abondance de ces vers a changé au fil du temps. Les vers peuvent mesurer jusqu'à 2 centimètres de long

Les chercheurs ne savaient pas exactement ce qui avait causé l'augmentation des vers d'anisakis au cours des dernières décennies, mais le changement climatique, plus de nutriments provenant des engrais et du ruissellement et une augmentation des populations de mammifères marins au cours de la même période pourraient tous être des facteurs potentiels.

L'anisakiase, ou maladie du ver du hareng, est une maladie parasitaire causée par les vers, également appelés nématodes. La meilleure façon de l'empêcher est d'éviter de manger du poisson ou des calmars crus ou insuffisamment cuits, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

L'anisakiase est plus courante dans les régions où la consommation de poisson cru est populaire, comme le Japon. Cependant, il y a eu des cas aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et dans d'autres régions.

Les formes symptomatiques de l’anisakiase font suite à l’ingestion de larves vivantes qui peuvent se fixer sur la paroi du tube digestif et tenter de s’y enfoncer, déterminant ainsi plusieurs symptômes digestifs allant de manifestations pseudo-ulcéreuses, qui surviennent quelques heures après l’ingestion, à l’occlusion. Des allergies allant de l’urticaire au choc anaphylactique ont été également rapportées.
Si les cas humains d’anisakiase recensés en France sont assez rares - environ 10 cas par an - ils peuvent être cependant très graves (perforation de l’estomac, péritonite).
Récemment, quatre cas d’anisakiase digestive ont été rapportés en juillet et août 2018 dans le département du Finistère. Les personnes touchées ont présenté des troubles digestifs graves après consommation de poissons crus (merlu) ou uniquement marinés (anchois).


On lira aussi la fiche de description du danger microbiologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Anisakis spp. Pseudoterranova spp. 

Au niveau du RASFF de l’UE, il y a eu, à ce jour, en 2020, 9 notification pour la présence d’anisakis dans des poissons, dont 1 notification pour des poissons de France. En 2019, 24 notifications pour la présence d’anisakis dans des poissons, dont 22 pour des poissons de France.

mercredi 4 mars 2020

Laborieuse communication des risques du groupe Danone à propos de la présence de larve dans des laits infantiles


Il y avait déjà eu un article sur la curieuse communication du groupe Danone, en voici un autre sur une communication de crise plutôt laborieuse ...

France bleu du 3 mars rapporte les 'nouveaux' événements à propos de la présence de larve dans de la poudre de lait.
Deux familles ont déposé plainte lundi contre Danone après avoir découvert des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Cinq plaintes ont été déposées au total. Selon le groupe, il est possible que la contamination ait eu lieu entre le site de production et les lieux de vente.
Le groupe agroalimentaire français Danone a lancé lundi de nouvelles « investigations » pour comprendre comment des parents ont pu découvrir des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Deux familles ont porté plainte lundi à Paris et en Bretagne. Selon un décompte de RTL neuf familles au total ont rapporté avoir trouvé des vers dans du lait infantile en Ille-et-Vilaine, dans le Puy-de-Dôme et dans les Landes notamment.
« Nous demandons aux parents qui auraient constaté la présence d’une larve de nous contacter et nous retourner leurs boites car ce sont des éléments clés pour l’investigation » a indiqué Danone lundi soir. Les familles habitant le Puy-de-Dôme, les Landes et Paris ont déjà communiqué à l'entreprise le numéro du lot des boîtes concernées. Selon le groupe, deux d'entre elles sont sorties des usines de Wexford en Irlande, mais « les analyses menées jusqu’à présent sur le site de production ont écarté toute présence possible d’insecte dans les étapes de fabrication des produits » assure Danone.
« Dans la chaîne de production, l'ensemble de la poudre de lait n'est jamais en contact avec l'air et est conditionnée sous atmosphère protectrice où le pourcentage d'oxygène, de l'ordre de 2%, est très faible, ce qui rend impossible la survie d'un organisme vivant dans nos laits », a expliqué vendredi à l'AFP Florent Lalanne, directeur des affaires médicales du groupe agroalimentaire qui fabrique le lait infantile concerné.
D'après l'entreprise, il est possible que la contamination ait eu lieu « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. » « Des contrôles supplémentaires des produits avant le départ de nos bases logistiques et avant mise sur le marché »vont être effectués promet Danone, qui entend renforcer le « suivi de la qualité des produits jusqu’en magasin ». « Un audit complet de l’ensemble » des chaînes logistiques va en outre être réalisé « par des organismes externes et indépendants. »

Bien entendu, la question clé est comment des produits finis supposés fermés ou scellés ont-ils pu permettre le passage de larves de parasites « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. »

Et comme le dit un parent, cité par RTL, « Mais quand c'est neuf, rien ne peut passer à travers c'est impossible. »
Pendant combien de temps le groupe Danone va-t-il tenir avec cette version ?

L'autre question utile dans ce genre de problème est le rôle des pouvoirs publics qui semblent regarder les trains passés, un rappel serait-il utile quand on sait qu'il y en a eu pour moins que ça …

A ce jour, le groupe Danone a publié trois communiqués de presse au sujet de la présence de larve :
La lecture simple des titres des communiqués montre que l'on est passé d'une réaction en forme de doute à une réelle présence de larve, mais aussi Danone s'empare de l'affaire, mais quelle est laborieuse cette communication des risques, trois communiqués pour rassurer … ou presque.

Enfin, last but not the least, on apprend par ce tweet d'Oulah! du 1er mars 2020,
La société Danone fait parler d'elle en ce moment. Il y a l'histoire de vers dans le lait infantile Gallia et maintenant on découvre du verre dans un Danonino Bio à la fraise ... C'est ce qui est arrivé à une maman avec son son bébé de 22 mois. Affaire à suivre …

Un communiqué de 2020 du groupe Danone faisait état de « Danone aux fruits d'ici : le yaourt aux fruits simple et local, aux fruits de nos régions qui respecte le rythme de la nature. »

Il y a toujours un communiqué chez Danone ...

NB : A noter que la revue PROCESS Alimentaire emploie le pluriel à propos de la présence de larve(s), Des larves dans les laits infantiles Gallia ... alors que le groupe Danone a toujours utilisé le singulier ...

Mise à jour du 7 mars 2020. Un communiqué de Danone du 13 février  nous apprend que Danone lance Track & Connect pour ses préparations infantiles : une innovation centrée sur la data, au service des consommateurs et des distributeurs.


On devrait donc savoir rapidement d'où viennent larves et vers dans les préparations infantiles ...

samedi 15 février 2020

Il était une fois ascaris et du poisson en distribution ...

En février 2019, je rappelais la « Présence de larves d'Anisakis dans du poisson et information du consommateur ».
On rappelait,
les dispositions réglementaires relatives à la maîtrise du risque parasitaire dans les produits de la mer et d'eau douce, la mise en œuvre des obligations attendue de la part des professionnels de chaque maillon de la filière, ainsi que les modalités d'inspection lors des contrôles officiels.
En effet,
« Le plan de surveillance mené en 2017 au stade de la remise au consommateur a montré une infestation importante (43% à l’œil nu) par des Anisakidae des produits de la pêche ciblés, révélant une maîtrise du risque insuffisante par les acteurs de la filière et interrogeant directement sur leurs pratiques. »

Pour en revenir au cas qui nous concerne aujourd'hui, et que rapporte le site Oulah!, le parasite en question présent dans des poissons est l'ascaris …

On lira aussi ce qu'en dit l'Assurance Maladie à ce sujet, Contamination, symptômes et diagnostic de l'ascaridiose, mais la vigilance est de règle ...

dimanche 2 février 2020

Australie : Campylobacter est courant à faible concentration chez le poulet


« Campylobacter est courant à faible concentration dans le poulet australien », source Food safety News.

La viande de poulet en distribution contient souvent Campylobacter, mais le niveau de contamination est généralement faible, selon un récent article de recherche.

Les chercheurs ont collecté 1490 échantillons de poulet, de bœuf, d'agneau et de porc dans les supermarchés et les bouchers australiens d'octobre 2016 à octobre 2018.

Les travaux, publiés dans le Journal of Food Protection en décembre, couvraient les espèces de Campylobacter dans les produits de viande et d'abats frais et congelés dans des supermarchés en Nouvelle-Galles du Sud, Queensland et Victoria.

« En identifiant les types de produits de viande et d'abats qui présentent le plus grand risque d'infection à Campylobacter pour les consommateurs, des stratégies de contrôle ciblées peuvent être développées », ont déclaré les chercheurs.

Variation par type de viande
La plupart des échantillons de viande et d'abats de poulet étaient positifs pour Campylobacter spp., Tandis que les pourcentages d'échantillons positifs pour Campylobacter étaient plus faibles dans l'agneau, le porcs et les abats de bœuf.

Campylobacter spp. a été détecté dans 90% de la viande de poulet et 73% des produits d'abats de poulet tels que l'abats et le foie, avec une prévalence plus faible chez l'agneau à 38%, le porc à 31% et le bœuf à 14% comme les reins et le foie.

Au total, 98 pour cent des échantillons de viande de poulet contenaient moins de 10 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter par carcasse, 10 pour cent montrant moins de 21 UFC par carcasse. Des niveaux plus élevés de contamination ont été observés sur des échantillons d'oiseaux entiers, où 11 pour cent d'entre eux étaient positifs pour Campylobacter spp. avaient plus de 10 000 UFC par carcasse détectés.

Campylobacter coli a été retrouvé le plus souvent dans la viande de poulet collectée en Nouvelle-Galles du Sud et à Victoria et dans les abats de poulet de Nouvelle-Galles du Sud, Queensland et Victoria. Dans les abats de boeuf, d'agneau et de porc, Campylobacter jejuni était généralement l'espèce la plus commune, à l'exception des abats de porc de Nouvelle-Galles du Sud, où Campylobacter coli était plus répandu.

La prévalence de Campylobacter était plus élevée dans les abats d'agneau et de porc frais que dans les abats congelés. Pour les abats de poulet, de bœuf et de porc, la prévalence de Campylobacter spp. était significativement plus élevée dans les produits de charcuterie que sur les articles préemballés.

Détection fréquente à de faibles niveaux
En 2018, 32 086 cas à Campylobacter ont été signalés en Australie. Le projet CampySource vise à appliquer la génomique, l'épidémiologie et la modélisation d'attribution de source pour identifier les facteurs de risque et les sources localement pertinents afin de réduire la maladie causée par ce pathogène dans le pays.

Les directives de la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) pour la viande de volaille ont fixé un objectif microbiologique pour Campylobacter à la fin de la transformation à moins de 10 000 UFC par carcasse de poulet entière afin de vérifier le contrôle approprié. La dose de Campylobacter requise pour provoquer une maladie a été rapportée entre 360 et 800 UFC.

« Nos résultats suggèrent que même si la viande de poulet crue héberge généralement Campylobacter spp. au stade de la distribution, le niveau de contamination de la plupart des produits est probablement inférieur à la directive nationale utilisée pour réduire le risque de campylobactériose associée à la viande de poulet en distribution », ont déclaré les chercheurs.

Le poulet était cultivé de façon conventionnelle ou en plein air. Le poulet réfrigéré préemballé d'élevage conventionnel avait une prévalence plus faible de Campylobacter que le poulet réfrigéré préemballé élevé en liberté.

Au total, 785 échantillons de poulet (viande et abats) ont été testés pour Campylobacter spp., Ainsi que 216 de bœuf, 208 d'agneau et 281 d'abats de porc.

Rôle du consommateur
La prévalence de Campylobacter sur la viande de poulet était de 84% en Nouvelle-Galles du Sud, de 90% au Queensland et de 96% à Victoria. Il était légèrement inférieur sur les abats de poulet avec 83 pour cent en Nouvelle-Galles du Sud, 65 pour cent dans le Queensland et 88 pour cent à Victoria.

Les carcasses de poulet entières avaient une prévalence de Campylobacter plus faible que la plupart des découpes de viande dans les trois zones, tandis que les cuisses et les ailes avaient la prévalence la plus élevée.

La proportion d'échantillons positifs pour Campylobacter était faible pour les abats de bœuf dans le Queensland à 10 pour cent et la Nouvelle-Galles du Sud à 21 pour cent, tandis que les abats de porc dans le Queensland et a Nouvelle-Galles du Sud étaient de 13 et 48 pour cent et les abats d'agneau dans le Queensland et a Nouvelle-Galles du Sud étaient respectivement de 30 et 54 pour cent.

Certains poulets avaient des niveaux de Campylobacter supérieurs à l'objectif microbiologique de FSANZ avec moins de 10 000 UFC par carcasse pour la viande de poulet crue avant distribution.

« La réduction de la charge bactérienne en dessous de cet objectif limitera le risque de campylobactériose pour les consommateurs. Cependant, les consommateurs devraient continuer à pratiquer une bonne sécurité sanitaire des aliments, notamment en faisant cuire les produits carnés de manière adéquate et en évitant la contamination croisée de la viande crue avec des aliments frais prêts à consommer », ont déclaré les chercheurs.

Ce dernier point est loin d'être évident, lire pour s'en convaindre, Pourquoi le juste faire cuire ne marche pas et Faites le juste cuire, ce n’est encore pas la réponse !

mercredi 11 décembre 2019

De la présence de parasites dans des poissons vendus en Belgique et en France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Deux études distinctes à six mois d'intervalle traite presque du même sujet, à la savoir la présence des Anisalidae dans des poissons en Belgique et en France au stade de la distribution, et la situation n'est pas satisfaisante ... jugez plutôt ...

Une étude vient de paraître dans l’International Journal of Food Microbiology concernant la « Présence des Anisakidae dans les espèces commerciales de poissons importées sur les marchés alimentaires belges: revue systématique et méta-analyses ».

Faits saillants
  • Présence généralisée des Anisakidae chez les poissons de mer sauvages
  • Variabilité élevée de la prévalence des Anisakidae entre les mers et les espèces de poissons
  • Prévalence la plus élevée des Anisakidae dans l'Atlantique Nord-Est
  • Anisakis simplex est abondant dans l'océan Atlantique et A. pegreffii en Méditerranée
  • La prévalence estimée dans la plupart des poissons consommés en Belgique: cabillaud (33%) et saumon (5%)
Résumé
Les Anisakidae sont des nématodes zoonotiques marins avec la plupart des espèces de poissons commerciales comme hôtes intermédiaires. Les risques pour la santé publique et les problèmes socio-économiques sont attribués à ces larves. Malgré ces préoccupations, la présence des Anisakidae dans les espèces de poissons commerciales en Belgique reste inconnue.
Par conséquent, l'objectif principal de cette revue systématique était de voir les études évaluant la prévalence et l'intensité (niveau d'infection) des Anisakidae dans les pays importateurs de poisson sur le marché belge. Les bases de données de PubMed, Web of Science, Cordis, Google Scholar, Google, African Journals online et Asia Journals online ont été recherchées. Les principaux critères d'éligibilité étaient: les espèces de poissons consommées en Belgique; des études menées dans l'un des principaux pays importateurs; et la disponibilité des données de prévalence.
Sur les 519 études identifiées à l'origine, 83 ont été incluses avec des données provenant d'Espagne, d'Allemagne, du Chili, du Danemark, de Turquie, de France, de Chine, d'Angleterre, de Belgique, de Norvège, d'Islande, du Sénégal et de Suède.
Les résultats globaux montrent une présence répandue des Anisakidae avec une forte variabilité de la prévalence entre les espèces de poissons et la mer de pêche. La morue (Gadus morhua) et le saumon de l'Atlantique (Salmo salar), les espèces de poisson les plus consommées en Belgique, ont une prévalence moyenne respectivement de 33% et 5%.
De toutes les zones de pêche étudiées, les poissons capturés dans l'Atlantique Nord-Est ont le taux d'infection le plus élevé (68%). De plus, des prévalences plus élevées ont été retrouvées lors de l'examen des viscères (prévalence moyenne 59%) par rapport au muscle (29%) et avec des techniques supérieures telles que la digestion enzymatique ou la presse/UV (46%) par rapport au mirage, la méthode de routine (23% ). Les poissons d'élevage se sont révélés être les moins infectés (2%) mais n'étaient toujours pas indemnes des Anisakidae. La présence répandue des Anisakidae et les implications associées pour la sécurité alimentaire indiquent la nécessité d'étudier plus avant la présence des Anisakidae dans les poissons sur le marché belge.
Une étude de l’Anses a étudié les « Niveaux d’infestation par les Anisakidae chez sept espèces de poisson prélevées au stade de la distribution en France », source Bulletin épidémiologique, santé animale et alimentation n°87 (3) – Avril 2019.

Résumé
Les nématodes de la famille des Anisakidae sont présents au stade larvaire chez de nombreuses espèces de poissons et céphalopodes fréquemment consommées en France. Ces parasites peuvent induire des pathologies digestives et/ou allergiques chez l’Homme suite à la consommation de produits de la pêche infestés. L’objectif du plan de surveillance 2017 était d’estimer les niveaux d’infestation par ces parasites, des poissons mis sur le marché, quelle que soit leur présentation au consommateur final, et par conséquent, de contribuer à l’évaluation de l’exposition du consommateur. Les niveaux d’infestation observés selon des méthodes de détection non destructives (utilisées par les professionnels) et par une méthode de détection destructive et exhaustive ont été comparés. Sept espèces de poissons d’importance commerciale ont été sélectionnées et 205 échantillons ont été analysés. Les prévalences d’infestation observées par la méthode exhaustive variaient entre 29 % (lieu noir) et 88 % (merlan) et étaient significativement différentes entre les espèces de poisson. Le lieu noir présentait les nombres de parasites moyen et maximal les plus faibles (4 et 16) et le merlu les plus importants (132 et plus de 906). Les flancs des poissons étaient significativement plus infestés que les filets. Les parasites qui ont été identifiés appartenaient majoritairement à l’espèce Anisakis simplex.  
En conclusion, les auteurs notent,
Ces résultats interrogent directement les pratiques de la filière qui doit, à travers des mesures d’éviscération précoce, de tri, de parage, garantir la mise sur le marché de produits non manifestement parasités. Un travail visant l’amélioration de la prise en compte du risque « parasites » par chacun des maillons de la filière, et sa déclinaison au niveau du contrôle officiel a été engagé pour répondre à ces enjeux. En complément, des actions d’information et de sensibilisation du consommateur pourront être renouvelées.



Selon le RASFF de l'UE, concernant la présence d’Anisakis pour des produits d'origine France, il y a eu,
  • 9 notifications sur 39 en 2018,
  • 21 notifications sur 38 en 2019.
On ne peut pas encore dire si la note de service a servi à quelque chose ...

vendredi 15 novembre 2019

Le houmous est-il le produit de l’année avec Salmonella en guest star


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le houmous produit de l’année avec Salmonella en guest star …, c'est possible si l'on en croit ce qui passe outre Manche et en Irlande ... mais aussi au niveau de quelques cas à Listeria au Danemark ...
Chez nos amis britanniques, c’est le branle-bas de combat avec ce troisième rappel de différentes spécialités de houmous fabriquées par Zorba Delicacies Limited.

Ainsi la Food Standards Agency (FSA) a publié un premier avis de rappel le 29 octobre 2019 comportant 17 références), puis un second le 31 octobre 2019 (avec une mise à jour 1, avec 56 produits/distributeurs) et enfin un troisième le 3 novembre 2019 (avec mise à jour 2 avec 82 produits/distributeurs).

Ça fait beaucoup de houmous ...

La société indique que ces rappel sont fait par mesure de précaution …

Démarche similaire en Ecosse où la Food Standards of Scotland renvoie aux communiqués de la FSA.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a elle aussi publié un premier avis de rappel dès le 29 octobre 2019, puis plusieurs autres avis de rappel et enfin à la mise à jour 5 (le 4 novembre 2019), une liste complète des produits rappelés comportant 28 références …

Ça fait toujours beaucoup de houmous … et de salmonelles ...
Cliquez sur les images pour les agrandir

dimanche 1 septembre 2019

Carton plein pour les rappels de produits alimentaires en août

Comme vous le savez sans doute, malgré des commissions, des rapports, des discours, des promesses, etc., il n'y a toujours pas en vue de site Internet unique des rappels de produits alimentaires en France.

Une fois ce constat fait, comment fait-on pour connaître les informations sur les avis de rappel en France ?

C'est l'objectif de cet article qui tente de vous fournir des données détaillées ... au-delà de la simple information sur les rappels ...

Le mois d'août a été caractérisé par un cortège incessant de rappels de produits alimentaires, une sorte de carton plein, très loin donc de #ÉtéSansSouci : bien manger en vacances de nos autorités sanitaires, comprenne qui pourra ... car, comme vous allez le voir, avec tous ces rappels, on ne sait plus  où donner de la tête ...


Après janvierfévriermarsavril, mai, juin et juillet avec respectivement, 20, 25, 35, 43, 36, 19 et 26 avis rappels de produits alimentaires, voici donc août avec ses 46 rappels, selon mon estimation. 

Le mois d’août est donc le mois le plus élevé, depuis le début de l’année, en nombre d’avis de rappel des produits alimentaires,.mais je pense que le chiffre réel est bien supérieur, soit un total de 250 rappels en huit mois … plus d'un avis de rappel par jour, de l'inédit, mais où va-t'on?
Précisions sur les rappels d'août 2019
Je n’ai pas signalé le rappel de beurre de cacahuètes, peanut, crunchy butter, de marque TerraSana, selon un communiqué de la DGCCRF du 5 août 2019, car ce produit avait déjà été signalé dans un article du blog en juillet 2019. Eh oui, un petit retard à l'information ...

Je n’ai pas non plus signalé les très nombreux rappels d’ustensiles, plats, sets de tables, etc., dont les matériaux entrant en contact avec les aliments étaient dangereux pour le consommateur.

Le mois d'août, comme d'autres mois de l'année 2019, s'est aussi caractérisé par des retards parfois importants dans la publication des avis de rappel par la DGCCRF et vous trouverez ci-après de nombreux exemples.

Idem pour le ministère de l'agriculture et le rappel tardif de fromages au lait cru de type chaource, ce sera aussi à voir dans le texte ci-après.

Cette estimation du nombre de rappels n'aurait pas pu être possible sans l'aide de Franck Valayer, fondateur et directeur du site Oulah qui fait fait, seul, le job, n'en déplaise aux associations de consommateurs et autres médias professionnels qui regardent sans doute ailleurs ... comparez et vous verrez ...

Rappelons qu’il y avait eu 332 avis de rappels en 2018 versus 192 en 2017 … le record de 2018 sera certainement battu à ce rythme là!

Liste des produits alimentaires rappelés

Vous ne trouverez pas dans cette liste sur les comptes facebook et tweeter du ministère de l'agriculture et de la DGCCRF, étonnant, non ?

1er août 2019 : rappel par la  société Le Petit Basque de riz au lait de chèvre de marque Le Petit Basque, « suite à un risque allergène Gluten », source Carrefour.
1er août 2019 : rappel par la société Hardy Affineur des fromages de chèvre fermier au lait cru Selles-sur-Cher pour cause de « mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes », source Carrefour. A noter que la date du communiqué de l’entreprise est le 22 juillet 2019 pour une mise en ligne le 1er août, curieux ? Un précédent rappel de produits alimentaires par Hardy Affineur avait eu lieu le 1er mars 2019.
1er août 2019 : rappel de sachets de feuilles de laurier, « Lorbeerblätter / Feuilles de laurier » de marque Max/Monolith, en raison de la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques, source DGCCRF.
1er août 2019 : rappel par la société Casino de jambon supérieur fumé au bois de hêtre découenné dégraissé 4 tranches 160g de marque Casino, « Suite à une erreur d’étiquetage de la DLC ».
2 août 2019 : rappel par la Société L’Atelier du Valois du produit, « Plateau panaché de marque Les Brasérades, suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. » Source Auchan et Casino. Casino indique dans son communiqué que les « saucisses sont à consommer cuites à cœur. »
2 août 2019 : rappel par la Société des Caves de Roquefort AOP 200g de la marque Société, « suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles dans le lot 3178B », source Auchan,Intermarché et Casino. Il n’est question que d’un seul lot, mais sur le site Internet de la Société des Caves de Roquefort apparaît un communiqué de l’entreprise qui indique le rappel de trois lots Lot  3178B DDM 15/09/19, Lot 3170B DDM 16/12/19 et Lot 8171A DDM 13/09/19, alors qu’il n’est question que d’un lot pour les trois distributeurs précités. Par ailleurs, l’entreprise « présente ses excuses aux consommateurs et se tient à leur disposition pour répondre à leurs questions au numéro vert suivant 0800 120 120. » Une notification au RASFF de l’UE par la France indique la présence de Salmonella dans du Roquefort de France. On apprend aussi que la date du prélèvement de fromages est le 18 juillet 2019 pour une alerte notifiée le 2 août 2010, un peu long, non ? A signaler que le communiqué de la société des caves de roquefort a été repris le 5 août par le ministère de l’agriculture, c’est le service minimum après vente, faute de mieux …
3 août 2019 : rappel de pâte à tartiner bio noisette et cacao 220 g, pâte à tartiner bio lait et noisettes 220g et pâte à tartiner aux éclats de caramel 220g, produits commercialisés chez Nature et Découverte, fabriqués par la Maison Bremond, pour cause de présence de morceaux de verre.
5 août 2019 : Rappel de betteraves entières cuites sous vide, 2 x 500g, de marque Lunor « par mesure de précaution. Notre service qualité a détecté des risques d’instabilité sur des références « betterave rouge cuites sous vide ». Cette instabilité peut engendrer un défaut de conservation. » Source Auchan. Communiqué de rappel par la DGCCRF le 9 août 2019 qui parle de betteraves rouges épluchées …
5 août 2019 : Rappel de betteraves entières cuites 500g de marque Notre Jardin (E.Leclerc) et de betteraves entières cuites 2 x 500g de marque Eco+ (E.Leclerc). Même cause que pour le rappel par Lunor via Auchan. Communiqué de rappel par la DGCCRF le 9 août 2019 qui parle de betteraves rouges épluchées …
5 août 2019 : Rappel de betteraves entières cuites 2 x 500g de marque Eco+ (E.Leclerc). Même cause que pour le rappel par Lunor via Auchan. Communiqué de rappel par la DGCCRF le 9 août 2019 qui parle de betteraves rouges épluchées …
5 août 2019 : rappel en retard de Carrefour du « Plateau panaché de marque Les Brasérades, suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. » commercialisé par la société L’Atelier du Valois.
5 août 2019 : rappel par Carrefour de biscuits au piment d’Espelette 100g de la SCOP Gourmandes et Cie. L’un des ingrédients composant ce lot de biscuit contient en effet du gluten alors que le produit est étiqueté comme étant sans gluten. Diffusion d’un communiqué par la DGCCRF le 8 août 2019, mieux vaut tard que jamais ?
5 août 2019 : rappel par Cora de rosette 12 tranches 150g pour cause de présence possible de corps étrangers blessants dans le produit. Carrefour informe du même rappel, mais nous signale qu’il s’agit du rappel de salami de marque Produit blanc à la demande de la société Montagne Noire, pour cause de corps étrangers type plastique. Au troisième communiqué, on devrait l’âge du vétérinaire …
5 août 2019 : rappel de beurre de cacahuètes peanut, crunchy butter de marque TerraSana, selon un communiqué de la DGCCRF du 5 août 2019. Pour information ce produit a fait l’objet d’un rappel en Allemagne le 15 juillet 2019 et en Belgique le 9 juillet 2019 ; la notification au RASFF de l’UE date du 3 juillet 2019 ! Ce rappel avait déjà été mentionné dans un article du blog concernant les rappels de juillet 2019, et de plus, l’information fournie par la DGCCRF est incomplète : il s’agit du rappel pâte à tartiner aux arachides crunchy Bio (500 g) et de pâte à tartiner aux arachides avec sel d’Himalaya Bio (250 g) de la marque Terra Sana, en raison d'une teneur en aflatoxines trop élevée. Pour mémoire, ces produits ont fait l’objet d’une notification au RASFF de l’UE du 23 juillet 2019. Ces produits ont été rappelés en Belgique le 24 juillet et  au Luxembourg le 29 juillet 2019 et en France … que le 5 août 2019, c'est bien triste ...
5 août 2019 : rappel par La Coopérative Beurrière par « mesure de précaution », de « certains produits en raison de Salmonelles » : beurre pasteurisé 82%MG type cuisine 250g et beurre pasteurisé 82% MG. Source Système U.
5 août 2019 : rappel de pâte de soja aux épices (traduction de l'allemand : Sojabohnenpaste mit Gewürzen) de marque SEMPIO pour cause de présence de moutarde, 1,1%, allergène non mentionné sur l'étiquetage. Source DGCCRF. Pour information ce produit a fait l’objet d’un rappel en Allemagne le 15 juillet 2019 et en Belgique le 9 juillet 2019 ; la notification au RASFF de l’UE date du 3 juillet 2019 !
5 août 2019 : « En raison d’une présence de Listeria monocytogenes dans le produit portant les références suivantes (et uniquement ces références) », voir l’affichette pour les détails, la Société les Fromageries occitanes procède au retrait/rappel de la vente du produit : Bethmale au lait cru –150 g. Source Système U.
6 août 2019 : rappel de Mix apéritif bio non salé 120g de marque Bio Village (E.Leclerc) en raison d’un risque de présence de mycotoxines (aflatoxines). En juillet 2019, E.Leclerc avait déjà rappelé des raisins moelleux Bio 250g de marque Bio Village en raison de la présence de mycotoxines (ochratoxine A). Le blog avait écrit un article à propos de ce banal rappel. La DGCCRF a signalé ce rappel le 20 août 2019, voir un article du blog à ce sujet.
7 août 2019 : rappel par la société Dumortier de la sauce algérienne de marque Bouton d'Or 350g, distribution par Intermarché ; rappel pour cause de présence éventuelle de moutarde (allergène non étiqueté sur le produit).
7 août 2019 : rappel en retard par Intermarché de betteraves entières cuites de marque Saint-Eloi de la société Lunor ; le rappel concerne à la fois les produits 500g et 2 x 500g. Même cause que pour le rappel par Lunor via Auchan du 5 août 2019. Communiqué de rappel par la DGCCRF le 9 août 2019 qui parle de betteraves rouges épluchées …
8 août 2019 : Suite à une réclamation d’un consommateur, la Société SOCOTA procède au rappel de haricots verts extra-fins cueillis et rangés à la main 720 ml Carrefour. Seuls sont concernés les bocaux portant la mention « Fabriqué à Madagascar par SOCOTA pour Interdis. » Source Carrefour et DGCCRF. A noter une extension du rappel le 21 août 2019 par Carrefour.
8 août 2019 : rappel de mendiants avec raisins de marque Fidafruits en raison de « la présence de dioxyde de soufre non déclaré peut rendre les raisins secs dangereux pour les consommateurs allergiques ou intolérants au dioxyde de soufre. » Source DGCCRF.
9 août 2019 : retrait de la vente par la société l’Assiette Bleue procède du haché au colin citron et oignon d’Alaska suite à la mise en évidence d’un défaut de cuisson du produit. Source Système U.
9 août 2019 : « Par mesure de précaution, Système U procède à un rappel de certains produits en raison de teneur en mercure non conforme. » : Longe d’espadon de marque Méditerranée Pêche. Source Système U.
9 août 2019 : rappel de 14 références de saumon de la société Iod Seafoods, « suite à une erreur de process ne permettant pas de garantir la DLC ». Source Auchan.
9 août 2019 : rappel de saucisson sec 200g - Saint-Azay (marque repères de chez E.Leclerc), « risque de présence de morceaux de plastique souple verts », source E.Leclerc. Ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France le 9 août 2019.
9 août 2019 : Retrait de la vente et rappel de tous les fromages au lait pasteurisé de vache, mélange vache-brebis, et de brebis de la marque Castérieu. Ces produits ont été commercialisés en vente directe à la Ferme du Castérieu ou en magasin entre le 1er mai et le 8 août 2019, en raison de la présence possible Listeria monocytogenes. Les magasins concernés situés dans les départements 17, 31, 32, 33, 64 et 65 ont mis en place des affichettes au niveau des rayons afin d’informer les consommateurs. Source ministère de l’agriculture. Voir l’article du blog.
9 août 2019 : rappel d’escalopes de dindes extra fines de marque Le Gaulois pour suspicion de présence de salmonelles. Suite à un contrôle, et par mesure de précaution afin de garantir la sécurité du consommateur, la société LDC de Sablé demande de retirer du commerce et rappelle auprès des consommateurs les escalopes de dinde extra fines de la marque Le Gaulois. Source AFSCA. Ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France qui n’a eu lieu que le 13 août 2019, soit trois jours après le rappel par l’AFSCA de Belgique, pour cause de présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium.
13 août 2019 : Carrefour indique que « Suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles dans un lot de roquefort AOP, Société des Caves procède aujourd’hui au retrait de la vente du lot de Roquefort AOP de la marque Société Caves Baragnaudes. » Idem pour Auchan, Intermarché, Système U et Casino. Il s’agit du deuxième rappel de produits de la Société des Caves en moins d’un mois … Y’aurait comme quelque chose qui ne va pas ou plus …
13 août 2019 : rappel de queue de lotte chez Casino, « Suite à la présence de Parasites et par mesure de précaution … ». Les parasites en question sont des vers d’Anisakis spp. mais bon Casino s’adresse à des consommateurs et cette chaîne de magasin préfère traduire en un langage Casino les communiqués de rappel …
14 août 2019 : rappel d'un complément alimentaire Fucus de marque Laboratoire Beauchamp en raison d’une teneur en iode supérieure à la dose journalière maximale. Source DGCCRF. A noter que le site Internet indique pudiquement que le produit est « momentanément indisponible » mais il coûte deux euros de plus que le produit ci-dessous.
14 août 2019 : rappel d'un complément alimentaire Fucus de marque Roches Marines en raison d’une teneur en iode supérieure à la dose journalière maximale. Source DGCCRF. A noter que le site Internet indique pudiquement que le produit est « momentanément indisponible ».
19 août 2019 : rappel de Cordons bleus de dinde, sans marque, de la société Keranna Productions par Intermarché pour cause de présence de salmonelles.
19 août 2019 : rappel de Chaource de la fromagerie de Vaudes (Lincet) pour cause de la présence de la bactérie Escherichia coli O26:H11 et qui concerne uniquement ces 24 produits vendus dans sa boutique de Vaudes le vendredi 9 août. Source L’Est éclair.
20 août 2019 : rappel de saucisson de marque Le Galibier de la société Henri Raffin rappelé par Système U le 24 juillet 2019, en raison d’un « risque d’allergie au lait pour cause d’étiquetage non conforme (présence de saucissons à la tome portant une étiquette de saucisson porc et chevreuil). » Le signalement par la DGCCRF a eu lieu le 20 août 2019, soit 26 jours après … Il faut dire que Système U a été un peu cachottier et ce rappel n’apparaît pas sur le site habituel des informations sur les rappels de ce distributeur … même le blog a été trompé …
22 août 2019 : rappel de Jambon Le Paris supérieur 2 tranches de marque Cora en raison d'une « erreur d’étiquetage de la DLC. Il est marqué 15/09/2019 au lieu de 15/08/2019 ». Source Oulah.
22 août 2019 : rappel wrap speck poivron rouge et roquette de marque Carrefour Bon App par Carrefour. La société Mix Buffet, à la suite d’une erreur de conditionnement, procède au rappel de la vente d’un lot de wrap speck poivron rouge et roquette, contenant des wrap saumon fumé carotte et concombre. Le produit contient l’allergène poisson non déclaré dans la liste des ingrédients. Rappel publié par la DGCCRF le 26 août 2019.
22 août 2019 : rappel de Chocolate silver pearls, décor bille argenté de marque Dr Oetker. « Présence de protéines laitières non mentionnées sur l'étiquetage. Il est demandé aux personnes allergiques au lait de ne pas consommer le produit et de le rapporter en magasin. » Produit vendu dans les solderies Noz qui ne rapporte pas l’information sur son site Internet. Source DGCCRF.
22 août 2019 : rappel d'Epimedyumlu Bitkisel Karisimli Macun 240g (miel aphrodisiaque de Turquie). « Présence de Sildenafil (substance interdite) et d'Epimedium (ingrédient non autorisé)Il est demandé aux personnes ayant acheté ce produit de ne pas le consommer et de le rapporter au point de vente. » Source DGCCRF. « Le produit a été distribué via internet (notamment sur Amazon qui indique que la page demandée n’est plus fonctionnelle -aa) et des magasins spécialisés (ex.: droguerie,…) comme produit ayant une action érectile stimulante. »
23 août 2019 : Communiqué de rappel diffusé par le ministère de l’agriculture qui indique que les chaources AOP au lait cru de la marque Lincet et ceux à la marque Gaudry lot 227 210 sont rappelés pour cause de la présence de la bactérie Escherichia coli O26:H11. A noter que selon ce communiqué, le produit a été commercialisé depuis le 13 août 2019. Rappel par Auchan le 23 août 2019 de chaource AOP 500g. Y'aurait pas comme un cafouillage … compte tenu du rappel précédent? Rappel plus tardif par Système U malgré la date notée sur l'affichetteA noter dans ce contexte, un rappel le 8 mai 2019 de Chaource par les autorités sanitaires du Luxembourg pour cause de présence de STEC, le 9 mai par l'AFSCA de Belgique et le 10 mai en Allemagne. La Suisse a rapporté qu'il s'agit de E. coli O116:H28 dans une notification au RASFF de l'UE le 9 mai 2019.
24 août 2019 : Rappel de Farine de sarrasin Bio de marque Ma vie sans gluten, source houra, pour cause de présence potentielle d’alcaloïdes tropaniques (Datura). Rappel diffusé par la DGCCRF le 27 août 2019 en raison de la « Détection d'alcaloïdes tropaniques (Datura) à un taux pouvant présenter un risque pour la santé du consommateur. » A noter une notification au RASFF de l'UE par la France le 26 août 2019 pour présence d'atropine (47 µg/kg) et de scopolamine (30 µg/kg) dans de la farine de sarrasin bio de France.
26 août 2019 : rappel de merguez véritable de marque Jean Rozé chez Intermarché parce que « Des contrôles ont mis en évidence la possibilité de présence de petits éclats métalliques dans ce produit. »
27 août 2018 : rappel d'un spray de 13,5ml Q d3 vitamin de marque Q Science en raison du risque d'une « teneur en vitamine D supérieure à la Dose Journalière Maximale autorisée et dépassant la limite de sécurité définie. » Source DGCCRF.
27 août 2018 : rappel d'un complément alimentaire Q' R.E.V. Sport de marque Q Science, dosette de 4g, en raison du risque de « teneur en acide nicotinique supérieure à la Dose Journalière Maximale autorisée, dépassant également la limite de sécurité. » Source DGCCRF.
27 août 2019 : Rappel en retard de Farine de sarrasin Bio de marque Jardin bio par Intermarché et Système U pour les mêmes raison que dans l'avis de rappel du 24 août 2019. L'avis de rappel de la DGCCRF du 27 août 2019 ne rapporte que le rappel du produit avec la marque Ma vie sans gluten ...
29 août 2019 : rappel de Vache à boire Mangue Passion de marque Michel et Augustin par houra, Carrefour et Auchan« suite à l’absence de marquage de la Date de Durabilité Minimale ou DLC. » Pour Casino, il s'agit d'un yaourt mangue passion 500 ml et pour Système U de yaourt à boire.

Une curiosité
Il y a eu un rappel le 30 avril 2019 en France de Poêlée surgelée « La Parisienne » de marque Bonduelle pour cause de présence de morceaux de verre. Rien que très banal me direz_vous, oui mais volià, le problème ressort quatre mois plus tard, ailleurs ...


Le 26 août 2019, l’Allemagne vient de notifier au RASFF de l’UE une alerte concernant la présence éventuelle de morceaux de verre dans des boîtes de conserves de légumes Bonduelle, Leipziger Allerlei 200 g et 400 g: rappel en Allemagne et au Luxembourg. Le produit n’a pas été distribué en France, mais ce concours de circonstance reste curieux ...

Produits non-alimentaires
Last but not the least, on pourrait penser que le système de rappel actuel établi par la DGCCRF fonctionne plus ou moins bien pour les produits non alimentaires, malheureusement ce n'est pas toujours le cas, voici un exemple récent qui montre que l’information vis-à-vis des consommateurs se fait de façon puzzle :
WDK Groupe Partner procède au rappel volontaire de « Mon Bébé Câlin Soft 25 cm ».
Ce rappel a été réalisé par Carrefour le 13 août 2019, Intermarché le 14 août 2019, Système U le 14 août 2019, mais Auchan le 6 août 2019 mais information de la part de la DGCCRF le … 19 août 2019 !
Notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France
136 notifications pour les produits d'origine France au RASFF de l'UE au 31 août 2019 (versus 157 pour la même période en 2018, dont 53 ont été notifiées par la France.
Et dire que certains pronostiquaient à propos des nombreux avis de rappels, que c'étaient  désormais la fin des couacs ... et, dans ce contexte, le ministère de l'agriculture informe le 30 août 2019 à propos des autocontrôles
En cas d'absence ou d'inefficacité de ces autocontrôles, des sanctions administratives importantes peuvent être engagées : saisie des denrées produites, fermeture de l’établissement en mesure préventive…
Vaste plaisanterie! 

Si l'on observe la situation outre-Quiévrain, peut-on dire que la situation inédite de la France puisse vraiment se comparer avec ce qui se passe en Belgique ?

Pas vraiment!

Tout simplement parce que la principale différence réside dans l’information, la communication et la transparence des informations de l’agence de sécurité de la chaîne alimentaire, l’AFSCA, c'est-à-dire tout ce qui fait défaut chez nous !

Chez nous, les pouvoirs publics ont plutôt déserté le sujet des rappels de produits alimentaires et donc peu ou pas d'information des consommateurs.

En France, on pose des questions, mais on n'a pas de réponse; en Belgique, les questions ont des réponses. Ainsi, Le Soir de Belgique du 28 mai 2019 rapporte, « L’Afsca a rappelé trois fois plus de produits en 2018 qu’en 2017 ».
Les rappels de l’Agence chargée de la sécurité des aliments vont crescendo. La qualité des denrées en vente chez nous reste pourtant stable. Mais l’Afsca se montrerait bien plus zélée. 
La situation a-t-elle tendance à « sérieusement se détériorer en matière de sécurité alimentaire » ? C’est ce que se demande Test Achats dans son magazine de juin. L’association de consommateurs s’inquiète en effet de la véritable explosion des chiffres en matière de rappels de denrées, effectués par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire – comprenez les demandes adressées aux clients de ne pas consommer des aliments représentant un risque pour la santé. Alors qu’ils étaient de 53 en 2016 et en 2017, les rappels ont bondi jusqu’à 171 l’an dernier, soit une augmentation de… 222 % ! 
L’Afsca nous confirme ces données et les détaille. En 2018, 78 cas étaient liés à un risque microbiologique (comme la présence de la bactérie E. coli dans de la viande), 61 à un risque chimiques (par exemple des traces de pesticides à un taux inadmissible sur des fruits) et 32 à un risque physique (comme des débris de verre dans de la compote de pomme). 
L’agence fédérale corrobore aussi les chiffres de Test Achats concernant les avertissements, pour la plupart liés à une indication déficiente de 14 allergènes potentiellement présents dans des préparations. Là, les cas sont passés de 24 en 2017 à 49 en 2018, soit plus du double. On notera que la tendance semble se confirmer cette année avec déjà 62 rappels et avertissements, rien qu’entre janvier et mars.

Carton plein pour nos autorités qui ne communiquent pas sur ce sujet et n'informent pas les consommateurs,
Carton plein pour l'ANIA, association de l'industrie alimentaire, qui voit passer les trop nombreux rappels sans aucun commentaire,
Carton plein pour les médias qui s’en foutent royalement ... c'est dommage parce que sur rappels des produits alimentaires, on est champion du monde ...

En attendant, l'une des rares actions que proposent nos autorités, en particulier la DGCCRF, est de faire le job à la place d’un inspecteur sanitaire, c’est le but de l’application SignalConso, un service proposé par la DGCCRF, dont j’ai narré ici les incohérences.

Mais la startup Nation a de la ressource, comme en témoigne ce dernier tweet du 30 août 2019 faisant appel aux idées du consommateur, quelle tristesse ... car selon ce tweet du 14 juin 2018 de la chaîne LCP, « La DGCCRF n’a plus les moyens d’assurer ses missions », selon Bruo Le Maire ...
Complément du 6 septembre 2019. La France a notifié le 5 septembre 2019 au RASFF de l'UE  l'absence de DLC sur le produit Vache à boire Mangue Passion. L'AFSCA de Belgique a rappelé le produit le 5 septembre, soit plus de 7 jours après le rappel en France, principalement en raison de la notification tardive de la France ...