mardi 18 août 2020

Le Brésil répond aux allégations de poulets positifs pour le coronavirus


« Le Brésil répond aux allégations de poulets positifs pour le coronavirus », source Food Safety News.

Une agence gouvernementale, une association industrielle et la société touchée au Brésil ont répondu aux allégations chinoises selon lesquelles un échantillon d'aile de poulet a été testé positif pour le virus responsable du COVID-19.

Les autorités sanitaires de Shenzhen, dans la province du Guangdong, ont noté la détection d'acide nucléique de coronavirus à la surface d'un échantillon d'aile de poulet congelé provenant d'un lot importé du Brésil. D'autres échantillons de ce lot ont été collectés, analysés et les résultats étaient négatifs.

Les responsables de Shenzhen ont rapporté que toutes les personnes qui ont manipulé ou sont entrées en contact avec le matériel ont été testées négatives pour le COVID-19. La Chine a également retrouvé des traces du virus sur les emballages de crevettes importées d'Équateur.

Le Conseil national du poulet au Brésil a réaffirmé la sécurité sanitaire des produits à base de volaille à la suite d’analyses faisant état d'ailes de poulet du Brésil testées positives pour le coronavirus. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis n'a trouvé aucune preuve que des aliments ou des emballages alimentaires soient associés à la transmission du COVID-19.

Le Brésil recherche une clarté officielle
Le ministère brésilien de l'agriculture, de l'élevage et de l'approvisionnement alimentaire (MAPA) est à la recherche d’informations officielles pour clarifier la contamination présumée, mais a déclaré qu'il n'avait pas été officiellement informé par les autorités chinoises de l'incident.

Une usine de viande brésilienne appartenant à Aurora a été désignée comme étant la source du produit en cause. Un communiqué de la société a déclaré que, comme le MAPA, qu’elle attendait la confirmation officielle des autorités chinoises.

Confrontée à des détails non fondés sur ce qui s'est passé, Aurora a déclaré qu'elle attendrait les informations appropriées des autorités avant de clarifier les faits et de fournir des détails aux responsables.

Le communiqué ajoute que toutes les mesures mises en place par les autorités publiques pour lutter contre la pandémie sont suivies. Il a également souligné que son processus de production était conforme à toutes les exigences légales et sanitaires en vigueur.

L'ABPA, l'association nationale de production et d'exportation de volaille et de porc au Brésil, a déclaré que des mesures visant à protéger les salariés et à garantir la sécurité sanitaire des produits avaient été adoptées par le secteur.

L’association a déclaré que des traces du virus avaient été détectées sur l'emballage, mais il n'était pas encore clair quand cela s'est produit et si c'était pendant le processus d'exportation.

Commentaires de l'OMS et développements mondiaux
La Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique du COVID-19, a abordé le sujet lors d'une réunion d'information de l'Organisation mondiale de la santé jeudi.

« Ce que nous comprenons, c'est que la Chine recherche le virus sur des emballages et qu'elle a testé quelques centaines de milliers d'échantillons et a trouvé moins de 10 positifs. Nous avons publié des conseils avec la FAO sur les manipulateurs d'aliments et le travail avec les aliments surgelés pour assurer la sécurité des personnes dans leur environnement de travail », a-t-elle dit.

« Nous savons que le virus peut rester sur les surfaces pendant un certain temps, mais il peut être inactivé si vous vous lavez les mains ou utilisez un désinfectant à base d'alcool. Si le virus se trouve réellement dans les aliments, et que nous n'avons aucun exemple où ce virus a été transmis par voie alimentaire, où quelqu'un a consommé un produit alimentaire, le virus peut être tué si la viande est cuite. »

Le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’OMS, a déclaré que du point de vue du COVID, les aliments sont sûrs.

« Les personnes ne devraient pas avoir peur des aliments, des emballages alimentaires, de la transformation ou de la livraison. Je n'aimerais pas penser que nous donnerions l'impression qu'il y a un problème avec nos chaînes alimentaires, elles subissent suffisamment de pression comme c'est déjà le cas. Nous continuerons à suivre de telles découvertes, mais il n'y a aucune preuve que les aliments ou la chaîne alimentaire participe à la transmission de ce virus », a-t-il dit.

Les Philippines ont temporairement arrêté les importations de volailles en provenance du Brésil et le Centre pour la sécurité des aliments (CFS pour Centre for Food Safety) de Hong Kong a suspendu la demande de licence pour l'importation de viande de volailles en provenance de l'usine concernée.

Des enquêtes préliminaires ont révélé que le lot d'ailes de poulet concerné n'était pas en vente à Hong Kong. Par mesure de précaution, le CFS a amélioré l'échantillonnage de la viande de poulet congelée du Brésil aux niveaux des importations et des ventes en gros pour le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2).
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Démonstration de la maîtrise de Listeria dans les aliments, selon Campden BRI


Un peu de pub gratuite pour le centre technique Campden BRI avec la « Démonstration de la maîtrise de Listeria dans les aliments », source Campden BRI.
Les opérateurs alimentaires doivent être en mesure de démontrer que leurs aliments prêts à consommer soient sûrs en termes de Listeria monocytogenes (Lm). Il s'agit d'une exigence légale en vertu du règlement (CE) n°2073/2005 sur les critères microbiologiques pour les denrées alimentaires. Les preuves de la maîtrise de Lm peuvent provenir de nombreuses sources différentes, des challenge-tests aux données historiques, mais chaque approche ne fournira pas nécessairement les mêmes preuves de maîtrise de Lm. Naturellement, cela peut être déroutant pour les opérateurs alimentaires.
L'un de nos nouveaux projets de recherche financé par nos membres créera un système structuré et transparent pour aider les entreprises à démontrer une maîtrise efficace de l'opérateur alimentaire. Cela fonctionnera comme un système de notation; Les opérateurs alimentaires recevront des points de ces différentes approches et, lorsqu'un seuil est atteint, ils auront l'assurance de pouvoir démontrer une maîtrise efficace de Lm.
Le projet adoptera un certain nombre d'approches au cours de sa durée de deux ans, y compris la formation d'un groupe de pilotage, la sélection des sites de fabrication et des produits pour les études de cas, et finalement la production d'un document d'orientation.
Souhaitez-vous faire partie du projet? S'impliquer vous permettra de rendre le système de notation pertinent pour vous et vous donnera l'opportunité de faire tester vos produits et installations comme l'une des études de cas.

A vous de voir … une vidéo pour vous convaincre est proposée ci-dessous ...

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

lundi 17 août 2020

Bilan 2019 de l’activité de la DGAL, une suite ...

Dans un précédent article, je faisais état du bilan de l’activité 2019 de la DGAL.

Voici que vient de paraître une note de service de la DGAL (DGAL/SDPRAT/2020-503) du 06-08-2020 concernant le Bilan 2019 du dialogue de gestion du programme 206 « Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation »
Cette note porte à la connaissance de l'ensemble de la communauté de travail de l'organisme DGAL le bilan du dialogue de gestion du programme 206 pour l'année 2019.

Dans le rapport d’activité 2019 de la DGAL comme d’ailleurs celui de 2018, on nous avait dit,
La DGAL, ce sont près de 4 800 équivalents temps plein (ETP) auxquels s’ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d’analyses spécialisés, en majorité départementaux.

Mais dans cette note de service, on nous donne la réalité des chiffres des EPTt, que ce soit pour 2019 mais aussi 2018,
La consommation des moyens humains du programme 206 s’élève à 4 748 équivalent à temps plein travaillé (ETPt) en 2019 contre 4 653 ETPt en 2018 (+2%). La part des effectifs dédiés à l'import a augmenté avec l'effet du Brexit (+95 ETPt).
85% de ces effectifs sont localisés en département.
Sur 4 748 EPTt, 16% ‘seulement’ sont consacrés à la sécurité sanitaire des aliments auxquels il faut ajouter 34% pour les abattoirs …

Selon la DGAL, il y a une « Poursuite de la progression du nombre d'inspections et des suites mises en œuvre ».

Pour comprendre ce que cela signifie, on additionne les inspections dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments (SSA), Santé et protection animales (SPA) et Protection des végétaux (PV).

Le nombre total d'inspections réalisées en 2019 a poursuivi la légère hausse déjà constatée l'année précédente avec, pour les domaines SSA, SPA et PV, une progression de 6% en deux ans. Ce total demeure toutefois inférieur à ce qu'il était en 2014 pour ces domaines (environ 106 000 inspections en 2019 pour 110 000 en 2014).

On voit que l’on revient de très loin, cela sera-t-il suffisant, personnellement, je ne le pense pas ...
 2019, l'augmentation du nombre d'inspection réalisées est essentiellement imputable au domaine SPA (+7% d'inspections réalisées) qui a notamment bénéficié de la publication d'une instruction générale.
S'agissant de la programmation locale, le nombre d'inspections programmées progresse en SPA (+20% sur deux ans), recule en SSA (-4% sur la période) et demeure relativement stable en PV. Le taux de réalisation de cette programmation locale est optimal, avec 99% de réalisation en 2019 (98% en 2018 et un point de moins en 2017).

Selon les graphes proposée l’évolution du total des inspections réalisées est de -12% de 2014 à 2017 et de +6% de 2017 à 2019.
, les suites données aux inspections ayant révélé des non-conformités, objet de crédibilité pour nos services, sont en très forte progression ces dernières années. Cette évolution peut être analysée au regard de la publication d'instructions techniques dédiées et du suivi par les indicateurs de performance mais sans doute également des meilleures capacités d'enregistrement et de valorisation offertes par Resytal. Un bémol concerne toutefois les recontrôles suites à mise en demeure.

Il faut toujours avoir à l'esprit le nombre d'inspections en sécurité sanitaires des aliments passé et présent en France, de 2012 à 2019,
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
  • 2019 : 58 200
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Une très basse tension s'est avérée efficace pour tuer les bactéries, selon une étude


« Une très basse tension s'est avérée efficace pour tuer les bactéries, selon une étude », source communiqué de l'Université de l'Arkansas.

Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université de l'Arkansas, l'électricité à très basse tension est efficace pour tuer les bactéries, car elle provoque une fuite des membranes qui entourent les bactéries. L’étude fait progresser les travaux pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.

En utilisant des bactéries E. coli, l'équipe a démontré qu'une tension ultra-basse appliquée pendant 30 minutes créait des trous dans la membrane de la cellule qui permettaient la fuite de petites molécules, d'ions et de protéines à la fois dans et hors de la cellule, tuant la bactérie.

Bien que la propriété antimicrobienne de l'électricité soit connue depuis longtemps, on ne comprenait pas complètement comment des tensions ultra-basses endommagent et finalement tuent les bactéries jusqu'à cette nouvelle découverte, a dit Yong Wang, professeur de physique et membre de l'équipe qui a publié les résultats dans la revue Applied and Environmental Microbiology, Microampere Electric Current Causes Bacterial Membrane Damage and Two-Way Leakage in a Short Period of Time.

« La puissance électrique que nous avons utilisée est très faible », a dit Wang. « Une batterie domestique peut fournir suffisamment d'énergie. Un panneau solaire carré d'un centimètre aussi. »

Une telle basse tension pourrait, par exemple, être utilisée pour stériliser une poignée de porte ou d'autres surfaces à fort contact qui hébergent des bactéries sans causer de dommages aux utilisateurs, a dit Wang. Cela pourrait également être utilisé pour prévenir la formation de biofilm dans les applications de purification et de stockage de l'eau, a-t-il ajouté.

Les chercheurs diplômés Venkata Krishnamurthi, Ariel Rogers et Isabelle Niyonshuti, ainsi que l'étudiante de premier cycle en physique Janet Peifer et le professeur de chimie physique, Jingyi Chen, ont également contribué à l’article.

Dans le résumé de l’article, il est indiqué,
Nous avons étudié les dommages à la membrane et les fuites bidirectionnelles causées par un courant électrique de moins de 100 microampères (≤100 μA) avec un temps d'exposition court (30 minutes). Sur la base de la coloration MitoTracker, de la coloration à l'iodure de propidium, des essais de filtration et de la microscopie quantitative de localisation d'une seule molécule, nous avons observé des dommages importants à la membrane, ce qui a permis une fuite bidirectionnelle d'ions, de petites molécules et de protéines. Cette étude ouvre la voie à de nouveaux développements d'applications antimicrobiennes pour la tension et le courant électriques ultra-faibles.

Importance
Bien que la tension et le courant électriques aient été étudiés depuis longtemps en termes de capacité à supprimer la croissance des bactéries et à tuer les bactéries, un intérêt croissant a été suscité plus récemment en raison de la prévalence de la résistance aux antibiotiques des microbes au cours des dernières décennies. Pour comprendre le mécanisme antimicrobien d'une tension et d'un courant électriques faibles, des études antérieures ont montré que le traitement des bactéries avec des courants électriques de quelques milliampères (≥5 mA) pendant ≥72 h entraînait des dommages importants à la membrane bactérienne, ce qui entraînait probablement une fuite du contenu cellulaire et un afflux. de substances toxiques à travers la membrane endommagée. Cependant, on ne sait pas dans quelle mesure les dommages à la membrane et les fuites bidirectionnelles (c'est-à-dire vers l'intérieur et vers l'extérieur) sont causés par un courant électrique plus faible (c'est-à-dire de quelques microampères) dans un laps de temps plus court. Dans ce travail, nous avons tenté de répondre à cette question. Nous avons observé que les dommages à la membrane étaient causés par un courant électrique de quelques microampères en une demi-heure, ce qui permettait une fuite bidirectionnelle d'ions, de petites molécules et de protéines.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Epidémies liées à des oignons et Salmonella aux Etats-Unis et au Canada et épidémie liée à des salades en sachet et Cyclospora


L’article de Bill Marler sur son blog, le 13 août 2020, rapporte, « Le CDC et la FDA mettent à jour l'avis de rappel des oignons contaminés par Salmonella qui sont rendu malades 839 personnes ».
Ne pas manger, servir ou vendre des oignons rappelés de chez Thomson International, Inc., ni des aliments préparés avec ces oignons. Les types d'oignon comprennent les variétés rouges, blanches, jaunes et jaunes doux. D'autres entreprises ont également rappelé des aliments à base des oignons rappelés, comme la trempette au fromage et des salades de poulet.

Selon Canadiens en Santé du 12 août 2020, «Rappel d'oignons rouges et d'oignons jaunes de marque Krown importés depuis les États-Unis de la compagnie Thomson International Inc. en raison de la bactérie Salmonella»

Selon l’agence de la santé publique du Canada, au 14 août 2020, Éclosion de salmonellose (Salmonella) liée aux oignons rouges importés des États-Unis
Au 14 août 2020, 339 cas confirmés de Salmonella Newport liés à cette éclosion ont été recensés dans les provinces suivantes : Colombie-Britannique (78), Alberta (208), Saskatchewan (19), Manitoba (19), Ontario (8), Québec (6) et Île-du-Prince-Édouard (1).
Les personnes sont tombées malades entre la mi-juin et la fin juillet 2020. Quarante-huit personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n’a été signalé. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées entre 3 et 100 ans. La majorité des cas (54%) sont des femmes.
Les personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir mangé des oignons rouges à la maison, dans des restaurants et dans des établissements de soins.

Par ailleurs l’épidémie à Cyclospora poursuit son parcours aux Etats-Unis ...

Selon Outbreak News du 16 août 2020, « Les cas liés à l’épidémie à Cyclospora s'élèvent désormais à 690, la FDA met à jour l'investigation. »
Dans le cadre du suivi de l'épidémie d'infections à Cyclospora dans plusieurs Etats liée à un mélange de salade en sachet contenant de la laitue iceberg, des carottes et du chou rouge produit par Fresh Express, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) signale désormais 690 cas d’infection à Cyclospora confirmés en laboratoire et des personnes ayant déclaré avoir mangé un mélange de salades en sachet avant de tomber malade ont été signalées dans 13 États (Géorgie, Illinois, Iowa, Kansas, Massachusetts, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Dakota du Sud et Wisconsin).


Mise à jour du 18 août 2020. Le chou rouge soupçonné d'être la source de l'épidémie à Cyclospora liée à des salades en sachet, selon la FDA.

Mise à jour du 20 août 2020. L'épidémie dans plusieurs Etats des Eats-Unis à Salmonella Newport liée à des oignons en est 869 cas, selon Outbreak News.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

dimanche 16 août 2020

Des poudres riches en antioxydants issues de déchets de myrtilles et de kakis pourraient être bonnes pour le microbiote intestinal


« Des poudres riches en antioxydants issues de déchets de myrtilles et de kakis pourraient être bonnes pour le microbiote intestinal », source ACS News.

«Valorisation of Persimmon and Blueberry By-Products to Obtain Functional Powders: in vitro Digestion and Fermentation by Gut Microbiota » (Valorisation des sous-produits de kakis et des myrtilles permettent d’obtenir des poudres fonctionnelles: digestion et fermentation in vitro par le microbiote intestinal), Journal of Agricultural and Food Chemistry.


Nourrir la population mondiale croissante de manière durable n’est pas une tâche facile. C’est pourquoi des scientifiques explorent des options pour transformer les sous-produits des fruits et légumes - tels que les pelures ou la pulpe jetée pendant la transformation - en ingrédients et compléments alimentaires nutritifs.

Désormais, des chercheurs rapportant dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry de l’ACS ont montré que les déchets de myrtilles et de kakis peuvent être transformés en poudres riches en antioxydants qui pourraient avoir des effets bénéfiques sur le microbiote intestinal.

Ces dernières années, les poudres de fruits et de légumes sont devenues populaires comme moyen d'ajouter des composés bénéfiques, tels que des polyphénols et des caroténoïdes (deux types d'antioxydants), à l'alimentation, soit en consommant les poudres directement, soit en tant qu'ingrédient dans les produits alimentaires.

Cependant, dans de nombreux cas, ces composés sains sont présents à des niveaux similaires ou même plus élevés dans les sous-produits par rapport à ceux d'autres parties du fruit ou du légume.

Noelia Betoret, María José Gosalbes et leurs collègues voulaient obtenir des poudres à partir de déchets de kakis et de myrtilles, puis étudier comment la digestion pouvait affecter la libération d'antioxydants et d'autres composés bioactifs. Ils voulaient également déterminer les effets des poudres digérées sur la croissance bactérienne intestinale.

Les chercheurs ont obtenu des poudres de pelures et des parties de fleurs de kakis, ainsi que des solides laissés après la fabrication du jus de myrtilles. Le type de poudre, la méthode de séchage, la teneur en fibres et le type de fibre ont déterminé la libération d'antioxydants lors d'une digestion simulée. Par exemple, la lyophilisation a conservé plus d'anthocyanes, mais celles-ci étaient plus facilement dégradées lors de la digestion que celles des échantillons séchés à l'air. Ensuite, l'équipe a ajouté les poudres à une suspension fécale et a effectué une simulation de fermentation colique, séquençant les bactéries présentes avant et après la fermentation.

L'incubation avec les poudres de fruits a entraîné une augmentation de plusieurs types de bactéries bénéfiques, et certaines bactéries se sont développées mieux avec une poudre par rapport à l'autre. Ces résultats indiquent que les poudres de déchets de kakis et de myrtilles pourraient être incluses dans les formulations alimentaires pour augmenter la teneur en caroténoïdes et en anthocyanes, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la santé humaine, selon les chercheurs.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

A propos de la validation du refroidissement des aliments dans les restaurants


Voici un article, paru dans le Journal of Food Protection, qui rapporte la validation d'une méthode simple en deux points pour évaluer la conformité des restaurants à la vitesse de refroidissement selon le Food Code de la FDA.

Rappelons que le refroidissement en deux points selon le Food Code de la FDA comprend :
  • Etape 1: Refroidir l’aliment de 57°C à 21°C en deux heures.
  • Etape 2: Refroidir l’aliment de 21°C à 5°C en quatre heures.§
Résumé
Des éclosions liées à des aliments mal refroidis continuent de se produire malgré les directives de refroidissement du Food Code clairement décrites. Il est difficile pour les services réglementaires d'appliquer ces directives car ils sont généralement présents dans un établissement pendant moins des 6 heures nécessaires pour documenter un refroidissement adéquat.

Des études antérieures ont proposé d'utiliser une nouvelle méthode pour estimer la vitesse de refroidissement en fonction des deux points du coupe temps-température, mais cette méthode n'a pas encore été validée.

Les profils de températures et de temps de 29 aliments différents ont été recueillis dans 25 restaurants différents pendant le refroidissement.

Les courbes de refroidissement ont été divisées en deux catégories: typique (21 aliments) et atypique (8 aliments) avant une analyse plus approfondie.

L'analyse des courbes de refroidissement typiques a utilisé une régression linéaire simple pour calculer la vitesse de refroidissement. Les profils de refroidissement atypiques ont été étudiés à l'aide de simulations Monte Carlo de la vitesse de refroidissement.

Presque toutes les courbes de refroidissement typiques linéarisées avaient des valeurs R2 élevées (> 0,90).

Six aliments avec des profils de refroidissement typiques qui n'ont pas passé les temps de refroidissement du Food Code de la FDA ont été correctement identifiés par le modèle à deux points comme ayant des vitesses de refroidissement lentes.

Trois aliments qui n'ont pas passé les temps de refroidissement du Food Code ont été identifiés par le modèle à deux points comme ayant des taux de refroidissement marginaux.

Dix des douze aliments identifiés par le modèle à deux points comme ayant des vitesses de refroidissement acceptables respectaient les temps de refroidissement du Food Code. La plupart (6/8) des aliments considérés comme ayant des courbes de refroidissement atypiques ne respectaient pas les temps de refroidissement du Food Code.

Le modèle en deux points a également permis de déterminer si ces aliments échoueraient sur la base des lignes directrices du Food Code en fonction des critères de simulation utilisés.

Nos données montrent que la profondeur des aliments a une forte influence sur la vitesse de refroidissement. Les récipients dont la profondeur des aliments était ≥ 7,6 cm étaient plus susceptibles d'avoir des taux de refroidissement plus lents que le taux de refroidissement du Food Code de la FDA.

Cette analyse montre que la méthode en deux points peut être un outil de dépistage utile pour identifier les problèmes potentiels de vitesse de refroidissement lors d'une visite d'inspection de routine d'un restaurant.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Port du masque et la règle A, B, C et D, selon le ministre de la santé


Tout arrive à temps pour qui sait attendre, en voici la preuve avec ce tweet du 12 août 2020 du ministre de la santé sur la règle A, B, C et D ... et le port du masque ...

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

De la rapidité des avis de rappel de produits alimentaires par l'exemple

Voici ce qui est rapporté dans la rubrique ‘Rappels de produits’ sur le site de la DGCCRF …
En coordination avec les autres services de l'état concernés, la gestion des risques en cas d'urgence conduit la DGCCRF à mener des interventions rapides pour faire cesser les dangers avérés. Elle reçoit des entreprises les signalements obligatoires de produits dangereux (accidents survenus et risques avérés), en application de la réglementation européenne.
En outre, les services déconcentrés peuvent, dans le cadre de leur mission de surveillance du marché, constater des anomalies présentées par certains produits et susceptibles de mettre en danger la sécurité des consommateurs.
La DGCCRF assure également la gestion des alertes relatives à des produits dangereux, ayant fait l'objet d'une notification, placée sur le réseau d'alerte européen, par les autorités de surveillance des autres États membres de l'Union européenne.
Sur la base des informations qu'elle reçoit de ces différentes sources, la DGCCRF prend les mesures d'urgence pour protéger la sécurité et la santé des consommateurs (saisies, consignations, retraits et rappels de produits dangereux, arrêtés de suspension de commercialisation, décrets d'interdiction).
Voilà pour la théorie et le réseau d’alerte européen est même appelé le réseau d’alerte rapide, tout un programme …

On a pu voir le 14 août 2020 dans un article du blog comment pour un retrait et rappel de produits alimentaires est passé par le cabinet du ministre de l’agriculture lui-même, c’est dire l’importance prise par le sujet, mais en revanche, on ne sait pas depuis combien de temps cette situation perdurait …

Mais revenons à la DGCCRF pour vérifier si le discours proposé est accord avec la réalité des faits …

Un exemple est trouvé avec un rappel par la DGCCRF, le 12 août 2020, de pesto basilic vegan et de pesto toscano 180g de marque LaSelva pour cause de fermentation du produit et risque d’échappement du verre.

Classique me direz-vous, et pourtant, en y regardant de plus près, voici comment, à mon sens, les choses se sont passées …

Le 6 août 2020, notification au réseau d’alerte rapide européen par l’Italie du pesto en question, puis, un rappel de pesto a eu lieu en Italie le même jour, le 6 août 2020. Le produit a été distribué en France, Allemagne, Luxembourg, Suède, Suisse et Italie.

Pour information, l’Allemagne a rappelé ce produit le 8 août 2020, mais la France n’a demandé des informations de suivi à propos de cette notification que le 11 août 2020, d’où ce retard … et un avis de rappel a été émis ...

Le réseau d’alerte rapide européen n’est rapide que si les Etats-membres le ont aussi, notamment en plein mois d’août … et, c’est à vous de voir si ce rappel en France aurait dû être diffusé plus tôt … 6 jours entre la notification au réseau d’alerte rapide européen et l’avis de rappel en France ...
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous