dimanche 5 juillet 2020

Singapour : la restauration commerciale et le système de management de la sécurité des aliments, selon une étude


« Singapour : La modification de la loi a permis de réduire les épidémies liées aux restaurateurs », source Food Safety News.

La mise en œuvre d’un système de management de la sécurité des aliments (SMSA) a permis de réduire les épidémies dans la restauration commerciale à Singapour, selon une étude.

Cependant, les non-conformités signalées en hygiène alimentaire n'ont pas changé après son application. Un système de management de la sécurité des aliments basé sur HACCP a été rendu obligatoire à Singapour en juin 2014 pour la restauration commerciale.

Des chercheurs ont étudié les effets de la mise en œuvre du SMSA sur les éclosions de maladies d'origine alimentaire et ont signalé des non-conformités à l'hygiène liées à la restauration en utilisant une analyse des séries chronologiques interrompues contrôlées. Les résultats ont été publiés dans la revue Food Control.

Il y a eu 42 éclosions d'origine alimentaire et 521 non-conformités en hygiène alimentaire associées aux établissements de restauration de 2012 à 2018. Dix-huit mois après la mise en œuvre du SMSA, les chercheurs ont observé une diminution de 78,4% du niveau moyen des éclosions sur ces sites, mais il n'y a eu aucun effet significatif sur les non-conformités rapportées en hygiène.

Impact sur les éclosions
En 2018, il y avait 39 000 sites alimentaires à Singapour. De ce nombre, près de 400 étaient des établissements de restauration. Les entreprises agréées avant juin 2014 disposaient de 12 mois pour mettre en œuvre le SMSA tandis que celles agréées après juin 2014 devaient le faire avant de commencer les opérations de production alimentaire. L'adoption du SMSA n'a atteint son apogée qu'en décembre 2015.

Lors de son introduction, l'adoption du SMSA a augmenté en moyenne de 4,1% par mois de juin 2014 à novembre 2015, après quoi il a atteint un plateau avec un niveau moyen de 93,8% de décembre 2015 à décembre 2018.

De 2012 à 2018, il y a eu 42 notifications d'éclosions d'origine alimentaire liées à des établissements de restauration et 754 provenant d'établissements alimentaires sans restauration.

En utilisant le premier modèle évaluant l'impact du SMSA qui excluait la période de grâce et la première période de mise en œuvre, les chercheurs ont observé une réduction de 78,4% du niveau moyen des éclosions de décembre 2015 à décembre 2018.

Dans le deuxième modèle, qui saisit les effets du SMSA pendant la période de grâce et au début de la mise en œuvre, il y a eu une diminution de 65,1% du niveau moyen des éclosions de juin 2014 à décembre 2018.

« Cela suggère que la première phase de mise en œuvre du SMSA peut avoir eu moins d'influence sur les éclosions d'origine alimentaire. Cela pourrait être dû à la faible adoption au cours de la période de grâce de 12 mois - l'adoption du SMSA parmi les établissements légalement tenus était inférieure à 50% au cours des 12 premiers mois de mise en œuvre », ont dit les chercheurs.

Il n'y a eu aucun changement dans les exigences de déclaration des éclosions, dans les politiques de sécurité des aliments ou dans les tendances reflétées par les établissements sans restauration alimentaire.

Un regard sur l'hygiène
Au cours de la période d'étude, 521 non-conformités en hygiène alimentaire ont été signalées et 9 484 inspections sanitaires dans les établissements de restauration et 13 730 non-conformités en hygiène et 830 690 inspections sanitaires dans des sites alimentaires sans restauration.

Les scientifiques ont classé 72 non-conformités directement liées à l'hygiène alimentaire. Les trois principales non-conformités étaient les suivantes: non-propreté des locaux, défaut de maintenir les locaux à l'abri de toute infestation et le non-enregistrement des manipulateurs d'aliments.

Il n'y avait aucune preuve d'un effet significatif du SMSA sur le taux moyen de non-conformités rapportées en hygiène alimentaire, quel que soit le modèle. Cela n'était pas cohérent avec d'autres études qui ont signalé des améliorations de la sécurité des aliments après la mise en œuvre du SMSA.

« La mauvaise mise en œuvre des programmes prérequis du SMSA dans certaines entreprises alimentaires peut avoir contribué à la tendance soutenue des non-conformités rapportées tout au long de la durée de l'étude », selon l’article. « Bien que notre constatation ne soit pas significative, nous avons observé que les non-conformités rapportées en hygiène alimentaire dans les établissements de restauration ont diminué de près d'un quart après la mise en œuvre du SMSA. »

Les chercheurs ont dit que l'étude prouve que la mise en œuvre du SMSA légalement prescrite est une politique efficace de sécurité sanitaire des aliments pour réduire les risques d'éclosions associées au secteur.

« Les autorités sanitaires qui cherchent à réduire les éclosions dans les établissements de restauration devraient envisager d'imposer le SMSA. Compte tenu des ressources substantielles requises pour mettre en œuvre et maintenir le SMSA dans la production alimentaire, l'extension de la mise en œuvre du SMSA à différentes catégories et tailles d'établissements alimentaires doit être adaptée afin de maximiser son efficacité. »

Dans la conclusion, les auteurs notent que mettre en place HACCP est nécessaire  mais pas suffisant
Notre étude a révélé que la mise en œuvre obligatoire du SMSA dans les établissements de restauration était associée à une réduction retardée mais significative des éclosions de maladies d'origine alimentaire. Les autorités sanitaires qui cherchent à réduire les éclosions dans les établissements de restauration devraient envisager d'imposer le SMSA. Nous avons constaté que les non-conformités en hygiène alimentaire n'ont pas changé après la mise en œuvre obligatoire, ce qui peut indiquer qu'elles sont un mauvais prédicteur du risque d'éclosions.

Irlande et Nouvelle-Zélande : les autorités sanitaires émettent des avertissements sur la présence de toxines dans des coquillages

« Des autorités émettent des avertissements sur la présence de toxines dans des coquillages », source article de Joe Whitworth paru le 5 juillet 2020 dans Food Safety News. Article adapté par mes soins.

Les autorités irlandaises et néo-zélandaises ont émis des avertissements concernant la consommation de coquillages collectés au cours de la semaine écoulée.

Le Marine Institute en Irlande a détecté des quantités de composés naturels dans des coquillages qui peuvent provoquer des maladies chez les consommateurs. Des niveaux accrus ont été constatés au cours des dernières semaines lors d'un programme de surveillance systématique des coquillages à l'échelle nationale le long des côtes sud-ouest et ouest.

Les phycotoxines dont toxines lipophiles comprenant les diarrheic shellfish poison (DSP)  des coquillages peuvent entraîner une maladie temporaire de type gastro-instinale et d’autres toxines amnésiantes ou ASP (Amnesic Shellfish Poison) peuvent entraîner des troubles neurologiques potentiellement graves. Les coquillages avec des niveaux toxiques de PSP ne sont pas différents de ceux qui sont sûrs à consommer.

La présence des composés est normale à cette période de l'année et est due aux espèces microscopiques de phytoplancton, communes dans les eaux côtières en été en raison de la longueur du jour plus longue et des températures plus chaudes. Les toxines qu'elles produisent peuvent s'accumuler dans les mollusques filtreurs et rendre les consommateurs malades.

Évitez la récolte publique
Le problème a conduit à la fermeture temporaire de certaines zones de production commerciale de coquillages. Toutes les récoltes commerciales dans les zones touchées ont cessé et des produits sûrs provenant d'autres parties du pays sont disponibles auprès de fournisseurs agréés de détaillants et de restaurants.

L'Institut, le Laboratoire national de référence (LNR) pour les biotoxines marines, gère conjointement le programme de surveillance avec la Food Safety Authority of Ireland et la Sea Fishery Protection Authority.

Dave Clarke, directeur du programme de sécurité des coquillages du Marine Institute, a dit que le programme de surveillance est conçu pour protéger le consommateur et garantir des mollusques irlandais de haute qualité sur les marchés internationaux et nationaux.

« Cet été, jusqu'à présent, des niveaux élevés de phytoplancton toxique et de toxines dans les mollusques et coquillages ont nécessité des fermetures temporaires jusqu'à ce que le problème disparaisse. Nous recommandons fortement au public d'éviter de cueillir leurs propres coquillages le long du littoral et de ne s'approvisionner que dans un établissement de vente au détail agréé », a dit Clarke.

Alors que des personnes commencent à retourner sur la côte, le risque de récolte publique de coquillages tels que moules, palourdes, coques ou huîtres pour leur propre consommation augmentera. Cependant, il est déconseillé et seuls les crustacés provenant de détaillants agréés doivent être consommés, selon le Marine Institute.

Nouvelle-Zélande et avertissements précédents
Le ministère des Industries primaires (MPI) a émis un avertissement sanitaire avisant le public de ne pas collecter ni consommer les coquillages récoltés de Cape Kidnappers à l'embouchure de la rivière Mohaka.

Des tests de routine sur des échantillons de coquillages de cette région ont montré des niveaux de toxines PSP supérieurs à la limite de sécurité de 0,8 milligramme par kilogramme fixée par le MPI. Il n'y a pas de conchyliculture commerciale dans la région affectée.

L'agence a averti que les moules, les huîtres, les tuatua, les pipi, les toheroa, les coques, les pétoncles, les catseyes, les kina (oursins) et tous les autres mollusques bivalves ne devraient pas être consommés. Le pāua, le crabe et les écrevisses peuvent être consommés si les intestins ont été enlevés avant la cuisson.

Les symptômes du PSP apparaissent généralement entre 10 minutes et trois heures après l'ingestion et peuvent inclure un engourdissement et une sensation de picotement autour de la bouche, du visage, des mains et des pieds, des difficultés à avaler ou à respirer, des étourdissements, des maux de tête, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, une paralysie et une insuffisance respiratoire. Il peut être mortel dans les 12 heures.

Les symptômes du DSP commencent généralement dans les 30 minutes suivant l'ingestion et durent environ une journée. Ils comprennent la diarrhée, les vomissements, les nausées et les crampes abdominales.

En juin, l'équipe de santé environnementale du Highland Council a identifié des niveaux plus élevés de biotoxines de mollusques bivalves à la suite d'une surveillance de routine à Kyles of Scalpay, au large de la côte est de l'île de Skye.
La consommation d'articles tels que les moules, les coques, les huîtres ou les rasoirs de ces régions peut présenter un risque pour la santé. La cuisson ou la congélation n'élimine pas la toxine.

Selon Comhairle nan Eilean Siar (Western Isles Council), Comhairle nan Eilean Siar a également poursuivi ses travaux de surveillance au nom de Food Standards Scotland pour identifier des niveaux élevés de toxines des crustacés à Traigh Mhor à Barra.

Des avis pour avertir le public ont été affichés à divers endroits sur le rivage. Des pêcheurs commerciaux de mollusques ont été contactés dans ces zones et des mesures ont été prises pour reporter la récolte jusqu'à ce que les niveaux d'algues diminuent.

France
Selon le RASFF de l’UE, il y a depuis le début de l’année 2020, 45 notifications pour des coquillages de France contaminés, la plupart étant à cause de la présence de norovirus ; deux notifications des 18 juin et du 19 mai 2020 concernaient la présence de DSP dans des coquillages de France.

samedi 4 juillet 2020

Histoire belge : publication du rapport d'activités 2019 de l'AFSCA. Les inspections en sécurité des aliments sont aussi importantes qu'en France ...


En France, le ministère de l’agriculture étant encore confiné, on est toujours dans l’attente du rapport d'activité de la DGAL pour l’année 2019, qui a déjà quatre mois de retard … 

Profitons de ce délai pour voir du côté de nos amis belges les chiffres-clés issus du rapport d’activités 2019 de l’AFSCA (Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire). Je vous avais déjà évoqué, dans un précédent article, ce rapport d'activités dans Bilan 2019 des rappels de produits alimentaire selon l’AFSCA de Belgique, que de differences avec la France ...

Loin de moi l’idée de comparer entre les deux pays les chiffres des contrôles et/ou inspections en sécurité des aliments, mais voici des données qui méritent réflexion pour essayer de comprendre ce qui ne va pas chez nous …
Légère augmentation du nombre de missions de contrôle : 106 552 (2018 : 106 143). 86,6% des check-lists d’inspection sont conformes (2018 : 85,6%).
Davantage d’opérateurs (entreprises, organisations … actives dans la chaine alimentaire) ont été contrôlés : 57 270, contre 55 098 en 2018.
Tout est dit en ces quelques lignes, l'effort en Belgique est donc constant ...

Rappelons qu’en Belgique, selon l’AFSCA,
Lors d'une inspection, le contrôleur contrôle les activités d'une entreprise. Pour ce faire, il utilise une (ou plusieurs) check-list(s) afin d’évaluer de manière objective tous les points à contrôler. Une pondération est attribuée à chaque point, en fonction de son importance. Les check-lists peuvent être consultées par tous sur le site web de l’Agence.
Pour tout savoir sur ce que sont les inspections en Belgique, voir ce lien.

Le chiffre-clé des inspections en Belgique en 2019 sont de 57 270, contre 55 098 en 2018.

Rappelons qu’en France selon les données des rapports d’activité de la DGAL, les chiffres des inspections en sécurité des aliments sont les suivants :
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
Que constate-t-on ? 

Un pays comme la Belgique, qui a 11,5 millions d’habitants, a autant de nombre d'inspections en sécurité des aliments qu'un pays comme la France, pays de 67 millions d’habitants …, plus qu'étonnant, ne trouvez-vous pas ?

On nous a dit ou on nous avait dit que la France avait le meilleur système de santé au monde, chacun a pu voir ce qu’il en a été, mais voilà qu’« En France, le système de sécurité sanitaire l’un des plus performants au monde. », nous dit le ministère de l'agriculture.

Il serait plus exact de dire que le système de sécurité sanitaire est un colosse aux pieds d’argile … bien triste tout cela … et le pire est que rien ne va changer ...

Mise à jour du 9 juillet 2020. Où il est de nouveau question, La France possède l'un des meilleurs systèmes de sécurité sanitaire des aliments, source La sécurité sanitaire des aliments du 7 juillet 2020 du ministère de l'agriculture.

vendredi 3 juillet 2020

Bilan 2019 des rappels de produits alimentaire selon l’AFSCA de Belgique, que de differences avec la France ...


« Bilan 2019 des rappels de produits alimentaire selon l’AFSCA de Belgique », extrait du communiqué de presse sur le rapport d’activité 2019, Le consommateur est de mieux en mieux informé.

Comme l'on dit y'a pas photo avec la France ... et tout ce qui est décrit est radicalement différent de ce qui se passe en France ...

Les rappels de produits alimentaires seraient donc en Belgique « Un système efficace qui renforce la protection des consommateurs ».

C’est certainement vrai, dans tous les cas bien plus efficace qu’en France, jugez plutôt …
Lorsque le système de rappel de produits fonctionne efficacement, la protection des consommateurs s’en trouve renforcée. En Europe, la responsabilité d'informer le consommateur sur un produit non conforme incombe à l'entreprise elle-même. Cette année encore, l’AFSCA s’est montrée vigilante vis-à-vis de ces entreprises qui doivent organiser un rappel : l’AFSCA vérifie que l’information est bien diffusée auprès des consommateurs et, si nécessaire, aide à la rédaction d’un communiqué de presse. L’AFSCA se charge également de vérifier sur le terrain que le rappel a bien été organisé.
Très peu de ce qui est rapporté ci-dessus n’est fait en France …
Dans tous les cas, l’AFSCA diffuse l’information relative à un rappel de produit sur son site web et via les réseaux sociaux. Dans certains cas et pour garantir au consommateur une information rapide, l’AFSCA prend en charge la rédaction et la diffusion du rappel. 83% des rappels de produits sont communiqués par les entreprises (fabricant, grossiste, distributeur, ...).
Ce n’est pas le cas en France où les communiqués sont assez voire très fantaisistes et adeptes du marketing de la sécurité des aliments. Ainsi en est-il du recours au principe de précaution qui est sans objet, et que dire de ce rappel du 3 juillet 2020, où le  communiqué de rappel de pistaches indique « Présence éventuelle d’une mycotoxine » … on se moque du monde …
Après une augmentation en 2018, le nombre de rappels de produits est resté stable en 2019, nous pouvons même parler d’une légère diminution. En 2019, 153 rappels de produits ont été publiés sur le site web de l'Agence.
Si je compte bien, il y a eu 239 avis de rappels en Belgique ... en y associant les 153 rappels classiques et les avertissements pour présence d'allergènes. Les notifications obligatoires est une donnée intéressante, car,
Tout exploitant doit informer immédiatement l’AFSCA lorsqu’il considère ou a des raisons de penser qu’un produit qu’il a importé, produit, cultivé, élevé, transformé, fabriqué ou distribué peut être préjudiciable à la santé humaine, animale ou végétale.
Autre aspect différent de chez nous, les rappels sont communiqué par l'entreprise et non pas par les distributeurs ...

Chez nous, soyez rassurés, cela augmente constamment depuis quelques années, ainsi on a respectivement pour 2018 et 2019, 332 et 367 avis de rappels. Et, déjà, 168 avis de rappels en 2020
A côté des rappels de produits, il y a également les avertissements, par exemple lorsqu'un allergène n'est pas mentionné sur l'étiquette ou qu'une date de péremption incorrecte est indiquée. En 2019, 86 avertissements ont été publiés.
L’AFSCA de Belgique fait une curieuse distinction entre les rappels de produits alimentaires et les rappels de produits alimentaires pour cause de présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, appelés avertissements … 

On peut accepter cette curiosité mais pas grand monde en Europe ne suit cette spécificité belge ...

Le Dr Fauci dit ne rien à craindre du nouveau virus de la grippe porcine G4


« Le Dr Fauci dit ne rien à craindre du nouveau virus de la grippe porcine G4 », source article de  Dan Flynn paru le 3 juillet 2020 dans Food Safety News.

«Le potentiel pandémique» ou «pandémie après pandémie» sont des concepts effrayants de nos jours et les scientifiques chinois et britanniques utilisent ces termes mêmes pour décrire la menace d'un nouveau virus de la grippe porcine.

Ne vous inquiétez pas, à certains égards, car la transmission interhumaine ne se produit pas avec le nouveau virus de la grippe porcine.

Cela pourrait être plus réconfortant si d'autres scientifiques chinois n'avaient pas dit qu'il n'y avait pas de transmission interhumaine du COVID-19 jusqu'à ce qu'ils disent que les humains s'infectaient mutuellement avec le virus.

Mais, nous n'avons probablement pas besoin de rester éveillés les prochaines nuits à nous inquiéter de la prochaine pandémie.

Le Dr Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases, a dit que le nouveau virus G4 n'est « pas une menace immédiate » pour la santé publique à court terme. Les propos de Fauci sur le nouveau virus sont venus lors d’un témoignage devant le Sénat américain.

Le nouveau virus porcin, connu sous le nom de G4 EA H1N1 ou simplement G4, est apparu récemment chez des porcs et peut infecter les humains qui travaillent avec des porcs.

Les scientifiques disent que le G4 est un virus H1N1 qui peut être comparé au virus de la grippe porcine de 2009 et à la grippe espagnole de 1918, les deux virus, qui ont tous deux causé des épidémies mortelles dans le monde entier.

Les scientifiques sino-britanniques qui écrivent dans Proceedings of the National Academy of Sciences appellent à contrôler le virus chez les porcs et à surveiller attentivement les personnes employées dans l'industrie porcine.

En tant qu’autre nouveau virus, il n’y aurait pas d’immunité au G4 s’il devait muter et faire le saut vers la transmission interhumaine.

Un expert de haut niveau, Carl Bergstrom de l'Université de Washington, a déclaré que, bien que les porcs soient porteurs du G4/H1N1 depuis 2016, il n'y a aucune preuve qu'il circule chez l'homme. Bergstrom est un biologiste théorique et évolutif.

« Tout indique que le virus G4 devrait subir certains changements évolutifs pour se propager facilement chez les humains, et il se peut que cela ne se produise jamais », a dit Bergstrom dans un tweet. « Si c'est le cas? Nous savons comment fabriquer des vaccins contre les virus de la grippe. Il pourrait être inclus dans le vaccin saisonnier; le seul problème est le timing. Voilà donc l'histoire du G4/H1N1. À surveiller pour les gens sur le terrain. Aucune menace immédiate pour la santé publique. »

Avant le COVID-19, la nouvelle épidémie de la grippe A (H1N1) la plus récente s'est produite au printemps 2009. « Ce nouveau virus H1N1 contenait une combinaison unique de gènes de la grippe non identifiés auparavant chez les animaux ou les personnes », selon le CDC. Il a été désigné comme le virus de la grippe A (H1N1)pdm09.

Du 12 avril 2009 au 10 avril 2010, le CDC a estimé qu'il y avait 60,8 millions de cas (allant de 43,3 à 89,3 millions), 274 304 hospitalisations (allant de 195 086 à 402 719) et 12 469 décès (allant de 8 868 à 18 306) aux États-Unis en raison de l'épidémie (H1N1)pdm09.

Le programme de surveillance de la grippe porcine de l'USDA suit les virus grippaux chez les porcs. Il indique que la grippe est présente à de faibles niveaux chez les porcs dans le monde.

« Comme les virus de la grippe humaine, il existe différents sous-types et souches de virus de la grippe chez les porcs », selon l'USDA. « Les principaux virus grippaux qui ont circulé chez les porcs américains ces dernières années sont le H1N1, le H1N2 et le H3N2. Alors que les virus H1N1 sont connus pour circuler parmi les populations porcines depuis au moins 1930, les virus H3N2 et H1N2 de la grippe A n’ont commencé à circuler parmi les porcs aux États-Unis qu’en 1998 environ. »

L'USDA ajoute également que:
« Bien que les virus grippaux restent presque toujours infectieux uniquement au sein de leur espèce hôte, les infections peuvent parfois se propager à d'autres espèces. Les virus de la grippe chez les porcs peuvent parfois infecter des personnes, et les virus de la grippe humaine peuvent infecter les porcs. Les organismes de santé utilisent le terme de «variant» pour désigner des virus qui sont génétiquement différents de ce qui est habituellement isolé des humains. »

La description est écrite sous la forme d'un petit «v» après le sous-type de virus, dans ce cas, H3N2v. De plus amples informations sur ces variants de virus sont disponibles auprès du Centers for Disease Control des Etats-Unis, ici.

En 2011, un nouveau variant du virus a été détecté qui était un virus de la grippe A (H3N2) avec des gènes de virus aviaires, porcins et humains.

Ce virus a acquis le gène M du virus de la grippe H1N1 2009. Ce gène H1N1 M 2009 pourrait permettre à ces virus H3N2 chez les porcs d'être plus transmissibles des porcs aux humains et peut-être des humains. La plupart des cas de H3N2v sont survenus après un contact avec des porcs dans les foires.

Quand l’OMS révise la chronologie du Covid-19


Dans un article du 2 juillet 2020 paru dans le journal Le Temps de Suisse, il est rapporté que «  L’OMS révise la chronologie du Covid-19 »
L’Organisation mondiale de la santé a dû solliciter la Chine pour obtenir des informations en décembre dernier.
Extraits car l’article est réservé aux abonnés
En début de semaine, le 29 juin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis à jour sa chronologie de l’épidémie de Covid-19 relayée sur son site internet. Le changement est substantiel en ce qui concerne sa première date, le 31 décembre 2019. On apprend que c’est le «bureau pays» de l’OMS à Pékin qui a, le premier, «notifié» le «point focal régional» du Règlement sanitaire international (RSI) de cas de «pneumonie virale» après avoir «récolté» l’information sur le site de la Commission de la santé de la municipalité de Wuhan dans une «déclaration pour les médias». A la même date, le service de renseignement sur les épidémies de l’OMS récolte une autre information de presse transmise par le système de veille épidémique ProMed sur le même cluster de cas de «pneumonie de cause inconnue» à Wuhan.
La Chine n’a pas notifié
Dans cette communication, chaque mot est important car la Chine est soupçonnée par plusieurs Etats d’avoir tenté d’étouffer l’émergence de ce virus en violation de ses engagements internationaux. Dans l’avant-dernière version de la chronologie de l’OMS, qui remontait à fin avril, il était indiqué que c’était la Commission sanitaire de Wuhan qui avait fait un rapport sur «un cluster de cas de pneumonie». Dans des versions précédentes, il était indiqué que l’OMS «était devenue consciente» à cette date de cas nouveaux de pneumonie en Chine. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait pour sa part à plusieurs reprises loué publiquement la transparence et la bonne coopération des autorités chinoises pour informer le monde sur ce qui sera par la suite décrit comme le SARS-CoV-2.

Comment les bactéries réagissent à l'exposition aux biocides ?


« Comment les bactéries réagissent à l'exposition aux biocides ? » source Applied and Environmental Microbiology.

Les antiseptiques et les désinfectants sont omniprésents et essentiels dans notre quête pour contrôler et éliminer les agents pathogènes. Les mécanismes par lesquels les bactéries tolèrent les concentrations résiduelles de ces produits quotidiens sont pour la plupart inconnus.

L'analyse transcriptomique par Pereira et al. (Short- and Long-Term Transcriptomic Responses of Escherichia coli to Biocides: a Systems Analysis ou Réponses transcriptomiques à court et à long terme de Escherichia coli aux biocides: une analyse des systèmes) a montré que Escherichia coli passe d'une régulation précoce à la hausse des chaperons à une régulation à la baisse tardive de la motilité et de la chimiotaxie et à l'induction de régulateurs de biofilm lorsqu'ils sont exposés à des biocides. L'homéostasie du zinc s'est avérée être un facteur clé de la survie bactérienne de l'exposition aux biocides conventionnels. Ces découvertes ouvrent une fenêtre sur le riche répertoire que les bactéries utilisent pour survivre et sur des cibles potentielles pour les contrôler plus efficacement.

Résumé
Les mécanismes de la réponse bactérienne aux biocides sont mal connus, malgré leur large application. Pour identifier la base génétique et les voies impliquées dans la réponse au stress des biocides, nous avons exposé les populations de Escherichia coli à 10 biocides omniprésents.

En comparant les réponses transcriptionnelles entre une exposition à court terme (30 min) et une exposition à long terme (8 à 12 h) au stress biocide, nous avons établi des groupes de gènes et des voies communes impliquées dans les réponses au stress générales et spécifiques au biocide.

Notre analyse a révélé une chorégraphie temporelle, allant de la régulation à la hausse des protéines chaperons à la répression subséquente de la motilité et des voies de chimiotaxie et à l'induction d'un pool anaérobie d'enzymes et de régulateurs de biofilm. Une analyse systématique des données transcriptionnelles a identifié un cluster de gènes régulé par le gène zur comme étant très actif dans la réponse au stress contre l'hypochlorite de sodium et l'acide peracétique, présentant un lien entre la réponse au stress biocide et l'homéostasie du zinc. Les tests de sensibilité avec des mutants knock-out (dont le gène est inactivé -aa) ont validé nos résultats et fournissent des cibles claires pour une investigation en aval des mécanismes d'action impliqués.

Importance
Les produits antiseptiques et désinfectants sont d'une grande importance pour contrôler et éliminer les agents pathogènes, en particulier dans des environnements tels que les hôpitaux et l'industrie alimentaire. Ces produits sont largement distribués et souvent mal réglementés. Des éclosions occasionnelles ont été associées à des microbes résistants à ces composés, et les chercheurs ont indiqué une résistance croisée potentielle avec les antibiotiques. Malgré cela, il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances sur la réponse au stress bactérien et les mécanismes de résistance microbienne aux antiseptiques et aux désinfectants. Nous avons étudié la réponse au stress de la bactérie Escherichia coli à 10 produits chimiques désinfectants et antiseptiques courants pour faire la lumière sur les mécanismes potentiels de tolérance à de tels composés.

Dans la conclusion, les auteurs notent,
Enfin, en dehors de son mérite intellectuel sur la physiologie bactérienne, disséquer la réponse bactérienne au stress biocide et comprendre les mécanismes potentiels de tolérance et de résistance sont cruciaux lorsqu'il s'agit d'éclairer les futures politiques et directives sur l'utilisation des biocides.

NB : La transcriptomique est l'étude de l'ensemble des ARN messagers transcrits à partir d'un génome. Les études qui analysent le transcriptome de différentes cellules font appel aux méthodes modernes de séquençage.

Le Royaume-Uni réitère son désir de protéger les normes alimentaires dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis


« Le Royaume-Uni réitère son désir de protéger les normes alimentaires dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis », source Food Safety News.

La deuxième série de pourparlers commerciaux entre les États-Unis et le Royaume-Uni s'est terminée avec les normes alimentaires, incluant la sécurité sanitaire, toujours à l'ordre du jour.

Les négociations sur un accord de libre-échange (FTA pour free trade agreement) ont eu lieu du 15 au 26 juin et la prochaine session est prévue pour fin juillet. Ils ont commencé en mai avec le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer. Les États-Unis sont le plus grand partenaire commercial bilatéral du Royaume-Uni et le plus grand marché d'exportation en dehors de l'UE.

La ministre du Commerce, Liz Truss, a déclaré qu'il n'y avait pas de date limite fixée pour tout accord.

« Le gouvernement reste clair sur la protection du National Health Service (NHS) et ne fait aucun compromis sur les normes élevées de protection de l'environnement, du bien-être animal et de la sécurité des aliments au Royaume-Uni », a-t-elle déclaré.

Non au poulet chloré et au bœuf traité aux hormones
Cela réitère les commentaires précédents d'un porte-parole du gouvernement, qui avait déclaré qu'il ne signerait pas un accord commercial qui compromettrait dans ces domaines.

« Le poulet chloré et le bœuf injecté avec des hormones ne sont pas autorisés à l'importation au Royaume-Uni. Cela sera conservé par la loi de retrait de l'UE et inscrit dans la loi britannique à la fin de l'accord de transition », a déclaré le porte-parole.

Sue Davies, responsable de la protection des consommateurs et de la politique alimentaire chez une association de protection des consommateurs, Which?, a dit que l'état actuel des normes alimentaires dans la législation britannique pourrait être modifié avec un contrôle parlementaire limité.

« Afin de maintenir des normes élevées actuelles au Royaume-Uni, le gouvernement devrait saisir l'opportunité de concrétiser ses engagements de manière proactive par le biais de lois commerciales ou agricoles - donnant aux consommateurs et aux producteurs alimentaires l'assurance que nos normes alimentaires durement gagnées ne seront jamais sur la table. dans les négociations commerciales. »

Le 1er juillet, le Sous-comité des accords internationaux a tenu sa première session de preuves sur les négociations commerciales entre le Royaume-Uni et les États-Unis, en se concentrant sur les agro-aliments. Les orateurs étaient Nick von Westenholz, de la National Farmers ’Union (NFU), Michael Haverty, du Andersons Center et Elsa Fairbanks, directrice de la Food and Drink Exporters ’Association.

Des sujets tels que les normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) et le bien-être animal, les aliments génétiquement modifiés, les indications géographiques et le commerce des produits agricoles et alimentaires ont été couverts.

Une Commission examinera les normes alimentaires
Truss a déclaré que le gouvernement mettra en place une commission du commerce et de l'agriculture qui examinera les normes alimentaires et agricoles, mais que ses recommandations ne seraient que consultatives.

La présidente de la NFU, Minette Batters, a déclaré avoir appelé pour la première fois à un tel groupe il y a 18 mois.

« Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement et d’autres parties prenantes dans les jours à venir sur le mandat de la Commission, afin de garantir que son travail soit véritablement utile. En particulier, il sera essentiel que le Parlement soit en mesure d’examiner correctement les recommandations de la Commission et qu’il puisse s’assurer que le gouvernement les applique efficacement », a-t-elle déclaré.

Une pétition de la NFU exhortant le gouvernement à veiller à ce que les futurs accords commerciaux n'entraînent pas une augmentation des importations alimentaires qu'il serait illégal de produire en Grande-Bretagne a reçu plus d'un million de signatures.

Vicki Hird, responsable de la politique alimentaire et agricole chez Sustain, a salué cette décision mais a ajouté qu'elle ne couvrait pas tous les problèmes.

« Nous notons qu'elle a seulement accepté une commission du commerce et de l'agriculture en principe, que ce serait limité dans le temps et que ses recommandations seraient uniquement consultatives. Une approche aussi faible et à court terme laisse tant de fissures à travers lesquelles nos normes alimentaires pourraient glisser. »

Des questions demeurent
L’Ulster Farmers’ Union (UFU) a fait pression en faveur d’une législation garantissant que les normes de production du Royaume-Uni ne sont pas compromises et cela continuera dans le cadre des projets de loi sur l’agriculture et le commerce. Le président de l'UFU, Ivor Ferguson, a déclaré qu'une feuille de route détaillée pour le commerce et les normes était nécessaire.

« Nous avons salué et été rassurés par des assurances verbales et des engagements manifestes sur la question. Mais par eux-mêmes, ils sont incapables de répondre à la question au cœur du problème: comment un gouvernement peut-il, à la fois pratiquement et légalement, libéraliser le commerce tout en préservant les normes de production élevées et appréciées du Royaume-Uni », a demandé Ferguson.

Le responsable de la National Sheep Association (NSA), Phil Stocker, a déclaré que c'était un bon point de départ mais que de nombreuses questions restaient en suspens.

« À ce stade, cela pourrait tout simplement être un discours de la part du gouvernement à l'industrie, de sorte que la NSA continuera de réclamer un véritable engagement législatif par le biais du Trade Bill ou de l'Agriculture Bill. Le gouvernement ne s'est pas engagé à mettre en place ce comité, ni à quoi il ressemblera ou ne fonctionnera pas. Nous serons clairs, ce comité devrait être formé pour évaluer chaque FTA proposé pour ses risques individuels, les rapports devraient être rendus publics et le gouvernement devrait être tenu de publier une réponse publique », a déclaré Stocker.

Lettre d’avertissement des distributeurs à propos des importations
En juin, Tim Lang, professeur de politique alimentaire chez Sustain, Compassion in World Farming et City University, a envoyé une lettre à neuf distributeurs sur l’importation de viande, de produits laitiers et d’œufs de qualité inférieure.

La lettre couvrait des sujets comme le bœuf traité aux hormones, le porc à la ractopamine, le poulet lavé au chlore, la surutilisation d'antibiotiques et de pesticides et l'utilisation de poulet  en cages de batterie.

Lang a déclaré que lorsque le gouvernement conclut des accords avec des pays qui ont des normes plus basses, les distributeurs ont le choix.

« Maintiendront-ils au minimum les normes actuelles ou seront-ils poussés par le gouvernement à créer un marché à deux vitesses? De nombreux universitaires de diverses disciplines sont parfaitement conscients que non seulement la santé, l'environnement et le bien-être animal sont en jeu, mais la confiance du public dans les distributeurs eux-mêmes. »

Dans une autre lettre ouverte, le directeur exécutif de Waitrose, James Bailey, a déclaré qu'il ne vendrait jamais, sous la propre étiquette de supermarché, du bœuf traité aux hormones.

« Il serait tout simplement faux de maintenir des normes élevées à la maison tout en important des aliments d'ailleurs qui ont été produits selon des normes inférieures.  Nous fermerions les yeux sur un problème qui existe dans une autre partie du monde et sur les animaux qui sont hors de notre vue et de notre esprit », a dit le courrier de Waitrose.

Which? a également lancé une pétition sur les normes alimentaires avec plus de 200 000 signatures. Le groupe de consommateurs a interrogé 2 078 adultes en juin et les trois cinquièmes ont dit que les aliments produits selon des normes inférieures ne devraient pas être en vente, quel que soit l'étiquetage. Un total de 63 pour cent a déclaré que le poulet lavé au chlore ne devrait pas être vendu dans les supermarchés, même s'il était étiqueté et ce chiffre était de 61 pour cent pour le bœuf traité aux hormones.

En avril, Friends of the Earth (Amis de la Terre) ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis lors de la pandémie de COVID-19 dans une lettre envoyée à Liz Truss.

« Il serait profondément inapproprié que les négociations commerciales avec les États-Unis commencent à ce moment - ou dans un avenir prévisible. L’attention du gouvernement britannique devrait être concentrée sur la gestion des crises de santé publique et économiques auxquelles notre nation est confrontée. Nous avons de multiples inquiétudes concernant un accord commercial avec les États-Unis - en particulier en ce qui concerne les normes alimentaires, les protections en matière de bien-être animal et les mesures de protection contre les produits chimiques et les pesticides. »

jeudi 2 juillet 2020

Les épinards suspectés dans une épidémie à Yersinia en Norvège


Le blog vous en avait parlé ici et voici que « Les épinards suspectés dans une épidémie à Yersinia en Norvège », source article de Joe Whitworth paru le 2 juillet 2020 dans Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

La source d'une épidémie nationale à Yersinia au cours des dernières semaines en Norvège qui a touché 23 personnes aurait été une salade d'épinards ou de bébés épinards.

Yersinia
L'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a dit que l'épidémie à Yersinia enterocolitica O3 était considérée comme terminée.

Le foyer à Yersinia enterocolitica O3 a commencé à la mi-mai. Au total, 23 cas ont été confirmés. Les cas résident à Agder (5), Oslo (5), Rogaland (5), Trøndelag (4), Viken (2), Inland (1) et Nordland (1). Il y a 15 femmes et 8 hommes, et ils ont entre 2 et 58 ans (âge moyen 32 ans, médiane 28 ans).

Les entretiens avec les patients indiquent une salade
Des investigations sur la flambé ont été conduites par les autorités locales, l'Institut vétérinaire et l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet).

Entre 40 et 80 cas de yériniose sont signalés chaque année à l'Institut norvégien de santé publique, la plupart des personnes étant infectées au niveau national.

L'analyse par l'Institut norvégien de la santé publique des entretiens avec les patients et des informations d'achat a montré que 22 des 23 personnes ont déclaré avoir consommé un produit de salade prélavé contenant des épinards ou des bébés épinards la semaine avant de tomber malade.

Bien que cela soit la source probable de l'infection, elle n'a jusqu'à présent été confirmée par aucun résultat microbiologique dans aucun produit.

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire poursuit ses travaux de traçabilité pour identifier et retracer les matières premières le long de la chaîne alimentaire jusqu'au pays d'origine, fabricant, importateur et point de vente.

La salade était probablement importée
Dans le cadre de ce travail, l'agence a surveillé et trouvé des non-conformités dans les entreprises qui lavent et conditionnent les salades prélavées.

« Nous suivons les écarts pour nous assurer que ces entreprises ont de bonnes règles en routine pour éviter que la même chose ne se reproduise. Les personnes devraient pouvoir croire que la salade prête à consommer peut être consommée sans danger », a dit Turid Berglund, de la Norwegian Food Safety Authority.

Les responsables ont dit que la salade prélavée a une courte durée de conservation et que les articles contaminés ne devraient plus être sur le marché. Le produit suspect est susceptible d'avoir été fabriqué à l'étranger, car la plupart des épinards vendus en avril et mai dans le pays sont importés. Les épinards vendus dans les magasins sont désormais principalement produits en Norvège.

Les produits à base de salade importés ont déjà causé des éclosions à Yersinia en Norvège. Vingt cas à Yersinia enterocolitica O9 en mai et juin 2018 étaient liés à une laitue frisée lavée produite et commercialisée début mai 2018.

La yersiniose est une infection causée par la bactérie Yersinia enterocolitica. Les symptômes les plus courants chez les enfants sont la diarrhée, la fièvre et les douleurs abdominales. Chez les enfants plus âgés et les adultes, les douleurs abdominales du côté droit et la fièvre pourraient être les principaux symptômes. Ils se développent généralement quatre à sept jours après l'exposition et durent une à trois semaines.