mercredi 14 octobre 2020

Royaume-Uni : Un homme condamné pour chantage et contamination d'aliments pour bébés

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Royaume-Uni : Un homme condamné pour chantage et contamination d'aliments pour bébés », source Food Safety News du 14 octobre 2020.

Un homme qui a mis des morceaux métalliques dans des pots d'aliments pour bébés au Royaume-Uni a été condamné à 14 ans de prison.

Nigel Wright, père de deux enfants, a été reconnu coupable de chantage et de contamination des aliments pour bébés par un jury à la suite d'un procès de neuf jours en août devant la Cour pénale centrale d'Angleterre et du Pays de Galles, également connue sous le nom d'Old Bailey.

Le tribunal a appris comment l'homme de 45 ans avait emporté à la maison des pots d'aliments pour bébés de la marque Heinz dans les rayons de supermarchés Tesco et les avait contaminés avec des éclats de métal entre mai 2018 et février 2020. Il a ensuite mis un petit nombre de ces bocaux dans les magasins et a menacé que les bébés seraient blessés à moins qu'il ne reçoive 1,5 millions de livres sterling en bitcoin - une monnaie en ligne qui lui permettrait de rester anonyme. L'intrigue impliquait Tesco, Heinz et Cow & Gate.

Découvertes de métal dans les aliments pour bébés
Au cours de l'enquête, des produits ont été rappelés et 42 000 pots d'aliments pour bébés ont été récupérés. Heinz et Tesco ont supprimé toute la gamme d'aliments pour bébés «Heinz By Nature 7 mois et plus». Cow & Gate et Tesco ont rappelé 15 variétés d'aliments pour bébés «Cow & Gate de 7 mois et plus».

À la mi-décembre 2019, une mère de Lockerbie a trouvé de petits fragments de couteau dans des aliments pour bébés qu'elle s'apprêtait à donner à son enfant. Une famille de Rochdale a également rapporté avoir jeté deux boîtes d'aliments pour bébés contenant des morceaux de métal.

Wright, de Market Rasen, dans le Lincolnshire, a été reconnu coupable de trois chefs de chantage et de deux de contamination de produits. L'éleveur de moutons a déclaré qu'il avait été contraint de mener à bien le complot de chantage par des voyageurs qui le menaçaient mais il n'a pas été en mesure de fournir des preuves à l'appui de ses dires.
Le juge Warby a qualifié le mobile de Wright de «gain financier sale».

« La plus grande réduction que vous auriez pu donner était un plaidoyer de culpabilité, au lieu de cela, vous avez présenté une affaire absurde et intenable qui s'est effondrée sous examen. L'infraction a causé un choc, de la détresse et des dépenses, mais heureusement n'a pas causé de blessures, mais cela était dû à la chance plutôt qu'à un bon jugement », a-t-il déclaré.

Pour les délits de chantage et de contamination liés à Tesco, Heinz et Cow & Gate, Wright a été emprisonné pendant 11 ans. Il a également été reconnu coupable d'une infraction non liée de chantage lié à un conflit de la circulation. Pour cet incident, Wright a été emprisonné pendant trois ans. Il doit purger au moins la moitié de sa peine en détention avant d'être libéré sous condition.

Enquête avec plusieurs agences
L'opération Hancock a été soutenue par la Food Standards Agency, Food Standards Scotland, Public Health England, Public Health Scotland et Police Scotland. Elle était dirigé par la Major Crime Unit du Bedfordshire, du Cambridgeshire et du Hertfordshire.

L'inspecteur-détective Lucy Thomson, de la Major Crime Unit du Bedfordshire, du Cambridgeshire et du Hertfordshire, a déclaré: « Wright est un délinquant dangereux qui n'a pas pensé aux bébés qu'il aurait pu blesser au cours de sa recherche impitoyable d'argent. Il a concocté une histoire élaborée pour essayer de dissimuler ses traces, affirmant qu'il était forcé de commettre ses crimes. »

Jim Stokley, directeur adjoint de l’unité nationale de cybercriminalité de la National Crime Agency, a déclaré que la sentence envoie un message selon lequel une grande criminalité sera poursuivie pour protéger le public et les entreprises.

« La contamination des produits alimentaires pour bébés a entraîné une réponse globale du système de la part des forces de l'ordre britanniques; des partenaires des services de police locaux, régionaux et nationaux ont collaboré pour identifier et arrêter Wright. »

Le chef-adjoint de la police du Hertfordshire Bill Jephson, qui a dirigé l'enquête, a déclaré qu'il espérait que la peine prononcée aurait un effet dissuasif pour quiconque pense que le chantage est une option pénale viable.

mardi 13 octobre 2020

L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada

« L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada », source article de Dan Flynn paru le 13 octobre 2020 dans Food Safety News.

Le seul programme de surveillance des produits du pays n’a pas survécu au premier mandat de l’administration Obama. Lorsqu'il existait, le programme de données microbiologiques (MDP pour Microbiological Data Program) de l'USDA effectuait 80 pour cent de toutes les analyses de produits fédéraux pour les agents pathogènes d'origine alimentaire.

Le programme a payé les laboratoires des universités de Land Grant pour analyser les produits locaux une fois enlevé du sol. Le budget national du MDP n'a pas dépassé les 5 millions de dollars, un montant à peine perceptible à Washington D.C.

Mais à partir du moment où cela a commencé sous la première administration Bush, le lobby des produits frais (légumes réfrigérés entiers ou découpés) voulait la mort du MDP. Il était trop efficace, fonctionnant comme un «fil piège» interrompant la distribution de produits frais chaque fois que des agents pathogènes dangereux étaient découverts.

Les produits frais vont rapidement, passant du champ à votre assiette en seulement quelques jours et parfois des heures. Tout ce qui interrompt ce flux rapide est un problème pour l'industrie.

Donc, si le petit MDP était trop lourd à supporter pour l’industrie des produits frais, vous pouvez imaginer le mal que le Canada inflige, du moins temporairement, à la vallée de Salinas en Californie, selon les producteurs de légumes verts à feuilles.

À partir du 7 octobre et jusqu'au 31 décembre au moins, les envois de laitue romaine cultivée dans la vallée de Salinas doivent être testés pour E. coli O157:H7 avant que le Canada ne les accepte comme importations.

The Packer, un journal de l'industrie des produits frais, rapporte que les coûts de conformité supplémentaires en matière de salubrité des aliments ajouteraient 1 à 2 dollars par carton aux coûts du producteur.

Les importateurs doivent soit prouver que la romaine importée au Canada ne provient pas des comtés de Santa Cruz, Santa Clara, San Benito ou Monterey, ou bien fournir des certificats d'analyse d'un laboratoire accrédité confirmant que la laitue a des niveaux de E. coli en dessous du seuil de détectabilité avant d'être distribué au Canada.

Les analyses peuvent être effectués aux États-Unis ou au Canada tant que le laboratoire est accrédité.

Les épidémies récurrentes à E. coli, avant 2020, sont à l’origine de la mise en garde du Canada pour la saison d’importation en cours.

Les fournisseurs de produits du Canada tentent de s'approvisionner en romaine à l'extérieur de la vallée de Salinas, connue sous le nom de «salad bowl». Une fois que la laitue locale cultivée au Canada n'est plus disponible, certains fournisseurs n'auront d'autre choix que de se procurer des produits de Californie.

« Nous essayons de comprendre (les exigences d'importation) pour nous assurer que nous sommes en conformité avec la réglementation, et nous parlons aux expéditeurs et voyons ce qu'ils en pensent » a dit Leonard Jang de Van Whole Produce Ltd. à The Packer.

Jang a déclaré que le destinataire voudra probablement que les analyses de E. coli soient effectués au point d'expédition, pas au Canada. En effet, s’il échoue au test au Canada, les coûts d’élimination incomberaient au fournisseur. Et, ajoutant à la frustration de l'industrie, toutes les analyses ajouteront probablement deux jours supplémentaires de coûts d'entreposage frigorifique.

Les exigences d'importation pour la laite romaine américaine sont maintenant continuellement mises à jour par les accords de commercialisation en légumes verts à feuilles de l'Arizona et de la Californie, le Conseil canadien de l'horticulture, la Canadian Produce Marketing Association, la Produce Marketing Association aux États-Unis, la United Fresh Produce Association et les Western Growers.

Ils se demandent également ce qui va se passer lors de la prochaine transition saisonnière lorsque les récoltes de la romaine se déplaceront de Salinas vers les régions désertiques.

« Je pense que la préoccupation est que s'il s'agit d'un précédent établi par le gouvernement canadien et la façon dont il veut gérer la laitue romaine à plus long terme, alors il y aura un impact économique » a dit De Ann Davis de Western Growers, à The Packer. « Les gens seront plus conservateurs dans la plantation et cela aura un impact sur le commerce. »

Les exigences du Canada sont très difficiles à respecter, selon Scott Horsfall, responsable de la LGMA (Leafy Green Marketing Agreements) de Californie. Il craint que les règles temporaires ne deviennent des précédents pour d'autres produits.

« L'imposition de ce type d'exigence à la dernière minute est vraiment problématique » a-t-il déclaré. L’exigence du Canada en matière de dépistage de la bactérie E. coli après la récolte ne s’est pas avérée un moyen efficace de protéger les consommateurs dans le passé. »

Horsfall a déclaré qu'il n'était pas possible de «tester votre voie vers la sécurité des aliments». Il a souligné l'importance des mesures préventives dans l'exploitation agricole et dans les installations de transformation.

« Je pense que l'espoir est que, grâce à des discussions et à la collaboration avec les deux gouvernements, quelque chose d'un peu plus raisonnable puisse être accompli », a déclaré Horsfall. Il prédit que les expéditions de laitue romaine vers le Canada au cours des prochains mois seront en baisse.

Des baisses de 11 à 13 millions de dollars par semaine sont prévues pour les expéditions de romaine californienne au Canada au cours des plusieurs semaines.

La Food and Drug Administration des États-Unis serait en pourparlers avec l'Association canadienne d'inspection des aliments au sujet de l'avenir de l'exigence de dépistage. Les représentants de l'industrie des deux côtés de la frontière suivent ces négociations.

Danemark : L'origine des cas d'infection dans une éclosion à Shigella élucidée


Voici que l'origine des cas d'infection pour cette éclosion à Shigella a été trouvée, source Fødevarestyrelsen du 7 octobre 2020.

En août et septembre, 44 Danois sont tombés malades de la bactérie intestinale Shigella. L'enquête a montré que la source de l'infection était probablement de la menthe fraîche importée.

Le Statens Serum Institut (SSI) a, en collaboration avec l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et le DTU Food Institute, enquêté sur une épidémie liée à une bactérie intestinale, Shigella.

L'épidémie comprenait 44 patients. Il s'agit de 30 femmes et 14 hommes âgés de 0 à 75 ans. Les patients ont présenté des symptômes entre le 22 août 2020 et le 9 septembre 2020. Au total, 13 personnes ont été hospitalisées. Les malades vivent principalement dans la région de la capitale.

Rincer toujours les fruits et légumes
Le rapport épidémiologique des patients et des cas dans des entreprises a montré que la majorité des patients avaient consommé de la menthe fraîche achetée chez un marchand de légumes ou un bazar local dans et autour de la région de Copenhague.

« Les fruits et légumes prêts à consommer ne doivent pas contenir de bactéries, ni de virus, mais cela peut se produire dans de rares cas. Cette épidémie est une bonne occasion de rappeler aux consommateurs que les herbes fraîches doivent toujours être soigneusement lavées avant de les manger », explique l'épidémiologiste Luise Müller de SSI.

La traçabilité a montré que 'aliment contaminé était probablement de la menthe fraîche étrangère vendue de la mi-août à la fin août.

L'enquête indique que la menthe étrangère est à l'origine de cette épidémie. Le travail a été caractérisé par un manque de factures chez les maraîchers locaux. La menthe fraîche a une courte durée de conservation, donc heureusement, le produit n'est plus sur le marché. Il n'y a donc aucun risque que davantage de consommateurs soient infectés, déclare Nikolas Kühn Hove, responsable des urgences, de l'administration vétérinaire et alimentaire danoise.

Conclusion du SSI
La menthe fraîche peut expliquer 24 des 36 (67%) cas interrogés et est soupçonnée d'être la source de l'épidémie. Il est rare que tous les cas d'une flambée puissent être expliqués à partir de la source suspectée d'infection, mais dans ce cas, on s'attend surtout à ce que tous les cas ne puissent pas être expliqués car la définition de cas est large (comprend à la fois les espèces de Shigella et les E. coli entéroinvasifs). L'épidémie est considérée comme close, car aucun nouveau cas n'a été observé depuis le 15 septembre 2020. La durée de l'épidémie indique qu'il y a probablement eu un ou quelques lots contaminés d'un aliment à courte durée de conservation - ce qui est compatible avec la menthe.
Voir le détail épidémiologique sur le lien du SSI, ici.

Des chercheurs montrent que des éclosions en Ouganda ont été causées par un seul lot d'aide alimentaire

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Des chercheurs montrent que des éclosions en Ouganda ont été causées par un seul lot d'aide alimentaire », source article de Joe Whitworth paru le 13 octobre 2020 dans Food Safety News.

Des scientifiques ont mis en lumière la cause de plusieurs incidents d'intoxication alimentaire graves et mortels en Ouganda en 2019. Ils ont découvert que les trois épidémies avaient été causées par un seul lot d'un type d'aide alimentaire appelé Super Cereal.

On pense qu'un produit contaminé, retiré après les deux premiers incidents en mars et avril, a été volé dans un entrepôt et a provoqué une troisième épidémie en août.

Super Cereal est distribué dans le cadre d'un programme de lutte contre la malnutrition et donné aux populations vulnérables telles que les mères et les enfants. Il s'agit de maïs ou de blé mélangé avec des graines de soja, enrichi en vitamines et minéraux et transformé en farine.

Les deux premières éclosions
En mars 2019, 278 maladies d'origine alimentaire ont été signalées dans les districts d'Amudat et de Napak de la région de Karamoja en Ouganda et cinq personnes sont décédées. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a arrêté la distribution des super céréales à travers le pays et a lancé une enquête. Voir aussi ici.

Les analyses d'échantillons à l'aide d'analyses non ciblées dans trois laboratoires ont révélé la présence de plusieurs alcaloïdes tropaniques, tels que l'atropine et la scopolamine à des concentrations en parties par million, niveaux auxquels une toxicité aiguë est très probable. Ces alcaloïdes étaient présents en raison de l'incorporation de graines de Datura lors de la production de la Super Cereal.

Neuf cas ont également été signalés en avril et tous se sont rétablis. Ils semblaient être liés au premier épisode car tous avaient consommé le même lot suspect de Super Cereal, qui avait été stocké depuis l'épidémie de mars.

Sur la base des numéros de lot de Super Cereal contaminée, le fournisseur a été identifié comme une société turque. Une inspection de l'entreprise à la mi-avril a révélé des échecs dans les procédures de gestion de la qualité.

Des produits portant le même numéro de lot ont été expédiés d'un port de Turquie vers l'Algérie, la Tanzanie et le Kenya. Au Kenya, il a été envoyé dans d'autres pays africains: Ouganda, Tanzanie, République centrafricaine, Rwanda et Somalie. En Ouganda, il a été transporté d'un entrepôt central à Karamoja vers d'autres sites à Kotido, Kaabong et Moroto avec une distribution supplémentaire à environ 90 centres de santé.

Identification du fournisseur lors du troisième incident d'intoxication alimentaire
Lors d'un troisième incident, 33 cas d'intoxication alimentaire ont été signalés dans le district de Lamwo en Ouganda, à quelque 400 kilomètres d'Amudat à la fin du mois d'août. Super Cereal était suspecté mais provenait d'une chaîne d'approvisionnement différente impliquant une entreprise belge, ce qui a conduit le PAM à suspendre tous les approvisionnements en aide alimentaire.

Des chercheurs de l’Institut pour la sécurité alimentaire mondiale (IGFS) de l’Université Queen’s de Belfast ont soutenu l’enquête. L'Organisation mondiale de la santé, le PAM, le ministère de la Santé en Ouganda, Merieux Nutrisciences, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et le Center for Food Safety and Applied Nutrition de la Food and Drug Administration des États-Unis ont également enquêté sur les éclosions.

Selon une étude publiée dans la revue Food Control, les professeurs Chris Elliott, Simon Haughey et l'équipe de l'IGFS ont soupçonné qu'une fraude avait eu lieu et ont pu montrer que les deux épidémies étaient causées par des ingrédients contaminés provenant des mêmes lots produits en Turquie.

Le PAM a alors pu remettre en circulation pour des millions de dollars de Super Cereal non affectées et détenues.

Le professeur Elliott a déclaré: « Nous sommes ravis de pouvoir soutenir cette enquête, car nous tenons le PAM et son travail en très haute estime. Notre approche pour enquêter sur les incidents était basée sur l'utilisation des forces combinées de nombreuses formes de chimie analytique. »

Les résultats de la modélisation ont montré des différences entre les échantillons des fournisseurs turcs et belges, probablement en raison de variations dans les matières et la transformation.

Les échantillons provenant de ménages ayant signalé une intoxication alimentaire se sont révélés différents des échantillons belges conservés et de ceux des magasins Super Cereal, qui ont indiqué qu'ils ne provenaient pas du même producteur.

Selon le PAM, il semble probable qu'une partie du matériel contaminé retiré de la distribution ait été volée dans un entrepôt et envoyée dans une autre région du pays.

Le PAM a renforcé la surveillance du cycle de production des Super Cereal, y compris des contrôles ponctuels et un échantillonnage des cargaisons le long de la chaîne d'approvisionnement pour tester la contamination potentielle.

La FAO et l'OMS ont dirigé une réunion d'experts au début de cette année pour fournir des avis scientifiques sur les alcaloïdes tropaniques dans les produits du PAM transformés et non transformés afin de permettre l'élaboration de mesures de gestion des risques dans la chaîne d'approvisionnement et de prévenir de futures éclosions.

lundi 12 octobre 2020

Identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue

Ne jamais laver de volaille crue

Un court article paru
Food Control rapporte des éléments relatifs à l'identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue.

Résumé
Le lavage de la volaille crue, une pratique de manipulation des aliments qui augmente le risque de contamination croisée, continue d'être pratiquée malgré les campagnes d'éducation communiquant le comportement correct pour ne pas laver la volaille crue.

Le but de cette étude était de mener une analyse qualitative des commentaires des consommateurs sur les sites Internet qui répondaient à une campagne d'éducation informant les consommateurs de ne pas laver la volaille crue.

Au total, 4 338 commentaires ont été recueillis sur 50 sites Internet identifiés à l'aide de trois moteurs de recherche différents.

Les commentaires ont été divisés en catégories, y compris les commentaires en accord avec le message éducatif et les commentaires en désaccord avec le message éducatif.

Une analyse thématique a été menée sur les commentaires pour identifier des thèmes communs dans chaque catégorie. Les thèmes identifiés indiquent que deux groupes de consommateurs sont d'accord avec le message éducatif: les consommateurs qui n'ont jamais lavé de la volaille crue auparavant et les consommateurs qui ont changé de comportement en raison du message éducatif.

Parmi les obstacles identifiés parmi les commentaires en désaccord avec le message éducatif, les consommateurs ressentaient le besoin de laver la volaille crue pour éliminer les matières telles que le sang, le slime et les matières fécales. Parmi les obstacles supplémentaires identifiés figuraient la croyance que le lavage de la volaille crue avec de l'eau contenant des acides tels que le vinaigre ou le citron peut tuer les bactéries, et les consommateurs pensent que la méthode qu'ils utilisent pour laver la volaille crue n'entraînera pas de contamination croisée. Ces résultats peuvent éclairer les études futures et les efforts visant à éduquer les consommateurs à ne pas laver la volaille crue.

Mots clés
Volaille ; Manipulation par les consommateurs ; Lavage du poulet ; Sécurité des aliments

Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame , selon la DGCCRF. Le compte des rappels en France n'y est pas !

Bref rappel, le blog a publié le 30 septembre des « Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame ».

Puis un communiqué par le Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire du Luxembourg du 9 octobre 2020 rapporte, « Graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques ».

La DGCCRF communique enfin le 12 octobre 2020 sur les « Avis de rappel de produits contenant du sésame ».
Les autorités sanitaires françaises ont été informées début septembre par leurs homologues belges via le RASFF de la présence d’un produit chimique, l’oxyde d’éthylène, à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire dans certains lots de graines de sésame importées.
La notification des autorités belge date du 9 septembre, référence 2020.4201, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Tout arrive, un mois après la Belgique, la France vient de notifier au RASFF de l'UE le 9 octobre 2020, référence 2020.4201, la présence d'oxyde d'éthylène (9,1 mg/kg) dans des graines de sésame d'Allemagne.
Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.
Dans l’attente des résultats de ces investigations, les autorités sanitaires françaises ont pris, en coordination avec leurs homologues des États membres concernés, des mesures de retrait/rappel des produits contaminés.
Les consommateurs sont invités à consulter la liste ci-dessous, qui sera régulièrement mise à jour, afin de vérifier s'ils détiennent un produit concerné par le rappel.

Suit une « Liste des produits concernés disponibles à la vente auprès des consommateurs ». La liste proposée par le blog est, est-ce un hasard, plus complète ... voir ci-dessous:

  • 21 septembre 2020 : rappel de All-in Pain Low Carb 2,5kg et All-in Pain aux graines 2,5kg de marque Soezie, pour cause de présence de d’oxyde d’éthylène pure dans la matière première. Source DGCCRF. Notons que l’AFSCA de Belgique a rappelé ces produits dès le 10 septembre 2020, soit 11 jours plus tôt, doit-on dire merci à la DFCCRF ?
  • 23 septembre 2020 : La coopérative U Enseigne procède à un rappel de bagels sésame U, 4 x 85 g, en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Système U
  • 23 septembre 2020 : rappel de bagels sésame Auchan en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Auchan et DGCCRF.
  • 24 septembre 2020. rappel par la société Neuhauser de baguette céréales 230g cuite sur place chez Lidl, en raison d'une teneur élevée d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit, suite à un contrôle des autorités belges.
  • 6 octobre 2020 : rappel par la société CMD de graines de sésame en provenance d’Inde en raison d’une présence d’oxyde d'éthylène dans le produit, pot de sésame blanc de 100 g. Source Auchan et et Cora.
  • 6 octobre 2020 : rappel de bâtard aux céréales 380 g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticide) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 6 octobre 2020 : rappel de baguette Sezanette 250g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticides) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 8 octobre 2020: rappel de graines de sésame 1Kg de marque FRUIBON par la société Daco France pour cause de présence d’oxyde d’éthylène à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire. Source DGCCRF.
  • 12 octobre 2020 : rappel de Grilletines Céréales et Graines 225g de la société Pasquier en raison de la présence d’oxyde d’éthylène à une teneur supérieure à la LMR. Source Casino.
Complément du 15 octobre 2020. Deux informations utiles : 
  • La DGCCRF annule son communiqué du 12 octobre 2020 et le remplace par un nouveau du 15 octobre 2020, mais le compte sera-t-il cette fois-ci le bon ? Toujours pas à mon avis ...
  • La DGCCRF lit-elle le blog ? Cela reste un mystère ...
En sus des rappels ci-dessus, il faut ajouter: 
14 octobre 2020 : Graines de sésame Bio 200g de marque Bio Village en raison d'un risque de présence d'oxyde d'éthylène dans le produit. Source E.Leclerc
Complément du 15 novembre 2020. Le Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

Cas de salmonelloses liés à la viande hachée de cheval en France : 25 cas au cours de l'été 2019, 48 cas au cours de l'été 2020 … des questions doivent-elles se poser?

Le ministère de l'agriculture communique le 12 octobre 2010 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ».
Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.
C'est vraiment curieux de rapporter qu'« il existe en France une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante »?

Il est exact de dire qu'il y a une tradition de consommation de viande de cheval perdure dans les Hauts de France, et c'est là que l'on trouve le plus de consommateurs ...

Mais pourquoi dès lors ne conseille-t-on pas de limiter ou carrément de déconseiller la consommation de viande hachée de cheval crue ou saignante ?

Tout cela n'est-il pas un paravent pour expliquer que les contrôles sont insuffisants, malgré une répétition générale au cours de l'été 2019 ? Voir des éléments en fin d'article.

Pourtant, il existe une réponse, voir l'image ci-contre ...
Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2ème cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).
Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis). Les points de vente fréquentés par les malades interrogés ont été informés et un rappel des bonnes pratiques d’hygiène de préparation des viandes hachées leur a été adressé par précaution. Les autorités de certains pays producteurs de viande chevaline identifiés ont été informées pour procéder à des vérifications.
Les viandes hachées préparées pour le consommateur de façon artisanale doivent être hachées à la demande par les bouchers détaillants. Les bouchers sont invités à demeurer vigilants sur la qualité sanitaire de leurs approvisionnements mais également de la viande hachée commercialisée en réalisant des autocontrôles bactériologiques réguliers.
Ce n'est pas le seul exemple d'épidémie de salmonelloses comme le montre ce qui s'est passé au cours de l'été 2019, qui a été une sorte de répétition générale, mais, hélas, cela n'a pas servi de leçon ...

Pour rappel, selon Food Safety News, un foyer de cas de salmonelloses en lien avec de la viande de cheval provenant de Roumanie qui a infecté 25 personnes appartenant tous au même cluster génomique, a été identifié entre le 4 et le 26 août 2019. 

La courbe épidémique était en faveur d’une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution/mise sur le marché d’un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Le foyer est apparu dans le Nord et le Pas-de-Calais et a pu être imputé au sérotype Salmonella Bovismorbificans. Source Santé publique de France. Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype bovismorbificans liée à la consommation de viande chevaline. Mis à jour 19 février 2020.

En conclusion de l'enquête, il est rappelé :
... la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.
Pourquoi ne met-on pas cela plus en avant ! 

Complément du 13 octobre 2020J'extrais un passage d'un article de Joe Withworth dans Food Safety News, « Près de 50 malades en France après avoir consommé de la viande de cheval crue ou saignante ».

Il s'agissait de la dernière épidémie d'une série de maladies liées à la consommation de viande de cheval ces dernières années. D'autres épidémies ont eu lieu en 2003, 2006 et 2010 concernaient Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium.

En 2018, une épidémie à Salmonella Enteritidis en France a été soupçonnée d'être causée par de la viande de cheval réfrigérée de Belgique, transformée en Roumanie, avec des matières premières de Hongrie.

Selon cet article de Santé publique de France,
Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport [6], Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).
Cette épidémie de 2020 serait donc la cinquième épidémie de ces 10 dernières années ... pas mal ...

Réponses d'un agriculteur aux mensonges et inexactitudes de Monsieur Yannick Jadot

Décidément, c'est une marque de fabrique des écologistes ou tout du moins ceux qui en font profession politique d'écologiste de salon, semant durant le week-end sur les plateaux de télé et radio des mensonges et inexactitudes. Vous avez pu en avoir un bel exemple avec la ministre de l'écologie, Mme Barbara Pompili, ici ; voici le tour d'un déjà récidiviste en la personne de Monsieur Yannick Jadot ...

Complément du 14 octobre 2020. On écoutera cette vidéo de Gil Rivière-Wekstein à propos de soit-disant, La culture du maïs est grande consommatrice d'eau ...

Introduction d'un système de notation de l'hygiène alimentaire sur l'île de Man

« Introduction d'un système de notation de l'hygiène alimentaire sur l'île de Man », source Isle of Man Goverment du 7 octobre 2020.

Le ministère sollicite des avis sur les propositions visant à introduire un système de notation de l'hygiène alimentaire (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) dans l'île de Man.

Le Royaume-Uni (UK) gère un FHRS depuis 2010. Les restaurants, les plats à emporter, les cafés, les pubs, les hôtels, les écoles et les autres lieux où des personnes consomment ou achètent des aliments reçoivent une note d'hygiène comprise entre '0' (une amélioration urgente est nécessaire) et '5' (très bien). Vous trouverez de plus amples informations sur le système britannique d'évaluation de l'hygiène alimentaire ici.

Le FHRS est une mesure clé de santé publique et un moteur commercial important pour que les entreprises atteignent et maintiennent leur conformité avec la législation existante sur l'hygiène alimentaire. Il assure la transparence aux consommateurs sur les normes d'hygiène dans les points de vente au moment de l'inspection et permet aux consommateurs de faire des choix éclairés sur les endroits où ils mangent ou achètent des aliments.

Depuis l'introduction du programme au Royaume-Uni, une amélioration continue des normes d'hygiène alimentaire a été constatée. Le FHRS est conçu pour que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, puissent obtenir la meilleure note en respectant les exigences légales. Les améliorations que les entreprises doivent apporter pour obtenir une note plus élevée ne sont pas plus que ce qui leur est déjà exigé par la loi. Le FHRS peut également permettre aux ressources de l'équipe d'application d'être dirigées vers des entreprises peu performantes.

L’introduction du FHRS sur l’île de Man contribuerait à l’engagement du ministère à maintenir l’alignement avec le Royaume-Uni en ce qui concerne la sécurité des aliments et des normes. Le maintien de l'alignement avec le Royaume-Uni est essentiel pour la croissance continue de l'industrie alimentaire de l'île et le commerce avec le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Au Royaume-Uni, toutes les évaluations d'hygiène alimentaire sont publiées sur des sites Internet dédiés et au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises du secteur alimentaire sont légalement tenues d'afficher leur évaluation d'hygiène alimentaire sur la porte ou la fenêtre de l'établissement. Cette exigence obligatoire d'afficher la note ou le score a conduit à une conformité améliorée et durable en matière de sécurité des aliments dans ces domaines et il est probable que l'Angleterre et l'Écosse en feront également une exigence obligatoire à l'avenir.

L'introduction du FHRS sur l'île de Man nécessiterait une nouvelle législation qui devrait être publiée pour consultation publique fin 2020/début 2021.

dimanche 11 octobre 2020

Néocotinoides : Les mensonges de Mme Barbara Pompili

Voilà, tout est dit, dans la séquence vidéo diffusée grâce au tweet de Mme Emmanuelle Ducros ci-dessous, Mme Barbara Pompili ment, et sans doute depuis longtemps, puisque cela fait 20 ans qu'elle fait de l'écologie, cela sans doute doit vouloir signifier 'réussir' en politique.

Quelle démagogie et quelle idéologie mortifère (ici pour la filière betterave) véhiculent ces pseudo écologistes !

Cette personne n'a plus rien à faire au gouvernement !

Complément du 17 octobre 2020. On lira ce tweet du Sénat à propos de Roger Genet, directeur général de l'Anses qui a été entendu le mercredi 14 octobre par la Commission Développement durable du Sénat et la Commission des Affaire économiques et sociale du Sénat sur le projet de loi sur les néonicotinoïdes.