mardi 20 octobre 2020

COVID-19, quand le passé refait surface avec le clofoctol

COVID-19, quand le passé refait surface … vous allez en juger par vous même avec ces deux brèves informations et mon commentaire ...

« Pasteur Lille obtient 5 millions d'euros de LVMH pour repositionner un ancien médicament, l’Octofene, sur le traitement du Covid », source aefinfo du 14 octobre 2020.

L’Institut Pasteur de Lille annonce avoir reçu un don de cinq millions d’euros du groupe de luxe LVMH pour poursuivre ses recherches sur une « molécule particulièrement efficace face au virus SARS-Cov-2 ». D’après les informations recueillies par AEF info, cette molécule s’appelle le clofoctol et a été utilisée en France de 1978 à 2005 pour traiter les infections respiratoires sous la forme du suppositoire Octofène. Un essai clinique sur l’animal puis sur l’homme doit valider la pertinence du repositionnement de ce médicament dans le traitement précoce du Covid-19.

Plus récemment, le 19 octobre 2020, Le Figaro.fr rapporte « Covid-19: un ancien suppositoire antibiotique en test préclinique contre la maladie ». L’Institut Pasteur de Lille aurait obtenu des résultats intéressants in vitro avec le clofoctol.

La molécule «miracle» étudiée par l’Institut Pasteur de Lille (IPL) pour le traitement du Covid-19 serait le clofoctol (nom commercial: Octofène). Révélée par l’agence spécialisée AEF Info, son identité tenue secrète a été confirmée au Figaro par le Pr Philippe Froguel, généticien et membre du conseil scientifique de l’IPL. Le laboratoire immunité et transmission de l’Institut de biologie François Jacob du CEA, situé à Fontenay-aux-Roses, en région parisienne, nous a également confirmé travailler sur la molécule en qualité de prestataire pour le compte de l’IPL, sans pouvoir donner plus de précision sur les essais en cours. La direction de l’IPL s’est quant à elle refusée à confirmer ou infirmer l’information. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos chercheurs de ne pas divulguer le nom de la molécule afin qu’ils puissent travailler en toute sérénité », nous a répondu Xavier Nassif, directeur général de Pasteur Lille.

Il se trouve que jusqu'en décembre 1989, je travaillais en microbiologie au Laboratoire Debat où j'avais contribué avec d'autres à améliorer le dossier pharmaceutique de l'Octofène, marque commerciale du clofoctol, … y compris en faisant des études microbiologiques et pharmacologiques avec l'Université de Pise, Italie.

Bref, ce produit était utilisé dans les infections respiratoires hautes bégnines et n'était pas qualifié d'antibiotique en tant quel, argument marketing sans doute, mais d'antibactérien non antibiotique, comme on disait à l'époque … terme qui aujourd'hui n'a plus de sens …

Pour confirmer cela, une décision réglementaire de l'Agence du médicament de 1995 avait rapporté :

L'accroche: « Les propriétés anti-infectieuses du clofoctol (Octofène) confirmées par la pratique de ville » n'est pas acceptable dans la mesure où elle est basée sur une étude ancienne (1984), non contrôlée, non comparative; L'allégation: « Octofène ...; permet d'enrayer la multiplication bactérienne initiale sans les inconvénients d'une antibiothérapie » est sans fondement;

Ce qui était curieux à l'époque et qui semble être repris aujourd'hui, c'est qu'il marchait très bien in vitro, mais de nombreux pédiatres disaient qu'il n'était pas très efficace in vivo ... le produit, m'a-t-on dit, a été retiré du marché en 2015.

Que de souvenirs reviennent à ma mémoire … 31 ans après ...

Grand-Bretagne : Un kebab très rapidement fermé pour cause d'infestation de cafards

« Un 
kebab de Derby doit rester fermé suite à une infestation de cafards », source News Derby.

Un kebab de Derby (Grand-Bretagne) a reçu l'ordre de rester fermé après que des agents de l'équipe de santé environnementale du conseil municipal de Derby ont découvert une infestation de cafards.

Les agents ont effectué une visite à Pear Tree Kebabs sur Pear Tree Road, Normanton, le mercredi 14 octobre. Le point de vente alimentaire, géré par M. Jaza Morawati, est une nouvelle entreprise alimentaire récemment enregistrée auprès du département. Le Conseil était en visite pour entreprendre une nouvelle inspection de l'hygiène alimentaire des locaux.
Lorsque les agents sont arrivés, la boutique était ouverte et servait au public. Il y avait des signes évidents d'infestation et les agents ont signifié un avis d'interdiction d'urgence en matière d'hygiène fermant officiellement l'entreprise.

L’inspection a révélé que le point de vente de produits alimentaires avait «une infestation incontrôlée de cafards avec des cafards morts et vivants retrouvés dans les zones de préparation et de stockage des aliments, ainsi que dans les toilettes des clients».
Le propriétaire avait tenté de contrôler l'infestation en utilisant un insecticide en vente libre. Mais les cafards ont été retrouvés à différentes étapes de leur cycle de vie, indiquant qu'il ne s'agissait pas d'une infestation récente.

Le nettoyage était médiocre dans tout le bâtiment, ce qui fournissait une source de nourriture constante pour les insectes. Les agents ont trouvé de la saleté et des débris sous l'équipement, avec des preuves de leur présence sur les surfaces de préparation des aliments, y compris parmi les assiettes des clients et les emballages à emporter. Un cafard mort a été retrouvé sur une bouteille de sauce au citron, et des cafards vivants ont été vus grimper sur les murs au-dessus de l'évier de la cuisine et un autre rampant sur la plaque de cuisson portative de la cuisine.

À l’audience de ce matin, le tribunal a appris que l’équipement utilisé pour nettoyer les surfaces était sale et que le liquide de nettoyage chimique ne contenait aucune propriété antibactérienne pour tuer les agents pathogènes présents. Il a également été découvert que les travailleurs utilisaient de l'eau chaude savonneuse avec du liquide vaisselle pour nettoyer les surfaces de préparation des aliments.

Les propriétaires avaient également négligé de prendre des mesures préventives pour bloquer les points d'entrée retrouvés dans le magasin.

Une ordonnance d'interdiction d'urgence en matière d'hygiène a été émise par Derby Magistrates le 19 octobre 2020 accordant au Conseil le pouvoir de maintenir le magasin fermé jusqu'à ce qu'il soit convaincu que la sécurité sanitaire des clients peut être assurée. L'entreprise devra faire une demande par écrit pour rouvrir.

M. Morawati a été condamné à payer les frais du Conseil de 1 170 £, dont 205 £ de frais de justice.

Les blattes peuvent vivre entre 100 et 200 jours. La période de gestation moyenne pour le cafard allemand est de 28 jours, après quoi 30 nymphes ou plus peuvent naître. Il faut 6 à 12 semaines pour que le cafard atteigne sa maturité.

Les blattes contaminent les surfaces avec des matières fécales et des aliments régurgités. Ils contaminent directement les aliments, les ustensiles, les équipements et les surfaces de préparation lorsqu'ils se déplacent des égouts/siphons de sol vers les locaux et sont donc impliqués dans la transmission d'agents pathogènes qui causent des intoxications alimentaires.

Commentaire
Ce qui est intéressant ici, c'est d'une part l'action et le jugement très rapide rendus et surtout la fermeture immédiate du kebab jusqu'à amélioration, s'il y a … instructif pour nos inspecteurs en France, y aurait-il eu le même résultat ?

La sécurité des aliments et les consommateurs, vus par un sondage bioMérieux, aux Etats-Unis, France, Chine et Inde

Et voici encore un sondage ... ce doit être la saison ...

« Les produits chimiques dans les aliments sont un problème majeur de sécurité sanitaire pour la majorité des Américains, selon un sondage de bioMérieux », source Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

Selon un sondage, sept Américains sur dix sont préoccupés par la présence de produits chimiques dans les aliments.

Le sondage réalisé par bioMérieux et Mérieux NutriSciences, International Food Safety Consumer Study, a révélé que 70% des répondants étaient préoccupés par ce sujet qui couvre les pesticides, les antibiotiques et les additifs. Les deux tiers étaient préoccupés par les bactéries telles que Salmonella et Listeria dans les aliments et 61% étaient préoccupés par la fraude alimentaire.

Les virus dans les aliments étaient la principale préoccupation de 59% des personnes, l'utilisation de nouvelles technologies telles que les OGM et les nanotechnologies niquiétait 58% et des traces d'allergènes ou de substances provoquant l'intolérance dans les aliments étaient mentionnées par 55% des répondants.

Le sondage Odoxa a été menée entre le 30 septembre et le 9 octobre de cette année auprès d'un échantillon représentatif de 1000 personnes aux États-Unis âgées de 18 ans et plus.

Étapes pour une alimentation plus saine et plus sûre
Aux États-Unis, 85% des personnes déclarent avoir confiance dans les aliments qu'elles consomment et les trois quarts déclarent être bien informées sur ce sujet. Cependant, près de 70% étaient plus inquiets qu'avant la pandémie de coronavirus quant à la sécurité des aliments qu'ils consomment.

Pour obtenir des aliments plus sains et plus sûrs, 78% ont déclaré qu'ils accepteraient de nouveaux emballages, 69% iraient faire leurs courses plus souvent pour réduire le besoin de conservateurs, 64% achèteraient des aliments d'apparence inhabituelle tels que des fruits et des légumes de formes irrégulières, et 52 pour cent paieraient plus pour les aliments.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, 87% des Américains interrogés ont déclaré qu'ils achetaient leurs aliments dans des supermarchés souvent ou de temps en temps, 68% dans une boucherie ou un marchand de fruits et légumes, 48% au marché, 46% en ligne et 39 pour cent chez le producteur.

Le sondage, publié à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, a également demandé l'opinion d'environ 1000 personnes en France, en Chine et en Inde.

Vues de la France, de la Chine et de l'Inde
Les Français interrogés avaient le plus faible niveau de confiance dans la nourriture avec 69 pour cent. Ce chiffre était de 90% en Inde et de 96% en Chine. La moitié des Français se sentent également mal informés sur la sécurité des aliments.

Au total, 86% des consommateurs indiens étaient plus préoccupés qu'avant le COVID-19 au sujet de la sécurité des aliments, contre 70% en Chine et 66% en France.

La présence de produits chimiques dans les aliments était la principale préoccupation dans les trois pays. En France, le deuxième problème était la fraude alimentaire et l'utilisation des nouvelles technologies était le troisième. En Chine, les virus dans les aliments venaient en deuxième position, suivis des bactéries dans les aliments. Pour les Indiens, la fraude alimentaire était deuxième et les bactéries dans les aliments troisième.

Yasha Mitrotti, vice-présidente exécutive de la microbiologie industrielle chez bioMérieux, a déclaré que le sondage montrait que les consommateurs veulent être sûrs de ce qu'ils achètent.

« Même si d'autres critères sont considérés selon les pays, la même dynamique est présente: celle de la peur de la présence de bactéries et de produits chimiques dans les aliments. Cela illustre l'importance de la qualité microbiologique des aliments et des boissons pour les consommateurs de ces pays », a déclaré Mitrotti.

Près des trois quarts des Français attachent une importance particulière à l'origine des produits qu'ils consomment et à leur traçabilité.

L'acceptation d'un nouvel emballage était le principal changement que les répondants de chaque pays envisageraient pour une alimentation plus saine et plus sûre.

Soixante-dix pour cent des consommateurs chinois et 65% de ceux en Inde ont déclaré qu'ils paieraient plus cher pour leurs aliments.

Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les Français achetaient principalement leurs aliments dans les supermarchés, dans des magasins tels que les boucheries ou au marché. Pour l'Inde, les magasins ont été les premiers, suivis par les marchés et les supermarchés. Cependant, en Chine, les supermarchés étaient en tête, suivis de 80% d'entre eux disant qu'ils avaient souvent ou de temps en temps acheté des aliments en ligne.
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Etats-Unis : Une chaîne de supermarchés élargit le rappel de pâte à pizza impliquant une contamination par des lames de rasoir

«Etats-Unis :
Une chaîne de supermarchés élargit le rappel de pâte à pizza impliquant une contamination par des lames de rasoir», source Food Safety News.

Les supermarchés Hannaford ont élargi un rappel de pâte à pizza pour inclure tous les produits Portland Pie tout en doublant les avertissements aux consommateurs concernant « la contamination malveillante » impliquant des objets métalliques.

« Hannaford a retiré tous les produits Portland Pie de toutes les étagères des magasins et a suspendu le réapprovisionnement des produits indéfiniment » selon l'avis de rappel élargi du 11 octobre publié sur le site Internet de la chaîne de supermarchés.

Au 19 octobre, la Food and Drug Administration n’avait pas affiché l’avis de rappel de la société. Le rappel a été largement publié par les médias d'information. La politique permanente de la FDA est d'afficher les avis de rappel des entreprises après qu'ils sont publiés ailleurs.

Aucune blessure n’a été signalée au moment de la publication par Hannaford du rappel élargi.
On craint que les consommateurs aient toujours les produits rappelés chez eux. Un homme a été arrêté dans cette affaire, mais des produits ont peut-être été contaminés avant que les autorités aient connaissance de la contamination. Certains articles ont indiqué que la contamination comprenait l'insertion de lames de rasoir et d'autres objets métalliques dans les produits.

« Les clients qui ont acheté de la pâte à pizza Portland Pie et du fromage Portland Pie vendus en épicerie dans n'importe quel magasin de Hannaford entre le 1er août et le 11 octobre ne doivent pas consommer les produits et peuvent les retourner au magasin pour un remboursement complet », selon l'avis de rappel.

« Les clients sont instamment priés de vérifier également les lieux de stockage, y compris les congélateurs, pour les produits qui ont pu être achetés et congelés pendant cette période. »

Selon le Press Herald de South Portland, Hannaford n'a pas signalé la découverte des lames de rasoir dans les 24 heures, comme l'exige la loi. Les représentants de la chaîne ont déclaré au journal que des difficultés techniques étaient à blâmer.

Apparemment, une plainte d'un client concernant des lames de rasoir a conduit à l'enquête, qui est gérée par les autorités locales. Les enquêteurs ont déterminé que les produits de la marque Portland Pie étaient fournis par «It’ll be Pizza», basé à Scarborough, Maine.

Certains disent que le problème est lié après la production. Bill Marler, un avocat en sécurité des aliments de Seattle, a déclaré au Press Herald que les autorités avaient raison de se concentrer sur la contamination au niveau de la vente au détail.

« Les lames de rasoir ne tombent pas seulement du ciel. S'il s'agissait d'un boulon ou d'une vis, d'un poil de brosse, ils auraient pu se détacher pendant le processus de fabrication », a déclaré Marler au journal. « Mais des lames de rasoir? Quiconque dans le secteur de l’alimentation y aurait pensé le soupçonnerait assez rapidement. »

lundi 19 octobre 2020

Des niveaux élevés de microplastiques sont libérés par les biberons lors de la préparation du lait infantile

Il y a trois ans, un article d'un site dédié aux Mamans se posait la question, Biberon, comment faire le bon choix ?

Voici qu'une nouvelle étude rapporte des niveaux élevés de microplastiques libérés par les biberons  lors de la préparation du lait infantile, source communiqué du Trinity College Dublin du 19 octobre 2020.

De nouvelles recherches montrent que des niveaux élevés de microplastiques sont libérés des biberons pendant la préparation du lait infantile. L'étude indique également une forte relation entre la chaleur et la libération de microplastiques, de sorte que les liquides plus chauds (lait infantile ou eau utilisée pour stériliser les biberons) entraînent une libération beaucoup plus grande de microplastiques

En réponse, les chercheurs impliqués, AMBER, SFI Research Center for Advanced Materials and Bioengineering Research, TrinityHaus et les écoles d'ingénierie et de chimie du Trinity College de Dublin, ont élaboré un ensemble de recommandations pour la préparation de lait infantile pour nourrissons lors de l'utilisation de biberons en plastique qui minimisent la libération de microplastiques.

Dirigée par le Dr Jing Jing Wang, le professeur John Boland et le professeur Liwen Xiao de Trinity, l'équipe a analysé le potentiel de libération de microplastiques des biberons en polypropylène pendant la préparation dulait infantile en suivant les directives internationales.

Ils ont également estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 pays et régions et viennent de publier leurs résultats dans la revue Nature Food.

Principales conclusions

  • Les biberons en polypropylène peuvent libérer jusqu'à 16 millions de microplastiques et des billions de nanoplastiques plus petits par litre. La stérilisation et l'exposition à de l'eau à haute température augmentent considérablement la libération de microplastiques de 0,6 million à 55 millions de particules/l lorsque la température augmente de 25 à 95°C
  • D'autres produits en plastique en polypropylène (bouilloires, boîtes à lunch) libèrent des niveaux similaires de microplastiques
  • L'équipe a entrepris une enquête mondiale et estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 régions. Conformément aux directives actuelles pour la stérilisation des biberons et la préparation des préparations pour nourrissons, le niveau d'exposition quotidien moyen pour les nourrissons est supérieur à 1 million de microplastiques L'Océanie, l'Amérique du Nord et l'Europe ont les niveaux d'exposition potentielle les plus élevés, à respectivement 2 100 000, 2 280 000 et 2 610 000 particules/jour
  • Le niveau de microplastiques libérés par les biberons en polypropylène peut être considérablement réduit en suivant des procédures modifiéesde stérilisation et de préparation de lait infantile.

Procédures de stérilisation et de préparation des préparations recommandées

Stérilisation des biberons pour nourrissons

  • Stériliser le biberon en suivant les directives recommandées par l'OMS et laisser refroidir
  • Préparez de l'eau stérilisée en la faisant bouillir dans une bouilloire/récipient non en plastique (par exemple en verre ou en acier inoxydable).
  • Rincer le biberon stérilisé avec de l'eau stérilisée à température ambiante au moins 3 fois.

Préparation du lait infantile pour nourrissons

  • Préparez de l'eau chaude à l'aide d'une bouilloire/récipient non en plastique
  • Préparez la préparation pour nourrissons dans un contenant non plastique en utilisant de l'eau à 70°C. Refroidir à température ambiante et transférer la préparation préparée dans un biberon pour lait infantile en plastique de haute qualité

Précautions standards

  • Ne pas réchauffer le lait infantile préparé dans un récipient en plastique et éviter le four à micro-ondes
  • Ne secouez à aucun moment le lait infantile dans le biberon
  • Ne pas utiliser d'ultra-sons pour nettoyer le biberon en plastique pour nourrissons

Etudier les microplastiques à travers un projet d'envergure

De plus en plus de preuves suggèrent que les micro et nano plastiques sont libérés dans nos sources de nourriture et d'eau par la dégradation chimique et physique dans de nombreux articles en plastique. Certaines études ont démontré le transfert potentiel de micro et nano plastiques des océans vers les humains via la chaîne alimentaire, mais on en sait peu sur la libération directe de microplastiques à partir de produits en plastique par l'usage quotidien.

Le polypropylène est l'un des plastiques les plus produits au monde pour la préparation et le stockage des aliments. Il est utilisé pour fabriquer des articles de tous les jours tels que des boîtes à lunch, des bouilloires et des biberons pour le lait infantile. Malgré son utilisation généralisée, la capacité du PP à libérer des microplastiques n'était pas appréciée jusqu'à présent.

Mesure de la libération de microplastiques du polypropylène des biberons pour nourrisson

S'appuyant sur les directives internationales pour la préparation des préparations pour nourrissons (techniques de nettoyage, de stérilisation et de mélange), l'équipe a développé un protocole pour quantifier les les microplastiques de polypropylène libérés par 10 biberons représentatifs qui représentent 68,8% du marché mondial des biberons.

Lorsque le rôle de la température sur la libération des microplastiques de polypropylène a été analysé, une tendance claire est apparue; plus la température du liquide à l'intérieur de la bouteille est élevée, plus les microplastiques sont libérés.

Dans le cadre d'un protocole standardisé, après stérilisation et exposition à l'eau à 70°C, les biberons en polypropylène pour nourrissons libéraient jusqu'à 16,2 millions de microplastiques de polypropylène par litre. Lorsque la température de l'eau a été augmentée à 95°C, jusqu'à 55 millions de microplastiques de polypropylène par litre ont été libérés, tandis que lorsque les biberons pour nourrissons en polypropylène ont été exposés à l'eau à 25°C - bien que cela soit en vertu des directives internationales pour la stérilisation ou la préparation de lait infantile, 600 000 microplastiques de polypropylène par litre ont été générés.

Estimation de l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques à partir de biberons en polypropylène

Compte tenu de l'utilisation répandue des biberons en polypropylène et de la quantité de microplastiques libérés lors d'une utilisation quotidienne normale, l'équipe a réalisé que l'exposition potentielle des nourrissons aux microplastiques est un problème mondial. L'équipe a estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 pays et régions par using les taux de libération de microplastiques par les biberons en polypropylène, la part de marché de chaque biberon en polypropylène, le volume quotidien de consommation de lait du nourrisson et les taux d'allaitement.

L'équipe a constaté que la consommation quotidienne moyenne globale de microplastiques en polypropylène par les nourrissons par habitant était de 1 580 000 particules.

L'Océanie, l'Amérique du Nord et l'Europe présentaient les niveaux les plus élevés d'exposition potentielle correspondant respectivement à 2 100 000, 2 280 000 et 2 610 000 particules/jour.

Réduire l'exposition

Étant donné la préférence mondiale pour les biberons en polypropylène, il est important de réduire la génération involontaire de micro et nanoplastiques dans les préparations pour nourrissons. Sur la base de leurs conclusions, l'équipe a conçu et testé une série de recommandations pour la préparation de préparations pour nourrissons qui aideront à minimiser la production de microplastiques.

Ils notent cependant que, étant donné la prévalence des produits en plastique dans le stockage et la préparation des aliments quotidiens, et le fait que chaque produit en polypropylène testé dans l'étude (biberons, bouilloires, boîtes à lunch et gobelets pour pâtes) a libéré des niveaux similaires de microplastiques, il y a un besoin urgent de solutions technologiques.

Vitamine D: La consommation de compléments alimentaires à forte dose n'est pas nécessaire, selon un avis du BfR

« 
Vitamine D: la consommation de compléments alimentaires à forte dose n'est pas nécessaire », source avis du BfR n°035/2020 du 31 juillet 2020.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a préparé une évaluation des risques sanitaires pour les produits vendus sur le marché sous forme de compléments alimentaires contenant une dose quotidienne de cholécalciférol, précurseur de la vitamine D active, de 50 ou 100 microgrammes. Ces produits sont représentatif de certaines préparations à forte dose utilisées par certains consommateurs pour augmenter leur apport en vitamine D.

Chez l'homme, la vitamine D se forme dans la peau après son exposition au soleil. En comparaison à la propre formation de vitamine D par le corps, la consommation alimentaire ne représente généralement qu’une proportion relativement faible de l’apport de vitamine D au corps. Alors qu'une surdose résultant de la propre production du corps n’est pas possible, elle peut certainement résulter d’une consommation de doses de vitamine D, par exemple via certains compléments alimentaires.

Un surdosage de ce type entraîne une élévation des taux de calcium dans le sérum sanguin (hypercalcémie).

Les symptômes cliniques associés à l'hypercalcémie chez l'homme vont de la fatigue à la faiblesse musculaire accompagnée de vomissements et de constipation, et peut même entraîner des arythmies cardiaques et la calcification des vaisseaux sanguins. Si elle persiste, l'hypercalcémie peut entraîner des calculs des reins, une calcification rénale et, finalement, à une perte de la fonction rénale.

Même sans exposition au soleil, une consommation quotidienne de 20 µg de vitamine D est suffisante pour répondre aux besoins du corps en cette vitamine pour la grande majorité (97,5%) de la population.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé une valeur UL (apport maximum tolérable ou Tolerable Upper Intake Levels (ULs) de 100 µg pour la vitamine D. Selon les dernières recherches scientifiques, si les adultes et les enfants âgés de 11 ans et plus consomment une quantité quotidienne ne dépassant pas 100 µg, toute altération de la santé est peu probable. Cette valeur UL comprend l'apport en vitamine D de toutes les sources, et donc comprend l'apport provenant de compléments, l'apport alimentaire normal et l'apport d'aliments qui ont été enrichi en vitamine D.Si des préparations à forte dose de vitamine D sont également consommées, ce chiffre peut être dépassé en combinaison avec d'autres sources de vitamine.

Du point de vue de la science nutritionnelle, la consommation quotidienne de préparations de vitamine D contenant une dose de 50 µg ou 100 µg n'est pas nécessaire. En revanche, le BfR considère qu'il est peu probable que des troubles de la santé résulteront de la consommation occasionnelle de telles préparations à forte dose. Si de tels produits à forte dose de vitamine D sont consommés quotidiennement pendant une période de temps plus longue, cependant, les dernières recherches indiquent un risque élevé pour la santé.

Le BfR note que, étant donné une durée adéquate de temps passé à l'extérieur avec une exposition correspondante de la peau au soleil, ainsi qu'une alimentation équilibrée, un apport adéquat en vitamine D peut être réalisé par des individus sans avoir à prendre de préparations à la vitamine D.

Les personnes à risque pour lesquels un grave manque de vitamine D ou une carence en vitamines nécessitant une intervention médicale qui est plus susceptible de se produire, devraient d'abord clarifier la nécessité de prendre de telles préparations avec leur médecin traitant ou médecin généraliste.

Cet avis ne constitue pas une décision quant à savoir si un produit doit ou non être classé comme une denrée alimentaire, et il ne doit pas non plus être interprété comme tel.

Survie de Salmonella sur viande rouge en réponse à la chaleur sèche

Une recherche parue dans
Journal of Food Protection a étudié la survie de Salmonella sur viande rouge en réponse à la chaleur sèche.

Résumé
La viande rouge est associée à des éclosions à Salmonella, ce qui a des effets négatifs sur l'industrie de la transformation.

Peu de travaux ont été rapportés sur l'utilisation de la chaleur sèche par opposition à la chaleur humide contre Salmonella sur la viande rouge.

Nous avons déterminé l'effet du séchage à 25°C et de la chaleur sèche à 70°C avec ~ 10% d'humidité relative (HR) pendant 1 h vis-à-vis de onze souches de Salmonella de plusieurs sérotypes sur du bœuf, de l'agneau, de la chèvre et du caoutchouc en tant que surface inerte.
Chaque souche comprenant ~108 ufc/ml a été inoculée (100μl) sur ±1g (cm2) de chaque surface et laissée se fixer pendant 15 min dans un tube de microcentrifugeuse. Les échantillons ont ensuite été exposés à 70°C et 25° C avec 10% d'humidité relative dans un bloc chauffant.

Les dénombrements de Salmonella survivants sur les surfaces ont été dénombrés sur sur milieu en couche mince. Si les dénombrements étaient inférieurs à la limite de détection (LD), (2,01 log ufc/cm2), les cellules de Salmonella ont été enrichies avant étalement pour déterminer la présence de cellules viables.

La perte d'eau (%) de la viande après 25°C et 70°C a été déterminée. Des génomes entiers de Salmonella ont été étudiés pour identifier la présence/l'absence de gènes de réponse au stress (n = 30) liés à la chaleur sèche qui peuvent contribuer à la survie de Salmonella.
La survie de Salmonella à 25°C était significativement plus élevée sur toutes les surfaces (~6,09-7,91log ufc/cm2) par rapport à 70°C (~3,66-6,33log ufc/cm2). Sur le caoutchouc, le nombre de Salmonella était < LD à 70°C. La perte d'eau à 70°C (~17,72-9,89%) était significativement plus élevée par rapport à 25°C (~2,98-4,11%). Salmonella n'a pas été détecté sur le caoutchouc alors que la survie s'est produite sur toutes les viandes rouges à 70°C, ce qui suggère son effet protecteur contre l'effet de la chaleur.

Toutes les souches de Salmonella portaient 30 gènes de réponse au stress qui ont probablement contribué à sa survie. Une souche de S. Typhimurium 2470 multi-résistante aux antibiotiques a présenté une augmentation de la résistance à la chaleur à 70°C sur du bœuf et de l'agneau par rapport à d'autres souches.

Nos travaux montrent que la chaleur sèche à 70°C pendant 1 h contre Salmonella sur une viande rouge n'est pas une approche pratique pour les réduire ou les éliminer efficacement de la viande rouge.

La résistance aux composés ammoniums quaternaires comme marqueur de la persistance de Listeria monocytogenes dans les ateliers de transformation alimentaire

Une étude parue dans le
Journal of Food Protection traite de la résistance aux composés ammoniums quaternaires comme marqueur de la persistance de L. monocytogenes.

Résumé
La contamination persistante des environnements de fabrication des aliments par Listeria monocytogenes est un risque important pour la santé publique car de tels événements de contamination défient les protocoles de désinfection standard, par exemple l'application de composés d'ammoniums quaternaires tels que le chlorure de benzalkonium (CB), fournissant une source de dissémination prolongée des bactéries. dans les produits alimentaires.

Nous avons effectué des analyses de séquence du génome entier (WGS pour whole-genome sequence) de 1 279 isolats de L. monocytogenes bien caractérisés provenant d'une variété d'aliments et d'environnements de fabrication d'aliments et identifié la cassette génique bcrABC associée à la résistance au CB dans 41,5% des isolats. D'un intérêt particulier était la découverte que tous sauf un des 177 isolats du complexe clonal (CC) 321, représentant l'un des CCs les plus fréquemment rencontrés dans les aliments et les environnements de production alimentaire, contenaient la cassette génique bcrABC intacte.

Trente-neuf (38,6) pour cent des isolats récupérés à partir d'aliments représentant 67 CCs différents, et 59,2% des souches d'échantillons environnementaux de fabrication d'aliments représentant 26 CCs différents, se sont avérés héberger la cassette bcrABC intacte. Un ensemble représentatif de 69 isolats avec et sans bcrABC a été testé pour la capacité de se développer en présence de CB, et 34 des 35 isolats hébergeant la cassette bcrABC étaient résistants au CB. La détermination du bcrABC dans les isolats de colonies pourrait être réalisée en utilisant à la fois des techniques de PCR et de séquençage du génome entier, offrant aux laboratoires d'analyses alimentaires des options pour la caractérisation des isolats.
La capacité de détecter bcrABC fournit aux gestionnaires des risques un outil précieux pour évaluer le potentiel de contamination persistante de l'environnement de fabrication des aliments, ce qui à son tour peut indiquer la nécessité d'une surveillance plus ciblée pour garantir l'efficacité des mesures de réduction.

Mots-clés
Listeria monocytogenes, résistance aux composés d'ammoniums quaternaires, marqueur génomique, persistance, environnement.

Rendre publics les résultats des contrôles officiels permet-il d'améliorer la santé publique ? Non, si l'on considère le cas de New-York et de la France !


J’avais alors évoqué en mars 2012 dans l’article, New York : les scores sur les portes des restaurants et la baisse des infections d’origine alimentaire, le fait que « La Ville de New York estime qu’il existe un lien entre le système de scores en hygiène des aliments indiqué sur les portes des restaurants et la baisse des toxi-infections alimentaires. »

C’était dans ce contexte que paraissait, « Les cas à Salmonella à New York augmentent en 2012 malgré les notes sur les portes avec des lettres dans les restaurants », selon un article de Doug Powell du barfblog du 8 octobre 2013.

Voici qu'il en est de nouveau question dans un nouvel article paru le 17 octobre 2020 dans le Journal of Public Health, « Notes en hygiène des aliments : L'effet du programme d'inspection des notes sanitaires des restaurants de New York sur la salmonellose ».

Résumé
Contexte
La ville de New York a commencé à rendre public des rapports sur les notes des inspection sanitaire des restaurants en 2010. L'impact de la politique sur l'incidence des maladies d'origine alimentaire n'avait pas été étudié auparavant. (Ce qui 'est pas tout à fait exact -aa)

Méthodes
Nous avons utilisé une conception de cohorte rétrospective pour évaluer si l'introduction de notes sur l'hygiène en 2010 a réduit l'incidence de la salmonellose. Pour estimer l'impact de la politique, nous avons effectué une analyse des doubles différences dans laquelle, New York, a été comparée à un «groupe témoin synthétique» constitué d'un échantillon pondéré de zones géographiques de comparaison.

Nous avons évalué les cas de salmonellose signalés d'avril 2003 à décembre 2015 à partir du Système national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (NNDS ou National Notifiable Diseases Surveillance System, Weekly Tables of Infectious Disease Data). Notre principal critère de jugement était les cas trimestriels ajustés en fonction du risque de salmonellose signalés pour 100 000 résidents.

Résultats
Les résultats de notre analyse des doubles différences ont révélé que le programme de qualité sanitaire des restaurants de New York était associé à une réduction non significative des cas ajustés au risque de salmonellose signalés pour 100 000 (−0,31, intervalle de confiance à 95% = (−1,41, 0.80)). Cette constatation était solide pour toutes les spécifications.

Conclusions
Conformément aux preuves récentes selon lesquelles la publication de rapports d'inspection a eu peu d'incidence sur la santé publique, la publication de rapports d'inspection avec des notes en hygiène des aliments des restaurants ne semblent pas réduire l'incidence de la salmonellose.

Revenons un instant en France, où Santé publique de France publie, chaque année, très tardivement, le plus souvent, les
Données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France.

Les données de 2016, parues courant 2017, indiquent dans la conclusion,
Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chaîne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l'amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.
Pas de complément d'information sur ce sujet dans les données de 2017 et 2018, dernières données disponibles …, ce sera vraisemblablement le cas pour les données de 2019 que l'on attend toujours ...

En 2018, Santé publique de France note qu'il y a eu « +24% de toxi-infections alimentaires collectives par rapport à  2017 ».

Il faut donc croire que, ce qui se passe à New-York, se passe aussi en France, et qu'effectivement, le système dénommé Alim'confiance, qui permet de rendre publics les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments depuis le 1er mars 2017 ne permet pas d'améliorer la santé publique ...

Le Parlement britannique interroge la Food Standards Agency sur les règles de sécurité des aliments post-Brexit

« 
Le Parlement britannique interroge la FSA sur les règles de sécurité des aliments post-Brexit », source article de Joe Whitworth paru le 19 octobre 2020 dans Food Safety News.

Des membres d'une commission parlementaire ont écrit à la Food Standards Agency (FSA) au sujet de l'avenir des règles de sécurité des aliments au Royaume-Uni après avoir quitté l'Union européenne.

Le Common Frameworks Scrutiny Committee a interrogé la directrice générale de la FSA, Emily Miles, sur le cadre de la sécurité sanitaire et d'hygiène des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (FFSH pour Food and Feed Safety and Hygiene), qui créera un processus conjoint d'analyse des risques à travers le Royaume-Uni.

Le Lords Select Committee a été créé pour examiner et prendre en compte les questions relatives à ces cadres ou aux approches à l'échelle du Royaume-Uni. Il s'agit de l'un des deux comités qui examineront le cadre du FFSH au Parlement britannique.

La FSA a soumis au comité un résumé du cadre commun pour la sécurité sanitaire et l'hygiène des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Dans le cadre du processus, ils ont posé un certain nombre de questions et demandé une réponse de l'agence dans les 10 jours ouvrables. Le comité doit décider de publier ou non les informations reçues.

Cohérence réglementaire
La politique britannique de sécurité sanitaire et d'hygiène des denrées alimentaires et des aliments pour animaux est réglementée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la Commission européenne, mais cela cessera après la fin de la période de transition le 31 décembre 2020, en raison du retrait du Royaume-Uni de l'UE, également connu sous le nom de Brexit.

Les règlements de l'UE définissent les principes généraux et les exigences en matière de sécurité sanitaire et d'hygiène alimentaire, contrôles officiels de l'application de la loi alimentaire (Food Law) l'étiquetage de la sécurité des aliments, l'analyse des risques et la gestion des incidents. Ils établissent un cadre pour développer la législation sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux et établissent des principes généraux, des exigences et des procédures qui sous-tendent la prise de décision en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, couvrant toutes les étapes de la production et de la distribution.

Les cadres communs sont un moyen pour le Royaume-Uni et les gouvernements décentralisés de convenir d'une cohérence réglementaire pour les domaines politiques où les pouvoirs de retour de l'UE ont été transférés aux gouvernements écossais, gallois ou irlandais du Nord.

Le cadre commun du FFSH est répertorié comme un cadre législatif, ce qui signifie qu'il peut exiger une législation primaire.

Quid du RASFF ?
Dans la lettre envoyée la semaine dernière, les membres de la commission demandent comment le cadre fonctionnera avec le projet de loi sur le marché intérieur, quel rôle jouera l'Irlande du Nord et si une législation primaire sera nécessaire et comment le contrôle parlementaire fonctionnera.

La situation autour du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) géré par la Commission européenne n'est pas encore claire.

La baronne Kay Andrews, présidente du comité d'examen des cadres communs et pair travailliste, a demandé si le Royaume-Uni espérait toujours négocier un accès complet au RASFF et, dans l'affirmative, comment il alimenterait le processus d'analyse des risques décrit dans le cadre.

Un résumé vu par le comité n'a pas fourni de détails sur l'engagement des parties prenantes effectué pour le préparer.

Andrews a demandé quelles parties prenantes externes la FSA avait consultées. Elle a également demandé à l'agence quelles mesures avaient été prises pour s'assurer qu'elle avait reçu les points de vue des parties prenantes concernées de tout le Royaume-Uni.

Discussions en cours
L'UE et le Royaume-Uni ont tenu un sommet de deux jours à la fin de la semaine dernière sur les négociations commerciales post-Brexit. Les syndicats européens du secteur agroalimentaire avaient précédemment exhorté les négociateurs à s'entendre sur un accord de libre-échange.

L'EFFAT-IUF Europe, SIPTU, Unite, USDAW, BFAWU et GMB ont averti que si le Royaume-Uni passait aux relations commerciales aux conditions de l'Organisation mondiale du commerce après 2020, les produits agroalimentaires attireraient les plus haut niveau de tarifs avec des conséquences sur les niveaux commerciaux et l'emploi.

Plus tôt dans la semaine, la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité des aliments(ENVI) a entendu des universitaires, des organisations non gouvernementales et des experts du secteur parler d'éventuelles divergences entre les normes de l'UE et du Royaume-Uni dans des domaines tels que la santé publique et la sécurité des aliments afin d'envisager des mesures politiques qui pourraient être adoptées pour lutter contre les effets indésirables.

Parmi les orateurs figuraient Pamela Byrne, directrice générale de la Food Safety Authority of Ireland, et Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.