mardi 20 octobre 2020

COVID-19, quand le passé refait surface avec le clofoctol

COVID-19, quand le passé refait surface … vous allez en juger par vous même avec ces deux brèves informations et mon commentaire ...

« Pasteur Lille obtient 5 millions d'euros de LVMH pour repositionner un ancien médicament, l’Octofene, sur le traitement du Covid », source aefinfo du 14 octobre 2020.

L’Institut Pasteur de Lille annonce avoir reçu un don de cinq millions d’euros du groupe de luxe LVMH pour poursuivre ses recherches sur une « molécule particulièrement efficace face au virus SARS-Cov-2 ». D’après les informations recueillies par AEF info, cette molécule s’appelle le clofoctol et a été utilisée en France de 1978 à 2005 pour traiter les infections respiratoires sous la forme du suppositoire Octofène. Un essai clinique sur l’animal puis sur l’homme doit valider la pertinence du repositionnement de ce médicament dans le traitement précoce du Covid-19.

Plus récemment, le 19 octobre 2020, Le Figaro.fr rapporte « Covid-19: un ancien suppositoire antibiotique en test préclinique contre la maladie ». L’Institut Pasteur de Lille aurait obtenu des résultats intéressants in vitro avec le clofoctol.

La molécule «miracle» étudiée par l’Institut Pasteur de Lille (IPL) pour le traitement du Covid-19 serait le clofoctol (nom commercial: Octofène). Révélée par l’agence spécialisée AEF Info, son identité tenue secrète a été confirmée au Figaro par le Pr Philippe Froguel, généticien et membre du conseil scientifique de l’IPL. Le laboratoire immunité et transmission de l’Institut de biologie François Jacob du CEA, situé à Fontenay-aux-Roses, en région parisienne, nous a également confirmé travailler sur la molécule en qualité de prestataire pour le compte de l’IPL, sans pouvoir donner plus de précision sur les essais en cours. La direction de l’IPL s’est quant à elle refusée à confirmer ou infirmer l’information. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos chercheurs de ne pas divulguer le nom de la molécule afin qu’ils puissent travailler en toute sérénité », nous a répondu Xavier Nassif, directeur général de Pasteur Lille.

Il se trouve que jusqu'en décembre 1989, je travaillais en microbiologie au Laboratoire Debat où j'avais contribué avec d'autres à améliorer le dossier pharmaceutique de l'Octofène, marque commerciale du clofoctol, … y compris en faisant des études microbiologiques et pharmacologiques avec l'Université de Pise, Italie.

Bref, ce produit était utilisé dans les infections respiratoires hautes bégnines et n'était pas qualifié d'antibiotique en tant quel, argument marketing sans doute, mais d'antibactérien non antibiotique, comme on disait à l'époque … terme qui aujourd'hui n'a plus de sens …

Pour confirmer cela, une décision réglementaire de l'Agence du médicament de 1995 avait rapporté :

L'accroche: « Les propriétés anti-infectieuses du clofoctol (Octofène) confirmées par la pratique de ville » n'est pas acceptable dans la mesure où elle est basée sur une étude ancienne (1984), non contrôlée, non comparative; L'allégation: « Octofène ...; permet d'enrayer la multiplication bactérienne initiale sans les inconvénients d'une antibiothérapie » est sans fondement;

Ce qui était curieux à l'époque et qui semble être repris aujourd'hui, c'est qu'il marchait très bien in vitro, mais de nombreux pédiatres disaient qu'il n'était pas très efficace in vivo ... le produit, m'a-t-on dit, a été retiré du marché en 2015.

Que de souvenirs reviennent à ma mémoire … 31 ans après ...

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