lundi 13 décembre 2021

Rappel tardif de saucissons après une toxi-infection alimentaire collective dans une école de Bretagne. Salmonella inside !

Il s’agit d’une suite de l’article du 4 décembre 2021 relatant, Quatre cas de salmonellose après un repas scolaire en Bretagne. Nous verrons que ces quatre cas sont devenus quarante ...

Pour Ouest-France du 10 décembre 2021, à «Saint-Agathon. Des saucissons secs à l’origine de l’intoxication alimentaire».

Fin novembre 2021, des écoliers de Saint-Agathon, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), ont été victimes d’une intoxication alimentaire. Les analyses ont révélé la présence de salmonelle dans deux saucissons de la marque Les Délices de la Belle-Noë.

Une quarantaine d’élèves de l’école publique de Saint-Agathon, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), ont été victimes d’une intoxication alimentaire, à la fin du mois de novembre 2021. L’origine de cette toxi-infection alimentaire collective a pu être déterminée, comme le révélait Le Télégramme.

Les analyses effectuées par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) ont démontré que deux saucissons, produits dans la région de Guingamp, étaient porteurs de salmonelle, comme chez les enfants malades, précise Jacques Parodi, le directeur. Il s’agit de saucissons secs de la marque Les Délices de la Belle Noë, de la SARL Denoual, comme l’indique le site rappel.conso.gouv.fr

Les salmonelles ont fait un court voyage car, selon Le Télégramme, l’enquête de la DDPP des Côtes-d’Armor a conduit au rappel d’une saucisse sèche et d’un saucisson sec produits par l’entreprise Denoual, à Saint-Agathon.

Le problème rencontré avec ce rappel de saucisson est qu’il n’a pas été proactif, il a eu lieu le 10 décembre 2021, une fois l’intoxication alimentaire constatée !

Il est assez cocasse de lire dans la notice de rappel,

Motif du rappel : Par mesure de précaution, retrait et rappel de produit car risque de contamination croisée avec un lot présentant de la salmonelle 

Risques encourus : Salmonella spp (agent responsable de la salmonellose).

 On a envie de dire, trop tard, le mal est fait !!!

Pour information, 15 rappels de saucissons ont eu lieu en France depuis le 1er avril 2021, selon RappelConso, majoritairement pour cause de Salmonella et de Listeria monocytogenes. Cela mériterait une investigation ...

Cerise sur le gâteau, le Danemark a notifié le 10 décembre 2021 au RASFF de l’UE le rappel de saucissons de France pour cause de présence de mouches volantes.

Ah la sécurité des aliments en France ...

Complément du 14 décembre 2021. On me signale qu'il n'y a pas de communiqué de nos autorités sanitaires à propos de cette intoxication alimentaire et du rappel de saucissons. Il ya quelques temps, très préciément le 17 juillet 2021, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiait un communiqué sur le Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles. Il semble que ce temps-là soit révolu ... et d'ailleurs depuis cette date, on est sans nouvelle de la direction générale de l'alimentation ...

Le Télégramme propose un article réservé aux abonnés, Intoxication à Saint-Agathon: comment l’enquête sanitaire est-elle menée ?

Mise à jour du 16 décembre 2021Saint-Agathon. Des saucissons secs à l’origine de l’intoxication alimentaire. Fin novembre 2021, des écoliers de Saint-Agathon, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), ont été victimes d’une intoxication alimentaire. Les analyses ont révélé la présence de salmonelle dans deux saucissons de la marque Les Délices de la Belle-Noë. Source O.-F. 


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dimanche 12 décembre 2021

Le flot continue des rappels de produits alimentaires ne faiblit pas en décembre !

Quelques informations sur les rappels de la semaine qui vient de s’écouler du 6 au 11 décembre 2021. 
Si vous me suivez, nous étions resté pour les trois premiers jours de décembre 2021 à 128 rappels.

A ces très nombreux rappels il nous faut aussi ajouter ceux de la semaine 6 au 11 décembre 2021, soit 99 rappels.

Concrètement les causes principales de ces rappels de cette semaine écoulée sont les suivantes:
- oxyde d’éthylène: 78
- Listeria monocytogenes: 14
- STEC: 4
-Salmonella: 2
- ...
Cela nous donne un total extavagant de rappels, depuis le 1er décembre, de 227.

Mais, ce n’est pas tout, et cela me désole tout particulièrement, ce qui se voit au sein de l'hexagone se voit aussi à l'extérieur, nous nous distinguons au niveau des notifications au RASFF de l’UE avec 21 notifications pour les produits d’origine France, depuis le 1er décembre. Rendez-vous compte, plus d'une notification par jour ! Depuis le début de l’année 2021, nous avons eu 261 notifications versus 241 notifications pour toute l'année 2020.

Enfin, le feuilleton oxyde d’éthylène a connu un nouveau bond en avant, selon la DGCCRF, 15 173 produits rappelés (références et lots) au 10 décembre 2021 versus 14 543 au 3 décembre 2021.

Tout cela n’augure rien de bon pour la sécurité des aliments en France, suis-je donc le seul à penser ainsi, … bien triste fin d’année 2021 !

Complément du 12 décembre 2021. A noter un oubli de RappelConso, le rappel de pain surprise de la mer le 10 décembre chez Auchan pour cause de présence d'allergènes non déclarés sur l'étiquetage.

Rappel de plateau de cinq fromages en Italie le 9 décembre 2021 pour cause de Listeria monocytogenes. source il fatto alimentare. Voir le communiqué de rappel du distributeur.

Complément du 20 décembre 2021Rappels à Hong Kong de fromages de France pour cause de présence de STEC.

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samedi 11 décembre 2021

Royaume-Uni: Rappel de souris congelées pour reptiles à la suite d'une épidémie de salmonellose humaine

Ce n’est pas la première fois que cela arrive voir 1, 2 et 3, mais voici que «La Food Standards Agency (FSA) donne des instructions supplémentaires aux propriétaires de reptiles à la suite d'une épidémie de salmonellose humaine liée à des souris congelées utilisées pour nourrir des serpents et d'autres animaux et oiseaux.»  

La FSA, ainsi que Food Standards Scotland, le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales, l'Agence de la santé animale et végétale et l'Agence britannique de sécurité sanitaire, Public Health Wales et Public Health Scotland conseillent aux détenteurs d'animaux de ne pas nourrir leurs animaux avec des lots spécifiques de souris congelées.

Depuis que l'épidémie a été signalée pour la première fois en 2015, il y a eu près de 900 cas de maladie. Salmonella (qui cause la salmonellose) est une maladie bactérienne courante qui affecte les intestins et peut se transmettre des animaux aux humains ou via la consommation d'aliments contaminés ou l'exposition à des environnements contaminés et provoquer une infection.

Cette épidémie à Salmonella a été liée à des souris congelées spécifiques et, par conséquent, un avis de rappel détaillant les produits concernés a été publié par la FSA. Le rappel n'affecte pas les rats du même fournisseur, mais des enquêtes sont en cours. Si des préoccupations concernant la sécurité des rats sont identifiées, nos conseils seront mis à jour en conséquence.

La FSA demande aux propriétaires de reptiles et aux autres personnes disposant d'un stock de souris congelées affectées de les rapporter au lieu d'achat afin qu'elles puissent être soigneusement éliminées.

Cependant, la FSA et ses partenaires avertissent également les personnes d'être très prudents lorsqu'ils manipulent des rongeurs congelés, y compris des produits et des emballages de souris, et pas seulement les lots identifiés, en raison du risque de Salmonella provenant d'autres lots liés à ce rappel.

Les personnes doivent être extrêmement vigilantes et se laver soigneusement les mains à l'eau et au savon immédiatement après contact, lorsqu'ils manipulent non seulement le produit, mais leurs reptiles et l'équipement et l'environnement associés, en raison du risque de maladie.

D'autres conseils généraux sur la réduction du risque de contracter la salmonelle sont disponibles ici.

Un porte-parole du gouvernement a déclaré: «En septembre de cette année, la FSA a introduit de nouvelles exigences pour les magasins afin qu’ils fournissent un dépliant mettant en garde contre les risques de Salmonella et sur la façon de protéger les clients lors de l'achat et de l'alimentation en souris congelées à leurs reptiles.»

Conseils aux propriétaires de reptiles pour nourrir leurs animaux de compagnie

Les propriétaires de serpents et autres personnes utilisant des souris congelées comme nourriture peuvent avoir des inquiétudes quant au maintien du bien-être de leurs animaux, car le retrait et le rappel du produit entraîneront des pénuries à court terme. Il devrait y avoir suffisamment de souris pour maintenir le bien-être animal de tous les serpents et autres animaux, y compris les oiseaux qui doivent être nourris avec des souris, si les propriétaires adaptent leurs règles d'alimentation actuelles. Des conseils détaillés pour les propriétaires de reptiles seront publiés ici.

Conseils aux parents et tuteurs d'enfants manipulant des reptiles

Les enfants ont été particulièrement touchés, nous exhortons donc les parents et les tuteurs à s'assurer que tout le monde se lave soigneusement les mains avec de l'eau chaude et du savon chaque fois qu'ils manipulent et nourrissent avec des souris congelées leurs animaux de compagnie et leurs reptiles afin de réduire le risque de contracter Salmonella. Le vivarium et les zones où les reptiles peuvent errer pourraient être contaminés par la Salmonella. Une bonne hygiène doit être observée.

Mise à jour du 31 janvier 2022. Une notification par la Lituanie au RASFF de l'UE le 28 janvier 2022 fait état de la préence de Salmonella dans des souris pour nourrir des animaux de companie.

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Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

Manger cinq fruits et légumes par jour ou augmenter le déficit commercial de la France

Manger cinq fruits et légumes par jour, nous dit-on au Programme National Nutrition Santé (PNNS), est bon pour notre santé ...

D'accord avec ce slogan, mais attention, manger cinq fruits et légumes par jour met en péril notre déficit extérieur selon une note du commissariat au plan ... 

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Danemark: Neuf pour cent des entreprises n'avaient pas de contrôle du refroidissement des produits finis

«Neuf pour cent des entreprises n'avaient pas de contrôle du refroidissement des produits finis», source communiqué de presse du 13 décembre 2021.

Le refroidissement lent de grandes portions de nourriture envoie chaque année de nombreux Danois au lit d'hôpital. L'Administration vétérinaire et alimentaire danoise a enquêté pour savoir si les magasins, les restaurants et les cantines contrôlaient le refroidissement. Neuf pour cent d'entre eux ont reçu des sanctions.

Heureusement, 91% des magasins, boucheries, restaurants et cantines contrôlés savaient comment refroidir les plats chauds lorsque l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise est venue en visite inopinée. Cependant, 9% des entreprises n'avaient pas de contrôle sur les procédures. Leur refroidissement des aliments traités thermiquement s'est produit trop lentement ou en quantités excessives.

- Chaque année, nous assistons à des épidémies causées par le refroidissement lent des aliments traités thermiquement. Lorsque cela se produit, c'est le plus souvent parce que l'entreprise a produit de grosses portions qui n'ont pas refroidi assez rapidement. Par conséquent, il est important que la quantité d'aliments chauds corresponde à la taille du récipient et à la capacité de la chambre froide, explique le chef de section Ulrich Pinstrup, Administration vétérinaire et alimentaire danoise.

La plupart des bactéries vont dans le four ou la marmite chaude, mais des types de bactéries telles que Clostridium perfringens et Bacillus cereus survivent à un traitement thermique approprié et forment des substances toxiques si elles se développent dans des aliments tièdes ou semi-froids. Par conséquent, en 2021, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise a mené une campagne de contrôle des procédures de réfrigération et d'autocontrôle des entreprises.

- La plupart des cuisines accordent une attention particulière à la sécurité alimentaire lors de la préparation des aliments, mais dans certains endroits, c'est difficile lorsqu'il s'agit de réfrigération. Par conséquent, en plus des conseils, nous avons également développé un outil (SiTTi) qui permet au personnel de cuisine de voir facilement comment ils peuvent refroidir les plats afin qu'il n'y ait pas de croissance de bactéries dont les consommateurs peuvent tomber malades, explique Ulrich Pinstrup.

En 2021, 1 018 entreprises ont eu des visites inopinées lors de la campagne de contrôle de la réfrigération de l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise. 103 entreprises, correspondant à 9%, ont reçu des sanctions et de nouvelles inspections payantes parce qu'elles avaient enfreint les règles.

Lien vers le rapport final Food Cooling - Control Campaign 2021.


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Les déchets des masques et autres EPI montent en flèche au milieu de la pandémie, selon une étude dans 11 pays

Comme Paris est une ville sale, les masques se répandent régulièrement sur la chaussée, malgré des soit disant amendes ...
«Les déchets des masques et autres EPI montent en flèche au milieu de la pandémie», source article de Mary Van Beusekom paru dans CIDRAP News.

La prolifération de masques pour se protéger de la COVID-19 a eu un effet dévastateur et durable sur l'environnement, avec une augmentation de 9 000% des déchets de masques sur 14 mois dans 11 pays, selon une étude d'observation menée hier par des chercheurs britanniques dans Nature Sustainability. L’article est disponible en intégralité.

Les gants jetés et les lingettes désinfectantes usagées se sont également ajoutés aux déchets, dont l'augmentation est probablement due aux réponses politiques nationales de la COVID-19, en particulier l’obligation du port du masque, et aux recommandations de l'OMS, ont déclaré les chercheurs.

Les déchets constituent une grande menace pour l'environnement, obstruant potentiellement les grilles et les collecteurs d’égoût; la pollution des rivières, des lacs, des ruisseaux et des océans; enchevêtrement et empoisonnement de la faune; et la lixiviation de contaminants tels que les microplastiques dans la chaîne alimentaire inférieure.

Les déchets liés aux masques ont été multipliés par 84 fois
Des chercheurs, de l'Université de Portsmouth et de l'Université de Southampton en Angleterre et de l'Université Griffith en Australie, ont quantifié l'émergence d'équipements de protection individuelle (EPI) à usage unique et de déchets liés à la pandémie, en grande partie en plastique, à l'aide de l’app Litterati de collecte de déchets déclarée par les citoyens de septembre 2019 à octobre 2020. Plus de 2 millions de déchets ont été collectés au cours de l'étude.

Les pays participants étaient l'Australie, la Belgique, le Canada, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Au cours des 4 mois précédant l'annonce par l'OMS d'une urgence sanitaire mondiale, le volume de masques, gants et lingettes collectés est resté stable, avec une proportion de masques inférieure à 0,01 % de tous les déchets et gants et lingettes à environ 0,2 %.

Après l'annonce de l'OMS, les quantités de tous les types de déchets d'EPI ont augmenté, les gants augmentant de 2,4% mais tombant ensuite à environ 0,4% au-dessus des niveaux prépandémiques. Les volumes de lingettes ont progressivement augmenté de mars à août, à 0,6% par rapport aux niveaux précédents, pour revenir à environ 0,4%.

Les déchets de masques ont augmenté de 9 000% de mars à octobre, culminant à 0,84% de l'ensemble des déchets. «Il est important de noter que ces proportions ont été observées parallèlement à une augmentation du nombre total de déchets enregistrés à Litterati, indiquant qu'il ne s'agissait pas d'un artefact d'échantillonnage», ont noté les auteurs.

En mars 2020, l'OMS a estimé une augmentation de la demande mensuelle pour les seuls établissements de santé de 89 millions de masques et 76 millions de gants, ont déclaré les auteurs. En octobre 2020, le nombre de masques jetés avait été multiplié par 84 par rapport à l'année précédente.

Au cours des 6 premiers mois de la pandémie, l'OMS a conseillé au grand public de ne pas porter de masques afin de conserver des fournitures limitées pour les personnels de santé, mais a ensuite révisé ses directives le 5 juin 2020 pour recommander leur utilisation dans des environnements où la distanciation physique était impossible et dans les pays où la transmission communautaire est en cours.

Impact des orientations de l'OMS et des obligations nationales
Alors que les masques étaient presque inexistants en tant que détritus dans tous les pays avant la pandémie, ils constituaient des proportions croissantes de déchets à différents niveaux dans différents pays. Le Royaume-Uni, par exemple, avait la proportion la plus élevée de déchets de masques, de gants et de lingettes, les masques représentant plus de 5% de tous les déchets et les gants et lingettes représentant environ 1,5%.

À l'autre extrémité du spectre, la proportion de masques, de gants et de lingettes n'a pas dépassé 1% de tous les déchets aux Pays-Bas, à l'exception des gants, qui ont atteint 3% en avril 2020. La Suède a passé des mois sans aucun détritus d'EPI enregistré. Le Canada a commencé à signaler des déchets de masques, de gants et de lingettes au moment de l'annonce de la pandémie de l'OMS, tandis que l'Allemagne et les États-Unis ont suivi un schéma similaire pour les masques, bien que les déchets de gants et de lingettes aient existé avant la pandémie.

L'introduction de règles sur le port du masque a clairement influencé les déchets d'EPI, ont déclaré les chercheurs, les masques affichant la plus grande réponse (environ 0,01%, en moyenne) avant la législation et augmentant par la suite. Les déchets de gants ont commencé à grimper 2 mois avant la législation, s'alignant sur l'annonce et les recommandations de l'OMS, mais diminuant après la mise en œuvre des politiques nationales de port de masques.

«Alors que les pays commençaient à réduire les restrictions de confinement, les incidences de déchets de gants ont diminué, probablement en raison d'une meilleure éducation sur la façon dont le virus est susceptible de se transmettre, les lingettes augmentant pendant les restrictions de niveau inférieur lorsque les gens commencent à nettoyer les surfaces», ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont prévu que l'utilisation de masques restera élevée jusqu'en 2022, présentant ainsi une menace environnementale continue. Les lingettes et les gants, ont-ils déclaré, continueront également d'être utilisés, principalement dans les régions où la transmission communautaire de la COVID-19 est en cours.

Nécessité d'une formation sur l'élimination appropriée
Des études antérieures ont montré que les personnes ont tendance à jeter davantage de déchets dans des environnements déjà encombrés, ont noté les auteurs. Les pénuries de personnel auraient pu entraîner une diminution du nettoyage des rues et de la collecte des déchets, ou les personnes craignaient peut-être que le fait de ramener les déchets à la maison pour les éliminer contaminerait leurs sacs à provisions , des véhicules ou des maisons.

«Nos résultats suggèrent qu'en plus de lutter contre la menace pour la santé humaine, des réponses ciblées à la pandémie au niveau national sont également nécessaires pour faire face à la menace pour la santé environnementale posée par des déchets connexes», ont écrit les auteurs. «Comme il est probable qu'une utilisation plus élevée du masque se poursuivra après la pandémie de santé immédiate, de telles réponses doivent être soutenues.»

Dans un communiqué de presse de l'Université de Portsmouth, l'auteur principal Keiron Roberts, a déclaré que les résultats illustrent l'impact que l'obligation d'utiliser des EPI peut avoir sur les déchets. «Il est clairement nécessaire de s'assurer que l'exigence d'utilisation de ces articles s'accompagne de campagnes d'éducation pour limiter leur rejet dans l'environnement», a-t-il déclaré.

Les chercheurs ont appelé à des investissements dans les infrastructures, les services et la législation pour réduire les déchets d'EPI. «En tant que telles, les futures politiques devraient être conçues pour promouvoir l'utilisation d'articles réutilisables, faciliter la collecte et l'élimination des articles à usage unique aux points où leur utilisation est obligatoire, et soutenir l'infrastructure de gestion des déchets dans la récupération et l'élimination ultérieure des matériaux», ont-ils conclu dans l'étude.

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vendredi 10 décembre 2021

Le fait du jour: En 10 ans, 20% des fermes de France ont disparu !

Dans une France dont le modèle de petites exploitations familiales a fait la force sur la scène internationale, une telle évolution n'est pas sans réveiller des craintes. https://t.co/iJLzc8Ervj

Complément du 11 décembre 2021
Mise à jour du 18 janvier 2022. Selon l'excellent blog-notes d'Olivier Masbou,  
Recensement: moins de 400 000 exploitations
En 2020, la France ne compte plus que 389 000 exploitations agricoles soit environ 100 000 de moins (-21%) qu’en 2010, selon le recensement agricole 2020. Cela nous donne l’occasion de rappeler cette phrase d’un ancien ministre de l’Agriculture, Philippe Vasseur, en 1995: «Je ne suis pas de ceux qui pensent que la France peut se satisfaire de 150 000 à 200.000 exploitations agricoles, Elle en comptait 800 000 en 1993; j’estime qu’en dessous de 450 000, nous n’occuperions pas valablement le territoire français» (Les Echos, 24 août 1995). Nous y sommes.

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A la découverte de la partie immergée des foyers épidémiques d'origine alimentaire selon l'EFSA

Cet article se veut une suite de l’article consacré à la Baisse des maladies infectueuses d'origine alimentaire et des foyers épidémiques d’origine alimentaires en 2020, selon l'EFSA.

L’EFSA publie deux outils de communication interactifs sur les foyers épidémiques d'origine alimentaire, une carte géographique interactive et un tableau de bordLes foyers épidémiques d'origine alimentaire sont ce que nous appelons en France les toxi-infections alimentaires collectives.

L’EFSA a préparé une série de questions-réponses à propos des foyers épidémiques d'origine alimentaire:

Le blog vous détaille la question suivante:

Quel est le véritable fardeau pour la santé publique ?

Le fardeau le plus élevé des maladies d'origine alimentaire est associé aux agents diarrhéiques.

On estime que norovirus cause près de 15 millions de cas de maladie diarrhéique/an et Campylobacter 5 millions de cas en Europe.

Ces résultats proviennent d'une initiative de l'OMS lancée en 2006 pour mieux comprendre l'impact mondial des maladies d'origine alimentaire sur la santé publique (Estimations de l'OMS du fardeau mondial des maladies d'origine alimentaire).
Les maladies d'origine alimentaire (intoxication alimentaire) sont fréquemment liées à des foyers épidémiques d'origine alimentaire. Ces dernières années, plus de 5 000 foyers d'origine alimentaire ont été signalés chaque année dans l'Union européenne, causant 50 000 cas de maladie (EFSA, Foodborne zoonotic diseases).

Le plus grand nombre de foyers d'origine alimentaire, de cas humains et d'hospitalisations est généralement associé à Salmonella.

Listeria monocytogenes est fréquemment associée à des épidémies les plus graves en termes d'hospitalisations et de décès

Les foyers épidémiques d'origine alimentaire signalées aux autorités sanitaires ne sont que la pointe de l'iceberg. L'occurrence réelle au sein de la population est probablement sous-estimée (voir un exemple de pyramide de surveillance en haut de l’article) en raison de divers facteurs, notamment:

- difficultés à détecter les cas impliquant une maladie clinique bénigne (toutes les maladies ne provoquent pas de symptômes gastro-intestinaux)
- sous-investigation des cas de maladie (par exemple, les cas sont traités en fonction de leurs symptômes, mais la cause n'est pas étudiée plus avant).

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Evitez certains cadeaux de Noël ...

Je relaie bien volontier ce message de sécurité diffusé par l'Anses !

Heureusement qu'on a l'Anses ...

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jeudi 9 décembre 2021

Des chercheurs créent un test de détection de la contamination des produits alimentaires, en utilisant une technologie pouvant être imprimée à l'intérieur de l'emballage

Source ACS Nano 2021.
«Des chercheurs créent un test de détection de la contamination pour les produits laitiers, en utilisant une technologie pouvant être imprimée à l'intérieur de l'emballage», source communiqué de MacMaster University du 8 décembre 2021.  

Les chercheurs ont mis au point un test pour révéler la contamination bactérienne des produits laitiers bien avant qu'ils n'aient la chance d'atteindre les lèvres de qui que ce soit.

Des chercheurs de l'Université McMaster, avec le soutien de Toyota Tsusho Canada, Inc., ont prouvé une méthode qui permettra aux producteurs, aux conditionneurs et aux distributeurs de détecter la contamination bactérienne dans les produits laitiers simplement en lisant le signal d'un test imprimé à l'intérieur de chaque contenant.

La technologie peut être adaptée pour détecter les pathogènes alimentaires les plus courants et devrait également être efficace pour une utilisation avec d'autres aliments et boissons.

Une fois qu'il sera largement disponible, McMaster et Toyota Tsusho espèrent qu'il rendra l'approvisionnement alimentaire plus sûr et réduira considérablement le gaspillage alimentaire.

L’étude a été publiée dans la revue de nanotechnologie ACS Nano.

Le test dans sa forme actuelle fonctionne en isolant même des quantités infimes de bactéries infectieuses dans les produits laitiers - un défi technique qui jusqu'à présent était difficile à gérer.

«Le lait est un environnement très riche dont la biologie complexe peut masquer la présence de pathogènes, ce qui rend leur recherche difficile», explique Tohid Didar, titulaire d'une chaire de recherche du Canada à la McMaster School of Biomedical Engineering et auteur de l'article.

«En termes de défi technique, c'est similaire au sang.»

Le test fonctionne en imprimant sur la surface intérieure d'un récipient un patch insipide et sans danger pour les aliments qui repousse tout sauf les organismes cibles, à l'aide d'un biocapteur qui déclenche un changement dans le patch lorsque de tels organismes sont détectés.

Des chercheurs travaillent avec Toyota Tsusho Canada, Inc., une filiale indirecte de Toyota Tsusho Corporation au Japon, pour développer et commercialiser un prototype fonctionnel.

«Nous avons choisi le lait comme démonstration de la technologie parce que c'est un véritable défi. Le fait de savoir que la technologie fonctionne dans une solution aussi complexe signifie qu'elle peut fonctionner avec d'autres formes de produits alimentaires emballés, tels que la soupe ou le thon en conserve», explique le co-auteur Carlos Filipe, titulaire de la chaire de génie chimique de McMaster.

La réduction des maladies et du gaspillage alimentaire s'harmonise bien avec les valeurs de Toyota Tsusho Canada, explique Grant Town, vice-président de Toyota Tsusho Canada Inc.

«Chaque fois que nous travaillons pour générer de nouvelles affaires, cela doit apporter un avantage à la société», a déclaré Town. «La réduction du gaspillage alimentaire profitera à tout le monde, et Toyota Tsusho Canada y voit une excellente opportunité.»

La recherche fait partie d'un effort continu et plus large visant à faire de McMaster un centre de développement de capteurs en temps réel, de matériaux anti-pathogènes et d'autres produits qui améliorent la sécurité des aliments.

Les auteurs de la nouvelle recherche ont ensemencé du lait entier avec E. coli pour prouver que la technologie peut détecter même des traces de la bactérie.

Ayant prouvé son efficacité, disent les chercheurs, la technologie de détection peut facilement être appliquée à d'autres agents pathogènes d'origine alimentaire, tels que Listeria et Clostridium. Yingfu Li, professeur de biochimie et de sciences biomédicales et co-auteur de l'article, avait précédemment identifié divers biocapteurs capables de détecter des agents pathogènes spécifiques.

Les co-auteurs de Didar, Filipe et Li sont Hanie Yousefi, Sahar Esmaeili Samani, Shadman Khan, Akansha Prasad et Amid Shakeri, tous de McMaster.

Un patch de test couvrant plusieurs agents pathogènes pourrait être imprimé ou incorporé dans de nombreuses formes d'emballages, y compris des cartons, des pots en plastique, des sacs de lait et des bouteilles afin qu'il puisse être lu, visuellement ou avec un scanner, sans ouvrir l'emballage.

L'objectif à court terme est de mettre la technologie à la disposition des fabricants, des distributeurs et des distributeurs, mais si elle est largement adoptée, les consommateurs pourraient un jour utiliser des scanners portables pour vérifier les aliments juste avant de les consommer.


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