jeudi 12 mai 2022

Une étude suggère un lien entre l'alimentation et la résistance aux antibiotiques chez les bactéries intestinales

«Une étude suggère un lien entre l'alimentation et la résistance aux antibiotiques chez les bactéries intestinales», source CIDRAP News.

Une étude publiée dans mBio suggère qu'une alimentation diversifiée et riche en fibres est associée à moins de gènes de résistance aux antibiotiques (ARGs pour antibiotic-resistance genes) dans les bactéries intestinales.


Dans l'étude, des chercheurs de l’Agriculture Research Service de l’USDA (USDA-ARS) ont utilisé le séquençage métagénomique shotgun pour analyser des échantillons de selles de 290 adultes en bonne santé participant à l'étude de phénotypage nutritionnel de l'USDA. L'analyse a révélé une grande diversité, à la fois en abondance et en composition, des ARGs, les personnes ayant une forte abondance d'ARGs ayant généralement une plus grande diversité de mécanismes de résistance.

La résistance aux aminoglycosides était le mécanisme de résistance le plus courant au sein de la cohorte, suivie de la résistance aux macrolides-lincosamide-streptogramine et aux tétracyclines.

En examinant le régime alimentaire des participants à l'aide d'une enquête sur la fréquence des aliments et de rappels alimentaires de 24 heures, les chercheurs ont découvert que les participants qui consommaient plus de fibres, moins de protéines animales et des aliments plus diversifiés avaient une abondance totale d'ARGs plus faible, tandis que les participants ayant des régimes moins diversifiés avaient le niveaux les plus élevés d'ARGs. L'analyse de l'apprentissage automatique a montré une forte association entre des régimes alimentaires plus diversifiés avec des quantités plus élevées de fibres solubles et de faibles niveaux d'ARGs. Ceux qui avaient les niveaux les plus faibles d'ARGs dans leur microbiome intestinal avaient également une plus grande abondance de microbes anaérobies stricts, en particulier de la famille des Clostridiaceae.

«Étonnamment, le facteur prédictif le plus important de faibles niveaux d'ARGs, encore plus que les fibres, était la diversité du régime alimentaire», a déclaré l'auteure principale de l'étude, Danielle Lemay du USDA-ARS Western Human Nutrition Research Cente, dans un communiqué de presse de l'agence. «Cela suggère que nous pourrions vouloir manger à partir de diverses sources d'aliments celles qui ont tendance à être plus riches en fibres solubles pour un maximum d'avantages.»

Lemay a ajouté que bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, les résultats suggèrent que des interventions diététiques pourraient jouer un rôle dans la réduction de la résistance aux antibiotiques.

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Usine Buitoni, «Un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire», selon le ministre de la santé

Usine Buitoni: «Je suis scandalisé par les images que j'ai vues», déclare Olivier Véran, source Le Figaro.fr du 12 mai 2022.

Extrait.
«Un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire»
Le préfet du Nord avait, effectivement, interdit par un arrêté préfectoral le 1er avril la production de pizzas au sein de l'usine de Caudry, après «deux inspections d'hygiène approfondies» menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces inspections «ont mis en évidence un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire», précisait alors l'arrêté. Elles avaient notamment pointé «la présence de rongeurs et l'absence de moyens de protection contre l'entrée des nuisibles et de lutte contre les nuisibles efficaces et adaptés à une activité alimentaire», ainsi que le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et de passage».

Interpellé par la journaliste Apolline de Malherbe sur le fait qu'une première alerte sanitaire avait eu lieu en 2020 pour cette usine, le ministre de la Santé a expliqué: «lorsque vous avez un contrôle, vous avez forcément une contre-visite. Pour ce qui est de Buitoni, peut-être que les mesures avaient été bien prises et que l'avis de la contre-visite avait donné quelque chose. Je ne sais pas car cela ne relève pas de mon périmètre ministériel», reconnaît-il.

Un constat édifiant, mais aucune action, «car cela ne relève pas de mon périmètre ministériel.» Ce sarait la faute de qui alors ?

Source de l’image.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).


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Ferrero espère rouvrir l'usine liée à l'épidémie de salmonellose en juin

«Ferrero espère rouvrir l'usine liée à l'épidémie de salmonellose en juin», source article de Joe Whitworth paru le 12 mai 2022 dans Food Safety News.

L'usine de confiserie de Ferrero en Belgique, liée à une importante épidémie de salmonellose, pourrait rouvrir le mois prochain.

Les autorités belges ont arrêté la production sur le site d'Arlon début avril. Des réunions ont eu lieu entre les responsables de Ferrero, un syndicat de travailleurs et l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) sur les conditions à remplir avant que la production puisse reprendre.

Le nettoyage dans l'usine est en cours et tout redémarrage nécessitera probablement une période de test avant que les produits ne soient envoyés sur le marché pour s'assurer qu'il n'y a pas de contamination.

Nombre de patients mis à jour
Plus de 200 personnes sont touchées à travers l'Europe ainsi qu'un patient aux États-Unis. La plupart des agences nationales n'ont pas fourni de mises à jour récentes sur le nombre de personnes malades, mais l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré la semaine dernière que 101 cas étaient liés à l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique, la majorité étant des enfants de moins de 5 ans.

Santé publique France a signalé que 81 personnes étaient malades avec un âge médian de 4 ans. Cela comprend 42 filles et 39 garçons, dont 29 hospitalisés.

Des patients ont également été rapportés en Autriche, Belgique, Danemark, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Espagne et Suède. Au total, 49 des 116 cas ont été hospitalisés et 88 des 101 personnes malades interrogées dans 10 pays ont déclaré avoir consommé divers produits au chocolat de chez Ferrero.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l'Autorité européenne de sécurité des aliments mettent à jour une évaluation de l'épidémie publiée en avril, qui est attendue le 18 mai.

Des produits rappelés toujours en vente
Pendant ce temps, Food Standards Scotland (FSS) a fait écho à un avertissement antérieur de la Food Standards Agency selon lequel du chocolat potentiellement contaminé produit par Ferrero pourrait toujours être en vente.

Certains produits, destinés au marché européen uniquement et qui ont déjà été rappelés par Ferrero en Europe, ont été trouvés au Royaume-Uni et un avis de rappel a été élargi.

La FSS a déclaré que les enquêtes menées par les autorités locales avaient révélé qu'un nombre «substantiel» d'entreprises proposant des produits rappelés en avril étaient toujours disponibles à la vente.

Stuart McAdam, responsable des incidents à la FSS, a exhorté les petites entreprises à veiller à ce que les produits Kinder rappelés soient retirés.

«Les enquêtes ont révélé que certains produits précédemment rappelés restent sur les étagères des détaillants. En outre, des produits destinés au marché européen uniquement, qui ont été rappelés par Ferrero en Europe, ont ensuite été importés au Royaume-Uni par des importateurs britanniques non liés à Ferrero», a-t-il déclaré.

«Alors que FSS continue de travailler en étroite collaboration avec les autorités locales et Public Health Scotland, j'exhorte tout propriétaire de petite entreprise à vérifier son stock pour s'assurer que le produit rappelé n'est pas disponible à la vente. Il est conseillé à tous les membres du public qui ont acheté ou repéré des produits Kinder rappelés sur les rayons ou en ligne de soulever le problème avec le détaillant et de signaler le problème à leur autorité locale afin que des mesures puissent être prises.»

Le chocolat produit en Belgique a été distribué dans au moins 113 pays.

Salmonella Typhimurium monophasique correspondant aux cas de l’épidémie a été identifiée dans des réservoirs de babeurre à l'usine Ferrero d'Arlon, en Belgique, en décembre 2021 et janvier 2022.

Le premier patient a été signalé au Royaume-Uni le 7 janvier, avec une date de prélèvement au 21 décembre 2021. Le Royaume-Uni a publié un avis sur une plateforme européenne le 17 février et une autre alerte le 25 mars. Il a informé l'OMS du cluster à Salmonella Typhimurium monophasique le 27 mars.

Complément
En France, contrairement aux cas groupés de SHU liés aux pizza Nestlé qui stagnent, les cas liés à l’épidémie de salmonellose liée aux produits Kinder de chez Ferrero continue de grimper avec +22 cas entre les points du 4 mai, malgré les rappels, et celui du 27 avril, sans que cela n’interroge quiconque en France, et en plus, cerise sur le gâteau, Santé publique entend arrêter de faire des points hebdomadaires .… «l’éventuelle identification de nouveaux cas avec des dates d'isolement à distance des mesures de retrait rappel fera l’objet d’investigations le cas échéant.»

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mercredi 11 mai 2022

Ploërmel: Intoxication alimentaire au lycée La Touche, un élève hospitalisé

«Ploërmel. Intoxication alimentaire au lycée La Touche, un élève hospitalisé», source O.-F. du 11 mai 2022.

Plusieurs lycéens de l’établissement agricole privé La Touche à Ploërmel (Morbihan) ont été vraisemblablement victimes d’une intoxication alimentaire, mardi 10 mai 2022, après une sortie scolaire.

Mardi 10 mai 2022, aux alentours de 22 h, une équipe de pompiers (composée de trois engins et deux ambulances venus de Malestroit et Questembert) est intervenue au lycée agricole privé La Touche à Ploërmel (Morbihan). Une vingtaine de lycéens ont, en effet, été vraisemblablement victimes d’une intoxication alimentaire après une sortie scolaire, souffrant par la suite de vomissements, maux de ventre et de tête. Quarante-deux élèves de deux classes différentes et cinq accompagnateurs y participaient. L’un d’eux, âgé de 17 ans, a été hospitalisé en fin de soirée mais celui-ci est finalement sorti le lendemain matin.

Des analyses à venir
Des analyses devraient permettre d’en identifier la source - potentiellement des sandwichs préparés au sein de la cuisine de l’établissement pour la sortie scolaire - avec certitude dans les jours à venir. En attente d’informations complémentaires, la direction de l’établissement se veut malgré tout rassurante, expliquant que contact a été rapidement pris avec toutes les familles concernées et qu’aucun cas ne s’est aggravé.

Un pronostic, une rupture de la chaîne du froid ?

Mise à jour du 13 mai 2022. On apprend, selon O.-F. du 13 mai 2022, «Lycéens malades à Ploërmel: il ne s’agit pas d’une intoxication alimentaire».
Des élèves du lycée La Touche de Ploërmel (Morbihan) ont présenté des symptômes de vomissements après une sortie scolaire, mercredi 11 mai. L’un d’eux a même été hospitalisé. Après une analyse, le médecin de l’Agence régionale de santé privilégie une gastro-entérite virale.

Commentaire
Débat très franco-français, ce n’est pas une intoxication alimentaire, mais une gastro-entérite virale. Cela étant, les gastro-entérites virales sont consédérées par Santé publique France comme étant des maladies infectieuses d’origine alimentaire. On peut tourner le sujet dans tous les sens ...

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Sécurité des aliments: Rapport de la Commission européenne sur les contrôles officiels dans l'UE. Les contrôleurs contrôlés !

Est paru le 28 avril 2022 le rapport de la Commission sur le fonctionnement global des contrôles officiels effectués dans les États membres (2019-2020) pour assurer le respect de la législation alimentaire et de la législation relative aux aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques.

Résumé
Le présent rapport porte sur le fonctionnement global des contrôles officiels effectués dans les pays de l’Union et sur les activités de contrôle de la Commission au cours de la période 2019-2020 pour assurer un niveau élevé de protection de la santé et de confiance dans la chaîne alimentaire, de la ferme à la table. Ces contrôles et audits sont importants pour vérifier que les entreprises respectent les exigences légales et pour que les consommateurs européens puissent être assurés que les denrées alimentaires qu’ils consomment sont sûres. Ils sont également essentiels à la sûreté des échanges de denrées alimentaires, d’animaux et de végétaux, tant au sein de l’Union qu’avec les pays tiers.

Les autorités nationales sont chargées d’effectuer des contrôles officiels fondés sur les risques. Si les entreprises de la chaîne alimentaire ne respectent pas la législation applicable, les autorités sont tenues de faire appliquer les exigences, en veillant à ce que les entreprises s’y conforment.

Les services de la Commission contrôlent que les pays de l’Union mettent en œuvre les contrôles officiels et les activités visant à faire appliquer la législation. Les rapports de ces contrôles, publiés sur le site internet de la Commission, donnent une image claire de la réalisation des contrôles officiels effectués par les pays de l’Union et constituent une partie importante du processus de révision visant à garantir que la législation de l’Union est «adaptée à l’objectif poursuivi».

Les contrôles effectués par la Commission montrent que, dans l’ensemble, les pays de l’Union ont mis en place les systèmes nécessaires pour contrôler et garantir que les entreprises appliquent les exigences de l’Union et pour prendre des mesures en cas de manquements. Dans certains pays, les contrôles ont mis en évidence des insuffisances dans les systèmes de contrôles officiels, signe que des améliorations sont encore possibles.

La Commission assure systématiquement le suivi de ses recommandations d’audit aux États membres et, le cas échéant, utilise d’autres outils visant à faire appliquer la législation. En outre, la Commission soutient les pays de l’Union au moyen d’une assistance technique et de formations dans le cadre de l’initiative «Une meilleure formation pour des denrées alimentaires plus sûres» et de réunions techniques d’experts des pays de l’Union.

Pour la première fois, les pays de l’Union ont communiqué les résultats de leurs contrôles effectués en 2020 dans un format électronique harmonisé. La Commission et les autorités nationales ont élaboré un document d’orientation à cet effet. Tous les pays n’ont toutefois pas soumis toutes leurs données dans le format requis, et l’un d’entre eux ne les a tout simplement pas communiquées. La Commission continuera à travailler avec les autorités nationales afin d’améliorer l’exhaustivité des données pour les futurs rapports annuels.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a posé des difficultés aux autorités nationales et à la Commission pour mener à bien leurs contrôles et audits. La réalisation à distance d’au moins certains de ces contrôles et audits a permis de préserver la circulation en toute sécurité des animaux, des végétaux et des biens et d’éviter les ruptures d’approvisionnement dans les conditions inhabituelles liées à la COVID-19.

Conclusions
L’Union dispose d’une législation complète pour réduire au minimum les risques de sécurité et les manquements, de la ferme à la table. Les rapports annuels des pays de l’Union sur les contrôles officiels montrent que les autorités nationales continuent de remplir leur rôle consistant à surveiller et à vérifier que les entreprises de la chaîne alimentaire respectent les exigences de l’Union en la matière et de prendre des mesures coercitives lorsque ce n’est pas le cas.

L’introduction d’un formulaire type pour les rapports annuels a facilité la collecte d’informations et de données comparables sur les contrôles officiels des pays de l’Union dans la chaîne agroalimentaire.

Le présent rapport et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne présentent une compilation de ces données comparables dans des statistiques à l’échelle de l’Union pour l’année 2020. Ces données permettront, au fil du temps, de cerner les tendances en matière de contrôles et de manquements. Pour 2020, les statistiques de 26 pays montrent que 16,8 millions d’entités relevaient du champ d’application des contrôles officiels et que les autorités nationales ont effectué plus de 4 millions de contrôles officiels de ces entités. Sur la base de ces contrôles, quelque 655 000 manquements ont été constatés, conduisant à l’application de 388 000 sanctions administratives et de près de 13 000 mesures judiciaires.

Le formulaire type ayant été utilisé pour la première fois, tous les pays de l’Union n’ont pas été en mesure de soumettre toutes les données sous la forme requise. Le respect du document d’orientation de la Commission sur la manière de remplir le rapport annuel améliorerait encore la comparabilité des informations fournies dans les zones de texte ouvertes.

Le document de travail des services de la Commission qui accompagne le présent rapport fournit des informations détaillées sur les contrôles officiels effectués par les pays de l’Union et sur les contrôles effectués par la Commission en ce qui concerne le respect de la législation alimentaire et de la législation relative aux aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques. Les résultats de ces contrôles montrent que les pays de l’Union disposent des systèmes de contrôle nécessaires et, dans l’ensemble, offrent des niveaux de conformité compatibles avec la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux et un marché intérieur de l’Union sain. Les contrôles de la Commission ont permis de cerner des faiblesses dans les systèmes de contrôle de certains pays de l’Union et de mettre en évidence les possibilités d’amélioration des systèmes de contrôle nationaux.

Le suivi systématique par la Commission des recommandations d’audit montre que, d’une manière générale, les autorités nationales prennent les mesures correctives appropriées pour remédier aux insuffisances constatées.

En partenariat avec les autorités nationales, la Commission continue d’aider les États membres à améliorer en permanence leurs systèmes de contrôles officiels par l’intermédiaire des réseaux et de l’initiative «Une meilleure formation pour des denrées alimentaires plus sûres».

En 2020, les restrictions imposées en raison de la pandémie de COVID-19 ont constitué un défi pour les autorités nationales et la Commission dans l’exécution de leurs plans de contrôle. Les niveaux de personnel et les contraintes de ressources ont également été cités comme des raisons pour lesquelles les autorités nationales n’ont pas complètement mis en œuvre les programmes prévus. Les restrictions ont également conduit à une utilisation accrue des moyens à distance pour effectuer les contrôles. Ces technologies ont démontré leur valeur et pourraient être explorées plus avant.

Commentaire
Bienvenue chez les bisounours …
Si vous faites plus de contrôles pour protéger vos consommateurs, cela ne va pas comme en témoigne ce qui arrive à la République tchèque, «En 2019, la Commission a ouvert une procédure d’infraction à l’encontre de la République tchèque concernant ses contrôles officiels systématiques de certaines denrées alimentaires provenant d’autres pays de l’Union chaque fois que ces denrées entrent dans le pays, en violation des règles de l’Union relatives aux contrôles officiels effectués pour s’assurer de la conformité avec la législation sur les aliments pour animaux et les denrées alimentaires et avec les dispositions relatives à la santé animale et au bien-être des animaux.»

Profils par pays
Une connaissance spécifique du pays concerné est importante pour la préparation des audits et l’élaboration des politiques. C’est pourquoi la Commission tient à jour et publie des profils par pays.
Ces profils par pays sont accessibles au public et donnent, pour chaque pays de l’Union, une vue d’ensemble:
- des cinq derniers rapports d’audit publiés;
- de l’évaluation des mesures prises par le pays en réponse aux recommandations d’audit;
- de l’organisation des contrôles officiels dans le pays;
- des liens vers des sites internet utiles dans le pays.
La publication de ces profils par pays permet de garantir la transparence du cycle complet d’audit pour le public. Pour la France, il vous faut aller ici.

Si vous souhaitez peut-être en savoir plus, vous lirez sans aucun doute le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2021-2025 (PNCOPA) établi par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Quelle est la stratégie française en matière de sécurité sanitaire ? Quelles autorités interviennent tout au long de la chaîne alimentaire ? Comment les contrôles et les plans d'intervention en situation d'urgence sont-ils gérés ?
Le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2021-2025 (PNCOPA) présente l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle français de la chaîne alimentaire, les modalités d’adaptation de ce dispositif selon une démarche d’amélioration continue et les axes prioritaires définis pour les années 2021-2025. Chaque année, un rapport fait le bilan de la mise en œuvre des contrôles officiels.
Plans de contrôle nationaux pluriannuels (PNCP)
Dans leur PCNP, les autorités nationales définissent leurs objectifs stratégiques. Dans le document d’orientation destiné à les aider à remplir leurs rapports annuels, elles sont invitées à inclure un tableau avec les résultats des indicateurs de performance utilisé pour mesurer ces objectifs. La plupart des pays de l’Union n’ont pas fourni un tel aperçu des résultats de leurs indicateurs. Voici ci-après l’exemple de la Belgique,

La Belgique inclut des baromètres de la sécurité sanitaire des aliments, de la santé animale et de la santé des végétaux dans son rapport annuel public (jusqu’à l’année de référence 2019, il s’agissait du rapport envoyé à la Commission). La comparaison des résultats des baromètres pour différentes années permet aux lecteurs de voir si la situation dans ces domaines s’améliore ou non.

Enfin, pour les améliorations, et elles sont très nombreuses, vous lirez avec intérêt les points saillants des contrôles effectués par la Commission (2019-2020). Les audits dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments ont mis en évidence les défis particuliers auxquels se heurtent les autorités compétentes des pays de l’Union en ce qui concerne.

Complément
«Pizzas Buitoni: l’avocat de familles de victimes en appelle à Emmanuel Macron», source La Voix du Nord du 10 mai 2022.
Avocat de familles de victimes dans les affaires Buitoni et Ferrero, Me Richard Legrand s’adresse à Emmanuel Macron pour demander la mise en place d’une «véritable politique de sécurité sanitaire écoresponsable» à l’échelle européenne.
«On a vu qu’une usine en Italie était aussi mise en cause (une femme de 34 ans a indiqué avoir été contaminée par les bactéries E. coli et Shigella après avoir consommé une pizza de la gamme Bella Napoli, produite par Buitoni dans son usine de Benevento). Ce n’est pas qu’une affaire franco-française. La problématique dépasse le cadre des frontières de la France. Il faut une réponse au niveau de l’Union européenne, avec plus de moyens, d’autres politiques de contrôle.» 

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mardi 10 mai 2022

A propos des planches à découper en bois

Parmi ces 6 erreurs, j’ai relevé «une petite erreur» à propos de l’utilisation d’une planche à découper en bois.

Utiliser une planche à découper en bois
Le saviez-vous ? Découper vos légumes ou votre viande sur une planche en bois n’est pas hygiénique. En effet, le bois permet aux bactéries de se nicher et de s’incruster plus facilement à long terme. Mieux vaut privilégier dans ce cas une planche en verre trempé, en marbre ou éventuellement en plastique. Si vous souhaitez tout de même utiliser une planche en bois, pensez à bien la nettoyer entre chaque recette, et chaque utilisation, à l’aide d’une éponge.

Disons d’emblée, il faut savoir que le principal souci d’une planche à découper quel que soit son matériau est le transfert de contamination ou la contamination croisée, par exemple le tranchage d’un aliment cuit sur une planche ayant servi à découper un aliment cru, sans nettoyage et désinfection intermédiaires.

Bien entendu, il est dit «Si vous souhaitez tout de même utiliser une planche en bois, pensez à bien la nettoyer entre chaque recette, et chaque utilisation, à l’aide d’une éponge.» On ne nettoie pas à l’aide d’une éponge, on nettoie avec un détergent ! Contrairement à ce qui est rapporté, la planche en bois est hygiénique et plusieurs études l’on démontré.

J’ai écrit plusieurs articles sur les planches à découper et notamment celles en bois, mais malheureusement, ils ne sont plus disponibles en ligne, la revue PROCESS Alimentaire ayant censuré tous mes articles de 2009 à 2017.

Il existe de nombreuses références sur le sujet qui recommandent le bois comme matériau des planches à découper:
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Pour votre santé, avez-vous vraiment besoin d'un complément alimentaire ?

Lire dans Vigil’Anses, «Des produits «naturels»… qui contiennent des médicaments dangereux».

Mise à jour du 18 juin 2022On lira ce document de l’Anses, «Les compléments alimentaires, nécessité d'une consommation éclairée».

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Lune de miel entre la FDA et le BfR

Loin du fameux couple Franco-Allemand, dont on nous rabache les oreilles, voici que l’on apprend que «L'agence sœur américaine, la Food and Drug Administration, visite l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques», source communiqué du BfR du 17/2022 du 9 mai 2022.

Les institutions fédérales américaines et allemandes travaillent ensemble sur des questions importantes de protection de la santé des consommateurs.

Intoxication alimentaire, déchiffrement du matériel génétique, encre de tatouage et nouvelles méthodes d'expérimentation non animales dans l'évaluation des risques: ce sont quatre des sujets scientifiques actuels qui seront abordés lors d'une visite d'une délégation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine le 9 mai 2022 à l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) à Berlin. Un accord de coopération existe entre les deux institutions depuis août 2021. En plus de discuter de sujets actuellement importants, la réunion de lancement porte sur la définition de domaines de travail communs prioritaires et la planification d'une coopération future. «Les risques pour la santé liés aux aliments ne connaissent pas les frontières nationales», déclare le président du BfR, le professeur Andreas Hensel. «Pour cette raison, nous sommes particulièrement heureux d'avoir avec la FDA, un important pionnier de la protection internationale des consommateurs, comme partenaire.»

Des échanges réguliers entre les deux institutions, des rapports conjoints et la création de réseaux sont prévus. La coopération a été envisagée sur le long terme. Une première visite de délégation a eu lieu en septembre 2021, et nous avons déjà organisé des visioconférences et des échanges sur plusieurs sujets scientifiques dans le domaine de la protection de la santé des consommateurs.

Commentaire
Je pensais naîvement que les frontères nationales servaient protéger les consommateurs ...

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France: Investigation de cas groupés de SHU en lien avec la consommation de pizzas. Au 4 mai , le nombre de cas se stabilise

Communiqué de Santé publique France du 10 mai 2022 sur l’«Investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Point de situation au 4 mai 2022.»

On ne saura pas pourquoi a-t-on attendu six jours pour diffuser le communiqué ?

Au 04/05/2022, 56 cas confirmés ont été identifiés, dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.
Ces 56 cas sont survenus chez 55 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 05/04/2022 (semaine 14) (Figure 1). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines.

Au 25 avril 2022, il y avait 55 cas, 54 enfants et 1 adulte.

Figure 1 : Courbe épidémique : nombre de cas confirmés de SHU et d’infections à STEC, par semaine de début des symptômes - France métropolitaine, semaines 3 à 14, 2022 (N=54 : semaine de début des symptômes non précisée pour 2 cas)
Ces 56 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (12 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Grand Est (3 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), Occitanie (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) et Normandie (1 cas).

Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans ; 25 (45%) sont de sexe féminin ; 48 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU.

Le nombre total de cas de SHU en lien avec la consommation de ces pizzas se stabilise depuis le retrait-rappel. D’autres signalements d’infection à STEC sont investigués dans le cadre la surveillance en routine. A ce jour, ces signalements ne sont pas rattachés à des cas groupés, ni à des consommations de pizzas Fraîch’Up.

Le communiqué de Santé publique France n’indique pas s'il compte arrêter les points de situation, contrairement au communiqué du 4 mai sur l’épidémie de salmonellose. Par ailleurs, Santé publique de France ne parle pas des cas d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Combien de cas y a-t-il ?

Source de l’image.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

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