Communiqué de Santé publique France du 10 mai 2022 sur l’«Investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Point de situation au 4 mai 2022.»
On ne saura pas pourquoi a-t-on attendu six jours pour diffuser le communiqué ?
Au 04/05/2022, 56 cas confirmés ont été identifiés, dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.Ces 56 cas sont survenus chez 55 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 05/04/2022 (semaine 14) (Figure 1). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines.
Au 25 avril 2022, il y avait 55 cas, 54 enfants et 1 adulte.
Ces 56 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (12 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Grand Est (3 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), Occitanie (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) et Normandie (1 cas).Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans ; 25 (45%) sont de sexe féminin ; 48 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU.
Le nombre total de cas de SHU en lien avec la consommation de ces pizzas se stabilise depuis le retrait-rappel. D’autres signalements d’infection à STEC sont investigués dans le cadre la surveillance en routine. A ce jour, ces signalements ne sont pas rattachés à des cas groupés, ni à des consommations de pizzas Fraîch’Up.
Le communiqué de Santé publique France n’indique pas s'il compte arrêter les points de situation, contrairement au communiqué du 4 mai sur l’épidémie de salmonellose. Par ailleurs, Santé publique de France ne parle pas des cas d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Combien de cas y a-t-il ?
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
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