dimanche 10 juillet 2022

La Chine relie sept clusters de la COVID-19 à des emballages alimentaires

«La Chine relie sept clusters de la COVID-19 à des emballages alimentaires», source Food Safety News.

La Chine a lié sept clusters de la COVID-19 et près de 700 cas à des matériaux d'emballage d'aliments surgelés importés contaminés.

Des scientifiques ont dit que les travaux soutiennent la spéculation selon laquelle des aliments de la chaîne du froid agissent comme une voie pour le SARS-CoV-2 et pourraient présenter un risque de transmission du virus entre les pays et les régions.

Ils ont ajouté que les manutentionnaires et les transformateurs d'aliments surgelés importés devraient être efficacement protégés, surveillés quotidiennement pour détecter les symptômes de la COVID-19 et testés pour l'acide nucléique du SARS-CoV-2 à intervalles réguliers.

Sept clusters et 689 cas étaient liés à des aliments importés de la chaîne du froid de juin 2020 à mi-juillet 2021, selon l'étude publiée dans China CDC Weekly.

Résultats des prélèvements
Des investigations sur un cluster au marché de Xinfadi à Pékin en juin 2020 ont révélé que cinq échantillons de saumon dans un emballage fermé d'origine dans l'entrepôt frigorifique de l'entreprise étaient positifs pour le SARS-CoV-2.

Un cluster à Dalian, en juillet 2020, a été associé à des aliments importés de la chaîne du froid. Le porteur a été infecté par contact avec l'emballage extérieur de morue congelée contaminée par le SARS-CoV-2. Les virus actifs et infectieux n'ont pas été isolés des échantillons d’aliments à Pékin et Dalian.

Deux dockers infectés qui ont transporté de la morue congelée importée pendant 10 heures dans deux entrepôts de stockage séparés sur le même cargo à Qingdao, auraient été infectés par le virus. Un prélèvmenet actif de SARS-CoV-2 a été isolé à partir d'un échantillon d'emballage extérieur contaminé de la morue congelée.

Les premiers cas infectés de deux clusters dans la municipalité de Tianjin en novembre 2020 étaient des porteurs qui étaient en contact étroit avec des emballages extérieurs contaminés d'aliments surgelés importés, ou exposés à l'environnement contaminés par le virus lors de la manipulation d'aliments surgelés.

La séquence virale qui a conduit aux clusters de la COVID-19 de la ville de Yingkou, province du Liaoning et de la ville de Liuan, province de l'Anhui, en mai 2021, était liée au cluster de la COVID-19 de Dalian en juillet 2020.

La morue congelée contaminée par le SARS-CoV-2 a été conservée en chambre froide pendant 11 mois à Dalian depuis juillet 2020, mais a tout de même infecté des salariés lors de la manipulation. Les chercheurs ont dit que cela montre que le SARS-CoV-2 peut maintenir son infectivité pendant au moins 11 mois à une basse température de -18°C.

L'étude soutient la spéculation selon laquelle des cas infectés de la COVID-19 parmi les groupes de manipulation et d'exploitation des aliments de la chaîne du froid sont probablement liés au risque professionnel.

Résultats de surveillance
Une autre investigation, publiée dans la même revue, a analysé près de 56 millions de prélèvements d’aliments surgelés entre juillet 2020 et 2021.

Sur les 56 millions de prélèvements, 1 455 étaient positifs pour l'acide nucléique du SARS-CoV-2. Sur 1 398 aliments et matériaux d'emballage positifs pour le SARS-CoV-2, tous sauf sept étaient importés.

Les chercheurs ont dit que les résultats étayent la spéculation selon laquelle les aliments de la chaîne du froid pourraient agir comme porteur du SARS-CoV-2, et les manipulateurs ou opérateurs d'aliments couraient un risque élevé d'exposition au virus.

La pandémie de coronavirus a eu un impact sur le système alimentaire mondial avec des conséquences directes et indirectes, provoquant une inquiétude généralisée et des difficultés économiques pour les consommateurs, les entreprises et les communautés, bien qu'il ne s'agisse ni d'un problème de sécurité des aliments, ni d'une maladie d'origine alimentaire.

À Hong Kong, plus de 34 000 prélèvements d'aliments et leurs emballages ont été analysés pour le virus et moins de 10 se sont révélés positifs.

La Chine a lancé en juillet 2020 un programme national de dépistage de la contamination par le SARS-CoV-2 sur les aliments surgelés emballés produits, dans le pays ou à l'étranger.

Les prélèvements positifs provenaient de produits de la mer, de viande de volaille et d'autres aliments. La contamination de l'emballage extérieur par l'acide nucléique du SARS-CoV-2 était beaucoup plus courante que l'emballage intérieur ou l'aliment lui-même.

Les prélèvements positifs provenaient de 11 pays européens, de six pays sud-américains, de neuf pays asiatiques, de deux nord-américains et de deux pays africains.

«La survie et la récupération du SARS-CoV-2 dans certains aliments ont mis en évidence l'importance de pratiques sûres de manipulation des aliments pour réduire tout problème de santé publique lié aux aliments contaminés par le SARS-CoV-2», ont dit les chercheurs.

Mise à jour du 13 juillet 2022. Dans ce contexte, voir cet article paru dans Applied and Environmental MicrobiologyPersistence of Coronavirus Surrogates on Meat and Fish Products during Long-Term Storage. Article disponible en intégralité.

La capacité des substituts viraux du SARS-CoV-2 comme le Phi 6 et les coronavirus animaux à survivre à des degrés divers sur certains produits de viande et de poisson lorsqu'ils sont conservés au réfrigérateur ou congelés est une découverte importante et préoccupante. Des efforts continus sont nécessaires pour prévenir la contamination des aliments et des surfaces de transformation des aliments, des mains des travailleurs et des ustensiles de transformation des aliments tels que les couteaux, et il est nécessaire de mieux remédier au manque ou à une désinfection inadéquate de ces aliments avant le conditionnement de la viande.

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 9 juillet 2022

Etats-Unis : Les propriétaires de Big Olaf Creamery disent qu'ils sont injustement ciblés dans l'enquête sur une épidémie mortelle à Listeria

Dans un précédent article, Nouvelle épidémie aux Etats-Unis à Listeria liée à de la crème glacée,
je disais en commentaire, «La communication de Big Olaf Creamery est complètement à côté de la plaque. Ils vont vite s’en rendre compte lors de l’action judiciaire.»

Voici que Coral Beach propose dans Food Safety News un article intitulé, «Les propriétaires de Big Olaf Creamery disent qu'ils sont injustement ciblés dans l'enquête sur une épidémie mortelle».

Une entreprise de crème glacée dont le produit a été lié à une épidémie mortelle d'infections à Listeria monocytogenes affirme que l'implication n'est que pure spéculation de la part des responsables de la santé des États et du gouvernement fédéral.

Les propriétaires de Big Olaf Creamery ont déclaré dans un message sur Facebook «que l'enquête ‘n'est que de spéculation’» et on ne sait pas pourquoi l'entreprise est «ciblée» après que six des 23 patients aient mentionné avoir mangé leur glace. «Notre marque n'a pas été confirmée comme étant liée à ces cas...»

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis ont annoncé samedi que la crème glacée de la société était la source probable de l'épidémie de 23 personnes qui a tué une femme et entraîné la perte du fœtus d'une femme enceinte. Vingt-deux patients ont été hospitalisés dans 10 États.

Certaines entités de santé publique sont sous le feu d'un avocat de la sécurité des aliments de Seattle qui a déposé la première action en justice liée à l'épidémie au nom d'une femme décédée en janvier de cette année.

«Pourquoi une entreprise qui sait qu'elle est sous surveillance pour une épidémie mortelle de Listeria monocytogenes ignorerait la science et mettrait les clients en danger est vraiment au-delà de l'entendement, immoral et probablement criminel», a déclaré l'avocat Bill Marler.

«La raison pour laquelle les départements de la santé publique de Sarasota et de Floride n'ont pas arrêté la production et les ventes et ordonné un rappel complet est un échec à protéger le public.»

Les responsables de Big Olaf ont conseillé aux magasins de cesser de vendre leurs produits mais n'ont pas lancé de rappel. La société, basée à Sarasota, Floride, a été fondée en 1982 et compte 15 points de vente dans tout l'État, selon le site Internet de la société. Les magasins vendent des glaces à consommer sur place ainsi que des glaces conditionnées à emporter. Certains d'entre eux sont licenciés par la société tandis que d'autres ne présentent que des produits Big Olaf.

Selon Ryan Ballogg du Bradenton Herald, le Florida Department of Health mène l'enquête épidémiologique sur l'éclosion à Listeria. Mercredi, le porte-parole Jeremy Redfern a déclaré au Bradenton Herald que les consommateurs devraient continuer à éviter les produits Big Olaf.

«Le Florida Department of Health a conseillé à Big Olaf de suspendre les ventes et la production jusqu'à nouvel ordre. Ils nous ont informés qu'ils contacteraient ceux qui servent leur produit pour leur recommander d'arrêter de servir.»

«Il semble qu'ils ne suivent pas nécessairement nos conseils», a dit Redfern dans un courriel.

La société a publié une réfutation sur sa page Facebook indiquant qu'elle «coopère avec le Florida Department of Health, le Florida Department of Agriculture & Consumer Services (FDACS) et la FDA dès que nous avons été informés de la situation», indique le message. «Nous avons été transparents et avons répondu à toutes leurs questions et leur avons fourni toutes les informations qui nous étaient demandées, car la santé et le bien-être du public sont notre première priorité.»

Dans sa mise à jour du samedi 2 juillet, le CDC a dit que sur 22 patients pour lesquels des informations étaient disponibles, 20 ont déclaré vivre ou voyager en Floride au cours du mois où ils sont tombés malades. Les maladies ont commencé à des dates allant du 24 janvier 2021 au 12 juin 2022.

L'avis du CDC indique que les personnes malades étaient âgées de moins de 1 à 92 ans.

Le 8 juillet, le CDC indique qu’il «craint que la crème glacée de chez Big Olaf Creamery soit toujours chez les consommateurs ou disponible à la vente dans les magasins. La crème glacée Big Olaf Creamery est vendue en Floride dans les magasins Big Olaf Creamery et dans des magasins sous différents noms de société.»

Le Florida Department of Health, le CDC, les responsables de la santé publique et de la réglementation de plusieurs autres États et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis sont impliqués dans l'investigation sur l'épidémie. Sur les 17 personnes interrogées, 14 ont déclaré avoir mangé de la crème glacée. Parmi les 13 personnes qui se sont souvenues de détails sur le type de crème glacée qu'elles ont mangé, six ont déclaré avoir mangé de la crème glacée de marque Big Olaf Creamery ou avoir mangé de la crème glacée dans des endroits qui auraient pu être fournis par Big Olaf Creamery.

Selon le site Internet de Big Olaf Creamery, la crème glacée de l'entreprise est «fabriquée dans une crémerie locale près du village amish de Sarasota, Pinecraft... mélangée à la main avec les meilleurs ingrédients, puis brassée dans des congélateurs par lots par des artisans amish locaux».

Les produits Big Olaf ne sont vendus qu'en Floride, mais seulement une douzaine de patients vivent dans l'État, selon le CDC.

Des patients ont été signalés au Colorado ainsi qu'un en Géorgie, un dans l'Illinois, un au Kansas, deux dans le Massachusetts, un dans le Minnesota, un dans le New Jersey, deux à New York et un en Pennsylvanie. Sur 10 personnes qui ont fourni au CDC leurs informations de voyage, huit ont déclaré avoir voyagé en Floride au cours du mois précédant la maladie.

L'avocat Marler a dit à USA Today que s'il peut être difficile d'identifier la source des cas de Listeria, car les symptômes peuvent prendre entre trois et 70 jours pour apparaître chez les patients, il est relativement facile de lier les cas à une source unique lorsque les empreintes génétiques sont utilisées.

«Le séquençage du génome entier vous donne des éléments au-delà de tout doute raisonnable, c'est le genre de technologie utilisée dans les affaires pénales, l'échantillonnage d'ADN, ce genre de choses», a-t-il dit. «Cela a changé la donne dans l'espace alimentaire parce que vous savez que si les gens ont la même empreinte génétique, vous savez qu'elle vient du même endroit.»

Listeria monocytogenes est une bactérie potentiellement mortelle qui hospitalise généralement plus de 95% des personnes dont les cultures sont confirmées et au moins 25% en décède, selon le CDC.

NB : Bill Marler est l’éditeur of Food Safety News.

Mise à jour du 10 juillet 2022Big Olaf a commencé le rappel des glaces ce week-end, selon Food Safety News.

Le fabricant de crème glacée Big Olaf Creamery, basé à Sarasota, a commencé ce week-end à rappeler sa crème glacée des rayons des magasins après que les responsables de la santé publique ont lié ces produits à une épidémie à Listeria.

Samedi, Jeremy Redfern, du Florida Department of Health, a confirmé que le rappel était en cours, confirmant que la société avait interrompu la production de produits de crème glacée jusqu'à ce que les responsables de la santé achèvent leur investigation.

Dans une alerte de sécurité des aliments vendredi, les Centers for Disease Control and Prevention ont conseillé aux résidents et aux entreprises de Floride de jeter immédiatement toute crème glacée produite par Big Olaf Creamery ou l'une de ses marques associées.

Big Olaf n'a fait aucun commentaire et sur son site Internet, pas d’information dans le sens d’un rappel.

Mise à jour du 14 juillet 2022. Ce qui devait arriver arriva, Big Olaf Creamery rappelle toutes ses crèmes glacées alors que la FDA a fait le lien entre les produits et l'épidémie à Listeria en cours.

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La lécithine contenant Salmonella dans du chocolat de chez Barry Callebaut provient de Hongrie

«La lécithine contenant Salmonella dans du chocolat de chez Barry Callebaut provient de Hongrie», source article de Joe Whitworth paru le 9 juillet 2022 dans Food Safety News.

La matière première contaminée qui a contraint Barry Callebaut à arrêter la production de chocolat en Belgique provenaient de Hongrie.

Un lot de lécithine a été déchargé à l'usine de Wieze le 25 juin. Barry Callebaut a confirmé que Salmonella Tennessee a été identifié dans la lécithine de l'usine et dans des prélèvements de la matière livrée. Ce lot provenait d'un fabricant de lécithine en Hongrie et a été transporté par une tierce partie. La lécithine impliquée n'est utilisée que sur ce site.

Le 27 juin, Barry Callebaut a détecté la présence de Salmonella sur un lot de production fabriqué à Wieze et la lécithine a été identifiée comme la source de la contamination le 29 juin.

La lécithine est utilisée dans toutes les lignes de production de chocolat à Wieze, l'entreprise a donc décidé d'arrêter les lignes et de bloquer tous les produits chocolatés fabriqués du 25 au 29 juin, à l'exception de la production de cacao qui n'est pas liée au circuit de la lécithine.

Le 1er juillet, Barry Callebaut a confirmé que, sur la base de son enquête interne, aucun produit concerné n'était entré dans la chaîne alimentaire de détail. Aucun chocolat en cause n'a été exporté par l'entreprise hors d'Europe.

Impact plus large et investigations
Les pays touchés sont le Danemark, la France, l'Allemagne, la Hongrie, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni, selon une notification d’alerte par laBelgique au RASFF le 1er juillet 2022.

Barry Callebaut a informé l'autorité alimentaire belge de l'incident. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) s'est rendue sur place dans le cadre d'une enquête.

Le Bureau national de la sécurité de la chaîne alimentaire (Nébih) en Hongrie a inspecté le fournisseur de lécithine, examinant les méthodes de transformation, la documentation et prélevant des échantillons officiels.

Les propres analyses de la société ont également confirmé que le lot de lécithine était contaminé par Salmonella, ce qui a arrêté la production de l'additif et bloqué les lots à l'usine. D'après les enquêtes de suivi initiales, les articles concernés n'ont pas été expédiés à d'autres entreprises.

La lécithine impliquée avait un certificat d'analyse et Barry Callebaut enquête sur la façon dont, malgré cela, elle a été contaminée.

Les clients impactés peuvent retirer et détruire le stock de chocolat liquide impacté par l'incident de leurs réserves et lignes sous certaines conditions. Ils pourront alors nettoyer, désinfecter et relancer la production. Cela ne s'applique pas encore au chocolat solide.

Barry Callebaut procède à une analyse des causes profondes ainsi qu'au nettoyage et à la désinfection des lignes de production avant de reprendre les opérations. Aucune date n'a encore été fixée pour le redémarrage.

Complément

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Eaux usées récupérées : prévention des agents pathogènes viraux sur les végétaux, selon le BfR

«Eaux usées récupérées : prévention des agents pathogènes viraux sur les végétaux», source avis du BfR n°019/2022 publié le 8 juillet 2022. Document de 24 pages.

Les changements climatiques augmentent la pression sur les ressources en eau en Allemagne et en Europe. Pour contrer cette pression, l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation agricole a été légalement rendue possible au niveau européen. Différentes méthodes de traitement des eaux usées sont disponibles. Des exigences minimales uniformes pour la réutilisation de l'eau visent à garantir la santé humaine et animale ainsi que la protection de l'environnement. La présence de pathogènes viraux dans les eaux usées pose un défi majeur dans ce contexte. Dans ce contexte, l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) a évalué la littérature scientifique sur le risque pour la santé de l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation des végétaux utilisées comme aliments en ce qui concerne les agents pathogènes viraux. L'accent est mis en particulier sur les fruits et les légumes consommés crus, où les agents pathogènes potentiels ne sont pas réduits ou tués par le chauffage.

En particulier, le norovirus humain, qui provoque des maladies gastro-intestinales, et le virus de l'hépatite A, qui peut entraîner une inflammation du foie, sont des virus qui peuvent être transmis via les aliments végétaux. Pour les deux virus, de nombreuses épidémies ont été décrites, qui peuvent être attribuées à la consommation d'aliments végétaux tels que les baies surgelées et des légumes à feuilles. De plus, d'autres virus tels que le virus de l'hépatite E, le rotavirus, le sapovirus, l'astrovirus et l'adénovirus jouent également un rôle. En général, la gravité de la maladie déclenchée peut varier en fonction du virus et de l'état de santé de la personne atteinte.

Une situation actuelle des données insuffisantes rend difficile une évaluation concluante des risques de l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation des fruits et des légumes en ce qui concerne les virus pathogènes. Il existe actuellement peu de données sur la stabilité et l'inactivation du norovirus humain et du virus de l'hépatite A, y compris leur comportement lors du traitement des eaux usées, dans le sol, sur les aliments végétaux et sur l'absorption de ces virus dans les végétaux via la racine. Cependant, les données disponibles et les études avec des virus étroitement apparentés montrent que dans la plupart des cas, les virus ont une très grande stabilité aux influences environnementales, dans le sol et sur la arial;">, et peuvent être absorbés par les racines. De plus, la plupart des virus concernés ont une dose infectieuse minimale très faible, ce qui signifie que même de petites quantités de virus peuvent entraîner des maladies. En revanche, de grandes quantités de virus sont excrétées dans les selles, ce qui suggère à son tour une charge élevée dans les eaux usées.

Outre les lacunes identifiées dans les données, il est également nécessaire de rechercher des méthodes pour étudier l'efficacité de l'inactivation des virus pertinents par différents systèmes de traitement des eaux usées et la qualité des eaux usées récupérées en ce qui concerne la présence de virus infectieux.

Même si la situation actuelle des données est encore insuffisante, il est recommandé, dans l'intérêt de la protection de la santé des consommateurs, de s'abstenir d'irriguer les végétaux avec des eaux usées récupérées, dont les parties poussant à proximité ou dans le sol sont généralement consommées crues. Cette recommandation s'applique jusqu'à ce que des procédures de traitement et des contrôles appropriés garantissent qu'aucun virus pathogène n'est présent dans l'eau d'irrigation. Dans le cas des végétaux qui ne sont pas consommées crues, les effets néfastes sur la santé de l'irrigation avec des eaux usées récupérées ne sont pas attendus selon les connaissances actuelles, tant que les aliments sont suffisamment chauffés avant consommation.

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vendredi 8 juillet 2022

Suisse : Augmentation des cas de zoonoses, le retour à la normale ...

«Plus de zoonoses – l'hygiène reste importante», source Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

En 2021, le nombre de zoonoses signalées en Suisse a augmenté par rapport à l'année précédente et est presque revenu au même niveau élevé qu'avant la pandémie. Ce sont des maladies qui peuvent être transmises des animaux aux humains et vice versa. La campylobactériose et la salmonellose sont restées les zoonoses les plus fréquemment enregistrées chez l'homme l'année dernière. Chacun est tenu de respecter les mesures de contrôle et de précaution.

«Zoonoses et prévention : quelques exemples»,source Communiqué de presse de l’OSAV : Plus de zoonoses – l'hygiène reste importante.

Après un recul de quelques maladies en 2020, le nombre de cas de zoonoses est reparti à la hausse en 2021 et a atteint le niveau d’avant la pandémie. Avec 7 000 cas en 2021, la campylobactériose, maladie diarrhéique, a été à nouveau la zoonose la plus fréquemment enregistrée chez l’homme. La plupart du temps, celui-ci s’infecte en consommant des denrées alimentaires contaminées ou pas assez cuites, la viande de volaille étant la première source d’infection. La salmonellose, deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse avec 1 500 cas déclarés, a également pour cause principale des aliments contaminés, comme les œufs et la viande ou encore les salades et les légumes crus. Les salmonelles peuvent aussi se transmettre par contact direct avec des animaux ou des personnes infectés.

L'OSAV rappelle que les agents pathogènes zoonotiques peuvent se transmettre à l’être humain par contact direct avec des animaux infectés ou par la consommation de denrées alimentaires d’origine animale contaminées. C’est pourquoi une surveillance des zoonoses s’impose chez les différentes espèces animales comme dans les denrées alimentaires.

Prévention simple
Il existe certaines mesures simples pour prévenir ces deux maladies. Cela passe par une production alimentaire rigoureuse et des gestes simples en cuisine. Au niveau de l'industrie agroalimentaire, il faut éviter la contamination des produits à toutes les étapes de la production.

Pour les consommateurs, des gestes du quotidien peuvent aider à réduire le risque. L'OSAV cite par exemple le fait de se laver les mains ainsi que son plan de travail avant la préparation des aliments, de bien cuire la viande à cœur ou encore de séparer les aliments crus des plats cuits.


Résumé
En 2021, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme ont de manière générale à nouveau augmenté en comparaison avec l’année 2020 pour s’établir quasiment à leur niveau élevé d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. Cet accroissement concerne en particulier les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Pour certaines maladies, cette évolution pourrait être due aux mesures prises dans le cadre de la pandémie de SARS-CoV-2 et aux changements de comportement qu’elles ont entraînés.

Avec 6 793 cas de campylobactériose humaine confirmés par diagnostic de laboratoire (contre 6 196 l’année précédente), la campylobactériose a de nouveau été la zoonose la plus fréquemment enregistrée en 2021. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte par des denrées alimentaires contaminées (p. ex. en manipulant de la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans toutefois présenter de risque pour leur santé.

La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment enregistrée en Suisse : en 2021 1 487 cas confirmés par diagnostic de laboratoire ont été déclarés chez l’homme (1 260 en 2020). Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose a augmenté par rapport à l’année précédente (127 cas contre 99), mais il reste très faible. Les espèces les plus touchées sont les bovins, les reptiles, les chiens et les chats.

Concernant les infections dues aux STEC, les cas déclarés en 2021 étaient au nombre de 922, également en hausse par rapport à ceux de l’année précédente (715). De 2014 à 2019, ce nombre n’avait cessé d’augmenter. Cette hausse s’explique en grande partie par la fréquence accrue des tests de dépistage pratiqués par les laboratoires grâce aux nouvelles méthodes d’analyse, ce qui a permis de détecter plus de cas. Cette tendance haussière a été temporairement freinée au début de la pandémie. Les cas de tularémie ont connu une nette augmentation : ils étaient au nombre de 213 contre 133 l’année précédente. La tendance à la hausse, existante depuis des années, s’est poursuivie en 2021. Les causes de cette augmentation ne sont pas connues. La meilleure sensibilisation du corps médical pourrait y avoir contribué, du moins en partie.

Les autorités de contrôle ont déclaré au total 37 foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse, faisant plus de 540 malades et au moins 40 personnes hospitalisées. La majorité de ces foyers (32) ne concernaient qu’un seul canton. Dans les cinq cas restants, le foyer a touché au moins quatre cantons et un foyer a concerné aussi des pays autres que la Suisse. Jusqu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient relativement rares (13 foyers). En 2021, en revanche, on a observé une augmentation significative des foyers déclarés par les autorités (37). S’il existe plusieurs hypothèses sur les causes de cet accroissement, aucune n’a pu être confirmée à ce jour.

Un foyer d’hépatite E, à l’origine de 105 cas humains déclarés, a été enregistré au printemps 2021. Malgré des enquêtes épidémiologiques et des analyses biomoléculaires approfondies, aucune denrée alimentaire n’a pu être identifiée comme étant la cause du foyer. Ces investigations peuvent néanmoins servir d’exemple instructif d’une approche One Health, de la manière dont une bonne collaboration interdisciplinaire entre les autorités, les chercheurs et les producteurs peut contribuer à l’élucidation des causes d’un foyer.

Les espèces zoonotiques de la famille des chlamydiacées sont les agents responsables des chlamydioses humaines. Un cas fatal de pneumonie grave due à Chlamydia psittaci survenu en 2021 chez un être humain a été attribué à des oiseaux d’ornement (perroquets). Par ailleurs, deux femmes enceintes ont contracté en 2020 et 2021 une chlamydiose causée par Chlamydia abortus. Les détenteurs d’animaux devraient être davantage sensibilisés aux chlamydies zoonotiques, par exemple lors de discussions avec leur vétérinaire.

Les examens visant à déterminer la cause d’un avortement, notamment chez les ruminants, contribuent à identifier à temps un risque potentiel d’infection et à prévenir une contamination des êtres humains.

Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Swiss outbreaks triple in 2021; illnesses also rise.

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Mise à jour du 13 décembre 2022
On lira l'article de Food Safety News, Pathogens dominate Swissalerts in 2021.

L'Ukraine informe de l'impact de la guerre sur la sécurité des aliments lors d'une réunion de l'OMC

«L'Ukraine informe de l'impact de la guerre sur la sécurité des aliments lors d'une réunion de l'Organisation mondiale du commerce», source article de Joe Whitworth paru le 8 juillet 2022 dans Food Safety News.

L'Ukraine a lancé un appel à l'aide pour maintenir son système de contrôle alimentaire pendant l'invasion russe et a appelé à des mesures commerciales moins strictes pour stimuler les exportations.

Des commentaires ont été faits sur la façon dont le conflit avec la Russie affectait la sécurité des aliments, la santé des plantes et le bien-être des animaux via une déclaration lors d'une récente réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

L'infrastructure du Service national de l'alimentation et de la consommation d'Ukraine, ses institutions et ses laboratoires ont été endommagés et le pays a lancé un appel à l'aide pour remplacer les laboratoires vétérinaires et phytosanitaires détruits.

Jusqu'à un demi-million de tonnes de produits végétaux importés, dont des légumes, des fruits, des céréales, de la farine, du matériel de plantation et d'autres marchandises, ont été inspectés au cours des trois derniers mois.

Cependant, des responsables ukrainiens ont déclaré qu'il était «impossible» d'effectuer des inspections et des contrôles vétérinaires et sanitaires d'État dans les territoires temporairement occupés du pays.

Origine des céréales
Comme les ports maritimes sont bloqués, le seul moyen d'exporter des produits d'origine animale et végétale vers d'autres pays est de passer par les pays de l'UE.

La déclaration accusait la Russie d'avoir volé du grain sur le territoire ukrainien, d'avoir falsifié des certificats et d'avoir tenté de le vendre comme le sien sur les marchés internationaux. Il a exhorté les pays à ne pas acheter de céréales à la Russie s'il n'y avait aucune certitude quant à son origine.

«De telles actions nécessiteraient la délivrance de certificats phytosanitaires illégaux. L'absence de certificats légitimes pourrait indiquer la non-conformité des produits aux exigences phytosanitaires en vigueur, aux normes de qualité et de sécurité sanitaire, la présence d'une contamination des produits par divers organismes nuisibles, être la preuve du commerce illégal de produits et de leur non-conformité aux termes des contrats de commerce extérieur», ont déclaré des responsables ukrainiens

La Russie a déclaré que l'OMC n'était pas le lieu approprié pour une telle discussion.

L'Ukraine avait précédemment averti que l'invasion du pays par la Russie menaçait la sécurité des aliments et pourrait augmenter la fraude alimentaire.

Autres faits saillants concernant les préoccupations commerciales
Lors de la réunion du Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l'OMC en juin, les membres ont soulevé 51 problèmes commerciaux spécifiques (PCS), dont six pour la première fois. Les problèmes comprenaient des limites maximales de résidus de pesticides, les maladies animales et les mesures liées à la COVID-19.

De nouveaux sujets ont porté sur les restrictions liées à l'ESB, les réglementations sur les certificats officiels de santé animale pour les aliments d'origine animale et le miel impliquant la Chine et l'Europe et les contrôles de radioactivité sur les aliments importés par l'Égypte.

Les PCS soulevés précédemment étaient liés aux tolérances aux pesticides et à l'environnement, à la législation sur les perturbateurs endocriniens et les médicaments vétérinaires, au collagène pour la consommation humaine et aux exigences de certification phytosanitaire.

D'autres ont mentionné les mesures imposées par la Chine, certains pays souhaitant mieux comprendre l'approche réglementaire de la Chine en matière de la COVID-19 et la procédure d'enregistrement des établissements exportateurs.

Une déclaration SPS sur les nouveaux défis affectant la sécurité sanitaire des aliments et la santé animale et végétale a été adoptée lors de la 12e Conférence ministérielle en juin, couvrant l'Accord SPS et le rôle du Comité SPS.

María Pagán, des États-Unis, a déclaré que cet accord est vital pour protéger la santé humaine, végétale et animale tout en soutenant le commerce des produits alimentaires et agricoles.

«Les ministres ont saisi cette occasion pour voir comment l'Accord SPS peut aider les membres de l'OMC à faciliter un commerce sûr et à garantir que les denrées alimentaires parviennent à ceux qui en ont besoin, et ont demandé à ce comité d'entreprendre cette tâche importante», a-t-elle déclaré.

Enfin, le rapport annuel du Fonds pour le développement des normes et du commerce (STDF) pour 2021 a été publié. Le STDF aide les pays en développement à se conformer aux normes internationales et à accéder aux marchés. Il a été créé par l'OMC, la FAO, l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé animale et le Groupe de la Banque mondiale.

Il couvre des projets et des subventions soutenus par le STDF visant à réduire la contamination par l'aflatoxine du maïs au Burkina Faso afin de réduire les rejets aux frontières, à promouvoir des solutions informatiques pour la surveillance et la notification des nuisibles dans la région Asie-Pacifique et à renforcer la sécurité sanitaire et la qualité des épices sri-lankaises destinées à l'exportation.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne

«Ententes et abus de position dominante: la Commission confirme des inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne», source Commission européenne du 6 juillet 2022.

La Commission européenne a procédé à des inspections inopinées dans les locaux d'entreprises exerçant des activités dans le secteur de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans deux États membres. 

La transparence a des limites, pas d’information sur ces deux pays ...

La Commission craint que les entreprises concernées aient enfreint l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui interdit les ententes et les pratiques commerciales restrictives. Les agents de la Commission étaient accompagnés par leurs homologues des autorités nationales de concurrence compétentes.

L'enquête porte sur une présomption d'accord ou de pratique concertée visant au partage de marchés nationaux de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans l'Union européenne.

Les inspections inopinées constituent une étape préliminaire des enquêtes sur des suspicions de pratiques anticoncurrentielles. Le fait que la Commission procède à de telles inspections ne signifie pas que les entreprises concernées sont coupables d'un comportement anticoncurrentiel et ne préjuge pas de l'issue de l'enquête elle-même.

Les inspections ont été menées dans le respect de tous les protocoles sanitaires et protocoles de sécurité liés au coronavirus afin de garantir la sécurité des personnes concernées.

Les procédures relatives à des comportements anticoncurrentiels ne sont soumises à aucun délai légal. Leur durée est fonction d'un certain nombre d'éléments, dont la complexité de l'affaire, le degré de coopération des entreprises concernées avec la Commission et l'exercice des droits de la défense.

Dans le cadre du programme de clémence de la Commission, les entreprises qui ont participé à une entente secrète peuvent bénéficier d'une immunité d'amendes ou de réductions importantes d'amendes en contrepartie de la notification de leur comportement et de leur coopération avec la Commission tout au long de son enquête.

Merci à Joe Whitworth qui m’a signalé l’information.

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jeudi 7 juillet 2022

Il était une fois la farine, des pathogènes et le BfR

BD parue en 1993 ...
Assez décevante cette communication du BfR sur E. coli dans la farine, d’abord parce qu’il n’y a pas que des E. coli pathogènes qui peuvent se retrouver dans la farine, Salmonella peut aussi être présent, cette contamination étant historiquement la plus documentée.

La France en a fait l’expérience récemment avec près de 26 rappels de fonds de tarte insufisamment cuits, Salmonella inside, voir France : Peux-t’on encore manger des tartelettes sans attraper la salmonellose ?

En second lieu, la communication du BfR fait l‘impasse sur les cas groupés récents de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni® en France.

Voici donc «Escherichia coli dans la farine - Premiers résultats de l'échange technique sur le communiqué du BfR 004/2020. Communication n°018/2022 du 7 juillet 2022

En 2020, le BfR a publié un communiqué 004/2020 sur le risque pour la santé des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la farine. Le contexte de cette évaluation des risques était des observations selon lesquelles une proportion considérable d'échantillons de farine du plan de contrôle fédéral (BÜp) étaient contaminés par des STEC. L'évaluation des risques a montré que seules de petites quantités de ces bactéries ont été détectées dans la farine et qu'aucun cas de maladie en Europe n'a pu être attribué à la farine. Néanmoins, dans certaines circonstances, ces contaminations peuvent présenter un risque pour la santé. En Amérique du Nord (Canada et USA), des infections correspondantes ont été observées après la consommation de pâte crue. Au cours des deux dernières années, le BfR a discuté des questions ouvertes et des mesures possibles avec des experts de la science, de la surveillance des aliments, de l'industrie et des associations industrielles. Parmi les sujets abordés à diverses occasions figuraient les sources possibles de STEC dans la farine, les défis analytiques, les mesures appropriées pour l'éducation des consommateurs et la nécessité de poursuivre les recherches. Les procédés de chauffage habituels dans la production d'aliments à base de et avec de la farine (pain, pâtisseries fines, pâtisseries, sauces, etc.) protègent les consommateurs des effets néfastes sur la santé résultant de l'infection par les STEC. Cela s'applique également à la boulangerie dans les ménages privés si les règles d'une bonne hygiène en cuisine (pas de grignotage de pâte crue, évitement de la contamination croisée) sont respectées. Cependant, il existe un risque d'infection en mangeant de la pâte crue faite à la maison ou de la pâte prête à l'emploi commerciale si les pâtes sont contaminées par des STEC. La question de savoir si ces risques pour la santé sont connus du public et comment ils peuvent être communiqués efficacement fait l'objet d'une enquête auprès des consommateurs prévue par le BfR.

Les bactéries Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) peuvent provoquer des maladies infectieuses graves et potentiellement mortelles. Les aliments, y compris les grains céréaliers et la farine, doivent donc contenir le moins de STEC possible. L'importance des voies d'entrée possibles des STEC dans la farine de céréales n'est pas encore connue en raison d'un manque de données. Par exemple, l'entrée par les excréments de ruminants sauvages dans les champs est envisageable. Une entrée par des sols fertilisés organiquement via les plantes dans le grain de céréale est en principe possible, mais jusqu'à présent il n'y a aucune preuve empirique.

L'importance des moulins dans l'introduction des STEC dans la farine n'est pas non plus encore connue. Tout d'abord, des données expérimentales devraient être collectées dans les moulins pour identifier les sections critiques de la chaîne de transformation et développer des mesures d'hygiène pour minimiser autant que techniquement possible la contamination par les STEC des farines et des produits fabriqués à partir de celles-ci. L'efficacité et la praticabilité d'un traitement thermique en aval de la farine doivent également être testées à cet égard.

L'analyse est un défi particulier car les STEC, comme les autres germes, sont généralement inégalement répartis dans la farine. L'objectif est d'harmoniser et d'optimiser les méthodes de détection microbiologique. Le Laboratoire national de référence des E. coli du BfR mènera des études à ce sujet et s'efforcera d'adapter la méthodologie en coopération avec les organismes nationaux de normalisation.

On ignore actuellement si et comment le public perçoit le risque pour la santé des STEC dans la farine. Par conséquent, le BfR prévoit de mener une enquête auprès des consommateurs sur le risque pour la santé de manger des aliments crus, en abordant la question des STEC dans la farine et la pâte crue. L'objectif est de déterminer comment ces risques sanitaires peuvent être communiqués et si des informations sur l'emballage de la farine ou de la pâte prête à l'emploi peuvent aider à minimiser le risque d'infection.

A suivre ...

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