lundi 15 août 2022

La consommation d'alcool peut altérer les microbes intestinaux, mais pas de la manière que vous pourriez le penser

«La consommation d'alcool peut altérer les microbes intestinaux, mais pas de la manière que vous pourriez le penser», source US San Diego News Center.

Une consommation excessive d'alcool peut provoquer une prolifération bactérienne dans l'intestin, mais des études chez la souris ont révélé que ce déséquilibre ne semble pas jouer un rôle majeur dans le risque de maladie alcoolique du foie.

La consommation chronique d'alcool est une cause majeure de lésions hépatiques et de décès : environ 30 000 personnes aux États-Unis meurent chaque année de maladies alcooliques du foie, telles que la cirrhose. Parmi les impacts négatifs de la consommation excessive d'alcool, il y a sa capacité à affecter négativement le microbiome intestinal, bien que la façon dont cela se produit reste un mystère, car la majorité de l'alcool consommé est absorbée dans la bouche et l'estomac et n'atteint pas les intestins.

Dans une nouvelle étude, publiée le 8 août 2022 dans Nature Communications, des chercheurs de l'Université de Californie à San Diego, avec d’autres collègues, proposent une réponse : la reprogrammation du microbiote intestinal est causée par l'acétate produit par le foie qui se diffuse dans les intestins où il devient une source de carbone pour soutenir la croissance bactérienne.

«Vous pouvez penser à cela un peu comme jeter de l'engrais dans un jardin», a dit l'auteur co-correspondant Karsten Zengler, professeur respectivement aux départements de pédiatrie et de bioingénierie à l'UC San Diego School of Medicine et à la Jacobs School of Engineering. «Le résultat est une explosion de croissance biologique déséquilibrée, profitant à certaines espèces mais pas à d'autres.»

Bernd Schnabl, professeur de médecine et de gastro-entérologie à l'UC San Diego School of Medicine, est l'autre co-auteur correspondant.

L'acétate est un nutriment utilisé dans le métabolisme cellulaire et joue un rôle dans la régulation de l'appétit, la dépense énergétique et la réponse immunitaire. À des niveaux modérés, il favorise la santé globale, de l'amélioration de la fonction cardiaque à l'amélioration de la production de globules rouges et de la fonction de mémoire. À des niveaux excessifs, il est associé à des changements métaboliques liés à la maladie, y compris le cancer.

Dans la dernière étude, Zengler et ses collègues ont nourri des souris avec une molécule qui pourrait être décomposée en trois acétates dans l'intestin des rongeurs. Les chercheurs ont noté que le microbiote intestinal des animaux était altéré par l'acétate supplémentaire d'une manière similaire à ce qu'ils avaient observé lors de l'alimentation en alcool des souris, mais sans effets néfastes sur leur foie.

«La consommation chronique d'alcool est associée à une expression intestinale plus faible de molécules antimicrobiennes. Les personnes atteintes d'une maladie du foie liée à l'alcool ont généralement une prolifération bactérienne dans leurs intestins», a dit Zengler. «Ces résultats suggèrent que le métabolisme microbien de l'éthanol ne contribue pas de manière significative à la dysbiose (déséquilibre) du microbiome intestinal et que le microbiome altéré par l'acétate ne joue pas un rôle majeur dans les dommages au foie.»

«La situation est plus compliquée qu'on ne le pensait auparavant. Ce n'est pas aussi simple que plus d'éthanol équivaut à des changements de microbiome et donc, la dysbiose du microbiome équivaut à plus de maladies du foie. Bien que cette découverte ne se traduise pas par de nouveaux traitements imminents pour la maladie alcoolique du foie, elle aidera à délimiter l'effet de l'acétate sur le microbiote et à affiner les futures conceptions d'études.

Les auteurs ont dit que les résultats sont importants car ils déplacent la recherche au-delà de la question de savoir si «les changements dans le microbiome intestinal sont liés à la consommation d'éthanol qui est en soi critique ... et au travers de l'identification des bactéries qui sont à l'origine des effets délétères de la consommation d'alcool, plutôt que des effets secondaires liés soit à la consommation ou soit à la maladie.»

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Retour à la normale en Irlande après la parenthèse COVID-19, le nombre d'entreprises sanctionnées augmente très sensiblement

En août 2021, je rapportais un Pic de fermetures de restaurants en Irlande au mois de juillet. Les affaires reprennent-elles ?

A période régulière, le blog vous parle de la sécurité des aliments en Irlande avec ces communiqués de presse mensuels sur ces entreprises de restauration commerciale qui se font épinglées ou fermées pour des raisons variées d’hygiène …

Bien entendu, ce type de communiqué régulier n’existe pas en France, non pas qu’il n’y ait pas de restaurants fermés tous les mois, car «on» estime en très haut lieu que cela doit sans doute relever de la rubrique faits divers et non pas de l’information et de la communication vis-à-vis des consommateurs et de la transparence des actions menées en hygiène et sécurité des aliments. Comprenne qui pourra ?

En Irlande, la Food Standards Agency of Ireland (FSAI) publie donc très régulièrement, les noms des entreprises et de leurs propriétaires; en France, on reste très pudique sur cette question qualifiée de ‘confidentielle’, ainsi que ce qu’on reproche à ces entreprise de façon assez détaillée, on mesure ainsi les progrès qui restent à faire dans notre pays, où en moyenne des contrôles ou inspection en restauration commerciale ont lieu tous les 15 ans ! Voir France, les indicateurs de la sécurité des aliments dont on ne parle pas.

En effet, «un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

Cela est confirmé par le mémoire d’un élève inspecteur, «Globalement, les grandes villes sont considérées comme beaucoup plus strictes, car en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).»

Ne nous égarons pas et revenons vers la restauration commerciale en Irlande …

En 2021, il y a eu 51 ordres d’exécution (dont les objets sont, fermeture, interdiction d’exercer ou demande d’actions corrections d’urgence) pour des entreprises alimentaires, principalement des restaurants et boutiques de plats à emporter versus 40 en 2020. On peut donc dire que l’effet COVID-19 sur les règles d’hygiène, s’il a un jour existé, s’est estompé.

Mais que dire de 2022 car nous ne sommes qu’à mi-parcours de l’année,
Janvier, 6 ordres d’exécution,
Février, 8 ordres de fermeture,
Mars, 8 ordres d’exécution,
Avril, 2 ordres de fermeture,
Mai, 8 ordres d’exécution,
Juin, 5 ordres de fermeture,
Juillet, 12 ordres d’exécution.

Les raisons des ordres de fermetures en juillet 2022 comprennent, des rats vivants se promenant dans les locaux, des fèces de rats retrouvés à proximité des locaux de stockage alimentaire, preuves de nuisibles ayant grignoté des denrées alimentaires, des règles d’hygiène très faibles dans la zone de préparation des aliments posant un risque de contamination des aliments, des manipulateurs d’aliments formés de façon inadéquate, et un manque de connaissances sur la maîtrise des températures, la maîtrise des nuisibles et le nettoyage. Un risque élevé pour les aliments cuits sans maîtrise de la température, avec du poulet retrouvé entreposé à 23°C et un manque de surveillance en sécurité des aliments conduisant à des aliments produits et vendus impropres.

Au total, il y a déjà eu 51 ordres d’exécution à fin juillet, c’est dire que l’on aura à la fin de l’année 2022, un bilan comparable à ceux des années avant la COVID-19, retour à la normale quelque sorte ...

Complément
Autre signe que les affaires reprennent, dans la ville d'Oldham près de Manchester, 10 boutiques de plats à emporter ont été fermées en quelques semaines ... Quand les contrôles et inspections reviennent en force, ça fait mal et c'est tant mieux !

Aux lecteurs du blog
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Des M&M's et des chips au menu de Bill Gates versus viande bovine !

Des M&M's et des chips sont-ils plus nutritifs que la viande bovine ?», source Northern Ag Network du 12 août 2022.

La National Cattlemen's Beef Association (NCBA) a condamné l'étude erronée «Food Compass» financée, en partie, par le promoteur de la fausse viande (fake meat) Bill Gates.

«L'idée que des M&M's, des chips et des céréales sont en quelque sorte plus sains que le vainde bovine naturelle ignore les preuves scientifiques et ne correspond franchement pas à la logique. Ces collations sont riches en sucre, en glucides et en graisses, tandis que le bœuf est un aliment riche en nutriments qui fournit des protéines essentielles, du fer, du zinc et de nombreuses vitamines B», a dit le dirigeant de la NCBA, Colin Woodall. «Personne ne s'assied devant une assiette de bonbons et de chips en s'attendant à un repas sain, mais un morceau de bœuf maigre accompagnée de légumes ou de fruits et de grains entiers est un choix sain à chaque fois. Suggérer le contraire est irresponsable, et cela confond les consommateurs à un moment où nous devrions travailler pour répondre à leurs besoins nutritionnels, plutôt que de les confondre avec une fausse science axée sur un agenda.

La NCBA met continuellement en évidence le rôle de la viande bovine dans une alimentation saine en tant que source authentique de protéines de haute qualité et de nutriments essentiels. Les protéines animales, comme le bœuf, sont parmi les sources de protéines complètes les plus riches en nutriments disponibles et les éleveurs de bétail et les éleveurs s'engagent à produire des protéines de haute qualité de la manière la plus durable possible.

La NCBA est un défenseur infatigable des éleveurs de bœuf américains et continuera de mettre en évidence les avantages nutritionnels, environnementaux et économiques du vrai bœuf.

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Approche One Health aux Pays-Bas : Un exemple sur 10 ans de la Zoonoses Structure

«Signaux et réponses aux menaces zoonotiques à l'aide d'une approche One Health : une décennie de la Zoonoses Structure aux Pays-Bas, 2011 à 2021», source Eurosurveillance.

Résumé
Aux Pays-Bas, l'épidémie de grippe aviaire chez les volailles en 2003 et l'épidémie de fièvre Q chez des chèvres laitières entre 2007 et 2010 ont eu de graves conséquences pour la santé publique. Ces foyers ont conduit à la mise en place d'un système intégré d'analyse des risques homme-vétérinaire pour les zoonoses, la Zoonoses Structure . La Zoonoses Structure a pour objectif de signaler, évaluer et contrôler les zoonoses émergentes pouvant présenter un risque pour la santé animale et/ou humaine dans une approche intégrée One Health. Le Signalling Forum Zoonoses (SO-Z), première étape de la Zoonoses Structure, est un comité multidisciplinaire composé d'experts des domaines médical, vétérinaire, entomologique et faunique. Le SO-Z partage les signaux pertinents avec les professionnels et organise des réunions mensuelles. Au cours des 10 dernières années (juin 2011 à décembre 2021), 390 signaux différents de divers agents pathogènes zoonotiques dans les réservoirs animaux et humains ont été évalués. Ici, nous décrivons la structure des zoonoses avec des exemples de signaux et de réponses pour quatre événements zoonotiques aux Pays-Bas (tularémie, Brucella canis, virus du Nil occidental et le syndrome respiratoire aigu sévère du coronavirus 2 (SRAS-CoV-2)). Cela peut servir d'exemple à d'autres pays sur la manière de collaborer dans une approche One Health pour signaler et contrôler les zoonoses émergentes.

Conclusion
La structure des zoonoses aux Pays-Bas s'est révélée être une valeur ajoutée dans l'alerte précoce et le contrôle des zoonoses nouvelles et émergentes. Il existe des relations et une confiance durables entre les professionnels des domaines concernés, facilitant l'échange d'informations nécessaires pour faire face aux menaces zoonotiques émergentes à venir. Une description claire des tâches et des responsabilités, ainsi qu'un soutien gouvernemental, sont des facteurs cruciaux.

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dimanche 14 août 2022

Le virus de la poliomyélite retrouvé dans les eaux usées de New York indique une circulation locale probable

Après vous avoir proposé Le virus de poliomyélite retouvé dans les eaux usées d'un deuxième comté de New York indique une circulation plus large, voici «Le virus de la polio trouvé dans les eaux usées de New York, une circulation locale probable», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

La surveillance des eaux usées a désormais détecté le virus de la poliomyélite dans des échantillons de la ville de New York, suggérant une nouvelle propagation locale à la suite de détections antérieures dans deux comtés voisins, Rockland et Orange, ont annoncé le 12 août 2022 le New York State Department of Health (NYSDOH) and NYC Health.

Des découvertes antérieures ont été liées au virus qui a rendu malade un homme du comté de Rockland. Le poliovirus Sabin-like de type 2 a également été identifié dans des détections environnementales similaires à Londres et à Jérusalem.

Aucun lien avec un patient du comté de Rockland
Dans une mise à jour distincte sur les prélèvements des eaux usées, le NYSDOH a dit que six échantillons positifs préoccupants avaient été retrouvés à New York, deux en juin et quatre en juillet. Jusqu'à présent, les prélèvements n'ont pas été génétiquement liés au virus qui a rendu malade le patient dans le comté de Rockland.

Jusqu'à présent, les analyses de séquençage suggèrent que le virus présent dans les eaux usées de la ville de New York est soit un poliovirus dérivé d'un vaccin, soit un poliovirus revertant du Sabin-like de type 2, qui peuvent tous deux provoquer des maladies chez l'homme.

La commissaire à la santé de l'État, Mary Bassett, a dit dans le communiqué de presse conjoint que pour chaque cas de poliomyélite paralytique identifié, des centaines d'autres pourraient ne pas être détectés. «La détection du poliovirus dans des prélèvements d'eaux usées à New York est alarmante, mais pas surprenante.»

Les responsables ont averti que la couverture des vaccinations de routine avait diminué chez les enfants de New York depuis 2019, exposant les résidents à un risque d'épidémies et de complications de maladies évitables par la vaccination. À New York, seuls 86,2% des enfants de 6 mois à 5 ans ont reçu les trois doses recommandées de vaccin antipoliomyélitique. Le pourcentage est plus faible dans certains quartiers, certains avec une couverture vaccinale inférieure à 70%.

Le NSYDOH a exhorté tous les résidents de l'État qui ne sont pas à jour en matière de vaccination à parler avec les prestataires de santé pour planifier un rendez-vous de vaccination. La ville propose également des vaccins à faible coût ou gratuits pour les enfants de 4 ans et plus.

Complément
On lira l’article paru sur Ynet news.com, «Pourquoi la poliomyélite a-t-elle été découverte à Jérusalem, à Londres et à New York, et à quel point cela est-il dangereux ?»
Explication : la poliomyélite affecte principalement les jeunes enfants et peut entraîner la paralysie et la mort ; alors que de nouveaux cas surgissent dans des pays en développement, les experts mettent en garde contre les dangers possibles de la maladie.

Mise à jour du 28 septembre
On lira ce que rapporte Santé publique de France le 28 septembre, Virus de la polio détectés dans les eaux usées en Angleterre et aux Etats-Unis : Santé publique France maintient sa vigilance
Suite à la détection de poliovirus dans les eaux usées de zones métropolitaines densément peuplées dans plusieurs pays où le virus de la poliomyélite ne circule plus, Santé publique France maintient sa vigilance face à cette situation inhabituelle.

Aux lecteurs du blog
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A propos du risque Arcobacter pour la santé et la sécurité des aliments

Évolution et émergence des Arcobacter Source.

«Des scientifiques élargissent les connaissances sur le risque Arcobacter pour la santé», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Une étude a ajouté à des preuves à la détection d'Arcobacter dans des produits alimentaires, mais la signification des résultats n'est toujours pas claire.

Plusieurs espèces d'Arcobacter sont considérées comme des agents pathogènes émergents d'origine alimentaire et peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales. Le suivi de la source d'infection et des voies de transmission d'Arcobacter est une étape vers l'évaluation du risque lié à ces agents pathogènes.

La consommation d'eau potable contaminée ou d'aliments insuffisamment cuits et crus semble être la principale source de transmission d'Arcobacter, selon l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Genetic characterization and biofilm formation of potentially pathogenic foodborne Arcobacter isolates». L’article est disponible en intégralité.

La dose infectieuse, ou la quantité nécessaire pour rendre des personnes malades, n'est pas claire et l'incidence semble être faible, peut-être parce que les événements ne sont pas systématiquement étudiés. Des études sur l'agent pathogène sont en cours depuis au moins 20 ans.

Au total, 220 échantillons ont été analysés et Arcobacter a été détecté dans 49 d'entre eux. Le type le plus abondant était Arcobacter butzleri, qui est le plus souvent associé à des maladies humaines, mais d'autres espèces ont été trouvées, comme Arcobacter cryaerophilus.

Des échantillons comprenant des coques, du calmar, de crevette, de la viande de dinde, de caille et de lapin, du fromage frais, des épinards, de la bette, de la laitue et des carottes ont été achetés dans différents magasins de détail et supermarchés à Vitoria-Gasteiz, en Espagne, de mai à novembre 2015.

Fruits de mer et carottes
Arcobacter a été principalement détecté dans les produits de la mer et la viande de dinde. Les aliments d'origine animale et végétale ont montré des niveaux de contamination plus faibles.

Irati Martinez-Malaxetxebarria, chercheuse à l'Université du Pays basque, a dit que la bactérie possédait des gènes qui pourraient lui donner la capacité de provoquer des infections chez l'homme.

«Toutes les laitues analysées positives étaient pré-emballées. Ça fait un peu réfléchir, car souvent quand on achète des aliments transformés on ne fait pas attention à leur degré de propreté. Nous avons également détecté une espèce dans des carottes qui n'avait jamais été caractérisée auparavant et qui possède également des gènes de virulence», a-t-elle dit.

Les bébés calmars étaient une source majeure d'Arcobacter, donc manger ces produits crus pourrait être une source importante d'infection, ont dit les chercheurs.

Il a également été retrouvé dans un morceau de fromage frais, mais les scientifiques ont déclaré que cela était probablement dû à une contamination croisée.

Martinez a déclaré que c'était la première fois que la présence d'espèces d'Arcobacter dans du fromage frais de Burgos et des carottes était signalée.

«Nous avons également noté les fruits de mer, en particulier les calmars, comme une source importante d'Arcobacter adhérent. Ces résultats doivent être pris en considération pour leurs implications possibles sur la sécurité des aliments, car le fromage de Burgos est un produit prêt à consommer, et les carottes et les fruits de mer ne sont souvent consommés que légèrement cuits ou crus», a-t-elle dit.

De futures études sur la survie et la croissance d'Arcobacter sur les produits, en particulier ceux prêts à consommer, pourraient aider à évaluer les implications des résultats pour la sécurité des aliments.

Ces résultats mettent en évidence le rôle que peuvent avoir les produits alimentaires dans la transmission d'Arcobacter, le potentiel pathogène des différentes espèces, et la capacité de survie et de croissance de plusieurs d'entre elles sur différentes surfaces en contact avec les aliments. Tous les isolats sauf un portaient des gènes de la virulence et 19 isolats étaient capables de former des biofilms sur les différentes surfaces testées (polystyrène, verre borosilicaté et acier inoxydable) et indiquent une activité accrue du biofilm sur le borosilicate, ce qui laisse supposer que les surfaces en verre favorisent la survie et la contamination croisée des Arcobacter spp.

Enfin, les nouveles séquences types (ST) d'A. butzleri ST-517, ST-513 et ST-512 ont été détectés dans plusieurs isolats dérivés de fruits de mer et, dans notre échantillon, une association statistiquement significative entre ces ST et l'origine des isolats a été identifiée. D'autres études MLST permettraient de déterminer si ces ST peuvent être proposés comme marqueurs génétiques associés à l'hôte.

Complément
Un article de Renaud Lailler d’août 2021 publié sur de la plate-forme de surveillance de la chaîne alimentaire faisait le point sur Les arcobacters.
Les Arcobacter sont des bactéries potentiellement pathogènes pour l’Homme, selon les gènes de virulence qu’elles détiennent dans leur génome. La description de situations de contamination humaine d’origine alimentaire par les Arcobacter s’amplifie ces dernières années. Nous faisons ici le point sur ce genre bactérien, son éventuelle émergence et les facteurs de risques associés.
Les Arcobacter, des bactéries proches des Campylobacter, potentiellement pathogènes.
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Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France

Je vous propose cet article, «Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France», source Alerte Environnement du 11 août 2022. cet article fait suite à «Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides» que le blog vous avait proposé, il y a quelque jours.

Les champs et cultures seraient «biberonnés», «aspergés» aux pesticides. Cette affirmation est un leitmotiv chez les écologistes à l’image de Yannick Jadot, candidat malheureux à l’élection présidentielle qui déclarait de plateau en plateau qu’ «on avait jamais utilisé autant de pesticides que sous le quinquennat Macron». Un tableau particulièrement effrayant pour les décroissants qui voient dans les produits phytosanitaires, la source de tous les maux de notre modèle agricole. Certains médias se sont chargés de démentir de tels propos, mais l’idée que les pesticides sont toujours plus utilisés reste imprimée dans l’inconscient collectif. Or, cela est faux. Les chiffres montrent qu’au cours des deux dernières décennies, la tendance de fond est bien à une réduction (importante) de l’usage des pesticides.

Des chiffres sur de courtes périodes à pendre avec des pincettes…
Pour affirmer le contraire, il suffit pour des associations environnementalistes comme Générations Futures de zoomer sur une année particulière. Ainsi, 2018 a connu une forte hausse des ventes de pesticides en France. C’est bien la preuve qu’il n’y en a jamais eu autant dans nos champs crient en cœur les ONG militantes. Pourtant, en prenant juste un petit peu de recul, on s’aperçoit que la réalité est plus complexe et surtout pas du tout en phase avec les discours des écologistes.

Si 2018 a connu une hausse des ventes de pesticides, c’est parce que les agriculteurs ont anticipé une forte augmentation de la redevance pour la pollution diffuse dont l’entrée en vigueur le 1er janvier 2019 a rendu plus coûteux le prix des produits phytosanitaires. Les professionnels ont préféré constituer des stocks pour ne pas subir une hausse des prix et ont donc moins acheté de pesticides en 2019. La vente de produits phytosanitaires a d’ailleurs enregistré une baisse de 12 % entre 2018 et 2019 en moyenne triennale. Décidément, la réalité est très différente de l’univers dans lequel évoluent les écologistes.

… Et des usages à analyser dans le détail
En plus du rapport au temps qu’il s’agit de bien apprécier pour déterminer les évolutions réelles du recours aux pesticides, il faut s’intéresser aux usages qui en sont faits. En 2021, 55 389 tonnes de matières actives ont été vendues en France. Un chiffre en augmentation de 7,9% par rapport à l’année précédente selon Phyteis, l’organisation professionnelle qui fédère 19 entreprises mettant sur le marché des solutions de protection des plantes à usage agricole (et représentant 96% du marché français en valeur). L’usage des pesticides a donc bien augmenté entre 2020 et 2021. Cette hausse est liée à deux facteurs. La hausse du prix des matières premières (comme le cuivre) a été anticipée par de nombreux agriculteurs. Un réflexe somme toute classique qui vient mettre en évidence l’utilisation de pesticides dans l’agriculture…biologique.
En effet, le cuivre et le soufre sont abondements utilisés en agriculture biologique, et ont connu une hausse importante de leurs ventes. Ces deux produits sont particulièrement pondéreux et viennent augmenter le tonnage annuel des ventes. En 2021, ils ne représentaient pas moins de 34,9% des volumes de matières actives commercialisées. Une réalité qui échappe là encore à des écologistes qui font semblant de ne pas savoir que les pesticides font partie intégrante de l’agriculture biologique.
Une tendance de fond en forte baisse
Une fois les phénomènes annuels expliqués, il convient de s’intéresser aux vagues de fond. Et là encore, la tendance se confirme : l’usage des pesticides est en (forte) baisse sur le temps long. Depuis 1999, les quantités de pesticides vendues ont baissé de 54%. La baisse est constante puisque les quantités ont diminué de 29,5% depuis 2008. La tendance de fond est donc bien à la baisse et ce, de manière marquée.

D’autres données gouvernementales vont dans le même sens. Les substances actives les plus préoccupantes (classées CMR) ont vu leur part baisser de 28% à 12% entre 2009 et 2020. Par ailleurs, le nombre de produits phytopharmaceutiques autorisés en France est passé de 3 036 à 1 660 entre 2008 et 2020. Le nombre de substances actives homologuées a elle aussi diminué passant de 425 à 323 au cours de cette même période.
La baisse du nombre de produits phytosanitaires et molécules autorisés n’est pourtant pas sans conséquence. Les bioagresseurs – à savoir les maladies, les ravageurs et les adventices – peuvent devenir résistants. A l’image des antibiotiques qui ne font plus effet, les pesticides peuvent voir leur intérêt s’amenuiser si un bioagresseur a développé une forme de résistance. C’est pourquoi il est important d’utiliser un panel varié de substances phytosanitaires.

Des solutions alternatives aux pesticides qui fonctionnent, mais incapables de les supplanter totalement
L’agriculture française est donc engagée vers une utilisation toujours moindre des pesticides. Cette réduction s’inscrit dans le cadre d’exigences réglementaires et européennes de plus en plus fortes. Les agriculteurs prennent soin des sols et privilégient des substances qui n’ont pas ou peu d’impact sur leur qualité et rendements à long terme. Pourtant, on en arrive parfois à des paradoxes qui passent en dehors des radars médiatiques. Le cuivre en est la parfaite illustration puisqu’il vient augmenter sensiblement les volumes de vente des produits phytosanitaires alors que cette solution prisée de l’agriculture biologique est de plus en plus décriée pour ces effets sur l’environnement.

La baisse du recours aux produits phytosanitaires est une réalité statistique et dans les champs. Les pouvoirs publics – sous la pression des ONG écologistes – appellent à poursuivre cette évolution qui n’est possible que grâce à l’engagement des agriculteurs. Cette évolution est-elle cependant pérenne ? La fin du recours aux produits phytosanitaires est-elle une fin en soi ? Cet objectif poussé par les seuls écologistes ne tient pas compte de la réalité du travail agricole et des enjeux en termes de rendements, de sécurité alimentaire, de coûts pour les consommateurs et même de qualité. L’agriculture française est une des plus productives et respectueuses de l’environnement. Vouloir remettre en cause les produits phytosanitaires, c’est sacrifier une partie des récoltes et voir une partie de la population se priver de produits sains et indispensables. Un pari plus que risqué…

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Carte postale de vacances en France : 31 rappels du 8 au 13 août 2022, dont 19 en raison de la présence de Listeria

Sept rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes sur 41 rappels du 1er au 5 août (17%), mais seulement 31 produits rappelés lors de la semaine du 8 au 13 août 2022, selon RappelConso, est-ce la sécheresse des rappels ?

Pas vraiment car il y a eu 19 rappels sur 31 (61%) cette semaine en raison de la présence de Listeria monocytogenes

Malgré un plus faible nombre de produits rappelés par rapport à le semaine dernière, il ne s'agit pas vraiment d'une bonne nouvelle … d’autant qu'il y a deux produits rappelés à cause de la présence de STEC O26.

Catégories de produits
- Lait et produits laitiers, 13
- Viandes, 10
- Produits de la pêche et aquaculture, 3
- Fruits et légumes, 2
- Plats préparés et snacks, 1
- Miel et gelées royales, 1
- Céréales et produits de boulangerie, 1

Causes des rappels
- Listeria monocytogenes, 19
- Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26, 2
- allergène, 2
- pesticides, 2
- erreur de DLC, 2
- alcaloïde tropaniques, 1
- présence de germe, 1 (voir l’article du blog à ce sujet)
- Salmonella, 1
- histamine, 1
- erreur de DLC, 2

Observations 
- Un oubli par RappelConso le 11 août 2022, réparé le 12 août 2022. il s’agit du rappel par Auchan le 11 août 2022 de biscottes de marque Heudebert en raison de l’absence d’une mention d’un allergène sur l’emballage.
- Malgré une activité le samedi 13 août, il y a un oubli par RappelConso. il s’agit du rappel par Auchan et Carrefour le 12 août 2022 de dés de chorizo, en raison d'une erreur de DLC.
- Le nombre de rappels aurait pû ou dû être plus plus élevé, car RappelConso a rapporté à plusieurs reprises un avis de rappel pour deux, trois ou six fromages distincts ...

Feuilleton à propos d'un fauxmage
L’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE le 18 juillet la présence de Listeria monocyogenes liée à un substitut végétal de fromage de France.
Le fauxmage a été rappelé le 19 juillet 2022 en Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Il a été aussi distribué en Irlande et en Autriche. Ce fauxmage a été rappelé en France par Naturalia le 18 juillet, mais pas par RappelConso !
Ce fauxmage du doux nom de Joséphine n'est signalé par RappelConso que le 25 juillet 2022.
L'actualité des rappels en Belgique nous informe le 13 août 2022 que le fauxmage Joséphine (alternative végétale fermentée et affinée au lait d’amande) de la marque Jay & Joy est de nouveau rappelé, en raison de la présence possible de Listeria monocytogenes. Le feuilleton continue, mais que fait la police ?

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 13 août 2022

De la pastèque suspectée dans une épidémie à Salmonella en Norvège

Tout n’est que soupçon, mais tout de même, voici qu’en pleine canicule «De la pastèque suspectée dans une épidémie à Salmonella en Norvège», source article de Joe Whitworth paru le 13 août 2022 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Une épidémie à Salmonella en Norvège avec près de 20 personnes malades a été liée à de la pastèque.

Folkehelseinstituttet a rapporté que sur 13 personnes malades interrogées jusqu'à présent, toutes avaient mangé de la pastèque dans les jours précédant la maladie. Les pastèques ont été achetées dans divers magasins de détail.

Dix-huit personnes font partie de l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique et huit d'entre elles ont été hospitalisées.

Les patients sont âgés de 1 à 87 ans, 10 sont des hommes et huit des femmes. Ils vivent dans six régions différentes du pays avec le plus de cas à Møre og Romsdal et Vestland mais quelques-uns à Trøndelag, Rogaland, Troms et Finnmark et Innlandet.

Le melon à l’ordre du jour d’une réunion d'experts sur l'évaluation des risques
Mattilsynet (l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments) a dit qu'il était très peu probable que les pastèques associées à l'épidémie soient toujours sur le marché. Le fruit a une durée de conservation de trois à quatre semaines. La plupart des gens sont tombés malades de la fin juin à la mi-juillet.Des efforts sont en cours pour retracer l'origine des pastèques impliquées. La pastèque pousse généralement sur la terre dans des pays au climat chaud.

Pour réduire le risque d'infection, les conseils de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments sur la manipulation sûre incluent de ne pas utiliser de pastèques avec des dommages profonds à la peau, de laver la pastèque et de l'essuyer avant de le couper en morceaux, de se laver les mains et l'équipement avec du savon et de l'eau après manipuler la pastèque et garder le melon tranché au réfrigérateur.

Les pastèques ou les melons ont provoqué d'autres épidémies avec plusieurs types de bactéries, a dit Taran Skjerdal, chercheur à l'Institut vétérinaire norvégien.

«Dans cette épidémie, c'est Salmonella. Dans d'autres pays, il y a eu d'importantes éclosions à Listeria et de plusieurs autres agents pathogènes d'origine alimentaire. L'OMS et la FAO ont choisi de mettre un accent particulier sur les melons dans une évaluation internationale des risques. Les travaux commenceront en octobre», a déclaré Skjerdal, qui fait partie du groupe d'experts chargé de l'évaluation.

Selon un document du 4 juillet 2022, «L’ONU renforce la réglementation sur mélamine, fruits de mer, melons, figues sèches et étiquetage», il est rapporté pour les melons,

Un problème de santé publique émergent est lié à la popularité croissante des tranches de melon prédécoupées. La pulpe exposée du fruit peut se transformer en terrain idéal pour la prolifération de bactéries. Ce problème a été mis en rapport avec les foyers à Salmonella et à Listeria.

La Commission du Codex Alimentarius, a recommandé que les melons prédécoupés soient enveloppés ou emballés et réfrigérés dans les plus brefs délais et mis sur le marché à des températures inférieures ou égales à 4⁰C.

Le refroidissement et le stockage frigorifique ont été recommandés dès que possible après la récolte, tandis que les lames de couteaux servant à trancher ou à éplucher les melons doivent être désinfectées régulièrement.

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