dimanche 14 août 2022

A propos du risque Arcobacter pour la santé et la sécurité des aliments

Évolution et émergence des Arcobacter Source.

«Des scientifiques élargissent les connaissances sur le risque Arcobacter pour la santé», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Une étude a ajouté à des preuves à la détection d'Arcobacter dans des produits alimentaires, mais la signification des résultats n'est toujours pas claire.

Plusieurs espèces d'Arcobacter sont considérées comme des agents pathogènes émergents d'origine alimentaire et peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales. Le suivi de la source d'infection et des voies de transmission d'Arcobacter est une étape vers l'évaluation du risque lié à ces agents pathogènes.

La consommation d'eau potable contaminée ou d'aliments insuffisamment cuits et crus semble être la principale source de transmission d'Arcobacter, selon l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Genetic characterization and biofilm formation of potentially pathogenic foodborne Arcobacter isolates». L’article est disponible en intégralité.

La dose infectieuse, ou la quantité nécessaire pour rendre des personnes malades, n'est pas claire et l'incidence semble être faible, peut-être parce que les événements ne sont pas systématiquement étudiés. Des études sur l'agent pathogène sont en cours depuis au moins 20 ans.

Au total, 220 échantillons ont été analysés et Arcobacter a été détecté dans 49 d'entre eux. Le type le plus abondant était Arcobacter butzleri, qui est le plus souvent associé à des maladies humaines, mais d'autres espèces ont été trouvées, comme Arcobacter cryaerophilus.

Des échantillons comprenant des coques, du calmar, de crevette, de la viande de dinde, de caille et de lapin, du fromage frais, des épinards, de la bette, de la laitue et des carottes ont été achetés dans différents magasins de détail et supermarchés à Vitoria-Gasteiz, en Espagne, de mai à novembre 2015.

Fruits de mer et carottes
Arcobacter a été principalement détecté dans les produits de la mer et la viande de dinde. Les aliments d'origine animale et végétale ont montré des niveaux de contamination plus faibles.

Irati Martinez-Malaxetxebarria, chercheuse à l'Université du Pays basque, a dit que la bactérie possédait des gènes qui pourraient lui donner la capacité de provoquer des infections chez l'homme.

«Toutes les laitues analysées positives étaient pré-emballées. Ça fait un peu réfléchir, car souvent quand on achète des aliments transformés on ne fait pas attention à leur degré de propreté. Nous avons également détecté une espèce dans des carottes qui n'avait jamais été caractérisée auparavant et qui possède également des gènes de virulence», a-t-elle dit.

Les bébés calmars étaient une source majeure d'Arcobacter, donc manger ces produits crus pourrait être une source importante d'infection, ont dit les chercheurs.

Il a également été retrouvé dans un morceau de fromage frais, mais les scientifiques ont déclaré que cela était probablement dû à une contamination croisée.

Martinez a déclaré que c'était la première fois que la présence d'espèces d'Arcobacter dans du fromage frais de Burgos et des carottes était signalée.

«Nous avons également noté les fruits de mer, en particulier les calmars, comme une source importante d'Arcobacter adhérent. Ces résultats doivent être pris en considération pour leurs implications possibles sur la sécurité des aliments, car le fromage de Burgos est un produit prêt à consommer, et les carottes et les fruits de mer ne sont souvent consommés que légèrement cuits ou crus», a-t-elle dit.

De futures études sur la survie et la croissance d'Arcobacter sur les produits, en particulier ceux prêts à consommer, pourraient aider à évaluer les implications des résultats pour la sécurité des aliments.

Ces résultats mettent en évidence le rôle que peuvent avoir les produits alimentaires dans la transmission d'Arcobacter, le potentiel pathogène des différentes espèces, et la capacité de survie et de croissance de plusieurs d'entre elles sur différentes surfaces en contact avec les aliments. Tous les isolats sauf un portaient des gènes de la virulence et 19 isolats étaient capables de former des biofilms sur les différentes surfaces testées (polystyrène, verre borosilicaté et acier inoxydable) et indiquent une activité accrue du biofilm sur le borosilicate, ce qui laisse supposer que les surfaces en verre favorisent la survie et la contamination croisée des Arcobacter spp.

Enfin, les nouveles séquences types (ST) d'A. butzleri ST-517, ST-513 et ST-512 ont été détectés dans plusieurs isolats dérivés de fruits de mer et, dans notre échantillon, une association statistiquement significative entre ces ST et l'origine des isolats a été identifiée. D'autres études MLST permettraient de déterminer si ces ST peuvent être proposés comme marqueurs génétiques associés à l'hôte.

Complément
Un article de Renaud Lailler d’août 2021 publié sur de la plate-forme de surveillance de la chaîne alimentaire faisait le point sur Les arcobacters.
Les Arcobacter sont des bactéries potentiellement pathogènes pour l’Homme, selon les gènes de virulence qu’elles détiennent dans leur génome. La description de situations de contamination humaine d’origine alimentaire par les Arcobacter s’amplifie ces dernières années. Nous faisons ici le point sur ce genre bactérien, son éventuelle émergence et les facteurs de risques associés.
Les Arcobacter, des bactéries proches des Campylobacter, potentiellement pathogènes.
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire