mardi 1 novembre 2022

130 rappels en octobre 2022, un journal de bord où Listeria est omni présent. Tout va bien ?

Prendre un peu de recul était l’idée de départ qui s’est transformée en un journal de bord des avis de rappels de produits alimentaires pendant ce mois d’octobre 2022 et voici le résultat, je n’ai pas été déçu du voyage …

De nombreux retards, trois oublis de rappels, à ma connaissance, et l’omniprésence de Listeria dans des produits (46 rappels, soit 35,5% !), sans oublier les pathogènes comme Salmonella (13 rappels) et STEC (8 rappels), voilà un bref bilan de ce mois d’octobre. Il me semble que les connaissances acquises sur Listeria se soient estompées au fil des ans, et la maîtrise s’en ressent …

Ma concierge aurait dit, c’est pas bon signe tout ça !

Rappels d’octobre 2022
semaine du 1er au 8 octobre : 12 rappels
semaine du 10 au 15 octobre : 31 rappels
semaine du 17 au 22 octobre : 57 rappels
semaine du 24 au 31 octobre : 30 rappels
Total : 130

Avec 130 rappels seulement, le mois d’octobre obtient donc un ‘mauvais’ score par rapport à septembre qui avait été tonitruant avec 179 rappels. Pour mémoire, les mois d’août et de juillet avaient eu respectivement 148 et 120 rappels.

Mais comme cela a été dit non sans humour, c’est aussi un très bon résultat comparé à celui d’octobre 2021, voir Les rappels de produits alimentaires, talon d'Achille de la sécurité des aliments en France. 389 rappels ! Il faut dire qu’il y avait eu 282 produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthylène. 
Aujourd’hui, nous avons cette légion insupportable des rappels de produits alimentaires, mois après mois, qui sont un paramètre important de la sécurité des aliments en France, et que fait-on ? ...

Origine des rappels
- Viandes, 59
- Produits de la pêche et aquaculture, 11
- Lait et produits laitiers, 11
- Céréales et produits de boulangerie, 6
- Cacao, cafés, thés, 6
- Additifs alimentaires, 6
- Plats préparés et snacks, 5
- Aliments diététiques et nutrition, 4
- Herbes et épices, 4
- Noix et graines, 3
- Plat préparés et snacks, 3
- Aliments diététiques et nutrition, 3
- Fruits et légumes, 2
- Produits sucrés, 1
- Aliments pour bébés, 1
- Sauces et condiment, 1
- Boissons non alcoolisées, 1

Cause des rappels
- Listeria monocytogenes, 46
- Salmonella, 13
- allergènes, 12
- corps étrangers, 10
- STEC, 8
- substance interdite, 6
- mycotoxines, 4
- histamine, 3
- erreur ou absence de DLC, 4
- Bacillus cereus, 3
- additifs et arômes dépassement des seuils de sécurité, 3
- dépassement des limites de pesticides, 3
- non conformité sur le SO2, 2
- Escherichia coli, 2
- défaut d’étanchéité, 2
- dioxyde de titane, 2
- additif E297 interdit, 2
- taux de nitrates non conforme, 1
- altération organoleptique, 1
- additifs non autorisés, 1
- Clostridium botulinum, 1

Journal des observations sur les rappels au mois d’octobre
- Pendant quelques jours, un produit diététique rappelé pour cause de présence de dioxyde de titane a été publié parmi les avis de rappels du 7 octobre, puis il a été déplacé au 10 octobre, étonnant ?

- Rappel moules de bouchot à la fois pour taux élevés de STEC et présence de Salmonella. Les produits étaient vendus depuis le 5 octobre. Il s’agit du huitième rappel de moules depuis le début de l’année. Voir aussi la rubrique RASFF en fin d’article.

- Rappel de pâte de sésame, tahin, de la marque Sekeroglu, Turquie, pour cause de présence de Salmonella. RappelConso nous précise qu’il s’agit d’un rappel à l’échelle européenne, certes, mais la France est très en retard avec ce rappel du 11 octobre. En effet, l’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE la présence de Salmonella dans ce produit et a publié un avis de rappel le 27 septembre. 14 jours d’écart avec l’Allemagne, vous avez dit le couple Franco-Allemand ? Voir surtout l’article du blog sur ce sujet.

- A noter que les morceaux de poulet bio rappelés le 12 octobre vendus avec une erreur de DLC étaient commercialisés depuis le 4 octobre …

- Rappel le 12 octobre de poivrons rouges pour cause de dépassement des limites de pesticides. Ce produit a été publié la semaine dernière, c’est-à-dire du 1er au 8 octobre, mais a disparu des écrans radar, et coucou le revoilà !

- Rappel d’aïoli bio en raison d’une suspicion développement microbien, source Auchan et Carrefour du 13 octobre. Oubli de RappelConso ? Avis de rappel finalement publié le 14 octobre.

- Rappel de pâté en croûte Richelieu pistache pour cause de présence de Listeria, source Auchan du 13 octobre. Oubli de RappelConso ? Deux avis de rappel finalement publiés le 14 octobre, 1 et 2.

- Nouveau rappel le 14 octobre 2022 de petit Pont l’Évêque 240g La Perelle pour cause de présence de E. coli. Le précédent rappel avait eu lieu le 23 septembre. Cette entreprise est-elle sous surveillance ?

- Voici un rappel étonnant, vous me direz que ce n’est pas ce qui manque. Rappel de jambon d’Auch AC supérieur cuit pour cause de présence de Listeria. La curiosité vient du fait que le produit a été commercialisé de 09/09/2022 au 23/09/2022. Le rappel s’effectue donc 21 jours après … c’était un exemple du principe de précaution, à moins qu’il y ait eu des personnes contaminées ici et là, mais ça, on ne nous le dira pas … Last but not the least, pour RappelConso, le jambon est classé dans la rubrique Autres et pas Viandes (?). Au final, le produit a disparu des écrans de RappelConso, errare humanum est ?

- Le 17 octobre est le jour des rappels de pâté en croûte et de Listeria, après deux rappels publiés le 14 octobre (voir plus haut), voici de nouveau huit rappels, soit dix rappels en deux semaines, il y aurait peut-être une entreprise à surveiller. Notons que tous ces produits ont été commercialisés du 4 au 14 octobre 2022. Pourquoi le 14 octobre, tout simplement parce que l’entreprise alimentaire a rappelé ses produits à cette date mais le temps que cela arrive à RappelConso, il s’est passé trois jours dont le week-end.

- Encore un rappel curieux, celui de merguez rappelées le 17 octobre et commercialisées du 4 au 8 octobre 2022. La cause du rappel est la présence de Listeria. Pas très préventif ce rappel …

- Le 17 octobre, 12 rappels dont 11 en raison de la présence de Listeria monocytogenes, qui dit mieux ? Voir l’article du blog ici.

- Rappel le 18 octobre de sardines entières de Méditerranée pour cause de présence d’histamine, source Auchan. Oubli par RappelConso qui s’est rattrapé le 20 octobre, tout arrive mais deux jours de retard pour des sardines entières. Signalons que ces sardines étaient commercialisées du 09/09/2022 au 02/10/2022. Même le Luxembourg fait mieux que RappelConso en termes de date, c’est dire ...

- Rappel le 18 octobre de galettes de riz complet et de galettes 4 céréales de marque Carrefour Bio, source Carrefour, pour présence potentielle de mycotoxines. Oubli ce jour par RappelConso, mais signalé le 19 octobre ici et ici et de nouveau signalé le 20 octobre.

- Rappel le 18 octobre de les tranchettes pour croque-monsieur à l’emmental chez Aldi. «Il a été mis en évidence, dans ce produit, la présence de fil plastique souple issu de la découpe des emballages unitaires des tranchettes, dans le produit, pouvant présenter un risque à l’ingestion.» Oubli de RappelConso toujours pas résolu le 28 octobre !

- Il me semble que le 18 octobre RappelConso est en très petite forme, quatre rappels seulement et deux oublis, ça sent la grève de certaines catégories de personnels et cela se vérifie avec la journée du 19 octobre avec 14 rappels ...

- Il y en a qui ont vraiment le nez sur le guidon, ici il s’agit des enseignes U. Le 12 octobre étaient rappelé des langoustines cuites, bis repetita, le 19 octobre, de nouveau rappel de langoustines cuites pour la même cause de non conformité, dépassement de la teneur en SO2.

- Le 19 octobre, séance de rattrapage pour le pâté en croûte avec quatre nouveaux rappels, Listeria inside ! Si je compte bien cela fait 14 rappels en deux semaines, pas mal du tout …

- Rappel le 19 octobre de petit Pont l’Évêque pour cause de présence de E. coli. Il s’agit du troisième rappel en moins d’un mois du même produit, de la même société et pour la même cause ; rappel le 23 septembre et le 14 octobre 2022. Que font nos autorités sanitaires ?

- Rappel le 19 octobre de saumon fumé Écosse chez Carrefour en raison d’une erreur d’étiquetage de la DLC. Information publiée par RappelConso mais seulement le 20 octobre.

- Nouveau rappel le 20 octobre de pâté en croûte, il s’agit du 15e rappel en deux semaines.

- Rappel le 20 octobre de jambon cuit avec couenne pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il s’agit du troisième rappel de jambon depuis le début du mois d’octobre. Selon mon décompte, il y a eu autour de 40 rappels des jambon depuis le but de l’année 2022.

- Nouveau rappel le 21 octobre de merguez pour cause de présence de Salmonella, cela fait le troisième rappel depuis le début octobre. Parfois, il y a aussi Listeria, c’est selon …

- Nouveau rappel le 21 octobre de filets de hareng pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il s’agit du 16e rappel depuis le début de l’année 2022.

- Une curiosité, un rappel d’allumettes fumées sans nitrite bio que ce soit les barquettes sous atmosphère protectrice 200g et 1kg pour cause de présence de Salmonella.

- Rappel de faisselle de chèvre au lait cru pour cause de présence de Escherichia coli O103:H2.

- Il paraît que la traçabilité en France est excellente, la preuve que non, avec ce nouveau rappel le 21 octobre de galettes de riz complet pour cause de présence de mycotoxines. Pour mémoire le premier rappel a eu lieu le 18 octobre par Carrefour.

- Rappel le 21 octobre de poulet cuit fumé par Lidl pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Oubli de RappelConso, ce sera sans doute après le week-end ...

- Lors de la semaine du 18 au 21 octobre, 57 rappels, qui dit mieux au niveau mondial, je me dis que tout va donc pas si bien que ça pour la sécurité des aliments en France.

- Ce n’est donc pas un rappel de poulet cuit fumé que nous propose RappelConso, après le week-end, mais cinq rappels en un seul jour le 24 octobre, pour cause de présence de de Listeria monocytogenes.

- Nouveau rappel de faisselle de chèvre au lait cru le 24 octobre pour cause de présence de STEC O103H2. Le précédent rappel d’un produit similaire avait eu lieu le 21 octobre.

- Le cas petit ourson en chocolat. Après une série de trois rappels le 8 septembre et d’un rappel le 15 septembre pour cause corps étrangers, voici trois rappels d’ours ou oursons guimauve, le 21 octobre. Rappel le 24 octobre d’oursons en guimauve pour cause de présence d’allergènes.

- Rappel le 24 octobre de Saint Nectaire fermier 280g pour cause de présence de de Listeria monocytogenes. Il s’agit du 7e rappel de Saint Nectaire fermier pour cause de présence de de Listeria monocytogenes depuis le débit de l’année 2022.

- Rappel le 24 octobre de Anacaps Expert 30 gélules et Anacaps Expert 90 gélules de la marque Ducray des Laboratoires Pierre Fabre, source Carrefour et Auchan, en raison de la présence de particules de verre inférieures à 630µm.

- Rappel le 25 octobre de fromage de chèvre sec pour cause de présence de E. coli producteurs de shigatoxines O103:H2. Le produit a été commercialisé du 12 au 20 septembre 2022. Y-a-t-il eu des as de contamination chez des consommateurs ?

- Rappel de poulet cuit fumé le 25 octobre, il s’agit du sixième rappel en deux jours, pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Troisième rappel en deux jours chez le même producteur, cette fois-ci il s’agit du rappel le 25 octobre de cabrifrais pour cause de présence de E. coli producteurs de shigatoxines O103:H2. Le produit a été commercialisé du 12 au 20 septembre 2022, mais a une DDM jusqu’au 11 octobre.

- Mieux vaut tard que jamais, du gingembre moulu rappelé le 25 octobre pour cause de la présence de Salmonella. Le produit était commercialisé depuis le 01/04/2022.

- Rappel le 26 octobre de Satonnay arôme truffe au lait cru de marque Le Chevrier de Crays pour cause de présence STEC O103:H2, source Carrefour. Il s’agit du quatrième rappel en deux jours. Oubli de RappelConso toujours pas résolu le 28 octobre !

- Rappel le 26 octobre de viande de bœuf hachée préparée à la demande pour cause de présence de Salmonella. Le produit était commercialisé depuis le 11 octobre.

- Rappel le 27 octobre de jambon à l’ancienne pour cause de présence de de Listeria monocytogenes. Le produit était commercialisé du 10 au 20 octobre. Il s’agit du cinquième rappel de jambon depuis le début d’octobre.

- Rappel le 27 octobre de bouchons de chèvre de la marque Chevrier des Crays pour cause de présence STEC O103:H2, source Carrefour. Il s’agit du cinquième rappel en trois jours. Oubli de RappelConso toujours pas résolu le 28 octobre !

- Rappel le 27 octobre de pâté au piment d’Espelette suite à la suspicion de corps étrangers verre. Le produit était en vente depuis le 31 mai 2022.

- Trois rappels le 27 octobre de la marque PPNP (Préparé Par Nos Pros), Pizza Hawaienne / Pizza Jambon / Pizza Jambon Champignons ; Vol au vent Jambon / Vol au vent Jambon – Champignons / Vol au vent Quenelles de veau jambon champignons / Vol au vent Chèvre jambon ; Crêpes Jambon / Crêpes Jambon champignons, pour cause de présence de Listeria monocytogenes. A mon avis, il faudrait confier la réalisation de ces produits à des pros de la sécurité des aliments.

- Rappel le 27 octobre de fromage de chèvre frais de la marque Chenevet pour cause de présence STEC O103:H2. Il s’agit du sixième rappel en trois jours. Rappel conso ne dresse pas de liste des produits rappelés, dommage, car c’est ce que propose Auchan ici.

- Rappel de fèves en conserve le 27 octobre pour cause de présence d’allègène sulfites. Le produit a été commercialisé du 3 mai au 6 octobre 2002.

- Pour une surprise, c’est une surprise, pas d’avis de rappel le 28 octobre, en tout cas pas de rappel signalé par RappelConso. Pour mémoire, trois rappels ont été oubliés, le 18 octobre, tranchettes pour croque-monsieur à l’emmental chez Aldi pour cause de corps étranger ; 26 octobre, Satonnay arôme truffe au lait cru de marque Le Chevrier de Crays pour cause de présence STEC O103:H2, source Carrefour ; le 27 octobre de bouchons de chèvre de la marque Chevrier des Crays pour cause de présence STEC O103:H2, source Carrefour.

- Le 29 octobre (un samedi ?), une curiosité, une de plus, un avis de rappel par RappelConso de demi-jambonneau cuit supérieur avec couenne pané pour cause de présence de de Listeria monocytogenes. Le produit était commercialisé du 24 septembre au 17 octobre. Une question me vient à l’esprit, mais qui peut bien conserver dans son réfrigérateur pendant si longtemps ce produit ? Le comportement des consommateurs ou celui de nos autorités reste pour moi,le plus souvent, une énigme. A noter qu'il s'agit du second rappel de jambonneau cours de ce mois d'octobre.

- Le 31 octobre, tout comme le 28 octobre, pas d’avis de rappel, sans doute la coupe était-elle trop pleine ?

RASFF
Ne sont concernées que les notifications des produits alimentaires d’origine France au mois d’octobre.
- notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 27 octobre de la présence de poussières de verre dans des compléments alimentaires de France. Cela doit correpondre aux capsules Anacaps Expert rappelés en France le 24 octobre.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 27 octobre de la présence de gluten dans du tofu de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 25 octobre de la détection de Listeria monocytogenes dans du poulet cuit et fumé de France.
- notification au RASFF de l’UE par la Finlande le 24 octobre de la présence de norovirus dans des huîtres de France. 5 personnes affectées en Finlande. Les symptômes comprenaient de la fièvre, des crampes abdominales, des nausées, des vomissements et de la diarrhée.
- notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 23 octobre de la présence de Salmonella dans des conserves de germes de haricots mungo de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 21 octobre de la présence de corps étrangers dans des mini saucissons de porc de France. L’hypothèse brindilles nature tient la corde.
- notification au RASFF de l’UE par la Suisse le 21 octobre de la contamination potentielle par Listeria dans des pâtés de France. S’agit-il des pâtés en croûte ? Un rappel a eu lieu en Suisse le 20 octobre concernant 6 pâtés en croûte.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 19 octobre de la présence de corps étrangers dans des joues de porc de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 17 octobre de la présence de Escherichia coli dans du fromage au lait cru de France.
- notification au RASFF de l'UE par les Pays-Bas le 15 octobre informant de la présence de Salmonella dans du Morbier de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 13 octobre de la présence de Escherichia coli et Salmonella dans des moules de France
- notification au RASFF de l’UE par la France le 13 octobre de la présence de Salmonella dans de la viande d’agneau et des merguez de bœuf de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 12 octobre de la présence de E. coli dans des praires de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 10 octobre de la présence de Salmonella dans du chorizo d’Espagne. Le produit n’a pas été distribué.
- notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas le 7 octobre de la présence de rotavirus dans des huîtres de France.
- notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 6 octobre de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- notification au RASFF de l’UE par l’Espagne le 6 octobre de la présence de Escherichia coli dans des coques de France.
- notification au RASFF de l’UE par la Suisse le 5 octobre de la présence de Listeria monocytogenes dans des filets de hareng de France.
- notification au RASFF de l’UE par la France le 4 octobre de la présence de Listeria monocytogenes dans des pancakes de France.

Rappels de produits d’origine France à l’étranger, une sélection
- Belgique : rappel le 6 octobre de vin blanc domaine Lalande Chardonnay 2021, 75 cl en raison de la présence possible de morceaux de verre. Pas de notification au RASFF de l’UE.
- Luxembourg : rappel le 10 octobre comme en France de saucisses précuites au Beaufort de la marque Socopa, pour cause de corps étrangers métalliques. Pas de notification au RASFF de l’UE.
- Luxembourg : rappel le 14 octobre de pâté en croûte Richelieu pistache pour cause de présence de Listeria. Pas de notification au RASFF de l’UE.
- Belgique : rappel le 16 octobre (un dimanche !) par l’AFSCA de Morbier pour cause de «présence possible de Salmonelle». Ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE le 15 octobre par les Pays-Bas informant de la présence de Salmonella dans du Morbier de France.
- Luxembourg : rappel le 18 octobre de sardines entières de Méditerranée pour cause de présence d’histamine. Ce rappel a eu lieu avant l’information publiée par RappelConso le 20 octobre. Pas de notification au RASFF de l’UE.
- Suisse : rappel le 20 octobre concernant 6 pâtés en croûte. Cela fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la Suisse le 21 octobre de la contamination potentielle par Listeria dans des pâtés de France.
- Luxembourg : rappel le 24 octobre de Granola chocolat au lait, Granola chocolat noir de la marque LU en raison de la présence potentielle de fines particules métalliques. Le rappel en France a eu lieu le 21 octobre. Pas de notification au RASFF de l’UE.
- Belgique : rappel le 25 octobre de poulet cuit fumé pour cause de présence possible de Listeria monocytogenes. Cela fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France le 25 octobre.
- Luxembourg : rappel le 26 octobre de poulet cuit fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Cela fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France le 25 octobre.

Conclusion
Un article disponible en intégralité et publié dans Foods en 2020 par une équipe française, s'intéresse à la «Contribution des aliments et des mauvaises pratiques de manipulation des aliments au fardeau des maladies infectieuses d'origine alimentaire en France». Extraits.

Cette étude visait à estimer le rôle d'aliments spécifiques en tant que voies contribuant au fardeau des maladies d'origine alimentaire et les pratiques de manipulation des aliments associées pour 26 dangers liés aux pathogènes. Étant donné qu'aucune donnée quantitative n'était disponible pour effectuer le processus d'attribution, l'opinion d'experts a été utilisée, ce qui a entraîné une sous-estimation ou une surestimation potentielle de l'implication d'un aliment ou d'une pratique particulière. Néanmoins, les principales catégories d'aliments et pratiques contributives ont pu être identifiées avec une confiance raisonnable. Ces estimations constituent des informations précieuses pour développer objectivement des stratégies d'intervention afin de réduire le fardeau des maladies d'origine alimentaire.

Lorsque les aliments sont contaminés avant l'étape de préparation finale, nous avons estimé respectivement qu'une cuisson inadéquate, une contamination croisée et un stockage inadéquat contribuent à (19-49%), (7-34%) et (9-23%) (IC 90%) de la charge des maladies d’origine alimentaire ont été attribués à la contamination initiale des aliments prêts à consommer, sans aucune contribution des manipulateurs d'aliments finaux. La mise en œuvre rigoureuse des bonnes pratiques d'hygiène (BPH) à l'étape finale de préparation des aliments pourrait potentiellement réduire la la charge des maladies d’origine alimentaire de (67 à 85%) (IC 90%) (principalement avec la prévention de la contamination croisée et une cuisson et un stockage adéquats).

Voilà je crois que tout est dit, su et connu, qu’attend-on ?

Pour revenir aux rappels et pour tenter de remonter le moral après cette lecture, je vous donne le nombre de rappels de produits alimentaires en Suisse pour le mois d’octobre, 6 !

Complément du 5 novembre 2022
Passé le 1er novembre, jour férié, voici que nous avons 37 rappels pour les 2, 3 et 4 novembre. je sais bien que les records sont faits pour être battus, mais là, la spirale devient vertigineuse ...

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en octobre 2022

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois d'octobre 2022 par les lecteurs du blog.

Très bonne fréquentation du blog en octobre, des sujets variés ont retenu votre attention, comme celui sur l'avenir de la sécurité des aliments, qui termine en seconde position. A noter, trois ex aequo pour les places 9, 10 et 11.

Pour autant, c'est un article sur l'environnement qui est en première position, et sans doute, vous êtes-vous demandés, comment vont-ils faire pour taxer les pets et les rots des animaux ?

  1. En Nouvelle-Zélande, une police des pets de vaches ?
  2. Avenir de la sécurité sanitaire des aliments. Scénarios possibles pour les années 2022-2032, selon l'OSAV de Suisse
  3. Des nanoplastiques peuvent perturber les processus des cellules hépatiques et pulmonaires humaines lors d'expériences en laboratoire
  4. De la cuisson de la farine dans un four domestique
  5. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2022
  6. Le partage des données sur la sécurité des aliments reste délicat, selon des experts
  7. Une étude révèle que la charcuterie est liée à plus de 90% des cas à Listeria aux États-Unis
  8. Possible intoxication alimentaire dans un collège de Bordeaux
  9. Belgique: Exercice de simulation européen d’épidémie alimentaire
  10. L'Espagne signale un record d'alertes alimentaires en 2021
  11. Étude de l'impact sur la santé publique de différents niveaux autorisés de Listeria monocytogenes dans des produits alimentaires 

lundi 31 octobre 2022

De la relation complexe entre Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa peut tuer Staphylococcus aureus dans certaines conditions. Ici, des auteurs montrent un autre mécanisme par lequel ces deux bactéries peuvent coexister et Staphylococcus aureus peut même produire des molécules qui antagonisent Pseudomonas aeruginosa. La flèche blanche sur l’image indique les zones d'inhibition de P. aeruginosa par Staphyococcus aureus.

Un peu de curioisté dans la microbiologie du comportement de bactéries pathogènes, voici une étude publiée en intégralité dans le Journal of Bacteriology qui nous invite à la réflexion à propos d’une investigation sur le mécanisme et la chimie sous-jacents à la capacité de Staphylococcus aureus d’inhiber la croissance de Pseudomonas aeruginosa in vitro.

Résumé
Pseudomonas aeruginosa inhibe ou éradique Staphylococcus aureus dans la plupart des environnements in vitro.

Néanmoins, P. aeruginosa et S. aureus sont couramment isolés des plaies et des poumons chroniquement infectés et non cicatrisés des personnes atteintes de mucoviscidose. Par conséquent, nous avons émis l'hypothèse que S. aureus pourrait se protéger de P. aeruginosa par le biais de métabolites dérivés du glucose, tels que de petits acides organiques, l'empêchant d'être éradiqué.

Cette étude in vitro a démontré que les populations de S. aureus, en présence de glucose, sécrètent une ou plusieurs substances qui éradiquent efficacement P. aeruginosa de manière dépendante de la concentration. Ces substances avaient une masse moléculaire inférieure à trois kDa, étaient hydrophiles, résistantes à la chaleur et aux protéinases et démontraient un effet dépendant du pH.

L'analyse par résonance magnétique nucléaire a identifié l'acétoïne, l'acide acétique et les oligopeptides ou peptides cycliques dans les surnageants de S. aureus cultivés avec du glucose. Toutes les souches sauvages et cliniques de S. aureus testées ont inhibé la croissance de P. aeruginosa. Ainsi, nous avons proposé un modèle dans lequel un cocktail de ces composés, produits par des populations établies de S. aureus en présence de glucose, facilitait la coexistence de ces deux espèces dans les infections chroniques.

Importance
Les infections chroniques affectent une partie croissante de la population et sont associées à des coûts sociétaux et personnels élevés. Plusieurs espèces bactériennes sont souvent présentes dans ces infections, et les infections multispécifiques sont considérées comme plus graves que les infections monospécifiques. Staphylococcus aureus et Pseudmonas aeruginosa coexistent souvent dans les infections chroniques.

Cependant, les interactions entre ces deux espèces et leur coexistence dans les infections chroniques ne sont pas entièrement comprises. En explorant les interactions in vitro, nous avons trouvé une nouvelle inhibition de P. aeruginosa médiée par S. aureus, et nous avons proposé un modèle de la coexistence des deux espèces dans les infections chroniques.

Grâce à cette étude, nous avons amélioré notre compréhension de la pathogenèse des infections chroniques avec plusieurs éspèces, ce qui est crucial pour ouvrir la voie au développement de stratégies de traitement améliorées.

Bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique.

Voici un bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique en France.

Je précise que parmi les deux documents utilisés pour cette comparaison, celui de janvier 2006 est toujours disponible sur le site de Santé publique France.

Il reste à mons sens encore de la place à l’amélioration mais chacun appréciera les évolutions de ces mesures de prévention ...

Comment prévenir la transmission des infections à E. coli producteurs de shigatoxines et du syndrome hémolytique et urémique ?, source Santé publique France, janvier 2006.
Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique, source Santé publique France, octobre 2022.
La transmission de la maladie peut être prévenue par des gestes simples :
Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :
- le lavage des mains doit être systématique avant de préparer à manger et en sortant des toilettes ;
En cuisine, 
Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur ;
- Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 3 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
- Le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;


- Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus, doivent être soigneusement lavés ;
- Les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
 - Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
- les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
- Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail, doivent être soigneusement lavés ;
- Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.
- les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
Lors des activités et loisirs,
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.) ;
- en cas de gastro-entérite, il convient d’éviter de se baigner dans des lieux de baignades publics et de préparer des repas ;

- enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement.  
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Il existe aussi la Fiche de description de danger microbiologique transmissible par les aliments, «Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC)» - Mai 2019 de l'Anses, dont les recommandations aux consommateurs sont plus succinctes:

- L’hygiène personnelle et collective reste la base de la prévention. Se laver soigneusement les mains après être allé aux toilettes, mais aussi avant la préparation et la prise des repas.
- Laver soigneusement et éplucher si possible les légumes, mais aussi les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui sont consommés crus.
- Pour les populations sensibles que sont les enfants et les personnes âgées :
    - bien cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée,
    - éviter la consommation de lait cru et de produits au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite).  

Farine et risque de STEC : Dites non à la pâte crue !

«Dites non à la pâte crue», source CDC.

Ce que vous devez savoir
- Ne goûtez pas et ne mangez pas de pâte crue (non cuite).
- Ne laissez pas les enfants manipuler ou jouer avec de la pâte crue, y compris de la pâte à modeler.
- La farine non cuite et les œufs crus peuvent contenir des germes qui peuvent vous rendre malade si vous goûtez de la pâte crue.
- Lavez-vous les mains, les bols, les ustensiles et les plans de travail après avoir manipulé de la farine crue, des œufs ou de la pâte.

Lisez l'histoire d'Harlee pour découvrir ce qui s'est passé lorsqu'elle est tombée malade d'une infection à E. coli en mangeant de la pâte crue.

Passer du temps en famille pendant la cuisson est une excellente façon de célébrer des occasions spéciales. Lorsque vous préparez des biscuits, des cookies, des brownies, des gâteaux ou du pain, vous pourriez être tenté de goûter une bouchée avant qu'elle ne soit complètement cuite.

Mais vous pouvez tomber malade après avoir mangé ou goûté de la pâte crue (non cuite). Les enfants peuvent également tomber malades en manipulant ou en mangeant de la pâte crue utilisée pour l'artisanat ou comme pâte à modeler. Suivez ces conseils de sécurité sanitaire pour vous aider, vous et vos proches, à rester en bonne santé lors de la préparation et de la manipulation de la pâte crue.

La pâte crue peut contenir des germes qui vous rendent malade
La farine ne ressemble pas à un aliment cru, mais la plupart des farines sont crues. Cela signifie qu'elle n'a pas été traitée pour tuer les germes qui causent une intoxication alimentaire, comme Escherichia coli (E. coli). Ces germes dangereux peuvent contaminer le grain pendant qu'il est encore dans le champ ou la farine pendant sa fabrication. Des étapes comme moudre le grain et blanchir la farine ne tuent pas les germes dangereux, et ces germes peuvent se retrouver dans la farine ou les mélanges à pâtisserie que vous achetez en magasin. Vous pouvez tomber malade si vous mangez de la pâte non cuite ou de la pâte faite avec de la farine contenant des germes. Les germes ne sont tués que lorsque les aliments à base de farine sont cuits .

Le CDC a enquêté sur des épidémies d'infections à E. coli liées à de la farine crue ou à un mélange à gâteau en 2016, 2019 et 2021. Certaines de ces enquêtes ont conduit à des rappels. La farine et les mélanges à pâtisserie contenant de la farine ont une longue durée de conservation, ce qui signifie qu'ils ne se détériorent pas rapidement. C'est une bonne idée de vérifier votre garde-manger pour voir si vous avez de la farine ou des mélanges à pâtisserie qui ont été rappelés ces dernières années (recherchez dans la liste de rappel de la FDA). Si vous avez de la farine ou des mélanges à pâtisserie rappelés, jetez-les.

Les œufs crus sont un autre ingrédient de la pâte qui peuvent vous rendre malade, vous ou vos proches. Les œufs crus ou légèrement cuits peuvent contenir Salmonella, un germe qui provoque une intoxication alimentaire. Découvrez comment manipuler et cuire correctement les œufs.

Certaines entreprises fabriquent de la pâte à biscuits comestible et de la pâte à brownie que vous pouvez trouver dans les magasins. Ces produits sont fabriqués avec de la farine traitée thermiquement et des œufs pasteurisés ou sans œufs. Lisez attentivement l'étiquetage pour vous assurer que la pâte est destinée à être consommée sans cuisson.

Restez en toute sécurité lorsque vous manipulez de la farine et d'autres ingrédients crus
Suivez ces pratiques pour prévenir les intoxications alimentaires lorsque vous cuisinez avec de la farine et d'autres ingrédients crus.

- Ne goûtez pas et ne mangez pas de pâte crue. Cela comprend la pâte ou la pâte à frire pour les biscuits, les cookies, les brownies, les gâteaux, les fonds de tarte, les tortillas, les pizzas, les crêpes ou les objets artisanaux à base de farine crue, comme la pâte à modeler maison ou les ornements faits pendant des vacances.
- Ne laissez pas les enfants jouer avec de la pâte crue ou manger de la pâte crue, y compris la pâte pour réaliser de sobjets.
- Faites cuire la pâte crue, comme la pâte à biscuits, et la pâte à frire, comme le mélange à gâteau, avant de le manger.
- Suivez les instructions de la recette ou de l'emballage pour la cuisson de la pâtisserie. Utilisez la température et le temps de cuisson indiqués dans la recette ou les instructions.
- Ne préparez pas de milkshakes avec des produits contenant de la farine crue, tel qu’un mélange pour gâteau.
- N'utilisez pas de pâte à biscuits maison crue dans de la crème glacée.
- La crème glacée à la pâte à biscuits vendue dans les magasins contient de la pâte qui a été traitée pour tuer les germes dangereux.
- Conservez les aliments crus, tels que la farine et les œufs, séparés des aliments prêts à consommer. Parce que la farine est une poudre, elle peut se répandre facilement.
- Suivez les instructions sur l'étiquetage pour réfrigérer les produits contenant de la pâte crue ou des œufs jusqu'à ce qu'ils soient cuits (par exemple, la pâte à biscuits achetée en magasin).
- Nettoyez soigneusement après avoir manipulé de la farine, des œufs ou de la pâte crue.
- Lavez-vous les mains à l'eau et au savon après avoir manipulé de la farine, des œufs crus ou toute surface qu'ils ont touchée.
- Lavez les bols, ustensiles, plans de travail et autres surfaces avec de l'eau chaude savonneuse.

NBSanté publique France indique dans les «Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du SHU», il est indiquer «Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites.»

De l'utilité des bassines ...

Le blog a publié plusieurs articles sur les bassines que vous pouvez retrouver ici.
Voici quelques messages pour vous aider à vous faire votre avis ...

Validée par une décision de justice et un rapport scientifique, les bassines ne devraient donc pas poser de problème ... 

Enfin, les bêtises, pour ne pas dire plus, se suivent se ressemblent  chez nos pseudo-écologistes, voir l'article du blog

dimanche 30 octobre 2022

De la bonne récolte de miel en 2022 en France mais aussi en Suisse

La situation de la production de miel pour 2022 en France apparaît pour le moins peu claire entre deux associations d’apiculteurs, jugez plutôt …

Pour l’Unaf, Union nationale de l’apiculture française, «la récolte de miel 2022 : entre 12 et 14 000 tonnes. une année très compliquée pour l’apiculture française...»

Pour InerApi, l’interprofession des produits de la ruche, l’estimation de la production de miel en 2022 est de 30 572 tonnes. La production de miel en 2021 était estimée à 19 802 tonnes, on observe donc une hausse de 54,4% de la production de miel en 2022 par rapport à 2021.

Pas facile s’y retrouver entre ces données très opposées, alors qu’en Suisse, point de bazar entre asso, il est rapporté «Une récolte de miel presque normale en 2022».

La récolte de printemps a livré des quantités supérieures à la moyenne dans toute la Suisse avec 12,4 kilos par colonie, a indiqué jeudi la faîtière apisuisse. La moyenne des 13 dernières années se situait à 7,7 kilos. Ce bon rendement a été rendu possible grâce à une météo ensoleillée et de faibles retours de gel.
La récolte moyenne de miel d'été a atteint 11,5 kilos par colonie pour l’ensemble du pays, légèrement moins que la moyenne pluriannuelle (12,8 kilos). Sur l'année, les apiculteurs ont obtenu un total de 23,9 kilos par colonie, soit 17% de plus que d'habitude.
Ces résultats ressortent de l'enquête annuelle de BienenSchweiz auprès de 1250 apiculteurs avec près de 1500 ruchers.

Seul point de convergence 2022 a été meilleur que 2021 ! Ce qui demeurre étonnant dans notre pays est ce besoin constant de données dites contradictoires qui n'apportent rien au débat sur l'apiculture, comme d'ailleurs sur d'autres sujets ...

La conclusion revient à ce tweet de Gil Rivière-Wekstein,

samedi 29 octobre 2022

Quand la France n’est même pas visible sur un graphique des émetteurs de CO2 dans le monde

Après La France classée 4ème pays le plus vert au monde. Merci qui ? Merci le nucléaire !, voici la France qui n’est même pas visible sur ce graphique des émetteurs de CO2 dans le monde.

Merci de cliquer sur l'image pour bien voir où peut se situer la France ...

Colorants dans les confiseries dont les macarons : Encore beaucoup trop de non-conformités

N’hésitez pas à offrir des macarons lorsque vous aurez une visite des inspecteurs de la DGCCRF, car la dernière publication des enquêtes de la DGCCRF sur les colorants dans les confiseries s’intitule, «Tortillons, macarons : les colorants dans nos péchés mignons».

L’enquête, publiée le 28 octobre 2022, «révèle qu’encore trop de professionnels artisans connaissent mal la réglementation en matière d’usage des colorants et plus généralement des additifs.»

De 2018 à 2020, ses enquêteurs ont contrôlé plus de 780 établissements, effectué 580 analyses de produits et réalisé près de 960 contrôles concernant principalement les règles relatives aux additifs (50% des contrôles) et les règles d’étiquetage (13% des contrôles). Au total, 38% des établissements contrôlés ne respectaient pas la réglementation.  

Une enquête sur plusieurs années pour vérifier que la situation s’améliore bien
Lors de l’enquête réalisée en 2017, les laboratoires de la DGCCRF avaient notamment analysé 30 échantillons de macarons dont 45% étaient non conformes ou impropres à la consommation en raison d’un dépassement de la quantité de colorant autorisée ou de l’utilisation d’un colorant non autorisé pour les produits de boulangerie fine (notamment les E 104 et E 110...). L’utilisation des colorants était souvent mal maîtrisée dans les produits artisanaux et dans les confiseries spécifiquement vendues dans les foires et fêtes foraines (pralines, sucettes, tortillons, sucres d’orge, nougats, etc.) ainsi que dans les macarons.

En 2018, un quart des macarons et confiseries analysés contenaient encore des colorants en quantité excessive. Compte tenu du nombre important de non-conformités relevées, l’enquête a été prolongée en 2019 et 2020. Elle visait toutes sortes de douceurs, du macaron en passant par les meringues, les biscuits, les pâtisseries jusqu’aux confiseries dans lesquelles le sucre était l’ingrédient majoritaire (y compris les produits de chocolat).

Les macarons dans le rouge
En 2018, 45% des échantillons de macarons prélevés étaient non-conformes ou impropres à la consommation. En 2019 et 2020, ce taux s’élevait à 40%. Les analyses des macarons ont démontré l’emploi de colorants non autorisés ou l’utilisation de colorants autorisés mais avec des teneurs deux fois supérieures à la limite maximale autorisée. Dans certains cas, la teneur contenue dans un seul macaron pouvait parfois même atteindre la dose journalière admissible c’est-à-dire pouvant être consommée sans présenter de risque pour la santé, ce qui n’est pas admissible pour des produits souvent consommés en plusieurs unités.

Ce qu’il faut retenir
- La situation des macarons s’améliorent-elle ? Le taux de non-conformes est de 40% en 2019 et 2020.
- 580 prélèvements pour analyse en laboratoire ont été effectués sur des familles de produits variées. Les bonbons et confiseries ainsi que les macarons représentaient 70% des prélèvements.
- Au regard des enquêtes et des résultats d’analyses précédents, les enquêteurs ont affiné le ciblage des produits prélevés vers des produits qui présentaient des non conformités lors des contrôles passés. Les analyses sur ces produits ciblés ont révélé un taux de non-conformité de 67% en 2018 et 63% entre 2019 et 2020.

Dans les suites données aux contrôles sont très nombreuses, pêle-mêle, on trouve :
- 130 mesures de police administrative pour enjoindre aux professionnels de se remettre en conformité,
- 21 procès-verbaux ont été adressés aux professionnels,
- 5 arrêtés préfectoraux ont été pris pour suspendre la commercialisation et retirer de la vente des confiseries importées des États-Unis  reconnues impropres à la consommation.
- 100 alertes ont été notifiées pour chaque type de produits (macarons, confiseries etc.) et des procédures de retrait/rappel ont été mises en œuvre. Les non-conformités relatives aux macarons ont donné lieu à 49 procédures d’alertes entre 2018 et 2020.

Commentaire
En conclusion, la DGCCRF nous propose une happy end, car les professionnels ne recommeront plus,
- Les contrôles ont permis à certains professionnels de prendre conscience des règles applicables en matière d’additifs/colorants.
- Les suivis d’injonction ont montré que les professionnels se sont mis en conformité, tant au niveau de la fabrication, qu’au niveau de l’étiquetage.
- Compte tenu du taux d’anomalie constaté dans les établissements visités et de l’impact des contrôles sur le changement des pratiques, les contrôles sur l’utilisation de colorants dans le secteur des produits sucrés ont été maintenus en 2021 et 2022.

Nous verrons bien lors des prochains résultats des enquêtes ce qu’il en sera précisément, mais, au fait, 2021 et 2022, c’est aujourd’hui ...

vendredi 28 octobre 2022

Quand Nestlé communique en octobre sur les pizzas Fraîch'up

Nestlé communique avec un point de situation en octobre sur le rappel des pizzas Fraîch’up. Cette communication intervient, me semble-t-il, au lendemain d’une émission de télévision.

Nestlé France renouvelle sa profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame. L’entreprise tient à leur exprimer son soutien dans cette situation douloureuse, accompagnement qu’elle a voulu par exemple exprimer à travers la mise en place d’un fonds de soutien pour les personnes atteintes d’un SHU en France en 2022. Ce fonds de soutien ne se substitue en rien aux éventuelles demandes d’indemnisation dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours.

Un rappel massif et une suspension de la production dès l’information par les autorités
Lorsque Nestlé France et Buitoni ont été informés par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up et la contamination à la bactérie E. coli STEC, un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a immédiatement été mis en œuvre, ainsi que la suspension de l’ensemble de la production de l’usine de Caudry. De façon concomitante, une vaste campagne d’information auprès des consommateurs et des clients a été réalisée.

A la suite d’un processus d’investigation de plusieurs semaines, Nestlé France a partagé les premiers résultats de son enquête interne, en particulier sur l’origine de la contamination. Parallèlement, les autorités procèdent à leurs propres investigations dans l’usine de Caudry ainsi que chez ses fournisseurs et pourront compléter ces informations.

Une contamination dont la farine semble l’origine la plus probable
En collaboration avec les autorités, Nestlé France a mis en place un protocole d’investigation détaillé afin de contribuer à déterminer l’origine de cette contamination. Ce protocole comporte plus de 2 000 prélèvements sur l’environnement de l’usine, les matières premières et les produits finis. Ces prélèvements ont été menés sous contrôle d’huissier et en lien avec des experts et laboratoires d’analyses indépendants. Selon les résultats de cette enquête, la source la plus probable de cette contamination semble être la farine, écartant ainsi la piste d’une origine interne de la contamination.

En effet, les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée. En revanche, les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Les autorités, avec lesquelles nous continuons de coopérer, ont procédé à leurs propres prélèvements et analyses, dans notre usine et chez certains de nos fournisseurs. Elles seules sont en mesure d’apporter des informations complémentaires.

Nestlé France s’engage à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Nestlé France renforce ses procédures de lutte contre cette bactérie, de l’amont à l’aval de sa production
Nestlé France met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de sa production, à travers notamment un renforcement des cahiers des charges pour ses matières premières. Par ailleurs, Nestlé France met en œuvre des mesures de détection et de contrôle de la bactérie sur ses produits finis.

Un protocole de redémarrage de l’usine de Caudry est en cours, en coordination avec les autorités
Concernant l’usine de Caudry, un protocole de redémarrage de l’usine est en cours, en coordination avec les autorités. Ce plan nécessite l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées. Il comprend aussi le démontage et le nettoyage de 19 000 pièces sur la chaîne de production.

La totalité de la réalisation de ce protocole pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Néanmoins, seules les autorités pourront autoriser la réouverture de l’usine. Cette réouverture se focalisera sur les gammes de pizzas Buitoni qui n’ont jamais été concernées par le rappel.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Nestlé France continuera à partager les informations à sa disposition et poursuivra sa démarche de transparence. Compte tenu de l’état d’avancement et de la complexité de cette situation, seule l’enquête judiciaire en cours sera en mesure de faire la lumière de façon définitive sur l’origine de la contamination et déterminera les responsabilités.

Commentaire
Chacun appréciera pour ce qui le concerne cette nouvelle communication de Nestlé France.
Plusieurs nouveaux aspects dans ce communiqué :
- «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
- Le redémarrage de l’usine «pourrait intervenir dans les prochaines semaines.»

Source de l’image en haut à droite.