dimanche 28 mai 2023

Huiles d'olive sous le prisme de la revue 60 Millions de consommateurs. Rien de bien neuf, hélas !

Huiles d'olive appellation «vierge extra»: la moitié d'un panel de 24 échantillons, déclassée en «vierge» par «60 Millions de consommateurs», selon France info.

Dans son numéro de juin, (en ligne et en kiosque) le magazine 60 Millions de ommateurs consacre une large enquête sur l'huile d'olive. Vingt-quatre produits ont été testés et une partie des références ne mérite pas la mention «vierge extra». 

Sur le plan de l’appellation vierge extra, soit le «top» de l’huile d’olive, la moitié de notre panel de 24 échantillons, est déclassée en «vierge» seulement.

Notre jury expert a en effet décelé divers défauts, par exemple le défaut moisi/humidité a été trouvé dans 6 références, aussi bien bio que conventionnel, et quel que soit leur prix. Peut-être à cause d’un lavage insuffisant des olives, d’un stockage dans de mauvaises conditions…


Présence de plastifiants dans plusieurs références
Ce sont les phtalates, des molécules chimiques ajoutées volontairement par les fabricants de plastique, pour les assouplir. Normalement, il est interdit d’utiliser des matériaux contenant des phtalates sur la chaîne de production et de stockage des corps gras, comme l’huile. Difficile de connaître l’origine de cette contamination, peut-être des cuves, des tuyaux, des bâches… Or certains phtalates, le DEHP et le DBP, sont reconnus perturbateurs endocriniens et ont été décelés tous les deux dans 4 huiles, certes, à des teneurs très faibles.

Traces d'hydrocarbures d'huiles minérales
Ce sont des dérivés chimiques liés à l’activité humaine, ils sont un peu partout dans l’environnement, et on les retrouve aussi dans des colles, des encres d’impression, des lubrifiants de machines, des produits de nettoyage ou encore dans certains pesticides.

Le problème de ces substances, c’est qu’elles migrent facilement et contaminent notamment notre alimentation. Leur présence dans les huiles d’olive peut provenir de la récolte, des moteurs des machines agricoles, etc.  Nous en avons retrouvé dans 5 huiles, avec pour certaines, à des teneurs à la limite du seuil acceptable dans les corps gras.


Commentaire
Que doit-on penser de cette étude ?
Vu le nombre limité d’échantillons, il semble difficile de conclure. Je ne sais pas si cela va déclencher une communication ou une réaction de l’Anses ou de nos autorités sanitaires, voire la nouvelle police sanitaire unique …
Les résultats proposés par la revue de consommateurs vont dans le sens de ceux déjà proposés par la DGCCRF. Ainsi selon une étude publié en 2022, «48% des huiles d’olive prélevées sont non conformes, selon des contrôles de 2020 de la DGCCRF, as usual».

En 2021, l’association Que Choisir, devenue depuis une ONG, rapportait aussi des tromperies récurrentes dans les huiles d’olive, rien de bien nouveau depuis, hélas …

samedi 27 mai 2023

Épidémie dans plusieurs États et avec plusieurs sérotypes de cas d’infections à Salmonella liées à du brie végétal fait avec des noix de cajou aux États-Unis, 2021

Salmonella Typhimurium, Salmonella Chester, Salmonella Urbana et Salmonella Duisburg ont causé des cas de maladie à cause d'une alternative végétale au fromage.

«Notes du terrain : Épidémie dans plusieurs États et avec plusieurs sérotypes de cas d’infections à Salmonella liées à du brie végétal fait avec des noix de cajou aux États-Unis, 2021, source MMWR.

Le 30 mars 2021, lors de l'analyse hebdomadaire des isolats séquencés, le Tennessee Department of Health a identifié deux isolats de Salmonella Duisburg qui avaient été déterminés comme étant étroitement liés par le séquençage du génome entier (WGS). Les spécimens contenant les isolats provenaient de deux patients qui ont déclaré avoir mangé la même marque de brie végétal fait avec des noix de cajou (alternative végétale au brie) dans le même restaurant. Une recherche dans le National Center for Biotechnology Information (NCBI) Pathogen Detection Isolates Browser a identifié trois  isolats supplémentaires de Salmonella, deux de patients de Californie et un en Floride, qui étaient étroitement liés génétiquement aux isolats du Tennessee. Le  California Department of Public Health a confirmé qu'un patient avait consommé la même marque de brie aux noix de cajou avant de tomber malade. Le Florida Department of Health a rapporté que le patient suivait un régime végétalien, ce qui excluait certaines expositions alimentaires potentielles. Une investigation dans plusieurs États pour caractériser les cas de maladie et identifier la source de l'épidémie a été lancée. L'accès open source aux données WGS via le NCBI a facilité une investigation rapide sur cette épidémie avant qu'elle ne soit suffisamment importante pour être identifiée par des méthodes standard de détection d'épidémie dans plusieurs États. La détection rapide, l'investigation et le rappel des produits ont permis d'éviter d'autres maladies.

Un cas a été défini comme une infection à Salmonella avec l'une des quatre souches épidémiques (identifiées à l'aide du WGS) avec l'apparition de la maladie entre le 1er décembre 2020 et le 9 mai 2021. Les autorités nationales et locales ont interrogé les patients sur les aliments qu'ils consommaient avant l'apparition de la maladie, y compris le brie de noix de cajou, et sur l'endroit où les aliments avaient été achetés. Les prélèvements des produits et de l'environnement ont été effectués dans des points de vente au détail ou dans la seule installation de production de brie de noix de cajou identifiée lors de l'enquête de traçabilité par la FDA. Les souches épidémiques de S. Chester, S. Typhimurium et S. Urbana a été inclus dans l'investigation parce que les patients ont déclaré avoir consommé du brie aux noix de cajou et que les ingrédients des composants ont été testés positifs pour ces souches de Salmonella. Cette activité a été examinée par le CDC et a été menée conformément à la loi fédérale applicable et à la politique du CDC.

Au total, 20 cas ont été identifiés dans quatre États : Californie (sept S. Typhimurium, trois S. Chester, trois S. Urbana, deux S. Duisburg), Floride (1 sourche de S. Chester, une de S. Duisburg), Maryland (une souche de S. Urbana), et Tennessee (deux souches de S. Duisburg). L'âge moyen des patients était de 26 ans (allant de 1-72 ans) ; 65% étaient des femmes. Cinq patients ont été hospitalisés et aucun n'est décédé.

Parmi les 19 patients interrogés, 15 ont déclaré avoir mangé la même marque de brie aux noix de cajou au cours de la semaine précédant l'apparition de la maladie. Trente-six échantillons ont été prélevés par des représentants de l'État et du gouvernement fédéral à partir d'ingrédients, de produits en cours de fabrication et finis, et d'écouvillons environnementaux de l'installation de production de brie de noix de cajou. Vingt-trois (64%) échantillons ont donné 51 isolats de Salmonella, dont 19 (95%) des 20 échantillons de vente au détail et quatre (25%) des 16 échantillons prélevés dans l'installation de production. Sur la base de ces conclusions, le producteur de brie de noix de cajou a volontairement rappelé tous les produits. Quatre souches de Salmonella ont été isolées à partir de 51 échantillons alimentaires et environnementaux ; les résultats de l'analyse WGS ont indiqué que seuls S. Chester et S. Urbana détectés dans des échantillons non cliniques était associé à une maladie humaine. De plus, S. Duisburg et S. Typhimurium n'ont été isolé que dans des échantillons cliniques et n'ont pas été retrouvés dans des échantillons alimentaires ou environnementaux.

Sur la base des résultats des échantillons d'aliments et de la traçabilité par la FDA, les ingrédients de la noix de cajou utilisés pour fabriquer les produits de brie étaient la source probable de contamination. L'examen de la production de brie de noix de cajou n'a révélé aucun traitement létal (par exemple, pasteurisation ou irradiation) avant la transformation de la noix de cajou. La FDA a travaillé avec le fournisseur de noix de cajou pour s'assurer que les noix de cajou potentiellement contaminées n'étaient plus sur le marché et que le fournisseur a mis en œuvre des mesures correctives.

Les épidémies associées aux produits à base de noix et de graines crues sont bien documentées et des épidémies à Salmonella associées du fromage végétal aux noix de cajou ont été signalées. L'absence d'un traitement létal pour les ingrédients composants peut augmenter le risque de contamination dans les produits qui sont servis prêts à consommer et perçus comme sûrs par le public. L'identification de deux personnes qui sont tombées malades après avoir mangé le même aliment peu commun dans le même restaurant, associée à la détection d'un rare sérotype de S. Duisburg, a conduit à une première hypothèse sur l'origine de cette épidémie. L'accès open source aux données WGS via le NCBI a permis une enquête rapide sur cette épidémie avant qu'elle ne soit suffisamment importante pour être identifiée à l'aide des méthodes standard de détection d'épidémies dans plusieurs États. La détection rapide, l'investigation et le rappel des produits ont permis d'éviter des maladies supplémentaires, étant donné la détection de Salmonella dans 95% des produits de brie aux noix de cajou collectés dans les points de vente au détail au cours de cette enquête.

Commentaire
Il faudrait tout de même que les fabricants d’alternatives végétales de fromages soient conscients des risques sanitaires afin d’inclure une étape de destructions de mciro-organismes dangereux.

vendredi 26 mai 2023

Retour sur une intoxication alimentaire collective à Sauvagnon (Béarn) début mai, 90 élèves concernés. L’hypothèse d’un staphylocoque semble retenue

Le blog vous en avait parlé le 5 mai avec une mise à jour le 10 mai, mais les médias semblent septiques sur une contamination bactérienne, pour preuve ce qui suit ...
Le 4 mai, il s'agissait de 80 élèves et au final le 26 mai, nous en sommes à 90 !

«90 élèves malades à Sauvagnon : aucune certitude sur l'origine de l'intoxication après l'analyse des aliments», source France Bleu Béarn Bigorre.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait un point de situation après les résultats des dernières analyses sur l'intoxication alimentaire de Sauvagnon. 90 élèves et des enseignants avaient été malades le 4 mai dernier après le repas du midi. La piste d'un staphylocoque doré est privilégiée.

Dans ce dernier communiqué transmis par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, on comprend qu'il n'y a aucune certitude sur l'origine exacte de l'intoxication alimentaire survenue dans l'école de Sauvagnon. Le 4 mai, 90 élèves et des enseignants avaient été malades après le déjeuner à la cantine. Rien de grave mais des maux de ventre et des vomissements. Certains enfants avaient été pris en charge à l'hôpital. Le service communication de la préfecture ajoute que «la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» après la réception des résultats des analyses.

«Compte tenu de la durée d'incubation médiane et des symptômes décrits, la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» explique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Dans le reste du communiqué, on peut lire qu'aucun aliment analysé n'a pu être identifié comme étant à l'origine de l'intoxication : «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur les aliments ou même sur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective

La préfecture ajoute : «Les deux services de l'Etat ont mené de nombreuses investigations, tant sur les produits servis et consommés dans les heures précédentes qu'auprès des différents consommateurs concernés par cet événement sanitaire d'ampleur

Commentaire
Le titre de l'article de France bleu Béarn est assez étonnant ! Le nombre d’éclosions ou de cas groupés d’infections alimentaires où l’on ne trouve pas le véhicule de l’infection, mais on conclut sur la base des symptômes et de données épidémiologiques ...
En général dans les données fournies sur les toxi-infections alimentaires collectives (Tiacs) en France, le germe est inconnu dans environ 20% des foyers de cas, et pourtant, on parle bien de Tiacs ...

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira le communiqué de la préfecture des Pyrénées Atlaniques : Point de situation, suites des investigations realisees a l’école elementaire de sauvagnon depuis le 4 mai dernier à pau, le 26 mai 2023.
Voici quelques extraits :

Une toxi-infectionalimentaire collective (TIAC) touchant plus de 90élèves et enseignants de cet établissement scolaire a été déclarée le jourmême à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) des Pyrénées-Atlantiques et à l’Agence régionale de santé (ARS).

Les symptômes d'autant plus alarmants qu'ils atteignaient un très grand nombre de convives se sont estompés rapidement et sans séquelle ou réelle gravité.

Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur lesaliments ou mêmesur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective.

Cependant, l'enquête épidémiologique portant sur l'étude des nombreux cas/témoins démontrent avec une très forte probabilité que l'aliment responsable est un fromage blanc au lait cru, quand bien même tous les malades n'en ont pas consommé. Le producteur de ce produit a su dès l'alerte donnée, procéder comme il se doit au retrait de tous ces produits potentiellement contaminés, alerter ses clients (quelques acheteurs de ce produit en AMAP avaient signalé les mêmes symptômes) et mettre en œuvre un plan de maîtrise de toute nouvelle source de contamination.

Commentaire
- Il n’est pas ou plus question de staphylocoques comme cela est évoqué plus haut.
- Contrairement à ce semble le dire le communiqué, «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine», il y a bien un aliment incriminé, qui a de plus contaminé d’autres personnes en dehors de la restuaration scolaire.
- Je note un dysfonctionnement, fournir un fromage blanc au lait cru à des enfants de moins de 15 ans présente un risque d’infection bactérienne. Y aura-t-il une suite ?

Selon France 3 Nouvelle Aquitaine du 26 mai 2023, «Intoxication alimentaire dans une école en Béarn : un fromage blanc au lait cru distribué à la cantine serait en cause.»

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir fourni cette information.

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mai 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mai 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Foyer sévère de Streptococcus equi ssp. zooepidemicus : entre novembre 2021 et mai 2022, une enquête a permis de recenser 37 cas cliniques d’infection à Streptococcus equi ssp. zooepidemicus dans le centre de l’Italie. Il ressort des études épidémiologiques et du séquençage du génome entier que des produits laitiers frais non pasteurisés étaient à l’origine du foyer. EID, 3 pages. (05.2023).

Des mycotoxines dans le pollen d’abeille vendu dans le commerce : le pollen d’abeille est un produit naturel populaire. Cependant, nombre de questions subsistent quant à son innocuité. Pour la première fois, une étude a été menée pour évaluer la présence de cinq mycotoxines (aflatoxine B1, ochratoxine A, zéaralénone, déoxynivalénol et toxine T2) dans 80 échantillons. Résultat : 100% de ces derniers présentaient des niveaux quantifiables de mycotoxines, le déoxynivalénol dépassant la limite de sécurité et la concentration d’aflatoxine B1 étant jugée très préoccupante dans 28% et 84% des cas analysés. Food Control, 10 pages. (03.05.2023).

Espagne – des bactéries multirésistantes dans de la viande vendue en supermarché : des E. coli multirésistants ont été détectés dans 40% des échantillons de viande vendue en supermarché testés dans le cadre d’une étude espagnole. Par ailleurs, l’étude a mis en évidence la présence, très fréquente, de E. coli susceptibles de provoquer des infections graves. EurekAlert!, 3 pages. (15.04.2023). Publication originale : Food Control.

Présence du virus de l’hépatite E dans des produits à base de viande de porc et évaluation de l’exposition : une étude a permis d’évaluer la contamination de produits par le virus de l’hépatite E (VHE) et l’exposition globale à celui-ci en Belgique. Les produits prêts à consommer à base de porc sont ceux affichant la contamination par le VHE la plus élevée. L’ARN du VHE a été détecté dans 17 des 54 échantillons (31%), et tous les VHE identifiés étaient du génotype 3, sous-type 3c. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.07.2023).

Maladies fongiques dans les cultures – l’urgence grandit : des centaines de maladies fongiques touchent les 168 cultures classées comme importantes pour l’alimentation humaine par la FAO. Malgré l’utilisation généralisée de fongicides et la plantation de cultivars sélectionnés pour mieux résister aux maladies, les producteurs à travers le monde perdent chaque année entre 10% et 23% de leurs récoltes à cause de maladies fongiques. À cela s’ajoutent 10% à 20% de pertes post-récolte. Il est essentiel de sensibiliser davantage les décideurs politiques et l’opinion au problème des maladies fongiques touchant les récoltes afin d’écarter une menace majeure pour la sécurité alimentaire mondiale. Nature, 5 pages. (02.05.2023).

Prévalence et transmission du Cryptosporidium dans les exploitations laitières d’Europe occidentale : Cryptosporidium parvum est un parasite entérique souvent responsable de l’entérite aiguë chez les veaux à travers le monde et qui représente une charge économique importante pour les éleveurs. Il constitue une menace majeure pour la santé publique du fait de sa transmissibilité à l’être humain. Sa prévalence variait de 23,3% à 25% dans les élevages de vaches laitières testés en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Vet. Parasitol., 10 pages. (06.2023).

Composition bactérienne des réfrigérateurs domestiques : une étude menée en Corée s’est penchée sur le microbiote de l’air et de surface des réfrigérateurs. Résultat : il existe des différences significatives entre les échantillons prélevés dans les appareils équipés d’un bac à légumes et ceux prélevés dans des réfrigérateurs sans bac à légumes. De plus, des bactéries pathogènes ont été mises en évidence, parmi lesquelles Staphylococcus aureus, considérée comme un des principaux agents dangereux présents dans l’air. Food Microbiol., 10 pages. (28.04.2023).

Corée – des bactéries antibiorésistantes détectées dans des produits frais : en Corée, une récente étude révèle qu’il existe une faible possibilité de transfert, via des produits frais, de l’antibiorésistance par des entérobactéries potentiellement pathogènes. Les auteurs concluent qu’en ce qui concerne la santé publique et la sécurité des consommateurs, les produits frais devraient faire l’objet d’une surveillance continue afin de détecter l’apparition de pathogènes d’origine alimentaire et d’empêcher le transfert de gènes d’antibiorésistance potentiellement présents dans ces bactéries. Microorganisms, 16 pages. (08.05.2023).

Chimie
Californie – 40% des pesticides testés contiennent des PFAS : selon une étude réalisée par le Center for Biological Diversity et Public Employees for Environmental Responsibility, des insecticides et des pesticides largement utilisés en Californie contiennent des niveaux élevés de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces produits chimiques contaminent des millions d’hectares de terres agricoles dans la vallée centrale de la Californie, où ils sont utilisés sur des cultures telles qu’amandes, raisin, pêches et pistaches. Affidia, 2 pages. (10.05.2023). Publication originale : CBD.

Singapour – exposition aux PFAS et fertilité chez les femmes : une étude cas-témoins menée à Singapour auprès de femmes en âge de procréer qui essayaient de tomber enceintes a révélé qu’une exposition élevée aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) était associée à une baisse de la fertilité. Infosperber, 4 pages. (24.04.2023). Publication originale : SciTotalEnviron.

Agents de synthèse de maturation des fruits : l’Autorité indienne de la sécurité sanitaire des aliments et des normes alimentaires (FSSAI) a émis un avis demandant aux départements de sécurité sanitaire des aliments des États de prendre des mesures contre l’utilisation non autorisée d’agents de synthèse de maturation des fruits. À cet égard, elle a interdit l’utilisation du carbure de calcium, communément appelé «masala». FNB News, 1 page. (27.04.2023). Publication originale : FSSAI.

De l’alternariol dans du ketchup : le magazine allemand de défense des consommateurs Öko-Test a récemment analysé en laboratoire plusieurs marques de ketchup à la tomate. Résultat : des teneurs en alternariol inquiétantes, bien supérieures aux valeurs recommandées par l’UE, ont été mises en évidence chez l’une des marques les plus connues. Affidia, 1 page. (03.03.2023). Publication originale : Öko.

Italie – plusieurs régions demandent à utiliser un pesticide interdit : pour faire face à la flavescence dorée, une maladie de la vigne qui conduit à la mort des ceps touchés, certaines régions du Nord de l’Italie ont demandé à utiliser, à titre extraordinaire, du chlorpyrifos, un pesticide interdit par l’Union européenne en 2020 et connu pour ses graves conséquences sur la santé, en particulier celle des enfants. Leur requête est examinée par le Ministère italien de la santé. Affidia, 2 pages. (19.04.2023). Publication originale : Corriere Del Veneto.

Gommes à base de mélatonine : une étude révèle que les gommes à base de mélatonine, vantées pour favoriser l’endormissement, contiendraient des niveaux potentiellement dangereux de l’hormone ainsi que du cannabidiol (CBD), une substance qui n’apparaît pas sur l’emballage. Autres résultats : 88% des gommes examinées étaient mal étiquetées, et seulement 12% contenaient, à plus ou moins 10% près, la quantité indiquée sur l’emballage. Kron, 2 pages. (27.04.2023). Publication originale : Jama Neurol.

Du mercure dans les œufs de poules pondeuses dans une zone minière en Colombie : l’étude met en évidence la variabilité des concentrations de mercure relevées dans plusieurs localités et les risques liés à la consommation d’œufs. Les scientifiques ont établi que la teneur en mercure mesurée dans les œufs dépassait la dose hebdomadaire tolérable et que, par conséquent, une exposition quotidienne était susceptible de provoquer des effets indésirables non cancérogènes au cours de la vie d’un individu. Emerg. Contam., 15 pages. (20.04.2023).

De l’utilisation de nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires : ayant fait le constat que seul un petit nombre d’études se penchent sur la question de l’utilisation des nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires, des chercheurs concluent, dans un article de synthèse, à la nécessité de s’intéresser davantage à ces substances qui auraient des effets indésirables sur la santé humaine. Foods, 8 pages. (03.05.2023).

Les nanoparticules utilisées dans les additifs alimentaires pourraient avoir un effet néfaste sur la santé intestinale : les résultats d’une recherche menée sur le tractus intestinal d’un poulet suggèrent que certaines nanoparticules d’oxydes métalliques utilisées comme additifs alimentaires, notamment le dioxyde de titane et le dioxyde de silicium, peuvent avoir un effet néfaste sur le fonctionnement de l’instestin. Les doses de nanoparticules testées correspondent à la quantité généralement ingérée par l’être humain. EurekAlert!, 2 pages. (09.05.2023). Publication originale : Antioxidants.

Des métaux toxiques détectés dans des boissons non alcoolisées : cinq des 60 boissons disponibles dans le commerce qui ont été testées contenaient des niveaux de métaux toxiques supérieurs aux normes fédérales applicables à l’eau potable. Deux jus mélangés présentaient des niveaux d’arsenic supérieurs à la limite standard fixée par la Food and Drug Administration (FDA). Un jus de canneberge, un jus de carotte et de fruits mélangés et un lait d’avoine dépassaient la limite standard applicable au cadmium. EurekAlert!, 2 pages. (04.05.2023). Publication originale : J. Food Compos. Anal.

Du cadmium détecté dans des asperges : le magazine de consommateurs Markt de la NDR a fait analyser plusieurs échantillons d’asperges (blanches et vertes) originaires d’Espagne, de Grèce, du Pérou et d’Allemagne à la recherche d’éventuels contaminants (pesticides, chlorates et métaux lourds tels qu’arsenic et cadmium). Aucun pesticide ni chlorate n’a été trouvé. La teneur en cadmium des légumes originaires du Pérou et de l’Espagne était supérieure à la valeur limite autorisée en Allemagne. NDR, 2 pages. (08.05.2023). Publication originale : Öko.

Foyer de toxi-infection alimentaire imputable à la consommation de morilles : aux États-Unis, un foyer de toxi-infection alimentaire s’est déclaré dans un restaurant et a touché au moins 30 personnes qui y avaient mangé. Selon un communiqué du Département de la santé, trois malades se sont retrouvés dans un état grave, deux d’entre eux sont décédés. Une enquête préliminaire a révélé que des morilles cultivées en Chine et expédiées à un distributeur californien étaient probablement à l’origine du foyer. ProMed, 3 pages. (09.05.2023). Publication originale : BDC.

Nutrition
L’ingestion de microplastiques augmenterait de 145% l’absorption des graisses : en utilisant un modèle d’intestin grêle humain, les chercheurs ont découvert que les micro- et nanoplastiques (MNP) présents dans les aliments riches en graisses augmentent de manière significative l’absorption des graisses. La présence de MNP a augmenté la digestion des graisses de 33% et leur absorption de 147% et 145% respectivement 1 et 2 heures après exposition. New Scientist, 2 pages. (31.03.2023). Publication originale : EnvSciTech.

Allergies
Aliments non préemballés – absence d’étiquetage sur les allergènes : aux Pays-Bas, les exploitants du secteur alimentaire sont tenus de fournir aux consommateurs des informations sur les allergènes présents dans les aliments non préemballés. Or, selon l’Autorité néerlandaise de sécurité sanitaire des aliments et des produits de consommation (NVWA), environ six entreprises sur dix ne fournissent pas correctement ces informations. FSN, 2 pages. (20.04.2023). Publication originale : NVWA.

Aliments vendus sur internet – le manque d’information pourrait nuire à la santé : le magazine de défense des consommateurs saldo a recensé de nombreux produits disponibles dans des boutiques en ligne qui n’étaient pas pourvus de liste d’ingrédients ni d’informations sur les allergènes. saldo, 2 pages. (29.04.2023).

Tromperie
Italie – aliments achetés en ligne sans étiquetage nutritionnel : une étude menée par l’Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie (IZSVe) visait à évaluer l’exactitude de l’étiquetage nutritionnel des produits alimentaires achetés en ligne. Résultat : les informations nutritionnelles sur les sites de commerce en ligne sont parfois incomplètes, inexactes ou fausses, en particulier pour les aliments produits localement. 35% des 80 aliments transformés achetés sur une plateforme de e-commerce populaire ne comportaient pas d’étiquetage nutritionnel. Affidia, 3 pages. (27.04.2023). Publication originale : IZSVe.

Une forte augmentation des infections à E. coli O26 est notée en Angleterre

«Forte augmentation des infections à E. coli O26 notée en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 26 mai 2023 dans Food Safety News.

Une augmentation d'un type de E. coli au cours de la dernière décennie a incité les scientifiques à mettre en garde contre une menace émergente pour la santé publique en Angleterre.

Bien qu'une partie de l'augmentation soit due à une meilleure détection des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) non-O157 dans les laboratoires, il est prouvé que davantage de personnes tombent malades.

Des chercheurs ont examiné le complexe clonal* (CC) 29 des STEC O26:H11 en Angleterre. Entre janvier 2014 et décembre 2021, 834 isolats humains provenant de 724 patients appartenant au CC 29 ont été séquencés à la UK Health Security Agency (UKHSA).

Les notifications des STEC O26:H11 en 2021 étaient huit fois plus élevées que celles enregistrées en 2014. Les diagnostics de STEC O26 en Angleterre ont augmenté chaque année, passant de 19 en 2014 à 144 en 2021. La plupart des cas étaient de sexe féminin et la plus forte proportion appartenait aux groupes d'âge de 0 à 5 ans, selon l'étude parue dans le Journal of Infection, «The epidemiology of Shiga toxin-producing Escherichia coli O26:H11 (clonal complex 29) in England, 2014–2021.»

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) a été diagnostiqué dans 40 cas et trois enfants sont décédés. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Augmentation continue des signalements
STEC O157:H7 a été le sérotype dominant au Royaume-Uni avec des systèmes de surveillance de la santé publique axés sur sa détection et sa surveillance. Cependant, l'évolution des méthodes de laboratoire a amélioré la détection de tous les sérotypes de STEC.

Les diagnostics d'infection causée par CC 29 ont augmenté chaque année sauf en 2020. La saisonnalité des STEC O26:H11 suit des schémas similaires à O157, où les cas augmentent pendant les mois d'été, culminent en août et diminuent aux niveaux de référence pendant l'hiver.

Le sérotype le plus courant était O26:H11, suivi de O111:H8 et O177:H11. Les isolats restants étaient de 16 types différents. La plupart des isolats appartenaient à la séquence type (ST) 21, ST29 et ST16.

Le sud-est de l'Angleterre a signalé le plus grand nombre de cas de STEC appartenant au CC 29, suivi de Londres.

Sur 40 patients qui ont développé un SHU, 21 étaient de sexe masculin. La plupart des cas étaient âgés de 5 ans ou moins. Le nombre est passé de deux cas en 2014 à 11 en 2021.

Pour CC 29, 133 des 680 cas ont déclaré avoir voyagé hors du Royaume-Uni dans les sept jours précédant l'apparition des symptômes. Les destinations les plus courantes étaient l'Égypte, la Turquie, le Maroc et le Mexique.

Epidémies enregistrées
Les épidémies à O26:H11 en Angleterre avant 2020 comprenaient six clusters liés à des voyages et un lié à de la salade dans les sandwichs préemballés. De janvier 2020 à décembre 2021, six autres clusters avec trois cas ou plus ont été retrouvés

.Les deux plus grands clusters comptaient 16 cas sur 14 mois et 11 cas sur 44 mois. Il y avait des preuves épidémiologiques impliquant de la salade comme véhicule potentiel d'infection, mais cela n'a pas été confirmé. Une autre épidémie était liée à une ferme pédagogique pour enfants et la source était inconnue pour les autres.

Les données ont montré que STEC O26:H11 contenait un type de shigatoxine connu sous le nom de stx1a (47%), stx1a, stx2a (n = 24%) ou stx2a (n = 28%).

Ces profils entraînent des résultats cliniques graves, car plus de la moitié ont signalé une diarrhée sanglante et un quart a été hospitalisé. Les directives ont été mises à jour en juillet 2021 pour inclure un suivi de santé publique sur tous les cas de STEC O26:H11, quel que soit le profil stx.

Tous les isolats de STEC causant un SHU avait stx2a soit seul (n = 33) ou en association avec stx1a 

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Les STEC O26:H11 sont une menace émergente cliniquement significative pour la santé publique en Angleterre. Il est difficile de déterminer l'incidence et la prévalence réelles en raison de stratégies nationales de surveillance incohérentes. Des diagnostics et des algorithmes de surveillance améliorés sont nécessaires pour surveiller la véritable charge, détecter les épidémies et mettre en œuvre des interventions efficaces», ont écrit les chercheurs.

*Un complexe clonal est un groupe de bactéries génotypiquement assez proches pour que leur soit attribuée une origine commune.

États-Unis : Une épidémie à Salmonella liée à de la pâte crue à cookies rend des personnes malades dans six États

«Une épidémie à Salmonella liée à de la pâte crue à cookies rend des personnes malades dans six États des États-Unis», source article de Lisa Schnirring paru le 24 mai 2023 dans CIDRAP News.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a rapporté le 23 mai 2023 que les autorités sanitaires fédérales et étatiques enquêtaient sur une épidémie à Salmonella Enteritidis liée à de la pâte à biscuits vendue dans les pizzerias Papa Murphy's qui a jusqu'à présent rendu malade au moins 18 personnes dans six États.

Deux personnes ont été hospitalisées et aucun décès n'a été signalé. Les États déclarant des cas sont Washington (6), Idaho (4), Oregon (4), Utah (2), Californie (1) et Missouri (1). La première date d'apparition de la maladie est le 27 février et la maladie du patient le plus récent a commencé le 2 mai.

Le nombre réel de personnes malades est probablement beaucoup plus élevé, étant donné que de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées. Le séquençage du génome entier sur des échantillons du système PulseNet du CDC a révélé que les bactéries des patients malades sont étroitement liées, ce qui suggère qu'elles ont été rendues malades par le même aliment.

Sur 14 personnes interrogées sur leur exposition à un aliment, 12 ont déclaré avoir mangé un aliments de chez Papa Murphy's, dont 9 qui ont mangé de la pâte à cookies crue et 1 qui avait fait cuire des biscuits aux pépites de chocolat avec la pâte. Le CDC a dit qu'au moins 2 des personnes malades n'avaient pas mangé chez Papa Murphy's, et les enquêteurs s'efforcent d'identifier l'ingrédient contaminé dans la pâte à cookies crue.

Papa Murphy's n'a pas rappelé la pâte à cookies mais a temporairement cessé de vendre sa pâte crue à cookies au chocolat et sa barre de pâte crue s'mores.

Plusieurs éclosions de maladies d'origine alimentaire dans le passé ont été liées à la consommation de pâte crue à cookies. Le CDC a dit que la plupart des pâtes crues sont faites avec des œufs non pasteurisés et de la farine crue pouvant héberger Salmonella ou Escherichia coli. L'agence a toutefois ajouté que certaines entreprises fabriquaient de la pâte comestible avec de la farine traitée thermiquement, des œufs pasteurisés ou sans œuf. «Lisez attentivement l'étiquetage pour vous assurer que la pâte est destinée à être consommée sans cuisson», a dit le CDC.

NB : L’image est du CDC.

Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?

«Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?», source article de Food Safety News du 25 mai 2023.

L'agence alimentaire néerlandaise a identifié 5 700 infractions possibles dans les abattoirs de viande rouge et de volaille au premier semestre 2022.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a dit que cela avait entraîné 401 avertissements écrits ou amendes. La plupart des problèmes constatés, dans les plus de 23 600 contrôles de janvier à juin 2022, étaient liés à l'hygiène ou au bien-être animal.

Les infractions comprennent 70 avertissements écrits et 62 amendes aux abattoirs de viande rouge, et 147 avertissements et 122 amendes aux sites de volaille. Cependant, toutes ces lacunes potentielles n'ont pas été établies et certaines font l'objet de recours.

Les avertissements et les amendes sont en baisse pour les abattoirs de viande rouge par rapport à la même période en 2021 et de juillet à décembre 2021, malgré davantage de contrôles. Ils ont également diminué dans les installations avicoles par rapport aux deux périodes précédentes. 

Les manquements à l'hygiène
Sous le thème de la sécurité des aliments, quatre domaines sont couverts : le travail hygiénique, les sous-produits animaux, les normes microbiologiques et la traçabilité. Au total, 119 infractions ont été constatées sur les sites de viande rouge, dont 70 avertissements écrits. Il y a eu 49 infractions passibles d'une amende, dont 24 n'ont pas encore été réglées parce que l'exploitant a fait opposition ou fait appel. Le nombre de non-conformités est resté stable au cours des dernières périodes, la majorité étant liée au travail hygiénique.

Pour les abattoirs de volailles, 224 infractions ont été constatées et 146 ont donné lieu à un avertissement. Il y a eu 78 infractions qui ont donné lieu à une amende, dont 33 n'ont pas encore été réglées car l'opérateur a interjeté appel. La plupart des non-conformités étaient liées au travail hygiénique.

Les vétérinaires encadrants et les inspecteurs interviennent en cas de manquements et font les ajustements nécessaires. Ceci afin d'éviter que le bien-être des animaux ou la sécurité des aliments ne soient compromis. Par exemple, la ligne d'abattage peut être temporairement arrêtée. Cela permet à l'abattoir de rectifier une non-conformité existante ou prévenir une non-conformité.

Gerard Bakker, inspecteur général de la NVWA, a dit : «Les donnés montrent que les abattoirs ne prennent actuellement pas suffisamment de responsabilités pour garantir le bien-être des animaux et la sécurité des aliments. Ils se trompent trop souvent et doivent être améliorés. Le changement requis et l'attitude du secteur doivent venir de l'industrie elle-même. Là où le monde des affaires est en deçà, nous intervenons.

Les 39 grands abattoirs des Pays-Bas sont sos la surveillance permanente de la NVWA.

Des vitesses d'abattage plus lentes sont nécessaires
Plus tôt ce mois-ci, la NVWA a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse dans une installation avicole du Limbourg. Le site, qui n'a pas été cité, a également été placé sous une surveillance plus stricte après que les mesures correctives et les rapports sur les constatations n'ont pas conduit à une amélioration suffisante du processus.

L'agence a constaté diverses non-conformités à l'hygiène et au bien-être des animaux dans l'entreprise au cours des derniers mois, notamment des animaux pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport.

Les usines qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique et doivent respecter les exigences en matière de bien-être animal et d'hygiène.

L'abattoir avait l'autorisation d'abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, il peut désormais fonctionner au taux maximum général de 6 000 par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est de 13 500 par heure.

Le site dispose de cinq mois pour apporter des améliorations. Il doit répondre aux exigences pendant une période consécutive de trois mois pour être autorisé à abattre à une vitesse plus élevée. Si cela ne se produit pas, l'autorisation d'accélérer les taux d'abattage pourrait être définitivement révoquée. L'agrément de la société pourrait également être suspendu.

Un nouveau rapport à Singapour révèle la situation de la sécurité des aliments en 2022

«Un nouveau rapport à Singapour révèle la situation de la sécurité des aliments en 2022», source article de Food Safety News du 23 mai 2023.

Le nombre de cas de maladies d'origine alimentaire continue d'être maintenu à de faibles niveaux à Singapour, selon les autorités.

Les données proviennent de statistiques sur l'approvisionnement alimentaire et la sécurité des aliments du pays pour 2022 publiées par la Singapore Food Agency (SFA).

Singapour dépend fortement des importations. Le bétail, la viande et les ovoproduits sont plus susceptibles d'être contaminés, ce qui pourrait entraîner des maladies d'origine alimentaire chez les consommateurs. En 2022, 42 pays et régions étaient autorisés à exporter ces produits vers Singapour.

La SFA a dit qu'elle adoptait une approche de la sécurité des aliments fondée sur les risques, guidée par la science et alignée sur les normes internationales pour réduire les maladies d'origine alimentaire. En 2022, les maladies d'origine alimentaire étaient inférieures à 24 cas pour 100 000 habitants, contre 25,6 cas en 2021.

Faits saillants de 2022
Les inspections basées sur des données ont permis à la SFA d'identifier et de cibler les sites présentant un risque plus élevé d'infractions à la sécurité des aliments. Un pourcentage croissant de non-conformités a été détecté dans les établissements de vente au détail, passant de 7% au deuxième trimestre 2022 à 11 et 14% au cours des trimestres suivants. La SFA a dit que cela avait amélioré la capacité de détecter plus tôt les non-conformités, ce qui pourrait entraîner des épidémies.

Entre 2020 et 2022, le nombre de prélèvements alimentaires analysés a augmenté de 28% pour atteindre 327 555. Il y a 13 laboratoires dans le cadre du programme de reconnaissance des laboratoires de la SFA. En plus de desservir l'industrie, ces laboratoires ont également aidé la SFA à tester 26% des prélèvements collectés par l'agence.

L'année dernière, la SFA a publié des informations sur 28 rappels d'aliments contre 23 en 2021. En 2022, la principale raison des avis était d’ordre chimique, suivie des allergènes et de la contamination microbienne.

En moyenne, SFA reçoit et étudie 17 000 retours d'expérience chaque année. La majorité concerne des problèmes tels que des incidents de gastro-entérite, de mauvaises pratiques d'hygiène chez les manipulateurs d'aliments, des locaux sales et des corps étrangers trouvés dans les aliments.

La SFA prend des mesures coercitives contre les importateurs non conformes. En 2022, 108 avertissements ont été émis, 37 amendes infligées et cinq affaires judiciaires.

Exemples de mesures
En mai, Chee Song Foods a été condamné à une amende de 26 000 $ US par un tribunal pour avoir omis d'organiser l'inspection, l'examen et la certification des produits par la SFA.'Agence alimentaire de Singapour. L'importateur de viande agréé a également été pénalisé pour avoir vendu un lot de poulet congelé avant l'inspection. L'entreprise avait importé 27 tonnes de produits de poulet congelées en juillet 2022.

Toujours en mai, Sim Ee Jiun, le propriétaire de Chop Weng Hoi, a été condamné à une amende de 4 300 $ US pour avoir importé illégalement des produits frais et transformés. En mars 2022, les agents de la SFA ont découvert que Sim avait importé 242 pounds de fruits et légumes frais non déclarés et sous-déclarés, et 496 kg de légumes peu transformés non déclarés de Malaisie.

Chin Sam Chiap a été condamné à une amende de 5 200 $ US pour avoir importé illégalement des fruits et légumes frais. Son directeur, Chin Kang Chwee, a également été condamné à une amende de 3 700 $ US. En août 2022, un camion transportant des produits a été arrêté et renvoyé pour contrôle lors d'une opération menée par la SFA et l'Autorité de l'immigration et des points de contrôle (ICA). L'enquête de la SFA a révélé que la société avait importé illégalement 176 kg de fruits et légumes, qui étaient en quantités excédentaires et non déclarés. Les produits en provenance de Malaisie ont été saisis.

Atlantic Supplies and Trading a été condamné à une amende de 2 600 $ US par le tribunal pour avoir exploité un entrepôt frigorifique sans licence. Son directeur, Ang Yi Cheng, a été condamné à une amende du même montant pour n'avoir pas empêché la réalisation de l'infraction. En septembre 2022, lors d'une inspection, le personnel de la SFA a trouvé 1 585 kg de viande et de fruits de mer dans un entrepôt frigorifique sans licence. Les produits, qui comprenaient du poulet et du poisson, ont été confisqués.

La SFA a également saisi environ 6,8 tonnes de nourriture importée illégalement de Thaïlande et du Myanmar, à la suite de raids menés en mai dans plusieurs endroits. Les autorités ont trouvé de la viande transformée et crue ainsi que du bœuf, du porc, du poulet, du mouton, du sang de porc et des vers à soie dans un véhicule. Ils avaient été importés de Thaïlande sans licence valide. Deux personnes ont été retrouvées exploitant un entrepôt frigorifique sans licence avec trois congélateurs dans un entrepôt.

Lors de contrôles dans neuf établissements de vente au détail, les agents ont détecté la vente de viande transformée et crue importée illégalement ainsi que de produits d'insectes en provenance de Thaïlande et du Myanmar dans huit d'entre eux. Ceux-ci comprenaient du canard, du porc, du mouton et des grillons. Trois sites fonctionnaient sans licence valide.

jeudi 25 mai 2023

Rapport de la cour des contes, même le ministre de l'Agriculture le trouve hors sol ...

Angleterre : 50 cas dans une épidémie à Cryptosporidium liée à une exploitation agricole

«50 cas dans une épidémie à Cryptosporidium liée à une exploitation agricole», source article de Food Safety News du 24 mai 2023.

Cinquante cas à Cryptosporidium ont été localisés dans une ferme située sur une île au large de la côte sud de l'Angleterre.

La branche sud-est de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a tenté de contacter les personnes qui ont visité Hazelgrove Farm d'avril à début mai sur l'île de Wight.

On pense que les personnes sont tombés malades après être entrés en contact avec des animaux. La ferme a cessé de permettre de caresser les animaux début mai.

Aucun risque permanent
Le Dr Anand Fernandes, consultant en protection de la santé pour UKHSA South East, a déclaré qu'il n'y avait aucun risque permanent pour le public associé à la ferme.

«Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le Conseil de l'île de Wight, le Health and Safety Executive (HSE) et la ferme pour prendre toutes les mesures de santé publique appropriées pour aider à prévenir de nouvelles infections. La ferme a pris des mesures rapides et a volontairement arrêté l'activité de caresses des animaux le 1er mai. Bien que les symptômes de la cryptosporidiose puissent durer plus de deux semaines chez certaines personnes, nous ne nous attendons pas à voir de nouveaux cas directement attribués à la ferme au-delà du 10 mai», a-t-il dit.

Il existe un certain nombre d'infections qui peuvent être associées à la visite de fermes et au contact des animaux, notamment E. coli, Salmonella et Cryptosporidium, a déclaré Fernandes.

«Cryptosporidium, qui est au cœur de cet incident, est un microbe relativement commun qui peut être facilement attrapé en touchant des animaux, nous recommandons donc aux personnes de se laver soigneusement les mains avec du savon et de l'eau chaude et de les sécher après avoir été à proximité d'animaux ou dans des zones fréquentées par des animaux. et avant de préparer ou de manger des aliments. Ceci est particulièrement important si vous avez vous-même été malade avec des symptômes, car les personnes infectées peuvent la transmettre à d'autres en touchant des surfaces ou de les aliments.

Il a été conseillé aux personnes de ne pas aller à l'école et de ne pas travailler pendant 48 heures et de s'éloigner des piscines pendant 14 jours après le dernier épisode de maladie.

Cryptosporidium est un parasite microscopique qui, s'il est ingéré, peut provoquer une cryptosporidiose. La transmission se produit principalement par contact avec de l'eau contaminée, mais peut se faire par la nourriture ou l'exposition à des animaux infectés ou à de l'eau contaminée par les excréments d'animaux infectés. Le risque d'infection peut être réduit par une bonne hygiène des mains.

Le principal symptôme est la diarrhée aqueuse, qui peut varier de légère à sévère. Elle s'accompagne souvent de douleurs à l'estomac, de nausées ou de vomissements, de fièvre et parfois de déshydratation. Les symptômes apparaissent généralement deux à 10 jours après l'infection et durent une à deux semaines.

Incidents liés à E. coli et à Cryptosporidium impliquant un rôle de l’APHA
Pendant ce temps, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) a révélé des détails des épidémies dans lesquelles l'agence a été incluse de janvier à mars.

Au cours du premier trimestre de 2023, l'APHA a continué d'aider à lutter contre une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 qui a commencé au trimestre précédent. Les cas à STEC O157 d'incidents antérieurs de l'été 2022 et d'octobre à novembre 2022 avaient une séquence du génome entier (WGS) identique, tous étaient épidémiologiquement liés à la même exploitation agricole.

Au quatrième trimestre 2022, un enquêteur vétérinaire de l'APHA s'est rendu à la ferme à la demande de l'équipe de gestion des incidents. Quarante prélèvements environnementaux frais de sols, de champs, d'enclos et de matières fécales d'une gamme d'animaux ont été collectés.

E. coli O157 n'a pas été détecté dans 39 échantillons, mais il y avait un organisme suspect cultivé par l'APHA dans un prélèvement de porc. Cela a fait l'objet d'une enquête plus approfondie, y compris une analyse WGS qui a confirmé que l'isolat porcin était une souche identique aux cas humains. Les trois porcs, qui étaient tous en bonne santé, dans l'enclos d'où provenait le prélèvement positif, ont été déplacés hors de la ferme vers un autre endroit. L'enclos a été nettoyé et désinfecté sans accès public entre-temps.

Un rapport a indiqué que le risque pour le public pourrait être réduit davantage en améliorant la surveillance du contact avec les animaux, en améliorant les installations de lavage des mains et en améliorant certaines des expositions d'animaux.

En mars, l'APHA faisait partie d'une équipe de lutte contre les épidémies chargée d'enquêter sur un incident de cryptosporidiose lié à un distributeur automatique de lait. L'enquête est en cours donc aucun détail n'est encore disponible.

La détection de Coxiella burnetii dans 11 prélèvements de lait de vache en vrac par PCR dans un laboratoire étranger, dont neuf provenant d’exploitations laitières anglaises et deux de fermes laitières galloises, a été signalée à l'APHA.