vendredi 22 janvier 2021

Le nickel comme contaminant chimique dans les aliments

Un avis 01-2021 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA traite des limites d’action pour des contaminants chimiques dans les denrées alimentaires : le nickel.

Contexte et question

Afin de donner à l’AFSCA une base scientifique en vue de préserver la sécurité de la chaîne alimentaire, il est demandé au Comité scientifique (SciCom) de proposer des limites d’action pour le nickel dans les préparations pour nourrissons (à base de céréales ou de légumes), les noisettes, les graines oléagineuses (lin, etc.), les boissons (boissons alcoolisées, lait, etc.), le chocolat, les moules, le froment et la farine de froment et les légumes (laitue, poireaux, etc.).

Une EAC en nickel pour chaque denrée alimentaire d’intérêt est calculée en divisant la dose journalière tolérable (DJT) du nickel (13 µg/kg pc/j) par la donnée de consommation au 95ème percentile (P95) de chaque denrée alimentaire d’intérêt. Les valeurs d’EAC sont ensuite arrondies selon les règles de mathématique et de l’OCDE.

Conclusions

Le SciCom a établi des concentrations acceptables estimées (EAC) en nickel sur base de données scientifiques dans chacune des denrées alimentaires d’intérêt. Il est à noter que ces EAC pourraient cependant ne pas assurer la protection des personnes souffrant de dermatite de contact systémique au nickel. Les EAC peuvent être utilisées comme limite d’action. Les mesures ou actions, appliquées lorsque ces limites sont dépassées, sont déterminées par le gestionnaire des risques.

Recommandations

Le cacao est responsable de la présence d’une quantité non négligeable de nickel dans les produits à base de cacao (chocolat, etc.). Le SciCom recommande donc d’encourager le secteur à surveiller la teneur en nickel dans les fèves de cacao. En outre, la contamination importante de la poudre de cacao par le nickel devrait être prise en compte dans l’établissement des recommandations nutritionnelles, et en particulier à l’attention des femmes enceintes, puisque le fœtus est particulièrement sensible au nickel. Le SciCom constate que les fruits secs, le beurre de cacahuètes, les pâtes à tartiner aux noisettes, les céréales pour petit déjeuner et les produits à base de soja sont pertinents à être analysés pour leur teneur en nickel. Il a été estimé que les produits à base de soja et les céréales pour petit déjeuner étaient responsables respectivement de 14% et 11% de l'apport en nickel chez les enfants âgés de 3 à 9 ans. Il serait donc pertinent d’étudier si des EAC ne devraient pas être calculées pour ces denrées alimentaires également.

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