Selon une étude, l'intoxication alimentaire est le principal problème de sécurité des aliments des Japonais interrogés presque chaque année depuis 2008.
L'intoxication alimentaire a été classée comme le principal danger lié à la sécurité des aliments dans 10 des 11 dernières enquêtes de 2004 à 2018. Cependant, le nombre de cas a diminué au cours des 15 dernières années avec 1 330 cas d’infections en 2018, a rapporté l'étude publiée dans un revue gérée par l'Agence japonaise pour la science et la technologie.
Les chercheurs ont examiné les 15 ans depuis la création de la Commission de la sécurité aliments du Japon (FSCJ pour Food Safety Commission of Japan) en 2003.
L'étude a exploré les changements dans la perception des dangers à l'aide des résultats de l'enquête annuelle de surveillance de la sécurité des aliments publiée par le FSCJ.
L'enquête interroge chaque année 470 personnes sur les dangers liés à la sécurité des aliments, tels que les additifs alimentaires, les résidus de pesticides, la résistance aux antimicrobiens, les contaminants tels que le cadmium, le méthylmercure et l'arsenic, les intoxications alimentaires dues aux micro-organismes et les substances chimiques provenant de matériaux en contact avec les aliments.
Événements ponctuels et préoccupations émergentes
Un score est attribué pour chaque danger, les répondants donnant 0 point pour «Je ne sais pas à propos de ce danger» et «Je ne suis pas du tout concerné», un pour «Je ne suis guère préoccupé», deux pour «Je ne suis pas certain», trois pour «Je suis quelque peu inquiet» et quatre points pour «Je suis très préoccupé».
Dans l'enquête de 2004, les contaminants, y compris le cadmium, le méthylmercure et l'arsenic et les résidus de pesticides, ont été classés premier et deuxième. Cependant, ils ont progressivement baissé depuis 2008 et se sont classés en dessous de la cinquième place depuis 2016. En 2011, la catégorie de danger classée première était celle des matières radioactives; cependant, ce danger n'a cessé de baisser et se classe en dessous de la cinquième depuis 2017. L'enquête de 2011 a été réalisée juste après l'accident nucléaire de Fukushima de cette année-là. En revanche, l'intoxication alimentaire due aux micro-organismes dangereux était quatrième en 2004 et à la première place depuis 2008 sauf en 2011. En 2017 et 2018, les allergènes sont apparus dans les cinq principaux problèmes alors que les mycotoxines y sont depuis trois ans.
Communication à propos des risques
Les chercheurs ont également examiné les différences de niveaux de préoccupation en fonction de l'expérience au travail et du sexe. Les inquiétudes liées aux additifs alimentaires et aux résidus de pesticides ajoutés intentionnellement dans les aliments et contrôlés ont progressivement diminué. Ces scores étaient considérablement plus faibles chez les hommes que chez les femmes. Les scores étaient également inférieurs pour les personnes ayant une expérience professionnelle dans le secteur alimentaire que celles sans expérience. Les préoccupations concernant les contaminants étaient plus faibles chez les hommes ayant une expérience professionnelle. Les scientifiques ont déclaré qu'un écart entre les spécialistes de l'alimentation et d'autres attributs dans la reconnaissance de base du risque rend difficile la communication efficace entre diverses personnes intéressées. «Pour améliorer la qualité de la communication sur les risques dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, il sera nécessaire de fournir des connaissances et des informations scientifiques sur les mécanismes de management de la sécurité sanitaire des aliments pour les personnes sans expérience professionnelle dans le secteur alimentaire, en tenant compte de l'évolution des moyens d'information et de l'influence sur perception du risque», ont-ils ajouté.
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