dimanche 17 janvier 2021

Surveillance des risques de transmission du COVID-19 par la surveillance des gouttelettes dans des hôpitaux et des environnements de vie

Représentation schématique du but et de l'objet de cette étude. Le but et l'objectif de cette étude étaient de rechercher à la fois le SRAS-CoV-2 et les fomites dans les hôpitaux et les bâtiments publics afin d'évaluer la surveillance des fomites et des biofluides par qPCR en tant qu'indicateurs d'hygiène ainsi que des marqueurs candidats de la transmission du COVID-19 par une voie indirecte de l’infection. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

C’est une étude scientifique italienne comprenant de très nombreux intervenants qui est parue dans mSphere et qui relate la «Surveillance des risques de transmission du COVID-19 par le traçage quantitatif par PCR en temps réel de gouttelettes dans des hôpitaux et des environnements de vie»

Résumé

La contamination de l'environnement par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) se produit par le biais de gouttelettes et de liquides biologiques libérés dans l'environnement par des patients ou des porteurs asymptomatiques. Les surfaces et objets contaminés par la salive ou les sécrétions nasales représentent un risque de transmission indirecte de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).

Nous avons analysé les surfaces de l'hôpital et des espaces de vie pour identifier la présence d'ARN viral et la propagation de fomites* dans l'environnement. La contamination anthropique par des gouttelettes et des fluides biologiques a été surveillée en détectant la signature du microbiote en utilisant une PCR quantitative en temps réel (qPCR) sur des espèces sélectionnées et un séquençage massif sur des amplicons d’ARN 16S.

Au total, 92 échantillons (écouvillons floqués) ont été prélevés dans des zones critiques pendant la pandémie, y compris des surfaces intérieures (trois hôpitaux et trois bâtiments publics) et des surfaces extérieures exposées à une contamination anthropique (poignées et mains courantes, terrains de jeux). Des traces de fluides biologiques ont été fréquemment détectées dans des espaces ouverts au public et sur des objets touchés avec les mains (> 80%).

Cependant, l'ARN viral n'a pas été détecté dans les salles d'hôpitaux ou d'autres surfaces intérieures et extérieures, ni dans le système d'air d'un hôpital COVID, mais uniquement dans l'environnement d'un patient infecté, en association cohérente avec des traces de gouttelettes et des fomites. Les objets manipulés ont accumulé le plus haut niveau de contaminations multiples par la salive, les sécrétions nasales et les traces fécales, renforçant encore le rôle prioritaire du lavage des mains dans la prévention.

En conclusion, la contamination anthropique par des gouttelettes et des fluides biologiques est répandue dans les espaces ouverts au public et peut être tracée par qPCR. La surveillance des fomites peut soutenir l'évaluation des risques de transmission indirecte du coronavirus ou d'autres virus grippaux dans l'environnement.

Importance

Plusieurs études ont évalué la présence du SRAS-CoV-2 dans l'environnement. La salive et les gouttelettes nasopharyngées peuvent atterrir sur des objets et des surfaces, créant des fomites. Un indicateur approprié permettrait la détection de gouttelettes ou de biofluides porteurs du virus. Par conséquent, nous avons recherché de l'ARN viral et des gouttelettes et des fomites sur les surfaces à risque.

Nous avons surveillé par qPCR ou par séquençage nouvelle génération des gouttelettes à travers leur microbiote. Bien que l'étude ait été réalisée pendant la pandémie, le SRAS-CoV-2 n'a pas été détecté de manière significative sur les surfaces, à la seule exception des zones environnementales proches des patients infectieux.

À l'inverse, la contamination anthropique était fréquente, suggérant un rôle des biofluides en tant que marqueurs putatifs de la transmission indirecte et de l'évaluation des risques. De plus, toutes les surfaces contaminées par le SRAS-CoV-2 présentaient un microbiote en gouttelettes. La surveillance des fomites par qPCR peut avoir un impact sur les stratégies de santé publique, soutenant la prévention de la transmission indirecte de la même manière que ce qui est fait pour d'autres maladies transmissibles (par exemple, la grippe et les infections de type grippal).

*Un fomite ou vecteur passif de transmission d'une maladie est, chez les anglophones surtout, un objet «contaminé» par des organismes pathogènes, quand cet objet est susceptible de propager une infection d'un individu à un autre lors du phénomène de contagion. Il ne préjuge pas du type d'agent infectieux incriminé. Source Wikipédia.

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