mercredi 15 septembre 2021

Nouveau développement de l'Université de Tel Aviv avec de ‘bonnes’ bactéries qui éliminent les ‘mauvaises’ bactéries

La bactérie marine non pathogène Vibrio natriegens est transformée en une plate-forme d'administration de toxines antibactériennes via l'introduction d'un système de sécrétion de type VI. La plate-forme peut également être utilisée pour étudier les protéines effectrices antibactériennes.

«Nouveau développement de l'Université de Tel Aviv avec de ‘bonnes’ bactéries qui éliminent les ‘mauvaises’ bactéries», source EurekAlert!

Une nouvelle technologie de l'Université de Tel Aviv permettra d'insérer de ‘bonnes’ bactéries dans le corps ou dans diverses niches environnementales dans le but d'injecter des toxines et d'éliminer les ‘mauvaises’ bactéries. Les chercheurs pensent que cette percée, qui peut être adaptée pour cibler différents types de bactéries, pourrait devenir un remplacement biologique des antibiotiques dont l'efficacité a diminué ces dernières années.

L'étude a été menée par les Dr Dor Salomon, Biswanath Jana et Kinga Kappel du Département de microbiologie clinique et d'immunologie de la Faculté de médecine Sackler de l'Université de Tel Aviv, et publiée dans EMBO REPORTS.

Keren Primor Cohen, directeur général de Ramot à l'Université de Tel Aviv:

«Ramot, l’entreprise de transfert de technologie de l'Université de Tel Aviv a déposé une demande de brevet pour protéger la technologie et son application. De nombreuses entreprises du domaine ont déjà manifesté leur intérêt pour ce système sophistiqué développé par les Dr Dor Salomon, Biswanath Jana et Kinga Kappel».

L'Organisation mondiale de la santé a récemment défini la résistance des bactéries aux antibiotiques comme l'un des dangers les plus importants pour la santé publique et la sécurité des aliments. Selon les chercheurs, étant donné que les bactéries bénéfiques et pathogènes se sont battues pour les ressources et les nutriments depuis la nuit des temps, elles ont développé une variété de mécanismes sophistiqués qui neutralisent leur compétition. Comprendre les mécanismes qui interviennent dans ces guerres bactériennes permettra leur utilisation et leur conversion en de nouveaux outils qui seront utilisés pour traiter les maladies causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Dans l'étude de l'Université de Tel Aviv, les chercheurs ont ‘emprunté’ un système d'injection de toxines, connu sous le nom de système de sécrétion de type 6, à partir d'une bactérie pathogène et l'ont introduit dans une bactérie ‘amie’, Vibrio natriegens. Cette bactérie ‘amicale’ n'est pas dangereuse pour les humains ou les animaux et peut survivre et se reproduire dans diverses conditions. Le système d'injection est similaire à une flèche empoisonnée tirée d'une bactérie vers les bactéries voisines.

Les toxines portées par la flèche interviennent alors dans l'élimination des bactéries concurrentes. Avec l'aide de la protéine régulatrice centrale qu'ils ont identifiée, les chercheurs ont pu produire un ‘interrupteur de fonctionnement’ pour le système et le faire ‘s'allumer’ uniquement en réponse à la reconnaissance des conditions environnementales souhaitables. De plus, les chercheurs ont prouvé qu'il était possible de contrôler le type et la quantité de toxines chargées sur la flèche, ajustant ainsi la portée de destruction du système.

Le Dr Dor Salomon explique : «Le système que nous avons construit nous permet de concevoir de 'bonnes' bactéries capables de reconnaître les bactéries pathogènes, de les attaquer avec des toxines et de les neutraliser. Nous savons comment modifier et contrôler chaque composant du système et créer une bactérie qui neutralise différentes souches de bactéries. C'est une preuve de faisabilité, montrant que nous avons les connaissances et la capacité de créer des bactéries qui tirent parti de ce système de destruction et peuvent servir de traitements antibiotiques. De telles bactéries pourraient remplacer les antibiotiques classiques que nous utilisons actuellement dans une variété de scénarios».

Selon le Dr Salomon, les chercheurs ont créé le prototype dans une bactérie naturellement présente dans l'eau salée. Par conséquent, il est particulièrement efficace pour neutraliser les bactéries pathogènes présentes chez les poissons et autres créatures marines utilisées pour l'alimentation. «Le système dans sa forme actuelle est principalement adapté à la prévention et au traitement des infections bactériennes qui affectent la production d'aliments à partir d'animaux marins. Le poisson et les autres produits de la mer constituent une source alimentaire majeure dans de nombreuses régions du monde. Leur productivité est gravement altérée à cause des maladies transmises par des bactéries», poursuit le Dr Salomon.

«Puisque nous voulons éviter de verser des antibiotiques dans les fermes aquacoles, une solution biologique telle que celle que nous avons développée est une alternative efficace. De plus, notre système peut également être adapté pour traiter les bactéries pathogènes chez l'homme, les animaux d'élevage, les plantes et l'environnement» , conclut-il.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 14 septembre 2021, 6 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 4
- Salmonella: 1, moules de bouchot
- détection d'infestation par des acariens: 1, mélange de graines pour perroquets

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