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lundi 8 mai 2023

Systèmes alimentaires durables, quésaco ?

J’ai demandé à l’EFSA ce qu’était, selon eux, des «systèmes alimentaires durables».

En effet, à plusieurs reprises le site internet de l’EFSA, il est fait état de «Des aliments sûrs et des systèmes alimentaires durables grâce à des conseils scientifiques transparents, indépendants et fiables».

D’où ma question et la réponse fournie se situe, selon l’EFSA, dans ce document, un rapport, semble-t-il, «Stratégie 2027 de l’EFSA : Science, Sécurité des aliments, Durabilité».

Je crois avoir trouvé dans un paragraphe ce qui m’intéresse, il s’agit de «La sécurité sanitaire des aliments: une composante essentielle des systèmes alimentaires durables».

Voici ce qu'il en est dit …

Pour atteindre les objectifs de développement durable, il nous faut transformer en profondeur nos modes de production et de consommation, en produisant plus avec moins et en réduisant les pertes et le gaspillage alimentaires.

Cette transformation passera vraisemblablement par le développement de sources d’alimentation humaine et animale alternatives (comme, par exemple, les insectes et la viande synthétique), mais aussi de nouvelles technologies de production (comme l’agriculture de précision) qu’il conviendra d’évaluer au regard des risques qu’elles présentent pour les êtres humains, les animaux et l’environnement. Il en va de même pour l’évaluation des risques liés à l’introduction des principes de l’économie circulaire tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, qui pourrait permettre de favoriser la transition vers un système alimentaire plus pérenne. Mais pour parvenir à une consommation durable et réduire la malnutrition, il nous faudra également modifier nos habitudes alimentaires. C’est ce que rappelle la stratégie «De la ferme à la table» de l’UE, qui vise à faciliter le passage à des régimes alimentaires plus sains et à favoriser la reformulation des denrées alimentaires.

La réponse est-il besoin de le dire ne me satisfait pas et je reste très fermement opposé à l’idéologie de la Commission européenne au travers le ‘New Green Deal’.

Et pour rendre un nouvel exemple à la situation aux Pays-Bas évoquée ici, un journaliste néerlandais, Kleis jager, illustrait ce conflit entre agriculteurs et gouvernement en ces termes imagées, «Mentalement et culturellement, on peut très bien dire que cette résistance ou jacquerie est une lutte qui représente les Pays-Bas périphériques contre les «technos bobos mangeurs de quinoa» qui se trouvent à La Haye et les grandes villes à l'ouest du pays.»

Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses à ses agriculteurs ?

«Lettre de l'éditeur : Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses ?», source article de Dan Flynn paru le 8 mai 2023 dans Food Safety News.

À l'occasion du 150e anniversaire de la grande famine irlandaise* due à la pomme de terre, qui a tué un million d'Irlandais, le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair, a publié un communiqué qui a été considéré comme une excuse par le gouvernement de Sa Majesté, pour avoir transformé le mildiou de la pomme de terre en une catastrophe humaine.

La déclaration de Blair a critiqué «ceux qui gouvernaient à Londres» pour la tragédie infligée aux Irlandais. «La famine a été un événement déterminant dans l'histoire de l'Irlande et de la Grande-Bretagne. Cela a laissé de profondes cicatrices», a déclaré Blair. «Le fait qu'un million de personnes aient dû mourir dans ce qui faisait alors partie de la nation la plus riche et la plus puissante du monde est quelque chose qui cause encore de la douleur alors que nous y réfléchissons aujourd'hui. Ceux qui gouvernaient à Londres à l'époque ont laissé tomber leur peuple.»

Dans l'histoire, la famine a souvent été le résultat de politiques gouvernementales qui ont mal tourné. Les gouvernements prennent souvent des décisions idiotes et stupides même en pensant qu'ils sont les personnes les plus intelligentes de la planète.

En ce qui concerne l'agriculture, nous devrions tous être prêts à lancer un signal d'avertissement si quelque chose est proposé ou se produit qui pourrait avoir des ramifications qui menacent la production alimentaire. Aux Pays-Bas, que j'ai visités deux fois au cours des quatre dernières années, le gouvernement est sérieux quant à la mise en œuvre d'une décision politique déconcertante.

Cela pourrait signifier «fermer» deux exploitations agricoles néerlandaises sur trois au nom de la réduction de moitié des émissions d'azote d'ici 2030. Cela fait partie du plan du gouvernement néerlandais visant à réduire les émissions de carbone. Les exploitations agricoles aux Pays-Bas seraient les deuxièmes seulement après celles de Malte pour les émissions d'azote en raison de l'utilisation de combustibles fossiles et de déchets animaux qui produisent de l'ammoniac.

Lors de visites, j'ai été impressionné par les exploitations agricoles néerlandaises. L'agriculture aux Pays-Bas est importante. Elle représente huit à neuf fois plus de production que Malte. Une réduction significative de la production agricole devrait au minimum nécessiter une déclaration d'impact environnemental.

Cela dit, les chrétiens-démocrates au pouvoir et les libéraux prévoient de racheter 3 000 exploitations agricoles. C'est la partie la plus déconcertante parce qu'ils pouvaient tout simplement attendre. En effet, il y a plus de 45 000 exploitations en moins aux Pays-Bas aujourd'hui qu'en l'an 2000, selon les propres statistiques du gouvernement.

Le recensement de l'agriculture est tombé à 52 207 exploitations agricoles aujourd'hui contre 97 389 en 2000. C'est une perte annuelle moyenne de 2 264 exploitations agricoles. Le gouvernement néerlandais, que la Commission européenne s’est rangée aligné derrière le plan de reprise des exploitations agricoles, se concentre sur les exploitations agricoles d'élevage et la prise de contrôle des terres.

La production agricole représente un septième des exportations annuelles des Pays-Bas, y compris les fleurs et les plantes ainsi que les productions laitières et de viande. Seuls les États-Unis expédient plus de produits agricoles dans le monde.

Pour atteindre ses objectifs de réduction d'azote, le gouvernement néerlandais met à disposition 32 milliards d'euros, ce qui pourrait signifier des rachats d'exploitations agricoles de l'ordre de 1 million d'euros.

Les Néerlandais connaissent des bouleversements politiques à ce sujet et le bloc agricole a fait quelques gains. Mais ces démocrates multipartites ne changent pas rapidement. Et une majorité de Néerlandais qui vivent principalement dans les villes sont probablement en faveur du programme vert du parti au pouvoir.

Il est aussi à noter qu'environ un tiers des émissions d'azote aux Pays-Bas proviennent de la Belgique, de l'Allemagne et de l'Angleterre.

Tout cela peut être nécessaire, mais nous pourrions aussi avoir des années à parcourir avant qu’un futur Premier ministre néerlandais puisse présenter lui aussi des excuses.

Commentaire
La fin de cet article est sans doute prémonitoire puis que selon cet article du Figaro, «Aux Pays-Bas, la colère des agriculteurs devient l'image d'une périphérie qui subit», du journaliste néerlandais Kleis Jager, «Les Néerlandais (les politiciens aux Pays-Bas) se sont enfermés dans leur propre piège en adoptant une interprétation sévère des règles européennes.»
Cela donne une petite idée de ce peut faire comme dégâts le fameux ‘New Green deal’ de la Commission européenne, qui au nom de soi disant bonnes intentions idéologique et environnementales, détruit des territoires ...

*Selon Wikipédia, «Cette grande famine en Irlande, entre 1845 et 1852, fut en grande partie le résultat de cinquante années d'interactions désastreuses entre la politique économique impériale britannique, des méthodes agricoles inappropriées et l'apparition du mildiou sur l'île. À l'époque, le mildiou anéantit presque intégralement les cultures locales de pommes de terre, qui constituaient la nourriture de base de l'immense majorité de la population, la paysannerie irlandaise.»

lundi 24 avril 2023

Etiquetage des pays d'origine sur les pots de miel, c’est pas pour demain !

«Miel: l'UE veut détailler les pays d'origine», source AGIR.

La Commission européenne veut rendre obligatoire le détail des pays d'origine sur les étiquettes des pots de miel, a-t-elle annoncé vendredi. Les agriculteure ont estimé que ce «premier pas» était très insuffisant.

Le texte de Bruxelles, soumis pour consultation aux Etats membres et aux eurodéputés avant son entrée en vigueur, n'exige pas de spécifier ce que représente chaque pays d'origine dans la composition d'un mélange de miels, comme le réclamaient les associations de consommateurs et organisations agricoles.

La proposition de l'exécutif européen vise à durcir les «normes de commercialisation» pour de nombreuses catégories agroalimentaires, dont le miel, afin «d'aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés».

Pas d'ordre d'importance
Pour le miel, mais aussi les fruits à coque, fruits secs, bananes mûres ou encore fruits et légumes transformés (salades emballées...), le ou les pays d'origine devront être mentionnés. «Ce n'est pour le moment pas obligatoire (...) un simple étiquetage 'UE' et 'hors-UE' est possible, sans origines exactes», souligne une porte-parole de la Commission, Miriam Garcia Ferrer.

En revanche, l'ordre où apparaîtront ces pays est laissé «au choix du conditionneur» sans contrainte de les classer par ordre d'importance. Il n'y aura aucune obligation de détailler la composition de miels assemblés à partir d'origines diverses.

«Cela aurait représenté un fardeau important, il n'existe aucune méthode analytique permettant d'identifier les origines exactes et encore moins de vérifier les pourcentages précis», fait valoir la porte-parole.

Une moitié de cas suspects
Une enquête de la Commission, publiée le 23 mars, montrait que sur 320 échantillons de miels importés récemment contrôlés, environ 46% étaient fortement suspectés de déroger aux règles de l'UE, notamment via l'ajout de sirops de sucre destinés à faire chuter le coût de revient.

Les trois quarts (74%) des miels originaires de Chine étaient jugés suspects, comme la quasi-totalité des miels importés de Turquie et la totalité des miels venus du Royaume-Uni, où ils étaient assemblés à partir de diverses origines.

«Opacité totale»
«C'est un premier pas, mais il n'y a rien de vraiment neuf», a déploré vendredi auprès de l'AFP Etienne Bruneau, vice-président du groupe de travail miel de la fédération agricole Copa-Cogeca.

«Pour toute mesure de traçabilité qui tend à mieux définir d'où vient le miel, c'est l'opacité totale. Avec une liste de pays, on fait ce qu'on veut à la limite», par exemple en mélangeant du miel chinois avec des quantités limitées de miels européens, a-t-il fait valoir.

Si déterminer des pourcentages exacts s'avère compliqué, «un système de traçabilité relativement léger est possible (...) Les conditionneurs savent très bien ce qu'ils mettent dans leurs miels», s'est-il agacé. Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Commentaire
Pour la Commission européenne, ce qui compte, c'est le business as usual ...

dimanche 23 avril 2023

Taxation de la viande au nom de la souffrance animale et encouragement de la fausse viande, voilà les suggestions insensées de la Cour des comptes de l'UE. C'est bullshit !

Ce n’est juste qu’un document d’analyses de la Cour des comptes de l’UE sur «Transport d’animaux vivants dans l’UE: défis et pistes d’action

C’est beaucoup plus, jugez plutôt …

La Cour des comptes de l’UE souhaite demander à la Commission européenne d’«attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande», en gros taxer la viande bovine.

En second lieu, taxer la viande n’étant pas suffisant pas, il faudra aussi «encourager l’utilisation des nouvelles technologies», cela siginifie donc encourager les technologies qui fabriquent de la fake viande ou ou de la fausse viande, en un mot un changement civilisationnel programmé par des petits comptables !

Voici ci-desssous le résumé du document de la Cour des comptes de UE auquel je m’oppose totalement, et comme le disent poliment nos amis américains, c’est bullshit !

​Ce document décrit les principales considérations qui sous-tendent le transport d’animaux vivants et illustre les tendances du secteur. Chaque année, des milliards d’animaux vivants sont transportés par voie routière, maritime, ferroviaire ou aérienne dans l’UE, mais aussi à destination ou en provenance de celle-ci, et ce pour divers motifs, tels que la reproduction, l’engraissement ou l’abattage. L’UE dispose d’une législation relative à la protection des animaux pendant le transport, mais la Commission européenne et des études universitaires ont révélé l’existence de faiblesses. Trouver des solutions pour éviter le transport d’animaux vivants, mieux informer les consommateurs, promouvoir des changements structurels vers une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus durable, attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande, ainsi qu’encourager l’utilisation des nouvelles technologies sont autant de défis à relever et de pistes à creuser.

Bien évidemment, un tel pavé de suggestions doit être pris au sérieux, est-ce cela l'Europe que nous voulons ? Non merci pour les suggestions, ce sont des bullshit !

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

vendredi 21 avril 2023

L'UE intensifie ses mesures d'exécution contre la Roumanie enraison du non-respect des règles d'hygiène sur les denrées alimentaires

«L'UE intensifie ses mesures d'exécution contre la Roumanie», source article de Joe Whitworth paru le 21 avril 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne a intensifié les poursuites judiciaires contre la Roumanie pour non-respect des règles d'hygiène sur les denrées alimentaires.

Les autorités roumaines ont établi des lois nationales qui ne sont pas conformes aux exigences de l'hygiène alimentaire dans l'Union européenne, qui visent à garantir la sécurité des aliments pour protéger les consommateurs, a déclaré la Commission.

Ces règles ne sont pas conformes à certaines définitions du droit de l'UE, telles que le commerce de détail, le produit primaire et la production primaire de denrées alimentaires. L'action concerne la viande de gibier, les poissons sauvages et les œufs de caille. Il couvre également le commerce de détail de produits non primaires d'origine animale.

La Commission européenne a d'abord envoyé une lettre de mise en demeure à la Roumanie en juillet 2020 demandant plus d'informations. Celle-ci n'ayant pas été respectée, un avis motivé a été émis. La Roumanie a deux mois pour régulariser la situation. La prochaine étape pourrait être une saisine de la Cour de justice de l'UE.

Un avis motivé est une demande formelle de se conformer au droit de l'UE qui explique pourquoi la Commission estime que le pays enfreint la loi.

La Roumanie est également accusée d'avoir enfreint d'autres obligations car elle n'a pas notifié les règles nationales à la Commission européenne avant de les adopter.

Résultats des contrôles
Pendant ce temps, l'agence alimentaire roumaine et la police nationale ont saisi une gamme de produits lors d'une série de contrôles récents.

Les inspecteurs de l'Autorité nationale sanitaire, vétérinaire et de sécurité alimentaire (ANSVSA) et des agents de l'Inspection générale de la police roumaine (IGPR) faisaient partie des équipes qui ont mené la campagne intensifiée autour de Pâques. Voir les liens ici et ici.

Entre le 28 mars et le 10 avril, plus de 3 100 contrôles ont été effectués à travers le pays dans divers points de vente. Cela a entraîné 335 amendes, totalisant plus de 405 474 euros. Dix avis de suspension d'activité et huit avis d'interdiction ont été émis.

Près de 22 tonnes de produits d'origine animale ont été saisis, notamment du poisson, de la volaille, du porc, du bœuf, des œufs et des produits laitiers.

Les lacunes comprenaient un stockage et un étiquetage inappropriés des aliments, des produits périmés; vente de denrées alimentaires sans respect des conditions d'hygiène ou dans des locaux non enregistrés, une mauvaise manipulation des aliments, une absence de documents attestant de la conformité ou de la traçabilité des produits et le transport d'animaux sans les documents nécessaires.

En plus des actions ci-dessus, des non-conformités constatées lors d'autres contrôles dans la ville de Bucarest ont entraîné l'application de 64 sanctions, d'un montant de 48 657 euros.

Les inspecteurs sanitaires vétérinaires ont ordonné la confiscation de plus de 350 kg de produits carnés. En outre, 113 véhicules ont été arrêtés et contrôlés, et des amendes de 304 euros ont été infligées. Au total, 80 kg de poisson et de produits de la pêche ont été saisis.

Les autorités ont également identifié le transport illégal d'agneaux dans le comté de Tulcea. Il y avait 91 agneaux dans la camionnette, dont seulement 74 étaient accompagnés de documents sanitaires vétérinaires. Le transporteur a été verbalisé.

D'autres enquêtes ont identifié le propriétaire des agneaux dans le comté de Sibiu et le vétérinaire responsable. Le propriétaire a été condamné à une amende de 304 euros et le vétérinaire à 2 432 euros pour non-respect des réglementations en vigueur.

Dans un autre cas, un véhicule a été contrôlé dans le comté d'Arad transportant du poisson en provenance d'Italie. Les inspecteurs ont constaté un manque d'informations sur les lots de produits et une incohérence entre la quantité découverte et les documents présentés, ce qui ne permettait pas d'assurer la traçabilité. Tout l'envoi a été bloqué et le transporteur a été condamné à une amende de 2 432 euros.

D'août 2022 à février 2023, la Commission européenne a publié cinq alertes du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour un mauvais contrôle de la température, de mauvais enregistrements de traçabilité et l'absence d'étiquetage sur divers aliments, dont des produits d'origine animale en provenance de Roumanie.

NB : Photo d'illustration.

Commentaire
Si l’on prend les pays qui ont eu au moins cinq notifications d’alerte au RASFF de l’UE entre août 2022 et février 2023, comme référence, la liste des pays de l’UE risque de s’allonger, suivez mon regard ...

Les produits réfrigérés prêts à consommer au Royaume-Uni et les futurs critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes au sein de l'UE

Cela ressemble à une version moderne de 'Messieurs les Anglais, tirez les premiers', il va donc être question de Listeria et des futurs critères microbiologiques que devrait établir la Commission européenne, à suivre ...

«L'ensemble de données de la Chilled Food Association (CFA) est essentiel pour préparer la réponse aux changements attendus de la réglementation européenne sur Listeria, mais une plus grande implication est nécessaire de la part d'autres secteurs de l'industrie», source communiqué de la CFA du 13 avril 2023.

La CFA représente plusieurs des plus grands fabricants d'aliments réfrigérés du Royaume-Uni.

Les travaux se poursuivent sur la constitution d'un consortium de l'industrie européenne et internationale et de l'industrie en réponse aux changements attendus, mais non encore définis par la législation de l’UE sur Listeria monocytogenes (critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaire, selon le règlement 2073/2005).

Les changements potentiels au règlement comprennent :
- perte de 100 ufc/g comme limite supérieure et introduction de la tolérance zéro et/ou non détection dans 25g
- les exigences de fixer la durée de conservation par des tests de croissance et non pas des tests de vieillissement.

Il s'agit de la question régementaire la plus importante pour l'industrie britannique, qui peut démontrer grâce à des données concrètes (épidémiologie, échantillonnage alimentaire et environnemental) que son approche est beaucoup plus efficace du point de vue de la santé publique que celle d'autres grands pays européens et à travers l'Europe, le taux de listériose au Royaume-Uni est systématiquement la moitié de celui de l'Europe dans son ensemble.

La dernière version du projet de Réponse résume comment fixer la durée de conservation (connaissance des propriétés physico-chimiques des aliments combinée à des études de durabilité et flux de données alimentaires et environnementales et l’Assurance Qualité Fournisseur, notamment dans les aliments prêts à consommer) et comment collecter les données environnementales et les utiliser de manière proactive afin d’identifier les problèmes et démontrer la maîtrise. Il a reçu le soutien de l'industrie alimentaire au Royaume-Uni et dans toute l'Europe, y compris des distributeurs, des producteurs alimentaires et des associations. Il est essentiel que les entreprises et/ou associations britanniques ne soient pas les seules à soumettre des propositions à la Commission européenne, une fois les propositions consultées.

Comme le Royaume-Uni n'est plus un État membre de l'UE, il dispose de peu de moyens d'influencer l'UE. Malgré l'engagement de la CFA sur près de deux ans, la Food Standards Agency n'a pas encore donné d'indication ferme quant à la manière dont elle répondra à la consultation attendue de l'UE sur les modifications des exigences légales actuelles.

La CFA a sa disposition une mine de données de ses membres recueillies sur près de 20 ans, ses quatre millions de points de données au cours des 12 dernières années seulement sur la prévalence et (pour les aliments) le dénombrement de Listeria, soit le plus grand ensemble de données de ce type dans le monde. L'ensemble de ces données est un outil puissant pour aider à démontrer l'efficacité des contrôles en place dans l'industrie britannique pour les aliments préparés réfrigérés prêts à consommer.

Karin Goodburn explique, «La mise en œuvre efficace de la réglementation par le secteur britannique des aliments réfrigérés démontre que l'application, et non une modification de la loi, est nécessaire pour améliorer la sécurité des aliments.»

«Par exemple, s'il y avait des tests de croissance obligatoires, cela pourrait coûter à l'industrie britannique des aliments réfrigérés ~ 150 à 225 millions de livres sterling sans aucun avantage en matière de sécurité des aliments là où les meilleures pratiques de l'industrie britannique ont été établies depuis 30 ans, comme indiqué dans la Réponse, ni depuis que la position juridique actuelle de l'UE est en place.

«Nous continuerons à contester la promotion de tests de croissance coûteux et inutiles détournant des fonds limités pour des contrôles réels de la sécurité des aliments, et nous encouragerons nos collègues de l'industrie à faire de même. Ce n'est qu'en travaillant d'une seule voix que nous pourrons arrêter ces modifications inutiles et potentiellement dangereuses d'une législation qui, lorsqu'elle est appliquée telle qu'elle a été conçue, a bien fonctionné pendant près de deux décennies.

vendredi 14 avril 2023

L'afflux de céréales détaxées d'Ukraine met sur la paille des agriculteurs en Hongrie, Pologne et Roumanie. Merci qui ? Merci la Commission européenne !

Pascal Aubry est un gars bien sympathique de la Mayenne ...

jeudi 6 avril 2023

Tsunami de législations européennes en matière de durabilité, selon la fédération de l'industrie alimentaire belge

En France, le journal L’Opinon du 6 avril 2024 titre sur les «Excès de normes: le Medef tire la sonnette d’alarme».

502 obligations et 3 670 pages de réglementations sur les entreprises sont sortis des bureaux de la Commission européenne et du Parlement depuis 2017. «On court tout droit à la catastrophe », alerte dans l’Opinion le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux

Les faits - L’Opinion publie en exclusivité les résultats d’une étude commandée par le Medef sur le poids des normes européennes. Entre 2017 et 2022, les entreprises françaises ont dû digérer chaque mois une moyenne de sept nouvelles obligations et 51 pages de réglementation.

En Belgique, la Fevia,  la Fédération de l'industrie alimentaire belge, parle de «Tsunami de législations européennes en matière de durabilité». Rien de moins ...

Vous avez certainement entendu parler de la déferlante de nouvelles législations en matière de durabilité que l’Union européenne prépare. Mais que prévoient les directives diligence raisonnable et rapports de durabilité ou encore les règlements déforestation, travail forcé et taxonomie ? Quel sera leur impact sur les entreprises alimentaires, petites et grandes ? Fevia en a résumé pour vous les grandes lignes, en fonction des informations actuellement à sa disposition. 

L’Union travaille depuis plusieurs années sur différents dossiers législatifs liés à la durabilité. Comme nous l’explique la députée européenne belge Saskia Bricmont (Verts/ALE) dans l’entretien que nous avons mené avec elle à ce propos, ces législations constituent une des réponses de nos institutions aux questions humaines et environnementales auxquelles font face l’Europe, et le monde, et qui ont été traduites dans le Green Deal. Les entreprises auront un rôle de premier plan à jouer dans la mise en place de cette société plus juste et plus durable. Il est donc impératif de s’y attabler sans tarder. 

Pas nouvelle du côté de l’ANIA, association nationale des entreprises alimentaire de France, étonnant, non ?

Commentaire
Le green deal de l’UE est un très mauvais deal pour nos agriculteurs et pour nos entreprises. Je suis certain qu’en France nos politiques vont se faire un devoir d’appliquer ces nouvelles règles et normes, juste pour montrer que nous somme le meilleur élève de l’UE ...

samedi 1 avril 2023

Audits de l’UE afin d’évaluer les contrôles sur les produits de la pêche en Australie, Maroc et Finlande

«La DG Santé évalue les contrôles de poissons dans trois pays, source article de Joe Whitworth paru le 1er avril 2023 dans food Safety News.

La DG Santé et de sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d'audits portant sur les contrôles des produits de la pêche en Australie, au Maroc et en Finlande.

Une évaluation sur dossier des contrôles australiens visant à vérifier que les exportations de produits de la pêche respectaient les exigences de l'UE a été réalisée en octobre 2022. Les exportations vers l'UE en 2021 comprenaient des filets de poisson, d'autres poissons et crustacés frais, réfrigérés ou congelés. Une liste des espèces exportées comprend celles qui peuvent accumuler la ciguatera.

L'audit a révélé que l'Australie dispose d'un cadre juridique solide, d'une structure d'autorité solide et de pouvoirs juridiques qui permettent au système de contrôleq de prendre en charge les attestations sanitaires dans les certificats officiels de l'UE délivrés pour l'exportation de produits de la pêche.

«Néanmoins, l'évaluation a également identifié certaines lacunes, notamment l'absence de contrôles officiels sur les produits de la pêche, ce qui a un impact sur la capacité de l'autorité compétente à attester de manière fiable les garanties sur ce point dans le modèle de certificat officiel de l'UE», a dit l’audit de la DG Santé.

L'Australie et l'Union européenne négocient actuellement un accord de libre-échange.

Certaines exigences nationales sont différentes de celles de la réglementation européenne. Par exemple, les limites pour les biphényles polychlorés (PCBs) de type dioxines n'ont pas été établies, mais il existe des limites pour les produits exportés vers l'Europe dans la norme européenne pertinente. Les établissements de la liste UE sont soumis à des contrôles dont la fréquence varie d'une à deux fois par an, selon la catégorie de risque.

L'Australie n'a pas mis en œuvre de programme d'échantillonnage officiel pour le secteur. Il ne teste pas les produits de la pêche et n'effectue pas de contrôles officiels portant sur les examens organoleptiques, les indicateurs de fraîcheur, l'histamine, les parasites ou les tests microbiologiques. Les auditeurs ont dit qu'e cela s'appuyait sur les résultats des contrôles effectués par les entreprises alimentaires.

Le ministère de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts a déclaré qu'il allait élaborer un plan de contrôles officiels pour répondre aux exigences. Le plan proposé sera soumis aux responsables de l'UE en mai 2023. Une fois finalisé, il sera mis en œuvre à partir de juillet 2023 avec les programmes d'échantillonnage existants.

Améliorations du Maroc
Un audit au Maroc en septembre 2022 a fait suite aux recommandations formulées lors d'une précédente visite en 2017.

De janvier 2018 à 2022, les membres du réseau du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont émis 84 notifications pour des produits de la pêche en provenance du Maroc, principalement en raison de parasites et de problèmes de chaîne du froid.

Des lacunes ont été identifiées concernant les contrôles des navires congélateurs, en ce qui concerne les additifs et le calendrier des contrôles.

Les auditeurs ont dit que certains problèmes ont été détectés, ce qui a un impact sur la capacité du Maroc à fournir systématiquement toutes les garanties requises par le certificat officiel de l'UE lors de l'exportation de produits de la pêche vers l'Europe.

«Cependant, la réaction rapide de l'autorité compétente en présentant des mesures pour remédier immédiatement à plusieurs de ces lacunes identifiées, limite l'impact sur l'adéquation globale du système de contrôle officiel en place pour fournir les garanties requises», ont-ils ajouté.

Résultats pour la Finlande
L'audit réalisé en Finlande en mars 2022 a révélé que le système de contrôles officiels était organisé et soutenu par des instructions et des orientations écrites, mais 13 recommandations ont été formulées.

Les lacunes concernaient le respect de la fréquence d'inspection prévue, qui était liée à des ressources humaines limitées, ainsi que l'évaluation et la notation des lacunes entraînant une évaluation trop positive des problèmes identifiés lors des contrôles officiels.

«Il y a une nette tendance à noter les manquements constatés lors des contrôles de manière trop positive. Ceci, combiné à l'observation de lacunes importantes n'ayant pas été identifiées lors des visites de contrôle précédentes, remet en question à la fois la fiabilité et l'efficacité des contrôles ainsi que la confiance que l'on peut avoir dans les notes de smiley attribuées aux opérateurs», a dit le rapport d'audit.

Ruokavirasto (Finnish Food Authority) organise des formations autour du HACCP, des contrôles à la production primaire et des contrôles des produits de la pêche. L'agence a dit qu'elle fournirait plus de détails aux agences régionales sur l'évaluation des données des contrôles et le suivi des actions correctives et des notes.

Des inquiétudes ont également été soulevées concernant le manque de tests d'histamine dans les plans de contrôle. Les données fournies par un laboratoire officiel testant l'histamine dans les produits de la pêche ont montré qu'entre 2019 et 2021, le laboratoire a analysé 11 échantillons dans le cadre d'enquêtes sur une suspicion d'intoxication alimentaire. Cinq avaient des valeurs bien au-dessus des limites de la réglementation de l'UE.

Les autorités finlandaises ont promis une mise à jour des lignes directrices pour la surveillance de l'histamine et des instructions de contrôle des produits de la pêche. Ruokavirasto prévoit également des projets d'échantillonnage pour l'histamine et les parasites dans le cadre des travaux de surveillance en 2023.

vendredi 24 mars 2023

L'énergie nucléaire, la France et la Commision européenne

Il faut lire l'avis de ces deux personnes expertes quand elles disent, «Si elle ne soutient pas le nucléaire, l’UE peut dire adieu à sa souveraineté énergétique» par Louis Gallois et Bernard Accoyer dans Le Figaro du 23 mars 2023. Seront-ils entendus, rien n'est moins sûr ?

La décision de la Commission européenne d’exclure les réacteurs nucléaires classiques dans les objectifs «verts» de l’UE va porter atteinte à la souveraineté de l’Europe ainsi qu’à ses objectifs de décarbonation, estiment Louis Gallois et Bernard Accoyer.

Le collège des commissaires de la Commission européenne a décidé, à la majorité simple, d’exclure les grands réacteurs nucléaires classiques (type EPR) de la liste des technologies couvertes par le projet de règlement «zéro émission nette». Cette manœuvre a été opérée sous la pression de deux commissaires européens: le vice-président Frans Timmermans, chargé du «pacte vert» (ou «Green Deal») et la vice-présidente à la concurrence Margrethe Vestager.
La suite dans Le Figaro du 24 mars 2023.

La preuve en est hélas avec ce message de la Commission européenne. Pas loin de penser que notre pire ennemi en matière énergique est la dite Commission européenne !
Cette présidente de la Commission européenne est clairement contre la politique énergétique de la France !

Quand la Commission européenne découvre que la fraude dans le miel existe ...

«Fraude alimentaire : dans quelle mesure votre miel est-il authentique ?, source services de la Commission européenne.

Des méthodes de test très sensibles permettent de tester l'authenticité du miel et aident à identifier les échantillons de miel suspects. Les autorités répressives compétentes peuvent suivre et détecter la falsification frauduleuse du miel avec du sirop de sucre ajouté.

Les résultats d'une action coordonnée à l'échelle de l'UE «From the Hives» ou «A partir des ruches» sur le miel contaminé par des sucres sont publiés. Seize États membres de l'UE plus la Suisse et la Norvège ont lancé une campagne de tests. Au total, 320 envois de miel - importés de 20 pays - ont été échantillonnés au hasard entre novembre 2021 et février 2022.

Des échantillons de ces envois ont ensuite été envoyés au JRC pour analyse, qui a identifié que 147 échantillons (46%) étaient suspects d'être falsifiés, ce qui signifie non conformes à la disposition générale de la directive européenne sur le miel. Il exige que «… le miel ne doit contenir aucun ingrédient alimentaire, y compris des additifs alimentaires, et aucun autre ajout ne doit être fait autre que le miel».

Cependant, les méthodes d'analyse actuelles ne sont pas encore assez développées au niveau international et un simple test ne suffit pas pour détecter l'adultération. Un suivi adéquat des soupçons est nécessaire.

Par conséquent, l'action coordonnée comprenait également une collecte d'informations sur la traçabilité, puis des enquêtes sur le lieu d'importation, de transformation, de mélange et d'emballage.

Commentaire
Cette action a le mérite de pointer du doigt un problème hélas bien connu.
En France, la DGCCRF avait rapporté dans une enquête publiée le 11 juillet 2019 un taux d’anomalie (établissements) de 32% et un taux de non-conformité (prélèvements) de 43%. Rien de bien neuf, la Commission européenne découvre ce que l'on savait déjà, au fait cela a couté combien cette affaire ?

lundi 20 mars 2023

Un troupeau de bovins est-il assimilable à une installation industrielle ? Bienvenue en Absurdisthan !

«La Fédération nationale bovine dénonce un double discours de la France à Paris et à Bruxelles», communiqué de la FNB du 18 mars 2023, d’après agri-mutuel.

Si, au salon de l’agriculture, les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB) avaient été rassurés par le gouvernement concernant ses positions sur l’accord UE-Mercosur ou la directive relative aux émissions industrielles (directive IED), le discours finalement tenu par la France à Bruxelles inquiète le syndicat, qui dénonce un décalage.

Alors que les représentants politiques ont soutenu, notamment lors du salon de l’agriculture, fin février, que l’élevage bovin français ne devait pas entrer dans le cadre de la directive IED, relative aux émissions industrielles, la France a soutenu ce 16 mars la position de la présidence du Conseil, qui étend cette réglementation aux élevage de plus de 350 Unités de Gros du Bétail (ou UGB).

«En soutenant immédiatement la proposition formulée par la présidence suédoise du Conseil, ce sont plusieurs milliers d’élevages bovins français qu’elle a consenti à assimiler à des installations industrielles», dénonce la FNB.

Complément
On lira aussi un article de La France Agricole du 8 avril 2022, Bruxelles voit des élevages «agro-industriels» partout. 

vendredi 17 mars 2023

Qu’est un «élevage industriel» ? Mauvaise surprise, la limite est extrêmement basse

Les ministres de l’Environnement européens ont donné à leur tour, jeudi 16 mars, leur avis sur ce qu’est un «élevage industriel», c’est-à-dire devant être soumis aux règles des industries lourdes. Mauvaise surprise pour le monde de l'élevage, la limite est extrêmement basse.

Un maquigon est une personne qui fait des affaires frauduleuses ou indélicates et a pour synonyme margoulin. Margoulin, voilà qui me semble coller bien à la Commission européenne ... 

Mise à jour du 14 avril 2023
Les élevages industriels existent aux Etats-Unis où l'on apprend que 18 000 vaches ont été tuées dans l’explosion d’une ferme au Texas, source 20 minutes.
La déflagration serait liée à l’embrassement du méthane suite à la surchauffe d’une machine dans cette exploitation très dense

jeudi 16 mars 2023

Une curiosité sanitaire, la Moldavie est autorisée à exporter de la viande de volaille et des œufs vers l'UE

«La Moldavie est autorisée à exporter de la viande de volaille et des œufs en Europe», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Moldavie a reçu l'autorisation d'exporter de la viande de volaille transformée et des œufs de table vers les pays européens.
Voir le Règlement d’exécution (UE) 2023/514 de la Commission du 8 mars 2023 modifiant le règlement d’exécution (UE) 2021/405 en ce qui concerne les produits hautement raffinés, la liste des pays tiers ayant mis en place un plan de contrôle approuvé et l’inscription de la Moldavie sur la liste des pays tiers en provenance desquels les envois d’œufs destinés à être mis sur le marché en tant qu’œufs de la catégorie A sont autorisés à entrer dans l’Union (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)

La décision fait suite à une réunion de février 22023 de la section Contrôles et conditions d'importation du Comité des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), au cours de laquelle les États membres ont exprimé leur soutien au projet de législation de la Commission européenne visant à inscrire la Moldavie pour ces produits d'origine animale.

Le pays avait soumis un programme de maîtrise de Salmonella dans les troupeaux de poules pondeuses dans l'espoir d'être autorisé à envoyer des œufs de classe A vers les pays de l'UE. Les œufs de classe A sont de la plus haute qualité.

Les contrôles ont été évalués par la Commission européenne et revérifiés lors d'un audit* réalisé en avril 2022.

«Nous encourageons les entrepreneurs à investir dans des installations de transformation et de production à plus forte valeur ajoutée. De nouvelles améliorations de la qualité des produits contribueront à renforcer la position des producteurs moldaves sur le marché de l'UE», a dit la délégation de l'UE en Moldavie, qui a qualifié le processus d'accès au marché de l'UE de «complexe et long».

Des discussions sur l'autorisation des exportations de viande de volaille fraîche vers l'UE sont en cours avec la Commission européenne.

La Commission européenne a récemment publié un rapport évaluant la capacité de la Moldavie à remplir les obligations liées à l'adhésion à l'UE. La Moldavie a demandé à devenir membre en mars 2022. Il a été constaté que le pays avait un certain niveau de préparation en matière de sécurité des aliments, de politique vétérinaire et phytosanitaire.

Modifications du plan de contrôles
L'approbation de la viande de volaille transformée et des œufs de table de Moldavie vers les pays européens était l'une des nombreuses modifications récentes apportées à la législation de l'UE sur les envois d'animaux producteurs de denrées alimentaires, de produits d'origine animale et de produits composites.

Pourtant, selon ce rapport d’audit précité, il avait été noté, «Dans l’attente de la correction des lacunes constatées au cours de cet audit, y compris de la mise en œuvre de certaines mesures déjà proposées (notamment pour renforcer la capacité des laboratoires de détecter rapidement l'influenza aviaire hautement pathogène et à mettre en œuvre un programme de surveillance renforcé), la Moldavie n'est pas encore en mesure de fournir toutes les garanties zoosanitaires prévues dans le certificat d'exportation de viandes fraîches de volaille et d’œufs de table vers l’Union

*Rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire dans la République de Moldavie du 19 avril 2021 au 24 juin 2022 afin d’évaluer les contrôles zoosanitaires mis en place dans le pays en ce qui concerne sa demande d’inscription sur la liste en vue d’exporter des viandes de volaille, des produits de volailles et des œufs vers l’Union européenne.