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jeudi 20 octobre 2022

Norvège : Du saumon fumé à l'origine d'une éclosion à Listeria

Voici un cas complexe dinvestigation d’une éclosion de maladies d’origine alimentaire pas simple en Norvège, Listeria retrouvé dans des prélèvements environnementaux mais ce n’est pas la souche épidémique …

«Norvège : Du saumon fumé à l'origine d'une éclosion à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 20 octobre 2022 dans Food Safety News.

Du saumon fumé a été lié à une éclosion à Listeria en Norvège qui a rendu quatre personnes malades.

Des échantillons de patients ont été prélevés entre février et août de cette année et toutes les personnes malades ont été hospitalisées.

Les personnes concernées ont entre 50 et 90 ans. Les patients sont deux femmes et deux hommes qui vivent à Nordland, Trøndelag, Oslo et Viken.

L'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a dit que des bactéries ayant le même profil génétique ont été retrouvées dans des échantillons des quatre patients, ce qui indique qu'ils ont été infectés par une source commune. Il y a aussi un cas suspect.

Troll Salmon a rappelé de la truite fumée et du saumon fumé en raison d'une éventuelle présence de Listeria monocytogenes après la découverte du pathogène dans l'environnement de la production.

FHI, les services de santé locaux et les laboratoires de microbiologie, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire ont enquêté pour savoir si les patients avaient une source commune d'infection.

Trois des quatre patients interrogés par l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire ont déclaré avoir mangé du saumon fumé ou de la truite fumée avant de tomber malade et deux d'entre eux ont nommé du saumon fumé du même producteur.

Listeria détecté ne correspond pas à la souche épidémique
Listeria a été retrouvé à de faibles niveaux dans un produit de Troll Salmon plus tôt dans l'année. Ce prélèvement correspondait à une analyse de routine effectuée dans le cadre du programme de surveillance de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour les produits prêts à consommer en 2022. Les responsables ont dit que la quantité de Listeria dans le prélèvement était si faible qu'elle ne posait aucun risque pour la santé.

Après une inspection à Troll Salmon, plusieurs prélèvements environnementaux ont été analysés à l'Institut vétérinaire. Listeria monocytogenes a été retrouvé dans certains d'entre eux, mais les isolats ne correspondaient pas à la souche de l'éclosion.

Cependant, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a demandé à l'entreprise de retirer plusieurs produits du marché.

Le rappel concerne certains numéros de lots de tranches de truite fumée avec des emballages de 250 g, 200 g et 100 g et de tranches de saumon fumé de 250 g, 120 g et 100 g. Les produits ont des dates d'expiration du 17 octobre au 10 novembre 2022.

Près de 20 000 sachets ont été envoyés aux chaînes de distribution Rema 1000, Coop et NorgesGruppen à travers le pays ou vendus en ligne.

Troll Salmon a conseillé aux consommateurs qui avaient acheté les produits de les jeter ou de les rapporter au lieu d'achat. L'entreprise prend des mesures pour retrouver la source de la souche épidémique et un nettoyage supplémentaire du site et de l'équipement a été effectué.

NB : L’image montre un des produits rappelés.

dimanche 25 septembre 2022

Témoignage fort de parents des victimes des pizzas Buitoni

Témoignage fort dans l’affaire Buitoni Nestlé sur France info du 25 septembre, «On les laisse empoisonner et tuer des gens, personne ne réagit», dénonce le père d'une des deux victimes.

Au cœur du scandale sanitaire des pizzas Buitoni, suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, certaines familles font part de leur colère face à la lenteur de la procédure pénale.

Yohan a vu sa vie bouleversée quand son fils Natan, huit ans, est mort en février après avoir mangé, en famille, une pizza Buitoni. Puis l'homme de 41 ans dit avoir pris comme un deuxième coup sur la tête suite à ce qu'il appelle «le silence indigne de la justice et de l'État»: une juge d'instruction n'a été nommée que trois mois après les faits. «On est en colère. J'ai appris le nom de la juge d'instruction dans les médias. Je n'ai jamais vu sa tête. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix», souffle-t-il.

Malgré le mea culpa du patron de Nestlé France, propriétaire de Buitoni, en juillet, aucune mise en examen n'est encore intervenue. Yohan ne l'accepte pas : «Il faut qu'on les ait en face de nous, qu'ils voient nos visages, qu'ils voient l'état dans lequel beaucoup de familles sont. On les laisse empoisonner et tuer des gens. Personne ne réagit. Ce n'est pas considéré comme une situation prioritaire par l'État. C'est inquiétant.»

On sait que l’avocat des plaignants a demandé des «dommages et intérêts réclamés pour la famille de Yohan et 47 autres familles d'enfants victimes. 250 millions d'euros. «Bien peu», disent ces parents, au regard des 16 milliards de bénéfices net enregistrés par Nestlé en 2021.»

Dans un reportage sur BFMTV du 20 septembre, on apprend que l’avocat dont il est question, représente 45 familles sur 55.

Répondant seulement à une agence de presse financière suisse, la direction se défend d'avoir commis une faute lourde et explique avoir pris au plus vite la décision de retirer des rayons la totalité des produits suspectés. La semaine dernière, le géant de l'agroalimentaire a annoncé viser un redémarrage en novembre de son usine de Caudry, d'où sont sorties les pizzas contaminées. Sous réserve du feu vert des autorités. 

Source de l’image en haut à droite.

vendredi 23 septembre 2022

Près de 200 personnes malades dans une épidémie à E. coli O157 au Royaume-Uni

«Près de 200 personnes malades dans une épidémie à E. coli O157 au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 23 septembre 2022 dans Food Safety News.

Les responsables de la santé publique au Royaume-Uni enquêtent sur une épidémie à E. coli O157 qui a rendu malades près de 200 personnes en un mois.

Depuis début septembre, 192 cas génétiquement liés de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 ont été identifiés en Angleterre, Écosse, Irlande du Nord et Pays de Galles.

La majorité des personnes malades sont des adultes, mais il n'y a eu aucun décès lié à l'incident.

Aucune source d'augmentation des infections n'a encore été identifiée.

La Dr Lesley Larkin, responsable de la surveillance, des infections gastro-intestinales et de la sécurité des aliments à l'Agence britannique de Santé (UKHSA), a dit qu'une augmentation des cas à E. coli notifiés aux systèmes de surveillance de la santé publique avait été observée ces dernières semaines.

«Les dernières données montrent les premières indications d'un retour aux niveaux attendus pour cette période de l'année, mais nous continuons à surveiller de près la situation. Le séquençage du génome entier nous montre que cette augmentation des signalements est due à une souche particulière de STEC O157 qui a provoqué une épidémie, et nous enquêtons sur les causes potentielles avec des experts en santé publique et en sécurité des aliments du Royaume-Uni et en Irlande», a-t-elle dit.

«Assurez-vous de vous laver les mains avec de l'eau et du savon est le meilleur moyen d'empêcher ce microbe de se propager. Lors de la préparation des aliments, assurez-vous de bien laver la salade, les fruits et les légumes et de suivre toutes les instructions de cuisson sûres pour la viande.

lundi 19 septembre 2022

250 millions d’euros réclamés au nom de 55 victimes par un avocat des familles

Le blog avait publié suite à la dernière communication du groupe Nestlé un article, La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé.

Les familles des enfants intoxiqués par des pizzas Buitoni s’expriment : « Il faut que Nestlé paye», indique le JDD du 18 septembre 2022.

Les familles des enfants contaminés en février par des pizzas Buitoni, du groupe Nestlé, exigent réparation. L’avocat Pierre Debuisson réclame 250 millions d’euros au nom de 55 victimes.

« L’inconséquence» de Nestlé
Leur avocat, Pierre Debuisson, vient de déposer au tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) une assignation pour «faute lourde», réclamant à la multinationale 250 millions d’euros au nom des 55 victimes et 48 familles qu’il représente dans cette affaire.

S’appuyant sur la jurisprudence, Me Debuisson lui reproche de n’avoir «pas pris les mesures nécessaires» pour garantir «la qualité du produit mis en vente ». Il dénonce aussi « l’inconséquence» de Nestlé, qui a attendu le 18 mars 2022 pour rappeler un million de pizzas Fraîch’Up, alors qu’il y avait des suspicions de liens entre la recrudescence de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) – lésions aux reins – et leur consommation depuis janvier.

Cette nouvelle action au civil vient s’ajouter au volet pénal du dossier ; une information judiciaire a été ouverte le 12 mai à Paris, pour « homicide involontaire » et « blessures involontaires ». Au pénal, la peine maximale encourue – cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende – est jugée trop légère par les familles au regard de la situation financière de Nestlé.

On peut aussi lire,
Un silence qui est aussi judiciaire, avec une instruction qui avance à bas bruit, sans mise en examen ni même audition des familles. Me Debuisson se dit « révolté de l’indifférence avec laquelle nous sommes traités ». La juge d’instruction ne l’aurait «jamais rappelé». « Au mieux les magistrats chargés de cette affaire ne sont pas compétents, et c’est affligeant, ose-t-il. Ou alors il y a une collusion entre l’institution judiciaire parisienne et le groupe Nestlé, et c’est inacceptable.»

L’assignation «pour faute lourde» déposée devant le tribunal judiciaire de Nanterre mentionne 250 millions d’euros de réparation pour les victimes. Cette procédure est indépendante de celle déjà engagée depuis plusieurs mois au pénal : le 12 mai, une information judiciaire a été ouverte pour «homicide involontaire» et «blessures involontaires», après une série d’intoxications graves à la bactérie E-Coli et le décès de deux enfants- tous en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’up, produites à Caudry, l’usine est fermée depuis lors.

Lu sur ce site,
Selon l'avocat, il faut une «réparation à hauteur des drames humains», plaide ce dernier pour qui cette affaire est «le plus grand scandale alimentaire en Europe des trente dernières années.» 
Je me garderai bien de faire ce genre d'affirmation, deux exemples,
Rappelons qu'en 2011 la contamination de graines germées de fénugrec bio par la souche de E. coli O104:H4 a été responsable de 48 décès en Allemagne et d'un décès en Suède. Au total, 4 178 cas ont été signalés dans l'UE, en Norvège et en Suisse. Source EFSA, 2011. Pour la France, on lira le Bulletin de veille sanitaire N°10 spécial Escherichia coli O104:H4 de décembre 2011.

Source de l’image en haut à droite.

Complément à propos du nombre de cas
Cas de SHU en France en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni® : point de situation au 04/05/2022: 56 cas sont survenus chez 55 enfants et 1 adulte.

mardi 13 septembre 2022

Infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) : Rapport épidémiologique 2020 par l'ECDC

«Infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) : Rapport épidémiologique annuel 2020», source ECDC.
Période couverte : Ce rapport est basé sur les données de 2020 extraites du Système européen de surveillance (TESSy) le 5 novembre 2020.
Résumé
Pour 2020, 28 pays de l'UE/EEE ont signalé 4 824 cas confirmés d'infection à Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC). Le taux global de notification était de 1,6 cas pour 100 000 habitants. Les taux de notification les plus élevés ont été rapportés en Irlande, Malte, Danemark et Norvège. Le taux de notification UE/EEE a considérablement diminué en 2020 par rapport à 2016-2019 en raison de la pandémie de la COVID-19. Le taux le plus élevé de cas confirmés a été observé chez les enfants de 0 à 4 ans, avec 8,6 cas pour 100 000 habitants chez les hommes et 7,5 cas pour 100 000 habitants chez les femmes.

Voici les principaux éléments du rapport avec un focus sur la France.

Les Escherichia coli shigatoxigéniques (STEC) sont des souches de la bactérie Escherichia coli qui produisent des shigatoxines. Le principal réservoir des STEC est constitué par les animaux herbivores, en particulier les bovins. L'infection à STEC est régulièrement liée à la consommation de viande bovine insuffisamment cuite contaminée en raison de mauvaises méthodes de transformation lors de l'abattage, ou d'autres aliments contaminés tels que le lait et les produits laitiers non pasteurisés, les légumes et l'eau. Le contact direct avec des animaux infectés, par exemple dans les fermes pédagogiques pour enfants et les zoos, est considéré comme un risque important d'infection à STEC, en particulier chez les jeunes enfants. L'infection à STEC provoque souvent une gastro-entérite, une entérocolite et une diarrhée sanglante, et provoque parfois une complication grave appelée syndrome hémolytique et urémique (SHU), en particulier chez les enfants.

La notification des infections à STEC est obligatoire dans tous les pays de l'UE/EEE à l'exception de cinq États membres dans lesquels la notification est soit volontaire (Belgique, France, Luxembourg et Espagne), soit basée sur un autre système (Italie).

Les systèmes de surveillance des infections à STEC ont une couverture nationale dans tous les pays de l'UE/EEE à l'exception de trois, la France, l'Italie et l'Espagne.

En France, la surveillance des STEC est basée sur la surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatrique, et de même qu’en Italie, la surveillance est principalement basée sur le registre national des SHU.

France: Répartition des cas confirmés d'infection à STEC et taux pour 100 000 habitants et par année, 2016-2020
2016
2017
2018
2019
2020
302
260
259
335
262
On peut effectivement noter une baisse en 2020 par rapport à 2019, mais cela est comparable avec la période 2017-2018.

Par rapport à ce que nous montre Santé publique de France, les chiffres sont plus élevés que les seuls SHU pédiatrique. Ainsi, voici le nombre de cas de SHU pédiatrique notifiés en France et incidence annuelle du SHU pour 100 000 personnes - années chez les enfants de moins de 15 ans, 1996 à 2020. Source : Santé publique France
Année
Nombre de cas de SHU
Incidence annuelle
2016
113
0,96
2017
164
1,40
2018
154
1,33
2019
168
1,46
2020
167
1,45
En 2020, on ne peut donc pas dire que «le taux de notification de SHU pédiatrique en France a considérablement diminué en 2020 par rapport à 2016-2019 en raison de la pandémie de la COVID-19.»

Une saisonnalité des infections à STEC est aussi observée.
En 2020, les STEC étaient la quatrième maladie zoonotique d'origine alimentaire la plus fréquemment signalée dans l'UE/EEE. Au cours de la période de cinq ans allant de 2015 à 2019, il y a eu une augmentation de la tendance globale des cas de STEC rapportés. Les facteurs contributifs incluent probablement des changements dans les techniques de laboratoire, tels que l'utilisation croissante des tests moléculaires multiplexés (PCR) et l'extraction directe d'ADN à partir d'échantillons, suivie d'un isolement et d'une caractérisation plus poussée des souches. En 2020, cependant, les cas signalés d'infections à STEC ont considérablement diminué. La pandémie de la COVID-19 a eu un impact significatif sur les données de surveillance des infections à STEC en 2020.

Les foyers de cas à STEC concernaient 208 cas dans 34 épidémies dans neuf États membres. Un véhicule alimentaire a été signalé dans cinq épidémies d'origine alimentaire à preuves solides, la ‘viandes et produits de viande’, les ‘produits laitiers autres que les fromages’ et les ‘fromages à base de lait de vache’ ont causé un foyer chacun, et deux foyers ont été causés par ‘l'eau du robinet, y compris l'eau de puits’. Des informations sur le sérotypes des STEC étaient disponibles pour six éclosions, les STEC O157, O145 et O26 ayant été identifiés respectivement dans trois, deux et une éclosions.

En 2020, le sérogroupe le plus fréquemment signalé dans les cas humains de STEC était O26, suivi de O157. Cette tendance découle d'une tendance à la hausse du nombre de cas à STEC O26 observés au cours des cinq dernières années, alors que ceux attribués à STEC O157 ont diminué au cours de la même période. Cette inversion de fréquence relative peut s'expliquer par le nombre croissant de laboratoires qui testent des sérogroupes autres que O157. Il y a eu une évolution des méthodes de diagnostic, l'amplification par PCR des gènes codant pour stx étant plus couramment utilisée pour la détection des cas de STEC dans plusieurs États membres au lieu du diagnostic basé sur la détection de l'antigène O157. En revanche, STEC O26 était le sérogroupe le plus signalé parmi les cas de SHU, comme observé depuis 2016.

La plupart des cas de SHU causés par ce sérogroupe ont été rapportés par trois pays (France, Italie et Irlande), dont deux fondent principalement leur surveillance des infections à STEC sur la détection des cas de SHU. Une proportion élevée des cas de SHU dus à des sérogroupes autres que O157 indique un risque émergent d'infections graves causées par des sérogroupes autres que O157. Bien que la récente évaluation de la pathogénicité des STEC affirme que le sérogroupe n'est pas un marqueur de pathogénicité, il a tout de même une certaine importance en tant que marqueur épidémiologique, et il est toujours utile d'observer la circulation des différents types de STEC dans les cas alimentaires et humains de maladie. L'analyse des combinaisons de gènes de virulence (stx et eae), en particulier le sous-typage des gènes stx, permet d'identifier les virulotypes de STEC qui ont une fréquence plus élevée d'association à des maladies graves chez l'homme (cas hospitalisés, diarrhée sanglante et cas de SHU).

La viande hachée bovine ou d'autres viandes insuffisamment cuites se sont révélées être un facteur de risque important d'infection sporadique à STEC d'origine alimentaire, le plus souvent causée par le sérogroupe O157. Dans des analyses récentes, la viande bovine et les produits frais (fruits et légumes) ont été incriminés comme les sources les plus importantes d'infections à STEC en Europe, chacune étant associée à 30% des cas de maladie. Les épidémies signalées mettent également en évidence un risque d'infections à STEC associées au lait cru et au fromage à base de lait non pasteurisé.

Mise à jour du 25 septembre 2022
On lira l'article de Food Safety NewsEurope sees large drop in E. coli infections in 2020 (L'Europe connaît une forte baisse des infections à E. coli en 2020). Comme dit dans l'article, au regard de la situation de la France, le titre ne correspond pas à la réalité.

mardi 23 août 2022

Des responsables italiens tentent de trouver la source d'une épidémie mortelle à Listeria

Brève mais importante information, «Des responsables italiens tentent de trouver la source d'une épidémie mortelle à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 23 août 2022 dans Food Safety News.

Deux personnes sont décédées dans une éclosion à Listeria en Italie qui pourrait être liée à du fromage.

Les autorités italiennes ont signalé que 33 personnes avaient été touchées et que deux décès faisaient partie de l'épidémie. Le fromage Asiago Pressato est une piste d'enquête alors que les enquêteurs tentent de trouver la source.

Un porte-parole de l'Italian National Institute of Health (ISS) a dit à Food Safety News que l'investigation sur l'épidémie en était à un stade précoce lorsqu'on lui a demandé des détails.

«Le ministère de la Santé (Ministero della Salute), avec l'ISS, l'Istituti Zooprofilattici Sperimentali (IZS) et toutes les autorités régionales coordonnent l'enquête, recueillant toutes les informations sur les cas et les sources potentielles d'exposition. L’étude sur les aspects épidémiologiques et les corrélations génomiques est en cours», a-t-il dit.

Le porte-parole a ajouté que le fromage était utilisé dans le cadre d'une recette contenant de nombreux autres ingrédients qui font également l'objet d'une investigation en tant que source de l'épidémie.
L'IZS est composé de 10 instituts à travers le pays et est impliqué dans des activités de diagnostic, de surveillance épidémiologique, de recherche et de formation liées à des domaines tels que les maladies transmissibles et la sécurité des aliments.

En 2020, 224 souches de Listeria monocytogenes de 15 des 20 régions italiennes ont été envoyées à l'ISS.

L'Italie a enregistré trois épidémies et 147 cas de listériose en 2020 contre 202 cas en 2019, selon le rapport de l'Union européenne One Health Zoonoses.

Une notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 2 août 2022 informait une éclosion à Listeria monocytogenes ST155 avec 33 cas et de deux décès.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 30 mai 2022

Marketing de la sécurité des aliments et Ferrero, le doute sur le timing des faits s'installe

Ce qui suit est dans la continuité de ce qu'a rapporté le directeur général de Ferrero, voir Ferrero, un mea culpa, mais pas de réponses aux questions et Quand le directeur général de Ferrero dit I'm sorry. What else ?

En effet, le directeur marketing de Ferrero est sur une ligne qui ne me semble pas tenable tant les faits avérés sont contre ses propos. Il va bien falloir à un moment que Ferrero change de version et au plus vite car le soupçon du doute est en train de s’installer, jugez plutôt ...

«Ferrero se confie à Linéaires : le point sur la crise Kinder et la stratégie de relance de la marque», source Linaires du 30 mai 2022.

Loïc Lallier, le directeur marketing de Ferrero revient sur la crise sanitaire, qui a conduit à la fermeture de l’usine Kinder en Belgique. Il fait le point sur le déroulé des faits, l’embrasement médiatique, les moyens déployés et la stratégie de reconquête des consommateurs.

Ferrero a essuyé une crise sans précédent sur Kinder en pleine saison de Pâques. Comment l’avez-vous vécue de l’intérieur ?
Nous avons des niveaux de contrôles hors normes en usine, tout au long de la chaîne (sur les matières premières, les produits semi-finis et finis) et nos exigences sont toutes aussi fortes vis-à-vis du consommateur. Nous affichons les dates limites de consommation les plus courtes du marché, nous retirons les produits un mois avant leur dluo et nous retirons des rayons les œufs Kinder Surprise et les pralines sensibles à la chaleur pendant la période estivale.

Où en est l’enquête et comment se sont déroulés les faits ?
Pour bien comprendre, il faut remonter au tout début. Mi-décembre, nos procédures de contrôles ont détecté la présence de salmonelle dans le site d’Arlon, qui fabriquait alors certains chocolats de Pâques. Sur le filtre d’une cuve à beurre, c’est-à-dire à l’étape de produit semi-fini. Immédiatement, nous avons isolé toutes les références sur lesquelles nous avions un doute, arrêté l’usine pour procéder à un nettoyage complet.

Nous avons encore rehaussé les niveaux de contrôles. Tous les tests se sont révélés négatifs sur les matières premières, les produits semi-finis ou finis et nous avons pu reprendre la production. Nous étions toujours en décembre et depuis nous n'avons rien détecté. Lorsque des cas de salmonellose ont été déclarés fin mars, l’enquête des agences de santé, dans plusieurs pays européens, a abouti à un faisceau de présomptions sur notre usine à cause de cet incident.

Par précaution, le 4 avril, nous avons procédé à un rappel volontaire des lots incriminés après en avoir informé les autorités sanitaires. Trois jours plus tard, ce rappel a été élargi à tous les produits Kinder fabriqués sur le site d’Arlon, sans restriction de dates. Nous avons aussi décidé la fermeture de l’usine. Les calendriers de l’Avent, fabriqués en juillet dernier, font partie de la liste uniquement pour des raisons administratives (une question de dluo). […]

La suite de l’article est réservée aux abonnés.

Commentaire
Il faudrait tout de même que Ferrero change de discours sur la date de l’incident autour de mi-décembre, car les premiers cas anglais ne s’expliquent par cette date là. En effet, le premier patient détecté se trouvait au Royaume-Uni le 7 janvier, avec une date de prélèvement du 21 décembre 2021. Voir l’article Le timing et l'ampleur de l'épidémie liée au chocolat auraient nécessité une réponse urgente, selon une étude.

Pour l’incident sur le filtre à beurre, entendez par là, soit babeurre, soit matière grasse liquide anhydre, bref on ne sait pas tant le discours est à chaque fois différent, voir De la prévention des problèmes de sécurité des aliments: Le cas Ferrero.

L’expression «Nous avons encore rehaussé les niveaux de contrôles» montre dans cette situation comme dans toute situation que la contamination est en fait déjà présente et qu’elle se détecte pas facilement voir pas du tout, biofilm oblige.

«Nous étions toujours en décembre et depuis nous n'avons rien détecté» et pourtant des cas anglais sont intervenus fin décembre et le premier a été rapporté officiellement le 7 janvier.

«Les cas de salmonellose se sont déclarés fin mars», que faut-il dire de plus pour rapporter que cela est inexact !

Enfin et surtout, il faut rappeller à ce directeur du marketing qu’il y a toujours la question sans réponse sur les cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC du 18 mai 2022,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.
Ce n’est pas rien !

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

jeudi 12 mai 2022

Ferrero espère rouvrir l'usine liée à l'épidémie de salmonellose en juin

«Ferrero espère rouvrir l'usine liée à l'épidémie de salmonellose en juin», source article de Joe Whitworth paru le 12 mai 2022 dans Food Safety News.

L'usine de confiserie de Ferrero en Belgique, liée à une importante épidémie de salmonellose, pourrait rouvrir le mois prochain.

Les autorités belges ont arrêté la production sur le site d'Arlon début avril. Des réunions ont eu lieu entre les responsables de Ferrero, un syndicat de travailleurs et l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) sur les conditions à remplir avant que la production puisse reprendre.

Le nettoyage dans l'usine est en cours et tout redémarrage nécessitera probablement une période de test avant que les produits ne soient envoyés sur le marché pour s'assurer qu'il n'y a pas de contamination.

Nombre de patients mis à jour
Plus de 200 personnes sont touchées à travers l'Europe ainsi qu'un patient aux États-Unis. La plupart des agences nationales n'ont pas fourni de mises à jour récentes sur le nombre de personnes malades, mais l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré la semaine dernière que 101 cas étaient liés à l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique, la majorité étant des enfants de moins de 5 ans.

Santé publique France a signalé que 81 personnes étaient malades avec un âge médian de 4 ans. Cela comprend 42 filles et 39 garçons, dont 29 hospitalisés.

Des patients ont également été rapportés en Autriche, Belgique, Danemark, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Espagne et Suède. Au total, 49 des 116 cas ont été hospitalisés et 88 des 101 personnes malades interrogées dans 10 pays ont déclaré avoir consommé divers produits au chocolat de chez Ferrero.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l'Autorité européenne de sécurité des aliments mettent à jour une évaluation de l'épidémie publiée en avril, qui est attendue le 18 mai.

Des produits rappelés toujours en vente
Pendant ce temps, Food Standards Scotland (FSS) a fait écho à un avertissement antérieur de la Food Standards Agency selon lequel du chocolat potentiellement contaminé produit par Ferrero pourrait toujours être en vente.

Certains produits, destinés au marché européen uniquement et qui ont déjà été rappelés par Ferrero en Europe, ont été trouvés au Royaume-Uni et un avis de rappel a été élargi.

La FSS a déclaré que les enquêtes menées par les autorités locales avaient révélé qu'un nombre «substantiel» d'entreprises proposant des produits rappelés en avril étaient toujours disponibles à la vente.

Stuart McAdam, responsable des incidents à la FSS, a exhorté les petites entreprises à veiller à ce que les produits Kinder rappelés soient retirés.

«Les enquêtes ont révélé que certains produits précédemment rappelés restent sur les étagères des détaillants. En outre, des produits destinés au marché européen uniquement, qui ont été rappelés par Ferrero en Europe, ont ensuite été importés au Royaume-Uni par des importateurs britanniques non liés à Ferrero», a-t-il déclaré.

«Alors que FSS continue de travailler en étroite collaboration avec les autorités locales et Public Health Scotland, j'exhorte tout propriétaire de petite entreprise à vérifier son stock pour s'assurer que le produit rappelé n'est pas disponible à la vente. Il est conseillé à tous les membres du public qui ont acheté ou repéré des produits Kinder rappelés sur les rayons ou en ligne de soulever le problème avec le détaillant et de signaler le problème à leur autorité locale afin que des mesures puissent être prises.»

Le chocolat produit en Belgique a été distribué dans au moins 113 pays.

Salmonella Typhimurium monophasique correspondant aux cas de l’épidémie a été identifiée dans des réservoirs de babeurre à l'usine Ferrero d'Arlon, en Belgique, en décembre 2021 et janvier 2022.

Le premier patient a été signalé au Royaume-Uni le 7 janvier, avec une date de prélèvement au 21 décembre 2021. Le Royaume-Uni a publié un avis sur une plateforme européenne le 17 février et une autre alerte le 25 mars. Il a informé l'OMS du cluster à Salmonella Typhimurium monophasique le 27 mars.

Complément
En France, contrairement aux cas groupés de SHU liés aux pizza Nestlé qui stagnent, les cas liés à l’épidémie de salmonellose liée aux produits Kinder de chez Ferrero continue de grimper avec +22 cas entre les points du 4 mai, malgré les rappels, et celui du 27 avril, sans que cela n’interroge quiconque en France, et en plus, cerise sur le gâteau, Santé publique entend arrêter de faire des points hebdomadaires .… «l’éventuelle identification de nouveaux cas avec des dates d'isolement à distance des mesures de retrait rappel fera l’objet d’investigations le cas échéant.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

lundi 2 mai 2022

Israël: 21 personnes suspectées d’infection à Salmonella en Israël liés aux chocolats Strauss expédiés dans le monde entier

Salmonella
Bien qu’il n’y ait strictement aucun lien, décidément, les choses semblent se répéter, après l’usine Buitoni Nestlé dans le Nord, où il avait été noté de «graves manquements en termes d’hygiène», «la présence de rongeurs», un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «l’extraction de l’air insuffisante», voici qu’en Israël, il est question de présence de pigeons dans les ateliers et d’absence de personnel qualifié pour la sécurité des aliments ...

«21 personnes suspectées d’infection à Salmonella en Israël liés aux chocolats Strauss expédiés dans le monde entier», source article de Bill Marler paru le 1er mai 2022 dans le Marler Blog, complété par mes soins -aa.

La contamination par Salmonella semble être généralisée au sein de l'usine avec 30 échantillons positifs pour Salmonella sur 300 prélevés.

Selon Globes, il y a à ce jour 21 cas suspects d'infection à Salmonella provenant de l'usine Strauss Elite de Nof Hagalil. La connexion n'a pas encore été confirmée bien que des échantillons aient été prélevés sur 16 des patients et les résultats seront reçus dans les prochains jours. Six des patients suspects d’infection à Salmonella ont dû être hospitalisés.

Entre-temps, le ministère de la Santé a publié une série de failles dans le fonctionnement de l'usine Elite Nof Hagalil, et qui ont probablement conduit à l'introduction de Salmonella. Un client avait déjà signalé qu'il y avait peut-être Salmonella dans son chocolat Elite, mais aucun test n'a été effectué par l'usine suite à la plainte. Des pigeons étaient entrés dans l'usine il y a plusieurs mois et auraient pu être à l'origine de la contamination. Entre autres choses, le ministère de la Santé a constaté que l'équipe de contrôle de la qualité de l'usine avait subi des changements au cours de l'année écoulée et qu'il n'y avait temporairement aucun responsable de la sécurité des aliments à l'usine.

Dans le rapport publié dimanche (lien en Hébreu des principales conclusions de l’audit du ministère de la Santé à l’usine Strauss Elite), le ministère de la Santé a évoqué une série de problèmes imputés à Strauss, parmi lesquels les travaux en cours dans l’usine, entrepris sans considération de leur impact sur la production, la présence de pigeons dans l’usine, susceptibles d’avoir joué un rôle, l’absence d’un responsable de la sécurité des aliments et des conditions de décongélation inadéquates pour les matières grasses laitières utilisées dans la production de chocolat.

Le ministère a déclaré que la présence de pigeons dans l’usine, il y a plusieurs semaines, avait été traitée immédiatement, mais que l’usine était tenue de mener des «tests complets» pour déterminer si les pigeons étaient liés à la contamination par Salmonella.

Aux États-Unis, selon le Miami Herald, l'avis de rappel comprend une liste complète des produits. Les produits sont allés principalement dans des magasins de Floride, Californie, New York, New Jersey et Connecticut et ont été vendus en ligne par Amazon, Passover.com, Fresh Direct et d'autres distributeurs.

En Europe, la Commission européenne a publié une notification au RASFF de l’UE le 29 avril 2022. Pour l’instant, seule l’Allemagne a diffusé un communiqé de rappel. Voir l'article du blog.

Par ailleurs, toujours en Israël, on apprend que la chaîne de supermarchés Shufersal rappelle des biscuits qui contiendraient des fibres de nylon Cette annonce suit un autre rappel du groupe Strauss, dont certains produits auraient été contaminés par des salmonelles.

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