mardi 26 mai 2020

Un document identifie les difficultés à prévenir la fraude alimentaire au Royaume-Uni


« Un document identifie les difficultés à prévenir la fraude alimentaire au Royaume-Uni », source article de Joe Whitworth paru le 26 mai 2020 dans Food Safety News.

Selon des experts, les obstacles à la lutte contre la fraude alimentaire comprennent le coût et la capacité des tests d'authenticité, un mode de fonctionnement en évolution et un système réglementaire complexe.

Les contributeurs à un aperçu de la fraude alimentaire ont déclaré que les preuves suggèrent que cela continue d'être un problème dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Les stratégies de prévention comprennent une analyse scientifique pour tester l'authenticité des aliments, une évaluation des risques de la chaîne d'approvisionnement et des stratégies fondées sur des données telles que la collecte de renseignements.

L’Office parlementaire des sciences et de la technologie (POST pour Parliamentary Office of Science and Technology) est la source interne d’informations scientifiques du Parlement britannique. Pour produire des POSTnotes, des conseillers et des scientifiques discutent avec des parties prenantes de l'industrie, du gouvernement et du monde universitaire. L'objectif est de fournir aux députés et aux pairs un aperçu de la fraude alimentaire, y compris des impacts potentiels au Royaume-Uni.

Le document a été rédigé par des représentants de la Food Standards Agency, de Fera Science, de l'Université de Manchester et du Government Chemist, LGC ainsi que par le Dr John Spink de la Michigan State University et le professeur Chris Elliott de la Queen’s University de Belfast.

S'attaquer au problème et aux risques pour la santé publique
Des exemples de cas très médiatisés incluent l'ajout de la viande de cheval non déclarée à une variété de produits de bœuf au Royaume-Uni et en Europe en 2013, et la présence d'ingrédients tels que des feuilles d'olivier ou de myrte dans environ un échantillon d'origan sur quatre au Royaume-Uni en 2016.

Les obstacles à la lutte contre le problème comprennent l'absence d'une définition convenue au niveau mondial, ce qui rend difficile l'évaluation de l'ampleur du problème et la production de statistiques sur son impact.

De nombreuses méthodes de test d'authenticité nécessitent une instrumentation et des compétences spécialisées, ce qui peut être coûteux pour l'industrie et les autorités locales et le système d'application des lois sur les aliments est réparti entre plusieurs organismes, y compris les autorités locales et les services réglementaires.

Bien que la fraude alimentaire ait un impact financier et sur la réputation des entreprises, elle peut également poser un risque pour la santé en exposant les consommateurs à des produits chimiques toxiques, des bactéries pathogènes ou des allergènes mal étiquetés. Un exemple cité dans le briefing vient de 2016 lorsqu'un propriétaire de restaurant a été envoyé en prison après avoir substitué de la poudre d'amande à une poudre de noix mélangée contenant des arachides, entraînant la mort d'un client.

Les défis de la détection
Les aliments souvent dénaturés sont les herbes et les épices, le café, les fruits de mer, le miel et l'huile d'olive. Cependant, il est à craindre que les fraudeurs ciblent les aliments soumis à des contrôles moins rigoureux, ce qui rend la fraude plus difficile à détecter.

Entre avril 2018 et mars 2019, 4 996 prélèvements d'aliments ont été analysés pour la composition ou l'étiquetage pour le compte des autorités locales en Angleterre, contre 24 855 prélèvements analysés pour l'hygiène.

La fraude alimentaire implique généralement la substitution, l'ajout, la falsification ou la fausse représentation d'aliments, d'ingrédients ou d'emballages alimentaires. Elle affecte le choix et la confiance des consommateurs et pourrait conduire à la consommation d'aliments normalement restreints pour des raisons éthiques ou religieuses.

Il est souvent indétectable sauf par l'analyse scientifique. Les tests peuvent être ciblés, où l'analyse recherche une caractéristique prédéfinie, comme un adultérant ou une section d'ADN spécifique, ou non ciblé lorsque plusieurs mesures d'un échantillon sont prises en utilisant une variété de techniques pour obtenir l'empreinte chimique d'un échantillon.

Quitter l'UE et accords commerciaux
Chaque entreprise alimentaire a sa propre approche pour tester l'authenticité des produits. Les distributeurs ont souvent des accords contractuels avec des fournisseurs qui les obligent à effectuer des tests d'authenticité de leurs ingrédients. Les grands distributeurs, tels que les supermarchés, ont généralement des programmes de surveillance de routine. L'essor des achats en ligne a également rendu plus difficile la traçabilité des chaînes d'approvisionnement alimentaire.

La FSA a dit qu'il n'y avait aucune preuve suggérant que le Royaume-Uni serait plus à risque de criminalité alimentaire après avoir quitté l'Union européenne. Cependant, certains experts ont déclaré que la sortie de l'UE pourrait avoir une incidence sur la vulnérabilité du Royaume-Uni à la fraude alimentaire et constituer un risque pour la sécurité sanitaire et la sûreté de l'approvisionnement alimentaire.

Des préoccupations concernent les contrôles des importations de denrées alimentaires, la capacité de contrôle des aliments du Royaume-Uni et l’étendue de l’accès aux réseaux européens de renseignement sur la fraude alimentaire. Après la période de transition, les aliments importés au Royaume-Uni devront être contrôlés et transformés à la frontière.

Les futurs accords commerciaux pourraient nécessiter l'adoption de nouveaux tests et normes pour les aliments et les boissons. Le Brexit peut également provoquer des augmentations soudaines des prix et la volatilité de l'offre, créant des vulnérabilités à la fraude.

Le nombre de laboratoires officiels pour les tests a diminué au Royaume-Uni au cours des 10 dernières années et les parties prenantes se sont demandé si le Royaume-Uni aurait le même niveau d'accès aux laboratoires de l'UE pour les tests spécialisés.

Les méthodes de réponse au COVID-19 en Corée du Sud plus efficaces que le confinement


En France, on le sait et on le dit, voire on le répète, le confinement aurait permis de sauver des vies et il aurait même permis une diminution de la mortalité, mais le confinement n’a pas permis de développer une immunité collective suffisante … et c’est la raison pour laquelle cette étude m’intéresse, « Les méthodes de réponse au COVID-19 en Corée du Sud plus efficaces que le confinement ».
La clé de l'innovation de la Corée du Sud pour contenir le COVID-19 est de divulguer publiquement des informations détaillées sur les activités récentes de mouvement des personnes testées positives. Crédit: Goldcastle7
La Corée du Sud se démarque dans la bataille actuelle contre le COVID-19, en grande partie grâce à ses tests et à sa recherche généralisée de contacts; cependant, la clé de son innovation est de divulguer publiquement des informations détaillées sur les personnes dont le test de COVID-19 est positif. Ces mesures s'avèrent plus efficaces pour réduire le nombre de décès que les ordres de ‘rester à la maison’, selon une nouvelle étude de l'Université de Californie à San Diego, de l'Université d'État de Pennsylvanie et de l'Université de Chicago.

L'épidémie de COVID-19 a été identifiée à la fois en Corée du Sud et aux États-Unis le 13 janvier 2020. Au 22 mai, la Corée du Sud comptait 11 142 cas et les États-Unis, 1 571 617. Dès le premier jour de la propagation du virus, les Sud-Coréens ont reçu des SMS chaque fois que de nouveaux cas étaient découverts dans leur quartier, ainsi que des informations et des délais de voyage pour les personnes infectées.

Dans un nouveau document de travail du National Bureau of Economic Research (NBER), des chercheurs ont combiné des données détaillées sur le trafic piétonnier à Séoul provenant de la plus grande société de téléphonie mobile de Corée du Sud avec des informations rendues publiques sur la localisation des personnes dont le test était positif. Les résultats révèlent que la divulgation publique peut aider les personnes à cibler leur éloignement social et cela s'avère particulièrement utile pour les populations vulnérables qui peuvent plus facilement éviter les zones à taux d'infection plus élevé.

« Nos données montrent que les informations divulguées au public en Corée du Sud ont été efficaces pour changer le comportement des citoyens afin de réduire le taux d'infection, sans confinement imposé par le gouvernement », a dit le co-auteur Munseob Lee, professeur d'économie à la School of Global Policy and Strategy de l'UC San Diego. « Cette tendance est particulièrement prononcée le week-end et chez les plus de 60 ans. »

Séoul, avec près de 10 millions d'habitants, est l'une des villes les plus densément peuplées du monde. Pourtant, au 22 mai, la ville ne comptait que 758 cas confirmés et trois décès.

« Ces chiffres sont remarquablement bas par rapport aux villes de taille similaire », écrivent les auteurs de l'article du NBER. (On peut penser à Paris ou la région parisienne par exemple -aa).

La ville n'a pas appliqué de restrictions de distanciation sociale généralisées; cependant, comme d'autres gouvernements locaux du pays, la capitale a fourni des informations aux habitants en temps réel via des textos sur les individus qui avaient été testés positifs. En outre, le Seoul Metropolitan Government a développé un site internet dédié et une application mobile pour permettre aux résidents d'accéder à des informations en temps réel.

Perte de confidentialité et bénéfices avantages de la divulgation publique
Une alerte typique peut contenir l'âge et le sexe des personnes infectées, ainsi qu'une information détaillée de leurs mouvements, basé sur la recherche des contacts combinée avec les données des enregistrements de téléphone portable et de carte de crédit.

Cette stratégie a été rendue possible parce que les lois sud-coréennes sur la gestion et le partage public des informations sur les patients atteints de maladies infectieuses ont considérablement changé après l'épidémie de MERS en 2015. En cas d'urgence sanitaire nationale, les lois du pays habilitent les Centres coréens de prévention des maladies à utiliser les données GPS, les images de caméras de surveillance et les transactions par carte de crédit pour recréer l'itinéraire des personnes infectées un jour avant que leurs symptômes ne se manifestent.

Selon les auteurs, ces données accessibles au public ont entraîné des changements importants dans les habitudes de déplacement des personnes: les individus étaient plus susceptibles de se rendre dans les districts avec moins de cas confirmés, et moins susceptibles de se rendre dans les districts avec plus de cas.

« Pour être clair, la divulgation d'informations publiques porte atteinte à la vie privée des personnes concernées », a déclaré Chang-Tai Hsieh de l'Université de Chicago. « Nous n'essayons pas de mesurer le coût de la perte de vie privée, mais chaque fois que de telles mesures sont disponibles, elles peuvent être comparées aux avantages de la divulgation publique que nous proposons ici. »

Comparaison de la divulgation publique et du confinement
Pour mesurer davantage l’effet sur le bien-être de la stratégie de la Corée du Sud, les chercheurs ont utilisé des données sur les mouvements de résidents de Séoul et confirmé des cas à l’aide du modèle d’épidémiologie standard augmenté de la géographie économique pour prédire la propagation des maladies dans toute la ville.

Leur estimation est qu'au cours des deux prochaines années, la stratégie actuelle à Séoul entraînera un cumul de 925 000 cas, 17 000 décès (10 000 pour les 60 ans et plus et 7 000 pour les 20 à 59 ans) et des pertes économiques qui représentent en moyenne 1,2% du PIB.

Les chercheurs ont ensuite pris ces résultats et les ont comparés à un modèle de confinement partiel dans lequel il n'y a aucune divulgation publique. Pour pouvoir comparer les «pommes aux pommes», le modèle prévoit qu'au moins 40 pour cent de la population devrait rester à la maison pendant environ 100 jours afin d'avoir le même nombre de cas confirmés que dans le modèle de divulgation complète. Dans ce modèle, le nombre de cas reste le même, comme prévu, mais les décès augmentent de 17 000 à 21 000 (14 000 pour les 60 ans et plus et 7 000 pour les 20 à 59 ans) et les pertes économiques augmentent de 1,2 à 1,6% du PIB.

« Notre étude montre que la divulgation publique aide beaucoup les personnes âgées à cibler plus efficacement l'éloignement social, ce qui à son tour sauve plus de vies, au moins 4 000, selon nos projections », ont noté les auteurs.

Contenir le COVID-19 tout en réduisant les souffrances économiques
Alors que le taux de mortalité parmi les populations plus âgées sont sensiblement plus élevés en période d’isolement, ceux de moins de 60 ans subissent des pertes économiques deux fois plus élevées que la stratégie actuelle de la Corée du Sud.

« Le flux de personnes à travers les quartiers génère des gains économiques grâce à l'adéquation optimale des personnes avec le lieu de travail et de loisirs », a dit David Argente de la Pennsylvania State University. « Dans la stratégie actuelle, les personnes à haut risque pour la santé qui se rendent dans un quartier où de nombreux cas sont détectés peuvent changer leur mode de transport, tandis que les personnes à faible risque pour la santé peuvent faire un choix différent. »

Ils ont ajouté que les personnes qui peuvent facilement substituer entre travailler au bureau et travailler à la maison peuvent le faire, tandis que d'autres où la substitution est coûteuse peuvent continuer à se rendre au travail. En revanche, un confinement ne fait pas de distinction entre les individus ayant des ratios coûts/bénéfices différents pour l'isolement social.

En Corée du Sud, l'impact de la pandémie a entraîné une baisse de 1,4% du PIB réel au premier trimestre de 2020. Néanmoins, la baisse a été bien inférieure à la baisse de 9,8% en Chine, qui a imposé des confinements généralisés dans de grandes parties du pays.

Les auteurs ont conclu qu'en l'absence d'un vaccin, une distanciation sociale ciblée peut être un moyen beaucoup plus efficace de réduire la transmission de la maladie tout en minimisant le coût économique de l'isolement social.

« Nous considérons la diffusion publique de l'information en Corée comme un moyen d'accomplir ce qu'ils écrivent. » « Nous espérons que peut-être il pourrait y avoir d'autres moyens plus efficaces de cibler la distanciation sociale pour obtenir le maximum d'avantages au moindre coût. »

La Corée du Sud émet de nouvelles mises en garde, source CIDRAP News.

La Corée du Sud a institué de nouvelles règles COVID-19, dont l'obligation pour tous les bars d'enregistrer les clients et pour les résidents de porter des masques faciaux dans les transports en commun et dans les taxis et les avions, a rapporté CBS News le 25 mai 2020. Après avoir freiné son épidémie de 500 nouveaux cas par jour au début du mois de mars avec un suivi et des tests agressifs, le pays a vu une augmentation du nombre de cas depuis qu'il a assoupli les lignes directrices sur la distance physique avec un temps chaud au début du mois de mai.

L'agribashing par temps de COVID-19 ne faiblit pas !

Voilà, cela se passe de commentaire ... et pourtant ...
L’intégralité des 1 200 pommiers plantés en janvier par deux frères producteurs a été déracinée puis vandalisée une seconde fois à deux semaines d’intervalle. 
Mise à jour du 1er juin 2020. On lira dans Alerte Environnement,  A force de parler des agris comme s’ils étaient le diable en personne…

Mise à jour du 9 juin 2020. Selon le blog-notes d'Olivier MasbouGuadeloupe: une plantation de bananes saccagée.
Les attaques contre les exploitations agricoles ne concernent, hélas, pas seulement la métropole. Dans la nuit du 5 au 6 juin, 4000 pieds de bananes ont été vandalisés chez un producteur installé sur la commune de Sarcelles (Guadeloupe), rapporte France Antilles (7 juin). Des parcelles en maraîchage (giraumon, piment végétarien, aubergine, banane plantain) ont également été saccagées. Les pertes sont estimées à 50 000 euros.

lundi 25 mai 2020

La DGCCRF a contrôlé les masques de qualité et à des prix raisonnables, mais pas les masques faits maison


C'est étonnant de voir à quel point la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances est déconnectée de la réalité en France, elle ne doit pas savoir qu'il existe des masques faits maison ... très étonnant ... et surtout utilisés par un large public ...
On apprend par un communiqué que la DGCCRF a lancé début mai une enquête nationale pour garantir l’accès des Français à des masques de qualité et à des prix raisonnables.
Au cours des trois premières semaines de mai, 5 673 établissements (supermarchés, pharmacies, grossistes mais également fabricants ou importateurs de masques de protection) ont fait l’objet d’un contrôle. Ces contrôles ont donné lieu à 177 avertissements, 18 injonctions de remise en conformité et 9 procès-verbaux pénaux en cas d’atteinte grave à l’information des consommateurs (pratiques commerciales trompeuses notamment). Il résulte de ces données un taux de conformité supérieur à 96% qui témoigne du sérieux et de la qualité du travail des professionnels.
Les premiers relevés de prix effectués ont permis de s’assurer que l’encadrement des prix des masques de type chirurgical (prix plafond à 95 centimes) est globalement bien respecté, la majorité des masques étant d’ailleurs vendus à un tarif de l’ordre de 60 centimes, notamment dans la grande distribution.

C’est ceux-là que l’on retrouve jetés dans la rue ... et qui en plus mettent un temps fou à se décomposer ...
En ce qui concerne les masques textiles, et plus particulièrement les masques «grand public» à filtration garantie, pour la plupart lavables et réutilisables plusieurs fois, leur prix de vente s’avère en moyenne inférieur à 50 centimes par utilisation, quel que soit le canal de vente. Environ un tiers des masques sont commercialisés à des prix de l’ordre de 10 à 30 centimes à l’utilisation. Mais certains produits dépassent les 50 centimes à l’utilisation voire un euro. Il s’agit, pour ces derniers, très majoritairement de produits dont le nombre de lavages possibles est faible (moins de 10). Ce point fera l’objet de suivis dans les jours qui viennent pour s’assurer un meilleur rapport qualité-prix.

Ici, les x centimes à l’utilisation sont définis pour environ 20 lavages, du moins je crois ...
Les contrôles menés par la DGCCRF ont enfin mis en évidence que l’information des consommateurs n’est pas toujours assurée correctement. D’importantes marges de progrès demeurent. Ainsi dans de nombreux cas, les consommateurs ne disposaient pas d’une notice d’utilisation ou celle-ci était rédigée dans une langue étrangère. Ces situations doivent être corrigées dans les plus brefs délais.

La DGCCRF et la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances ont oublié logiquement le masque fait maison, qui est très peu onéreux et fait à partir d’un tuto non afnorien, voir 1 et 2 ou un article très lu, COVID-19 : Le tuto le plus simple pour faire un masque !

Et comme le rappelle une tribune parue dans Le Point, je suis Pour l'obligation du port d'une protection faciale.


Un article de l’UFC Que Choisir du 19 mai 2020 nous dit, « Masques Un incontournable de notre nouvelle vie sociale »
Pour notre 4e étude relative au confinement, qui tombait en pleins préparatifs pour le déconfinement, nous avons intégré les masques dans notre questionnaire diffusé via notre newsletter hebdomadaire. 7 160 personnes ont répondu. En avez-vous trouvé dans le commerce, et si oui, combien les avez-vous payés ? En avez-vous cousu ? Les portez-vous souvent ? Maîtrisez-vous les règles pour vous en servir correctement ? Voici quelques éléments de réponse.


Vous lirez l’étude dans le détail, mais ce qui m’a intéressé est la réponse à la question quelle type de masques détenez-vous ?
Contrôles ou pas contrôles par la DGCCRF, le public en France préfèrent les masques faits maison, CQFD ...

De la difficulté de connaître le nombre de tests de dépistage du coronavirus COVID-19


Le blog s’était un peu vite réjoui du nombre de tests réalisés par semaine et avait indiqué dans un article, COVID-19 et tests: Bonne nouvelle, encore plus de tests. +21% en une semaine !

Depuis la machine s’est déréglée ou grippée ...

Le site cascoronavirus.fr fournit les données des tests réalisé par les laboratoires de ville:
« Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 4 mai 2020  par Santé publique. »

277 113 tests réalisés ; 37 710 (13,6%) tests positifs ; 239 403 (86,4 %) tests négatifs

Il est précisé « Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés. »

Les mêmes données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19, mais au 21 mai 2020 donnent les résultats suivants :

392 204 tests réalisés ; 39 782 (10,1 %) tests positifs ; 352 422 (89,9 %) tests négatifs

Ce qui fait qu’entre le 4 mai et le 21 mai, en 15 jours, il n’a été réalisé que 115 091 tests en laboratoires de ville.

Pour les laboratoires hospitaliers, on nous dit dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 21 mai 2020, le dernier bulletin connu,
Surveillance à partir des laboratoires de virologie
La finalité de la surveillance virologique basée sur les laboratoires est de suivre le taux de positivité des tests dans le temps et par région, indicateur qui contribue, avec tous les autres indicateurs disponibles, à suivre la dynamique de l’infection dans la population. Le nouveau système d’information de dépistage (SI-DEP) est en déploiement depuis la semaine 20.
Les tendances épidémiologiques, les estimations d’incidence et les taux de positivité des tests seront produits de façon hebdomadaire, à partir du 28 mai 2020, une fois que l’ensemble des données auront pu être stabilisées.

Quand on sait par expérience que les laboratoires hospitaliers font entre 3 et 4 fois moins de tests que les laboratoires de ville, ce qui me fait dire que le nombre de tests par semaine n’est toujours pas à la hauteur des discours qui du Premier ministre, qui du ministre de la santé …, on a l’impression que comme les masques, les tests ou le recueil des résultats des tests ont fait pschitt ...

Enfin, faire les tests, c’est bien, donner l’information rapidement, c’est mieux …

Selon le syndicat MG France, « Troisième enquête covid MG France : du 11 au 18 mai, près de 9 000 tests positifs, une réception encore trop tardive ».
Près de 2300 médecins généralistes ont répondu à la troisième enquête MG France sur le coronavirus en pratique ambulatoire (2292 exactement).
La majorité d'entre eux n’a pas retrouvé le niveau d’activité habituel d’un mois de mai.
Du 11 au 17 mai, les généralistes nous ont dit avoir rencontré près de 6 300 syndromes pouvant évoquer une covid-19. Soit en moyenne 2,6 cas possible par médecin pendant cette semaine.
Le résultat du test rt-PCR ne leur est parvenu sous 24h que dans 55% des cas. Ce délai de réponse, trop long près d’une fois sur deux, compromet l'efficacité des mesures de protection et le traçage des contacts. En effet, malgré nos demandes répétées, la procédure prévue n'intervient qu'au vu de la positivité du test.

Biofilms: Identification des points chauds dans l’environnement d'ateliers de transformation de viande


Voici le résumé d’un article paru dans International Journal of Food Microbiology à propos de l’« Identification des points chauds avec des biofilms dans l’environnement d'ateliers de transformation de viande: détection des bactéries d’altération dans des biofilms avec plusieurs espèces. »

Faits saillants
  • Des biofilms se trouvent sur 9,3% des sites, y compris sur les surfaces en contact et non en contact avec les aliments.
  • Détection de biofilms avec plusieurs espèces
  • Les bactéries communes d’altération des viandes sont des membres de la communauté au sein des biofilms.
  • Les tuyaux d'eau contiennent des biofilms essentiels à la contamination
Résumé
Les biofilms sont composés de micro-organismes intégrés dans une matrice auto-produite qui adhère normalement à une surface. Dans l'environnement de transformation des aliments, ils sont considérés comme une source de contamination conduisant à l’altération des aliments ou à la transmission d'agents pathogènes d'origine alimentaire. À ce jour, la recherche s'est principalement concentrée sur la présence de bactéries (formant un biofilm) dans les environnements de transformation des aliments, sans mesurer les composants associés à la matrice des biofilms.

Ici, nous évaluons la présence de biofilms dans un environnement de transformation de viande, transformant du porc, de la volaille et du bœuf par la détection de micro-organismes et d'au moins deux composants de matrice des biofilms.

Les prélèvements comprenaient 47 surfaces en contact avec les aliments et 61 surfaces non en contact avec les aliments provenant de onze salles d'une usine autrichienne de transformation de viande, soit pendant le fonctionnement, soit après le nettoyage et la désinfection. Les 108 prélèvements ont été analysés pour la présence de micro-organismes par culture et PCR quantitative en temps réel ciblée basée sur l'ARNr 16S. De plus, la présence des principaux composants de la matrice hydrates de carbones, ADN extracellulaire et protéines a été évaluée.

Dans l'ensemble, nous avons identifié dix points chauds de la présence de biofilms, dont sept ont été prélevés pendant le fonctionnement et trois après le nettoyage et la désinfection.

Cinq biofilms ont été détectés sur des surfaces en contact avec les aliments (outils de coupe et équipements associés et un convoyeur à vis) et cinq sur des surfaces non en contact avec les aliments (siphons de sol et tuyaux d'eau), ce qui a donné 9,3% des sites classés comme étant positifs en biofilm. À partir de ces prélèvements positifs en biofilm, nous avons cultivé des bactéries de 29 genres différents. Les bactéries les plus répandues appartenaient aux genres Brochothrix (présents dans 80% des biofilms), Pseudomonas et Psychrobacter (isolés de 70% des biofilms).

De chaque biofilm, nous avons isolé des bactéries de quatre à douze genres différents, indiquant la présence de biofilms avec plusieurs espèces.

Cette étude a finalement déterminé la présence de biofilms avec plusieurs espèces dans l'environnement de transformation de la viande, identifiant ainsi diverses sources de contamination potentielle.

En particulier, l'identification des biofilms dans des tuyaux d'eau et des éléments associées met en évidence la nécessité d'une surveillance fréquente sur ces sites. Les connaissances acquises sur la présence et la composition des biofilms (c'est-à-dire chimiques et microbiologiques) aideront à prévenir et à réduire la formation de biofilms dans les environnements de transformation des aliments.

Mots clés
Analyse de la matrice, Brochothrix, Pseudomonas, Psychrobacter

France: Sel et pains ou pourquoi la teneur en sel ne baisse toujours pas ?

Le 11 septembre 2015, le blog vous proposait un article dont le tire était « Sel et pains : Des différences nettes entre la France et la Suisse » et vous verrez après avoir lu l’article qu’il est toujours d’actualité … tant les intervenants et les comités Théodule sont nombreux …

J’indiquais que « La juste dose de sel dans mon pain pourrait être moindre … », on en est toujours là ...

L’Anses vient de publier le 29 avril 2020 une Note d’appui scientifique et technique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à la méthode d’évaluation de l’atteinte des engagements relatifs à la réduction de la teneur en sel dans le pain.
A l’occasion de cet appui scientifique et technique relatif à la méthode d’évaluation de l’atteinte des engagements en matière d’évolution de la teneur de sel dans le pain, l’Anses rappelle les préoccupations sanitaires associées au niveau de consommation en sel de la population générale.
Dans son avis de décembre 2016, l’agence signalait que « compte tenu des apports aujourd’hui constatés pour une fraction notable de la population, au regard des objectifs de santé publique, il a été considéré que le risque d’apports trop élevés en sodium est supérieur au risque d’insuffisance d’apport. »
S’agissant plus spécifiquement du pain, dès 20027, un avis sur un seuil de 18g de sel par kg de farine dans les pains (soit environ 1,5g de sel/100 g de pain) à atteindre sous 5 ans, soit en 2007, avait été émis.

Il était aussi rapporté,
« … au-delà des chartes volontaires, il apparaît nécessaire d’engager des actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, afin d’agir dans un calendrier maîtrisé, sur le nombre de produits concernés et le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés ».
le rapport de la Cour des comptes a émis une recommandation forte quant à l’adoption de taux maximaux de sels, entre autres, dans les aliments, à l’appui d’un constat d’insuffisance des seules chartes d’engagement. L’Anses note que la finalité de l’appui scientifique et technique qui lui est demandé s’inscrit dans l’optique de fournir des recommandations méthodologiques pour un suivi pertinent des engagements de réduction des teneurs en sel dans le pain mis en œuvre par la profession.

Les recommandations quantitatives et méthodologiques pour le dispositif de suivi
A travers cet appui scientifique et technique, l’Anses émet des recommandations méthodologiques et quantitatives pour que la profession mette en place un suivi des engagements qu’elle va prendre, vis-à-vis des pouvoirs publics, en termes de réduction des teneurs en sel dans les différents types de pains. A cet égard, l’agence souligne que le périmètre des groupements/collectifs d’acteurs qui auront à prendre ces engagements et à les suivre, et auxquels ces recommandations seront à adresser, reste à préciser et engage les pouvoirs publics à le définir rapidement.
S’agissant de la mise en œuvre opérationnelle, cet appui a également formulé des recommandations sur le déploiement par la profession, en matière de représentativité (géographie, volumes de vente, nombres de points de vente, …) et de traçabilité pour la constitution de l’échantillonnage. Les éléments pour la transmission à l’Oqali ont également été spécifiés.
Enfin, dans la perspective de permettre à l’Anses d’assurer la mission de suivi indispensable à travers la mission de l’Oqali, telle que la préconise la Cour des comptes dans le rapport cité ci-dessus, il importe que le dispositif de suivi ainsi mis en œuvre prenne en compte les recommandations techniques relatives aux modalités de prélèvement et d’analyse d’une part, et s’inscrive de manière périodique et dans la durée au-delà de ce qui est aujourd’hui envisagé (période 2020-2022).

Mise à jour du 13 novembre 2020. On lira sur le site de l'OSAV de Suisse, Le sel dans le pain:
Le sel présent dans le pain et dans les produits de boulangerie constitue environ 24% de la consommation quotidienne totale de sel. L’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs s’est fixé pour objectif de respecter des teneurs comprises entre 1,3 et 1,5g de sel pour 100g de pain.
Teneur en sel du pain de fabrication artisanale et industrielleLes pains de fabrication artisanale contiennent en moyenne 1,7 g de sel pour 100 g de pain frais. C’est ce que montre le monitoring du pain de 2019, qui inclut maintenant aussi les pains de fabrication industrielle. Ceux-ci affichent une teneur en sel moyenne de 1,4 g pour 100 g de pain frais.
Les résultats du monitoring indiquent que l’objectif de l’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs d’utiliser 1,3 à 1,5 g de sel pour 100 g de pain frais est réaliste, mais qu’il n’est pas encore appliqué de manière cohérente dans la production artisanale. Le rapport sur le monitoring du pain de 2019 vient de paraître. 

Eléments de réponse à la question, pourquoi je n'aime pas le mouvement 'Nous voulons des coquelicots'


Un article de seppi m’a mis sur la voie avec « Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées » de M. Yann Kindo.

« Le mystère des coquelicots de Privas », article publié par Yann Kindo blog : la faucille et le labo, publié le 23 mai 2020. Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées
Non, non, pas la plante, hein, je l’aime bien, la plante, c’est pas la question.
Je l’aime bien même si c’est un pavot qui contient des alcaloïdes - et moi, la drogue, je dis «non» -, et même si c’est une fleur envahissante qui prospère très bien dans un environnement de céréaliculture où l’on a plutôt envie de favoriser les céréales elles-mêmes, parce que a-t-on jamais réussi à faire des pâtes aux brocolis ou du fondant au chocolat avec de la farine de coquelicot, je vous le demande ?
En vrai, il sera beaucoup pardonné au coquelicot du fait de sa tendance à pousser en groupe pour créer les si jolis paysages qui ont inspiré Monet, mon autre peintre préféré (avec Jack Kirby).
 Et surtout, comment ne pas apprécier une fleur de couleur rouge vif, qui s’étale et grimpe sur le coteau comme une manif de drapeaux rouges qui s’élancerait à l’assaut du ciel (en me relisant, j’ai la larme à l’œil tellement c’est beau) ? 
Non, ce que je n’aime pas, c’est pas la fleur, c’est le mouvement qui l’a prise comme emblème.
Car le mouvement « Nous voulons des coquelicots », qui lutte (en théorie) contre « les pesticides », est de fait une émanation assez directe (via l’asso générations Futures) du lobby du bio, et il mène un combat en réalité uniquement tourné contre les pesticides de synthèse, tout en exonérant de son courroux vengeur les pesticides « naturels » utilisés en bio. Bref, c’est un mouvement de serviteurs volontaires d’un lobby, qui s’efforce de dépenser beaucoup d’énergie pour emmerder un réseau de production et de distribution de produits agricoles, au profit d’un autre réseau de production et de distribution de produits agricoles (celui qui le finance et l’organise).
Je vous laisse lire attentivement la suite de l'article… et, en attendant, je vous fais patienter avec la vidéo de l’article, tournée à Privas, c'est à méditer …


A suivre ...