jeudi 27 février 2020

Etats-Unis : La chaîne de restauration Jimmy John's reçoit une warning letter de la FDA. Explications de texte ...


Selon Wikipédia, Jimmy John's est une entreprise américaine spécialisée dans le commerce de sandwiches. Fondée en 1983, elle a son siège à Champaign, dans l'Illinois. Elle compte plus de 2 500 points de vente en 2016.

Ben Chapman du barfblog nous apprend que « Jimmy Johns vient de recevoir une warning letter de la FDA » et ce n'est pas bon du tout pour cette chaîne de restauration assez prétentieuse, jugez plutôt ...


La warning letter de la FDA à Jimmy John’s concernant l’utilisation continue de germes est unique.

Je n'ai jamais rien vu de tel. 5 éclosions, au moins 88 personnes malades, y compris la plus récente éclosion dans l'Iowa en décembre 2019 avec des cas d'infection à Escherichia coli O103, toutes liées à des graines germées, devraient conduire à quelque chose de différent. L'ancienne approche ne semble pas fonctionner.

Voici ma partie préférée de la warning letter :

« En mai 2012, une réunion a eu lieu avec la FDA à votre demande. Au cours de cette réunion, vous avez déclaré que vous n'offririez que des graines germées de trèfle et que vous ne vous approvisionneriez qu'en graines germées de trèfle auprès de fournisseurs. »

« Depuis cette action corrective, votre entreprise a été impliquée dans trois éclosions supplémentaires liées aux graines germées. Les documents des investigations de traçabilité menées par la FDA, les États et les partenaires locaux démontrent qu'en plus des graines germées de trèfle, les restaurants de Jimmy John utilisent plusieurs autres sources de graines germées. »

C'est l'enfer que de conserver des graines germées au menu puis de se moquer des affiches impertinentes sur le risque de tels produits … nous dit Ben Chapman

Le PDG de Jimmy John's, James North, a déclaré après l'une de ces éclosions : « La sécurité des aliments et le bien-être de nos clients sont nos priorités et ne sont pas négociables dans notre entreprise. »

Hier, North a envoyé un communiqué à USA Today après avoir reçu la warning letter disant que les graines germées avaient été retirés des restaurants. « Cette suppression a été faite par un excès de précaution, et n'a été déclenchée par aucune menace immédiate connue », a déclaré North.

L'excès de précaution est le terme le plus stupide en matière de communication des risques de la sécurité sanitaire des aliments.

Non, le jambon ne tue pas, une chronique de Jean de Kervasdoué


Un article paru sur le blog de seppi m'a signalé cette information : « Non, le jambon ne tue pas », nous dit M. Jean de Kervasdoué dans Le Point.


Je relaie bien volontiers une partie de l'article du Point du 20 février ci-après,

Kervasdoué – Non, le jambon ne tue pas

Chronique. L'économiste de la santé décrypte une fake news qui a fait beaucoup de bruit : les liens entre cancers et charcuteries contenant des nitrites.

Par Jean de Kervasdoué.

Les nitrites ajoutés dans le jambon sont-ils cancérogènes ?

91 % des Français ont confiance en la science et les chercheurs, selon un sondage Ifop. Il importe de préserver ce précieux capital quand, sur Internet, cette jungle informationnelle, foisonne une multitude de sources contradictoires. Or, comme dans l'exemple choisi ici, il arrive que la confusion s'installe entre le point de vue de certaines associations, celui des chercheurs et celui, encore différent, des instances de régulation. Comme chez certains religieux, il arrive que la noblesse de la cause militante l'emporte sur la rigueur.

Outre le fait qu'il est regrettable de diffuser de fausses informations, cela peut être grave quand elles ont des conséquences ; or certaines de ces déclarations infondées peuvent structurer l'opinion et avoir des effets tangibles quand les politiques s'en emparent, engagent des frais inutiles et élaborent des réglementations littéralement insensées.

Alerte rose sur le jambon

Ainsi Axel Kahn, non pas le chercheur mais le président de la Ligue nationale contre le cancer, puissante et ancienne (1918) association de patients, déclare au journal de 13 heures de France 2, le mercredi 20 novembre 2019, que les nitrites entraînent directement 3 000 morts en France.


À l'instar de la calomnie du Barbier de Séville, ce chiffre gonfle et, dans la soirée de ce même jour, sur un autre média, il passe à 4 000. Il s'agissait alors de lancer la Journée mondiale contre le cancer et de faire signer une pétition. La Ligue nationale contre le cancer, Foodwatch et Yuka, qui en étaient à l'origine, souhaitaient en effet recueillir des signatures pour interdire l'ajout de nitrites (un excellent conservateur) dans les produits alimentaires, notamment dans la charcuterie. Le 22 décembre, Le Journal du dimanche montre une photo d'une tranche appétissante d'un jambon bien rose sur une assiette blanche et titre « Le jambon tue ». Ce même journal, le 1er février 2020, rapporte que 27 maires et candidats aux municipales s'engagent à offrir dans leur commune des cantines sans nitrites. La pétition s'appuie sur deux types de données, les unes biochimiques, les autres épidémiologiques. 


Selon Denis Corpet, professeur émérite à l'école vétérinaire de Toulouse, l'ajout de nitrites dans le saucisson pour le conserver et lui donner du goût, comme l'ajout des nitrates lors de la préparation des jambons commercialisés en tranches prédécoupées et vendus sous plastique transparent afin de les conserver et de leur donner une couleur bien appétissante, produirait des nitrosamines qui seraient cancérogènes. Ces produits seraient un danger potentiel. Toutefois, Denis Corpet reconnaît que, si le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) considère qu'il y a un danger potentiel, « Le groupe de travail CIRC-OMS n'a pas fait d'estimation du risque ». Il semble ignorer que, depuis longtemps, s'appuyant sur des travaux internationaux portant sur des milliers de cas, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avait évalué ce risque et écrivait en juin 2017 que les additifs nitrités étaient sans danger pour les consommateurs aux doses journalières habituelles, même en tenant compte de la transformation des nitrates en nitrite dans la salive. Comme en matière de pollution par les moteurs diesel, le CIRC a signalé un danger potentiel et, pour beaucoup, ce danger est devenu un risque qui, pourtant, n'est pas avéré.

A suivre ...

Un sondage sur l'hygiène des Français ... et le lavage des mains


Voici ce qu'indique l'IFOP le 26 février à propos de son sondage, « Les français(es) sont-ils vraiment propres ? Évolution des comportements d’hygiène des français (1951-2020) »
En 1951, le magazine Elle dirigé alors par Françoise Giroud publiait une enquête qui fit scandale en mettant en évidence les conditions déplorables d’hygiène corporelle des Françaises qui souffraient encore, en cette période de reconstruction, d’un manque criant d’accès au confort sanitaire de base (ex : eau chaude, salle de bain ou douche).
Soixante-dix ans après cette enquête qui confirmait les clichés sur le manque de propreté du Français – illustré alors à Hollywood par le personnage malodorant de « pépé le putois » oscarisé en 1949 -, l’Ifop publie une nouvelle étude qui permet de faire le point sur la propreté des Français dans un contexte de Coronavirus où le respect des bonnes pratiques en la matière est plus que jamais d’actualité : l’application des règles d’hygiène de base comme le lavage des mains après être allés aux WC ou avoir pris les transports en commun étant désormais un enjeu de santé publique.
Réalisée pour le compte de Diogène France, société de nettoyage insalubre spécialisée dans les logements de victimes du syndrome de Diogène, cette enquête montre que, si globalement l’hygiène des Français a radicalement changé depuis les années 1950, une part de la population reste encore éloignée des standards de propreté et des bons usages face aux infections virales saisonnières.

Vous lirez attentivement tout ce que ce sondage rapporte, mais voici un extrait concernant un sujet emblématique, le lavage des mains :
Face aux risques de transmission de virus comme le Coronavirus, le comportement des Français en matière de lavage des mains est problématique
Cette différence entre les deux sexes se retrouve dans l’application des règles de base édictées par les pouvoirs publics (ex : Sante publique France) en matière de lavage des mains qui s’avèrent essentiel pour éviter la propagation des épidémies, notamment en période hivernale.
En effet, l’étude montre que les hommes respectent toujours beaucoup moins ces règles que les femmes : à peine deux hommes sur trois (68%) se lavent les mains systématiquement après être allés aux toilettes (contre 75% des femmes) et moins d’un tiers d’entre eux le font après avoir pris les transports en commun (31%, contre 42% des femmes).
Et en terme de tendance, la comparaison avec de précédentes enquêtes (ex : Enquête « Nicolle 2006 » de Inpes / l’InVS) montre plutôt une inertie sur ce plan en dépit des messages sanitaires martelés chaque hiver sur le sujet.
la France étant classée au 50ème rang sur 63 pays en matière d’hygiène des mains d’après une enquête internationale publiée en 2015 (Win Gallup International). Or, dans le contexte à haut risque du Coronavirus, l’application des règles d’hygiène de base comme le lavage des mains n’est plus seulement un devoir envers et pour soi-même mais aussi un devoir envers les autres.

A suivre ...
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Sécurité sanitaire des aliments en France : La DGAL reconnait le référentiel privé IFS Food. It's bullshit !


J'avais évoqué « la délégation de certains contrôles » dans un article sur Améliorer l'organisation du contrôle de la sécurité sanitaire des aliments ? Beaucoup de bruit pour rien …

Il faut croire que cela va être un peu plus que « certains contrôles » évoqués par le directeur général de l'alimentation dans l'article précité.

En effet, dans un article du 24 février (réservé aux abonnés), la revue PROCESS Alimentaire rapporte « Le référentiel IFS Food reconnu par la DGAL ».

Il s'agit là de la première reconnaissance d'un référentiel privé et d'autres vont certainement suivre ...
Pour mieux cibler les contrôles, les inspecteurs de la DGAL pourront s’appuyer sur le référentiel de sécurité des aliments IFS Food. Une évolution qui va dans le bon sens pour le réseau Actia Référentiels.
Annoncé lors du colloque organisé par le Réseau Actia Référentiels en novembre dernier, le référentiel IFS Food est désormais reconnu par la Direction générale de l'alimentation (DGAL).
« L'IFS répond à la plupart de nos critères et nous avons donc décidé d'inclure le référentiel IFS Food dans la réalisation de nos inspections officielles », a déclaré la DGAL.
Les autorités ont en effet lancé en 2017 une procédure d'étude des référentiels privés de sécurité des aliments afin d'évaluer la possibilité de prendre en considération les résultats des audits dans le cadre de l'organisation des contrôles officiels, l’objectif étant de mieux cibler les inspections. « C’était jusque-là paradoxal de ne pas mieux valoriser l’existant. Tout le monde va y gagner. De plus, c’est un atout supplémentaire pour les entreprises certifiées, et cela permettra aux autorités d’avoir une approche plus pragmatique », commente Frédéric Chevallier du Critt Agroalimentaire et co-animateur du Réseau Actia Référentiels, qui, à l’aide de ses experts, suit l’activité des référentiels de sécurité des aliments et aide les entreprises à les mettre en application.
Le référentiel FSSC 22 000 est également en cours de reconnaissance. « C’est un travail qui prend du temps car cela demande de réaliser au préalable des inspections en binôme réunissant des auditeurs pour la partie certification et les autorités », indique Frédéric Chevallier.
  • Est-ce la fin de l'inspection sanitaire publique ?
  • Quelles garanties aura-t-on avec ces audits privés ?
  • Jusqu'où iront ces audits et certification privés ?
  • Pourquoi l'Etat se désengage-t-il ainsi de ses missions régaliennes ?
  • Comme tout se fait en catimini, que vont penser les consommateurs de ces contrôles et inspections privés ?
  • Comment éviter les petits arrangements entre amis ?
Chacun doit rester à sa place et la sécurité des aliments ne s'en portera que mieux ... et pour ceux qui connaissent, ils doivent savoir que je n'ai jamais été en faveur des référentiels privés, cela va mieux en le disant !

Il faut souhaiter dans cette affaire une intervention de l'Anses pour ramener la DGAL à ses missions de services public en ce qui concerne la sécurité sanitaire des aliments et l'on est en droit de se demander jusqu'où ira le démantèlement des inspections sanitaires publiques en France ...

Même aux Etats-Unis, on apprend par un article du 17 janvier 2020 paru dans Food Safety NewsLa décision de l'USDA d'externaliser les inspections est la recette d'un désastre (USDA move to outsource inspections is recipe for disaster).

On apprend les relations entre IFS Food et la grande distribution,
L’IFS Food est un référentiel reconnu par la GFSI (Global Food Safety Initiative) destiné à l’audit de la qualité et de la sécurité des procédés et des produits des entreprises agro-alimentaires. Il concerne les sociétés de transformation alimentaire ou de conditionnement de produits nus.

Hausse de Brucella en Allemagne liée au cru et aux voyages à l'étranger


« Hausse de Brucella en Allemagne liée au lait cru et aux voyages à l'étranger », source Food Safety News.

La brucellose a considérablement augmenté ces dernières années en Allemagne, selon une étude.

Des experts de l'Institut Robert Koch ont découvert que les produits laitiers non pasteurisés étaient la principale source d'infection identifiée et que la plupart des cas concernaient des voyages à l'étranger.

Les chercheurs ont analysé les données démographiques, cliniques, de laboratoire et d'exposition des cas symptomatiques de brucellose confirmés en laboratoire signalés de 2006 à 2018. Les résultats ont été publiés dans International Journal of Infectious Diseases.

Infections associées aux voyages
Au cours de cette période, 408 cas ont été signalés en Allemagne, dont 75% étaient liés aux voyages. Les notifications annuelles ont culminé à 47 en 2014 et sont restées plus élevées par rapport à 2006 à 2013, lorsque les rapports annuels variaient de 18 à 28.

Les demandeurs d'asile arrivant en Allemagne représentaient neuf des 44 cas en 2015 et 15 des 36 infections en 2016. Les produits laitiers non pasteurisés étaient le plus souvent signalés comme source d'infection.

La brucellose est une maladie à déclaration obligatoire conformément à la loi allemande sur la protection contre les infections. Elle était endémique en Allemagne jusque dans les années 80 mais le pays a été déclaré officiellement indemne de brucellose bovine, ovine et caprine en 2000.

Brucella melitensis était l'espèce la plus fréquemment isolée dans 180 des 197 cas pour lesquels des informations étaient disponibles, suivie de Brucella abortus pour 16 personnes et de Brucella suis dans un cas.

Les cas se sont produits dans tous les groupes d'âge et les deux sexes ont été touchés de la même manière, l'incidence la plus élevée selon l'âge chez les femmes de 60 à 69 ans et la plus faible chez les enfants de moins de 10 ans. Treize décès ont été attribués à la brucellose, selon des informations provenant du suivi fédéral de la santé de 2006 à 2016.

La fièvre était le symptôme le plus fréquent, suivie par l'arthralgie et l'épuisement, les maux de tête, la perte d'appétit et les sueurs nocturnes. Sur 393 cas avec informations, 272 ont été hospitalisés. Le délai moyen entre l'apparition des symptômes et la notification était de sept semaines et demie.

Pays et source d'infection
En comparant les incidences parmi les demandeurs d'asile et les non-demandeurs d'asile en 2015 et 2016, les premiers avaient un risque 28 fois plus élevé de rapporter une brucellose.

Sur 371 cas contenant des informations sur le lieu d'exposition, 75% ont déclaré avoir voyagé à l'étranger avant la maladie; principalement au Moyen-Orient dont 182 en Turquie, suivis de 55 en Europe, 21 en Asie hors Moyen-Orient et 18 en Afrique.

À l'exception d'un pic en 2014, la proportion de cas exposés en Turquie a diminué avec le temps, avec un minimum en 2016 de deux, mais a de nouveau augmenté en 2017. En 2015, les pays du Moyen-Orient autres que la Turquie sont devenus la région d'exposition la plus importante, principalement en raison des cas parmi les demandeurs d'asile arrivant de Syrie et d'Irak, mais ont été de nouveau dépassés par la Turquie en 2018. Les pays européens sont de plus en plus signalés comme un lieu d'exposition depuis 2017.

Pour 136 cas, au moins une source probable d'infection a été identifiée en plus des voyages à l'étranger. Au total, 104 avaient des produits laitiers non pasteurisés. Le fromage et le lait crus provenaient le plus souvent de Turquie. Au total, 47 cas ont été en contact avec du bétail comme des moutons et des chèvres et 11 personnes ont consommé ou préparé de la viande fraîche comme l'agneau.

L'étude a révélé que les produits laitiers importés semblent jouer un rôle dans la brucellose en Allemagne, mais les facteurs de risque en l'absence de voyage ne sont pas bien compris et doivent être étudiés plus avant.

Sur 94 cas qui auraient contracté une brucellose en Allemagne, 29 ont indiqué au moins une source probable d'infection. Pour la plupart, aucune source d'infection n'a été enregistrée. Douze avaient consommé des aliments importés, principalement du fromage non pasteurisé d'Iraq, d'Italie et de Turquie. Trois cas avaient acheté du fromage non pasteurisé en Allemagne et 11 personnes étaient exposées professionnellement.

Les chercheurs ont déclaré que les personnes voyageant dans des pays d'endémie devraient être informées des facteurs de risque et des symptômes de la maladie.

« Au cours de la période d'étude, les notifications de brucellose ont augmenté et l'épidémiologie en Allemagne a changé en réponse à la migration des pays d'endémie à la brucellose, au changement des habitudes de voyage et à l'évolution de l'épidémiologie de la brucellose dans les pays fréquemment visités par des personnes vivant en Allemagne. Chez les patients ne voyageant pas à l'étranger, les médecins et les personnels de santé publique devraient se renseigner sur la consommation de viande importée et de produits laitiers non pasteurisés. »

mercredi 26 février 2020

L'agence espagnole de sécurité des aliments publie une alerte concernant des pizzas vendues en ligne


Photo Guardia Civil
L'agence espagnole de sécurité des aliments publie une alerte concernant des pizzas vendues en ligne, source article de JoeWhitworth paru le 26 février 2020 dans Food Sfaty News. Tous les liens Internet ci-après sont de mon fait -aa.

Les autorités espagnoles ont émis un avertissement concernant les pizzas et les bases de pizza fabriquées à Saragosse et vendues en ligne en raison de problèmes potentiels de sécurité des aliments.

L'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AECOSAN) a déclaré qu'aucun cas de maladie n'était associée à l'alerte.

Les autorités sanitaires de la région d'Aragon ont informé l'AECOSAN le 13 février du problème par le biais du Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI).

Des pizzas ont été vendues via un canal de vente en ligne qui, selon des informations publiées sur le site Internet cité par les autorités, comptait huit salariés en Espagne. Le site Internet où les pizzas ont été vendues a été mis hors ligne et les produits retirés.

Problèmes d'hygiène et de documentation
L'affaire a été portée à l'attention du Service de la protection de l'environnement (SEPRONA) de la Garde civile (Guardia Civil). L'unité de Saragosse a retrouvé des bases de pizza et des pizzas finies fabriquées dans une maison à Azuara et commercialisées sur Internet et via des téléphones portables. Les ventes dans 50 établissements commerciaux dans 22 provinces espagnoles ont été prouvées.

Les autorités ont constaté un manque de documentation pour prouver l'origine des produits et des problèmes d'hygiène là où les aliments étaient préparés, ce qui signifiait que cela pouvait poser un risque pour la santé publique.

Le SEPRONA a identifié le propriétaire de la maison et a vérifié que sa femme était répertoriée comme directrice commerciale.

Des investigations sont en cours mais un homme de 46 ans et une femme de 45 ans de nationalité argentine ont été arrêtés.

Il a également été constaté que la distribution de certaines expéditions entre janvier et février de cette année, totalisant 12 000 kg, avait eu lieu dans des véhicules dont les températures n'étaient pas correctes.
Photo Guardia Civil

Détails de la distribution
Le Service de sécurité alimentaire et de santé environnementale d'Aragon a pris connaissance du problème lors d'une inspection. AECOSAN a vérifié que le site Internet ne répondait pas aux exigences en vigueur pour le commerce électronique des aliments.

Une investigation a identifié l'atelier où les pizzas auraient été fabriquées. Une recherche a retrouvé un grand four, un appareil de pétrissage, deux machines d'emballage sous vide, deux congélateurs, quatre réfrigérateurs, des rouleaux d'étiquetage, des sacs d'emballage de pizza, des sacs isothermes pour le transport, des matières premières et du matériel informatique.

C'était une maison privée qui n'avait pas l'enregistrement obligatoire et les inspecteurs ont constaté de graves lacunes hygiéniques et sanitaires, ce qui signifie que la sécurité des produits ne pouvait pas être garantie. Les autorités ont suspendu les activités de production alimentaire et déclaré que les produits retrouvés étaient impropres à la consommation.

Le SEPRONA de Saragosse a pu dresser une liste des établissements où les aliments ont été a envoyés. La commercialisation des produits se faisait par le biais d'établissements de restauration et d'accueil, d'hôtels, de pizzerias, de campings et par des particuliers.

Les provinces concernées sont Alicante, les Asturies, Almeria, Barcelone, Burgos, Cadix, Castellón, Gérone, Guadalajara, Huesca, Jaén, Lleida, Madrid, Malaga, Murcie, Navarre, Salamanque, Soria, Teruel, Valence, Zamora et Saragosse.

Des chercheurs améliorent les connaissances sur l'impact de la température sur Yersinia


Christian Twittenhoff (à droite) et Franz Narberhaus ont créé un modèle qui montre comment le thermomètre à ARN se dissout© RUB, Kramer.
« Des chercheurs améliorent les connaissances sur l'impact de la température sur Yersinia », source Food Safety News.

Des chercheurs ont analysé ce qui se passe lorsque Yersinia passe en mode d'attaque.

Yersinia pseudotuberculosis est transmis par des aliments contaminés. Lorsqu'il arrive dans l'intestin de l'hôte à sang chaud, il sécrète un facteur cytotoxique nécrosant (CnfY), qui déclenche des réactions inflammatoires aiguës et augmente l'effet d'autres substances pathogènes.

Des chercheurs de la Ruhr-Universität Bochum (RUB) en Allemagne ont examiné des thermomètres à ARN, qui signalent aux bactéries si elles se trouvent dans l'hôte. Avec des collègues de l'Institut Helmholtz pour la recherche sur les infections à Braunschweig, ils ont montré que les bactéries avec des thermomètres à ARN désactivés ne pouvaient plus déclencher une infection. Les résultats ont été publiés dans la revue Plos Pathogens.

Les thermomètres à ARN sont responsables de la mesure de la température. Ce sont des sections d'ARN messager de nombreux gènes qui contiennent le plan des protéines causant des maladies.

« Nous savions par des études antérieures que Yersinia est très sensible aux changements de température et reconnaît qu'il est chez sont un hôte sur la base de la température corporelle », a déclaré le professeur Franz Narberhaus, responsable de la chaire de biologie microbienne à la RUB.

Étape vers l'arrêt de l'infection
À basses températures, donc à l'extérieur de l'hôte, les thermomètres à ARN empêchent l'ARN d'être lu et traduit en protéines. Après l'infection de l'hôte à sang chaud, donc à une température d'environ 37°C, les structures d'ARN se dissolvent. Ils peuvent ensuite être écrits dans des protéines qui ont un effet dangereux sur l'hôte.

Il pourrait être possible d'arrêter l'infection bactérienne en empêchant la fusion des structures d'ARN. Cependant, les scientifiques ne connaissent pas encore de substances qui gèlent les thermomètres à ARN dans un état fermé.

Christian Twittenhoff a utilisé des composants cellulaires isolés du pathogène pour montrer quelle structure le thermomètre à ARN pour la toxine CnfY se trouve et où il se dissout. Le biologiste a créé un modèle qui documente l'ouverture du thermomètre. Il montre également comment le ribosome - le composant cellulaire sur lequel l'ARN messager est traduit en protéines - s'arrête à l'ARN messager.

Les chercheurs ont démontré le rôle du thermomètre à ARN dans le processus de la maladie. Ils ont infecté des souris avec Yersinia qui avaient soit un ARN fonctionnel, soit des thermomètres à ARN inactivés qui ne pouvaient pas se dissoudre à 37°C Les souches bactériennes avec des thermomètres à ARN modifiés n'ont pas pu rendre les souris malades.

Twittenhoff a comparé le gène de la toxine CnfY avec les gènes de toxine d'autres pathogènes en utilisant la bioinformatique. Les résultats suggèrent que d'autres gènes de toxines pourraient également être régulés par des thermomètres à ARN.

La mission conjointe de l'OMS partage l'expérience de la Chine ; le COVID-19 s'intensifie en Europe et au Moyen-Orient


« La mission conjointe de l'OMS partage l'expérience de la Chine; le COVID-19 s'intensifie en Europe et au Moyen-Orient », source article de Lisa Schnirring paru le 25 février dans CIDRAP News.

Trois autres pays européens ont signalé leurs premiers cas de COVID-19 le 25 février, principalement liés à l'épidémie en Italie, et plus de pays du Moyen-Orient nouvellement touchés ont confirmé davantage de cas de maladie liés à une épidémie en Iran.

Dans d'autres développements concernant le nouveau coronavirus, le chef de la mission conjointe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a rendu un rapport détaillé sur les conclusions du groupe en Chine, et le nombre de cas a augmenté dans d'autres pays asiatiques touchés, principalement en Corée du Sud et au Japon.

Observations de la mission conjointe de l'OMS
Hier, la mission conjointe internationale dirigée par l'OMS a conclu sa visite en Chine et Bruce Aylward, qui dirigeait le groupe de 25 membres, a informé le 25 février les journalistes des expériences et des conclusions de l'équipe. Il a déclaré que, sans médicament, ni vaccin disponible pour combattre le nouveau virus, le pays utilisait des outils de santé publique standard tels que la recherche de cas et la recherche de contacts avec rigueur et innovation « à une échelle que nous n'avons jamais vue dans l'histoire. »

Bien que Wuhan et la province d'Hubei soient l'épicentre, l'épidémie a évolué différemment au fur et à mesure que le virus s'est propagé à d'autres provinces, et bien que le gouvernement central ait appliqué les règles, les responsables provinciaux de la santé ont eu la flexibilité dont ils avaient besoin pour adapter la réponse à leur situation.

L'équipe a également observé comment la Chine a « réaffecté l'appareil gouvernemental » pour lutter contre l'épidémie et a utilisé des outils de big data, y compris l'intelligence artificielle, pour gérer une énorme quantité d'informations, telles que la recherche de contacts.

Aylward a également déclaré que l'équipe a observé une réponse agile, fondée sur la science, au cours de laquelle le gouvernement a mis à jour ses directives cliniques six fois en apprenant davantage sur le virus et la maladie.

Les mesures rigoureuses de la Chine, telles que l'isolement des villes et l'ordre de rester dans leurs maisons, ont changé le cours de l'épidémie, avec une baisse qui se produit maintenant plus tôt que prévu, a déclaré Aylward. Les membres de l'équipe avaient plusieurs façons de se faire une idée du déclin, comme parler aux médecins de Wuhan qui parlaient de lits d'hôpital ouverts et plus de files d'attente pour les tests des cas cliniques avec fièvre.

En raison de la baisse du nombre de cas, les chercheurs chinois signalent un recrutement plus lent que prévu des patients dans les essais de traitement médicamenteux. La Chine a signalé le 25 février 508 nouveaux cas, contre 409 signalés hier, pour un total de 77 658. Le nombre de morts est de 2 663, et il y a 9 126 cas graves, selon la Commission nationale de la santé.

Aylward a exhorté les pays qui se préparent à des éclosions à changer d'avis. « Le monde n'est pas prêt, mais peut se préparer rapidement », a-t-il dit, soulignant que les pays peuvent en effet influer sur le cours de la maladie avec des programmes agressifs et difficiles, notant que les étapes clés devraient inclure la planification d'une forte demande d'hôpitaux et d'assistance respiratoire, tels que des ventilateurs, la dotation en personnel pour la recherche des contacts et la participation du public.

Une grande question qui reste sans réponse est de savoir combien de cas bénins ne sont pas détectés, une mesure qui est essentielle pour mieux maîtriser le taux de gravité et de mortalité de la maladie. Aylward a déclaré que le groupe avait vu des informations, telles que des tests sur des échantillons provenant du système de surveillance de la grippe en Chine et des tests sur des échantillons de commodité, qui suggèrent que le nombre de cas plus bénins pourrait ne pas être important. Cependant, il a déclaré qu'au cours des derniers jours, la Chine a approuvé deux tests sérologiques, ce qui aidera à répondre à la question.

Il a dit que bien que la transmission asymptomatique puisse jouer un certain rôle, l'exposition des ménages semble être le principal moteur de l'épidémie. Et il a noté que de nombreux agents de santé tombés malades étaient exposés en ville.

Concernant le spectre clinique, Aylward a déclaré qu'environ 88% des patients se souviennent avoir fait de la fièvre et 68% avaient une toux sèche. Seulement 12% environ avaient le nez qui coule, ce qui laisse entendre que COVID-19 pourrait ne pas avoir beaucoup d'atteinte respiratoire supérieure. Certains patients ont signalé un prodrome composé de fatigue, de douleurs musculaires et d'une vague sensation de malaise.

Chez ceux qui ont des symptômes, 80% ont une maladie bénigne, 13% ont une maladie grave et 6% sont gravement malades, a constaté le groupe.

Lorsqu'on lui a demandé si les pays en dehors de la Chine, en particulier ceux sans gouvernement central fort, pourraient reproduire l'expérience de la Chine, Aylward a déclaré que les pays pouvaient être maîtres de leur propre destin. « Est-ce que ça peut être reproduit ? Pourquoi pas ? »

L'Italie dépasse les 300 cas, alors que 3 nouveaux pays sont touchés
Depuis hier, le ministère italien de la santé a signalé 93 cas de plus et 4 décès de plus, portant le total des cas à 322, dont 10 décès. Bien que l'épidémie soit centrée dans le nord de l'Italie, près de la Lombardie, le pays a signalé le 25 février les premiers cas dans plus de régions, y compris la Toscane, la Sicile, la Ligurie et la province de Bolzano.

En outre, le ministère italien de la santé a déclaré que des responsables de l'OMS et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies rencontreront des responsables de la santé italiens à Rome pour discuter des prochaines étapes de la gestion de l'épidémie en Italie.

Dans d'autres développements européens, trois pays - l'Autriche, la Croatie et la Suisse - ont signalé leurs premiers cas de COVID-19.

  • Le ministère autrichien de la santé a signalé deux cas confirmés. Selon un article de presse, les patients sont isolés dans un hôpital d'Innsbruck, et l'un d'eux est de Lombardie, l'épicentre de l'épidémie en Italie.
  • La Croatie a signalé le 25 février le premier cas du pays, impliquant un homme qui avait récemment voyagé d'Italie, a rapporté l'Agence France-Presse, citant un responsable du ministère de la santé qui a déclaré que l'homme avait des symptômes bénins et s'était rendu à Milan.
  • La Suisse a signalé le 25 février son premier cas, qui a été détecté dans le canton du Tessin, près de la frontière avec l'Italie, selon un article de presse suisse citant le bureau de santé publique du pays. Le patient est un homme de 70 ans qui a visité la région de Milan.
Pendant ce temps, la France et l'Espagne - deux pays précédemment touchés - ont signalé plus de cas d'infection le 25 février. La France a signalé deux nouveaux cas, l'un impliquant une Chinoise récemment rentrée de Chine et l'autre impliquant un homme ayant récemment voyagé dans la région de Lombardie en Italie, a fait savoir France 24 le 25 février, citant des autorités sanitaires françaises. La France compte désormais 14 cas.

L'Espagne a signalé le 25 février jusqu'à trois nouveaux patients. Deux d'entre eux sont un voyageur italien et son compagnon qui séjournaient sur l'île balnéaire des îles Canaries, à Tenerife, où l'hôtel où ils séjournent est fermé, a rapporté CNN. L'autre est une Italienne vivant à Barcelone qui avait récemment visité le nord de l'Italie, y compris Bergame et Milan, selon un article des médias italiens qui a cité des responsables régionaux de la santé de la Catalogne.

L'Iran totalise près de 100 cas ; quatre pays régionaux signalent plus de cas
Le ministère iranien de la santé a signalé le 25 février 34 cas de plus et 3 décès de plus, ce qui porte le total de ses cas à 95, dont 15 décès. Dans un autre développement, le vice-ministre de la santé du pays, qui semblait souffrir de symptômes en s'adressant aux journalistes, et un député figurent parmi les cas confirmés, a rapporté la BBC le 25 février.

Pendant ce temps, quatre pays du Moyen-Orient qui ont signalé leurs premiers cas hier (Irak, Bahreïn, Oman et Koweït) - tous liés à des voyages en Iran – en ont rapporté plus le 25 février.

Le ministère irakien de la santé a signalé 4 autres cas, ce qui porte son total à 5, a rapporté le 25 février Reuters. Les patients sont membres d'une famille irakienne qui s'était rendue en Iran.

Depuis hier, Bahreïn a signalé 22 autres cas, portant son total à 23, a annoncé le 25 février le ministère de la santé. Il a indiqué que les 6 patients les plus récents avaient voyagé en Iran.

Le ministère de la santé d'Oman a signalé le 25 février 2 autres cas, portant son total à 4. Les deux concernaient des voyageurs iraniens.

Le ministère de la santé du Koweït a signalé 1 cas de plus, impliquant une femme en quarantaine avec un groupe de voyageurs iraniens, ce qui porte son total à 9 jusqu'à présent, selon l'Agence de presse du Koweït

Les cas de la Corée approchent 1 000
Le Centre de contrôle et la prévention des maladies de Corée du Sud , dans trois mises à jour, a signalé le 25 février (60, 130 et 84) 274 nouveaux cas, contre 438 hier, portant son total à 977. Il a également signalé 2 décès supplémentaires, portant le nombre de décès à 10.

Daegu et Gyeongbuk sont toujours les principaux points chauds, et un cas groupé de l'église de Jésus de Shincheonji ainsi qu'un grand cluster hospitalier représentent 68,8% des cas.

Hier, dans un développement connexe, le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a augmenté le nombre d'avis de voyage pour la Corée du Sud à son plus haut niveau d'alerte, exhortant les gens à éviter les voyages non essentiels en raison de la transmission communautaire généralisée.

Au Japon, le ministère de la santé a signalé le 25 février 8 cas supplémentaires, plus 1 porteur asymptomatique de plus, ce qui porte son total à 147, bien qu'il note 164 cas globaux comprenant 17 porteurs asymptomatiques.

Les derniers cas concernent la préfecture de Nagano, Kumamoto, Sapporo, la préfecture d'Ishikawa, Nagoya et la préfecture de Tokushima.

En outre, le Japon a signalé un autre décès d'un passager du navire de croisière Diamond Princess, un homme âgé de 80 ans de Tokyo.

Ailleurs en Asie, la Thaïlande a signalé deux nouveaux cas, l'un d'une femme qui s'était rendue en Chine et l'autre d'un chauffeur qui avait servi des touristes chinois, a rapporté le 25 février le Bangkok Post. Le nombre total de cas dans le pays est maintenant de 37. Et Singapour a signalé un autre cas, lié à un patient antérieur, portant son total à 91.

Les restaurants suisses sont-ils de plus en plus sales, de plus en plus contrôlés ou encore les deux ?


La Suisse véhicule l’image d’un pays propre et rangé. Ce n’est hélas pas toujours la réalité. La cellule d'enquête de Tamedia jette une lumière crue sur les conditions d’hygiène déplorables découvertes dans certains restaurants suisses.

Cuisines sales, présence d’insectes rampants, bactéries en trop grande quantité, marchandises périmées ou indications trompeuses, la liste des infractions constatées dans les restaurants suisses est longue. Dans un restaurant sur six, les contrôles des inspecteurs cantonaux ont révélé des infractions à la loi sur les denrées alimentaires, révèle l’enquête de Tamedia (à lire sur le site de 24heures, article payant).

La transparence pour décourager les fraudeurs?
Contrairement à la pratique dans d’autres pays, les résultats des contrôles en Suisse ne sont pas publiés. La Fédération romande des consommateurs plaide pour un changement: « Les consommateurs doivent pouvoir être informés, pour choisir leur restaurant en connaissance de cause. »

Les manquements à l'hygiène sont en augmentation dans les établissements du pays. Dans le canton de Vaud, le nombre de dénonciations pénales a presque doublé entre 2018 et 2019.

En 2018, les inspecteurs cantonaux ont constaté 4 429 infractions dans les restaurants en Suisse.

Le nombre de dénonciations pénales pour infraction à la loi sur les denrées alimentaires est en hausse en Suisse. En 2018, 789 établissements ont été dénoncés et se sont vu infliger une amende contre en moyenne 560 les années précédentes, rapportent « Le Matin Dimanche » et la « SonntagsZeitung ». Les journaux se basent sur des chiffres de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV).

En 2018, les inspecteurs cantonaux ont effectué 25 942 contrôles dans des restaurants du pays. Des infractions ont été constatées dans 4 429 cas, dont les 789 plus graves dénoncés, soit un sur six, note les journaux, qui précisent que ce taux élevé s'explique aussi par le fait que les établissements jugés « à risque » sont plus contrôlés.

Les hebdomadaires, qui ont consulté plus de 270 ordonnances pénales, détaillent les pires manquements à l'hygiène recensés: nourriture avariée, dont de la glace rendue méconnaissable par la pourriture, locaux crasseux, insectes rampants dans la chambre froide ou encore du jambon de dinde cuit qui présentait un niveau de bactéries fécales 1200 fois trop élevé.

Punir ces dérapages
Si le nombre de dénonciations pénales a augmenté, c'est aussi parce que certains cantons ont décidé de frapper plus fort pour punir ces dérapages. « On dénonce plus, car on voit que le message de prévention passe difficilement dans certaines catégories d'établissements », indique le chimiste cantonal vaudois, canton dans lequel les dénonciations ont presque doublé entre 2018 et 2019, passant de 100 à 185.

Comme facteur dans la dégradation de la situation, le manque de formation de certains employés est pointé du doigt. Aucun diplôme n'est en effet exigé pour aider en cuisine.

Pour les clients, difficile de savoir quels restaurants respectent les règles car les contrôles restent couverts par un secret strict.

Sur les 25 942 inspections menées en Suisse en 2018, les inspecteurs cantonaux ont constaté 3000 cas impliquant une « tromperie ». L'identité des fautifs reste secrète, le parlement suisse ayant refusé en 2014 de dévoiler les noms des restaurants pris en faute lors des contrôles d'hygiène.