mercredi 11 mars 2020

La Fédération française des Industries d'Aliments Conservés fait condamner Yuka pour dénigrement


Il paraît que « Grâce à Yuka, 95% des utilisateurs affirment avoir une alimentation plus saine », il paraît …, je ne sais pas, je ne connais pas Yuka, et très franchement cela ne m'intéresse en aucune façon, oui mais voilà, ce que je sais, c'est que « Yuka condamné pour dénigrement », source Legalis.
Compte tenu de la notoriété de Yuka (près de 12 millions d’utilisateurs de l’application), la publication sur son blog d’un article approximatif, constitutif de dénigrement et de pratiques commerciales déloyales et trompeuses, représente un trouble majeur pour les industriels des aliments en conserve qu’il convient de faire cesser, a jugé le tribunal de commerce de Versailles.
En conséquence, il a ordonné, dans une décision en référé du 5 mars 2020, la suppression des passages litigieux, sous astreinte de 500 € par jour de retard et par infraction constatée. Yuka est par ailleurs condamné à verser à la Fédération française des industries des aliments conservés (Fiac) 3 000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Le 23 octobre 2019, Yuka a publié sur son blog un article intitulé « Halte aux emballages toxiques » donnant des informations sur les avantages et les inconvénients des emballages alimentaires. La Fiac lui reprochait de faire l’amalgame entre les conserves et l’aluminium, en faisant croire que les conserves seraient impactées par le risque lié à l’aluminium. Elle indiquait que 80 % des conserves sont en fer blanc et les 20 % restants des boîtes de conserves qui sont en aluminium sont revêtues d’un film protecteur.
L’analyse de Yuka n’est fondée que sur un seul article d’un nutritionniste qui concerne les ustensiles de cuisine et non les conserves.
Le tribunal estime que « la tonalité des propos contenus dans le blog manque de mesure par une généralisation abusive relative à tous les emballages dans lesquelles les aliments sont conservés ; que l’information transmise par l’article litigieux manque aussi de base factuelle suffisante, qu’elle se fonde sur une source unique, laquelle est citée à mauvais escient et interprétée de manière extensive ».
Selon le tribunal, ces propos sont constitutifs de dénigrement des industriels en cause, quand bien même les deux parties ne sont pas des concurrents. Il cite à ce propos un arrêt de la Cour de cassation qui considère que la divulgation d’une information de nature à jeter le discrédit sur un produit commercialisé par une partie sans lien de concurrence peut constituer un acte de dénigrement, à moins que l’information ne se rapporte à un sujet d’intérêt général, qu’il repose sur une base factuelle suffisante et qu’il s’exprime avec une certaine mesure.
Le tribunal ordonne donc « la suppression aux frais de Yuka du termes « Conserves » dans le titre de la section « Conserves et aluminium: à éviter au maximum » de l’article litigieux et la suppression de la première « astuce » « 1. Évitez au maximum la consommation d’aliments ayant été en contact avec l’aluminium (canettes de soda, légumes de conserve, etc.) », dans l’encadré en fin de section « Quelques astuces pour limiter l’exposition alimentaire à l’aluminium ».

Commentaire. Concernant cette appli sensée vouloir notre bien, et faisant partie vraisemblablement de L'empire du bien, j'aurais bien condamné l'équipe Yuka à manger des conserves pendant un certain temps voire un temps certain ...

Saga Alim'confiance entre mythe et réalité


Le ministère de l'agriculture nous propose une infographie sur « Alim'confiance : les résultats sanitaires accessibles à tous » ...

Quelques assertions inexactes :
  • Les résultats des contrôles accessibles à tous
On a droit à un smiley et non pas au résultat des contrôles ou des inspections comme dans d'autres pays …
  • Le dispositif Alim'confiance vous permet de connaître le niveau d'hygiène ou de maîtrise sanitaire de toute la chaîne alimentaire
Cela donne droit à un smiley avec un 'niveau d'hygiène' qui disparaît de l'écran au bout d'un an … comprenne qui pourra …

Le plus comique est le nombre d'inspections dans la restauration commerciale … jugez plutôt ...

Dans un article du blog du 8 décembre 2019 sur les contrôles ‘renforcés’ dans le Val de Marne, il était confirmé que les restaurants étaient contrôlés tous les 15 ans … et selon ce site, un restaurant « est contrôlé en moyenne tous les quinze ans », s’inquiète la Cour des Comptes.

De l'avis même d'une inspectrice, il paraît que selon Le Messager du Pays de Gex du 27 décembre 2019, « Un restaurant peut vivre un certain temps sans avoir vu un contrôleur »

Par ailleurs, on nous dit dans cette infographie que « Dans tous les pays, la mise en place de ce dispositif a favorisé l'amélioration du niveau sanitaire des établissements ».

Voyons si cela a été le cas pour les derniers bilans disponibles : opération fêtes de fin d'année 2018-2019 et Opération alimentation vacances 2010. On lira respectivement ce que le blog en avait pensé ici et ici.

En 2019, « Il apparaît encore que la restauration commerciale est particulièrement concernée par une perte de maîtrise ou une maîtrise insuffisante des risques. »

En 2018, on avait noté, « on note globalement et par secteur ciblé (hormis les métiers de bouche) une légère dégradation pour les niveaux confondus « perte de maîtrise - urgence » et « maîtrise des risques insuffisante », en particulier pour les secteurs de la restauration collective et commerciale concernées par de mauvaises pratiques d'hygiène (locaux, personnel, manipulation / process de fabrication de denrées) souvent associées au non-respect des DLC et/ou des températures de conservation des denrées. »
Il faut croire que l’opération Alim’confiance n’améliore pas vraiment les choses …

Pour mémoire, selon Santé publique de France, en 2017, « 40% des toxi-infections alimentaires collectives ont lieu suite à des repas en restauration commerciale. »

La suite au prochain épisode, le dispositif peut améliorer le niveau sanitaire mais chez nous c'est Alim'confiance qu'il faut améliorer ...

mardi 10 mars 2020

Choses lues sur le coronavirus, « Et si Péguy avait déjà tout vu? »


Coronavirus: « Et si Péguy avait déjà tout vu? » est une tribune de Salomon Malka qui est journaliste et écrivain, parue dans le Figaro Vox du 10 mars 2020.
« Au moment où je me flattais d’un espoir insensé, tout un régiment de microbes ennemis m’envahissaient l’organisme» Centre Charles Péguy.
Salomon Malka revient sur les écrits de Charles Péguy au sujet de l’épidémie de grippe dont il avait souffert. Selon lui, ses textes sont plus actuels que jamais.

Extraits
C’était il y a cent vingt ans, en l’an de grâce 1900. Péguy attrape subitement une grippe carabinée. En pleine préparation des « Cahiers de la quinzaine », il est obligé de garder la chambre et fait appel à un médecin pour l’examiner. On lui recommande de rester au lit, ce qu’il fait en ayant recours à ce qu’on appellerait aujourd’hui du télétravail. Il va corriger sa copie depuis son lit. C’est grave, Docteur? S’enchaînent une série de trois cahiers, entre le 20 février et le 5 mars 1900, où Péguy évoque cette infection autrefois appelée « Influenza » (de l’italien « Influenza de freddo », influence du froid) et dont l’origine est à rapprocher de « griffe », ce qui vous saisit brutalement.
C’est brutal dans le cas de Péguy, mais il ne s’agit pas encore de la grippe espagnole qui va sévir dix-huit ans plus tard et décimer une bonne partie de la population. L’écrivain est mort bien avant. Mais il en a vu tous les symptômes. Il en a anticipé tous les signes, y compris la découverte que le virus est « facétieux », qu’il va, qu’il vient, qu’il esquive celui-ci et fonce sur celui-là: « Au moment où je me flattais d’un espoir insensé, tout un régiment de microbes ennemis m’envahissaient l’organisme où, selon les lois de la guerre, ils marchaient contre moi de toutes leurs forces: non pas que ces microbes eussent des raisons de m’en vouloir ; mais ils tendaient à persévérer dans leur être ».
Et puis la liste des batailles à mener, des barrières à ériger, des règles d’hygiène à instaurer, des comportements à changer.
« Il faut songer à guérir» dit-il. Et au « citoyen docteur révolutionnaire »qui lui demande pour quelles raisons, il en avance deux. D’abord, il craint que sa mort ne cause « une épouvantable souffrance pour quelques-uns, une grande souffrance pour plusieurs et une souffrance pour beaucoup. » Ensuite, il voudrait terminer son travail et éviter de laisser inachevées quelques entreprises commencées.

Les rappels d'aliments en Finlande augmentent pour une quatrième année consécutive


On sait qu'en France les chiffres officiels des avis de rappel des produits alimentaires sont classés 'secret défense', mais heureusement, grâce à Oulah!, on en sait un peu plus.

Ainsi, 367 avis de rappels en 2019 vers 332 en 2018 et 2020 qui commence très très fort ...

Dans un précédent article, il était question de l'Irlande et voici donc ci-après la Finlande où on apprend que « Les rappels d'aliments en Finlande augmentent pour une quatrième année consécutive », source Food Safety News.

Si vous pensez qu'un jour nos autorités, en France, se pencheront sur ce problème des avis de rappel et nous informeront complètement, vous pouvez toujours espérer, absence de transparence oblige ...

Les rappels d'aliments ont augmenté de près de 20% (19% -aa) en Finlande l'année dernière, selon les données compilées par la Finnish Food Authority (Ruokavirasto).

La raison la plus courante des 200 rappels en 2019 était liée aux allergènes. Les erreurs liés à l'absence u des allergènes ont représenté la plus grande proportion de rappels pour la deuxième année consécutive, soit 27%.

Les problèmes microbiologiques tels que Salmonella, Listeria et les moisissures ont provoqué le deuxième plus grand nombre de rappels avec 20% des incidents.

Un peu moins de la moitié des aliments rappelés et des matériaux en contact avec des aliments provenaient d'un autre pays de l'UE. Les produits finlandais représentaient environ 28%, tout comme les articles en provenance de pays non membres de l'UE.

L'augmentation des rappels ne signifie pas que plus de produits sont dangereux
Nombre de rappels d'aliments en Finlande de 2010 à 2019
Les rappels ont augmenté de 32 au cours de la dernière année par rapport à 2018. C'est la quatrième année consécutive que les alertes dans le pays ont augmenté. Il y a eu 111 rappels en 2015, 131 en 2016, 158 en 2017, 168 en 2018 et 200 en 2019.

Les responsables ont cité un certain nombre de raisons à l'origine de cette augmentation, notamment un plus grand nombre de signalements des problèmes par les consommateurs, une meilleure auto-surveillance par les entreprises et un accent sur les contrôles basés sur les risques par les autorités. Plus de rappels ne signifient pas nécessairement un risque plus élevé pour la sécurité des consommateurs.

Le risque d'allergènes dans les produits en raison d'étiquettes incorrectes, d'erreurs d'emballage et de produits ou d'un allergène ajouté involontairement a causé 54 rappels en 2019. De tels produits peuvent être donnés à des œuvres de bienfaisance ou retournés à la vente si l'étiquetage est corrigé et la sécurité des consommateurs assurée.

La deuxième raison la plus courante était la présence de bactéries dans les aliments et d'autres problèmes microbiologiques. Par exemple, Salmonella a été retrouvé dans 15 aliments, dont la plupart étaient de la viande importée d'autres pays d'Europe. Lorsque des liquides se sont révélés avoir un problème de fermentation et de conditionnement bombé, cela a été considéré comme une erreur microbiologique.

Autres raisons des retraits de produits
Il y a eu 18 rappels en raison d'aliments contenant un additif non autorisé ou dont la quantité dans le produit dépassait le niveau maximal. Six rappels concernaient des colorants Rhodamine B ou Sudan, interdits dans l'UE et considérés comme dangereux pour la santé.

Dans les alertes dues aux résidus de pesticides, les limites maximales de résidus (LMR) n'étaient que légèrement dépassées, ce qui signifie que les produits ne présentaient pas de risque aigu pour le consommateur. Cependant, les produits ont dû être retirés de la vente et éliminés pour minimiser le risque sanitaire cumulatif pour le public.

Certains rappels concernent des commerçants qui ont acheté un lot de produits, généralement directement, auprès d'un producteur ou d'un fabricant en dehors de l'UE. Dans ces situations, les volumes de produits sont très faibles et seuls quelques consommateurs sont potentiellement exposés à des risques pour la santé.

En 2019, un tiers de tous les rappels ont été reçus via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE. Il est revenu à un niveau relativement élevé après une baisse en 2017. Selon les informations des consommateurs ou des entreprises alimentaires, le nombre de rappel en 2019 était presque le double de celui des années précédentes, représentant un quart des rappels.

Les consommateurs qui soupçonnent un aliment impropre à la consommation humaine doivent d'abord contacter l'autorité locale de contrôle des aliments. Il est également recommandé de le signaler au lieu d'achat afin que le magasin puisse cesser de vendre le produit si nécessaire.

Commentaire. Les chiffres de rappels augmentent depuis des années mais tout va bien ...

Des chercheurs se tournent vers les prélèvements d'air pour détecter Campylobacter dans des troupeaux de poulets


« Des chercheurs se tournent vers les prélèvements d'air pour détecter Campylobacter dans des troupeaux de poulets », source Food Safety News.

Un projet dirigé par l'Institut national de l'alimentation de l'Université technique du Danemark, a mis au point une méthode d'essai pour améliorer la probabilité d'identifier les troupeaux de poulets qui sont positifs pour Campylobacter.

Être capable d'identifier les troupeaux positifs pour Campylobacter avant leur arrivée à l'abattoir permet de les abattre après les troupeaux négatifs pour éviter la contamination croisée le long de la chaîne de production.

La méthode a été élaborée dans le cadre du projet européen AIR-SAMPLE, qui a débuté en janvier 2018 et se poursuit jusqu'en juin 2020. D'autres partenaires sont l'Istituto Zooprofilattico Sperimentale dell'Abruzzo e del Molise « Giuseppe Caporale » en Italie, l'Institut de recherche vétérinaire du République tchèque de l'Institut national de recherche vétérinaire en Pologne et Institut vétérinaire norvégien.

L'objectif était de développer et de valider les prélèvements d'air comme une alternative peu coûteuse et polyvalente aux déjections fécales ou aux écouvillons pour la surveillance, le suivi et l'éradication de Campylobacter dans les opérations de production de poulets de chair confinés et biosécurisés.

Le Danemark a enregistré son plus grand nombre d'infections à Campylobacter en 2019, selon le Statens Serum Institut (SSI). Un rapport du SSI montre que le nombre de patients était de 5 389 l'année dernière par rapport à 2018 où 4 547 cas ont été enregistrés.

Nouvelle méthode par rapport à la norme actuelle
De nombreux producteurs de poulets dans l'UE utilisent la méthode de la chaussette pour tester la présence de la bactérie.

La personne en charge des tests met de la gaze autour de ses chaussures et traverse le poulailler. La gaze est placée dans un milieu de croissance pendant 48 heures pendant lesquelles les bactéries piégées dans la gaze peuvent se multiplier.

Le liquide est ensuite placé sur des boîtes de milieu gélosé, qui sont laissées pendant 48 heures supplémentaires pour permettre aux bactéries de se développer et de déterminer si le troupeau est infecté par Campylobacter. Au total, il faut plus de quatre jours avant que les producteurs sachent si leurs troupeaux sont positifs lorsqu'ils utilisent cette méthode.

La nouvelle méthode d'essai donne des résultats d'essai en deux heures. Il utilise un type de mini-aspirateur et est équipé d'un filtre spécial, qui recueille les bactéries dans le poulailler. Le filtre est analysé avec un test PCR, qui isole l'ADN et détermine si les bactéries Campylobacter sont présentes dans l'échantillon et en quelles quantités.

Les chercheurs ont effectué des tests sur le terrain dans quatre pays de l'UE en Europe du Nord, du Sud, du Centre et de l'Ouest. Ils ont utilisé des troupeaux de poulets norvégiens comme contrôle négatif, car les excréments des poulets de ces troupeaux sont normalement négatifs pour Campylobacter.

Les tests n'ont trouvé aucune infection en Norvège. Les résultats montrent également que jusqu'à quatre fois plus de volailles montrent des signes de présence de Campylobacter avec la nouvelle méthode par rapport aux prélèvements avec des chaussettes.

Un projet précédent de 2010 à 2015, appelé CamCon, a révélé que l'approche des prélèvements d'air était sensible, rentable et conviviale dans diverses conditions d'élevage de volailles.

AIR-SAMPLE est un projet du programme commun européen One Health qui se termine en décembre 2022. Il implique plus de 40 partenaires dont l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, de l'environnement et du travail (Anses), la Public Health England, le Norwegian Institute of Public Health, la Public Health Agency of Sweden et le Dutch National Institute for Public Health and the Environment.

Coronavirus et consommation : La peur de manquer !


Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Voici un extrait de l'article paru le 6 mars de Jean-Paul Pelras dans l'Agri « La peur de manquer ! ».
Un insecte, une maladie, un champignon que ni le soufre, ni la bouillie bordelaise, ni l’épouvantail ne pourront éliminer… Et les récoltes seront perdues. Occurrence qui n’est pourtant pas à exclure et qui nous rendrait immédiatement dépendants de contrées dimensionnées pour usurper, sans délai, nos marchés traditionnels. C’est là que le grain de sable se glisse dans le scénario mitonné aux légumes vapeur et au jus de kiwi par les gentils « coquelicots » du moment et autres environnementalistes qui ne jurent que par le niveau des océans. Car, et le syndrome du coronavirus pourrait suggérer la portée du problème, ce qui sera demain plus important que n’importe quelle gesticulation soit disant vertueuse c’est « la peur de manquer ».
Cette peur que l’on mesure à l’aune des files d’attentes quand les rayons se vident au supermarché. Peu importe alors le modèle de production. Ce qui compte à ce moment-là c’est de pouvoir, osons le verbe qui pour certains est devenu un gros mot : « manger » !

NB : N'hésitez pas à le lire en intégralité. 

Une étude souligne la facilité de propagation du virus COVID-19

« Une étude souligne la facilité de propagation du virus COVID-19 », source article de Mary Van Beusekom paru le 9 mars dans CIDRAP News.

Selon une analyse virologique de neuf patients infectés publiée le 9 mars sur le serveur de préimpression medRxiv, le COVID-19 peut se propager avant qu'il ne provoque des symptômes, lorsqu'il produit des symptômes comme ceux du rhume et jusqu'à 12 jours après la guérison.

De plus, dans une étude publiée dans les Annals of Internal Medicine du 9 mars, des chercheurs de Johns Hopkins ont trouvé une période d'incubation médiane de COVID-19 de 5,1 jours, similaire à celle du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

Le virus se concentre rapidement et se propage efficacement
Menée par des chercheurs allemands, l'étude virologique, qui n'a pas encore été évaluée par des pairs, a révélé que le nouveau coronavirus commence rapidement à produire des charges virales élevées, se dissipe efficacement et se développe bien dans les voies respiratoires supérieures (nez, bouche, cavité nasale, et gorge).

« L'excrétion d'ARN viral des expectorations a survécu à la fin des symptômes », ont écrit les auteurs. « Ces résultats suggèrent des ajustements des définitions de cas actuelles et une réévaluation des perspectives de confinement de l'épidémie. »

Les neuf patients, admis dans le même hôpital de Munich, ont été étudiés car ils avaient été en contact étroit avec un cas index. Les cultures cellulaires et la RT-PCR ont été effectuées sur des prélèvements de gorge et des échantillons d'expectorations, de selles, de sang et d'urine. Les prélèvements de gorge ont montré une très forte excrétion virale au cours de la première semaine de symptômes.

Les résultats contrastaient nettement avec ceux de l'épidémie de SRAS de 2003 en termes de charge virale. « Dans le SRAS, il a fallu 7 à 10 jours après son apparition pour atteindre les concentrations maximales d'ARN (jusqu'à 5 x 105 copies par écouvillon) », ont écrit les chercheurs. « Dans la présente étude, les concentrations maximales ont été atteintes avant J 5 et étaient plus de 1 000 fois plus élevées. »

Les prélèvements de gorge étaient beaucoup plus sensibles avec le COVID-19 qu'avec le virus du SRAS, et le virus était plus facile à isoler. Sept des neuf patients avaient une infection des voies respiratoires supérieures.

Distanciation sociale pour prévenir l'infection
Michael Osterholm, directeur du Center for Infectious Disease Research and Policy de l'Université du Minnesota, qui publie CIDRAP News, a déclaré que les résultats remettent en question l'affirmation de l'Organisation mondiale de la santé selon laquelle le COVID-19 peut être contenu.

Les résultats confirment que COVID-19 se transmet simplement par la respiration, même sans toux, a-t-il déclaré. Ils contestent également l'idée que le contact avec des surfaces contaminées est un principal moyen de propagation, a déclaré Osterholm.

« N'oubliez pas le lavage des mains, mais en même temps, nous devons faire comprendre aux gens que si vous ne voulez pas être infecté, vous ne pouvez pas être dans la foule », a-t-il déclaré. « La distance sociale est l'outil le plus efficace dont nous disposons actuellement. »

Les données remontent généralement à une quarantaine de 2 semaines
L'étude de Johns Hopkins a utilisé des nouveaux articles et des communiqués de presse pour analyser les données démographiques et les dates et heures d'exposition possible, l'émergence de symptômes, l'apparition de fièvre et l'hospitalisation de 181 patients atteints d'une infection confirmée par COVID-19 en dehors de la province de Hubei, en Chine, du 4 janvier au 24 février.

Les chercheurs ont estimé la période d'incubation médiane à 5,1 jours (intervalle de confiance à 95% [IC], 4,5 à 5,8 jours). Ils ont constaté que 97,5% des patients présentant des symptômes le font dans les 11,5 jours suivant l'infection (IC, 8,2 à 15,6 jours).

Après la quarantaine de 14 jours recommandée ou la période de surveillance active, « il est hautement improbable que d'autres infections symptomatiques ne soient pas détectées chez les personnes à haut risque », ont écrit les auteurs. « Cependant, une incertitude substantielle demeure dans la classification des personnes à risque 'élevé', 'moyen' ou 'faible' d'être symptomatique, et cette méthode ne tient pas compte du rôle de l'infection asymptomatique. »

Il est important pour les services de santé confrontés à des ressources limitées de comprendre combien de temps une surveillance active est nécessaire pour limiter le risque de disparition des infections à COVID-19. Les résultats soutiennent les propositions actuelles de durée de quarantaine ou de surveillance active des personnes qui peuvent avoir été exposées à [COVID-19], « bien que des périodes de surveillance plus longues puissent être justifiées dans des cas extrêmes », ont-ils écrit.

Dans un communiqué de presse de Johns Hopkins publié le 9 mars, l'auteur principal Justin Lessler, professeur au département d'épidémiologie de l'école Bloomberg, a déclaré : « La recommandation actuelle de 14 jours pour une surveillance active ou une mise en quarantaine est raisonnable, bien qu'avec cette période certains cas seront manqués sur le long terme. »

Sur les 181 patients, 69 (38%) étaient des femmes, 108 étaient des hommes (60%) et 4 (2%) étaient de sexe inconnu. L'âge médian était de 44,5 ans. Des cas ont été collectés dans 24 pays et régions en dehors de la Chine continentale (108 cas) et dans 25 provinces de la Chine continentale (73 cas).

Les chercheurs ont noté que les cas signalés publiquement peuvent surreprésenter les cas graves, qui peuvent avoir une période d'incubation différente de celle des cas bénins.

lundi 9 mars 2020

Etats-Unis : COOL refait surface


On pourra relire les épisodes précédents, 123 et 4, car voici que « COOL refait surface aux Etats-Unis », source article de Jim Romahn paru le 6 mars sur son blog Agri 007.

Le ministre américain de l'agriculture, Sonny Purdue, a déclaré cette semaine que l'étiquetage du pays d'origine (ou County of Origin Labelling pour COOL) pourrait revenir aux États-Unis, mais cette fois de manière volontaire.

L'étiquetage obligatoire du pays d'origine (COOL) « ne se produira pas à moins que nous ne voulions faire des dégâts avec un litige d'un milliard de dollars avec le Mexique et le Canada », a-t-il déclaré lors de sa comparution devant le Comité de l'agriculture de la Chambre des représentants.

En réponse à une question d'un législateur, il a déclaré que son ministère « essaie d'enfiler l'aiguille honnêtement, avec transparence, afin que le consommateur sache ce qu'il obtient et [nous] aidons le producteur à sentir qu'il obtient de la valeur pour le bétail qui a été élevé et transformé». aux Etats-Unis. »

Une option pourrait être un étiquetage volontaire qui identifie le bœuf comme « étant abattu et transformé » en Amérique », a-t-il déclaré.

Le Ranchers-Cattlemen’s Action Legal Fund n’a jamais abandonné le lobbying en faveur du COOL obligatoire, malgré des pertes coûteuses lorsque le Canada et le Mexique ont déposé avec succès des contestations auprès de l’Organisation mondiale du commerce.

Récemment, il a fait du lobbying contre la reprise des importations de bœuf du Brésil et a intenté une action en justice contre les conditionneurs de viande, imposant une fixation des prix, et contre le ministère américain de l'agriculture (USDA) au sujet des prélèvements utilisés pour financer les organisations de bœuf au niveau de l'État.

Il a également poursuivi avec succès l'USDA pour avoir rendu obligatoire l'utilisation d'étiquettes RFID pour la traçabilité.

Les rappels d'aliments ont légèrement augmenté en Irlande en 2019

Voici un article sur les rappels de produits alimentaires en Irlande avec « Les chiffres de la FSAI montrent que les rappels d'aliments ont légèrement augmenté en Irlande », source Food Safety News.

Je me demande ce que l'on devrait dire chez nous avec une croissance constante des rappels, 367 avis de rappels en 2019 versus 332 en 2018 et 2020 qui commence très très fort ...

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a émis en moyenne deux alertes par semaine en 2019 concernant les produits alimentaires susceptibles d'être retirés ou rappelés.

L'année dernière, 107 alertes ont été émises, dont 55 alertes alimentaires et 52 alertes allergènes alimentaires, contre respectivement, 56 et 46 en 2018.

Les alertes alimentaires se rapportent à un danger identifié tel qu'un agent biologique, chimique ou physique dans les aliments ou les matériaux en contact avec les aliments pouvant potentiellement avoir un effet néfaste sur la santé. Les alertes aux allergènes alimentaires concernent les risques possibles pour les consommateurs allergiques ou intolérants à un aliment ou à un ingrédient alimentaire particulier.

Exemples d'alertes
Les exemples d'alertes alimentaires varient de E. coli O26 dans du fromage non pasteurisé, des morceaux de métal dans des plats préparés, la détection d'arsenic au-dessus des niveaux sûrs dans l'eau potable en bouteille, des aliments contenant des insectes, la détection de Listeria monocytogenes dans des produits tels que la volaille, les produits laitiers et les fruits, de l'alcool non déclaré dans une boisson non alcoolisée et Salmonella dans du houmous.

Le lait, les céréales, les œufs et les noix étaient parmi les allergènes les plus couramment étiquetés ou déclarés incorrectement en 2019. Les raisons de ces alertes étaient que l'allergène était inconsciemment dans le produit et non répertorié dans les ingrédients, la liste ou l'étiquetage des ingrédients n'est pas en anglais ou un produit dans un mauvais conditionnement ou une omission de mettre en évidence un allergène correctement dans la liste des ingrédients.

En 2019, la FSAI a traité 679 incidents alimentaires, entraînant 107 alertes alimentaires et allergènes. Des incidents alimentaires peuvent survenir pour des raisons telles qu'une inspection identifiant un problème de sécurité des aliments, une plainte d'un consommateur, une entreprise informant la FSAI qu'elle a un problème avec un certain aliment ou un résultat d'analyse de laboratoire montrant que l'aliment est contaminé ou des notifications d'autres pays via le réseau d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de la Commission européenne.

Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a déclaré que davantage d'entreprises alimentaires contactent les autorités et assurent des rappels en temps opportun et permettent à l'agence d'alerter les consommateurs et les commerces, si nécessaire.

« Nous encourageons les entreprises du secteur alimentaire à traiter immédiatement les problèmes à mesure qu'ils surviennent et à faire de la protection des consommateurs une priorité. Les alertes alimentaires et les alertes aux allergènes alimentaires émises par la FSAI démontrent les risques graves pour la santé des consommateurs qui peuvent résulter du non-respect des procédures correctes de sécurité des aliments. »

Plaintes liées aux alimentairs en Irlande
La FSAI a également révélé que plus de 3 460 plaintes de consommateurs avaient été traitées par sa ligne de conseils en 2019.

Il y a eu une légère augmentation des 3 424 plaintes signalées en 2018, mais le nombre de non-affichage d'informations sur les allergènes a augmenté de manière significative à 25%. Les problèmes liés aux mauvaises normes d'hygiène représentaient 19% des plaintes et les cas suspects d'intoxication alimentaire étaient en hausse de 8%.

La ligne a enregistré 1 134 plaintes sur les normes d'hygiène, 1 082 sur les aliments impropres à la consommation, 792 pour des intoxications alimentaires suspectes, 149 sur des informations incorrectes sur l'étiquetage des aliments et 135 pour non-affichage d'informations sur les allergènes.

Les rapports de contamination par des objets étrangers incluaient des allégations d'aliments contenant des insectes et du plastique. Des cheveux ont été signalés à plusieurs reprises dans un certain nombre d'aliments, ainsi que de faux ongles, de petits morceaux de pierre, du métal et du plastique. D'autres rapports ont inclus un escargot dans un poulet entier, une chenille dans les côtelettes de porc et un papillon ou un papillon de nuit dans de la crème fraîche.

Il y a eu une augmentation des plaintes des consommateurs concernant un contrôle inadéquat des nuisibles dans les locaux destinés aux aliments et cela s'est également reflété dans les ordonnances d'exécution. Les plaintes concernant les mauvaises normes d'hygiène ont cité des souris vivantes et des preuves d'activité de rongeurs dans les zones de manipulation et de stockage des aliments, le personnel ne se lavant pas les mains lors de la cuisson et le service des aliments, des pigeons dans la zone d'une charcuterie et des mouches dans un local.

Byrne a déclaré que les chiffres montrent que les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la façon dont les entreprises devraient fonctionner en termes de sécurité des aliments en Irlande.

« En signalant leurs incidents liés à l'hygiène, à l'étiquetage, aux pratiques de sécurité sanitaire des aliments et à la lutte contre les nuisibles, les membres du public et les personnes travaillant dans le secteur alimentaire nous fournissent les informations dont nous avons besoin pour faire notre travail efficacement », a-t-elle déclaré.

« La lutte contre les nuisibles est essentielle car les ravageurs peuvent héberger des bactéries dangereuses qui peuvent contaminer les aliments. Cela peut provoquer des maladies ou gâcher la les aliments. Les ravageurs peuvent également causer des dommages financiers aux entreprises alimentaires et nuire à leur réputation.

« En 2019, nous avons constaté une augmentation significative du nombre de plaintes concernant des informations incorrectes sur les allergènes, qui continue de nous préoccuper. L'importance pour les entreprises alimentaire de disposer d'informations correctes sur les allergènes ne peut être sous-estimée, car les échecs dans ce domaine peuvent avoir de graves conséquences pour la santé de certains consommateurs. C'est également une obligation légale. »

Passé les bornes, il n'y a plus de limites ou quand le mur du çon est atteint avec cette proposition de mettre les brebis sous calmant pour qu'elles gèrent leur stress lors des attaques de loup


Extrait de l'article de France tv info.fr du 6 mars 2020,
Des calmants pour les brebis proposés aux éleveurs pour répondre au problème des attaques de loups dans les parcs nationaux : la proposition a été formulée très officiellement, dans une réunion de travail en présence du préfet référent sur la politique du loup. Elle vient du parc national du Mercantour. Les responsables ont proposé de tester une phéromone sur les troupeaux pour faire baisser le stress lié à la présence ou aux attaques de loup. Et c'est peu dire que les éleveurs n’ont pas apprécié.
Mise à jour du 11 mars 2020. Selon La France Agricole
Dans une lettre publiée le 11 mars 2020, le préfet coordonnateur du plan national loup renonce à l’expérimentation de phéromone apaisante ovine.
« Cette expérimentation ne sera pas mise en place, ni financée dans le cadre du plan national loup et activités d’élevage », affirme Jean-Paul Celet, préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et coordonnateur du plan national loup, dans une lettre publiée le 11 mars 2020.
La proposition était détonante mais la renonciation est une confirmation que ce préfet de région a atteint le mur du çon et est donc devenu inatteignable pour de simples personnes comme nous ...