lundi 8 mars 2021

Pansement usagé retrouvé dans une boîte de lait infantile, recherche propriétaire désespérément ...

Photo de Charente Libre
Sud-Ouest rapporte qu'en «Charente-Maritime : elle trouve un pansement usagé dans une boîte de lait infantile ».

À Villeneuve-la-Comtesse (17), lundi 1er mars, Fanny Morillon, jeune maman, a eu la désagréable surprise de trouver un pansement au fond d’une boîte de lait infantile Gallia.

«C’était lundi matin. Comme d’habitude, je prépare le biberon de Jade pour le petit-déjeuner. Et au bout de la troisième cuillère dans la boîte, je sens un truc dur dans le pot. J’ai d’abord cru à un caillou de lait, comme il peut y en avoir parfois. Je le rince et découvre alors un pansement usagé avec une petite auréole jaune dessus. Ma réaction : je panique et le jette dans l’évier.»

Le site du Dauphiné.com reprend l'histoire narrée par Sud-Ouest,

«J’ai d’abord cru à un caillou de lait, comme il peut y en avoir parfois. Je le rince sous l’eau pour voir de quoi il s’agit, et je découvre un pansement usagé avec une petite auréole jaune dessus (...) ayant échappé à un doigt. Quoi de plus normal. Certains tombent sur des vers me direz-vous, mais je ne suis pas sûr de devoir m’estimer chanceuse pour autant», a-t-elle écrit sur son profil Facebook le 1er mars.

Jade souffre depuis quelques jours de fièvres à répétition. Un rapport avec le pansement ?

Elle a contacté le service client de la marque. «La personne m’a dit ne pas comprendre ce qui s’est passé, que cette usine à Lyon (1), où a été fabriqué la boîte, est très préservée, que peu de personnes y ont accès.»

Contacté, le groupe Blédina a indiqué que des investigations sont en cours : «Depuis que nous avons été contactés par cette maman, toute la chaîne de production a été inspectée, informe Blédina. À ce stade, aucune anomalie n’a été détectée. Des mailles de 2 mm empêchent théoriquement qu’un objet puisse se mélanger au lait en poudre. Nous en saurons plus quand nous aurons reçu la boîte où se trouvait le pansement.»

(1) Contacté par téléphone, le service de presse du groupe Blédina (dont le siège social se trouve à Limonest près de Lyon) informe que le lait Gallia, dans lequel a été retrouvé le pansement, sort de ses usines irlandaises. Il a été fabriqué à Wexford, dans le sud-est de l’île.

Selon le site Charente Libre, Fanny Morillon a également prévenu la Direction départementale de la protection des populations.

Pas d'information à ce jour de la part du groupe Danone. La seule chose que l'on apprend au sujet du site irlandais, « Le site de production de lait infantile de Wexford (Irlande) obtient la certification « neutre en carbone » conformément au cadre d’action « One Planet. One Health » de Danone ».

C'est dérisoire d'être fier de cette information, quand on voit ce qui s'est passé, l'important en premier, c'est la sécurité des aliments, priorisez vos actions svp !

Et dire que le PDG de Danone a rapporté

«La certification neutre en carbone de Danone Wexford illustre parfaitement notre action en faveur du climat pour protéger la santé de la planète et des personnes.»

La santé de la planète, peut-être, la santé des personnes, faut voir …

Vraiment un très curieux personnage que ce PDG de Danone, dont on me dit qu'il n'est plus désormais DG, c'est un minimum ...

Complément. On se souviendra aussi qu'Un insecte aurait été découvert dans une boîte de lait infantile de la marque Gallia ..., c'était en février 2020 ...

dimanche 7 mars 2021

Toxi-infections alimentaires collectives suspectées d'être liées à la consommation de coquillages, selon Santé publique de France. Norovirus inside !

On ne connait pas encore le bilan des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) de 2019, cela ne devrait plus tarder, en attendant la publication des données par Santé publique de France, le blog vous avait cependant déjà donné un avant-goût dans 2019, Annus horribilis pour les toxi-infections alimentaires collectives en France.

Mais voici que Santé publique de France rapporte le 5 mars 2021 des «Toxi-infections alimentaires collectives suspectées d’être liées à la consommation d’huîtres contaminées par norovirus». Les affaires reprennent ...

Plusieurs toxi-infections alimentaires collectives en lien possible avec la consommation d’huîtres contaminées ont été signalés depuis mi-février 2021 dans plusieurs régions de France.

Pour mémoire, bis repetita, un premier bilan épidémiologique au 2 janvier 2019 avec 667 personnes malades, Santé publique de France nous informe en ce 10 janvier 2019, « Toxi-infections alimentaires collectives suspectées d’être liées à la consommation de coquillages crus, bilan épidémiologique au 8 janvier 2020 ».

Revenons à la situation actuelle où Santé publique de France est fait un «Point de situation au 04/03/2021 sur les TIAC signalées».

Depuis mi-février 2021, 46 déclarations obligatoires (DO) de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectées d’être liées à la consommation d’huîtres, ont été transmises à Santé publique France et/ou à la Direction générale de l’alimentation.

Le ministère de l'agricluture et de l'alimentation est muet sur ce sujet, sans doute la Direction générale de l’alimentation est-elle confinée strictement ?

Les dates de repas à l’origine de ces toxi-infections se situent entre 11/02/2021 et le 25/02/2021 avec une majorité des repas rapportée le 14/02 (21 TIAC, 46%). Toutes ces TIAC ont eu lieu dans un contexte de repas familial avec entre 2 et 8 malades. Au total, 164 malades ont été comptabilisés et deux personnes ont été hospitalisées. 

Mais on n'a pas de nombre précis sans compter les sous-déclarations ... 

Plusieurs départements touchés, notamment la région Ouest

Ces TIAC ont majoritairement eu lieu en Nouvelle-Aquitaine (23 dans le département 33, 7 dans le 17, 4 dans le 40 et 2 dans le 64), 5 en Pays de la Loire, 3 en Occitanie, 1 en Bretagne et 1 en Bourgogne-Franche-Comté. Pour 36 de ces TIAC, l'origine des huîtres est connue : bassin d'Arcachon pour 24 TIAC, lac d’Hossegor pour 5, Marennes d'Oléron pour 6 et Baie de Plouharnel pour 1.

Investigations réalisées

Des analyses de selles réalisées par le Centre national de référence des virus des gastro-entérites chez des malades suite à 2 TIAC ont confirmé la présence de norovirus. 
Des coquillages prélevés chez des particuliers qui ont été malades après consommation d’huîtres ainsi que chez des fournisseurs ont été analysés par les laboratoires de référence et les laboratoires agréés par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : des norovirus ont été identifiés. Des norovirus ont également été détectés dans plusieurs zones de production des huîtres consommées.

La contamination des coquillages par les norovirus pour les autres TIAC est également suspectée au vu des symptômes des personnes malades, principalement des diarrhées et des vomissements, et des durées d'incubation entre la consommation des coquillages et la survenue des symptômes retrouvées lors des investigations des TIAC. Les pluies diluviennes observées début février ont pu favoriser la contamination du milieu/des zones de production et donc des coquillages.

Les mesures prises depuis la détection des cas

Quatre zones sont actuellement fermées par des arrêtés préfectoraux portant interdiction temporaire de la pêche, du ramassage, du transport, de la purification, de l’expédition, du stockage, de la distribution, de la commercialisation et de la mise à la consommation humaine des coquillages suite à la découverte de la contamination de coquillages par des norovirus : le bassin d’Arcachon (Gironde) depuis le 18/02/2021, le lac d’Hossegor (Landes) depuis le 02/03/2021, les Chenaux du Payré (Vendée) depuis le 25/02 et la baie de Plouharnel (Morbihan) depuis le 03/03/2021.
En savoir plus, voir les Actualités des statuts :
Cette rubrique présente les zones en alerte actuellement ainsi que les derniers statuts de zone mis en ligne sur le site sur les trois derniers mois. Vous pouvez consulter l'arrêté correspondant à chaque mise à jour en cliquant sur la date, vous pouvez également consulter l'historique des changements de statuts de la zone en cliquant sur le nom de la zone.
Nombre de TIAC suspectées d’être liées à la consommation d’huîtres par date de repas incriminé, département de survenue et origine des coquillages, N=46, point au 04/03/2021.
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Dans un air de déjà vu avec le COVID-19 en France, une note de service, la Direction générale de l'alimentation (DGAL/SDSSA/2020-785 17/12/2020) sur «Gestion du risque norovirus en lien avec la consommation de coquillages» nous dit :

En l'absence de règlementation harmonisée au niveau européen, la France a mis en place depuis 2011 un dispositif sanitaire en vue de protéger les consommateurs. En cas de toxiHeueusement-infection alimentaire collective (TIAC), une enquête alimentaire est réalisée : si la consommation de coquillages contaminés par des norovirus est suspectée (en fonction des symptômes, de leur délai d'apparition et des repas partagés par les malades), une enquête de traçabilité est conduite afin de retrouver le centre d'expédition qui a mis sur le marché les coquillages consommés, ainsi que leur(s) zone(s) de production et date(s) de récolte.

Faut-il dire heueusement que l'on a ce dispositif, malheueusement, il n'est pas aussi prompt que norovirus, mais last but not the least, on signalera dans le paysage encombré des rappels de produits alimentaires en France,
  • 4 mars 2021, rappel en France par Les coquillages de la Baie d’Isigny de moules de pêche, suite à la mise en évidence la présence de Escherichia coli. Source Auchan.
  • 5 mars 2021 : au niveau RASFF de l'UE, référence 2021.1147, la notification par l'Espagne de la présence de norovirus (GI, GII) dans des huîtres de France.

A suivre, mais on dirait les gastro-entérites reviennent ...

Complément du 11 mars 2021. Pour l'instant, la situation n'est pas aussi mauvaise que l'an passé, dixit un tweet de Je Witworth de Food Safety News.

samedi 6 mars 2021

Des chercheurs découvrent comment les micro-organismes évoluent dans des comportements coopératifs

«Des chercheurs de l'ISB découvrent comment les micro-organismes évoluent dans des comportements coopératifs», source communiqué de l'Institute for Systems Biology (ISB).

Les interactions interspécifiques sont à la base des écosystèmes, du sol à l'océan en passant par l'intestin humain. Parmi les nombreux types d'interactions, la syntrophie est une interaction interspécifique particulièrement importante et mutuellement bénéfique dans laquelle un partenaire fournit un produit chimique ou un nutriment consommé par l'autre en échange d'une récompense.

La syntrophie joue un rôle essentiel dans les cycles mondiaux du carbone en facilitant la conversion de la matière organique en méthane, qui est environ 30 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en tant que gaz à effet de serre et qui est une source d'énergie durable. Et dans l'intestin humain, des milliards de cellules microbiennes interagissent également entre elles et avec d'autres espèces pour moduler la physiologie de leur hôte humain.

Par conséquent, déchiffrer la nature, l'évolution et le mécanisme des interactions interspécifiques syntrophiques est fondamental pour comprendre et manipuler les processus microbiens, la production de bioénergie et la durabilité environnementale.

Cependant, notre compréhension de ce qui motive ces interactions, de leur évolution et de la manière dont leur perturbation peut entraîner des maladies ou une instabilité de l'écosystème n'est pas bien comprise.

Les chercheurs et collaborateurs de l'ISB avaient pour objectif de s'attaquer à ces questions fondamentales pour faire la lumière sur la manière dont les interactions interspécifiques, en particulier la coopération, surviennent, évoluent et se maintiennent. Leurs résultats offrent une nouvelle fenêtre pour comprendre les rôles clés de ces interactions dans les applications industrielles, ainsi que dans la santé et la maladie des humains, des animaux et des plantes.

L'étude s'appuie sur les travaux antérieurs sur les interactions syntrophiques entre deux microbes, Desulfovibrio vulgaris (Dv) et Methanococcus maripaludis (Mm), qui coexistent dans divers environnements (intestin, sol, etc.) et jouent un rôle central dans une étape importante dans le cycle biogéochimique du carbone.

Avec une approche multidisciplinaire recoupant la biologie des systèmes, la microbiologie, la biologie évolutive et d'autres disciplines, les chercheurs ont analysé des quantités massives de données de séquence du génome générées à partir de plus de 400 échantillons. Ils ont étudié les schémas temporels et combinatoires dans lesquels les mutations se sont accumulées dans les deux organismes sur 1 000 générations, ils ont cartographié les lignées par séquençage cellulaire à haute résolution et caractérisé l'aptitude et la coopération des appariements de leurs isolats individuels.

L'équipe a découvert des preuves frappantes que les mutations accumulées au cours de l'évolution génèrent des interactions génétiques positives entre les individus rares d'une communauté microbienne. Ces interactions génétiques augmentent la coopérativité au sein de ces assemblages microbiens rares, permettant leur persistance à très basse fréquence au sein d'une population productive plus large. En outre, les chercheurs ont découvert l'un des premiers exemples d'évolution parallèle, c'est-à-dire l'accumulation de mutations dans des gènes similaires dans des populations évoluant indépendamment, sous-tendant l'évolution des deux organismes dans une communauté mutualiste.

«Cette étude est une étape importante dans la compréhension et la manipulation des événements adaptatifs précoces dans l'évolution des interactions mutualistes avec un large éventail d'applications pour la biotechnologie, la médecine et l'environnement», a dit le Dr Serdar Turkarslan, chercheur principal au Baliga Lab de l'ISB et auteur principal de un article récemment publié dans The ISME Journal.

Ces découvertes sont d'un grand intérêt car elles expliquent comment diverses populations microbiennes coexistent dans des environnements en évolution dynamique, comme dans les réacteurs, les sédiments lacustres et l'intestin humain. De plus, l'étude intègre l'analyse de systèmes multi-échelles de divers types d'ensembles de données longitudinales et des tests expérimentaux d'hypothèses pour caractériser un phénomène complexe qui émerge d'interactions au niveau génétique entre deux membres d'une communauté microbienne.

«Les méthodologies, les idées et les ressources générées par cette étude auront une large applicabilité à l'étude d'autres interactions interspécifiques et des phénomènes évolutifs», a dit le professeur, directeur et vice-président de l'ISB, le Dr Nitin Baliga, co-auteur de l'article. «L'une des questions fondamentales de la biologie est de savoir si nous pouvons prédire et moduler les interactions interspécifiques telles que celles entre les pathogènes et leur environnement hôte. Si nous comprenons quels sont les gènes qui entraînent l'interaction des pathogènes avec l'hôte, nous pouvons concevoir des thérapies pour modifier le micro-environnement de l'hôte et la permissibilité de l'infection, ou en modifiant directement la reconnaissance des pathogènes. Pour les applications industrielles, nous pouvons rapidement dépister les mutations les plus coopératives entre différents consortiums microbiens afin de faciliter la production de biens publics.»

Le poulet halal a une prévalence de Campylobacter plus élevée que le poulet non halal, selon une étude britannique

Voici un article intéressant paru dans Journal of Food Protection qui traite d'un sujet en développement, comme l'on dit, «Contamination par Campylobacter du poulet halal produit au Royaume-Uni en distribution»

Campylobacter est la principale cause de diarrhée bactérienne humaine dans le monde, les produits à base de viande de volaille représentant la majorité des cas humains.

Des enquêtes récentes de la Food Standards Agency estiment que la prévalence de Campylobacter dans le poulet frais vendu au stade d ela distribution au Royaume-Uni est de 41,2%. Cependant, ces enquêtes n'ont pas fait la distinction entre les poulets de chair produits pour différentes données démographiques de consommateurs, comme le marché halal.

La colonisation par Campylobacter des poulets de chair est difficile à prévenir, en particulier lors du dépeuplement partiel de routine des troupeaux. Les poulets de chair produits pour le marché halal peuvent subir de multiples épisodes de dépeuplement, ce qui peut augmenter le risque de colonisation et de contamination ultérieure par Campylobacter de la viande de poulet.

Ce projet visait à déterminer la prévalence et les niveaux de contamination par Campylobacter de la viande de poulet produite pour le marché halal britannique. Campylobacter a été identifié et dénombré à partir de la peau du cou et de l'emballage extérieur de 405 poulets halal.

Après culture, des isolats ont été attribués aux espèces par PCR et des tests de sensibilité aux antimicrobiens par diffusion sur disque ont été déterminés.

L'analyse de la régression logistique a évalué les facteurs de risque d'isolement de Campylobacter, le niveau de contamination par Campylobacter parmi les carcasses positives et les résultats de la résistance aux antimicrobiens.

Campylobacter spp. a été confirmé dans 65,4% des prélèvements de peau de cou et 17,1% des prélèvements d'emballage. 13,8% des échantillons de peau du cou présentaient le niveau de contamination le plus élevé (> 1000 ufc/g).

Les oiseaux plus grands avaient un nombre significativement plus élevé de prélèvements avec > 1 000 ufc/g (p < 0,001) et à mesure que le poids de la carcasse de poulet augmentait, les oiseaux étaient plus susceptibles d'être positifs pour Campylobacter (p < 0,05).

Une prévalence élevée de résistance à la ciprofloxacine a été observée (42,0%) et 38,5% des prélèvements contenaient au moins un isolat de Campylobacter multirésistants.

Cette étude démontre que le poulet halal a une prévalence de Campylobacter plus élevée que le poulet non halal. Des interventions devraient être introduites pour réduire ce risque accru pour la santé publique des consommateurs.

Par ailleurs, il vous faut savoir ce qu'est le maché halal. France 24 a publié un article en janvier 2017, «Marché halal, une «tradition inventée» et non une obligation religieuse»,

Le marché halal est une «tradition inventée» apparue au début des années 1980, explique la chercheuse du CNRS, Florence Bergeaud-Blackler, qui publie «Le marché halal ou l’invention d’une tradition» (Éd. Seuil), il ne s’agit pas d'une obligation religieuse. Elle reprend ainsi le concept développé par l’historien britannique Eric Hobsbawm. «Manger halal se présente aujourd'hui comme une pratique obligatoire pour les musulmans alors même que cette expression n’existait pas dans le monde musulman avant que les pays industriels ne l’y exportent». Pour Florence Bergeaud-Blackler, qui étudie la question depuis 20 ans, elle s’est surtout imposée dans les pays non musulmans grâce aux diasporas. «Un sondage récent de l’Institut Montaigne a montré que 40 % de la population musulmane de France considère que manger halal est un pilier de l’islam, ce qui est faux», regrette la chercheuse au CNRS.

De là, à parler de business ...

Etats-Unis: étude sur les pratiques de manipulation des aliments pendant la pandémie de COVID-19

Voici un article paru dans Journal of Protection et qui traite d'un sujet lié à la pandémie du COVID-19 et la sécurité des aliments, Les pratiques de manipulation des aliments à l'ère du COVID-19: une évaluation de la demande des consommateurs aux États-Unis selon une méthode mixte longitudinale.

À l'heure actuelle, il n'a pas été démontré que le SRAS-CoV-2 était transmis par les aliments, même si la pandémie de COVID-19 a changé la façon dont les consommateurs perçoivent les aliments et la sécurité des aliments.

Cette étude a évalué les pratiques de sécurité des alimentas des consommateurs pendant la pandémie de COVID-19 à l'aide (1) de sondages et (2) de groupes de discussion en ligne.

D'avril à août 2020, cinq vagues de sondage ont été distribuées à un panel de consommateurs américains en ligne et sélectionnées pour n'inclure que des préparateurs d'aliments primaires et des épiciers.

Des groupes de discussion en ligne ont été menés via WebEx de mai à juillet 2020. Les participants aux groupes de discussion ont été recrutés à partir de la première vague de répondants au sondage.

Ensemble, les répondants au sondage et les participants aux groupes de discussion ont signalé des niveaux plus élevés de lavage des mains en réponse à la pandémie.

Cependant, les participants aux sondages ont anticipé les niveaux de lavage des mains après la pandémie ait décru ; des participants aux groupes de discussion ont noté que la nature humaine «entrant en jeu» pourrait conduire à des niveaux inférieurs de pratique de l'hygiène des mains.

Pour chacun des cinq mois, les participants aux sondages ont signalé une augmentation du lavage des produits, à la fois avec de l'eau uniquement et avec de l'eau plus du savon.

La plupart des participants aux groupes de discussion ont mentionné utiliser de l'eau pour laver leurs produits, mais certains ont déclaré utiliser du savon et même du vinaigre pour «tuer» le virus.

Étant donné que les consommateurs craignaient que le SRAS-Cov-2 puisse survivre sur les aliments, ils ont commencé à mal manipuler les aliments pour répondre à ces préoccupations.

Cependant, cette étude a également signalé une augmentation de l'utilisation des thermomètres alimentaires pendant la pandémie.

Des déterminants sociaux comme le sexe, le revenu, l'éducation et l'âge peuvent également avoir influencé les changements dans les niveaux de pratique tout au long de la pandémie. La pandémie de COVID-19 a poussé les consommateurs à avoir des pratiques de sécurité des aliments appropriées et inappropriées, qui peuvent ou non continuer après la pandémie.

Les résultats de cette étude fournissent des informations opportunes pour guider la future éducation et la communication en matière de sécurité des aliments pendant les crises sanitaires et les pandémies.

Il paraît que l'on va vacciner à Paris ce week-end, il paraît ...

Après que de nombreuses personnalités se soient faits vaccinés, la dernière en date, est le Dalaï Lama, que me faut-il faire pour être vacciner ?

Je crois désormais dans ce pays que le mensonge est à essayer, je vais me découvrir une comorbidité, le cancer du bras droit, par exemple, puisqu'on annonce, paraît-il, des ouvertures de centres de vaccination pendant le week-end (?) ; notez que cela reste à vérifier, car si vous me suivez, vous savez qu'en France, on ne vaccine quasiment pas le week-end (en jaune, sur le graphe ci-dessous) depuis le début de la campagne de vaccination le 21 décembre 2020 … et surtout, ne tentez pas de chercher à savoir pourquoi ...

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Le magazine Le Point rapporte «Covid-19 : le grand défi de la vaccination massive à Paris ce week-end», je confirme le défi reste à confirmer car en consultant le site la mairie de mon arrondissement, le 20e, voici ce que j'apprends,

Pourtant les élus de la ville de Paris claironnent, selon Le Point,

«Installés dans des mairies d'arrondissement, des centres médicaux ou des lieux culturels, les 20 centres compteront chacun au moins « 3 médecins, 3 infirmiers et 4 ou 5 personnels administratifs», a précisé Anne Souyris, adjointe à la santé publique à la ville de Paris.

«Cela a été une gageure de répartir entre 11 000 et 12 000 doses dans le week-end alors qu'on est au courant depuis mercredi qu'on va avoir des doses, et depuis hier soir qu'on va en avoir plus de 11 000», toutes du laboratoire Pfizer, souligne l'élue. À ce total s'ajoutent 2 000 doses fournies à deux centres de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), a indiqué le premier adjoint Emmanuel Grégoire à l'AFP.

Les cons, ça ose tout, c'est même à çà qu'on les reconnait ! 

Mise à jour du 8 mars 2021. Effctivement pour la première fois en France, on a enfin vacciné le week-end !
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Mise à jour du 9 mars 2021

Mise à jour du 11 mars 2021. On lira l'article paru dans Figaro Vox du 10 mars 2021, Vaccins: «L’administration est incapable de prendre ses responsabilités».

Les médecins se sont retrouvés en début de semaine dans l’incapacité de vacciner leurs patients suite à la décision de livrer des doses aux pharmaciens. Pour le Docteur Jean-Paul Hamon, cette incohérence n’est que le dernier exemple d’un fonctionnement aberrant de la part des autorités administratives, qui nuit à la campagne de vaccination.

Les nuggets de poulet panés, non cuits et surgelés peuvent soutenir la croissance de Listeria lorsqu'ils sont réfrigérés

«Les nuggets de poulet panés, non cuits et surgelés peuvent soutenir la croissance de Listeria lorsqu'ils sont réfrigérés», source article de Doug Powell du barfblog.

L'article paru dans foods, dont le résumé vous est proposé ci-après a pour titre, Croissance de Listeria monocytogenes dans des nuggets de poulet panées partiellement cuits en fonction de la température de stockage. L'article est dispobible en intégralité.

Les produits de volaille panés peuvent être considérés à tort et traités par les consommateurs comme des aliments prêts à consommer et, en tant que tels, être impliqués dans des épidémies de maladies infectieuses d'origine alimentaire. Cette étude visait à la description quantitative du comportement de la croissance de Listeria monocytogenes dans des nuggets de poulet panés, réfrigérés et partiellement cuits (non prêts à consommer) en fonction de la température.

Des nuggets de poitrine de poulet préparés dans le commerce ont été inoculés avec L. monocytogenes et conservées dans différentes conditions isothermes (4, 8, 12 et 16°C). Le comportement de croissance du pathogène a été caractérisé par une approche de modélisation prédictive en deux étapes: estimation des paramètres cinétiques de croissance à l'aide d'un modèle primaire et description de l'effet de la température sur le taux de croissance maximal spécifique estimé (µmax) à l'aide d'un modèle secondaire. L'évaluation du modèle a été entreprise en utilisant des données de croissance indépendantes dans des conditions de température constante et dynamique.

Selon les résultats de cette étude, L. monocytogenes peut proliférer dans les nuggets de poulet panés au cours de leur durée de conservation à des niveaux potentiellement dangereux pour les groupes de population sensibles, même dans des conditions de stockage réfrigérées bien contrôlées.

L'évaluation du modèle a démontré une performance satisfaisante, où le facteur de biais (Bf) estimé était respectivement, de 0,92 et 1,08 dans des conditions de température constante et dynamique, tandis que la valeur du facteur de précision (Af) était de 1,08, dans les deux cas.

Les données collectées devraient être utiles pour l'élaboration de modèles et l'évaluation quantitative des risques microbiologiques dans les produits de volaille panés réfrigérés.

Mise à jour du 15 mars 2021. On lira La Food Standards Agency du Royaume-Uni réitère ses conseils sur la cuisson des produits de poulet crus panés et surgelés suite au lien avec l'augmentation des cas à Salmonella.

Selon la Food Standards Agency, Mise à jour du 12 mars 2021: La FSA réitère ses conseils sur la cuisson des produits de poulet crus panés et surgelés en lien avec des cas de salmonellose.

A propos de l'efficacité des avis de rappel de sécurité des aliments aux Etats-Unis

«Analyse par les médias des mesures de l'efficacité des avis de rappel de sécurité des aliments», source article de Doug Powell du barfblog.

Il va être question d'un article paru dans Journal of Food Protection dont le titre est, «Les rapports initiaux sur les cas de maladies d'origine alimentaire attirent plus l'attention du public que les avis de rappels des aliments».

La publication des avis de rappels de la Food and Drug Administration (FDA) et du Food Safety Inspection and Service (FSIS) des États-Unis sont des outils de communication importants. Néanmoins, des études antérieures ont montré que les effets des rappels sur la demande des consommateurs sont faibles.

L'analyse des réseaux sociaux peut fournir des informations sur la sensibilisation du public aux incidents liés à la sécurité des aliments. En utilisant les données d'écoute sociale, cette étude analyse comment le public, dans l'espace des réseaux sociaux et en ligne, réagit, interagit avec et référence avec les avis de rappels de sécurité des aliments et/ou les annonces initiales d'épidémies de maladies d'origine alimentaire rapportées par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC ).

L'analyse suggère que les mentions quantifiées dans les recherches effectuées dans les réseaux sociaux et en ligne se sont rapprochées des rapports initiaux du CDC sur les épidémies de maladies d'origine alimentaire que des annonces des avis de rappel de la FDA et du FSIS.

La publication des avis de rappels n'est pas nécessairement une source populaire d'informations sur les risques alimentaires dans l'espace des réseaux sociaux par rapport aux réactions aux rapports initiaux de cas de maladies infectieuses publiés par le CDC. Cette popularité relative reflète le fait que les personnes partagent/publient plus souvent des informations sur le risque de maladie, qu'il y ait ou non rappel.

Cela suggère que les publications des avis de rappels par la FDA et le FSIS peuvent ne pas induire de changements souhaités dans le comportement des consommateurs, alors que les rapports initiaux de cas de maladies infectieuses par le CDC peuvent le faire.

Bien que les rappels de la FDA et du FSIS puissent ne pas générer de publications sur les réseaux sociaux, leur rôle principal est de retirer les produits alimentaires potentiellement dangereux des rayons des distributeurs.

L'analyse des réseaux en ligne fournit aux décideurs des implications pour une planification efficace de la communication sur les risques alimentaires; Les rapports initiaux du CDC attirent davantage l'attention immédiate que les avis de rappels de la FDA et du FSIS.

vendredi 5 mars 2021

Inspections virtuelles et/ou à distance et votre entreprise, un exemple britannique

Le texte ci-après vient de la Nationwide Catherers Association, qui regroupe la restauration nomade, food trucks, et les commerçants de rue, et qui concerne les «Inspections virtuelles et/ou à distance et votre entreprise»

Alors que nous continuons dans cette période de confinement et que nous nous apprêtons à en sortir, certaines autorités locales proposent des inspections virtuelles (parfois appelées à distance) de votre entreprise, au lieu d'une inspection physique de l'hygiène alimentaire et des normes.

Alors, qu'est-ce qu'une inspection virtuelle? Eh bien, il s’agit d’une inspection effectuée à distance par téléphone (ou un autre appareil) et par mail à l’aide de photos et de vidéos. Ils peuvent être utilisés par les agents pour obtenir des informations sur ce qu'il faut regarder lors de futures visites physiques, ainsi que pour décider si une visite physique doit être effectuée maintenant ou retardée.

Il n'est pas proposé par toutes les autorités locales, alors ne vous inquiétez pas si vous n'êtes pas contacté à ce sujet. Certains retarderont simplement votre inspection jusqu'à ce qu'elle puisse être effectuée en face à face, et d'autres peuvent la réaliser en face à face maintenant avec des contrôles tels que la mise à distance et le port du masque en place. Les autorités locales suivent les directives de la Food Standards Agency et auront fait des choix sur ce qu’ils font, ce qui est autorisé, alors ne vous sentez pas inquiets.

Bref, une inspection virtuelle, comment ça marche? 

Un agent de l'équipe de sécurité des aliments vous contactera pour vous informer que vous allez subir une inspection virtuelle. Ils discuteront de votre entreprise et de la façon dont les choses se sont déroulées, de ce que vous faites, du nombre de manipulateurs que vous avez, etc. (un peu comme la conversation habituelle en face à face) et prendront rendez-vous pour effectuer l'inspection virtuelle par téléphone. Ils peuvent très bien vous demander de leur envoyer par mail des photos ou des scans de divers documents tels que vos dossiers ou pages de votre Safer Food Better Business (équivalent de nos guides de bonne pratiques d'hygiène pour la restauration) ou des tableaux d'allergènes (ils pourraient également utiliser un logiciel de partage de fichiers plutôt que par mail), mais ils vous expliqueront comment faire pour leur envoyer les informations dont ils ont besoin. Si votre dernière inspection a identifié un lavabo cassé, par exemple, ils voudront peut-être voir une photo de celui qui a été remplacé et avec des robinets en état de marche!

À l'heure convenue, un appel vidéo sera effectué soit par appel direct, soit via un logiciel mais l'agent vous expliquera tout. Ils vous demanderont de faire le tour de votre entreprise et de leur montrer des choses comme vos réfrigérateurs et congélateurs, ou toute autre chose, comme ce qui était fait auparavant. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, assurez-vous simplement que vous avez un appareil photo décent sur n'importe quel appareil que vous utilisez et que cela fonctionne! Peut-être même avoir une pratique avec un membre de la famille pour savoir comment tenir l'appareil photo ? Assurez-vous de prévoir suffisamment de temps pour l'appel, vérifiez si vous disposez du wifi dans toutes les parties de votre entreprise afin de savoir si cela fonctionnera et que vous ne serez pas interrompu. Vous voulez tirer le meilleur parti du processus, vous devez être en mesure de vous engager pleinement avec l'agent. C’est une excellente occasion de leur poser des questions et d’obtenir une réponse, alors utilisez le temps plutôt que de vous inquiéter d’avoir quelque chose d’autre.

Comme vous le faites toujours, assurez-vous que votre entreprise est propre et bien rangée et que tout est sous contrôle. Toutes les réglementations et directives habituelles s'appliquent en ce moment, ainsi que quelques extras sur Covid-19, bien sûr!

Il est important de dire que vous ne pouvez pas recevoir une nouvelle note au score FHRS (ou Food Hygiene Rating Scheme, système de notation en cours au Royaume-Uni lors d'une inspection virtuelle. Cela ne peut être émis qu'en face-à-face, mais cela fournit un bon moyen pour les autorités locales de rester en contact avec vous et de vous fournir des informations sur vos activités. Si vous n’avez pas accès à un appareil qui réalise une vidéo, dites-le simplement à l’agent ou si vous êtes temporairement ou définitivement fermé parce que vous êtes en train de vous isoler ou de garder des enfants ou quoi que ce soit d’autre, veuillez le dire. Les officiers ne le sauront que si vous leur dites!

Cela a été très difficile pour nous tous au cours de ces 12 derniers mois, et nous essayons tous de faire de notre mieux, les inspecteurs aussi bien que vous. Au fur et à mesure que nous progressons, il est très probable que les contrôles Covid-19 seront en place pendant un certain temps, alors veuillez vous tenir au courant de ceux-ci, et veuillez demander à votre inspecteur si vous avez des questions. Nous sommes là pour vous conseiller et n'hésitez pas à demander.

Sécurité alimentaire : irradiation et vapeurs d’huiles essentielles pour traiter les céréales

«Sécurité alimentaire : irradiation et vapeurs d’huiles essentielles pour traiter les céréales», source communiqué de l'Institut national de la recherche scientifique.

Un traitement combiné d’irradiation et de vapeurs d’huiles essentielles éliminerait efficacement les insectes, les bactéries et les moisissures dans les céréales entreposées.

L'équipe de la professeure Monique Lacroix, de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), a démontré l’effet synergique de ce procédé combiné sur les insectes et les moisissures infectant le riz. L’étude a été publiée dans la revue Radiation Physics and Chemistry.

Les principaux ennemis des grains stockés sont les micro-organismes et les insectes. Pour les détruire, l’industrie alimentaire utilise actuellement des fumigants. Or, ces composés, qui s’évaporent ou se décomposent en produits gazeux au contact de l’air ou de l’eau, posent un risque pour la santé humaine et l’environnement. « Lorsqu’on fumige le grain, une petite partie du gaz est absorbé par les céréales et relâché dans l’atmosphère.» Dans le cas de l’irradiation des aliments, le traitement est physique. Si de «nouvelles molécules» sont produites, elles ne sont pas différentes de celles produites par les processus normaux appliqués aux aliments, comme la chaleur», rapporte la professeure Monique Lacroix.

L’irradiation des aliments consiste à les exposer à des rayonnements ionisants, dont les rayons gamma et les rayons X. L’équipe de recherche a voulu déterminer l’efficacité de ces deux procédés, avec et sans huiles essentielles.

Augmenter la radiosensibilité

L’étude avait pour but de vérifier si le niveau d’énergie de la source d’irradiation montrant un débit variable pouvait affecter la dose (ou temps de traitement) nécessaire pour tuer 90 % des insectes ou des moisissures. L’équipe de recherche a montré que les rayons gamma étaient plus efficaces contre les insectes que les rayons X. Par ailleurs, un débit de dose plus élevé avec les rayons gamma était plus efficace qu’un faible débit. De plus, l’ajout d’huiles essentielles d’eucalyptus et d’arbre à thé en améliorait significativement l’efficacité.

Un effet similaire s’observe chez les bactéries et les moisissures, même si elles sont plus résistantes aux radiations. Selon une étude précédente, la sensibilité des microorganismes à l’irradiation augmentait d’environ 1,5 fois avec l’ajout d’huiles essentielles de thym et d’origan.

L’équipe a aussi réalisé des expériences avec des vapeurs d’huiles essentielles diffusées dans des sacs de 5 kg de riz. Éventuellement, elle aimerait tester le procédé dans le milieu industriel, en partenariat avec des entreprises.