vendredi 8 juillet 2022

Inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne

«Ententes et abus de position dominante: la Commission confirme des inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne», source Commission européenne du 6 juillet 2022.

La Commission européenne a procédé à des inspections inopinées dans les locaux d'entreprises exerçant des activités dans le secteur de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans deux États membres. 

La transparence a des limites, pas d’information sur ces deux pays ...

La Commission craint que les entreprises concernées aient enfreint l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui interdit les ententes et les pratiques commerciales restrictives. Les agents de la Commission étaient accompagnés par leurs homologues des autorités nationales de concurrence compétentes.

L'enquête porte sur une présomption d'accord ou de pratique concertée visant au partage de marchés nationaux de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans l'Union européenne.

Les inspections inopinées constituent une étape préliminaire des enquêtes sur des suspicions de pratiques anticoncurrentielles. Le fait que la Commission procède à de telles inspections ne signifie pas que les entreprises concernées sont coupables d'un comportement anticoncurrentiel et ne préjuge pas de l'issue de l'enquête elle-même.

Les inspections ont été menées dans le respect de tous les protocoles sanitaires et protocoles de sécurité liés au coronavirus afin de garantir la sécurité des personnes concernées.

Les procédures relatives à des comportements anticoncurrentiels ne sont soumises à aucun délai légal. Leur durée est fonction d'un certain nombre d'éléments, dont la complexité de l'affaire, le degré de coopération des entreprises concernées avec la Commission et l'exercice des droits de la défense.

Dans le cadre du programme de clémence de la Commission, les entreprises qui ont participé à une entente secrète peuvent bénéficier d'une immunité d'amendes ou de réductions importantes d'amendes en contrepartie de la notification de leur comportement et de leur coopération avec la Commission tout au long de son enquête.

Merci à Joe Whitworth qui m’a signalé l’information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 7 juillet 2022

Il était une fois la farine, des pathogènes et le BfR

BD parue en 1993 ...
Assez décevante cette communication du BfR sur E. coli dans la farine, d’abord parce qu’il n’y a pas que des E. coli pathogènes qui peuvent se retrouver dans la farine, Salmonella peut aussi être présent, cette contamination étant historiquement la plus documentée.

La France en a fait l’expérience récemment avec près de 26 rappels de fonds de tarte insufisamment cuits, Salmonella inside, voir France : Peux-t’on encore manger des tartelettes sans attraper la salmonellose ?

En second lieu, la communication du BfR fait l‘impasse sur les cas groupés récents de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni® en France.

Voici donc «Escherichia coli dans la farine - Premiers résultats de l'échange technique sur le communiqué du BfR 004/2020. Communication n°018/2022 du 7 juillet 2022

En 2020, le BfR a publié un communiqué 004/2020 sur le risque pour la santé des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la farine. Le contexte de cette évaluation des risques était des observations selon lesquelles une proportion considérable d'échantillons de farine du plan de contrôle fédéral (BÜp) étaient contaminés par des STEC. L'évaluation des risques a montré que seules de petites quantités de ces bactéries ont été détectées dans la farine et qu'aucun cas de maladie en Europe n'a pu être attribué à la farine. Néanmoins, dans certaines circonstances, ces contaminations peuvent présenter un risque pour la santé. En Amérique du Nord (Canada et USA), des infections correspondantes ont été observées après la consommation de pâte crue. Au cours des deux dernières années, le BfR a discuté des questions ouvertes et des mesures possibles avec des experts de la science, de la surveillance des aliments, de l'industrie et des associations industrielles. Parmi les sujets abordés à diverses occasions figuraient les sources possibles de STEC dans la farine, les défis analytiques, les mesures appropriées pour l'éducation des consommateurs et la nécessité de poursuivre les recherches. Les procédés de chauffage habituels dans la production d'aliments à base de et avec de la farine (pain, pâtisseries fines, pâtisseries, sauces, etc.) protègent les consommateurs des effets néfastes sur la santé résultant de l'infection par les STEC. Cela s'applique également à la boulangerie dans les ménages privés si les règles d'une bonne hygiène en cuisine (pas de grignotage de pâte crue, évitement de la contamination croisée) sont respectées. Cependant, il existe un risque d'infection en mangeant de la pâte crue faite à la maison ou de la pâte prête à l'emploi commerciale si les pâtes sont contaminées par des STEC. La question de savoir si ces risques pour la santé sont connus du public et comment ils peuvent être communiqués efficacement fait l'objet d'une enquête auprès des consommateurs prévue par le BfR.

Les bactéries Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) peuvent provoquer des maladies infectieuses graves et potentiellement mortelles. Les aliments, y compris les grains céréaliers et la farine, doivent donc contenir le moins de STEC possible. L'importance des voies d'entrée possibles des STEC dans la farine de céréales n'est pas encore connue en raison d'un manque de données. Par exemple, l'entrée par les excréments de ruminants sauvages dans les champs est envisageable. Une entrée par des sols fertilisés organiquement via les plantes dans le grain de céréale est en principe possible, mais jusqu'à présent il n'y a aucune preuve empirique.

L'importance des moulins dans l'introduction des STEC dans la farine n'est pas non plus encore connue. Tout d'abord, des données expérimentales devraient être collectées dans les moulins pour identifier les sections critiques de la chaîne de transformation et développer des mesures d'hygiène pour minimiser autant que techniquement possible la contamination par les STEC des farines et des produits fabriqués à partir de celles-ci. L'efficacité et la praticabilité d'un traitement thermique en aval de la farine doivent également être testées à cet égard.

L'analyse est un défi particulier car les STEC, comme les autres germes, sont généralement inégalement répartis dans la farine. L'objectif est d'harmoniser et d'optimiser les méthodes de détection microbiologique. Le Laboratoire national de référence des E. coli du BfR mènera des études à ce sujet et s'efforcera d'adapter la méthodologie en coopération avec les organismes nationaux de normalisation.

On ignore actuellement si et comment le public perçoit le risque pour la santé des STEC dans la farine. Par conséquent, le BfR prévoit de mener une enquête auprès des consommateurs sur le risque pour la santé de manger des aliments crus, en abordant la question des STEC dans la farine et la pâte crue. L'objectif est de déterminer comment ces risques sanitaires peuvent être communiqués et si des informations sur l'emballage de la farine ou de la pâte prête à l'emploi peuvent aider à minimiser le risque d'infection.

A suivre ...

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Rappel en France de glaces vanille de la marque marque Häagen-Dazs 15 jours après Hong Kong

Très difficile de comprendre ce qui se passe avec les rappels de produits alimentaires en France. Bien entendu, les bonnes âmes me diront que nous avons désormais RappelConso, l’application sensée informer de tous les rappels, je leur réponds que cela reste aléatoire comme le blog l’a montré à plusieurs reprises.

L’information circule avec un grande rapidité et l’on est ‘informé’ de ce qui se passe ailleurs c’est-à-dire très loin ...

Dans cet esprit, voici un cas de figure intéressant pour les consommateurs français, avec cette fois-ci ce rappel datant du 21 juin 2022 du Centre for Food Safety de Hong Kong concernant des produits de la marque Häagen-Dazs crèmes glacées Vanille de France pour cause de présence possible d’oxyde d’éthylène. Le blog vous en avait parlé ici.

Ces glaces n’étaient perdues pour tout le monde puisque voici que voilà qu’Auchan vient de les rappeler le 6 juillet 2022, en raison de la présence de traces d'oxyde d'éthylène (ETO), supérieures à celles autorisées par la législation européenne dans l'un des ingrédients entrant dans la composition des produits concernés.
A noter que RappelConso a publié également un avis de rappel le 6 juillet.

Les bonnes âmes diront mieux tard que jamais, que représente 15 jours de retard, d’autres penseront à juste titre que cela mériteriat bien une petite enquête auprès de General Mills, le fabricant de ces crèmes glacées, aura-t-elle lieu, rien n’est moins sûr ?

Voilà c'était un nouvel épisode de vie des rappels des produits alimentaires mais aussi des consommateurs qui subissent ces retards injustifiés.

Mise à jour du 8 juillet 2022. Tout arrive, la France notifie au RASFF de l'UE le 8 juillet la présence d'oxyde d'éthylène dans des glaces à la vanille. C'est beau ce réseau d'alerte dit rapide !

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Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé

«Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé», source Food Safety News.

Une étude a mis en évidence une réduction des taux de contamination par Salmonella du poulet pané surgelé vendu au Royaume-Uni.

Des produits de poulet surgelés, panés et prêts à cuire ont un aspect extérieur bruni et cuit, qui peut être perçu comme prêt à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs.

Des inquiétudes suscitées par ces produits ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et de la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que des nuggets, des dippers et les goujons, en distribution au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Lorsque les échantillons ont été cuits conformément aux instructions sur le paquet, Salmonella a été détruit. 20 autres produits similaires qui contenaient Salmonella lors d'une étude précédente en 2020-21 ont également été cuits selon les instructions, et il y a eu une absence de Salmonella après cuisson.

Lien avec des cas de maladies
Cependant, étant donné que de nombreuses maladies ont été associées à ces produits de poulet au Royaume-Uni et dans d'autres pays, il semble que soit les consommateurs qui n'appliquent pas toujours le processus efficace de cuisson, ou soit la contamination croisée joue un rôle important, selon l'étude.

Salmonella Infantis a été trouvée dans trois échantillons et Salmonella Java deux fois. L'un des isolats de Salmonella Infantis était lié à trois cas récents ; le second était à l'origine de deux infections au début de 2021. Les deux isolats de Salmonella Java correspondaient à des cas avec des dates de prélèvements entre 2014 et 2018. Les pays d'origine des cinq prélèvements contaminés par Salmonella étaient la Hongrie, l'Irlande et le Royaume-Uni.

Les règles de l'UE stipulent que les préparations de viande de volaille destinées à être consommées cuites ne doivent pas contenir Salmonella dans un échantillon de 25 g lorsqu'elles sont mises sur le marché et examinées pendant leur durée de conservation.

Des concentrations plus élevées de E. coli générique dans les aliments sont généralement reconnues comme un indicateur d'une mauvaise hygiène. E. coli a été retrouvé dans 113 prélèvements, mais seulement 15 présentaient des niveaux indiquant des problèmes d'hygiène des produits testés. Un isolat de E. coli a montré une résistance à la colistine et possédait le gène mcr-1.

Une étude de Public Health England, désormais UKHSA, en 2020 a trouvé Salmonella dans 40 des 456 prélèvements de produits de poulet surgelés et reformés, avec des isolats de Salmonella Enteritidis provenant de 17 prélèvements liés à une épidémie. Une série d'épidémies impliquant Salmonella dans des produits de poulet panés en provenance de Pologne en 2020 et 2021 a touché plus de 1 000 personnes et un certain nombre de produits et de marques.

Les données de la dernière étude suggèrent qu'il y a eu une baisse des taux de contamination par Salmonella dans les produits de poulet panés surgelés entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseur, ce qui semble expliquer au moins une partie des résultats améliorés, car la contamination par Salmonella n'était liée qu'à un peu de producteurs.

Résultats de la résistance aux antimicrobiens (RAM)
Trois isolats de Salmonella Infantis étaient résistants à l'acide nalidixique, à la ciprofloxacine et à la tétracycline, dont un présentait également une résistance à l'ampicilline, et a donc été classé comme multirésistant. Les isolats de Salmonella Java étaient résistants au triméthoprim mais avaient également une sensibilité réduite au sulfaméthoxazole.

E. coli avec un phénotype présumé AmpC ou bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) (ou les deux) a été détecté dans 18 des 310 prélèvements.

La résistance à trois groupes d'antimicrobiens ou plus, appelée multirésistance aux médicaments, a été observée dans 22 des 110 isolats. Parmi ceux-ci, un isolat était résistant à six groupes d'antimicrobiens différents.

Les résultats ont montré qu'il est important de cuire correctement les produits de poulet panés, conformément aux instructions sur l'emballage. Une cuisson adéquate, une bonne hygiène en cuisine, comme le lavage des mains entre la manipulation d'aliments crus et cuits, et le nettoyage correct des surfaces de préparation et des ustensiles après les avoir utilisés pour des aliments crus, réduisent considérablement les risques posés par Salmonella et E. coli.

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Suède: Les données des maladies infectieuses d'origine alimentaire montrent une augmentation en 2021

«Suède: Les données des maladies d'origine alimentaire montrent une augmentation en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 7 juillet 2022 dans Food Safety News.

Le nombre de cas d'infections d'origine alimentaire a augmenté en Suède en 2021 par rapport à l'année précédente, mais la plupart sont toujours en deçà des niveaux d'avant la pandémie de coronavirus.

Le rapport de l'Institut vétérinaire national (SVA), Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède), Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) et Jordbruksverket (Conseil suédois de l'agriculture) a montré une augmentation des infections à Campylobacter, Salmonella, Listeria, E. coli et à Yersinia.

La surveillance des maladies repose sur les patients qui demandent des soins et moins de personnes l'ont fait pendant la pandémie. On pense que cela est lié au fait que les patients présentant des symptômes choisissent de ne pas se faire soigner et à une véritable réduction de l'incidence de la maladie en raison de changements dans l'hygiène générale tels que l'augmentation du lavage des mains, la distanciation physique et la réduction des déplacements en raison des recommandations liées à la COVID-19, selon les agences.

Augmentation des cas à Campylobacter et des éclosions à Salmonella
Au total, 4 059 cas de campylobactériose ont été rapportés en 2021 et 3 025 étaient domestiques, contre 3 434 cas au total en 2020.

L'incidence des cas nationaux en 2021 a augmenté de 23% par rapport à l'année précédente. Le taux de cas liés aux voyages était à un niveau record, ce qui fait de l'incidence globale la deuxième plus faible depuis l'introduction du système de déclaration en 1997.

Une forte augmentation des personnes infectées par Campylobacter a été constatée en juin avec un pic en juillet-août. De plus, dans le programme de surveillance des poulets, une prévalence plus élevée a été notée de juillet à octobre. La plupart des cas ont été considérés comme sporadiques, mais des travaux récents ont révélé que beaucoup faisaient partie d'épidémies, souvent liées à la viande de volaille.

Au total, 946 cas de salmonellose ont été rapportés, contre 826 en 2020 et 1 993 en 2019. Les cas nationaux sont passés de 422 en 2020 à 722 en 2021.

Les types les plus courants chez les patients domestiques étaient Salmonella Enteritidis, Salmonella Typhimurium monophasique et Salmonella Typhimurium. 60 autres sérovars différents ont été identifiés en 2021.

Onze éclosions impliquant 10 cas ou plus ont été enregistrées, contre seulement deux éclosions de ce type se sont produites en 2020. Ces éclosions représentaient 293 des 722 cas d’infections domestiques.

Une éclosion à Salmonella Enteritidis liée à des gaufrettes au chocolat a fait l'objet d'une enquête où 19 des 34 cas étaient âgés de moins de 10 ans. La souche de l'éclosion a été identifiée dans deux des 22 échantillons analysés de produits provenant des foyers des cas. Ni l'entreprise qui a fabriqué les gaufrettes, ni l'autorité de contrôle n'ont pu trouver de Salmonella dans la chaîne de production ou dans le produit.

Salmonella Coeln a touché 53 personnes avec des graines germées comme source suspectée et Salmonella Dublin a rendu malade 22 personnes entre septembre 2019 et fin 2021.

La Suède a enregistré 48 cas dans l'épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Braenderup liée à des melons du Honduras et 42 cas liés à six sérotypes et huit souches différentes de Salmonella dans l'épidémie de tahini et de halva produits en Syrie.

Davantage de cas à E. coli et à Listeria enregistrés
En 2021, 653 cas à E. coli pathogènes ont été rapportés et 530 ont été contractés au pays, contre 491 cas au total en 2020.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé aux STEC a été rapporté dans 24 cas, dont 23 étaient des infections domestiques en 2021. 16 cas de SHU étaient des enfants de moins de 10 ans.

Au total, 80 sérotypes différents ont été identifiés. Les types les plus courants étaient O157:H7, O103:H2 et O26:H11.

Trois éclosions ont eu des cas répartis à travers le pays où la source était suspectée être alimentaire, mais aucune source n'a pu être identifiée. Deux étaient O157 et un était O103.

Au total, 107 cas d’infection à Listeria ont été rapportés contre 88 en 2020. L'âge médian était de 78 ans et, comme les années précédentes, la plupart des cas concernaient les plus de 80 ans. Au total, 21 personnes sont décédées dans le mois suivant le diagnostic.

En 2021, cinq cas à Listeria monocytogenes étaient liés à un cluster de 14 cas en Belgique. Ils ont été rapportés entre 2014 et 2021 et la souche épidémique a été détectée dans des saumons de Norvège. Pour les cas suédois, le saumon salé non traité thermiquement était la source suspectée de l'infection.

La source d'une éclosion avec deux cas a été attribuée à une usine de viande. Une personne avait mangé une saucisse produite localement. La souche de l'éclosion a été trouvée dans des échantillons provenant d'équipements et de zones de transformation. Un groupe comprenait 10 cas de 2021 et huit de 2019, mais aucune source n'a été retrouvée.

Un autre cas était lié à un fromage local. Un échantillon de fromage à croûte lavée du réfrigérateur du patient était positif pour la souche épidémique. Le fromage était fabriqué à partir de lait pasteurisé, mais l'analyse du fromage et des prélèvements environnementaux de la laiterie a montré que les locaux étaient contaminés par la souche épidémique et qu'il a été isolé à partir d'une croûte lavée et d'un fromage à pâte mi-dure.

Yersinia, Cryptosporidium et Brucella
En 2021, 313 cas d’infection à Yersinia ont été rapportées, la majorité tombant malade en Suède contre 220 cas en 2020.

Seize personnes sont tombées malades après avoir mangé de la laitue iceberg dans une chaîne de restaurants début 2021.

Au total, 524 cas de cryptosporidiose ont été enregistrés. La plupart des personnes ont été infectées en Suède mais 83 sont tombées malades à l'étranger. Au total, 42 cas domestiques ont été rapportés en janvier en raison d'une éclosion dont la source présumée était des légumes.

En janvier, plusieurs maladies ont été détectées dans une maison de retraite, suivies de cas en mars parmi les élèves et le personnel de deux écoles différentes du comté de Jönköping. Quatorze cas étaient positifs pour Cryptosporidium parvum. Le chou frisé et le chou pommé ont été soupçonnés d'être la cause probable de l'infection. Le chou frisé était positif pour Cryptosporidium parvum. Les matières fécales des rongeurs et des cerfs de la ferme ont été échantillonnées, mais la source de contamination des légumes n'a pas été établie.

En 2021, 10 cas de brucellose ont été rapportés. Les patients avaient une tranche d'âge de 25 à 78 ans et quatre étaient des femmes. Deux personnes ont contracté l'infection en Irak, deux en Somalie, une en Afghanistan et une en Ethiopie et pour trois le pays d'infection était inconnu. Pour cinq cas, des produits laitiers non pasteurisés étaient la source probable d'infection.

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mercredi 6 juillet 2022

Un nouveau test pour mieux détecter les E. coli pathogènes dans le lait cru et les fromages au lait cru, selon l'Anses

L’Anses communique le 6 juillet 2022 sur «Un nouveau test pour mieux détecter les E. coli pathogènes dans les aliments. Cela étant, la publication traite non pas des aliments, mais du lait cru et des fromages au lait cru.

Escherichia coli (E. coli) est une bactérie présente dans le tube digestif de l’Homme, des mammifères et les oiseaux. Si la majorité des souches de E. coli sont inoffensives, certaines d’entre elles peuvent provoquer des cas graves de diarrhées voire plus rarement des décès. L’Anses a mis au point une méthode de détection permettant de repérer plus rapidement et de façon plus ciblée les E. coli pathogènes dans les aliments, notamment dans les produits au lait cru.

L’enjeu de la détection est de distinguer les E. coli pathogènes, responsables d’infections digestives, de celles non pathogènes. En effet, si E. coli est une composante normale de la flore intestinale des mammifères, inoffensive pour l’homme, certaines souches particulières, dites entérohémorragiques, peuvent provoquer des diarrhées sanglantes. Ces souches pathogènes produisent une toxine à l’origine du syndrome hémolytique et urémique (SHU) pouvant aboutir dans les cas les plus graves à une insuffisance rénale à vie, voire au décès chez les personnes les plus fragiles, jeunes enfants et personnes âgées.

Deux gènes caractéristiques des E. coli pathogènes
Le pouvoir pathogène des E. coli entérohémorragiques est déterminée par deux gènes. L’un détermine sa capacité à produire de puissantes toxines, les Shigatoxines, et l’autre son aptitude à adhérer fortement aux parois de l’intestin. Pour qu’une bactérie soit pathogène, elle doit posséder ces deux caractéristiques.

Ces deux gènes sont recherchés par analyse PCR lors de la détection de E. coli pathogènes dans les aliments. Problème : dans un échantillon d’aliment, par exemple un morceau de fromage ou de viande crue, il peut y avoir plusieurs souches de E. coli différentes. «On peut très bien avoir une souche qui a l’un des gènes et une autre souche avec l’autre gène responsable. Ces deux souches seront inoffensives car elles ne contiennent qu’un des deux gènes mais on aura quand même un signal d’alerte, car les deux gènes auront été détectés dans le même prélèvement d’aliment.», explique Patrick Fach, chef de l’unité COLiPATH (Escherichia coli pathogènes), au laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses.

Des marqueurs génétiques supplémentaires pour préciser le résultat
Avec la méthode de détection de référence ISO 13136:2012, il est nécessaire d’isoler les souches pour savoir si les deux gènes sont présents dans la même bactérie. Un processus qui demande du temps, qui est couteux et qui n’est pas toujours fructueux, car il est difficile de distinguer les souches de E. coli les unes des autres à partir des cultures microbiennes sur boîte de pétri.

L’Anses a donc recherché d’autres marqueurs génétiques permettant de savoir si une même souche d’E. coli porte les deux gènes à risque. L’équipe scientifique a évalué ces marqueurs en collaboration avec le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL). Résultat : le nombre d’échantillons présumés positifs a diminué de 26,5 % dans le lait de chèvre non pasteurisé, de 51,9% dans les fromages au lait cru de brebis et de 29,7% dans celui de vache par rapport au test classique. Ce sont autant de «faux positifs» en moins lors des contrôles qualités en production, c’est-à-dire d’échantillons considérés à tort comme contenant des E. coli pathogènes et qui auraient nécessité des tests supplémentaires de confirmation.

Grace à ces nouveaux marqueurs génétiques, le test développé par l’Anses permet de détecter les véritables souches de Escherichia coli pathogènes en 24 h contre 4 jours auparavant.

Une meilleure gestion des risques de contamination possible
«Notre test permettra une gestion plus fine des risques de contamination, tout en maintenant un niveau de sécurité élevé», estime Patrick Fach. L’Anses a protégé ce développement par un brevet européen (EP2861762 B1) avec une extension internationale (WO2013/186754) et s’est rapprochée des fabricants afin que des nouveaux kits de détection puissent être produits et commercialisés auprès des industriels de l’agro-alimentaire et des autorités sanitaires en Europe et aux États-Unis.

Référence
Delannoy Sabine, Maï-Lan Tran, Patrick Fach, Insights into the assessment of highly pathogenic Shiga toxin-producing Escherichia coli in raw milk and raw milk cheeses by High Throughput Real-time PCR, International Journal of Food Microbiology.

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La journée mondiale des zoonoses est célébrée par la Commission européenne. Quid de Salmonella ?

«Il ne fait aucun doute que des progrès ont été réalisés sur Salmonella, mais l'UE pourrait encore faire mieux», selon Joe Whitworth qui m’a signalé cette information.

«Préserver la santé animale et humaine : la lutte réussie de l'UE contre la salmonellose», source Commission européenne du 6 juillet 2022. Je serai tenter de dire que la Commission européenne va vite en besogne, mais c'est à vous de voir ...

La Journée mondiale des zoonoses est célébrée chaque année le 6 juillet. La journée vise à faire prendre conscience de l'importance de contrôler les zoonoses - des maladies qui peuvent se propager entre les animaux et les humains.

Il existe de nombreux types de maladies zoonotiques, mais certaines sont plus courantes et plus répandues que d'autres.

Salmonella spp. (plusieurs espèces) se transmet par la consommation d'aliments contaminés tels que les œufs, la viande de porc et la viande de volaille. Ainsi, le contrôle de la source d'infection chez les animaux est crucial pour briser la chaîne de transmission des animaux aux humains.

L'UE cofinance des actions visant à prévenir, détecter, contrôler ou éliminer les maladies animales par le biais de ses programmes vétérinaires.

L'approche coordonnée de tous les acteurs de l'UE a produit des résultats significatifs et peut être considérée comme un succès majeur. Les cas de Salmonella ont chuté de près de 50% dans l'UE entre 2004 et 2009. En 2020, 52 702 personnes ont été touchées contre 88 000 en 2019.

On lira aussi la Politique de l'UE sur les maladies d'origine alimentaire (zoonoses).

J’ai parlé de propos hatifs de la part de la Commission européenne car il en va autrement pour l’EFSA et Salmonella, jugez plutôt …

Décembre 2018, Après plusieurs années de déclin, les cas de salmonellose dans l’UE se sont stabilisés. En 2017, leur nombre a légèrement diminué, passant de 94.425 à 91.662, mais la tendance à la baisse amorcée en 2008 ne s’est pas confirmée ces dernières années. Telles sont les principales conclusions du rapport annuel sur les tendances et les sources des zoonoses publié aujourd'hui par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

«Après plusieurs années de progrès significatifs dans la réduction du fardeau des maladies d’origine alimentaire dans l’UE, en particulier de la salmonellose, la situation n'évolue plus. Il faudra redoubler d’effort pour continuer à faire baisser ces chiffres» a déclaré la scientifique en chef de l'EFSA, Marta Hugas.

Décembre 2021, selon le rapport de l'UE «Un monde, une santé» : baisse des maladies zoonotiques et des foyers épidémiques d’origine alimentaires en 2020, la salmonellose a touché 52 702 personnes contre 88 000 en 2019. Les experts reconnaissent l'impact de la pandémie de COVID-19 en Europe dans la baisse remarquable des maladies zoonotiques signalées chez l'homme de 7% à 53 % selon la maladie signalée et des foyers épidémiques d'origine alimentaire.

En France, selon Santé publique France, «198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183000 par transmission alimentaire».
Et, malgré les nombreuses mesures de contrôle prises dans les différentes filières, le nombre annuel de souches remontant au CNR reste stable, aux alentours de 10 000 par an.

En France, «Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

Comme pour les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella avec 120 TIAC (43% des TIAC à agent confirmé, contre 36% en 2019), parmi lesquelles 33% de S. Enteritidis (25% en 2019), 8% de S. Typhimurium (32% en 2019) et 5% de variant monophasique de Typhimurium (2% en 2019). Pour 43% des TIAC confirmées à Salmonella, le sérotype n’était pas connu (37% en 2019). Les TIAC confirmées à Salmonella ont été responsables de 519 malades et 135 hospitalisations.

Complément
Même l'Anses y va de sa touche sur la salmonellose,

En Europe, les infections par des bactéries du genre Salmonella représentent la deuxième cause de maladies d’origine alimentaire. Toutefois, le nombre de foyers où ces bactéries ont été isolées est en constante diminution dans l’Union européenne depuis 2001. Cette amélioration reflète l’efficacité de la politique de l’Europe en matière de sécurité sanitaire des élevages et des abattoirs : abattage systématique des élevages de poules pondeuses contaminés, mesures d’hygiène tout au long de la chaîne de production. 

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Les Etats membres de l'UE votent pour interdire certains antibiotiques à usage vétérinaire

«Les Etats membres de l'UE votent pour interdire certains antibiotiques à usage vétérinaire», source CIDRAP News.

Les États membres de l'Union européenne (UE) ont officiellement apporté leur soutien à une liste d'antibiotiques dont la vente à des fins vétérinaires sera interdite.

La liste des classes, sous-classes et substances d'antibiotiques à réserver uniquement à l'homme est basée sur les recommandations faites à la Commission européenne en mai par l'Agence européenne des médicaments, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Les classes d'antibiotiques de la liste comprennent les carbapénèmes (p. ex. méropénème), les combinaisons céphalosporine/inhibiteur de bêta-lactamase (ceftolozane-tazobactam), les céphalosporines sidérophores (céfidérocol), les monobactames (aztréonam), les carboxypénicillines (pipéracilline), les glycopeptides (vancomycine), les lipopeptides (daptomycine), les oxazolidinones (linézolide) et les glycylcyclines (tigécycline).

Les États membres de l'UE ont voté sur la liste le 4 juillet.
«La liste votée aujourd'hui, la première du genre dans l'UE et une référence dans le monde entier, est une avancée majeure dans notre approche Une seule santé pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens», a dit Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire. dans un communiqué de presse de la Commission européenne. «C'est un excellent exemple de la façon dont nous abordons ensemble la santé humaine, animale et végétale tout en tenant compte de l'importance de l'environnement.»

La Commission européenne déclare qu'elle adoptera et publiera officiellement la liste dans les semaines à venir, et que l'interdiction entrera en vigueur 6 mois après la publication.

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L’appartenance du nucléaire aux activités durables est enfin reconnue par les eurodéputés !

Je sais bien que cela se situe à la marge des thématiques de ce blog, mais ça y est, c'est fait, le classement du nucléaire comme énergie durable validé par les eurodéputés, la science a enfin triomphé !

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Suspicion d’intoxication alimentaire à l’école Saint-Pierre, Peillac (Morbihan)

Information en deux temps sur une suspicion d’intoxication alimentaire dans une école où le nombre d'enfants malades varient ...

«Peillac. Suspicion d’intoxication alimentaire à l’école Saint-Pierre, aucune hospitalisation», source O.-F. du 5 juillet 2022. Article réservé aux abonnés.

Les enseignantes de l’école Saint-Pierre, de Peillac (Morbihan), ont alerté les pompiers après plusieurs vomissements d’élèves, mardi 5 juillet 2022.

Mardi 5 juillet 2022, vers 14 h 30, les pompiers ont été prévenus par l’équipe enseignante de l’école Saint-Pierre, à Peillac (Morbihan), qu’une vingtaine d’enfants, de maternelle et de primaire, ont eu des nausées. Plusieurs élèves ont vomi.

Aucun enfant n’a été hospitalisé.

Une vingtaine d’enfants selon O.-F. mais selon Les infos du pays Gallo, « Peillac. Suspicion d’intoxication: 33 écoliers pris de malaises».

Suite à une suspicion d’intoxication alimentaire collective (TIAC) pour des enfants de l’école privée élémentaire de Saint Pierre située sur la commune de Peillac, le médecin du SMUR a examiné 33 enfants âgés de 3 à 12 ans, qui présentaient des maux de ventre et des vomissements.

L’état des enfants s’est amélioré et les enfants ont pu repartir avec leurs familles. Le médecin du SMUR a rencontré les familles et a donné des conseils de surveillance et de rappel au 15 en cas d’aggravation, indique la préfecture.

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