dimanche 18 septembre 2022

Les rappels de produits alimentaires du 12 au 17 septembre en France, un puits sans fin ...

J’espère en lisant cet article sur les rappels, vous n’êtes pas d’un naturel inquiet, car comme le rapporte la FDA, Notez que tous les rappels et alertes n'entraînent pas une éclosion de maladie d'origine alimentaire.Ouf, ça va mieux en le disant !

Voici donc les rappels de cette semaine qui va du 12 au 17 septembre, semaine agitée, un peu à l’image de la précédente, c’est à vous de voir, mais l’impression qui prédomine au niveau des rappels est celle d’un puits sans fin …

43 rappels où, une fois n’est pas coutume, les corps étrangers prédominent, les fromages n’ont pas été à la fête cette semaine. Après un début septembre tonitruant avec 72 rappels, les rappels se tassent un tout petit peu, mais quelle semaine, jugez plutôt, des rappels en retards, des rappels absents, etc. 

Liste des causes des rappels
- corps étrangers, 19
- Listeria monocytogenes, 8
- Salmonella, 7
- oxyde d’éthylène, 5
- STEC, 1
- allergènes, 1
- ochratoxine A, 1
- défaut d’étanchéité, 1

Observations sur mon précédent article
J’avais rapporté dans un précédent article, trois rappels non signalés par RappelConso.

1. Le rappel de l’assiette de charcuterie familiale de la marque Montagne Noire pour cause de présence de Listeria monocytogenes a en fait bien été signalé le 8 septembre 2022 par RappelConso, errare humanum est.
2. Le rappel par Auchan de tellines moyennes et grosses le 9 septembre, pour cause de présence de toxines lipophiles (DSP) dépassant le seuil sanitaire réglementaire n’a toujours pas été signalé par RappelConso, et ce rappel est aussi publié au Luxembourg.
3. Le rappel par Auchan et Carrefour d’émincés de kebab halal 200 gr sans marque le 9 septembre pour cause d’erreur de la date de DLC n’a été signalé par RappelConso que 13 septembre.

Voilà c’est dit !
Passons aux détails du quotidien des rappels de la semaine du 12 au 17 septembre 2022.

Commentaires quotidiens
12 septembre 2022
- RappelConso donne des nouvelles après les deux jours de week-end. 13 rappels pour cause de corps étrangers métalliques, trois pizzas au chèvre, 12 et 3, et 10 produits de fromage de chèvre. Nous en sommes désormais en France à 33 rappels de fromages de chèvre, depuis quelques jours.
- de la présence de corps étranger métallique dans des fromages de chèvre, suite à une plainte d’un consommateur. Distribution dans 30 pays.
- De nouveau un rappel de moules de bouchot pour cause de Salmonella. Il s’agit du troisième rappel de moules en moins d’une semaine pour cause de Salmonella, les deux autres ayant eu lieu le 9 septembre.
- Rappel aussi de merguez pour cause de présence de Salmonella.
- De nouveau un rappel de produits de guimauve pour cause de présence de corps étrangers métalliques. Il s’agit du neuvième rappel en une semaine, un rappel le 7 septembre, huit rappels le 8 septembre et un rappel le 12 septembre.

13 septembre 2022
- Rappel de reblochons pour présence de STEC. Un rappel en raison de la présence d’oxyde d’éthylène dans des aliments diététiques. On avait un peu perdu l’habitude.
- Rappel en Belgique de fromages de chèvre de France, 1 et 2.
- Rappel de Auchan solidaires mousse de foie 160g pour cause de présence d’allergènes.
- Notification au RASFF de l’UE par la France de la présence de Vibrio vulnificus dans des crevettes crues congelées du Venezuela. Date du prélèvement le 25 juillet.

14 septembre
- Rappel de farine de sarrasin bio pour cause de présence d’un taux d’ochratoxine A supérieur à la réglementation.
- Rappel chez Auchan, Carrefour et Netto de figatellu de l’Île de beauté fumé au feu de bois (50% de foie) suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. Pas d’information sur RappelConso.
- Rappel de tomatocouli par RappelConso pour défaut potentiel d’étanchéité de la brique, mais Auchan a été plus rapide avec ce rappel le 13 septembre. Il s’agit du second rappel en une semaine, un premier rappel avait eu lieu le 8 septembre. Rappel en Belgique le 16 septembre. Soyons précis, le rappel du jour concerne du tomacouli normal, le précédent rappel concernait du tomacouli bio.
- Des classiques, un rappel de sandwich club jambon beurre et Listeria, idem pour des rondelles de saucisson halal et Listeria. Un nouveau rappel en raison de la présence d’oxyde d’éthylène dans des aliments diététiques, le second en deux jours.
- Notification au RASFF de l’UE par la France de la présence de Vibrio vulnificus dans des crevettes crues congelées d’Équateur. Date du prélèvement le 31 août.

15 septembre
- Trois rappels de fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes, Ossau Iraty au lait cru, fromage frais et Saint-Nectaire AOP et de Saint-Nectaire fermier (deux rappels en un seul avis).
- Comme rapporté le 12 septembre, voici désormais le 10e rappel d’ourson en guimauve pour cause de corps étrangers, Ah la traçabilité chez Cémoi …
- Deux rappels de salades, salade de pâte au jambon emmental ou gnocchi au jambon emmental et salade norvégienne au saumon fumé, toujours pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- Trois aliments diététiques rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthylène, la série continue.
- Toujours pas de nouvelles de la part de RappelConso du rappel de figatellu de l’Île de beauté fumé au feu de bois (50% de foie), vu le 14 septembre, suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles.

16 septembre
- Œufs coquille rappelés pour cause de présence de Salmonella.
- Quatre rappels de confiture pour cause de présence de corps étranger verre, on avait le nez dans le guidon ou quoi ?
- Rappel de merguez fortes pour cause de présence de Salmonella. Second rappel cette semaine pour des merguez. La date de commercialisation allait du 08/09/2022 au 15/09/2022.
- Rappel de moules de bouchot de la baie du Mont St Michel pour cause de présence de Salmonella. Il s’agit du deuxième rappel cette semaine et du quatrième en deux semaines.
- Rappel du fromage P’tit Dieu pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il s’agit d’un fromage à pâte molle à croûte lavée au lait cru de vache.
- Rappel de tahini, pâte de sésame, pour cause de présence de Salmonella. Il y aurait de quoi écrire sur ce tahini provenant le plus souvent de Syrie et qui a été dans l’UE et dans le monde responsable d’intoxication alimentaire depuis plusieurs années. Si vous avez le temps de voir sur Food Safety News, ici, vous verrez un nombre impressionnant d’articles liés aux problèmes rencontrés avec ce tahini, voir aussi le site de l’ECDC, ici, mais c’est bien connu l’UE, c’est l’open bar !
- Rappel de tomacouli de Panzani en Belgique.

17 septembre
Pas d'infomration sur RappelConso des rappels oubliés.

Conclusion
Pour cette semaine active sur le plan des rappels, un rappel de figatellu signalé par trois distributeurs mais pas par RappelConso, voir le détail à la date du 14 septembre, sans oublier le rappel de tellines du 9 septembre, toujours pas à l'ordre du jour ..., vous avez dit l'application de tous les rappels ? Hum, hum ...

samedi 17 septembre 2022

L'industrie alimentaire suisse face à la crise énergétique

Après la Belgique qui a sonné l’alerte, puis la France, voici la Suisse, «L'industrie alimentaire face à la crise énergétique», source AGIR.

Le contexte est tendu pour le secteur alimentaire: hausse du prix des matières premières et des coûts énergétiques, risques de pénurie de gaz et d'électricité, sans oublier la toujours possible résurgence de la pandémie lors de la saison hivernale. Les sociétés se préparent à différents scénarios.

«Les entreprises les plus exposées sont celles où les produits doivent être stockés au frais et où la chaîne du froid doit être respectée scrupuleusement», explique à l'agence AWP Lorenz Hirt, directeur général de la Fédération des industries alimentaires suisses (Fial).

En outre, il y a des sites de production sur lesquels une panne de courant, même de quelques secondes, oblige à cesser complètement les activités de l'installation pour la nettoyer et effectuer les contrôles nécessaires. «De tels processus peuvent durer une demi-journée, voire plus, lorsque l'on parle d'une usine complète.

Ainsi, l'impact serait important pour ces entreprises, même dans le cas d'une courte panne énergétique», selon le spécialiste.

«Nous avons mis en place un groupe de travail dédié», souligne un porte-parole du transformateur laitier Emmi. L'objectif est d'élaborer différents scénarios, des plans d'urgence ainsi que de clarifier la possibilité d'obtenir un accès prioritaire au gaz pour des acteurs essentiels de l'alimentaire dans l'éventualité d'une pénurie en Europe.

Dans le cas où le gaz ne serait pas suffisant, il faudrait remplacer le combustible des chaudières par du fioul ou du gaz liquide lorsque cela est possible, ou bien ralentir, voire stopper complètement l'installation. «En plus des difficultés de production et d'approvisionnement, ce scénario impliquerait des effets indirects négatifs, dans la mesure où une quantité moindre de lait pourrait être réceptionnée et traitée», explique-t-il.

«Nos processus de production d'aliments en poudre à partir de lait ou d'alternatives au lait implique des températures de plus de 200 degrés, qui sont impossibles à réduire pour des raisons de qualité et de sécurité du produit», indique de son côté une porte-parole du fabricant d'aliments pour bébé Hochdorf.

«Dans le cas d'un rationnement de l'énergie, nous avons différentes possibilités pour bifurquer de manière transitoire à des sources alternatives en ce qui concerne le gaz. Mais pour l'électricité, cela sera plus compliqué, car nous en avons besoin tout au long de notre chaîne de production", explique la porte-parole. "Selon le scénario, on peut s'attendre à des capacités réduites et des interruptions de production pour les laits pour bébés et les poudres de lait.»

Quant aux chips Zweifel, différentes mesures d'économies d'électricité et de scénarios de production sont actuellement à l'étude pour continuer à produire dans le cas d'une pénurie. La situation actuelle, qualifiée «d'exceptionnelle», également au niveau des coûts, est un «défi» pour l'entreprise, relève une porte-parole.

Marges sous pression
La Fial plaide pour une priorité à donner en matière d'approvisionnement énergétique au secteur alimentaire. A la question de savoir si des différences doivent être faites selon les produits, qui sont plus ou moins essentiels, la faîtière répond que cela n'est pas de son ressort.

«Ce qui est important, c'est de maintenir les rayons des détaillants bien remplis. S'il y a des problèmes importants d'approvisionnement quelque part et des rayons vides, même seulement pour des produits perçus comme non essentiels, cela aurait une influence psychologique négative sur les comportements d'achat, avec la constitution de provisions dans divers segments.

Cela n'est pas souhaitable, car une situation de pénurie qui n'existait pas auparavant pourrait très bien se créer du jour au lendemain», avertit M. Hirt.

Les acteurs de l'alimentaire risquent de ne pas être en mesure d'absorber la forte hausse des coûts en réduisant les marges. «En général, les marges dans la fabrication de produits alimentaires sont plutôt faibles et ne suffiront certainement pas à absorber la hausse globale des coûts», relève M. Hirt.

«La hausse des prix de l'énergie a fortement pesé sur notre performance semestrielle», confirme à AWP la porte-parole de Hochdorf. «Par rapport au premier semestre 2021, le gaz a renchéri de 54% et l'électricité a enflé entre 307% et 215% selon les endroits. Nous sommes actuellement en discussion avec nos clients pour voir comment répercuter ces coûts», explique-t-elle.

Du côté d'Emmi, la hausse des prix de l'énergie vient s'ajouter aux coûts «massivement plus élevés» pour les achats et la logistique, ce qui «renforce la pression sur les marges dans le marché très compétitif des produits laitiers».
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Complément
On lira sur France info, «Crise énergétique : les craintes de la Suisse» sont assez paradoxales malgré 80% de l’électricité consommée qui provient d’énergies renouvelables, cet hiver cela ne suffira pas ...

Feu vert de l'AFSCA de Belgique pour la réouverture de l'usine de Ferrero

Un communiqué du 16 septembre de Ferrero rapporte «Licence de production confirmée pour Ferrero Arlon».

Vendredi 16 septembre, l'AFSCA a confirmé la licence de production de l'usine Ferrero Arlon.

Le Groupe Ferrero est heureux de recevoir de l'AFSCA l'autorisation définitive de production pour l’usine d'Arlon. Cette autorisation définitive fait suite à l'autorisation conditionnelle accordée le 17 juin. Depuis lors, le Groupe a travaillé sous la supervision de l'AFSCA en utilisant des protocoles de qualité et de tests améliorés. Ces nouveaux protocoles de qualité comprennent un plan d'échantillonnage accru et positionnent le système de contrôle de la qualité au-delà des exigences légales actuelles.

Cette période a été riche en enseignements et le Groupe les a immédiatement mis en pratique. Le groupe Ferrero est reconnaissant de l'étroite collaboration avec l'AFSCA. L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l’usine d’Arlon puisse produire en toute confiance. Le groupe Ferrero continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise.

Le Groupe tient à remercier l’AFSCA pour son assistance tout au long du processus, qui aboutit à la confirmation de la licence de production de Ferrero Arlon.

«Feu vert complet pour l'usine Ferrero à Arlon, l'Afsca satisfaite des mesures prises», selon l’avenir.

L’usine arlonaise du groupe Ferrero a reçu toutes les autorisations de l’Afsca pour reprendre définitivement sa production.

«Feu vert inconditionnel pour l'usine Ferrero d'Arlon», selon l’Écho de Belgique.

Voilà qui signifie la fin d’un fameux feuilleton qui a secoué le groupe Ferrero ces derniers mois: l’Afsca a rendu, ce vendredi, sa licence de production à l’usine arlonaise, annonce nos confrères de l’Écho. Tous les feux sont donc entièrement au vert pour une reprise complète de l’activité sur ce site.

En juin, Ferrero avait reçu une autorisation conditionnelle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. L’Afsca devait, durant cette période probatoire, vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes mises en place, des matières premières et des produits finis. Elle a donc été convaincue par les mesures mises place.

Interrogée par l’Écho, la porte-parole Laurence Évrard se réjouit: «Depuis le 17 juin, nous avons travaillé sous la supervision de l’Afsca en utilisant des protocoles de qualité et des tests améliorés, qui comprennent un échantillonnage accru et positionnent notre système de surveillance de la qualité au-delà des exigences légales.
Cette période a été riche en enseignements.»

L’usine va «être suivie de plus près»
L’Afsca précise toutefois qu’au cours de l’année à venir l’usine va «être suivie de plus près», avec des contrôles à l’improviste plus fréquents que la norme ne l’exige pour les chocolatiers.

Début avril, à l’approche des fêtes de Pâques, le groupe avait procédé au rappel de tous les produits fabriqués sur ce site majeur, après le signalement de dizaines de cas de salmonellose possiblement liés à la consommation de ses produits chocolatés dans plusieurs pays d’Europe.

L'usine d'Arlon du géant italien mondialement connu pour ses marques Nutella et Kinder avait reçu à la mi-juin une autorisation de redémarrage de sa production sous certaines conditions, alors qu'elle était fermée depuis le 8 avril après l'éclatement du scandale.

L'Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait souhaité pouvoir mener des analyses régulières des ingrédients utilisés et des produits finis avant leur mise sur le marché.

«L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l'usine d'Arlon puisse produire en toute confiance», précise le groupe Ferrero dans un communiqué.

Près de 400 cas confirmés
Dans un décompte remontant au 15 juillet, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a recensé 399 cas confirmés et deux probables de Salmonella Typhimurium monophasique dans les pays de l'UE et en Grande-Bretagne. Il n'y a eu aucun décès signalé.

Malheureusement, les chiffres des médias sont en-deçà de la réalité, puisqu’un article du blog du 2 août relatait 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Commentaire
Décidément c’est l’heure des communiqués chez les grands groupes comme Ferrero et Nestlé.

D’un côté, le groupe Ferrero qui semble être satisfait de la réouverture de son usine de produits de chocolat, mais pas une pensée dans ce communiqué aux 455 cas de salmonellose. Business as usual ...

De l’autre côté, chez nous, le groupe Nestlé, s’il a bien trouvé l’origine de la contamination, tergiverse et laisse planer le doute sur la réouverture de son usine et des emplois seraient menacés, selon FO.
Selon ce syndicat, «La direction a fait savoir aux organisations syndicales qu'une fermeture de l'usine devrait être envisagée si ce projet de départs n'aboutissait pas», sous forme de départs volontaires vers un autre site, pour une reconversion ou à la retraite.

Complément
On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «Ferrero passes probation at Salmonella-hit factory» (Ferrero réussit sa probation dans une usine touchée par Salmonella).

vendredi 16 septembre 2022

Ferments du futur, une très bonne nouvelle !

Un communiqué de presse du ministère de l’Agriculture du 12 septembre 2022 nous informe Construire les transitions alimentaires avec France 2030 : lancement du Grand Défi «Ferments du futur».

Les aliments fermentés (comme le pain, le fromage, les yaourts, la choucroute, le vin, la bière...) présentent de nombreux bénéfices grâce aux microorganismes (bactéries ou levures) présents naturellement dans ces aliments qui se nourrissent de leurs sucres et de leur eau et rejettent de l'acide, du gaz ou de l'alcool selon l'aliment et le ferment. Concrètement, l'acidification de l'aliment inhibe la croissance de microorganismes indésirables, permet ainsi une meilleure conservation et peut présenter de nombreux bénéfices associés, comme l’apport en vitamines et antioxydants, la formation de nouveaux arômes ou encore des effets bénéfiques sur le microbiote intestinal et la santé (via les probiotiques et ferments lactiques).

Alors que nos modes de consommation sont en perpétuelle évolution et que les consommateurs souhaitent une alimentation plus sûre, plus saine et plus durable, les vertus des ferments peuvent donc être multiples pour :
- Renforcer la naturalité des aliments en limitant le recours aux additifs (réduction des conservateurs, stabilisateurs, arômes…),
- Améliorer les propriétés sensorielles des aliments, y compris d’origine végétale, afin d’accompagner la transition vers une alimentation plus durable,
- Optimiser le profil nutritionnel des aliments, en réduisant les teneurs en sucre et en sel, et développer des produits de grande qualité pour des populations spécifiques (enfants, personnes âgées…),
- Maintenir ou rétablir un microbiote favorable à la santé de l’hôte, développer de nouveaux probiotiques.

Dans cette optique, France 2030 mobilise les ferments comme leviers de l’alimentation de demain par le financement à hauteur de 48,3 millions d’euros d’un Grand Défi «Ferments du Futur». Celui-ci doit permettre d’accompagner scientifiques et entreprises dans une logique collective au service du déploiement de projets scientifiques et industriels basés sur les cycles naturels des ferments. Ensemble, ils doivent permettre de positionner la France parmi les leaders de ce champ d’innovation et renforcer la compétitivité de nos entreprises.

Commentaire
Ce programme semble plein de promesses.
Cela étant, je ne sais pas ce que c’est qu’une transition alimentaire, de même je ne sais ce qu’est la naturalité alimentaire …
Bref, il me semble que le volet le plus important de ce programme est «Maintenir ou rétablir un microbiote favorable à la santé de l’hôte», quant à développer de nouveaux probiotiques, il faudrait peut-être que ceux qui existent fonctionnent. 

Mise à jour du 17 septembre 2022
Comme évoqué dans mon commentaire, le business n’est pas loin, ainsi ce communiqué de Danone du 16 septembre 2022, «Activia invite les Français à faire avancer la science du microbiote».
La marque devient partenaire du vaste et ambitieux projet porté par l’inrae : le French Gut - le microbiote français.
L’objectif de ce projet, qui débute en septembre 2022, est de collecter 100 000 échantillons auprès de Français majeurs et volontaires, afin de mieux connaître ce fameux microbiote dont tout le monde parle et de définir ainsi de nouvelles approches scientifiques, médicales, mais aussi alimentaires.  

Pour mémoire, on se rappellera qu'en 2010, Danone suspend les allégations santé de ses produits Activia

Lyon : Des chaussures retrouvées dans le four d'un restaurant

On sait qu’en France les inspections des restaurants ne sont pas très fréquentes, tous les 10 à 15 ans en moyenne, selon les sources.

Voici un bon exemple de restaurant dégueu, comme l’on dit, «Déjections de rongeurs, détritus et chaussures dans le four : le menu peu ragoutant d'un restaurant», source article de Julien Caillou du 12 septembre 2022 dans France Live.

La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône a procédé à la fermeture temporaire de deux restaurants dans le quartier de la Guillotière à Lyon, mercredi 7 septembre 2022. Dans l'un d'eux, le four servait à stocker des chaussures.

Si vous lisez cet article à l'heure du repas, mieux vaut avoir l'estomac bien accroché. La description des conditions d'hygiène dans deux restaurants de Lyon pourrait bien vous couper l'appétit. En détailler les menus est peu ragoutant. L'adjectif qui conviendrait le mieux en pareilles circonstances est bien celui de dégoutant.

Selon nos confrères du Progrès, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône a procédé, mercredi 7 septembre, à la fermeture temporaire de deux établissements situés dans le quartier de la Guillotière (VIIe arrondissement). 

Des palaces peu prestigieux
Voilà ce qu'ont constaté les agents dans le cadre d'une opération anti-fraude menée dans deux «Chicken Palace» qui n'avaient de «palace» que le nom : les murs, sols ainsi que les plafonds sont décrits comme «sales, graisseux et poussiéreux».

Il ne s'agit que d'une mise en bouche. La suite est... pire. Dans les cuisines et les réserves, les contrôleurs ont noté la présence de cartons, vêtements, des produits d’entretien usagers ainsi qu'un seau rempli d’eau sale. A ce moment-là, ils n'étaient pas encore au bout de leur (mauvaise) surprise, leurs découvertes sont allées crescendo dans le rebutant.

Des chaussures à cuire
Les agents ont trouvé de nombreux détritus jonchant le sol ainsi que des déjections de rongeurs. Il faut dire que dans ces amas d'ordures les rats avaient sans doute davantage leur place que les clients.

Le clou du triste spectacle sera au moment de l'ouverture du four de l'un des deux «fast-food». Des chaussures, non pas en cuir, mais prêtes à cuire y ont été retrouvées. Il semblerait que l'appareil s'était en fait transformé en lieu de stockage.

Les gérants des deux «Chicken Palace» devront verser environ 2 000 euros d’amende. Ils ont également l'obligation de nettoyer et de désencombrer leurs locaux. Selon le quotidien régional, l’un d’eux aurait déjà commencé le ménage. Il risque d'en avoir pour un peu de temps.

Commentaire
2 000 euros, c’est vraiment une plaisanterie voire même un scandale ! Par ailleurs, les gérants devraient être interdits à vie d’exercer dans un commerce alimentaire !

NB : Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Retour sur une épidémie de syndrome hémolytique et urémique de présentation clinique inhabituellement sévère causée par Escherichia coli O26:H11 producteurs de shigatoxines en France

Dans un deuxième volet d’un article de Food Safety News sur la cryptosporidiose, il est question d’un autre article, Outbreak of hemolytic uremic syndrome with unusually severe clinical presentation caused by Shiga toxin-producing Escherichia coli O26:H11 in France, traitant d’une analyse d’une épidémie à E. coli O26 en France en 2019 liée à des fromages. L’article est disponible presque en intégralité.

Le blog vous en avait parlé de cette épidémie le 28 avril 2019 dans Cas de SHU en France avec un lien possible avec la consommation de fromages Saint Félicien et Saint Marcellin

Les autorités ont identifié des fromages à pâte molle fabriqués à partir de lait cru de vache du Saint-Marcellin et du Saint-Félicien, comme étant l'exposition courante des patients. Une investigation a confirmé que l'origine des fromages était un seul producteur et ils ont été rappelés.

Vingt cas pédiatriques de syndrome hémolytique et urémique (SHU) associés à E. coli producteurs de shigatoxines liés à la souche épidémique ont été identifiés. L'âge médian des patients était de 16 mois avec une fourchette de cinq à 60 mois.

Treize patients ont nécessité une dialyse; 10 patients et quatre patients avaient respectivement une atteinte du système nerveux central et cardiaque (SNC), mais aucun n'est décédé. Au suivi d'un mois, seuls deux patients présentaient une diminution du taux de filtration glomérulaire et quatre souffraient d'hypertension. Un enfant a eu des séquelles neurologiques.

Les chercheurs ont dit que la souche de épidémique de E. coli O26:H11 était remarquable pour la présentation clinique initiale grave des patients, avec une fréquence élevée du SNC et une atteinte cardiaque similaire à l'épidémie allemande à E. coli O104:H4 en 2011. Cependant, malgré la gravité, l'évolution à 1 mois était majoritairement favorable.

«Le jeune âge des patients dans cette épidémie souligne la nécessité d'améliorer l'information et la sensibilisation des soignants concernant la consommation d'aliments à risque par des jeunes enfants en tant que mesures préventives clés contre les infections à STEC», ont-ils ajouté.

Discussion
Les infections à SHU liées aux STEC décrites dans cette étude étaient dues à une souche épidémique de E. coli O26:H11, stx2a eaeβ qui est apparu entraîner des infections plus graves que celles rapportées dans les données de la surveillance des SHU pédiatriques liés aux infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines en France, en particulier au regard de la nécessité d’une dialyse et le taux d'atteinte du SNC et cardiaque. En effet, 65% des enfants de cette étude ont nécessité une dialyse contre 33% rapportés dans les données de surveillance de 2006 à 2016.

Conclusion
Enfin, il est important de souligner que malgré les mesures préventives dans le secteur de la viande et du lait mises en place par les autorités françaises, le nombre de cas de SHU à STEC a augmenté de 50% au cours des 10 dernières années (109 cas en 2009, 169 cas en 2019). Ces tendances soulignent que la communication et la diffusion des mesures de prévention du SHU à STEC restent plus que jamais d'actualité.

Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France

«Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Les sources alimentaires des foyers à Cryptosporidium sont probablement sous-estimées en France, selon une étude.

Les chercheurs ont examiné les éclosions détectées de 2017 à 2020 et résumé les enquêtes du Centre national de référence des cryptosporidioses.

Il y a eu 11 éclosions de cryptosporidiose, dont trois sans origine identifiée, a révélé l'étude publiée dans Food and Waterborne Parasitology, A summary of cryptosporidiosis outbreaks reported in France and overseas departments, 2017-2020. L’article est disponible en intégralité.

Six éclosiosn étaient dues à la contamination de l'eau, un au contact direct avec des veaux infectés et le dernier à la consommation de fromage blanc contaminé. Dans ces éclosi,ons cinq ont dépassé les 100 patients.

Une épidémie d'origine alimentaire
Considérer la cryptosporidiose en France comme une maladie à déclaration obligatoire et une plus grande attention des agences de santé publique pourraient grandement améliorer la déclaration, ont déclaré des chercheurs.

Une épidémie à Cryptosporidium parvum en novembre 2017 dans les Pays de la Loire a touché jusqu'à 180 personnes dans un lycée après avoir mangé un fromage blanc non pasteurisé.

Le lot de fromage blanc servi à l'école n'a pas pu être analysé en raison des retards de l'investigation. Cependant, le même sous-type de Cryptosporidium parvum a été retrouvé chez trois des quatre veaux échantillonnés dans l’exploitation laitière en cause. Les mesures d'hygiène ont alors été renforcées dans l’exploitation.

Avant 2017, seuls six foyers de cryptosporidiose en France avaient été signalés.

Les épidémies d'origine alimentaire sont plus difficiles à détecter et sont probablement sous-déclarées, ont déclaré les scientifiques.

La récupération des oocystes de Cryptosporidium varie selon les matrices alimentaires. Des oocystes ont été isolés à partir de denrées alimentaires, notamment de fruits, de légumes et de crustacés.

Le dépistage de Cryptosporidium dans les aliments est compliqué et la sensibilité est faible. La détection dans les aliments consiste à isoler le parasite de la denrée alimentaire, puis à utiliser l'une des diverses méthodes. En raison de la longue période d'incubation de la cryptosporidiose, les aliments suspectés d'être contaminés ne sont souvent plus disponibles au moment des investigations.

«Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des origines des eaux d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré», ont écrit les chercheurs.

Dans le résumé de l’article, les auteurs indiquent,
- Des foyers passifs à Cryptosporidium ont été récemment détectés en France.
- L'origine hydrique est apparue prédominante.
- L'origine alimentaire est probablement fortement négligée.
- Développer des stratégies de surveillance et de prévention adaptées pourrait réduire la cryptosporidiose.

Conclusion
Des données récentes obtenues par le CNR Cryptosporidioses ont révélé la survenue pluriannuelle de foyers de Cryptosporidium en France. Par rapport aux données historiques publiées, une fréquence aussi élevée d'épidémies en France était inattendue. Cela montre une bonne surveillance de la part du CNR Cryptosporidioses et de ses partenaires même si certains foyers restent probablement non détectés. Le développement des approches syndromiques sur les selles des foyers suspects a contribué à l'amélioration de la surveillance parasitologique. Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des sources d'eau d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré. Il a été démontré que des épidémies massives peuvent survenir en France. Au total, il est attendu que ces données contribuent à l'élaboration de stratégies efficaces de surveillance et de prévention du risque d'épidémies de cryptosporidiose en France.

Le blog vous avait proposé il y a peu un article, Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés.

jeudi 15 septembre 2022

La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé

Nouveau communiqué daté de septembre des Pizzas Fraich’Up Buitoni du groupe Nestlé.

Point de situation sur les résultats d’analyses, les mesures correctives et le plan de redémarrage pour l’usine de Caudry.

Nestlé et Buitoni renouvellent leur profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame.

Nous avons procédé à plus de 2 000 prélèvements au sein de l’usine de Caudry sur l’environnement de l’usine, les matières premières, les silos et les produits finis.

Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Au vu de ces résultats, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une contamination à la bactérie E. coli (STEC) de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n’avons pas détectée. Nous nous engageons à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.

Par ailleurs, des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.

Sous réserve de l’accord des autorités, l’usine de Caudry pourra redémarrer en novembre 2022.

Ce redémarrage de l’usine sera effectué en coordination avec les autorités et s’appuie sur l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Commentaire
Ce qu’on savait ou qui était suspecté s’est avéré exact, c’est bel et bien la farine contaminée par des STEC qui est l’origine de l’épidémie, selon le communiqué de Buitoni Nestlé. «Au vu de ces résultats, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une contamination à la bactérie E. coli (STEC) de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n’avons pas détectée.»

L’exercice de transparence de Buitoni Nestlé a des limites, certes, on nous dit que 2 000 prélèvements ont été réalisés, mais on ne connaît pas le détail, mis à part «des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli (STEC).» C’est un peu court !

Dans un reportage de France Inter, selon des salariés, «Buitoni utilisait de la farine traitée thermiquement jusqu’en 2021 pour fabriquer la pâte de sa gamme Fraîch’Up. Mais ils affirment qu’après cette date, c’est une autre farine non traitée thermiquement qui aurait été utilisée.»

Est-ce un retour à ce type de farine, car on nous relate un discours avec un vocabulaire bien rodé, «Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.»

Si vous savez ce que sont «des mesures pour prévenir non efficacement», merci de le le dire.

Ici aussi qu’est-ce que «des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.»

Sachant que le produit est cru et surgelé, on peut détecter des problèmes «sur l'ensemble des produits finis» pour mieux les contrôler (ou maîtriser), mais on ne peut pas à la fois les détecter et les contrôler !

Source de l’image en haut à droite.

Mise à jour du 19 septembre 2022
On lira l’articlede Joe Whitworth dans Food Safety News, Nestlé hopes to restart factory linked to E. coli outbreak.

Baisse des infections à Yersinia et Shigella en Europe

«Baisse des infections à Yersinia et Shigella en Europe», source Food Safety News.

Le nombre d'infections à Yersinia et Shigella a diminué en Europe en 2020, selon des chiffres récemment publiés.

Au total, 28 pays ont signalé 5 744 cas confirmés de yersiniose en Europe et dans l'Espace économique européen (EEE) contre 7 054 en 2019. Source ECDC.

La déclaration de la présence de Yersinia est volontaire en Belgique, France, Grèce, Italie et Luxembourg et aucun système de surveillance n'existe aux Pays-Bas.

Comme les années précédentes, l'Allemagne comptait le plus de patients suivi de la France. Ces deux pays représentaient la moitié de tous les cas confirmés. Le Danemark avait le taux de cas le plus élevé pour 100 000 habitants, suivi de la Finlande.

Sur 1 293 cas avec information, 29% ont été hospitalisés. Deux hommes de plus de 85 ans sont décédés. Le taux de notification le plus élevé a été détecté chez les enfants âgés de 0 à 4 ans.

Un total de 98% des 5 193 cas avec des informations sur les espèces étaient Yersinia enterocolitica. Sept pays ont enregistré 94 cas de Yersinia pseudotuberculosis.

En 2020, 16 foyers de cas de yersiniose ont été signalés à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ils comprenanient 246 cas dans six pays. Le nombre de personnes malades était légèrement supérieur à celui de 2019. Une épidémie au Danemark a impliqué 200 personnes exposées à Yersinia enterocolitica après avoir mangé un plat à base de pâtes contaminé lors d'un pique-nique.

La tendance globale des cas signalés de yersiniose est restée stable de 2016 à 2019, mais a considérablement diminué en 2020, ce qui était très probablement un effet de la pandémie de la COVID-19 et les chiffres du Royaume-Uni ne sont plus inclus après que le Royaume-Uni ait quitté l'UE, a dit le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Shigella, CDC
Statistiques de Shigella
Dans l'ensemble, 29 pays ont signalé 1 806 cas confirmés de shigellose, contre 8 448 en 2019. Source ECDC.

Cette forte baisse est probablement due à la pandémie et aux chiffres du Royaume-Uni non inclus, a déclaré l'ECDC.

«Il pourrait y avoir une véritable réduction de la transmission en raison de la réduction des déplacements en raison des restrictions de voyage, de la diminution des interactions sociales et du renforcement des mesures d'hygiène. D'autre part, il existe un risque potentiel de sous-diagnostic en raison d'un comportement de recherche de soins réduit pour des symptômes bénins ou d'une capacité réduite à diagnostiquer des maladies bénignes», selon le rapport.

La shigellose se contracte en avalant du matériel contaminé par des matières fécales humaines. L'infection peut également provenir d'aliments et d'eau contaminés. Des quantités microscopiques de matières fécales peuvent entraîner des cas de maladie.

La France et l'Italie ont une déclaration volontaire et la Belgique utilise un autre type de système de surveillance.

La France, les Pays-Bas et l'Allemagne représentaient la moitié des cas confirmés. La France à elle seule en représentait près d'un tiers. Le Luxembourg a signalé le taux de notification le plus élevé, suivi de la France et de la Slovaquie.

Le statut de voyage était disponible pour 1 028 cas et 290 d'entre eux étaient liés à des voyages à l'étranger. L'Égypte, l'Indonésie, l'Inde et Madagascar ont été les plus fréquemment mentionnés comme pays d'infection probables.

Parmi les cas confirmés, seuls 236 disposaient d'informations sur le mode de transmission suspecté. L'infection par les aliments était la plus fréquemment signalée, suivie de la transmission sexuelle et d'autres contacts de personne à personne.

Shigella sonnei était la principale espèce identifiée. Le taux de notification le plus élevé concernait les enfants de moins de 5 ans.

Cinq foyers d'origine alimentaire ont été signalés par le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Slovaquie.