vendredi 31 mars 2023

L'association américaine Consumer Reports compile une liste de 10 «aliments à risque» à surveiller

Pas d’interdiction dans cette liste mais des conseils sur ces aliments à surveiller.

«Consumer Reports compile une liste de 10 «aliments à risque» à surveiller», source article de Coral Beach paru le le 31 mars 2023 dans Food Safety News.
Consumer Reports est une association américaine de consommateurs.

Consumer Reports a publié une nouvelle analyse de ce qu'il décrit comme des aliments à risque que les consommateurs devraient connaître.

La liste a été compilée après que l'association ait examiné les données de 2017 à 2022. Des chercheurs se sont concentrés sur les aliments largement consommés qui ont fait l'objet de rappels au cours de la période d'étude. Ils n'incluaient pas les aliments rappelés liés aux allergènes ou aux corps étrangers. Le rapport a classé les rappels en fonction du nombre de personnes décédées ou malades, ainsi que de l'étendue des épidémies et du nombre de fois qu'un aliment a été rappelé.

Les 10 aliments qui ont fait la liste sont :
- légumes verts à feuilles
- charcuterie et de la viande
- viande hachée bovine
- oignons
- dinde
- poulet
- papayes
- pêches
- melons cantaloups
- farine

«Nous ne disons pas que les consommateurs doivent éviter complètement ces aliments, a déclaré Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire chez Consumer Reports, qui a dirigé l'analyse.

«Après tout, ces aliments sont généralement sûrs et nombre d'entre eux font en fait partie des éléments d'une alimentation saine.» Au lieu de cela, dit-il, la liste souligne «l'importance de suivre les meilleures pratiques de sécurité des alimentw avec tous vos aliments, y compris de savoir comment suivre et répondre aux rappels d'aliments lorsqu'ils se produisent.»

Pour aider à réduire les risques pour les consommateurs, le gouvernement devrait s'engager dans une plus grande surveillance de la part des agences fédérales selon le rapport. L'inspection et la surveillance des exploitations agricoles et des parcs d'engraissement et l'octroi de plus d'autorité pour traiter les facteurs de risque critiques ainsi qu'une capacité accrue à suivre les aliments contaminés contribueraient grandement à rendre l'approvisionnement alimentaire américain plus sûr, selon les dirigeants de Consumer Reports.

Ils utilisent une lettre envoyée par le sénateur Dick Durbin, démocrate de l’Illinois, au commissaire de la FDA, Robert Califf, en février, comme exemple de l'étendue du problème. La lettre indiquait qu'il y avait plus de 81 000 établissements alimentaires enregistrés dans le pays et qu'ils relevaient tous de la juridiction de la FDA. Le nombre d'inspections a chuté de 60% de 2011 à 2021 avec respectivement 10 635 inspections contre 4 535,.

Du côté positif, la FDA a fait des progrès sur la règle de traçabilité alimentaire qui oblige les producteurs, les transformateurs, les emballeurs, les distributeurs, les épiceries et certains restaurants à concevoir des plans de traçabilité afin qu'ils puissent suivre d'où viennent les aliments et où ils vont. La règle entre en vigueur le 20 janvier 2026.

Parmi les bonnes nouvelles de l'industrie, mentionnons la publication de nouvelles lignes directrices par les associations de commercialisation des légumes verts à feuilles de Californie et d'Arizona. Les lignes directrices indiquent à quelle distance les producteurs peuvent planter des cultures par rapport aux endroits où les bovins sont élevés conformément aux exigences des tests avant récolte.

Au niveau de la vente au détail, trois grandes chaînes de distribution, Costco, Wegmans et Whole Foods, ont lancé des programmes qui exigent que certains produits de légumes verts à feuilles soient testés pour les agents pathogènes avant de pouvoir être expédiés dans leurs magasins.

Détails sur le Top 10 concernant les produits
Légumes verts à feuilles : Les produits qui ont été rappelés comprennent de la laitue romaine et des salades en sachet en raison de la contamination par E. coli et Listeria. Il est difficile d'éviter les agents pathogènes sur ces produits car ils sont généralement consommés crus, sans étape de destruction. Consumer Reports a constaté que les légumes verts à feuilles étaient à l'origine du plus grand nombre de décès et du deuxième plus grand nombre de rappels et d'épidémies avec 50. En comparaison, il y en avait enemble 30 pour le poulet, la dinde et le viane bovine hachée. Il y a eu 11 décès et 614 cas de maladie attribués aux légumes verts à feuilles. Plus de 2222 tonnes de produits ont été rappelées. Pour réduire leurs risques de tomber malades à cause des légumes verst à feuilles, Consumer Reports indique que les consommateurs devraient envisager d'acheter de la laitue pommée entière et d'enlever les feuilles extérieures où se trouvent souvent des agents pathogènes. Rincer les produits frais pour éliminer la saleté et les débris est une bonne idée, mais n'élimine pas les agents pathogènes tels que les bactéries.

Fromages et charcuterie : Les produits rappelés comprennent des saucisses, du salami, du jambon, des charcuteries, les fromages en tranches et les fromages à pâte molle, y compris le brie et le queso fresco. La principale raison des rappels a été la contamination par Listeria, selon Consumer Reports. Listeria peut survivre à des températures réfrigérées, ce qui rend les réfrigérateurs de charcuterie sans possibilité de tuer les microbes. L'équipement utilisé pour trancher les charcuteries et les fromages est difficile à nettoyer et peut contaminer de grandes quantités d'aliments avec de très petites quantités de bactéries. Listeria est un agent pathogène particulièrement dangereux avec neuf personnes sur 10 infectées nécessitant une hospitalisation. Le meilleur conseil est d'éviter les charcuteries et les fromages et d'acheter des versions préemballées à la place, selon Consumer Reports. Les fromages et viandes de charcuterie ont causé sept décès et 409 cas de maladie. Plus de 7 484 tonnes ont été rappelées.

Viande hachée bovine : Cette forme populaire de protéines a provoqué deux épidémies et 643 cas de maladie. Plus de 6 214 tonnes ont été rappelés. Salmonella et E. coli étaient les agents pathogènes à l'origine des problèmes. Une partie du problème est qu'un morceau de bœuf contaminé peut contaminer de grandes quantités de viande lorsqu'il est haché. Les coupes de viande entières, comme le steak, présentent moins de risques, car les bactéries présentes sur la zone extérieure sont facilement tuées lorsqu'il est cuit correctement, à moins que la viande n'ait été attendrie, ce qui entraîne que les contaminants de surface peuvent migrer vers l’intérieur. Pour minimiser la contamination à la maison, assurez-vous que la viande hachée bovine est cuite à une température interne de 71°C. Ne mesurez pas la température en regardant ou en touchant la viande; utiliser un thermomètre à viande.

Oignons : «Voici la première grande surprise de notre liste», selon le document de Consumer Reports. «Comment sont-ils arrivés ici ? Principalement à cause de deux rappels très importants d'oignons rouges, blancs et jaunes à cause de Salmonella en 2020 et 2021.» Ensemble, les deux rappels étaient liés à 2 167 patients et 427 hospitalisés. Il y avait plus de 35 380 tonnes d'oignons rappelés. La FDA a découvert que l'eau d'irrigation contaminée était la cause la plus probable du problème. Pour aider à minimiser les risques liés aux oignons, les consommateurs doivent toujours bien les faire cuire et éviter d'en acheter qui sont meurtris ou qui présentent des entailles ou d'autres dommages.

Poulet et dinde : Salmonella a provoqué le rappel de poulet et de volaille, y compris de la viande hachée et en morceaux. Il y a eu un décès lié à la dinde et deux au poulet. La dinde a causé 398 cas de maladie tandis que le poulet en a causé 190. Plus de 176 tonnes de dinde ont été rappelées. Plus de 88 tonnes de poulet ont été rappelées. La viande hachée de volaille présente les mêmes dangers que la viande hachée bovine. Mais contrairement aux coupes entières de bœuf, les volailles entières et les parties sont susceptibles d'être contaminées par Salmonella car ce pathogène est particulièrement répandu. Le processus de plumage, qui peut propager la bactérie, complique la situation. La volaille est également plus manipulée que la viande bovine, ce qui peut entraîner davantage de contamination croisée. De plus, les poulets et les dindes sont généralement élevés dans des conditions sales et surpeuplées. Enfin, les producteurs peuvent légalement vendre de la volaille contaminée par Salmonella même s'ils savent qu'elle est contaminée. Pour aider à minimiser les risques liés au poulet et à la dinde, les consommateurs peuvent les séparer des autres aliments lorsqu'ils font leurs courses et à la maison. La volaille doit également être cuite à une température interne de 73,8°C. De plus, la volaille ne doit pas être lavée, ni rincée, car cela peut propager des gouttelettes d'eau microscopiques dans la cuisine et contaminer pratiquement tout.

Papayes, pêches et melons : Les produits rappelés comprenaient des melons cantaloups entiers, des papayes et des pêches, mais le cantaloup précoupé, les melons miel et la pastèque posaient également des problèmes. Les papayes étaient responsables de 2 décès et de 332 cas de maladie. Plus de 272 tonnes ont été rappelées. Les pêches étaient responsables de 101 cas de maladie mais aucun décès n'a été confirmé. Plus de 51 255 tonnes ont été rappelées. Le cantaloup était à l'origine de 302 cas de maladie, mais aucun décès n'a été signalé. Plus de 279 000 «unités de vente au détail» ont été rappelées avec des poids variables. Salmonella était l'agent pathogène à l'origine de toutes les épidémies et rappels pour ces fruits. Consumer Reports indique qu'une voie de contamination probable pour les pêches est les parcs d'engraissement des animaux et la poussière qu'ils produisent. Les cantaloups et autres melons sont souvent contaminés pendant le processus de découpe. Comme pour la viande hachée et la salade en sachet, le mélange de fruits contaminés avec des fruits propres est un problème. Les outils pour couper les melons sont aussi un vecteur de contamination croisée. Pour les papayes, le risque semble être le plus grave avec les fruits importés du Mexique, soulignant la difficulté que la Food and Drug Administration peut avoir à inspecter les zones de production en dehors des États-Unis, selon Consumer Reports. Les consommateurs feraient mieux de ne pas acheter de fruits et légumes prédécoupés. Lorsque vous achetez des produits frais, évitez ceux qui sont meurtris ou endommagés. Le lavage des produits peut éliminer la saleté et d'autres débris, mais il n'élimine pas les bactéries.

Farine : La farine crue et la pâte et la pâte à frire sont en faites sont dangereuses. Salmonella et E. coli ont été retrouvés dans de la farine crue et ont rendu malades au moins 44 personnes, sans compter une nouvelle épidémie d'infections à Salmonella qui vient d'être signalée par la FDA avec 12 personnes infectées d'un océan à l'autre. Le blé peut être contaminé par une variété de choses dans les champs et cette contamination peut se propager à de grandes quantités de farine au cours du processus de mouture. Les consommateurs ne devraient pas laisser les enfants jouer avec de la farine crue et personne ne devrait manger même de petites portions de pâte crue.

Mars 2023, 12 notifications au RASFF de l'UE pour des huîtres de France. Norovirus inside !

Le blog vous en avait parlé le 22 mars 2023 dans Il était une fois des huîtres, des cas de gastro et norovirus inside, plutôt ici que là …, mais depuis la situation a un peu évolué, comme vous allez le constater ci-après.

Désormais, en mars 2023, il y a eu 14 notifications au RASFF de l'UE pour des coquillages de France dont 12 pour des huîtres en raison de la présence de norovirus.

- Notification .2023.2191 par la Suède le 30 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France. La Suède rapporte que 32 personnes ont été atteintes par norovirus. 
- Notification 2023.2173 par l’Italie le 30 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification .2023.1988 par la Suède le 23 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1884 par l’Italie le 20 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1775 par la Finlande le 15 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1732 par l’Italie le 13 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars 2023 de biotoxines marines dans des tellines de France.
- Notification 2023.1705 par l’Espagne le 13 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe I et II des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars de la présence de biotoxines marines dans des tellines de France
Notification 2023.1698 par la Finlande le 10 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1695 par l’Espagne le 10 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe II des huîtres de France.
- Notification 2023.1596 par l’Italie le 7 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1559 par la Suède le 6 mars de la présence de noroirus dans des huîtres de France.

Il était temps que le mois de mars se termine. De façon très étonnante, aucun rappel d'huîtres en France en mars 2023. Les derniers rappels datent de janvier 2023.

NB : Photo d'illustration.

Mise à jour du 4 avril 2023
Nouvelle notification 2023.2275 au RASFF de l'UE par la Belgique le 3 avril pour la présence de norovirus dans des huîtres de France.
Mise à jour du 6 avril 2023
Nouvelle notification 2023.2326 au RASFF de l'UE par la Belgique le 5 avril pour la présence de norovirus dans des huîtres de France. La série est en cours ...

«Le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique !», selon l'AFSCA. Quid en France ?

Le blog avait annoncé pour la France, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 ! 
Très précisément 2 446 rappels versus 4 621 en 2021, soit une diminution de 47% !

Nous savons à quoi est dû cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très nombreux produits alimentaires et notifiée au RASFF par la Belgique le 29 septembre 2020.

Pour 2023, nous en sommes déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf miracle ...

Bref, est-ce que la sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France, je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel ! N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour protéster contre l’absence récuurent de moyens.

Voci donc ce qui se passe chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA de Belgique du 30 mars 2022.

Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises, il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le consommateur et que sa consommation présente un risque, les entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022. 

Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%) 

En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels de produits étaient liés à la présence de ce produit phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1). 

Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non autorisé(s). 

Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits. Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels microbiologiques et physiques.  

87% des avertissements porte sur les allergènes 
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients. L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.

Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans 
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur. C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu 1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de 218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un rappel de produit ou à un avertissement.  

En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749 alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans. 

Soyez informés des rappels de produits et des avertissements  
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.  

(1) Pour rappel, c’est en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et que les contrôles aux frontières ont été intensifiés. 

Commentaire
L’AFSCA fait de la pub pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde l’éthylène en est un bon exemple.

Quand à l’obligation de notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela n’est pas toujours respecté.

A signaler une curiosité de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ; les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels de produits.

Dernière curioisté, ce ne sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de rappel en Belgique mais les risques chimiques.

Mise à jour du 2 avril 2023 
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.

Les sanctions sont méritées chez des récidivistes de la malpropreté. A propos de deux exemples chez nos voisins britanniques

Rien ne vaut un bonne amende ou interdiction à vie pour les récidivistes de la malpropreté afin de leur donner le goût d’appliquer la réglementation et d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs et d’éviter de jouer au chat et à la souris avec les agents chargés de faire respecter la réglementation.
En voici deux exemples aimablement fournis par Joe Whitworth et jugez plutôt ...

«Angleterre : Des non-conformité en matière d’hygiène et dans la lutte anti-nuisibles coûtent 84 000 euros à un supermarché», source Enfield Council du 28 mars 2023.

1. Fresh Valley Foods Ltd, opérant sous le nom de Yasar Halim Supermarket, et son propriétaire ont été condamnés à une amende totale de 74 000 £ (84 000 euros) pour avoir enfreint les réglementations en matière d'hygiène, de la lutte antinuisibles et de la contamination.

Le mardi 21 mars 2023, la société qui possède un supermarché situé à Hedge Lane, Palmers Green, a été condamnée à une amende de 48 000 £ (54 700 euros) et le propriétaire Mehmet Yasar Halim a été condamné à payer 26 000 £ (29 560 euros) par la Highbury Corner Magistrates Court, après une enquête de l’Enfield Council.

Les autres coûts comprenaient une suramende compensatoire de 190 £ (216 euros) et les frais du Conseil totalisant 4 400,62 £ (5002,58 euros).

Mehmet Yasar Halim a été reconnu coupable de ne pas avoir d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP), qui est un moyen de gérer les dangers pour la sécurité des aliments, aucun contrôle des nuisibles et aucune protection contre la contamination, malgré plusieurs visites et avertissements du service de santé environnementale des agents de l’Enfield Council.

Le supermarché et le propriétaire ont reçu un rapport détaillé de l’Enfield Council. sur les améliorations qui devaient être apportées aux locaux, mais des infestations de rats et de mouches, y compris des excréments, étaient toujours présentes lors des visites de suivi des agents.

Le dispositif Alim’confiance en France ne permet pas une nouvelle inspection, même si vous payez une visite des inspecteurs …

2. «Pays de Galles : Peines de prison avec sursis pour des exploitants d'une entreprise de fruits de mer basée dans le Pembrokeshire», source Pembrokeshire County Council du 30 mars 2023.

Le non-respect répété de la législation sur la sécurité des aliments et les non-conformités délibérées des avis statutaires signifiés par les agents de santé environnementale pour protéger la santé des consommateurs ont entraîné des peines de prison avec sursis pour deux exploitants du secteur alimentaire du Pembrokeshire.

Colin James Brown et Donna Brown, qui dirigent Shores Seafood au 16 India Row à Monkton, Pembroke, ont également reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire.

L'audience de détermination de la peine a eu lieu à la Swansea Crown Court le 24 mars 2023, après que le couple a plaidé coupable lors d'audiences antérieures à quatre infractions en vertu du Règlement de 2006 sur l'hygiène alimentaire (Pays de Galles) tel que modifié et du Règlement général sur les aliments de 2004 tel que modifié concernant :
- défaut de prendre des mesures pour protéger les aliments du risque de contamination
- mettre des aliments dangereux sur le marché
- ne pas se conformer à un avis d'action corrective
- exploiter leur entreprise sans autorisation après que l'autorisation de fournir leurs produits de la mer ait été suspendue.

La poursuite a été intentée par le Pembrokeshire County Council.

Le tribunal a appris que les infractions s'étaient produites au cours d'une période où l'entreprise, qui vendait des crabes et des homards, avait produit périodiquement des aliments contaminés par des niveaux élevés de bactéries dangereuses, Listeria monocytogenes, qui peuvent avoir de graves effets sur la santé par une maladie appelée listériose, en particulier dans les segments vulnérables de la population.

Malgré les efforts considérables déployés par les agents du Council pour travailler avec l'entreprise afin d'identifier les sources potentielles de contamination bactérienne et d'assurer la mise en œuvre des dispositions de management de la sécurité des aliments, le County Council a suspendu son autorisation de fournir ses fruits de mer à d'autres entreprises en avril 2021 à la suite d’inquiétudes quant à la capacité de l'entreprise à fournir des aliments sûrs.

Le Council a également signifié des avis de mesures correctives à l'entreprise empêchant la production de denrées alimentaires après qu'il est devenu clair que l'entreprise n'était pas en mesure de mettre en œuvre les contrôles nécessaires de manière continue et sans son intervention continue.

Cependant, en juillet 2021, le Council a appris que les exploitants de Shores Seafood continuaient de fournir leurs produits dans des établissements alimentaires locaux du Pembrokeshire en plus loin, en violation directe et flagrante des avis d'exécution en place dans l'entreprise.

Les agents de santé environnementale ont contacté les entreprises ayant reçu les produits dès que l'information a été révélée et ont retiré les produits du marché.

Ils ont également découvert des preuves que des entreprises avaient été approvisionnées en produits Shores Seafood à plusieurs reprises depuis qu'il leur avait été interdit de le faire.

Un rappel de produit a également été publié par la Food Standards Agency à la suite d'informations fournies par le County Council de Pembrokeshire, pour s'assurer qu'aucun produit ne restait à vendre.

À la suite de ces infractions, Colin Brown a été condamné à neuf mois de prison avec sursis pendant deux ans et a également dû effectuer 200 heures de travail non rémunéré. Donna Brown a été condamnée à six mois de prison avec sursis pendant deux ans, avec une condition d'activité de réadaptation de 15 jours.

Colin Brown et Donna Brown ont tous deux reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire, ce que le juge a indiqué comme étant à la fois nécessaire et proportionné.

En résumant la situation, le juge Walters a déclaré que les faits de l'affaire étaient «extrêmement peu attrayants et que l'autorité locale était engagée dans une opération du chat et de la souris avec l'entreprise ».

Commentaire
Je peux me tromper mais je ne crois pas qu'en France les sanctions auraient été de ce niveau.

Y aura-t-il des cerises cette année ?

«Des hypothèques sur le temps des cerises» par Emmanuelle Ducros de l’Opinion.
Les importations de cerises extra-européennes traitées aux pesticides interdits vont être suspendues.

Épidémie en Europe à Salmonella Virchow liée à des restaurants servant de la viande de type kebab. La France rapporte le plus de cas

«
Épidémie à Salmonella Virchow liée à des restaurants servant de la viande de type kebab», source ECDC du 30 mars 2023.

Depuis juin 2017, une épidémie transfrontalière persistante à Salmonella Virchow ST16 sévit dans cinq pays de l'Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE), au Royaume-Uni et aux États-Unis, selon une évaluation rapide de l'épidémie publiée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). La majorité des cas ont été liés à des restaurants locaux servant de la viande de type kebab.

Au total, 210 cas ont été signalés dans les pays suivants : Danemark (2), France (111), Allemagne (26), Irlande (4), Pays-Bas (34), Royaume-Uni (32) et États-Unis (1).
Les informations disponibles issues des entretiens de cas, des enquêtes de traçabilité et de l'analyse des clusters par séquençage du génome entier (WGS) ont montré que les produits de viande de type kebab contenant de la viande de poulet contaminée sont les vecteurs probables d'infections et que le clone a circulé dans la chaîne de production de viande de volaille de l'UE. du moins en France, Allemagne, Irlande et Pays-Bas. En l'absence de numéros de lot des produits de kebab contaminés et d'informations sur les analyses de Salmonella connexes, la ou les sources d’infection n'ont pas pu être établies.

Johanna Takkinen, experte principale de l'ECDC sur les maladies d'origine alimentaire et hydrique, a déclaré :

«L'ECDC encourage les pays à séquencer les isolats de S. Virchow à partir d'infections humaines acquises au niveau national et à interroger les cas d'infections à S. Virchow ST16. Les investigations devraient se concentrer sur la consommation de viande de volaille et de produits connexes et être menées en étroite collaboration avec les autorités de sécurité des aliments. L'ECDC peut aider les pays dans le séquençage des isolats.»

Parmi les cas interrogés (55), les taux d'hospitalisation variaient de 16,7% (2/12) au Royaume-Uni à 29,4% (5/17) et 38,5 % (10/26) en France et en Allemagne, respectivement. Aucun décès n'a été signalé. Le nombre de cas confirmés ne représente qu'une petite proportion de toutes les cas d’infection dans l'UE/EEE, en partie en raison des capacités de séquençage variables des pays.

De nouvelles infections sont susceptibles de se produire dans l'UE/EEE, quel que soit le groupe d'âge, jusqu'à ce que des investigations supplémentaires soient menées pour identifier la ou les sources et les points de contamination tout au long de la chaîne de production de viande de poulet, y compris les chaînes de production primaire en amont. Cela permettra de mettre en place des mesures de contrôle appropriées.
Dans le rapport final de l’ECDC, la viande type kebab devient de la viande poulet, Multi-country outbreak of
Salmonella Virchow ST16 infections linked to the consumption of meat products containing chicken meat.

Dans ce rapport, on apprend concernant la France,

La France a signalé 111 cas à Salmonella Virchow HC5_82819 (HC5_82819 est le cluster hiérarchique dans les isolats de l’épidémie) depuis juin 2017 avec une nette augmentation du nombre de cas en 2022. Le cas le plus récent a une date de prélèvement de février 2023. Les cas ont un âge médian de 22 ans (fourchette <1 à 80 ans), avec une répartition par sexe de 60 hommes et 51 femmes. L'épidémie française de 2022 est principalement liée aux restaurants locaux de type kebab d'une région française. Quarante-deux cas (81%) résidaient dans une seule région. En 2021, une épidémie causée par la même souche de S. Virchow s'est produite en France, qui était associée à un seul restaurant de kebab dans une autre région.

En France, les résultats des questionnaires issus des entretiens avec les patients recensent la consommation de kebab avec de la viande de poulet, dans les jours précédant la date d'apparition des symptômes, par 19 des 24 cas interrogés (79%), dont 14 (74%) ont cité le même restaurant kebab dans une région

Le 11 janvier 2023, la France a publié une notification 2023.0274 au RASFF de l’UE pour informer les autorités de sécurité des aliments des enquêtes alimentaires liées à un cluster génomique d'infections causées par Salmonella Virchow. Au 9 mars 2023, 18 suivis validés par la Commission européenne étaient partagés par les pays via la plateforme RASFF.

Investigations en France
Suite à l'enquête de santé publique et aux informations sur l'exposition alimentaire des cas français, l'autorité française de sécurité des aliments (DGAL et DGS) a informé le RASFF que trois restaurants, à savoir un restaurant français A, un restaurant français B et un restaurant français C (visité par les cas entre août et novembre 2022) avaient été approvisionnés en viandes pour kebab par trois fournisseurs allemands. Plus précisément, la société allemande A approvisionnait le restaurant français A via le grossiste français A (notification au RASFF 2023.0274) ; la société allemande B approvisionnait le restaurant français B via le grossiste français B et la société allemande C approvisionnait le restaurant français C via le grossiste français C (notification au RASFF 2023.0274).

Deux autres restaurants ont été visités par les cas, à savoir le restaurant français D et le restaurant français E. Le restaurant français D était approvisionné par le grossiste français D qui recevait le kebab congelé de la société allemande D et par le grossiste français G qui recevait le kebab congelé de la société allemande E via le grossiste français E. Le restaurant français E a été approvisionné par le grossiste français F qui a reçu le kebab de la société polonaise F (notification au RASFF 2023.0274).

Le 20 janvier 2023, l'autorité de sécurité des aliments en France a informé que des isolats de S. Virchow génétiquement apparentés à la souche représentative du cluster ont été identifiés en 2022 dans deux élevages français dans le cadre du programme national de contrôle de Salmonella pour l'espèce Gallus gallus. Les poulets de chair de ces deux élevages français, à savoir l'élevage français A et l'élevage français B, avaient été abattus dans l'abattoir belge A en mai-juillet 2022 et septembre 2022 (élevage A), et en janvier 2022 et août-octobre 2022 ( élevage B) (notification au RASFF 2023.0274).

Recommandations et options de réponse
L'ECDC encourage les pays à séquencer les isolats de S. Virchow à partir d'infections humaines acquises au niveau national et à interroger les cas d'infections à S. Virchow ST16, en se concentrant sur la consommation de diverses viandes de poulet/volailles et de produits connexes.

L'EFSA encourage les États membres à effectuer le séquençage des isolats alimentaires de S. Virchow ST16 liés au présent groupe soit sur le plan microbiologique (sérotype ou ST) soit sur le plan épidémiologique (par exemple, consommation déclarée de produits à base de viande, y compris de viande de poulet, par des cas humains). L'EFSA recommande également la soumission des données génomiques des isolats de S. Virchow ST16 provenant de tout type de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux, d'animaux et d'environnement connexe au système One Health WGS de l'EFSA. La préparation des produits à base de viande de kebab doit être effectuée conformément aux instructions des fabricants.

Commentaire
La notification 2023.0274 a disparu des radars du RASFF.
On découvre cette épidémie en France liée à des restaurants kebabs, ce qui montre que chez certains des restaurants impliqués la cuisson de la viande ne détruit pas Salmonella, étonnant, non ?
«Pour vivre heureux, vivons cachés», on consent à nous donner des informations. 111 personnes ont été contaminées en France, et pas d'information. En effet, chez nous, nos autorités sanitaires toutes réunies se sont bien gardées de nous en informer.
Ça tombe bien, j’évite les restaurants kebab.

NB : Les photos sont des illustration sans aucun lien avec les informations publiées.

jeudi 30 mars 2023

«Il faut stocker l'eau car sans eau il n'y a pas de vie», selon Mme Sylvie Brunel

«Il faut stocker l'eau car sans eau il n'y a pas de vie»
Sylvie Brunel, géographe, professeur à la Sorbonne, écrivain, auteur de «Nourrir - Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre ! » aux éditions Buchet Chastel

Rapport épidémiologique 2020 de la listériose, selon l'ECDC

«Rapport épidémiologique annuel de la listériose en 2020 (
Listeriosis Annual Epidemiological Report for 2020, source rapport de l’ECDC du 29 mars 2023.

Faits saillants
- En 2020, 29 États membres de l'UE/EEE ont signalé 1 931 cas confirmés de listériose.
- L'Allemagne, la France et l'Espagne comptaient le plus grand nombre de cas signalés.
- Le taux de notification standardisé selon l'âge dans l'UE et l’EEE était de 0,37 cas pour 100 000 habitants.
- Le taux le plus élevé a été détecté chez les personnes âgées de plus de 64 ans (1,5 cas pour 100 000 habitants).
- En 2020, une diminution du nombre de cas confirmés de listériose a été observée dans l'UE et l’EEE, ce qui était une conséquence possible de la pandémie de COVID-19.

Discussion
La listériose est une maladie relativement rare, mais c'est l'une des maladies d'origine alimentaire et hydrique les plus graves sous surveillance de l'UE. Il a la plus forte proportion de cas hospitalisés de toutes les zoonoses sous surveillance de l'UE. La surveillance européenne de la listériose se concentre sur les formes graves et invasives de la maladie, pour lesquelles les groupes à risque sont principalement les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, ainsi que les femmes enceintes et les nourrissons. La notification des cas de listériose chez l'homme est obligatoire dans la majorité des États membres de l'UE et de l’EEE. La listériose peut également se manifester sous des formes plus bénignes provoquant des symptômes gastro-intestinaux, mais ces cas ne sont généralement pas notifiés au niveau national et ne relèvent pas non plus du champ d'application de la surveillance au niveau de l'UE et de l’EEE.

Bien qu'une diminution du nombre de cas de listériose ait été observée au niveau de l'UE en 2019-2020, la tendance globale de la listériose en 2016-2020 est restée stable. La baisse des cas signalés par rapport à l'année précédente est une conséquence probable de la pandémie de COVID-19 qui a largement occupé les ressources de santé publique de l'UE et l’EEE. Par conséquent, la capacité de surveillance d'autres maladies infectieuses dans certains États membres pourrait avoir été affectée. On peut également supposer que les mesures de contrôle du COVID-19, telles que la réduction des activités de plein air et l'augmentation du niveau d'hygiène générale, auraient pu avoir un effet sur la réduction des maladies gastro-intestinales. L'année 2020 était la deuxième année de la surveillance renforcée de la listériose par le WGS (séquençage du génome entier) à l'échelle de l'UE et de l’EEE qui a débuté en mars 2019. La pandémie de COVID-19 n'a pas affecté le nombre d'États membres communiquant de manière proactive des données sur la listériose, ni le nombre d'isolats avec des séquences qui ont été soumis. Cependant, il y a eu une réduction du nombre d'investigations urgentes lancées (20 en 2019 ; 13 en 2020), ainsi que des données de séquences fournies par les États membres lors de ces investigations (23 États membres ont fourni des séquences pour 512 isolats en 2019, tandis que 13 États membres ont fourni des séquences pour 77 isolats en 2020).

Les clusters microbiologiques détectés à partir de ces données montrent que, bien que les clusters dans plusieurs pays aient tendance à être petits et à n'affecter que quelques États membres (influencés par le faible nombre d'États membres soumettant des données), ils persistent aussi souvent pendant plusieurs années, voire des décennies. Cela indique que les efforts de détection de clusters microbiologiques combinés à d'autres données pertinentes, telles que les séquences d'isolats alimentaires et les données d'exposition, pourraient aider à localiser les sources de l'agent pathogène et permettre la mise en œuvre de mesures de contrôle pour réduire la charge de cette maladie particulièrement grave dans l'UE et l’EEE.

En 2020, L. monocytogenes a été identifié comme l'agent causal de neuf épidémies d'origine alimentaire à preuves solides et sept à preuves faibles qui, ensemble, ont causé la maladie chez 120 personnes dans l'UE, avec 83 cas hospitalisés (dont 34 en Allemagne) et 17 décès, tel que l’a rapporté à l'EFSA. Six des épidémies d'origine alimentaire à forte preuve ont été causées par «du poisson et des produits de la pêche» (deux aux Pays-Bas, deux au Danemark, une en Autriche et une en Allemagne), deux ont été causées par «de la viande et des produits à base de viande» (toutes deux en Finlande), et une a été causée par des «produits laitiers» (fromages). Étant donné que la majorité des épidémies d'origine alimentaire à forte preuve ont été causées par des produits de poisson, cela indique en outre que les produits à base de poisson sont un vecteur important de la listériose au niveau de l'UE. Sur les sept éclosions d'origine alimentaire à faible preuve, une était liée aux «produits laitiers» (autres que les fromages) et pour six, le véhicule alimentaire était inconnu.

Implications pour la santé publique
Malgré la stabilisation de la tendance du nombre de cas de listériose dans l'UE et l’EEE de 2016 à 2020, la gravité et la tendance à la hausse du nombre de cas au cours des années précédentes restent préoccupantes et appellent une plus grande attention à la prévention et le contrôle de la maladie et des épidémies qui en résultent. Il est important de sensibiliser les groupes à risque à la listériose et aux aliments à risque, en particulier chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, où surviennent la majorité des cas, mais aussi chez les femmes enceintes et les nourrissons. En outre, une collaboration intersectorielle supranationale est essentielle pour lutter contre la présence de souches persistantes de L. monocytogenes chez l'homme.

Il était une fois l'histoire des rappels de grains de maïs bio façon puzzle au sein de l'UE

La Commission européenne vante la coopération entre les Etats-membres et aussi le succès du système d’alerte rapide pour les denrées alientaires et les aliments pour animaux, système d’alerte dit rapide pour ma part.
Nous allons vérifier une fois deplus que cela ne marche pas avec les différents rappels de petits grains de maïs bio au sein de l’UE.

Petit compte à rebours …

Notification 2023.2102 au RASFF de l’UE le 28 mars 2023 par les Pays-Bas de la présence d’aflatoxines dans des grains de maïs. Le produit a été distrivué en Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, République tchèque, Danemark, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Italie, Liban, Lituanie, Malte Pays-Bas, Irlande du Nord, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède, Turquie, Royaume-Uni.

A ce jour, voici les pays ayant rappelé ce produit,
- Pays-Bas : rappel le 23 mars,
- Danemark : rappel le 28 mars,
Luxembourg : rappel le 17 mars,
- Belgique : rappel le 23 mars,
- France : rappels le 29 mars et le 31 mars

Etonnant résultat au sein de l'UE, trois pays ont publié un rappel avant la notification au RASFF de l'UE, un pays le jour où la notification a été publiée et un pays, la France, un jour après la notifcation.

Cela se passe comme cela au sein de l’UE, les rappels sont éparpillés façon puzzle !

Mise à jour du 4 avril 2023
Deux nouveaux rappels de pop corn, 1 et 2, le 4 avril 2023 pour cause de présence d'aflatoxines. La traçabilité elle est où ?

Nestlé Buitoni à Caudry, c'est fini définitivement !

C’est la suite logique de ce que le blog vous avait annoncé le 15 mars avec «Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry».

«Pizzas contaminées: l'usine Buitoni de Caudry va fermer définitivement », source article d’Olivier Chicheportiche de Bfmtv avec AFP.

Nestlé a annoncé jeudi la fermeture définitive de l'usine dont l'activité est déjà suspendue depuis début mars.

C'est officiel. Le géant Nestlé a annoncé ce jeudi la fermeture définitive de l'usine Buitoni à Caudry aux 140 salariés. Cette usine avait été mise en cause dans le scandale des pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres par la bactérie Escherichia coli.

L'activité de l'usine avait déjà suspendue en mars en raison, selon Nestlé, d'une chute des ventes.

«Aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023», précise le groupe, qui «s'engage en parallèle à lancer un processus de recherche de solution de reprise solide et pérenne pour l'usine» et à proposer aux 140 salariés «une opportunité de reclassement interne».

«Je regrette que Nestlé n'ait pas trouvé de solution», mais ce n'est pas «la fin de l'histoire» pour le site, a réagi le ministre délégué à l'industrie Roland Lescure auprès de l'AFP.

«Nestlé s'est engagé à trouver un repreneur, je considère qu'il y a une obligation de résultat», a-t-il insisté.

Le groupe a aussi annoncé une contribution exceptionnelle de 3 millions d'euros en faveur de l'emploi sur le territoire du Cambraisis, doublant l'apport promis par l'Etat, a-t-il relevé.

«Pour retrouver du travail dans le coin, c'est compliqué», a déploré jeudi Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière, qui évoque de nombreux salariés de plus de 50 ans et des couples dont les deux membres sont employés par Buitoni.

140 salariés sur le carreau
«Et vous imaginez sur un CV, 'Nestlé Buitoni' ? Est-ce que vous pensez que ça fait bien ? La réputation de l'usine ne va pas aider, alors que les salariés n'y sont pour rien», poursuit-il.

Tout a commencé en février 2022, quand Santé publique France (SPF) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) sont alertées d'une recrudescence de cas d'insuffisance rénale chez des enfants, liés à une contamination par E. coli.

Le 18 mars, Nestlé rappelle ses pizzas et ferme les deux lignes de production. La préfecture interdit dans la foulée toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien entre la consommation des pizzas et plusieurs cas graves de contamination.

Le groupe avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes possibles sont évoquées: selon la préfecture, des inspections des autorités sanitaires avaient mis en évidence «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» dans l'usine.

L'usine rouvre partiellement mi-décembre, après neuf mois d'arrêt, seule la ligne de pizzas à pâte cuite, non concernée par le scandale étant autorisée à redémarrer.

Mais la réouverture ne tient qu'un temps: le groupe annonce début mars la suspension de l'activité en raison d'une chute des ventes de pizzas surgelées, qui «a d'autant plus impacté la marque Buitoni».