samedi 16 septembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Overture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire

«Botulisme : une enquête pour homicide involontaire», source article de Jean Cittone paru dans Le Figaro du 15 septembre 2023.

Les zones d'ombre se dissipent peu à peu sur les circonstances ayant mené au décès d'une femme de 32 ans et à l'hospitalisation d'une dizaine de personnes ayant contracté le botulisme, une maladie potentiellement mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

La source de cet empoisonnement a rapidement été identifiée. Toutes les personnes intoxiquées ont en effet un point commun : elles ont fréquenté le même restaurant bordelais du centre-ville, le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre.

Les premiers éléments recueillis ont permis de déterminer que la cause probable de cet empoisonnement provenait de neuf bocaux contenant chacun trois à quatre sardines, qui ont été servies aux clients. Réalisées par le restaurant lui-même, ces conserves étaient impropres à la consommation. « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.

L'enquête préliminaire, menée conjointement par la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ), l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et la direction départementale de protection des populations (DDPP), vise à déterminer les causes de cette vague d'empoisonnement au botulisme.

Les peines encourues sont lourdes. Les responsables risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour homicide involontaire, trois ans et 45 000 euros d'amende pour blessures involontaires, cinq ans et 600 000 euros d'amende pour mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé, et enfin deux ans et 300 000 euros d'amende pour vente de denrées corrompues ou toxiques. L'autopsie du corps de la femme de 32 ans décédée en Île-de-France a par ailleurs eu lieu ce vendredi. Une fois les résultats connus, l'ouverture d'une information judiciaire pourra être envisagée par le juge d'instruction.

Malgré un total d'au moins quinze personnes contaminées, l'établissement n'est pas sous le coup d'une fermeture administrative, mais n'est plus autorisé à servir de produits maison. Exprimant la « peine» de toute une profession, Franck Chaumes, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde, appelle néanmoins à « ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

En parallèle des démarches pour déterminer les raisons de cette vague inédite de botulisme, les autorités sanitaires sont en alerte, au niveau national et international, afin de retrouver le plus rapidement possible les autres clients potentiels du Tchin Tchin Wine Bar. La période d'incubation de la maladie est en moyenne de 12 à 72 heures, mais les symptômes peuvent parfois apparaître au bout de huit jours.

Parmi les victimes avérées, outre les deux personnes retournées en Île-de-France, un consommateur intoxiqué a également été identifié en Espagne. Ce restaurant étant prisé de la clientèle anglo-saxonne et Bordeaux accueillant de très nombreux touristes étrangers, a fortiori pendant la Coupe du monde de rugby qui se déroule actuellement, il est envisageable que plusieurs clients du bar aient quitté Bordeaux et développé des symptômes par la suite.

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

Le système de traitement des eaux usées des hôpitaux est une «autoroute» pour les bactéries résistantes, selon une étude

«Le système de traitement des eaux usées des hôpitaux est une «autoroute» pour les bactéries résistantes, selon une étude», source article de Chris Dall paru le 15 septembre 2023 dans CIDRAP News.

Une étude menée dans un hôpital irlandais met en évidence le potentiel des systèmes de traitement des eaux usées des hôpitaux à servir de réservoir pour des agents pathogènes résistants aux antibiotiques cliniquement pertinents, ont rapporté des chercheurs la semaine dernière dans le Journal of Hospital Infection.

Dans l'étude, menée à l'hôpital universitaire de Limerick, les chercheurs ont effectué une analyse métagénomique à grande échelle des canalisations d'eaux usées d'un service qui sera bientôt rénové et qui a connu plusieurs épidémies d'infections nosocomiales multirésistantes. Pour l’analyse, ils ont traité le biofilm et extrait l’ADN de 20 échantillons de tuyaux provenant des chambres de patients, y compris des coudes en U des toilettes et des siphons de lavabos et de douches. Ils ont également analysé des isolats cliniques de patients qui se trouvaient dans le service avant la rénovation et qui étaient colonisés par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Dans cette nouvelle étude unique, dirigée par le professeur Colum Dunne, directeur de l’École de médecine de l’Université de Limerick, avec des chercheurs de l’hôpital universitaire de Limerick et de l’École de pharmacie de l’Université Queen’s de Belfast, une analyse génomique et microbiologique à grande échelle a été réalisée sur le système de traitement des eaux usées de l’hôpital.

Le séquençage de l'ADN des échantillons de tuyaux a révélé un réservoir diversifié de gènes de résistance aux antibiotiques (GRAs), et la plupart des GRAs observés étaient ceux codant pour la résistance aux antibiotiques couramment utilisés, notamment les tétracyclines, les fluoroquinolones, les bêta-lactamines et les macrolides. De même, une gamme diversifiée de GRAs a été identifiée dans les isolats cliniques, et une comparaison des isolats cliniques avec l’ADN provenant des canalisations d’eaux usées a révélé un nombre considérable de GRAs identiques.

«Bien que ces données ne nous permettent pas de déterminer si les gènes de résistance ont été transférés du patient au système d'épuration des eaux usées ou vice versa, elles nous permettent de confirmer le croisement du résistome des agents pathogènes cliniquement pertinents et du microbiome de l'environnement des eaux usées.» ont écrit les auteurs de l’étude.

L’autoroute des eaux usées

Étant donné que tous les tuyaux et siphons du système d'égouts de l'hôpital sont reliés au même système d'égouts, les auteurs affirment que les résultats suggèrent que le système forme une «autoroute des eaux usées» qui pourrait propager les bactéries résistantes des éviers, des canalisations de douche et des toilettes dans tout l'hôpital. Ces résultats, selon eux, pourraient influencer les stratégies de contrôle des infections et de nettoyage de l'hôpital à l'avenir.

«De tels sites présentent un risque d'infections nosocomiales, et si nous pouvons empêcher l'établissement de ces réservoirs grâce à de meilleures pratiques de contrôle des infections, nous pourrons, espérons-le, empêcher les patients de contracter des infections difficiles à traiter», a dit Nuala O'Connell, co-auteur de l'étude, de l'Université de Limerick, dans un communiqué de presse.

L’OCDE appelle à un ensemble de politiques One Health pour limiter l’impact de la résistance aux antibiotiques

«L’OCDE appelle à un ensemble de politiques One Health pour limiter l’impact de la résistance aux antibiotiques», source article de Chris Dall paru le 15 septembre dans CIDRAP News.

Un nouveau rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) suggère que la mise en œuvre d'une combinaison d'interventions politiques rentables en matière de santé humaine et animale et de sécurité alimentaire pourrait limiter les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la résistance aux antimicrobiens (RAM). vérifier.

Mais les décideurs politiques doivent agir de toute urgence.

Basé sur un modèle de microsimulation et une analyse par apprentissage automatique des données sur la RAM et la consommation d'antibiotiques de l'OCDE, de l'Union européenne et de l’Espace économique européen (UE et EEE) et des pays du G20, le rapport conclut que, à moins que les gouvernements ne mettent en œuvre un ensemble de politiques One Health plus strictes pour En réduisant l’utilisation d’antibiotiques humains et vétérinaires et en prévenant les infections hospitalières et d’origine alimentaire, les niveaux de RAM resteront élevés au cours des 25 prochaines années, entraînant des dizaines de milliers de décès chaque année et des coûts de santé supérieurs à ceux observés pendant la pandémie de COVID-19.

«Le coût de l'inaction dans la lutte contre la RAM est élevé», indique le rapport. «Les résultats de l'analyse de l'OCDE démontrent qu'une action politique fondée sur une approche «One Health» est nécessaire de toute urgence pour lutter contre la RAM.»

La résistance restera élevée dans le contexte des tendances actuelles

Sur la base des données de 2000 à 2019 et des tendances actuelles, le rapport estime que la consommation totale d'antibiotiques humains et animaux dans les pays de l'OCDE, de l'UE et de l’EEE et du G20 restera aux niveaux actuels d'ici 2035 si aucune mesure supplémentaire n'est prise, malgré quelques légères baisses. consommation humaine d’antibiotiques – et des réductions encore plus importantes de l’utilisation d’antibiotiques chez le bétail et la volaille – qui ont été observées ces dernières années.

Cette projection repose sur le fait que, même si la consommation humaine d’antibiotiques se stabilise dans de nombreux pays à revenu élevé, elle augmente considérablement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En outre, l’utilisation d’antibiotiques de dernier recours, comme les carbapénèmes, devrait augmenter à mesure que le nombre d’infections multirésistantes augmente.

De même, le rapport prévoit que les tendances des proportions de résistance (c'est-à-dire la proportion d'infections causées par des bactéries résistantes), moyennes pour 12 combinaisons antibiotiques-bactéries prioritaires, resteront également essentiellement stables si les tendances actuelles de la RAM se poursuivent et qu'aucune autre mesure politique n'est prise. Mais les proportions moyennes de résistance (20% dans les pays de l’OCDE, 22% dans l’UE et l’EEE et 30% dans le G20) sont déjà préoccupantes et masquent de larges variations selon les pays.

Par exemple, alors que les proportions moyennes de résistance sont de 6% en Norvège et au Danemark, plus de 44% des infections en Turquie et en Grèce sont causées par des infections résistantes aux antibiotiques. Et cet écart va probablement se creuser sans efforts pour réduire la consommation d’antibiotiques, ce qui signifie que les pays ayant des proportions moyennes de résistance élevées seront dans une situation pire d’ici 2035.

«Cela indique que les pays situés à l'extrémité supérieure de la fourchette doivent faire davantage pour inverser les tendances actuelles, sinon ils continueront à faire face à une résistance élevée et persistante», indique le rapport.

Dans ce scénario, l’OCDE prévoit que la résistance aux antibiotiques de dernier recours nécessaires pour lutter contre les infections multirésistantes pourrait doubler d’ici 2035. D’ici 2050, l’OCDE estime que les infections résistantes pourraient coûter la vie à 79 000 personnes chaque année dans 34 pays de l’OCDE et de l’UE. Les pays de l’EEE coûtent aux systèmes de santé de ces pays environ 29 milliards de dollars américains par an au total, et coûtent à l’économie environ 36,9 milliards de dollars américains en perte de participation et de productivité de la main-d’œuvre.

Un ensemble mixte de politiques One Health

Même si de nombreux pays inclus dans l’analyse ont mis en œuvre des plans d’action nationaux contre la RAM, et certains ont avancé des programmes de lutte contre la RAM, la mise en œuvre est limitée à certaines localités et la conformité n’est pas toujours garantie. Par conséquent, conclut le rapport, «il est primordial de continuer à investir dans des politiques visant à lutter contre la RAM par le biais d'une action multisectorielle».

Grâce à une analyse de modélisation, le rapport identifie 11 interventions One Health qui, si elles étaient mises en œuvre, non seulement atténueraient l’impact de la RAM sur la santé, mais généreraient également des gains économiques.

Bien que l’on estime que les 11 interventions modélisées réduisent les infections et les décès, trois interventions dans les établissements de santé humaine – les programmes de gestion des antimicrobiens (PGAs), l’amélioration de l’hygiène des mains et l’amélioration des pratiques de nettoyage de l’environnement – apporteraient le plus grand bénéfice pour la santé, les PGAs ayant le plus grand impact. sur les infections résistantes et les décès liés à la RAM. Le modèle estime que la mise en œuvre des PGAs pourrait contribuer à éviter 298 000 infections résistantes et à prévenir de plus de 3 200 à 10 000 décès liés à la RAM chaque année dans les 34 pays analysés.

En dehors du secteur de la santé humaine, le modèle de l’OCDE estime que le renforcement des mesures d’hygiène agricole (comme l’utilisation d’équipements de protection individuelle) et une meilleure hygiène lors de la manipulation des aliments pourraient être des moyens efficaces de réduire les infections bactériennes d’origine alimentaire et de limiter l’impact de la RAM.

Si les 34 pays mettaient en œuvre un ensemble mixte de ces politiques dans les secteurs de la santé humaine et non humaine, au lieu de les mettre en œuvre de manière isolée, le modèle estime que 1,6 million d’infections résistantes et 17 000 décès pourraient être évités. Et avec la réduction des dépenses de santé et l’augmentation de la participation et de la productivité de la main-d’œuvre qui en résultent, le modèle estime que le coût annuel moyen de la mise en œuvre de ces interventions serait cinq fois inférieur aux avantages économiques projetés.

«L'augmentation des investissements dans les programmes d'actions One Health contre la RAM est abordable, avec un retour sur investissement nettement supérieur aux coûts de mise en œuvre», conclut le rapport. «Les avantages sanitaires et économiques de la mise en œuvre des politiques One Health sous forme d'ensembles de politiques dépassent de loin les avantages générés par la mise en œuvre de ces politiques de manière isolée.»

vendredi 15 septembre 2023

Deux rappels de moules de bouchot oubliés par RappelConso ?

Le dernier rappel de moules via RappelConso était le 16 août 2023. Depuis plus rien …

Le blog a signalé qu’un premier rappel de moules de bouchot par Auchan est diffusé le 13 septembre 2023 :

Moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel AOP vendues à l’étal de votre rayon marée, suite à la présence de Escherichia coli.

Les produits ont été vendus dans votre magasin durant la période du 05/09/2023 au 10/09/2023.

Pas d’information de la part de RappelConso …

Le 14 septembre, Auchan diffuse un nouveau communiqué de rappel de moules, cette fois-ci, il s'agit de moules de bouchot de Pénestin.

La société Mytilimer Production procède au rappel du produit suivant : «Moules de bouchot Pénestin» et «Moule de bouchot Pénestin Label Rouge», les zones de productions des moules font l’objet d’un arrêté préfectoral de fermeture pour présence de toxines lipophiles.

Toujours pas d’information de la part de RappelConso …

Mise à jour du 20 septembre 2023

Tout arrive pour qui sait attendre un certain temps ou un temps certain !
Voici que la France a notifié au RASFF de l'UE le 20 septembre la présence de toxines lipophiles dans des moules de France, six jours après le rappel en France ...

Signalons qu'il n'y a toujours pas eu de rappel de moules de bouchot via RappelConso.

Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse

Voici que Joe Whitworth de Food Safety News rapporte le 15 septembre 2023 «Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse»

Des chercheurs ont mis en évidence une augmentation des épidémies d’origine alimentaire en Suisse au cours des 15 dernières années.

Les toxi-infections alimentaires dans le pays sont identifiées par les autorités cantonales et signalées à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et vétérinaire (OSAV). Entre 2007 et 2021, 200 foyers de cas ont été enregistrés. Le nombre le plus élevé a été enregistré au cours de la période d’étude en 2021 et le nombre le plus faible a été enregistré en 2012.

Au moins 4 668 personnes sont tombées malades, 303 ont été hospitalisées et 18 sont décédées. Les principaux agents pathogènes détectés étaient Salmonella, Campylobacter, norovirus et les staphylocoques coagulase positive. D'autres incidents ont été causés par une intoxication par des scombroides, Bacillus, Listeria et Clostridium perfringens.

Les toxi-infections alimentaires ont eu lieu dans des restaurants, des cantines et des sites de restauration, des ménages privés, des jardins d'enfants et des écoles, ainsi que des établissements de plats à emporter, selon l'étude publiée dans le Journal of Consumer Protection and Food Safety, «Foodborne outbreak reports in Switzerland from 2007 to 2021».

Les produits alimentaires signalés lors des toxi-infections alimentaires comprenaient des produits mélangés (tels que des repas composés), du poisson et des produits à base de poisson, du lait et des produits laitiers, ainsi que de la viande et des produits carnés.

Données manquantes et exemples d’épidémies

Dans près de la moitié des foyers de toxi-infections alimentaires, ni un pathogène causal, ni un agent n’ont pu être identifiés. Dans environ un tiers des toxi-infections alimentaires, aucun aliment en cause n’a pu être identifié.

Quatorze des 18 décès ont été attribués à Listeria monocytogenes. Deux étaient causées par le virus de l’hépatite E et un par Campylobacter et norovirus.

Des incidents ponctuels ont eu un impact important sur les chiffres. En 2015, l’eau potable contaminée par norovirus a entraîné 1 194 cas de maladie et cinq hospitalisations. Cette toxi-infection alimentaire a été utilisée pour tester dans quelle mesure les réseaux sociaux pouvaient être utilisés pour une identification précoce des toxi-infections alimentaires.

Une autre épidémie de contamination de l'eau potable s'est produite en 2008. Campylobacter jejuni a été identifié comme étant l'agent pathogène. Au total, 185 personnes sont tombées malades et une personne a été hospitalisée.

Une épidémie de listériose à l’échelle nationale en 2020 a été attribuée à une fromagerie. Le séquençage du génome entier (WGS) a été crucial pour montrer la relation étroite entre les isolats d’un échantillon de fromage et l’environnement et pour relier les cas de 2018 à l’épidémie de 2020. Au total, 34 personnes sont tombées malades et dix sont décédées.

Une augmentation des cas d’hépatite E a été observée entre janvier et mai 2021, avec 105 cas d’infection signalés dans toute la Suisse. Sur près de 200 échantillons, deux foies de porc et trois saucisses cuites se sont révélés positifs au virus de l’hépatite E par PCR. Le séquençage des isolats de virus n'a été possible qu'avec un foie de porc, qui ne correspondait pas aux échantillons humains, de sorte qu'aucune source d'infection n'a été identifiée.

«La tendance des épidémies augmente et devrait continuer à augmenter avec de nouvelles méthodes de typage biologique moléculaire telles que le WGS», ont dit les chercheurs.

Cependant, il est difficile de réaliser des études épidémiologiques détaillées au niveau local. Il s’agit notamment du manque de ressources humaines ou techniques, de priorités contradictoires en matière de santé publique, de la détection tardive des toxi-infections alimentaires et du manque d’expérience dans la conduite de telles études. Cela signifie que de nombreuses épidémies ne peuvent pas être retracées ni résolues.

Pour gérer les toxi-infections alimentaires, l’OSAV fournit de la documentation et des outils pour maîtriser les intoxications collectives d’origine alimentaire. Ces informations s’adressent aux autorités cantonales et fédérales chargées d’enquêter sur la multiplication du nombre de cas de maladies, ainsi que la plate-forme numérique. appelée ALEK qui comprend un site Internet, un guide pratique et un ensemble de quatre manuels pour différents scénarios.

Val d'Oise : Opération de contrôles au marché Héloïse d'Argenteuil. 480 kg de denrées alimentaires détruites

C'est mieux qu'à la braderie de Lille où seulement 451kg  de denrées ont été retirées.

Cette opération a été menée par Laetitia Cesari-Giordani, secrétaire générale de la préfecture du Val d’Oise, les agents de la Direction départementale de la protection de la population, de la police aux frontières et des policiers nationaux.

Fraudes, arnaques, non-respect de la chaîne du froid, tromperies sur les prix... L’Etat dans le Val d’Oise assure également votre sécurité sur les marchés !  

Réaction d'un internaute après cette opération,

Belgique : Plusieurs cas de contamination par Shigella dans un restaurant

Ce n’est pas une histoire belge, mais plus sérieusement la présence de
Shigella qui a contaminé de nombreuses personnes à deux reprises. Dans ces conditions, l’AFSCA a ordonné une fermeture temporaire par ‘précaution’. Apparemment le nettoyage serait à l’origine de la contamination puisqu’il est exigé par une entreprise extérieure. Je ne crois que cela soit une garantie d’efficacité, bref, nous verrons ...

«Contaminations par la Shigella dans l’établissement Zandberghoeve à Beernem: L’AFSCA et le Departement flamand Zorg ferment l’établissement par précaution et mènent une enquête approfondie pour identifier la source de contamination», source communiqué de l’AFSCA du 14 septembre 2013.

Ces deux derniers week-ends, des personnes ont été infectées par la bactérie Shigella après une réception au sein de l’établissement Zandberghoeve de Beernem. Afin de protéger le consommateur, une fermeture temporaire de l’ensemble de l’établissement est imposée par mesure de précaution. L’AFSCA exige également un nettoyage de l’ensemble du bâtiment par une firme externe et prélève des échantillons de l’environnement de travail. Le Departement Zorg étend l’analyse des échantillons de selles à l’ensemble des membres du personnel.

Joris Moonens, porte-parole du Departement Zorg : «Au départ, les contaminations semblaient se limiter à un groupe d’une cinquantaine de personnes ayant participé à une fête organisée à la «Zandberghoeve» le week-end du 2 septembre. Après un suivi actif du Departement Zorg, aucune autre personne malade n’a été signalée parmi les autres groupes présents dans les salles de la Zandberghoeve ce week-end-là. Mais dans un groupe de 8 personnes ayant fréquenté le restaurant de la Zandberghoeve samedi dernier, nous comptons désormais 6 personnes présentant des symptômes de la shigellose. Chez l’une d’entre elles, ce diagnostic a été confirmé avec certitude. Il est possible que d’autres cas soient identifiés dans d’autres groupes du week-end dernier. Cela indiquerait la présence d’une source de contamination au sein de la Zandberghoeve. Il peut s’agir d’une personne ou d’une denrée alimentaire ou un objet contaminé.».

Hélène Bonte, porte-parole de l’AFSCA : «Nous enquêtons sur la source de contamination en collaboration avec le Departement Zorg. Dans ce contexte, nos contrôleurs ont prélevé des échantillons de nourriture ainsi que des échantillons de l’environnement. À ce jour, l’AFSCA et le Departement Zorg ne sont pas encore parvenus à une conclusion. Afin de protéger le consommateur, nous sommes dès lors contraints de procéder à la fermeture temporaire de l’ensemble de la «Zandberghoeve». L’exploitant est tenu de faire désinfecter l’ensemble des lieux par une entreprise de nettoyage professionnel.»

Le Departement Zorg poursuit son enquête en parallèle afin de détecter d’éventuelles contaminations parmi le personnel. Après la première série de contaminations, des échantillons de selles avaient déjà été prélevés chez les membres du personnel ayant servi ce groupe. L’analyse de ces échantillons par le laboratoire national de référence et Sciensano est en cours. Plusieurs échantillons de selles vont désormais être prélevés chez tous les membres du personnel. Ces derniers ne pourront reprendre le travail que si ces échantillons de selles montrent qu’ils ne sont pas contaminés. Le Departement Zorg va également interroger le personnel et les invités au sujet des points communs et contacts communs entre les groupes au sein desquels des cas de maladie apparaissent.

Sur base des résultats des échantillons prélevés dans l’environnement et auprès du personnel, et après le nettoyage des lieux par une firme externe, l’AFSCA évaluera, en concertation avec le Departement Zorg, quand la Zandberghoeve pourra rouvrir ses portes au public.

Deux projets de recherche à l’Institut Pasteur pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la résistance aux antibiotiques

«Santé alimentaire et antibiorésistance : une lutte contre Listeria et Salmonella», source communiqué de l’Institut Pasteur.

La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires soutient deux projets de recherche à l’Institut Pasteur pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

La sécurité alimentaire est une préoccupation essentielle dans notre société, exigeant une attention permanente et des efforts de recherche constants afin de contrer les risques microbiologiques qui y sont associés. L’Institut Pasteur a pour mission la surveillance chez l’Homme de six maladies d’origine alimentaire : listériose, salmonellose, infection à E. coli entéro-hémorragique, shigellose, botulisme et infection à vibrions.

La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, créée en 1998 à l’initiative du Groupement Les Mousquetaires, est un acteur majeur de la grande distribution en Europe. Accompagnant des projets à fort enjeu économique ou sociétal, la Fondation soutient l’Institut Pasteur et tout particulièrement deux projets de recherche scientifique d’une importance capitale pour la sécurité alimentaire et la santé publique.

Grâce au soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, voici les deux projets qui ont été financés :

1. la lutte contre la bactérie Listeria monocytogenes ;
2. la compréhension de l'émergence des premières bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques.

1- La lutte contre la bactérie Listeria monocytogenes

L’unité de Biologie des infections, en collaboration avec le centre national de référence (CNR) et le centre collaborateur de l’OMS (CCOMS) Listeria dirigés par Marc Lecuit, étudie la bactérie Listeria monocytogenes, un pathogène alimentaire redoutable. Cette bactérie présente une capacité unique à survivre dans des conditions hostiles, y compris les environnements acides et les températures froides, ce qui lui permet de contaminer des aliments tels que les produits laitiers et carnés. Elle peut provoquer des infections très graves voire mortelles, en particulier chez le fœtus ou le nouveau-né, les personnes âgées et les individus immunodéprimés.

Dans ce contexte, l’étude de cette bactérie et de l’infection qu’elle induit sont d’une importance majeure au plan scientifique, médical, de santé publique et économique. La surveillance épidémiologique nationale recense chaque année en France plus de 400 cas de listériose, la maladie causée par Listeria monocytogenes, avec une mortalité supérieure à 30%. Ces chiffres mettent en évidence l’importance de mieux comprendre les caractéristiques des souches de Listeria monocytogenes qui contaminent les aliments et les installations de production alimentaire, ainsi que d’identifier les mécanismes de virulence de cette bactérie.

Commentaire

Listeria monocytogenes est largement en tête des produits alimentaires rappelés en 2023.

2 - La compréhension de l’émergence des premières bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques

Dirigé par François-Xavier Weill, responsable de l’unité des Bactéries pathogènes entériques de l’Institut Pasteur, ce projet ambitieux repose sur l'étude de 1000 souches historiques de bactéries pathogènes intestinales appartenant aux genres Salmonella et Vibrio afin de retracer l’évolution des résistances aux antibiotiques et de comprendre comment ces bactéries, responsables d’infections alimentaires, ont émergé et se sont propagées au fil du temps.

Le séquençage complet de l’ADN bactérien permettra d’explorer la parenté génétique entre les souches et les différentes structures génétiques responsables de la résistance aux antibiotiques. En étudiant ces 1000 souches, provenant d’infections humaines, animales et de produits alimentaires, les chercheurs pourront retracer l’évolution de la résistance aux antibiotiques et déterminer si les mêmes lignées bactériennes ont persisté jusqu’à nos jours.

Comprendre les étapes précoces de l’émergence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques aidera à développer de nouvelles stratégies de prévention et de contrôle de ces infections. De plus, cette étude permettra d'évaluer l’efficacité des mesures actuelles de lutte contre la résistance aux antibiotiques et d’orienter les politiques de santé publique.

L’Institut Pasteur se félicite du fidèle soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires.

L’impact des recherches qu’elle soutient est essentiel pour la santé publique et la sécurité alimentaire. Les données recueillies permettront d'améliorer les mesures de prévention, les stratégies de contrôle et les politiques de santé, contribuant ainsi à sauver des vies et préserver le bien-être de la société.

jeudi 14 septembre 2023

28 tonnes de produits alimentaires saisis en Espagne après une prétendue modification des dates de conservation

«28 tonnes de produits alimentaires saisis en Espagne après une prétendue modification des dates de conservation», source article de Food Safety News du 14 septembre 2023.

Les autorités espagnoles ont saisi plus de 28 tonnes de produits alimentaires qu'elles ont jugé impropres à la consommation humaine.

Des produits ont été trouvés dans les installations d'entreprises des provinces de Saragosse, Valence et Almería, selon la Guardia Civil.

Les responsables ont déclaré que des produits carnés,du poisson congelé et d'autres produits étaient vendus avec des dates de conservation expirées, des étiquettes manipulées et des irrégularités dans la traçabilité.

Huit personnes ont été arrêtées et 81 autres font l'objet d'une enquête pour crimes, notamment fraude, atteintes à la santé publique et falsification de documents.

L'opération Potacar a également impliqué des responsables d'Aragon, de Valence et d'Andalousie.

Manipulation des dates de conservation

Des aliments ont été saisis dans des entrepôts de distribution. La première inspection a eu lieu dans une entreprise de Cuarte de Huerva, Saragosse. Les agents ont trouvé des aliments qui, selon eux, avaient été réétiquetés avec une durée de conservation plus longue, et divers lots avaient été vendus à d'autres sites.

Une deuxième inspection dans une autre entreprise à Saragosse a révélé des problèmes similaires avec des aliments périmés et des produits qui auraient dû être vendus comme réfrigérés, mais qui avaient été congelés avant la date de péremption et mis en vente par la suite.

Lors d'une autre inspection à Xirivella, les enquêteurs de Valence ont découvert une entreprise qui vendait des produits avec des dates de péremption et des irrégularités dans l'étiquetage.

Des visites dans 19 autres établissements situés dans diverses autres localités ont révélé d'autres non-conformités, selon la Guardia Civil.

Dans une autre phase de l'opération, qui s'est déroulée sur plusieurs mois, de nombreux points de vente ont été inspectés dans plusieurs zones différentes. Plus de 18 000 kg de produits alimentaires ont été saisis, les agents ayant jugé qu'ils n'étaient pas propres à la consommation humaine.

Enfin, 45 autres inspections dans différents établissements ont conduit à la confiscation d'autres produits alimentaires. La plupart des aliments ont été trouvés dans une entreprise de Saragosse qui fournissait des produits carnés à d'autres sites.

Plus tôt cette année, les autorités espagnoles ont confisqué plus de 16 tonnes d’aliments parce qu'ils étaient impropres à la consommation.

La Guardia Civil et des responsables de la région d'Aragon ont fait la découverte dans un entrepôt de distribution de produits alimentaires. Les produits comprenaient des boissons, des produits en conserve, des produits carnés, des fruits à coque et divers types de sucreries. Les inspections ont été réalisées sur plusieurs jours en raison du grand nombre de produits stockés dans l'entrepôt.

Dans une autre enquête, neuf personnes ont été arrêtées pour avoir vendu du cannabis dans des paquets imitant des sachets de bonbons.

Dans le cadre de l'opération Kaugumi, la Guardia Civil a découvert que les produits étaient emballés dans des sachets ressemblant à des éléments de la chaîne alimentaire, certains d'entre eux ressemblant à des bonbons. L'opération a commencé à la suite de plusieurs enquêtes menées par la Guardia Civil d'Almería. Les officiers ont trouvé à Grenade une entreprise dotée d'une structure pour assurer la production, la préparation, la distribution et la vente de ces produits. Ils étaient vendus dans des sites tels que des magasins de nutrition sportive et des stations-service.

NB : Photo de la Guardia Civil.

La FAO et l'OMS publient un rapport complet sur les dangers liés aux fruits et aux légumes frais

«La FAO et l'OMS publient un rapport complet sur les dangers liés aux fruits et aux légumes frais», source article de Joe Whitworth paru le 14 septembre 2023 dans Food Safety News.

La FAO et l'OMS ont publié le rapport complet d'une analyse visant à réduire le risque de dangers microbiologiques dans les fruits et légumes frais.

Le document de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) couvre les légumes verts à feuilles et les herbes, les baies et les fruits tropicaux, les melons et les fruits de vergers, ainsi que les légumes à graines et les légumes-racines

Les réunions conjointes d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) ont publié un résumé des conclusions l'année dernière, mais le rapport final est désormais disponible dans le cadre de la série d'évaluation des risques microbiologiques (MRA pour Microbiological Risk Assessment).

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé l'élaboration de lignes directrices pour le contrôle de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans les légumes verts à feuilles et les graines germées.

Pour soutenir cela, le JEMRA a organisé une série de sessions sur la prévention et le contrôle des risques microbiologiques dans les fruits et légumes frais. Une réunion en septembre 2021 a porté sur les fruits et légumes prêts à consommer et peu transformés, y compris les légumes verts à feuilles. Un événement ultérieur a porté sur les graines germées depuis la production de graines destinées à la germination jusqu'au point de vente.

Évaluer les moyens de réduire les risques

Des scientifiques ont évalué les interventions spécifiques aux produits utilisées lors de la production de fruits et légumes, depuis la production primaire jusqu'à la récolte, en passant par le transport, le point de vente et l'utilisation par le consommateur. Ces produits sont principalement consommés crus et ont une durée de conservation limitée.

Les experts ont constaté que les mesures préventives telles que les bonnes pratiques agricoles (BPA) et les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pendant la production primaire restent les moyens les plus efficaces pour réduire le risque d'agents pathogènes dans les fruits et légumes.

Les activités après récolte nécessitent des BPH, de bonnes pratiques de fabrication (BPF) et un système foné sur l'analyse desdangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) pour prévenir la contamination microbienne, réduire la contamination croisée ou éviter la croissance d'agents pathogènes.

Des systèmes de production très diversifiés sont utilisés pour cultiver une gamme de légumes verts à feuilles dans des régions géographiques aux environnements, à la biodiversité et au climat variables. En outre, les récoltes de ces systèmes sont livrées aux consommateurs via différents canaux de marché.

Les eaux d’irrigation de qualité microbiologique médiocre ou variable ont été qualifiées de «facteur de risque majeur» lors de la production de fruits et légumes. La qualité de l’eau de traitement était également d’une importance cruciale.

Plusieurs méthodes, telles que les UV, le plasma, la lumière pulsée et les ultrasons, ont été étudiées pour la désinfection des eaux de traitement. Cependant, il existe peu de preuves de son utilisation dans l’industrie.

«Le manque d'adoption des interventions par l'industrie indique la nécessité de recherches futures pour aborder plus attentivement le caractère pratique des nouvelles technologies et examiner leurs performances dans des conditions qui simulent étroitement la production sur le terrain, le conditionnement à l’exploitation agricole et la transformation commerciale, ou par expérimentation. dans les installations de transformation commerciale», ont dit les experts.

Légumes, fruits et baies

L'irradiation est le traitement après récolte le plus efficace contre les agents pathogènes des légumes, mais son coût et la réaction négative des consommateurs continuent d'entraver les applications commerciales. L'eau électrolysée associée à d'autres traitements peut réduire les bactéries pathogènes et les bactériophages présentent également un potentiel, mais tous deux présentent des inconvénients, ont dit les scientifiques.

Les baies peuvent être produites en plein champ et en agriculture avec un environnement contrôlé, qui comprend l'agriculture en intérieur et l'agriculture verticale, tandis que les fruits tropicaux poussent principalement sur des arbres ou des buissons. Les étapes telles que le lavage ne sont pas courantes sur les baies en raison du risque de dommages et de croissance de moisissures.

Les traitements assistés par l'eau, comme les UV et la lumière pulsée, présentaient un potentiel dans certaines situations pour les baies et les fruits tropicaux. Les méthodes à base de gaz telles que les lingettes à libération contrôlée ont également eu des effets variables.

Habituellement, les fruits à pépins, tels que les pommes et les poires, sont soumis à une atmosphère contrôlée et à un stockage au froid pour conserver les fruits plus longtemps.

La principale stratégie de sécurité sanitaire des melons et des fruits des vergers implique une manipulation hygiénique et un contrôle de l'hygiène, y compris la surveillance de l'environnement pendant le tri et le conditionnement. Il est également essentiel d’avoir un environnement et un équipement de conditionnement exempts de contamination.

«Bien que de nombreux travaux aient été réalisés sur ces produits, ils ont principalement été associés à un nombre limité d'agents pathogènes bactériens d'origine alimentaire, ce qui laisse des lacunes dans les connaissances liées aux protozoaires ou aux cibles virales», ont dit les scientifiques.