mardi 2 mai 2023

L’obésité fait un bond chez les jeunes

Remise du rapport « Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France », source ministère de la santé.

Alors que le surpoids touche la moitié des Français, l’obésité concerne aujourd’hui 17% des adultes soit 8,5 millions de nos concitoyens. Une hausse notable de l’obésité est particulièrement marquée chez les Français les plus jeunes : depuis 1997, l’obésité chez les 18-24 ans a en effet été multipliée par plus de quatre depuis 1997, et par près de trois chez les 25-34 ans. Chez les enfants également, 17% sont en surpoids (soit 8,5 millions de personnes) dont 4% obèses.

En étant près de deux fois plus répandue au sein des catégories les plus modestes, l’obésité est au carrefour des inégalités sociales et des inégalités de santé.

Face à ce constat, dans le cadre des Programmes nationaux nutrition santé successifs et de la Feuille de route obésité, le Gouvernement met en oeuvre des actions fortes et coordonnées pour sensibiliser et assurer une prise en charge globale du patient, sur tout le territoire.

Selon un rapport de Martine Laville, professeure de nutrition à l’Université Claude Bernard de Lyon, une hausse notable de l’obésité est particulièrement marquée chez les Français les plus jeunes.

Quelle est la réponse du gouvernement ?
Mettre en œuvre les quatre objectifs formulés dans le rapport, qui doivent marquer une nouvelle ambition dans la lutte contre l’obésité.

 1. Mieux prévenir, pour diminuer l’incidence de l’obésité en agissant prioritairement sur les plus défavorisés.
2. Mieux soigner, en permettant à un nombre croissant de personnes en surpoids ou en situation d’obésité d’accéder à des soins adaptés à leur situation.
3. Investir dans la recherche et l’innovation, pour parfaire notre connaissance des déterminants de cette maladie complexe et ainsi mettre au point les traitements les plus adaptés.
4. Investir prioritairement les outremers.

En complément de ce fléau, il en est un autre et on lira avec intérêt, «La désertisation et la marécagisation du milieu alimentaire flamand», source Sciensano.be. Vous y verrez comment l’obésité prend racine ...

La Flandre compte de plus en plus de régions qui connaissent une surabondance en alimentation mauvaise pour la santé (marais alimentaires). Ailleurs, c’est la disponibilité d’une alimentation saine qui constitue en revanche un problème (déserts alimentaires). Il devient dès lors de plus en plus difficile d’adopter de bonnes habitudes alimentaires en Flandre.

Commentaire
Je reste septique sur l'éfficacité des quatre objectifs que le gouvernement va reprendre. Je serais tenté de dire que l’obésité progresse dans ‘les territoires perdus de la République’, là où il existe de vastes zones commerciales avec des restaurants de type fast food et leurs aliments malsains. Il faut lire l’étude en Flandre (Belgique) pour visualiser et comprendre l’impact des conséquences de ce type d’alimentaion sur la santé.

On lira aussi l'article «Epidémie d’obésité : impuissance du Nutriscore ?» de Jean-Paul Jamet paru dans European Scientist.

France : Des indicateurs de la sécurité des aliments à fin avril

En avril, deux indicateurs de la sécurité des aliments sont toujours omniprésents, les rappels et les notifications au RASFF de l'UE. Que dire, sinon, qu’il y a une constance ...

Quelques faits marquants
142 rappels en avril (et non pas 141 comme le note les données de data.economie.gouv pour l’application RappelConso), dont quelques doublons, ce qui fausse pas mal le nombre de produits rappelés.

Un oubli de rappel et pas mal de rappels non proactifs comme au hasard ce rappel de jambonpublié le 20 avril, pour cause de présence de Listeria monocytogenes, mais vendu entre le 12 et 19 avril.

Les rappels de ces quatre derniers mois:
- 142 en avril
- 216 en mars
- 182 en février
- 116 en janvier

La question angoissante est la suivante : le chiffre de 2022 avec 2 441 rappels sera-t-il battu ? Nous sommes sur la bonne voie avec déjà 656 rappels ...

RASFF de l’UE
Le nombre des notifications pour les produits d’origine France pour 2023 est de 95.
- 17 en avril
- 35 en mars
- 23 en février
- 20 en janvier

La question des huîtres de France et norovirus en 2023 : 6 notifications en janvier, 6 en février, 12 en mars et 3 en avril.
Notons qu’en France, les rappels n’ont eu lieu qu’en janvier 2023 et décembre 2022, selon RappelConso, étonnant, non ?

Je crois que la France est désormais en bonne position dans les pays avec le plus de notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine. Le trio de tête comprend la France, 95 notifications, la Pologne, 77 notifications, et les Pays-Bas, 76 notifications.

Royaume-Uni : Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments

«Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments », source article de Joe Whitworth paru le 2 mai 2023 dans Food Safety News.

Différentes parties prenantes ont partagé des opinions positives et négatives sur le système de notation en hygiène des aliments en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

L’étude couvre les points de vue des autorités locales, des entreprises et des consommateurs sur le système d'évaluation de l'hygiène alimentaire (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) et a été publiée récemment par la Food Standards Agency (FSA).

Quatre groupes de discussion en ligne en février 2022 comprenaient 64 consommateurs en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, qui ont également été interrogés sur six modifications potentielles de la réglementation. La connaissance du FHRS variait parmi les consommateurs, tout comme la mesure pour laquelle les personnes l'utilisaient.

Point de vue des consommateurs
Les participants ont souvent décrit les notes du FHRS comme ayant peu d'incidence sur les décisions concernant l'achat d'aliments auprès de différents types d'entreprises, même s'ils connaissaient le système. D'autres facteurs, tels que l'expérience personnelle d'une entreprise alimentaire et la quantité de choix dans leur région, étaient d'une plus grande importance. Les répondants ont également dit que les notes étaient basées sur des inspections qui ont eu lieu il y a plusieurs années et ont exprimé leur inquiétude qu'elles ne reflètent peut-être pas les pratiques actuelles en matière de sécurité des aliments.

Les participants des trois pays ne savaient généralement pas que l'affichage des notes est volontaire en Angleterre. Cela a souvent été considéré comme limitant la valeur et l'efficacité potentielles du système. Il est obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

Ils s'attendaient à ce que les entreprises alimentaires soient inspectées régulièrement, cela allant de quelques fois par an à tous les deux ans.

Les consommateurs étaient ouverts à l'idée d'utiliser des audits indépendants et internes tierce partie, mais ils voulaient une surveillance de la FSA. Ils étaient fermement opposés aux inspections à distance comme alternative aux inspections physiques, en particulier pour les entreprises qui préparent des aliments réfrigérés.

De nombreux consommateurs ont soutenu l'utilisation d'un système d'inspection réduit comme incitation à reconnaître les entreprises conformes et à les encourager à maintenir des standards élevés. Cependant, ils ne voulaient pas que les entreprises à très faible risque, telles que les stations essence vendant des aliments préemballés, soient retirées du FHRS.

Les opinions étaient partagées sur les supermarchés et autres grandes entreprises ou entreprises multisites évaluées dans leur ensemble, plutôt que comme magasins individuels. Alors que certains ont dit que cela réduirait les coûts et permettrait de se concentrer sur les entreprises à haut risque, d'autres se sont inquiétés des locaux peu performants bénéficiant d'une note globale qui ne reflétait pas leurs pratiques. Ils s'inquiétaient également de l'équité pour les petites entreprises si des concurrents plus importants avaient un système d'inspection différent.

Une période de consultation publique sur l'hygiène alimentaire dans la livraison modernisée est ouverte jusqu'à la fin du mois de juin. Les propositions visent à permettre aux autorités locales de consacrer plus de temps aux entreprises non conformes ou présentant un risque élevé pour la santé publique et à réduire les charges réglementaires pesant sur les entreprises conformes ou à faible risque.

Point de vue du secteur privé
De nombreuses entreprises étaient positives quant à la valeur du FHRS. Cependant, quelques-unes estimaient que cela n'offrait qu'une valeur limitée ou nulle à leurs opérations. Au total, 56 participants ont participé à l’étude en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, et 10 grandes entreprises opérant dans les trois pays.

Certaines entreprises des zones rurales ont dit qu'en raison du manque d'alternatives, les clients achèteraient chez elles, quelle que soit leur note. Les grandes entreprises ont également vu moins de valeur autour de l'engagement des clients, ce qui suggère que les personnes ne semblaient pas tenir compte des notes du FHRS avant d'acheter leur nourriture.

Certains ont mentionné que le FHRS leur permettait de négocier via des agrégateurs en ligne tels que Just Eat, Deliveroo et Uber Eats, et d'autres ont évoqué le rôle de leur notation lors de la demande d'assurance.

Dans l'ensemble, les entreprises souhaitaient que les évaluations du FHRS se produisent au moins aussi fréquemment qu'elles le font actuellement. Quelques grandes entreprises étaient frustrées que leurs locaux n'aient pas été inspectés depuis trois ans ou plus. Ils estimaient que les visites devraient être plus fréquentes pour maintenir la valeur et l'intégrité du programme. Certains ont expliqué comment elles estimaient que les fréquences d'inspection étaient déjà réduites en raison de la COVID-19 et des pressions générales en matière de ressources.

Une chaîne nationale de plats à emporter a déclaré avoir un roulement élevé du personnel et de la direction et de nombreux employés sont inexpérimentés. Elle a apprécié le FHRS et les inspections comme un moyen de fournir une vérification supplémentaire, parallèlement à ses propres contrôles et audits internes. Elle craignait que la modification de la fréquence des inspections ne fragilise la situation.

Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises souhaitaient que les affichages obligatoires se poursuivent. En Angleterre, la plupart des répondants ont estimé qu'il devrait être introduit. Une entreprise en Angleterre a affiché sa note lorsqu'elle a reçu un 5, mais lorsqu'elle est tombée à 3, elle a retiré l'autocollant.

Dans l'ensemble, les entreprises ont qualifié le FHRS d'équitable. Cependant, ils ont souligné des préoccupations concernant la cohérence, les inspections inopinées et le fardeau administratif. Quelques grandes entreprises ont suggéré d'introduire un processus plus clair pour assurer l'uniformité. Ils ont dit qu'il n'y avait pas de possibilité d'avoir un deuxième avis en temps opportun de l'extérieur d'une autorité locale pour s'assurer que les notes et les nouvelles notes soient fiables. Certaines petites entreprises ont estimé que les inspections inopinées étaient injustes, car les points de vente pourraient être pris dans une mauvaise journée, avoir des problèmes de paperasse ou des employés clés manquants, puis avoir cette note pendant longtemps.

Réponse des autorités locales
Les responsables des autorités locales étaient satisfaits du FHRS actuel et ont déclaré qu'il contribuait à encourager la cohérence dans la réglementation des normes d'hygiène des aliments. Cinquante participants ont pris part en mars 2022.

Les répondants ont soulevé des défis associés aux réévaluations et aux revisites, tels que les entreprises souhaitant un processus de réévaluation plus rapide en raison de frais et les sites avec une note inférieure cherchant à éviter les frais de réévaluation en se réinscrivant en tant que nouvelle entreprise.

On craignait que les réévaluations liées aux agrégateurs en ligne soient souvent motivées par le désir de revenir sur les plateformes, plutôt que par l'amélioration de l'hygiène des aliments. On s'attendait à ce qu'après avoir atteint la norme minimale, il était peu probable que ces entreprises la maintiennent.

Les responsables anglais ont déclaré que le système devait être revu pour suivre l'évolution des types d'entreprises depuis son introduction, comme les plateformes en ligne et les entreprises à domicile vendant de la nourriture. Ils ont également évoqué les défis liés aux ressources.

Ceux du Pays de Galles étaient fermement opposés aux modifications de la fréquence des inspections basées sur la conformité. Les deux représentants d'Irlande du Nord avaient des réserves quant à la réduction de la fréquence des inspections en fonction de la conformité des entreprises à haut risque. Il y avait un certain soutien pour une telle décision en Angleterre, mais aussi des inquiétudes importantes.

Commentaire
On peut discuter des avantages et des limites d'un système de notation ou d'un autre, mais le principal problème reste le manque de ressources en inspection en sécurité des aliments au Royaume-Uni  comme en France.

Dans une infographie sur la sécuirté des aliments en France, le ministère de l'Agriculture publie des données des inspections de 2019 alors qu'elles ont encore baissé en 2022, voir l'article du blog ici. Pourquoi fournir des données anciennes ?

Hygiène et sécurité des aliments : Tout ce que vous avez voulu savoir sur les formations sans jamais oser le demander

Reconnaissez-vous cette situation ? Est-elle applicable à votre entreprise ?

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Et si un membre du personnel d''une entreprise alimentaire vous demande avant toute commande, si vous avez une allergie ou une intolérance alimentaire ?

Nos amis britanniques continuent leur action sur la prévention des allergènes présents dans les aliments. Il y avait eu une nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes et une étude  indique que les entreprises alimentaires britanniques signalent une amélioration des pratiques de management des allergènes et une meilleure sécurité sanitaire pour les consommateurs hypersensibles aux aliments.

Does proactively asking about allergens before ordering by Food Business Operator staff improve customer outcomes? Est-ce que demander de manière proactive à propos des allergènes avant une commande par le personnel d'une entreprise alimentaire améliore les résultats des clients ? Source Food Standards Agency.

Questionner de manière proactive sur les allergènes : résumé simplifié
L'étude a révélé que les clients interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants dans leur capacité à identifier les ingrédients.

Environ 5% de la population britannique déclare avoir une hypersensibilité alimentaire, qui comprend à la fois des intolérances alimentaires et des réactions allergiques (Turner et al., 2021). Les personnes peuvent être plus susceptibles d'avoir des réactions allergiques lorsqu'elles mangent à l'extérieur : la majorité des décès dus aux allergènes alimentaires entre 1992 et 2012 sont survenus à la suite d'achats d'aliments auprès d'entreprises alimentaires (Turner et al., 2015). Cependant, la recherche suggère que les clients allergiques peuvent être réticents à rechercher activement des informations sur les allergènes (Barnett et al., 2017 ; Barnett, Vasileiou et Lucas, 2020).

Par conséquent, la Food Standard Agency (FSA) a chargé la Behavioral Practice de conduire un essai sur le terrain, en partenariat avec une organisation nationale du secteur alimentaire, pour tester si le personnel interrogeant de manière proactive les clients sur les allergènes augmenterait la confiance des clients dans le fait qu'ils pourraient identifier les ingrédients pour lesquels ils ont une allergie ou une intolérance, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par les entreprises du secteur alimentaire.

Nous avons travaillé avec 18 succursales d'un entreprise alimentaire nationale. Entre le 28 mars 2022 et le 30 juin 2022, le personnel de la moitié de ces succursales (le groupe 'intervention’) a été invité à demander «Avez-vous une allergie ou une intolérance alimentaire ?» avant que les clients ne passent leur commande. Le personnel de l'autre moitié des succursales n'a pas reçu l'instruction de le dire. Ils ont continué avec la pratique habituelle, pour servir de groupe ’témoin’, afin de pouvoir comparer si la demande proactive a fait une différence.

Les clients qui sont entrés dans l’entreprise alimentaire et qui ont passé une commande d’aliments à la caisse ont été invités à répondre à une enquête sur leur expérience, qui a mesuré leur confiance dans l'identification des ingrédients, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la seécurité des aliments dans l’entreprise alimenaire. Nous leur avons également demandé si un employé avait demandé s'ils avaient une allergie ou une intolérance alimentaire avant de faire leur achat. Nous avons pré-spécifié que nous mesurerions ‘l'efficacité’ de l'intervention lorsqu'elle était correctement réalisée. En d'autres termes, que nous comparerions les réponses des clients du groupe ‘intervention’ qui ont déclaré avoir été interrogés sur les allergènes et les intolérances avec des clients du groupe ‘témoin’ qui ont déclaré ne pas avoir été interrogés.

Nous avons constaté que les clients du groupe ‘intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants car ils pouvaient identifier les ingrédients, avec près de 83,2% de ‘très’ ou ‘plutôt’ confiants qu'ils pouvaient identifier les ingrédients, contre 77,2% qui n'ont pas été interrogés dans le groupe témoin. (Ces données concernent tous les clients qui ont répondu à l'enquête et qui ont indiqué avoir reçu l'intervention attendue, qu'ils aient indiqué avoir ou non une hypersensibilité alimentaire). Ceux du groupe 'intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes ont également dit qu'ils seraient plus à l'aise de poser des questions sur les ingrédients, avec une majorité (69,5%) de ‘très’ à l'aise, tandis que dans le groupe témoin, seulement la moitié de ceux qui n'ont pas été interrogés (50,8%) étaient ‘très’ à l’aise. Cependant, il n'y avait aucune différence détectable dans leurs perceptions de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par l’entreprise alimentaire. L'intervention a également augmenté la satisfaction des clients parmi ceux qui l'ont reçue, sur trois mesures de satisfaction client différentes.

Cela suggère que, si le personnel de l’entreprise alimentaire interroge de manière proactive les clients sur les allergènes avant une commande, cela peut les aider à identifier les ingrédients afin d'éviter qu'ils ne subissent des réactions indésirables aux aliments. Si cela améliore également l'expérience client, cela peut également profiter aux entreprises, une situation gagnant-gagnant.

NB : Le résumé de l’étude est ici.
Merci à Joe Whiworth d'avoir signalé cette information.

Danemark : Une émission de télévision révèle qu'une entreprise de poissons a volontairement faussé un résultat positif de Listeria

«Opération X» est une émisssion de la télévision danoise. Elle a révélé une fraude à la listéria dans une usine de poissons et maintenant le directeur et un employé risquent des peines de prison. Source TV 2.  

Un lanceur d’alerte dans une usine de poisson a remis des documents secrets et un fichier audio à TV 2. Cela pourrait maintenant avoir de graves conséquences pour le directeur.

L'émission de TV 2 «Operation X» a révélé, il y a des années, comment l'usine de poissons Jelex Seafood du nord du Jutland avait manipulé une analyse de Listeria pour que cela soit négatif, alors qu’en réalité, elle était positive.

À la suite du programme, l'usine de poissons a été signalée à la police neuf fois au total par l'administration vétérinaire et alimentaire danoise et signalée à la police par le laboratoire qui avait effectué l’analyse deLlisteria, qui a ensuite été manipulée.

Plusieurs années plus tard, le parquet a choisi d'inculper l'ancien directeur Jens Elsnab et un ancien employé de l'usine de poissons pour avoir su que des documents étaient falsifiés, qui ont ensuite été transmis aux clients.

Les accusations figurent dans l'acte d'accusation dans l'affaire, auquel TV 2 a obtenu accès.

Une employé a secrètement enregistré le directeur
Toute l'affaire a commencé lorsqu’une ancienne employée de l'usine de poissons, Karin Silva, a contacté les rpersonnes d’«Operation X» et leur a dit que quelque chose n'allait pas.

En tant qu'employée de Jelex Seafood, elle avait expérimenté comment un prélèvement de Listeria avait été manipulé pour que le résultat de l’analyse paraisse négatif, même si le prélèvement montrait en fait que le saumon analysé contenait de Listeria.

Karin Silva a remis le vrai test et le test manipulé à TV 2 et a accepté de mettre un microphone caché et d'enregistrer une réunion avec le directeur et propriétaire de l'usine de poissons.

Au cours de la réunion, il est apparu que le directeur Jens Elsnab était bien au courant de l’analyse fausse à propos de Listeria. L'affaire a conduit des clients danois et étrangers à mettre fin à leur coopération avec l'usine de poissons, et Jelex Seafood a aujourd'hui fait faillite.

Accusé de faux en écriture
Après le programme «Opération X», la police est entrée dans l'affaire et a commencé à enquêter sur les circonstances, et ici, quatre ans plus tard, le parquet a porté plainte contre l'ancien directeur Jens Elsnab et un ancien employé de l'usine de poissons.

Il ressort de l'acte d'accusation qu'ils sont tous les deux accusés de falsification de documents d'une nature particulièrement grave pour avoir envoyé un faux test de Listeria à des clients étrangers dans deux affaires, dont l'une est celle issue du programme «Opération X».

En outre, il leur est également reproché d'avoir à plusieurs reprises envoyé de faux documents à des clients dans lesquels la description du produit, la date de production, la date de péremption, le numéro d'autorisation et le numéro de lot du produit avaient changé.

Il ressort de l'acte d'accusation que les faux documents ont été envoyés depuis le courrier électronique de l'employé à des clients à l'étranger avec l'accord conscient ou tacite du directeur.

Il ne ressort pas clairement de l'acte d'accusation qui a matériellement préparé les faux documents. Le procureur spécial chargé de l'affaire, Peter Møller Nielsen, a déclaré à TV 2 que la falsification de documents est une affaire grave, mais ne commentera pas davantage l'affaire.

Les accusations sont si graves qu'elles pourraient entraîner des peines de prison.

Non coupable
Ni l'ancien directeur Jens Elsnab, ni l'ancien employé de Jelex Seafood n'ont voulu commenter l'affaire avant le procès, mais leurs avocats Mogens Olesen et Jan Snogdal informent TV 2 qu'ils plaident tous deux non coupables.

Le procès proprement dit contre les deux accusés commence le 8 mai au tribunal de Hjørring, où deux jours d'audience ont été réservés pour entendre l'affaire.

Commentaire
Heureusement, il existe une justice au Danemark, et non pas, un procès fait via une émission de télévision.

NB : Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé l'information.

lundi 1 mai 2023

Réunion FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques liés à Listeria monocytogenes dans les aliments. Les aliments prêts à consommer dans le collimateur

Le Canada a d’ores et déjà établit sa nouvelle politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer, l’UE devrait bientôt suivre, et enfin la FAO et l’OMS.

Pour ce faire, il va y avoir une réunion conjointe FAO/OMS d’experts sur l’évaluation des risques microbiologiques liés à Listeria monocytogenes dans les aliments. Partie 2: Modèles d’évaluation des risques. OMS, Genève, Suisse, 29 mai au 2 juin 2023. Source OMS.

Contexte
En réponse à la demande d'avis scientifique du Codex, la FAO et l'OMS ont entrepris l'évaluation des risques sur  L. monocytogenes dans plusieurs aliments depuis 1999. L'évaluation des risques FAO/OMS de 2004 sur L. monocytogenes (MRA4 et MRA5) a fourni des aperçus de la caractérisation des risques de contamination par L. monocytogenes dans les aliments et de la gravité de la listériose pour les populations sensibles. Ces documents d'évaluation des risques couvraient un échantillon représentatif d'aliments prêts à consommer (lait pasteurisé, crème glacée, poisson fumé à froid et viandes fermentées) liés à la listériose invasive. Depuis la publication de ces documents, des épidémies de listériose continuent de se produire à travers le monde associées à des aliments précédemment signalés, mais également à de nombreux véhicules alimentaires non signalés auparavant, notamment des fruits et légumes frais peu transformés. En 2020, une réunion virtuelle de la réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques de L. monocytogenes dans les aliments prêts à consommer : attribution, caractérisation et surveillance s'est tenue pour examiner les données récentes sur L. monocytogenes et déterminer la nécessité de modifier, mettre à jour ou développer de nouveaux modèles et outils d'évaluation des risques pour ce pathogène. Le groupe d'experts a recommandé d'étendre les futures évaluations des risques à divers sous-groupes de produits et d'envisager une évaluation des risques de la ferme à la fourchette.

Le groupe d'experts a également recommandé que les futures évaluations des risques examinent les groupes de populations sensibles en fonction des risques physiologiques et d'autres facteurs socio-économiques.

En conclusion, le groupe d'experts a identifié plusieurs lacunes critiques dans le modèle actuel d'évaluation des risques de la FAO/OMS et a convenu collectivement que la mise à jour du modèle serait utile pour éclairer les stratégies d'analyse des risques, y compris dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Portée et objectifs de la réunion
Le but de cette réunion est d’analyser et de réviser l'évaluation complète des risques de la ferme à la table pour Listeria monocytogenes dans les aliments.

L'évaluation comprend les types d'aliments suivants :
- Légumes verts à feuilles
- Melon cantaloup
- Légumes surgelés (par exemple petits pois, maïs)
- Produits de la mer prêts à consommer qui permettent la croissance de L. monocytogenes, par exemple le saumon gravad (marinade sucre-sel) et le saumon fumé.

Sur la base des résultats de l'évaluation des risques, cette réunion d'experts éclairera une éventuelle révision future des Lignes directrices sur l'application des principes généraux d'hygiène alimentaire à la maîtrise de Listeria monocytogenes dans les aliments (CXG 61-2007).

Remarque
Les produits prêts à consommer sont définitivement dans le collimateur …
Pas d’expert français à cette réunion (?).

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Agribashing as usual sur France Télévisions

Caractérisation des matériaux d'emballage contaminés par deux variants du SARS-CoV-2 Omicron

«Caractérisation des matériaux d'emballage contaminés par deux variants du SARS-CoV-2 Omicron», source ASM News du 24 avril 2023.

Faits saillants
- Le SRAS-CoV-2 peut se propager à travers des conteneurs d'expédition contaminés.
- La durée de persistance des variants Omicron sur les matériaux d'expédition peut être influencée par la température, l'humidité et le matériau.
- Des chercheurs ont mesuré la viabilité des variants BA.1 et BA.5 Omicron sur 4 matériaux d'expédition.
- Le virus était le plus stable et le plus susceptible de se propager à la température la plus basse.

Le virus qui cause la COVID-19 se propage par des gouttelettes et de petites particules, mais les surfaces contaminées des matériaux d'expédition peuvent également contribuer aux épidémies. La persistance dans l'environnement a été étudiée en profondeur au début, mais moins de recherches se sont concentrées sur la durée pendant laquelle les nouveaux variants hautement transmissibles restent viables sur les surfaces.

Cette semaine dans Microbiology Spectrum, une revue en accès libre de l'American Society for Microbiology, une équipe de chercheurs de Chine a rapporté ses résultats sur la façon dont les facteurs environnementaux affectent la persistance de deux variants différents d'Omicron et hautement transmissibles sur les matériaux d'expédition. Ils ont constaté que la viabilité dépend du type de surface, de la température et de la concentration virale d'origine.

L'étude pourrait fournir des orientations sur les pratiques de sécurité dans l'industrie du transport maritime. «Nos résultats fournissent des informations initiales pour déterminer la probabilité que des objets servent de sources de transmission», a dit le responsable de l'étude Bei Wang de l'Institut de biologie des pathogènes de l'Académie chinoise des sciences médicales, à Pékin. «Par exemple, les virus peuvent survivre pendant de longues périodes à des températures plus basses, ce qui rend essentiel de renforcer les procédures de protection individuelle et de désinfection pour contrôler la transmission virale pendant le transport.»

Pendant la pandémie, alors que des informations émergeaient sur les voies de transmission et les sources d'épidémies, les chercheurs ont commencé à rechercher si les matériaux utilisés dans le transport pouvaient présenter un risque. «Il était nécessaire de confirmer la stabilité des virus sur ces surfaces pour améliorer un processus sûr de livraison», a dit Wang.

Des inquiétudes et de nouvelles questions ont surgi lorsque le virus a muté et que des variants infectieux sont apparus. Beaucoup, comme Omicron, sont hautement transmissibles, en partie parce qu'ils peuvent échapper à la réponse immunitaire d'une personne. Les sous-variants d'Omicron peuvent même infecter des personnes qui ont déjà été infectées par d'autres variants. Des études antérieures sur les variants du SRAS-CoV-2 ont également montré que tous les variants ne restent pas viables pendant la même durée sur les matériaux d'expédition, suggérant un lien entre les mutations génétiques et la stabilité virale. «Nous voulions envisager d'explorer les mécanismes de la stabilité des mutations sous différents facteurs environnementaux.»

Dans le nouveau travail, les chercheurs ont testé des échantillons stérilisés de 4 matériaux différents pour mesurer combien de temps les variants Omicron BA.1 et BA.5 survivraient à différentes températures. Les matériaux comprenaient des cartons en papier, un film d'emballage en polyéthylène, du fer et du tissu non tissé, qui est utilisé dans l'expédition pour les sachets respirables, les coussinets isolants pour les plateaux d'emballage de viande, les doublures de fruits et d’autres conteneurs. Pendant 7 jours, 180 échantillons de chaque matériau, traités avec des titres viraux pour les 2 sous-variants, ont été conservés à 4°C, 25°C ou 37°C .

À la fin de la semaine, les chercheurs ont découvert que la température avait le plus d'impact sur la survie, et que le virus était le plus stable, et donc le plus susceptible de persister sur le matériau d'emballage, à la température la plus basse. À la température la plus élevée, seuls 4 échantillons de BA.1 et 5 de BA.5 étaient encore positifs. En général, le sous-variant BA.5 a persisté sur plus d'échantillons et de températures que la sous-variant BA.1, ce qui suggère que BA.5 pourrait être plus stable sur le plan environnemental. Ils ont également constaté que la persistance variait selon le matériau. Sur le papier du carton, par exemple, aucun des sous-variants n'a survécu plus d'un jour à n'importe quelle température. Les tissus non tissés inoculés avec BA.5 étaient les plus susceptibles d'être positifs à toutes les températures.

L'étude décrit des protocoles pour expédier des marchandises en toute sécurité sans déclencher une épidémie. «Le temps de survie n'est pas aussi long que prévu à température ambiante, il est donc généralement sûr de transporter des matériaux à température ambiante», a dit Wang. À l'avenir, il a déclaré que son groupe espère publier des protocoles similaires. «Nous prévoyons d'étendre cette méthodologie pour inclure des matériaux organiques supplémentaires et une gamme de températures.»

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en avril 2023

Le mois d'avril a connu une fréquentation très légèrement inférieure à celle de mars.
Cela étant la diversité des articles dans ce top 10 montre que les lecteurs du blog s'intéressent à l'actualité extra hygiène et sécurité des aliments.

Une curiosité, l’article du 19 septembre 2022, Coupe d'Europe de football et intoxication alimentaire, a continué à recueillir de très nombreux suffages en avril 2023 ...

Autre information, le top 5 des villes où le blog est le plus lu est : Laval (Mayenne), Paris, Helsinki, Amsterdam et Marseille, et le top 5 des pays est : France, Etats-Unis, Finlande, Pays-Bas et Autriche.
Pour un petit blog, ce n'est pas si mal ...
  1. Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés
  2. A propos de la classification des génotypes de STEC détectés dans les aliments en fonction de l'impact potentiel sur la santé publique à l'aide de données cliniques
  3. Les agriculteurs sont de plus en plus inquiets face à la multiplication des contrôles des agents de l’Office français de la biodiversité
  4. La France, l'un des principaux acteurs mondiaux, ne pourra plus exporter de céréales hors d'Europe. Merci qui ? Merci l'Anses !
  5. Taxation de la viande au nom de la souffrance animale et encouragement de la fausse viande, voilà les suggestions insensées de la Cour des comptes de l'UE. C'est bullshit !
  6. Argenteuil (Val d'Oise) : Fermeture d'un supermarché pour manque d'hygiène alimentaire
  7. Une nouvelle approche cible norovirus, principale cause mondiale d'infection d'origine alimentaire
  8. Une souche mutante de Salmonella ‘plus grave’ dans des analyses chez la volaille
  9. Aliments crus : les risques pour la santé sont souvent sous-estimés, selon un sondage du BfR
  10. Tsunami de législations européennes en matière de durabilité, selon la fédération de l'industrie alimentaire belge