« Infections à Escherichia coli producteurs
de shigatoxines (STEC). Rapport épidémiologique annuel pour 2018 »,
source ECDC du 30 avril 2020.
Ce rapport est basé sur les données de 2018 extraites du Système européen de surveillance (TESSy) le 17 septembre 2019.
Résumé
- Pour 2018, 30 pays de l'UE/EEE ont signalé 8 658 cas confirmés d'infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC).
- Le taux de notification global était de 2,4 cas pour 100 000 habitants.
- Après une période stable de 2014 à 2017, le taux de notification a augmenté de 41% en 2018.
- Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés au Danemark, en Irlande, à Malte, en Norvège et en Suède.
- Le taux le plus élevé de cas confirmés a été observé chez les enfants de 0 à 4 ans (11,5 cas pour 100 000 habitants).
« Forte augmentation des E. coli
enregistrés en Europe en 2018 »,
source article
de Joe Whitworth paru le 5 mai 2020 dans Food Safety News.
Le
taux d'infection à E. coli producteurs de shigatoxiens en Europe a
bondi de plus de 40% en 2018 par rapport à l'année précédente,
sur la base des données du rapport annuel de surveillance de l'ECDC.
Après
une période stable de 2014 à 2017, le taux a augmenté de 41% en
2018. Cela fait du STEC la troisième zoonose la plus courante en
Europe après Campylobacter et Salmonella.
Un
facteur contributif peut être le passage de la culture à des
méthodes de diagnostic indépendantes de la culture, la PCR étant
plus couramment utilisée pour diagnostiquer les cas, selon le Centre
européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L'infection à STEC est principalement acquise en consommant des aliments contaminés et en contact avec des animaux et/ou leurs excréments. Une cuisson adéquate des aliments, en particulier de la viande bovine, et l'utilisation de lait pasteurisé peuvent réduire le risque d'infections d'origine alimentaire, a ajouté l'agence.
L'infection à STEC est principalement acquise en consommant des aliments contaminés et en contact avec des animaux et/ou leurs excréments. Une cuisson adéquate des aliments, en particulier de la viande bovine, et l'utilisation de lait pasteurisé peuvent réduire le risque d'infections d'origine alimentaire, a ajouté l'agence.
La plupart des infections en Allemagne et au Royaume-Uni
Trente pays ont
signalé 8 811 cas, dont 8 658 étaient des infections confirmées à
E. coli producteurs
de shigatoxines (STEC). Les taux de
notification par pays les plus élevés ont été enregistrés en
Irlande, Norvège, Suède, Malte et Danemark.
La
plupart des cas d’infection ont été signalées par l'Allemagne et
le Royaume-Uni, qui représentaient ensemble 47% de tous les cas.
L’allemagne a enregistré
2 226 cas d’infection tandis que le Royaume-Uni
1 840. La Bulgarie, Chypre et la Lituanie n'ont signalé aucun cas
d’infection.
Au
total, 36% des 3 536 patients avec STEC ont été hospitalisés et 11
personnes sont décédées. Plus de 80% des 6 546 cas de STEC
contenant des informations sur le pays d'infection ont été acquis
au niveau national.
Les
cinq sérogroupes les plus courants étaient O157, O26, O103, O91 et
O145. Comme les années précédentes, O157 était le sérogroupe le
plus courant en 2018 et a représenté la majeure partie de
l'augmentation. Comme en 2016, O26 était une cause plus courante de
syndrome hémolytique et urémique (SHU) que O157.
La
notification des infections à STEC est obligatoire dans la plupart
des pays, à l'exception de quatre États membres. Elle
est volontaire en France et au Luxembourg et est basée sur un autre
système en Italie et au Royaume-Uni. Les systèmes de surveillance
des infections à STEC ont une couverture nationale dans tous les
pays de l'UE, à l'exception de la France, de l'Italie et de
l'Espagne.
En
France et en Italie, la surveillance ne couvre que les cas de SHU,
qui touchent principalement les petits enfants et se caractérisent
par une insuffisance rénale aiguë nécessitant des soins
hospitaliers. En 2018, la proportion moyenne de cas de STEC
hospitalisés était de 36%. Les proportions les plus élevées
d'hospitalisations ont été enregistrées dans les pays ne signalant
que des cas de SHU et ayant les nombres de cas et les taux de
notification les plus faibles, ce qui indique que leurs systèmes de
surveillance se concentrent uniquement sur les cas les plus graves.
Les
enfants les plus touchés
Parmi
les 8 257 cas confirmés à
STEC pour lesquels le sexe a été signalé, 46%
étaient des hommes et 54% des femmes.
Le
taux le plus élevé de cas confirmés était dans le groupe d'âge
de 0 à 4 ans. Ce groupe représentait 2 274, ou plus du quart, des
patients pour lesquels des informations sur l'âge étaient
disponibles. Une proportion encore plus importante d'enfants a été
observée parmi les cas de SHU, où les deux tiers ont été signalés
chez des enfants de 0 à 4 ans. Le taux de notification diminuait
avec l'âge et était le plus bas chez les 45 à 64 ans.
Huit
investigations
urgentes sur l'infection par les STEC ont été lancées par le biais
du Système d'information sur les épidémies pour les maladies
d'origine alimentaire et hydrique et les zoonoses (EPIS-FWD), mais
aucune épidémie multinationale n'a été détectée, ni étudiée.
Dans la discussion, le rapport de l'ECDC notent,
Les ruminants sont le principal réservoir naturel de STEC. La
viande hachée bovine insuffisamment cuite ou
d'autres viandes ont été trouvées être un facteur de risque
important de contracter une infection sporadique d'origine
alimentaire à STEC, le plus souvent causée par un sérogroupe O157.
Dans des analyses récentes, le bœuf et les produits frais (fruits
et légumes) ont été considérés comme des sources importantes de
cas d’infection aux STEC en Europe, chacune étant associée à 30%
des cas de maladie.
Les éclosions
signalées mettent en évidence un risque d'infection associé au
lait cru et au fromage à base de lait non pasteurisé. Les données
annuelles sur les zoonoses communiquées à l'Autorité européenne
de sécurité des aliments (EFSA) en 2018 indiquent que 60% des
isolats de STEC provenant des aliments appartenaient au top 10 des
sérogroupes STEC signalés dans les cas d’infection humaine entre
2015 et 2018.
En 2018, 48 foyers
de cas à STEC ont été signalés à l'EFSA, impliquant 381 cas dans
10 pays, représentant 0,9% de toutes les flambées d'origine
alimentaire et hydrique et 7% des foyers de cas à STEC au niveau de
l'UE.
Cinq des foyers
de cas étaient d'origine hydrique et cinq des
43 des flambées d'origine alimentaire avec des preuves solides ont
été signalées avec un véhicule alimentaire connu: deux foyers ont
été causés par le fromage, chacun
un pour du lait, de la viande rouge et des
légumes. La majorité (88%) des 25 foyers
de cas signalées avec des données du
sérogroupe ont été causées par les 10 principaux sérogroupes
STEC.
France
Pour la France, selon le rapport de l’ECDC, le nombre de cas est, 2014 : 221, 2015 : 262, 2016 : 302, 2017 : 260, 2018 : 259 cas confirmés et 303 cas rapportés.
Cela étant pour Santé publique de France n’est pris en compte, comme cela a été signalé plus haut, que « le syndrome hémolytique et urémique, une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines.»
Pour la France, selon le rapport de l’ECDC, le nombre de cas est, 2014 : 221, 2015 : 262, 2016 : 302, 2017 : 260, 2018 : 259 cas confirmés et 303 cas rapportés.
Cela étant pour Santé publique de France n’est pris en compte, comme cela a été signalé plus haut, que « le syndrome hémolytique et urémique, une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines.»
Notons enfin qu’en
2019, il y a eu une
épidémie de SHU pédiatrique à E. coli O26 en France
métropolitaine en lien avec la consommation de fromages Saint
Marcellin et Saint Félicien : 15 enfants et 1 adulte.
Rappelons qu'en 2019, les STEC ont été la troisième cause de rappels de produits alimentaires.
Rappelons qu'en 2019, les STEC ont été la troisième cause de rappels de produits alimentaires.
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