mercredi 9 septembre 2020

Un restaurant utilise des lampes UV pour soi-disant désinfecter les clients, c'est irresponsable !


Vous lirez ces titres de différents médias,

Un portique émettant des UV a été installé. Pour quelle efficacité ?

Il s’agit en fait d’un portique high-tech pour désinfecter les vêtements de ses clients et prendre leur température.
Le restaurant s’est équipé d’un portique high-tech pour désinfecter les vêtements de ses clients et prendre leur température.
Derrière la porte se dresse un portique en inox de plus de 2 mètres de haut, aux lumières led bleues et à la voix de robot. Le client est invité à positionner son visage devant une tablette numérique. « Si c’est vert, vous pouvez y aller ! » lance un salarié, à l’accueil. Cela signifie que la température corporelle, mesurée par reconnaissance faciale et thermographie infrarouge, est normale. Il faut encore patienter avant de s’attabler, le temps d’un passage sous le portique et de faire un tour sur soi-même. La désinfection des vêtements y est assurée, selon la brochure de cet équipement... Un produit est diffusé en aérosol sur les clients.
Ce portique représente cependant un investissement conséquent : 8.000 euros l'unité.

Pourtant, selon Capital citant LCI, 
... la Direction générale de la santé indique que « ni le Haut conseil de la santé publique, ni la société d’hygiène hospitalière, ni l’Anses, ni l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ne recommande pas à ce jour l’utilisation de ‘nettoyeurs UV’ pour la décontamination des objets potentiellement contaminés.
Co-rapporteur de l'avis de l'Anses sur les cabines de bronzage  publié en 2018, Jean-François Doré connaît très bien les dangers des UV. Après avoir fait le tour de différentes annonces de « nettoyeurs » aux UV, le scientifique partage son inquiétude. Son regard s'est notamment arrêté sur « une lampe de désinfection Ozone UV-C 38w » dont les rayonnements assureraient une désinfection de la pièce entière. « Rempli de fautes d’orthographe et d’imprécision, le descriptif me laisse pantois », commence-t-il. 
Et de citer un exemple : « Savez-vous qu’il est prouver (sic) scientifiquement que les rayons UV-C sont efficaces pour éradiquer les microbes, germes et virus dont le coronavirus, MERS, SRAS présents dans l'atmosphère et les surfaces ? » « Or la longueur d'onde de la lampe est de 275 nm. A cette longueur d'onde il n'y a que peu d'effet germicide. Par contre, il peut y avoir production d'ozone et c'est toxique. » Une très mauvaise idée, donc, « comme lampe de chevet », ironise-t-il.

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