vendredi 16 avril 2021

Une nouvelle feuille de route pour la DGAL ! Pour aller où ?

On apprend que «La DGAL fixe sa feuille de route 2021-2023 et transforme son organisation».

Qu'est-ce que cela signifie ? La DGAL s'est-elle rendue compte qu'elle faisait fausse route ? Pas du tout, on accélère dans l'impasse ...

Dans un environnement en forte évolution (mondialisation, changement climatique, nouveaux agents pathogènes…), il est important pour toute structure de réinterroger ses priorités, son fonctionnement et son organisation. C’est ce qu’a fait la Direction générale de l'alimentation (DGAL) en 2020 dans le cadre de l’élaboration de son nouveau plan Stratégique 2021-2023. Objectif : mieux répondre aux attentes de la société, maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire et renforcer la résilience de nos systèmes alimentaires. Une nouvelle organisation des services de la DGAL est venue concrétiser ces orientations.

Personnellement, à la lecture du plan, je n'ai pas tout compris, j'ai même eu parfois l'impression de lire un cours de management de la qualité fait par des consultants. Le mot 'consommateur' n'est cité que trois fois, c'est dire qu'il est loin des préoccupations de la DGAL …

On apprend ainsi,

Par l’étendue de ses attributions, la DGAL est au cœur de la sécurité sanitaire de l’alimentation : compétente à chaque maillon de la chaîne alimentaire, depuis la production primaire ou l’importation jusqu’à la remise au consommateur, elle porte une approche globale de l’ensemble des risques liés à l’alimentation. Cette approche, dite «One Health», intègre les liens entre santé publique, santé animale, santé des végétaux, environnement et biodiversité.

Très à la mode ce thème de One Health ou Une seule santé, comme le fait aussi l'Anses .. et tous les mots -clés consensuels sont cités, pour un système alimentaire durable et résilient en accompagnant sa transformation en se fondant sur l’agroécologie.

Ainsi, par ailleurs, il est question de «Déployer une stratégie de communication proactive et adaptée au public ciblé», quézako ?

Pour améliorer la notoriété et la visibilité de la DGAL, la communication est un levier à investir que le groupe de travail n° 3 a proposé de matérialiser via la mise en œuvre d’une stratégie de communication propre à la DGAL et tenant compte des différentes cibles (publics jeunes, consommateurs, associations, etc.).

Cette stratégie doit :
  • s’appuyer sur différents canaux dont certains sont à créer (vidéos, réseaux sociaux, articles, etc.) ;
  • être transparente et pédagogue ;
  • être marquée par la proactivité en temps de paix et aussi réactive et adaptée que l’exigent les circonstances en temps de crise.

On enfonce des portes ouvertes ... car on apprend aussi «Bien que la DGAL n’ait pas de mission statutaire vis-à-vis de la société civile, les participants s’accordent sur le besoin de faire preuve de transparence et de mieux communiquer en direction du grand public.» Vraiment très curieux cet organisme …

On ne saura toujours pas s'il y aura plus de contrôles ou d'inspections en sécurité des aliments ou pourquoi la DGAL n'a pas dit un mot sur les graines de sésames contaminées par l'oxyde d'éthylène, et comment mieux assurer la sécurité du consommateur, ou encore faire baisser le nombre de toxi-infections alimentaires collectives, ce doit certainement dans un autre plan stratégique !

Mise à jour du 27 mai 2021. On lira aussi ce document récent, Sécurité sanitaire : le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2021-2025 (PNCOPA), qui est à mi-chemin entre l'annuaire de qui fait quoi dans la sécurité sanitaire des aliments en France et une déclaration d'intentions. On découvre que la Direction Génégrale de la Santé consacre un effectif de 1,5 équivalent temps plein à la sécuirté des aliments. Tout est dit !

Mise à jour du 29 juillet 2022. On lira la note de service de la DGAL du 23 juillet 2021, Orientations stratégiques et priorités 2022 pour l'organisme DGAL. On y lit notamment,

Une transparence et un dialogue renforcés avec la société civile

L’administration a un devoir de transparence vis-à-vis des citoyens et des consommateurs et particulièrement dans le domaine de l'alimentation, porteur d’enjeux à la fois économiques, environnementaux, sociaux et sanitaires.

C’est pourquoi j’attire votre attention sur l’importance de porter à la connaissance du public et de valoriser vos activités relatives à la mise en oeuvre de nos politiques publiques, et tout particulièrement, la politique de l’alimentation, la mise en oeuvre de la stratégie nationale de bien-être animal, la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, et plus largement les mesures qui contribuent à la transition agro-écologique. La mise en oeuvre des mesures du plan de relance nous concernant nécessitera de votre part une communication permanente vers les bénéficiaires potentiels des différentes mesures.

Des mots-clés disséminés un peu partout, quant à la transparence, on la cherche toujours ....

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