Un professeur de la School of Engineering & Applied Science a codirigé une recherche qui suggère la nécessité de reconsidérer les pratiques actuelles de désinfection et d'hygiène.
Des grappes d'un virus connu pour causer la grippe intestinale résistent aux détergents et à la désinfection par les ultraviolets, selon une nouvelle étude codirigée par Danmeng Shuai, professeur de génie civil et environnemental à l'Université George Washington et Nihal Altan-Bonnet, chercheur principal et chef du laboratoire de la dynamique hôte-pathogène au National Heart, Lung and Blood Institute, qui fait partie des National Institutes of Health (NIH).
Les résultats suggèrent la nécessité de revoir les pratiques actuelles de désinfection et d'hygiène visant à protéger les personnes contre norovirus, première cause de gastro-entérite dans le monde, avec plus de 21 millions de cas chaque année aux États-Unis seulement.
L'étude a été publiée jeudi dans la revue Environmental Science and Technology.
En 2018, l'équipe d'Altan-Bonnet a découvert que les norovirus peuvent être transmis à l'homme via des paquets enveloppés dans une membrane contenant plus d'un virus. Les scientifiques pensaient auparavant que les virus se propageaient par exposition à des particules virales individuelles, mais l'étude de 2018, et d'autres, a montré comment des grappes membranaires arrivaient à une cellule humaine et libéraient une armée de virus en même temps.
Pour la nouvelle étude, le Dr Shuai, le Dr Altan-Bonnet et le premier auteur de l'étude, Mengyang Zhang, un doctorant, ont examiné le comportement de ces grappes de virus protégés dans l'environnement. . Ils ont découvert que les grappes de virus pouvaient survivre aux tentatives de désinfection avec des solutions détergentes ou même des rayons ultraviolets. Les usines de traitement des eaux utilisent la lumière UV pour tuer norovirus et autres agents pathogènes.
«Ces virus masqués derrière une membrane sont rusés», a dit le Dr Shuai. «Des recherches antérieures montrent qu’ils peuvent échapper au système immunitaire du corps et qu’ils sont hautement contagieux. Notre étude montre que ces virus à membrane sont également capables d'éviter les efforts pour les tuer avec des désinfectants standard.»
Selon les chercheurs, des études futures doivent être menées pour savoir si certains types de solutions de nettoyage ou des doses plus élevées de lumière UV dégraderaient la membrane protectrice et/ou tueraient les virus à l'intérieur. En fin de compte, la recherche pourrait être utilisée pour concevoir des méthodes de désinfection plus efficaces qui pourraient être utilisées pour nettoyer les surfaces à la maison, dans les restaurants et dans les endroits où norovirus peut se propager et provoquer des épidémies, comme les navires de croisière.
«Nous devons considérer ces grappes virales enveloppées dans les membranes des vésicules comme des agents infectieux uniques dans le domaine de la santé publique», a dit le Dr Altan-Bonnet. «En ce qui concerne la virulence, et désormais avec cette étude, la désinfection, la somme est bien plus que chacun des éléments. Et ces grappes sont dotées de propriétés qui sont absentes des autres types de particules virales.»
Les résultats représentent une étape vers des recommandations pour le contrôle des agents pathogènes dans l'environnement et la protection de la santé publique, a dit le Dr Altan-Bonnet.
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