La fiche technique présente la bactérie Clostridium perfringens
et les dangers liés à son infection. Elle explique de plus,
comment des bactéries anaérobies sulfito-réductrices qui incluent
les C. Perfringens sont utilisés comme indicateurs de la
qualité d'eau.
Indicateur de la qualité de l’eau
Clostridium perfringens
C. perfringens
est un des indicateurs microbiologiques utilisés pour évaluer la
qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Ils sont
utilisés comme des témoins très sensibles de pollution fécale car
leur forme spore, beaucoup plus résistante que les formes
végétatives des coliformes thermo-tolérantes ou entérocoques,
permettrait de déceler une pollution fécale ancienne ou
intermittente. De ce fait C.
perfringens
est utilisé en vue de démontrer l’efficacité d’un traitement
de potabilisation. Les origines de C.
perfringens
dans l’eau sont multiples. Les eaux de surfaces peuvent être
contaminés par des matières fertilisantes, les boues de stations
d’épuration, des effluents d’élevage, …
Bactéries anaérobies sulfito-réductrices et leurs
spores
La recherche de bactéries
anaérobies sulfito-réductrices et de leurs spores (ASR) dans les
eaux poursuit plusieurs objectifs :
- Les ASR réduisent le
sulfite en sulfure produisant ainsi du sulfure d'hydrogène. Ceci
peut par conséquent altérer le goût et l’odeur de l’eau.
- Leur présence dans l’eau
peut corroder les tuyaux et conduits et entraîner des risques accrus
pour la santé ;
- Indicateur de la présence
de microorganismes pathogènes;
- L’absence d’ASR d’une
nappe souterraine ou alluviale donne un retour quant à l'efficacité
de la filtration naturelle ;
Les spores d’ASR
constituent donc un indicateur d’efficacité des traitements de
rétention dont la filtration sur sable dans une station de
traitement. Il est particulièrement important de prêter attention à
ce paramètre pour les eaux superficielles.
Analyses de la qualité de l’eau
La Directive 2020/2184 du
Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relative à la
qualité des eaux destinées à la consommation humaine préconise la
recherche de C.
perfringens
y compris les spores (valeur paramétrique 0 nombre/100 ml). Avec la
recherche des ASR qui incluent les C.
perfringens,
un défaut de filtration sera plus sûrement détecté. En outre,
comme dans une eau normalement aérée les formes végétatives sont
incapables de survivre, il y a avantage à lever la dormance des
spores d’ASR pour les dénombrer et à éliminer la flore
végétative interférente par «pasteurisation».
La Directive
(UE) 2020/2184 ne s'applique pas aux eaux minérales naturelles
et les eaux qui constituent des médicaments, étant donné que ces
eaux relèvent, respectivement, des directives
2009/54/CE et 2001/83/CE
du Parlement européen et du Conseil.
Notons que la Directive
2009/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009
relative à l’exploitation et à la mise dans le commerce des eaux
minérales naturelles reste muette par rapport à C.
perfringens.
Ceci s’explique sans doute par le fait que l’eau minérale est
pompée d’une grande profondeur par rapport à l’eau de surface
(eau potable) et qu’une contamination par des matières fécales
peut être exclue.
Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice
de la BNF, le blog Albert
Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS
Alimentaire.
10 052 articles initialement
publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont
aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut
pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a
bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion
de ces articles.
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