«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
mercredi 21 septembre 2022
Cuisson à des températures internes sûres
Autriche : Trois décès dans une épidémie à Listeria
Les autorités autrichiennes enquêtent sur une épidémie pluriannuelle à Listeria liée à trois décès.
Käserei Gloggnitz a rappelé un certain nombre de produits en relation avec l'incident.
Des analyses des cas groupés par l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) ont révélé que huit cas d’infection se sont produits depuis 2020 en raison d'une souche identique de Listeria. Trois personnes sont décédées entre 2020 et 2022.
L’AGES ne donnera aucun détail démographique sur les personnes malades ou une ventilation des cas par an, mais a déclaré que les enquêtes étaient en cours, des échantillons étant actuellement séquencés du génome entier, et les résultats étaient attendus d'ici le milieu de la semaine.
Le ministère des Affaires sociales, de la Santé, des Soins et de la Protection des consommateurs (BMSGPK) a demandé à l'AGES d'enquêter sur la suspicion d'épidémie d'origine alimentaire dans plusieurs États.
Les premières découvertes indiquent une entreprise en Basse-Autriche. Les produits qui ont déjà été libérés sont rappelés et les articles nouvellement produits ne peuvent être mis sur le marché qu'après un résultat négatif pour Listeria et l'approbation des autorités alimentaires.
Le rappel par Käserei Gloggnitz couvre tous les produits de kajmak, du yaourt à boire et de fromage à la crème en raison d'une contamination potentielle par Listeria monocytogenes. Kajmak est un type de fromage.
En 2021 en Autriche, 38 cas de listériose invasive confirmés en laboratoire ont été signalés. La mortalité à 28 jours (= mortalité globale dans les 28 jours suivant le diagnostic) pour la listériose invasive était de 18,4% (7 cas sur 38).
«Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes», par Jean-Paul Pelras
"Dissimuler la misère du monde chez les ruraux pour qu'elle soit moins visible à Paris" Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes - Le Point https://t.co/ULBRi9i1aP via @LePoint @perikolegasse @EmmanuelMacron
— Pelras Jean Paul (@JeanPelras) September 19, 2022
Suspicion d'intoxication alimentaire dans une école de Dordogne, neuf enfants hospitalisés
«Une suspicion d'intoxication alimentaire dans une école de Dordogne, neuf enfants hospitalisés», source France Bleu Périgord du 20 septembre 2022.
Une trentaine d'enfants de l'école élémentaire de Vézac et Beynac ont présenté des symptômes d'intoxication alimentaire ce mardi après-midi. De nombreux secours ont été déclenchés et au moins neuf enfants ont été évacués vers l'hôpital.
Les enfants intoxiqués sont scolarisés à l'école élémentaire Abel Labiale à Vézac.
Au moins 29 enfants de l'école élémentaire de Vézac ont présenté des symptômes d'intoxication alimentaire ce mardi 20 septembre dans l'après-midi, a appris France Bleu Périgord de sources concordantes. Un très gros dispositif de secours a été déployé avec le médecin du SAMU de Sarlat et de nombreuses ambulances des pompiers, qui ont aussi dépêché un médecin sur place.
Au moins neuf enfants ont été évacués en ambulance sur les hôpitaux de Périgueux et Sarlat pour subir des examens en début de soirée, selon un bilan actualisé de la préfecture. Ils étaient déshydratés après avoir vomi, selon le maire. L'école, qui compte deux classes de maternelle et de primaire, est regroupée en RPI avec Beynac et Saint-Vincent-de-Cosse. En tout, 64 personnes ont pris le même repas à la cantine le midi. 29 enfants ont été pris de vomissements dans l'après-midi.
Quelques enfants restaient sous surveillance mardi soir, quand 14 autres parmi les symptomatiques étaient déjà retournés chez eux. Un inspecteur d'académie s'est rendu sur place, ainsi que la gendarmerie pour enquêter sur l'origine de l'intoxication. Il n'y a pas école le mercredi, ce qui va permettre aux gendarmes de poursuivre leurs investigations. Le parquet de Bergerac a été saisi mais mardi soir, il se refusait à tout commentaire.
mardi 20 septembre 2022
De la lenteur de la justice en France : 2011, affaire des steaks hachés contaminés par des E. coli O157:H7. 2020, fin de partie provisoire
Voici aujourd’hui, «Nestlé a mis en jeu la sécurité alimentaire des Français», source Le Point du 20 septembre 2022. Article réservé aux abonnés. Me Debuisson semble un bon client pour les médias, ce n'est pas un jugement mais un constat.
Entretien. L’instruction sur le scandale des pizzas contaminées, toujours au point mort, suscite la colère de Me Debuisson, avocat de 55 victimes.
Alors que Nestlé souhaite la réouverture en novembre de l'usine de Caudry (Nord) où étaient produites les pizzas Fraîch'Up de Buitoni, l'instruction concernant le scandale alimentaire des pizzas contaminées à l'E. coli semble être au point mort. Huit mois après les premières intoxications, aucune des 55 victimes défendues par Me Pierre Debuisson n'a encore été convoquée par la juge et aucune mise en examen n'a été prononcée. «On dirait qu'on veut enterrer le dossier», fulmine l'avocat.
Une information judiciaire avait été ouverte le 12 mai par le parquet de Paris, pour homicide involontaire et blessures involontaires, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger de la vie d'autrui.
Je n’ai aucun conseil à donné à cet avocat, il doit bien connaître son affaire, mais en me penchant sur le passé (un pays éloigné, selon Racine), une précédente affaire de contamination de steaks hachés par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7, on peut en avoir une idée, tant au niveau des dommages demandés, d’une part, que sur la lenteur de la justice, d’autre part.
Dans cette affaire de juin 2011, il y avait eu dix-huit cas (des enfants), dont certains ont développé un syndrome hémolytique et urémique, qui ont laissé d'importantes séquelles, suite à une contamination par E. coli O157:H7 de steaks hachés vendus chez Lidl par la société SEB, dont le gérant a été poursuivi.
Selon ce site d’avocats des parties civiles, le 4 mai 2020 il est annoncé, «Fin de la bataille judiciaire dans l'affaire des steaks hachés contaminés»
Le pourvoi vient d’être rejeté. La condamnation prononcée par la Cour d’Appel de Douai est donc définitive.
Le gérant, a été condamné en première instance, puis en appel, par la Cour d’Appel de Douai le 26 février 2019 à la peine de 3 ans d’emprisonnement, dont 1 an avec sursis et à 50 000 euros d’amende.
Il a également été condamné à indemniser l’ensemble des parties civiles, soit un montant de plus de 800 000 euros de dommages et intérêts. Ce montant est provisoire et est amené à augmenter, les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour.
Fin de la bataille judiciaire ? Pas tout à fait, à mon sens, car «les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour», à cette date les parties n’ont toujours pas été indemnisées neuf ans après les faits, bien triste pays que celui qui a une justice aussi lente …
C’était une petite contribution à ce qui va être, sauf coup de théâtre, une très longue bataille judiciaire, et qui veut aller loin ménage sa monture ...
Des élèves victimes d’une intoxication alimentaire dans un collège de la Métropole de Lyon
Vendredi 16 septembre, le repas d’une dizaine d’élèves du collège Jean Rostand de Craponne s’est mal terminé. Ils ont été victimes d’une intoxication alimentaire après avoir mangé à la cantine.
Les quenelles et les tortillas qui étaient servies au collège Jean Rostand de Craponne vendredi 16 septembre ont donné de belles crampes d’estomac à une dizaine d’élèves. Selon nos confrères du Progrès qui ont relevé cet incident, 11 enfants auraient été pris de maux de tête et de vomissements après avoir mangé les quenelles qui étaient servies à la cantine.
«La restauration a fermé ce lundi pour raison sanitaire, comme le veut la procédure… des prélèvements ont été effectués et nous attendons les résultats. Mardi 20 septembre, la cantine sera ouverte, mais en liaison froide», expliquait lundi 19 septembre, le principal du collège, au quotidien régional.
La marque de chocolat israélienne bien-aimée va faire son retour dans les rayons après le scandale avec Salmonella
Le groupe Strauss annonce la remise en service de l'usine de chocolat Elite du nord d'Israël cinq mois après la découverte de traces de bactérie dans la chaîne de production, déclenchant le plus grand rappel de l'histoire du pays
Le plus grand fabricant de chocolat d'Israël, Strauss Group, a annoncé lundi que son usine du nord d'Israël avait repris ses activités cinq mois après la découverte de traces de salmonelle, déclenchant le plus grand rappel de l'histoire du pays.
La société a déclaré que son usine de Nof HaGalil a déjà repris la fabrication de ses barres de chocolat Parra et de sa barre chocolatée Mekupelet, et réintroduira progressivement davantage de produits de sa marque de chocolat Elite sous la supervision du ministère de la Santé.
«La production reviendra progressivement à la normale et sous la supervision du ministère de la Santé», a déclaré le deuxième fabricant alimentaire israélien dans un communiqué. «Les produits de l'usine devraient arriver dans les rayons des magasins dans les semaines à venir après avoir accumulé des stocks.»
L'usine a été fermée fin avril après qu'une inspection de routine a trouvé des traces de la bactérie qui peut causer des maladies intestinales.
Les produits du géant de l'alimentation ont été retirés des rayons et les stocks de son usine ont été détruits. Le groupe Strauss a également distribué des bons d'achat à titre de compensation aux clients qui ont acheté les marchandises contaminées.
Certains produits sont brièvement revenus sur le marché en juillet avant d'être à nouveau rappelés.
La société a déclaré avoir subi des pertes de 75 millions de dollars en raison de l'affaire.
NB : Photo d’une barre de chocolat Parra (Photo: Strauss Group)
La Nouvelle-Zélande renforce les contrôles du tahini après une épidémie. Quid en France ?
On ne compte plus les articles publiés par Food Safety News ici, sur le tahini ou la pâte de sésame de Syrie principalement, avec Salmonella en guest star. Si jamais l’idée vous en venait de les lire, vous risquez de vous préparer «des nuits blanches... des migraines... des «nervous breakdown», comme on dit de nos jours.»
Donc pour une énième fois voici que «La Nouvelle-Zélande renforce les contrôles du tahini après une épidémie», source Food Safety News du 20 septembre 2022, complété par mes soins – aa.
Les autorités néo-zélandaises ont resserré les règles d'importation concernant le tahini et le halva en provenance de Syrie à la suite d'un rappel et d'une épidémie.
Une épidémie à Salmonella Kintambo plus tôt cette année a impliqué trois patients qui avaient consommé des produits de sésame en provenance de Syrie. Deux personnes ont été hospitalisées. Le séquençage des isolats cliniques a montré que les cas étaient étroitement liés génétiquement et avaient le même type de séquence que dans une épidémie européenne en cours liée au même type de produits.
En juillet, Middle East a rappelé des lots spécifiques de Sesame Tahini de la marque Algota en raison de la présence possible de Salmonella.
Les analyses de New Zealand Food Safety sur les produits de tahini et de halva ont trouvé Salmonella Kintambo, Salmonella Amsterdam et Salmonella Orion.
L'agence a modifié le plan d'échantillonnage pour ces produits à haut risque. Les changements signifient que tous les envois de produits de graines de sésame broyées, tels que le tahini et la halva, doivent être échantillonnés et testés pour Salmonella, lorsqu'ils sont exportés de Syrie ou s'ils proviennent du pays.
Tous les lots de ces produits dans chaque envoi devront être échantillonnés et testés pour être dédouanés à la frontière.
La mise à jour ne concerne pas les produits de graines de sésame broyées provenant d'autres pays, ni les produits de graines de sésame non broyées, comme les graines de sésame entières.
«Nous encourageons les importateurs de ces produits à saisir cette occasion pour confirmer auprès de leurs fournisseurs étrangers que les produits qu'ils fournissent soient sûrs et adaptés à l'importation en Nouvelle-Zélande. Les importateurs de ces produits doivent être conscients de l'augmentation du taux d'échantillonnage et de ce que ces changements peuvent signifier pour leur entreprise», a dit New Zealand Food Safety.
En Europe, au moins 121 personnes ont été touchées depuis janvier 2019 dans cinq pays, l'Allemagne enregistrant le plus de cas.
Six types différents de Salmonella étaient à l'origine de maladies en Allemagne, Suède, Norvège, Danemark et Pays-Bas. Le type le plus courant est Salmonella Havana, suivi de Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.
Depuis le début de l’année 2022, Il y a eu 15 notifications au RASFF de l’UE par l’Allemagne pour de la pâte de sésame, du tahini ou de la halva de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Des alertes récentes ont également évoqué une contamination du tahini ou de la halva en provenance de Türkiye (ex-Turquie).
En avril, la Norvège a signalé deux cas de cas de maladie dues à Salmonella Senftenberg et Salmonella Orion dans des produits halva en provenance de Syrie.
Le 19 septembre 2022, rappel de helva tahin aux pistaches de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Le même produit a été rappelé le 13 septembre en Allemagne (voir ici).
Pour information, il y a eu une notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 6 septembre de la présence de Salmonella Amsterdam dans de la halva avec des pistaches de Syrie.
NB: La photo illustre le produit Tahini, pâte de sésame, rappelé le 16 septembre en France.
Allégations nutritionnelles et de santé, taux d’anomalie de 60%, selon la DGCCRF
«Riche en fibre», «prévient le vieillissement»… : les allégations nutritionnelles et de santé revêtent une importance majeure pour la promotion des compléments alimentaires auprès des consommateurs. Le taux d’anomalie relevé par l’enquête de 2020, qui ciblait principalement les vendeurs les plus importants de compléments alimentaires sur les places de marché, démontre qu’un nombre significatif de professionnels contreviennent à la réglementation.
Pour déterminer si une allégation nutritionnelle ou de santé peut être autorisée, elle est soumise à une procédure d’autorisation préalable, après évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’objectif est de s’assurer que l’allégation présente dans les communications à caractère commercial est compréhensible, pertinente et fondée sur des preuves scientifiques.
Cible
75 établissements
130 visites
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Résultats
13 avertissements
30 injonctions
2 procès-verbaux
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lundi 19 septembre 2022
Une pseudo étude et un média complaisant ont pollué le débat sur les OGM depuis 10 ans
“Ça fait 10 ans que cette une à sensation de @lobs pollue le débat sur les OGM”, écoutez @emma_ducros .. https://t.co/fTjdzmorzx pic.twitter.com/dAloQZes83
— François Momboisse (@fmomboisse) September 19, 2022