dimanche 14 mai 2023

Des essais sur du fromage montrent que des antibiotiques fongiques peuvent influencer le développement du microbiome bactérien

«Des essais sur du fromage montrent que des antibiotiques fongiques peuvent influencer le développement du microbiome bactérien», source ASM News du 10 mai 2023.

Des moissiures produisent des métabolites que les humains ont utilisés pour améliorer leur santé. Par exemple, ils sécrètent de la pénicilline, qui est ensuite purifiée et utilisée comme antibiotique pour l'homme, conduisant au développement de nombreux autres antibiotiques. Cependant, l'écologie des métabolites fongiques dans les communautés microbiennes n'est pas bien comprise. Dans une nouvelle étude, des chercheurs utilisent des croûtes de fromage pour démontrer que les antibiotiques fongiques peuvent influencer le développement des microbiomes. L'étude est publiée dans mBio, une revue en accès libre de l'American Society for Microbiology.

«Mon laboratoire s'intéresse à la façon dont les champignons (moisissures) façonnent la diversité des communautés microbiennes là où ils vivent. Les moisissures sont répandus dans de nombreux écosystèmes microbiens, des sols à notre propre corps, mais nous en savons beaucoup moins sur leur diversité et leurs rôles dans les microbiomes par rapport aux bactéries plus largement étudiées», a dit le chercheur principal de la nouvelle étude, Benjamin Wolfe, du Département de biologie de l'Université Tufts. Son laboratoire étudie comment les champignons interagissent avec d'autres microbes dans les communautés microbiennes, en mettant l'accent sur les interactions bactériennes fongiques. «Pour étudier l'écologie des champignons et leurs interactions avec les bactéries, nous utilisons des croûtes de fromage comme écosystème microbien modèle pour comprendre ces questions de biologie de base», a dit Wolfe.

Les croûtes de fromage sont des communautés microbiennes qui se forment à la surface des fromages vieillis naturellement comme le brie, le taleggio et certains cheddars. Les couches pelucheuses et parfois collantes à la surface de ces fromages sont des communautés de microbes qui se développent au fur et à mesure que le fromage vieillit. Ils décomposent lentement le caillé du fromage en se développant à la surface et produisent des arômes et des pigments qui confèrent à chaque fromage artisanal des propriétés uniques.

Il y a plusieurs années, un fromager a contacté Wolfe avec un problème de moisissures : une moisissure devenait abondante sur les surfaces des fromages du fromager et perturbait le développement normal de leur croûte. Il semblait que les croûtes disparaissaient alors que la moisissure envahissait leur cave à fromages. Cette invasion de moisissures a fourni une occasion parfaite à Wolfe et à ses collègues d'étudier l'écologie, la génétique et la chimie des interactions fongiques-bactériennes.

L'équipe de Wolfe a commencé une collaboration avec le laboratoire de Nancy Keller à l'Université du Wisconsin pour essayer de comprendre comment cette moisissure avait un impact sur la communauté microbienne de la croûte. Ils voulaient savoir ce que la moisissure faisait aux microbes de la croûte et quels produits chimiques la moisissure pouvait produire et qui pourraient perturber la croûte.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont d'abord supprimé un gène (laeA) dans la moisissure Penicillium qui est connu pour contrôler l'expression de produits chimiques que les champignons peuvent sécréter dans leur environnement. Ces composés sont appelés métabolites spécialisés ou secondaires. «Nous savons que de nombreux champignons peuvent produire des métabolites qui sont des antibiotiques parce que nous les avons utilisés comme médicaments pour les humains, mais nous en savons étonnamment peu sur le fonctionnement des antibiotiques fongiques dans la nature», a dit le Dr Wolfe. «Les champignons utilisent-ils réellement ces composés pour tuer d'autres microbes ? Comment ces antibiotiques produits par les champignons affectent-ils le développement des communautés bactériennes ? Nous avons ajouté notre Penicillium normal et notre Penicillium sans laeA à une communauté de bactéries de la croûte de fromages pour voir si la suppression de laeA provoquait des changements dans le développement de la communauté de bactéries.»

Les chercheurs ont découvert que lorsqu'ils supprimaient laeA, la majeure partie de l'activité antibactérienne de la moisissure Penicillium était perdue. C'était passionnant car cela a permis aux chercheurs de réduire les régions spécifiques du génome fongique qui pourraient être responsables de la production des composés antibactériens. Ils ont finalement pu les réduire à une classe de composés appelés pseurotins. Ce sont des métabolites produits par une gamme de champignons qui se sont révélés avoir des activités biologiques intéressantes, notamment la modulation du système immunitaire, la destruction des insectes et l'inhibition bactérienne.

L'étude est la première à montrer que les pseurotins peuvent contrôler la croissance et le développement des communautés bactériennes vivant avec ce champignon. Les pseurotines produites par la moisissure Penicillium dans le fromage sont fortement antibactériennes et inhibent considérablement certaines bactéries par rapport à d'autres (les bactéries inhibées étaient Staphylococcus, Brevibacterium, Brachybacterium et Psychrobacter, que l'on trouve sur de nombreux fromages artisanaux). Cela a provoqué un changement radical dans la composition du microbiome de la croûte du fromage en présence des pseurotines produites par Penicillium.

Cette étude démontre que les antibiotiques sécrétés par les champignons peuvent contrôler le développement du microbiome. Étant donné que de nombreux champignons produisent des métabolites similaires dans une gamme d'autres écosystèmes, du microbiome humain aux écosystèmes du sol, les chercheurs s'attendent à ce que ces mécanismes d'interactions fongiques-bactériennes soient répandus.

«Nos résultats suggèrent que certaines espèces de moisissures embêtantes dans les fromages artisanaux peuvent perturber le développement normal du fromage en déployant des antibiotiques», a dit Wolfe. «Ces résultats nous permettent de travailler avec des fromagers pour identifier quelles moisissures sont les mauvaises et comment les gérer dans leurs caves à fromages. Cela nous aide également à comprendre que chaque fois que nous mangeons du fromage artisanal, nous consommons les métabolites que les microbes utilisent pour rivaliser et coopérer dans les communautés.»

États-Unis : Investigations d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une exposition aux produits de la mer en 2021

Voici le compte-rendu en provenance des États-Unis d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une 
exposition aux produits de la mer en 2021, source MMWR
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Résumé
Que sait-on déjà sur ce sujet
Salmonella Thompson est un sérotype relativement rare qui n'est généralement pas associé aux produits de la mer. Des épidémies précédentes ont été associées au bœuf, au poulet, aux tiges de vigne et aux légumes verts à feuilles.
Qu'apporte ce compte-rendu ?
De mai à octobre 2021, 115 personnes dans 15 États sont tombées malades avec S. Thompson. La plupart des patients ont déclaré avoir consommé des produits de la mer au Colorado avant l'apparition de la maladie. La souche épidémique a été identifiée chez un seul distributeur et transformateur de produits de la mer à Denver, où des possibilités de contamination croisée, en raison d'une désinfection inadéquate, ont été identifiées.
Quelles sont les implications pour la pratique de la santé publique ?
Les pratiques de nettoyage dans les installations de transformation doivent prévenir la contamination croisée. La collaboration de plusieurs agences pour fournir des informations sur la sécurité des aliments lors des rappels de produits est essentielle pour assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

En juillet 2021, le Colorado Department of Public Health and Environment (CDPHE) a identifié un groupe de cinq isolats de sérotype Thompson de Salmonella enterica liés les uns aux autres au sein d'une différence d'allèle, en utilisant le typage cgMLST. Ces cinq isolats, soumis au laboratoire de santé publique dans le cadre d’un processus de routine pour les tests de confirmation de Salmonella, étaient étroitement liés à ceux identifiés dans une investigation dans plusieurs États de 2020, au cours de laquelle une traçabilité a été effectué pour le thon et le saumon de qualité sushi ; un fournisseur commun n'a pas été identifié. L'investigation de 2021 a débuté le 5 août 2021, avec cinq patients vivant dans le Colorado et un dans le Missouri, Washington et le Wisconsin. D'août à décembre 2021, le CDC, le CDPHE, les responsables de la santé publique et de la réglementation de plusieurs États et la Food and Drug Administration (FDA) ont mené des investigations épidémiologiques, environnementales et de laboratoire sur cette épidémie dans plusieurs États à Salmonella Thompson. Les isolats étaient génétiquement liés les uns aux autres et aux isolats de 2020 avec une différence de zéro à un allèle. Les produits de la mer en cause ont été tracés jusqu'à un seul distributeur de produits de la mer, chez qui la souche épidémique a été identifiée par un échantillonnage environnemental et chez qui l'inspection a révélé une désinfection inadéquate et des possibilités de contamination croisée du poisson cru. Le distributeur a émis un rappel volontaire de 16 produits de la mer à fort potentiel de contamination et a pris des mesures correctives. Cette épidémie a illustré l'importance de procédures de nettoyage et de désinfection efficaces et de la mise en œuvre de contrôles. Lorsque plusieurs produits sont rappelés au cours d'une investigation sur une épidémie, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut aider à fournir des informations sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

Discussion
L'investigation sur l'épidémie a donné lieu à une grande quantité de données liées aux entretiens, à la traçage amont et aval, aggravant le challenge d'identifier un véhicule ou une source alimentaire spécifique et limitant les résultats. Par exemple, de nombreux patients ont dit avoir mangé des produits de la mer à divers endroits au cours de leurs périodes d'exposition. L'analyse des sous-groupes a permis aux investigateurs de cibler ces informations et de prioriser la collecte de données auprès des établissements couramment signalés par les patients. Cependant, la petite taille et la nature complexe de chaque sous-groupe ont limité la puissance de cette analyse. Le plus grand sous-groupe ne contenait que quatre patients confirmés de l'épidémie, et trois sous-groupes ne comprenaient que deux patients chacun. Dans un cas, un seul patient a déclaré avoir consommé de la nourriture dans plus d'un établissement du sous-groupe, ce qui a encore compliqué l'analyse. Réinterroger les patients et poser des questions sur l'historique des repas dans les restaurants couramment signalés pourrait être bénéfique pour élargir la taille des sous-groupes et la puissance des données collectées. Tout au long de l'investigation, des priorités concurrentes ont limité la capacité des agences de santé publique, entraînant des retards dans la collecte des reçus d’achat, des factures et des listes de clients. Les actions de traçabilité ont permis aux investigateurs de compléter les informations sur les fournisseurs collectées par les agences locales de santé publique et de réglementation avec des listes de clients fournies par les distributeurs afin d'identifier les modèles de distribution communs parmi les installations signalées. De plus, les investigateurs ont dû faire face à la résistance des établissements de restauration préoccupés par le partage d'informations exclusives sur les plats ou les factures des fournisseurs.

Cette investigation illustre l'importance d'une communication claire et directe avec le public et des partenariats avec les responsables locaux de la santé publique et de la réglementation qui peuvent tirer parti des relations existantes avec les établissements locaux. Lorsqu'une investigation sur une épidémie entraîne le rappel de plusieurs produits, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut servir à fournir des renseignements sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés. Mettre en œuvre de façon appropriée des pratiques de nettoyage dans les installations de transformation axées sur la prévention de la contamination croisée sont importantes.

samedi 13 mai 2023

Etats-Unis : Un État annule un rappel de salades de chez lëf Farms en raison d'une erreur du laboratoire

C’est un fait rarissime, mais cela peut arriver, et cela peut aussi coûter cher, d’où cet article venant des Etats-Unis où «Un État annule un rappel de salades de chez lëf Farms en raison d'une erreur du laboratoire», source Food Safety News.

Le 11 mai, le  New Hampshire Department of Health and Human Services a déterminé qu'une erreur de laboratoire a provoqué à tort l'annonce du rappel la semaine dernière de salades vertes conditionnées «Spice» de lëf Farms. Les produits de lëf Farms sont sûrs et le rappel a été annulé.

Le 5 mai, le département a publié un communiqué de presse concernant une contamination potentielle par la bactérie E. coli O157 d'un lot spécifique de salades vertes emballées «Spice» de lëf Farms. Après avoir été informé, lëf Farms a lancé un rappel des produits potentiellement concernés. Un séquençage ultérieur du génome entier a été effectué, ce qui a déterminé que l'échantillontémoin et l'échantillon de lēf Farms étaient presque identiques, indiquant que les résultats de laboratoire initiaux étaient inexacts en raison d'une erreur de contamination au sein du laboratoire lui-même.

«Je tiens à m'excuser auprès de lëf Farms, de leurs clients et du public pour cet événement malheureux», a déclaré Tricia Tilley, directrice de la Division des services de santé publique (DPHS). «Les actions rapides et décisives de lēf Farms placent la santé de leurs clients au premier plan. Leurs produits sont sans danger pour les consommateurs. Nous apprécions que lēf Farms ait été un partenaire volontaire dans ce processus. Bien que cette situation soit sans précédent, notre personnel dévoué adoptera toutes les mesures correctives pour s'assurer que cela ne se reproduira plus.

lēf Farms est une filiale de BrightFarms, un leader national de l'industrie de l'agriculture en verticla, qui transforme la façon dont les produits sont cultivés et livrés grâce à son réseau en pleine expansion de fermes hydroponiques durables et de haute technologie.

«Nous sommes soulagés de confirmer qu'il s'agissait simplement d'une erreur de laboratoire et que notre produit n'a jamais été en danger. La santé et la sécurité des clients restent notre priorité absolue. Je suis immensément fier de la réponse rapide de notre équipe et de sa collaboration efficace avec la FDA et les responsables de l'État», a déclaré Steve Platt, PDG de BrightFarms.

Le rappel étant annulé, lëf Farms «Spice» revient dans les magasins de Hannaford et Market Basket dans le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, New York, le Rhode Island et le Vermont. Il n'est plus nécessaire pour les consommateurs ayant acheté les produits «Spice» de lēf Farms de les jeter ou de demander un remboursement auprès de leur lieu d'achat. Les consommateurs qui ont des questions sont encouragés à appeler lēf Farms au 866-857-8745 ou à envoyer un courriel à info@lef-farms.com avec comme objet : Rappel.

Le laboratoire de santé publique n'a pas connu de faux positifs lors de tests de routine ayant entraîné un rappel volontaire depuis plus de vingt ans. Le département de la santé travaille en étroite collaboration avec la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour confirmer la source de la contamination et mettra en œuvre les modifications de protocole nécessaires pour s'assurer qu'elle ne se répète pas.

Utiliser la science pour aider les avocats à rester murs

«Utiliser la science pour aider les avocats à rester murs», source ACS News.
Traitements post-récolte de l'avocat Hass (Persea americana Mill.) et estimation de sa qualité à l'aide de l'imagerie hyperspectrale (HSI), artile publié dans ACS Food Science & Technology.

Écrasés dans du pain grillé, en mousse dans du guacamole ou mélangés à une vinaigrette, les avocats semblent toujours être populaires. Cependant, les fruits sont notoirement capricieux, passant du vert pâle et ferme au brun et pâteux en un clin d'œil. Désormais, des chercheurs dans ACS Food Science & Technology rapportent un enrobage à base de chitosane qui les conserve plus longtemps. L'équipe a également développé une technique d'imagerie pour prédire rapidement leur durée de conservation.

Pour savoir si les avocats sont mûrs, la plupart des gens les pressent doucement, et un peu de spongiosité indique qu'ils sont mûrs. Les producteurs effectuent des évaluations similaires pour déterminer quels avocats peuvent supporter le transport vers les magasins. Malgré ces tests, certains d'entre eux se gâtent prématurément. Par conséquent, des chercheurs ont développé des techniques pour retarder la maturation, en utilisant des composés tels que le 1-méthyl-cyclopropène (1-MCP). Et plus récemment, des études ont montré que le chitosan d'origine naturelle, un biomatériau dérivé d'exosquelettes de coquillages, confère une activité antimicrobienne lorsqu'il est appliqué comme enrobage sur des fruits, dont des avocats. Ainsi, Angie Homez-Jara, Angelica Sandoval-Aldana et leurs collègues ont voulu comparer l'efficacité des deux méthodes de conservation sur la qualité et la durée de conservation des avocats.

Les chercheurs ont traité des avocats Hass commercialement matures avec du 1-MCP gazeux ou des solutions à base d'eau contenant différentes concentrations de chitosan. Imitant des conditions de transport réalistes, les avocats traités et non traités ont été réfrigérés à 5°C pendant 21 jours, puis déplacés à température ambiante pour simuler l'environnement d'un magasin, jusqu'à ce qu'ils soient pourris. Les échantillons non traités et ceux traités avec un revêtement à base de 1-MCP ou de 1% de chitosan étaient à maturité optimale pendant 6 jours. Les fruits traités avec un enrobage à base de chitosan à 1,5% étaient meilleurs pendant 12 jours. Cependant, ces échantillons présentaient également une fermeté inégale une fois mûrs, ainsi que des taches vertes et violacées dans la peau, ce qui, selon les chercheurs, montre que le revêtement de chitosane pourrait être amélioré à l'avenir.

Tout au long de l'étude, les chercheurs ont également imagé toute la surface des fruits avec des caméras hyperspectrales dans le spectre visible et proche infrarouge. Ensuite, les données de réflectance des images ont été comparées à la fermeté, à la couleur de la peau, à la consommation d'oxygène et à la perte de poids des avocats, à l'aide de plusieurs modèles informatiques. Deux modèles d'apprentissage automatique expliquaient le mieux les changements survenus pendant la maturation des avocats et pouvaient prédire leur durée de conservation restante. Les chercheurs disent que leur technique de revêtement et de prédiction à base de chitosan pourrait aider à améliorer la durée de conservation et la qualité des avocats dans le commerce.

NB : La photo illustre un enrobage à base de chitosan (utilisé sur les fruits présentés ici) et une technique de prédiction pourraient améliorer la qualité des avocats.

Le Royaume-Uni envisage d'augmenter les importations de volaille brésilienne

«Le Royaume-Uni envisage d'augmenter les importations de volaille brésilienne», source article de Joe Whitworth paru le 13 mai 2023 dans Food Safety News.

Le Royaume-Uni envisage d'augmenter les importations de produits de viande de volaille en provenance du Brésil.

Des responsables britanniques se sont rendus au Brésil en octobre 2022 pour examiner le système de contrôle des produits de viande bovine et de volaille. Un rapport sur les résultats n'est pas encore disponible mais devrait être publié dans le futur.

Thérèse Coffey, secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Alimentation et aux Affaires rurales, a rencontré le ministre brésilien de l'Agriculture, Carlos Favaro, en Angleterre en avril 2023. Au cours de la réunion, des propositions d'ouverture de nouveaux marchés pour les produits brésiliens, notamment les protéines animales, ont été abordées.

Les médias brésiliens ont cité Favaro disant que davantage d'importations pourraient avoir lieu à partir de juin de cette année.

En avril, le Royaume-Uni a publié des quotas de viande de volaille mis à jour pour le Brésil, ce qui permettra une augmentation des ventes de ces produits à partir de juillet, date à laquelle il entrera en vigueur. Le volume a été augmenté de 16 600 tonnes par an à 96 500 tonnes par an.

Contexte de la radiation de la liste de l'UE
Certains sites brésiliens sont autorisés à exporter de la viande comme du poulet vers le Royaume-Uni et l'Europe, mais les conclusions de l'opération Carne Fraca ont conduit à la suspension de plusieurs usines par la Commission européenne. À l'époque, le Royaume-Uni faisait partie de l'UE mais l'a quitté et peut désormais faire sa propre évaluation.

En mars 2017, la police brésilienne a annoncé les résultats de l'opération Carne Fraca, qui a débuté en 2015 et a mis en évidence des cas de fraude et de corruption dans une vingtaine d'usines de transformation bovine et de volaille du pays.

La Commission européenne a adopté une réglementation en mai 2018 selon laquelle Salmonella avait été retrouvé dans de la viande de volaille et des préparations de viande de volaille. Un certain nombre d'établissements ont été retirés d'une liste de sites éligibles pour importer des produits d'origine animale vers l'UE. Selon ce règlement, des cas de fraude avaient également été détectés au Brésil, dans le cadre de l'opération Trapaça, lors de la certification de laboratoires de produits carnés exportés vers l'Europe. En 2020, le Tribunal de l'UE a rejeté une action intentée par deux entreprises de viande, faisant partie de BRF Capital, qui cherchaient à annuler le règlement.

La DG Santé a mené des audits au Brésil sur la viande bovine, decheval et de volaille en mai 2017 et début 2018. L'agence a inscrit deux visites au Brésil dans son plan de travail 2023. L'un est prévu sur la santé animale avec un focus sur la volaille et un autre sur la sécurité microbiologique des aliments d'origine non animale.

Les restrictions de l'UE sur la viande de volaille en provenance du Brésil, en raison de la présence de Salmonella, ont été soulevées à quatre reprises depuis 2017 lors de réunions de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Brésil est également impliqué dans un différend à l'OMC depuis 2021 sur des critères de sécurité des aliments de l'UE pour Salmonella sur la viande de volaille réfrigérée et certaines préparations de viande de volaille.

Fraude et saisies de produits
Plus tôt ce mois-ci, une opération du ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de l'Alimentation (MAPA) a ciblé la fraude économique en ajoutant de l'amidon, au lait caillé et au fromage. Au total, 180 échantillons ont été prélevés dans 66 établissements de neuf États. L'analyse en laboratoire a montré que de l'amidon avait été ajouté dans neuf échantillons.

Toujours en mai, plus de 480 tonnes de produits ont été saisies dans l'État du Paraná et une personne a été arrêtée. Le MAPA a été impliqué avec d'autres agences fédérales et étatiques. Parmi les produits saisis figuraient 476 tonnes d'ail et d'oignons, trois tonnes de produits animaux et 1 500 litres de boissons.

En avril, six tonnes de crevettes transformées ont été découvertes lors d'une inspection à Rio de Janeiro. L'action a été motivée par des plaintes liées à des établissements ayant de mauvaises conditions d'hygiène.

Dans une autre opération, 90 tonnes de produits ont été saisies dans les États du sud du pays. Cela comprenait de l'ail et des oignons, 2,8 tonnes de produits d'origine animale et 29 530 litres de boissons. Quatre personnes ont été arrêtées et trois autres ont fait l'objet d'une investigation.


Nouvelle nomination à la présidence du conseil d‘administration de l’Anses

Je ne sais pas au juste à quoi cela correpond, et j’avoue que je m’en moque un peu, mais un communiqué de l’Anses du 11 mai 2023 nous apprend qu'un président a été nommé au conseil d‘administration de l’Anses».

Patrick Dehaumont, inspecteur général de la santé publique vétérinaire, a été nommé, par décret du Président de la République en date du 11 mai 2023, président du conseil d’administration de l’Anses. Docteur vétérinaire, Patrick Dehaumont a dévoué sa carrière en faveur de la santé animale et de la santé publique, il a notamment été directeur général de l’alimentation. 

Le blog que j’anime le félicite de sa nomination, mais tient à faire observer que c’est pendant la période où il était à la tête de la DGAL de 2012 à 2019 que les inspections en sécurité des aliments en France sont passées de 86 239 à 58 200. 

- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200

Ce n'est qu'un pur hasard, certainement ? Il n'en est pas responsable, car il vous faut savoir que la DGAL «met en œuvre, avec les services du ministre de l'économie et le ministre des solidarités et de la santé, la politique relative au contrôle de la qualité et de la sécurité sanitaire des produits agricoles et alimentaires.»

Il y avait donc toute une chaîne de responsabilités au service de la baisse des inspections en sécurité des aliments en France.

Il semble qu’il y ait au sein de ce conseil d’administration des représentants d'associations agréées de défense des consommateurs, diront-ils quelque chose ?

vendredi 12 mai 2023

27 personnes interpellées entre l'Espagne et la France dans une macro-opération contre le trafic illégal de civelles

«Un réseau de trafic de civelles démantelé en Europe, 27 arrestations», source AFP du 11/05/2023.

Un réseau international de trafic de civelles, alevins de l'anguille vendus à prix d'or en Asie sur le marché noir, a été démantelé en France, Espagne, Belgique et Pologne avec l'arrestation mercredi de 27 trafiquants, ont annoncé jeudi les enquêteurs.

Le coup de filet européen a permis l’interpellation de quatre commanditaires en France, où un vivier clandestin a été découvert avec des civelles de contrebande et du matériel pour stocker et ré-oxygéner ces animaux en voie d’extinction. Selon les enquêteurs, le trafic était «l’oeuvre d’une bande organisée (utilisant) la frontière franco-espagnole pour tenter de dissimuler ses activités délictuelles avec l’Asie».

Au total, près de quatre tonnes de civelles ont été exportées frauduleusement entre 2021 et 2023, pour un bénéfice estimé à 1,18 million d’euros, selon l’équipe européenne chargée des investigations.

Quelque 115 agents ont été mobilisés en France au sein de la gendarmerie (Oclaesp et sections de recherche de Bordeaux et Pau), de la police, du Service des enquêtes judiciaires des finances (SEJF), de l’Office français de la biodiversité et de la Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires.

Les investigations, lancées en 2021, ont permis de constater l’implication de mareyeurs, responsables commerciaux et pêcheurs, qui prélevaient cette espèce réglementée hors quotas, et de mettre au jour des filières illégales d’exportation par les aéroports européens, notamment via des intermédiaires asiatiques installés en région parisienne.

En Espagne, la Guardia Civil a interpellé une vingtaine de personnes et des investigations ont également été menées dans des installations en Belgique et auprès d’une entreprise de repeuplement en Pologne soupçonnée d’être une «société écran» en vue d’exportations en contrebande vers l’Asie.

Quelque 200 000 euros en liquide ont été saisis, ainsi que 900 000 euros de biens divers, dont des civelles de contrebande et des véhicules.

La valeur annuelle du trafic illégal de civelles, menacées d’extinction et interdites d’exportation hors de l’Union européenne depuis 2010, est estimée à trois milliards d’euros. Elles se négocient entre 700 et 900 euros le kilo en France, où la pêche est très réglementée, et jusqu’à 5 000 euros en Asie.

La contrebande de l’anguille européenne dite «Anguilla anguilla» est une des causes de la baisse de 75% de sa population en trente ans.

Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil

«Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil», source Food Safety News du 12 mai 2023.

Les autorités de la République tchèque ont révélé que de la viande de volaille en provenance d'Ukraine et du Brésil avait été testée positive pour Salmonella.

L'Administration vétérinaire de l'État (SVS) a effectué plus de 20 inspections dans le cadre d'une campagne de contrôle visant les expéditions de viande de volaille et d'œufs en provenance de pays hors de l'Union européenne.

Au total, 21 inspections, 18 sur la viande de volaille et 3 sur les œufs, ont été réalisées depuis début avril. Au total, 43 échantillons ont été prélevés et les résultats sont disponibles pour 29 d'entre eux.

Des échantillons de viande de volaille en provenance d'Ukraine, du Brésil et du Royaume-Uni ont été testés jusqu'à présent. Tout comme certains œufs d'Ukraine.

Salmonella a été confirmée quatre fois dans de la viande de volaille, une d'Ukraine et trois du Brésil.

Un cas implique plus de 5 tonnes ou 420 cartons, de poulet congelé brésilien. Au total, 165 cartons ont été saisis dans un entrepôt. SVS a suspendu la mise sur le marché de nouveaux produits et les articles déjà distribués sont retirés. Ils ont été envoyés dans des restaurants et des cantines.

Près de 3,5 tonnes de poulet congelé en provenance d'Ukraine ont été identifiés. Les produits étaient destinés à un traitement ultérieur avant la vente dans les magasins JIP východočeská. SVS a interdit la vente de produits semi-finis et ordonné un retrait.

Depuis avril, la République tchèque a émis plusieurs notifications d’alerte au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour Salmonella (voir les référence des notifications en fin d’article). Deux notifications couvrent Salmonella Minnesota et Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil et un autre mentionne Salmonella Infantis dans du poulet congelé d'Ukraine.

Contrôles des céréales
L'Autorité tchèque de l'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) a contrôlé les produits à base de céréales en provenance de pays comme l'Ukraine ces dernières semaines.

Plus de 60 échantillons ont été prélevés pour inspection et pour les 25 avec résultats, tous les paramètres évalués étaient satisfaisants.

Les inspecteurs ont prélevé des échantillons de blé, d'épeautre, de maïs, de seigle et d'orge, qui ont été testés en laboratoire pour détecter la présence de certains résidus de pesticides, de mycotoxines, de métaux lourds et d'autres substances.

«Le SZPI fait tout son possible pour protéger les consommateurs nationaux, mais en même temps, il est nécessaire de souligner que la responsabilité première des paramètres de sécurité sanitaire et de qualité des aliments importés et nationaux incombe aux opérateurs concernés», a dit Martin Klanica, directeur général du SZPI.

L'Autorité nationale vétérinaire, sanitaire et de sécurité des aliments (ANSVSA) de Roumanie a également effectué des contrôles sur les expéditions de céréales en provenance d'Ukraine.

Depuis l'invasion russe, l'ANSVSA a effectué plus de 9 700 contrôles sur les céréales et les produits non animaux en provenance d'Ukraine. Neuf non-conformités ont été enregistrées dont deux pour dépassement des limites maximales autorisées de résidus de pesticides.

En raison de l'impact économique sur les producteurs locaux, les importations de graines de blé, de maïs, de colza et de tournesol originaires d'Ukraine vers la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont été arrêtées par une nouvelle réglementation européenne jusqu'à début juin.

Complément sur les notifications par la République tchèque
- Notification 2023.2997 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil, via l'Irlande.
- Notification 2023.2991 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des demi-filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2894 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2893 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Infantis dans du poulet congelé d’Ukraine, via Slovaquie.

France : De la proposition de résolution adoptée visant à lutter contre les surtranspositions en matière agricole. Les produits phytosanitaires sont dans la ligne de mire ...

Selon nos amis suisses d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), il y aurait une résolution controversée adoptée en France concernant les produits phytosanitaires.

Il s’agit d’une proposition de résolution que vous pouvez lire en intégraliét ici.

Les députés français ont adopté le 11 mai une résolution controversée contre la «surtransposition» de règles européennes dans l'agriculture et les produits phytosanitaires. Un soutien aux agriculteurs selon la majorité, une «capitulation face aux lobbies» selon la gauche.

Des «interdictions de produits phytosanitaires ont été prises au niveau national sans harmonisation européenne et ont conduit de nombreuses filières à des impasses», a déclaré l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, auteur de la résolution cosignée par des députés de la majorité présidentielle.

Il a notamment cité le «1-3D (1,3-Dichloropropène) pour les carottes des sables», ou l'interdiction des néonicotinoïdes en 2018, appelant à ce que les interdictions se fassent à l'échelle européenne. Nous ne pouvons plus nous permettre des distorsions de concurrence», a-t-il argué.

«Recherche d'alternatives»
La résolution, adoptée par 68 voix contre 21 et qui n'a pas force de loi, appelle à «lutter contre les surtranspositions» en matière agricole, c'est-à-dire la traduction de directives européennes dans le droit français en les rendant plus contraignantes qu'à l'origine. Elle demande aussi davantage de «clauses miroir» entre les pays et le renforcement de «la recherche d'alternatives» aux produits phytopharmaceutiques.

Mais au grand dam des élus de gauche, elle appelle surtout à subordonner toute «interdiction de produits phytopharmaceutiques» à «l'existence de solutions alternatives efficaces, n'entraînant pas de perte de rendement, ni de surcoûts inacceptables pour le producteur».

«Capitulation face aux lobbies»
«Vous voilà à revendiquer le droit à tuer les abeilles, d'empoisonner la santé humaine, au nom du productivisme agricole», a tancé l'écologiste et ancienne ministre Delphine Batho, dénonçant une «capitulation face aux lobbies».

La tension entre l'Anses (l'agence de sécurité sanitaire qui a la main sur la mise sur le marché des produits phytosanitaires) et le gouvernement est montée d'un cran ces dernières semaines. L'agence a largement interdit fin avril l'herbicide S-métolachlore, contre l'avis du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Commentaire
Effectivement comme le dit la proposition de résolution qui a été adoptée, «l’interdiction en droit français de substances autorisées au niveau européen est à l’origine de graves distorsions de concurrence, qui nuisent à l’agriculture française et à notre économie.» Mais, il n’y a pas que les produits phytosanitaires ...

Autriche : Contrôles officiels à améliorer sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE

Il y a quelque jours, je vous faisais part qu’au Danemark, les contrôles officiels étaient largement infefficaces sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE.

La série se poursuit, si je puis dire, avec l’Autriche cette fois-ci qui s’y colle ..

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Autriche du 16 au 27 janvier 2023 afin d'évaluer la mise en œuvre des contrôles officiels sur les sous-produits animaux et les produits dérivés.

L'audit faisait partie du programme de travail publié de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer les capacités des autorités compétentes à vérifier de manière fiable la conformité tout au long de la chaîne des sous-produits animaux et des produits dérivés et à prendre des mesures correctives efficaces en cas de non-conformité.

Le rapport conclut que les opérateurs actifs le long de la chaîne des sous-produits animaux et de produits dérivés sont enregistrés et agréés conformément à la législation de l'Union. À quelques exceptions près, les mouvements des sous-produits animaux et des produits dérivés sont accompagnés de documents commerciaux adéquats, ce qui améliore la traçabilité tout au long de la chaîne de production.

Pour les opérateurs sous surveillance vétérinaire (établissements de viande), les contrôles officiels sur les sous-produits animaux générés dans ces établissements alimentaires sont largement efficaces, à l 'exception des contrôles sur le marquage des matériels à risque spécifique. En revanche, pour les exploitants du secteur alimentaire sous la supervision des inspections alimentaires (par exemple, les secteurs du lait, des œufs, du poisson et de la vente au détail), les contrôles officiels sont insuffisants. L'équipe d'audit a constaté qu'en général, les inspecteurs des aliments n'ont pas une connaissance suffisante des exigences des sous-produits animaux pour surveiller la manipulation et l'élimination correctes de ces matériaux.

Alors que les contrôles officiels effectués dans les usines des sous-produits animaux sont adaptés pour vérifier la conformité aux exigences en matière d'infrastructure et d'hygiène, ils n'incluent pas un examen minutieux suffisant des autocontrôles des opérateurs, des procédures basées sur HACCP et de la réalisation des paramètres de traitement et de transformation requis. De même, les contrôles officiels de validation du mode de traitement (en cas de modification du mode de traitement) sont mal enregistrés ou incomplets. L'équipe d'audit a également constaté que, contrairement aux exigences de l'Union, tous les contrôles officiels dans les usines des sous-produits animaux sont notifiés au préalable, parfois jusqu'à une semaine avant la date de l'inspection.

À titre d'explication, les autorités compétentes ont indiqué que les ressources (personnelles) limitées affectées à ce domaine ont nécessité à la fois la notification préalable des inspections et la limitation de la durée des dites inspections, d'où un manque de temps disponible pour vérifier de manière adéquate le respect par l'opérateur de toutes les exigences applicables.

Le rapport contient sept recommandations aux autorités autrichiennes compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

Commentaire
Ici aussi, il faut constater que les contrôles officiels ne sont pas suffisants, par manque de ressources.