Une vaccination orale de bovins réduit le portage de Escherichia coli O157:H7
Le pathogène d'origine alimentaire humaine Escherichia coli O157:H7 (O157) fait partie du microbiome gastro-intestinal normal transitoire des bovins en bonne santé. Les aliments contaminés d'origine bovine, ainsi que les aliments contaminés par les déchets bovins, sont des sources d'infection à O157. Shringi et coll. ont immunisés des bovins avec des doses orales répétées de E. coli commensaux vivants négatifs pour la shigatoxine LEE+ O157 (LEE pour locus of enterocyte effacement ou en Français, Locus d’effacement des entérocytes) ou non-O157. Lorsque les deux groupes ont été soumis à un challenge avec des O157 sauvages, les bovins vaccinés portaient un dénombrement inférieur de O157 pendant une durée plus courte. Une optimisation plus poussée d'un vaccin oral, facilement ajouté à l'alimentation du bétail, pourrait réduire le portage de O157, ce qui réduirait la contamination des aliments par O157 et diminuerait les maladies humaines.
Résumé
Deux groupes de bovins ont reçu des doses orales deux fois par semaine pendant 6 semaines avec 3 × 109 UFC d'un pool de trois souches de E. coli O157:H7 stx-négatif LEE+ (groupe vaccin) ou de trois souches de E. coli non-O157:H7 stx-négatif LEE- (groupe témoin).
Trois semaines après la dose orale finale, les animaux des deux groupes ont été soumis à un challenge oral avec un cocktail de quatre souches de type sauvage de E. coli O157:H7 stx+ LEE+. Par la suite, les souches de type sauvage à la JRA ont été dénombrées chaque semaine pendant 4 semaines. Les anticorps sériques contre la protéine de sécrétion de type III, le récepteur de l'intimine transloquée (Tir) et la protéine EspA ont été déterminés par dosage immunoenzymatique (ELISA) à J0 (préimmunisation), à J61 (post-immunisation, pré-challenge) et à J89 (après le challenge).
Les bovins du groupe vacciné présentaient des nombres inférieurs de souches de type sauvage à la JRA que les bovins du groupe témoin aux J3 et 7 après le challenge (P ≤ 0,05). De plus, les bovins du groupe vacciné excrètent des souches de type sauvage pendant une durée plus courte que les bovins du groupe témoin. Tous les bovins ont subi une séroconversion à la protéine de sécrétion de type III, Tir et à l'EspA, soit après l'immunisation (groupe vaccin), soit après le challenge (groupe témoin).
Des titres d'anticorps accrus contre Tir et la protéine de sécrétion de type III après immunisation étaient associés à une diminution du nombre d'organismes de E. coli O157:H7 de type sauvage à la JRA.
Importance
NB : On lira E. coli producteurs de shigatoxines (STEC): définitions, virulence et propriétés des souches entérohémorragiques (EHEC), Bulletin épidémiologique, santé animale et alimentation n°50/Spécial Risques alimentaires microbiologiques.
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