Cibler une séquence d’ARN chez les bactéries pathogènes pourrait les rendre plus sensibles aux antibiotiques.
Une petite séquence d’ARN régulateur, présente chez plusieurs bactéries problématiques comme les Escherichia coli (E. coli), serait responsable de gérer leur réponse aux stress environnementaux. Le professeur Charles Dozois de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et le doctorant Hicham Bessaiah y voient une avenue intéressante pour mieux combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Leurs résultats ont été publiés dans le journal PLOS Pathogens.
À la suite de ses travaux, l’équipe a observé l’effet de l’élimination de la séquence d’ARN régulateur dans les infections urinaires liées à la présence de E. coli. Difficile à traiter à cause de sa résistance aux antibiotiques, l’infection urinaire est l’une des infections les plus communes dans le monde, en particulier chez les femmes.
La bactérie se trouve habituellement dans la flore intestinale. Lorsqu’elle se déplace vers la vessie, les conditions sont complètement différentes. Elle doit donc résister à ce stress pour s’adapter afin d’infecter la vessie. «Sans la séquence d’ARN régulateur, la bactérie est plus sensible aux changements d’environnement et cesse d’être infectieuse», explique le doctorant en biologie.
Inhiber la séquence d’ARN
Cette relation entre la virulence et le stress va au-delà des infections urinaires. En effet, cette séquence d’ARN régulateur est présente chez plusieurs autres bactéries pathogènes importantes. Puisque de multiples fonctions semblent affectées par cet ARN, le groupe cherche à comprendre davantage le côté mécanistique de cette relation. Il pourra ensuite poursuivre la recherche sur les souches antibiorésistantes.
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