mercredi 4 octobre 2023

Le bio est-il meilleur sur le plan nutritionnel et pour la santé ? La science dit non !

Même si les aliments bio sont présentés comme des choix alimentaires de grande valeur, il existe peu de preuves permettant de confirmer s'ils sont réellement meilleurs pour les consommateurs. Harvard

Mise à jour du 10 octobre 2023
On lira l’article publié sur le blog d’André Heitz, «Le bio est-il meilleur ? Pas si l'on s'en tient aux preuves, selon un chercheur, source The Harvard Gazette.» 

Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire. Page de pub de l'Institut Pasteur !

Dans cette intoxication alimentaire à Bordeaux liée à des conserves, il y a eu plusieurs cas de botulisme. Le blog vous proposé différentes approches, depuis Santé publique France très discrète sur ce sujet à l’OMS ...

La dernière approche en date est celle du 2 octobre avec ce communiqué de l’Institut Pasteur, «Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire».

Début septembre 2023, plusieurs personnes ont été intoxiquées après avoir consommé des sardines en conserve artisanale dans un bar bordelais. Au 14 septembre 2023, cette intoxication a provoqué le décès d’une personne et l’hospitalisation de 10 autres. Retour sur la chronologie précise des événements et le rôle de l’Institut Pasteur dans la gestion de cette crise sanitaire. 

Le 11 septembre 2023, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine reçoit le signalement de plusieurs cas probables de botulisme. Sept personnes prises en charge au CHU de Bordeaux présentent des troubles neurologiques ou digestifs. Elles ont toutes fréquenté la semaine précédente un même bar bordelais, où elles ont consommé des sardines en conserve artisanale. Les symptômes et l’épidémiologie évoquent le botulisme alimentaire, provoqué par la bactérie Clostridium botulinum. «Il s’agit d’une bactérie qui, lorsque la stérilisation d’une conserve est mal faite, peut se multiplier et produire une toxine. Les gens se contaminent au moment de l’ingestion» précise Gauthier Delvallez, responsable adjoint du centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et botulisme.

La confirmation du botulisme par l’Institut Pasteur

L’enquête démarre ensuite concrètement. Ces cas suspects amènent la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Gironde à effectuer des prélèvements alimentaires pour rechercher la présence de toxine botulique dans les conserves suspectées. Le lendemain, 12 septembre, le bilan s’aggrave : une personne est décédée et sept se trouvent en service de réanimation. Au 14 septembre, 15 cas suspects de botulisme ont été identifiés, dont 10 sont hospitalisés. Si les signes évocateurs du botulisme se précisent, le diagnostic biologique doit encore être posé avec certitude. C’est le CNR des bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur qui lèvera les derniers doutes. Les échantillons collectés par la DDPP ainsi que les prélèvements des patients hospitalisés ont été analysés par le CNR qui a pu confirmer un botulisme de type B pour plusieurs patients et la présence de la bactérie et de sa toxine dans les conserves de sardines.

Une prise en charge adaptée, le plus tôt possible, à l’hôpital

On dispose de peu d’outils de lutte contre cette intoxication rarissime qui génère en moyenne 15 à 20 cas par an, en France. Le traitement du botulisme requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

En cas de suspicion de botulisme, l’administration d’une anti-toxine botulique dans les 24 à 48 premières heures après le début des symptômes peut permettre de raccourcir le temps d’hospitalisation. La grande majorité des malades pris en charge sans délai guérissent sans séquelles, mais le traitement et la convalescence peuvent durer plusieurs mois.

Les CNR, des sentinelles face aux pathogènes

L’étroite collaboration entre les autorités sanitaires nationales et régionales et le CNR bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur a permis de rapidement identifier de façon certaine la bactérie à l’origine de cette crise sanitaire, la plus grave à ce jour en France en lien avec le botulisme alimentaire. Une étape essentielle pour une prise en charge optimale des personnes contaminées ou susceptibles de l’être.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

mardi 3 octobre 2023

Val d'Oise : Fermeture administrative d'une boucherie à Cergy

- traçabilité des denrées non assurée
- locaux sales 
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- équipement sales et mal entretenus

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

Commentaires d’internautes

- Les brochettes préparer au sol mdr on est en Inde ?
- C’est juste dégueux ! Pire qu'un film d'horreur ! Encore une fois, félicitation à ce préfet ! Un goat !
- Et une nouvelle mission accomplie par le meilleur préfet du monde
- Première fournée de fermuture administrative du mois d'octobre.
- Ce préfet du 95 c’est Léon, nettoyeur
- Il a encore frappé... Préfet 95 !!! Merci de nous protéger de ces malfrats

Commentaire
Les photos sont démonstratives et doivent servir dans des manuels de formation ...
Vous pourrez aussi trouver de nouvelles photos dans la page Facebook du préfet du 95.

Les cas à Listeria augmentent en Angleterre et au Pays de Galles

«Les cas à Listeria augmentent en Angleterre et au Pays de Galles», source article de Joe Whitworth paru le 3 octobre 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de cas d’infection à Listeria a augmenté en 2021 en Angleterre et au Pays de Galles, selon l’UK Health Security Agency (UKHSA).

Au total, 160 cas de listériose ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles, contre 124 infections en 2020.

La surveillance nationale en Angleterre et au Pays de Galles est coordonnée par la Gastrointestinal Infections and Food Safety (One Health) à l’UK Health Security Agency (UKHSA), avec le soutien de Public Health Wales.

Au total, 22 personnes sont décédées, dont 12 avaient la listériose inscrite comme cause de décès sur le certificat de décès.

Les taux d'incidence étaient les plus élevés chez les personnes âgées de 80 ans et plus. L'incidence de la listériose était plus faible chez les hommes que chez les femmes, mais pour les groupes d'âge de 70 à 79 ans et de 80 ans et plus, les cas signalés chez les hommes étaient plus élevés que chez les femmes.

Sur 35 cas dans les groupes d'âge de 10 à 19 ans, de 20 à 29 ans et de 30 à 39 ans, 28 étaient des femmes et 24 étaient enceintes. Les infections associées à la grossesse représentaient environ un cinquième de tous les cas signalés, et 20% des cas liés à la grossesse entraînaient une mortinatalité ou une fausse couche.

L'incidence la plus faible était au Pays de Galles, avec cinq cas, et la plus élevée à Londres, avec 34 cas d’infection. Septembre a été le mois le plus élevé pour les déclarations de listériose en 2021.

Les cas en Angleterre et au Pays de Galles sont revenus aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19.

«Il est probable que la pandémie et les interventions non pharmaceutiques associées mises en œuvre pour contrôler le coronavirus ont affecté la surveillance des maladies gastro-intestinales de plusieurs manières. Il convient toutefois de noter que les interventions mises en œuvre au cours de cette période auraient été moins susceptibles d'affecter la déclaration des cas de listériose de la même manière que d'autres cas d'infections gastro-intestinales en raison de la plus grande gravité de la maladie des cas de listériose», selon le rapport. .

Notification de foyers de cas

Trois foyers ont fait l'objet d'une enquête en Angleterre et au Pays de Galles. Les sources étaient des produits de langue de bœuf cuite, du corned-beef et du poisson fumé, tous des aliments à haut risque de listériose chez les groupes vulnérables.

Les produits de langue de bœuf cuite ont rendu trois personnes malades. Le corned-beef a touché quatre personnes de 2019 à 2021. Cinq patients ont été enregistrés en 2020 et 2021 dans un foyer lié à du poisson fumé.

Entre novembre et décembre 2020, un foyer de cas a été détecté en Angleterre après que trois personnes ont été infectées par la même souche de Listeria monocytogenes, dont une est décédée. Tous les patients, y compris une femme enceinte, présentaient des affections sous-jacentes ou des facteurs de risque de listériose. Un patient a déclaré avoir mangé des morceaux de saumon et des tranches de saumon fumé provenant d'une chaîne de supermarchés britannique.

Le séquençage du génome entier (WGS) d'isolats de saumon fumé dans un pays de l'UE a permis d'identifier la souche épidémique. Les échantillons ont été tracés jusqu'à un fournisseur de poisson au Royaume-Uni qui distribuait des produits au supermarché. Deux autres patients ont été identifiés en 2021. Tous deux ont déclaré avoir consommé du saumon fumé.

Impact du changement climatique

Parallèlement, l'UKHSA a publié une revue des indicateurs pertinents pour la surveillance du changement climatique et de la santé en Angleterre.

Plusieurs des 59 indicateurs concernaient l'alimentation. Pour les «Foyers de cas d’origine alimentaire et/ou préoccupations et alertes signalées» et «Incidence des maladies d’origine alimentaire», il a été nécessaire de procéder à un nouveau traitement des données.

Les scientifiques ont noté que les risques liés à la sécurité des aliments pourraient changer et que la réponse aux impacts climatiques pourrait impliquer une utilisation accrue de pesticides, d'antibiotiques, d'engrais et de produits chimiques pour maximiser les rendements, ce qui pourrait conduire à une contamination chimique croissante des cultures et du bétail.

Les inondations ou les sécheresses pourraient également affecter l’approvisionnement public en eau. Des épidémies provenant de l'eau sont signalées. Cependant, la cause de la contamination et le rôle des conditions météorologiques ne sont pas systématiquement enregistrés.

La hausse des températures est indirectement liée aux risques, notamment à l'augmentation des maladies d'origine alimentaire, selon le rapport.

«Plusieurs études épidémiologiques ont montré que l’incidence des maladies dues à une contamination bactérienne est sensible à la température. De nombreuses infections gastro-intestinales sont contractées à l’étranger et il est nécessaire d’améliorer la surveillance des infections liées aux voyages. Comme pour d’autres maladies sensibles au climat, il est nécessaire d’établir le rôle des facteurs climatiques et météorologiques dans tout changement de leur incidence. Cela doit être fait avec les conseils d’experts.»

Sécurité microbiologique : Peut-on conserver des tomates et oignons découpés à température ambiante ?

Avis 10-2023 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur la sécurité microbiologique en cas de conservation des tomates et oignons découpés à température ambiante. Avis de 33 pages.

Question

Il est demandé au Comité scientifique d’émettre un avis sur les questions suivantes :
- Est-il acceptable, du point de vue de la sécurité alimentaire, de déroger à la température légale de conservation des tomates et oignons découpés, c’est-à-dire de conserver ces produits à température ambiante (16 - 29°C) plutôt qu’à 7°C maximum, pendant respectivement 4 et 6 heures maximum ?
- Si oui, une brève fluctuation de température de 3°C vers le haut, incertitude de mesure incluse, peut-elle encore être acceptée ?

Avis

Salmonella spp., E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), L. monocytogenes et B. cereus ont été identifiés comme les dangers les plus pertinents dans ce contexte. Des simulations de croissance microbiologique ont été effectuées à l’aide de l’outil Combase, en se basant sur les scénarios les plus défavorables (worst-case) et les caractéristiques connues des produits. Il en ressort que la dérogation demandée (conservation pendant 4 ou 6 heures à maximum 29°C au lieu de la température légale de 7°C) n’est pas acceptable pour la sécurité alimentaire.

Sur base de ces simulations, les combinaisons de durée/température suivantes sont proposées en tant que dérogation possible à la température maximale de 7°C pour la conservation des oignons et des tomates.

Recommandations

Il est important que l’opérateur ait une bonne connaissance des produits qu’il utilise et/ou produit pour pouvoir réaliser une évaluation correcte de la sécurité alimentaire microbiologique dans ce type de dossiers. Si, dans le futur, les combinaisons de durée/température proposées pour les tomates et oignons découpés venaient à être utilisées par d’autres opérateurs, il est essentiel que le pH de ces denrées alimentaires soit déterminé. En outre, le pH doit être mesuré à des moments pertinents en se basant sur un scénario de type «worst-case» du point de vue du type d’aliment, de sa maturité, de sa variété, de la saison, du mode de transformation de l’aliment, de modifications des conditions de stockage, etc. Cela nécessite donc d’effectuer plusieurs mesures sur différents lots du produit.

Conclusion

Il ne peut être démontré de manière suffisante que le fait de conserver des tomates et des oignons découpés à température ambiante (16 – 29°C au lieu de maximum 7°C) pendant 4 ou 6 heures, ne présente pas de risque accru pour la sécurité alimentaire.

33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie

«33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie», source article de Stéphanie Soucheray paru le 2 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a mis à jour ses informations sur une épidémie à Salmonella liée à des tortues de compagnie, qui comprend 33 nouveaux cas et 7 autres États touchés. Il y a désormais 59 cas de maladie et 23 hospitalisations dans une épidémie touchant 18 États. Aucun décès n'a été signalé.

La Pennsylvanie compte 10 cas, le Tennessee 7 et la Californie 6. Les maladies ont commencé à des dates allant du 27 octobre 2022 au 26 août 2023. L'âge médian des cas est de 7 ans et 39% ont moins de 5 ans.

«Les responsables de la santé publique de l'État et locaux ont interrogé des personnes sur les animaux avec lesquels ils ont été en contact au cours de la semaine précédant leur maladie», a indiqué le CDC. «Sur les 46 personnes qui ont fourni ces informations, 33 (72%) ont déclaré avoir été en contact avec des tortues de compagnie. Sur les 26 personnes qui ont indiqué la taille de la tortue de compagnie, 26 (100%) ont signalé un contact avec des tortues de compagnie dont la carapace mesurait moins de 4 pouces (10 cm) de long.»

La vente de tortues de compagnie de moins de 4 pouces de long est interdite au niveau fédéral car ces animaux sont liés à un certain nombre d'infections. Mais les animaux sont relativement faciles à obtenir en ligne ou dans certaines animaleries.

Le CDC exhorte les personnes à toujours se laver les mains après avoir manipulé des tortues de compagnie, à n'acheter que des tortues de plus de 4 pouces et d’éviter de les embrasser.

Des protéines travaillant au noir et le microbiome intestinal

Saviez-vous que des protéines peuvent effectuer plus d’un travail à la fois sans aucune modification de leurs acides aminés ?

Tejaswini Petkar dans ASM news explique comment une telle multifonctionnalité affecte les microbes individuels et leurs consortiums environnants dans l'intestin.

Vous retrouvez cela dans son article How Protein Moonlighting Impacts the Gut Microbiome (Comment le travail au noir des protéines affecte le microbiome intestinal).

En 1999, Constance J. Jeffery, aujourd’hui professeure agrégée à l’Université de l’Illinois, écrivait que «l’idée d’un gène – 1 protéine – 1 fonction est devenue trop simple car un nombre croissant de protéines ont 2 fonctions différentes ou plus.» Jeffery faisait référence aux protéines moonlighting (MP pour Moonlighting Proteins) ou des protéines travaillant au noir, un sous-ensemble omniprésent de protéines qui ont fait leurs débuts bien avant le début de ce siècle. À mesure que ces biomolécules apparaissent, on peut comprendre l’enthousiasme de Jeffery. Ces protéines sont en effet particulières.

lundi 2 octobre 2023

Retour à un certain type d'agriculture qui n'a pourtant jamais existé !

Des audits de l'UE enquêtent sur le problème des aflatoxines en Égypte et en Inde

Le sujet de cet article ressemble à s’y méprendre à celui d’un puits san fin, il faut être plus diplomate qu’auditeur dans ces pays.

Avant de vous proposer l’article, ayez à l’esprit deux chiffres, ceux des notifications au RASFF de l’UE en ce qui concerne la présence de mycotoxines en 2022 : 41 pour l’Egypte et 60 pour l’Inde, toutes denrées alimentaires confondues ...

Voici donc «Des audits de l'UE enquêtent sur le problème des aflatoxines en Égypte et en Inde», source article de Joe Whitworth paru le 29 septembre 2023 dans Food Safety News.

La DG Santé et Sécurité alimentaire de la Commission européenne a publié les résultats de deux évaluations portant sur le contrôle des aflatoxines dans les fruits à coque en Égypte et en Inde.

Un audit de la DG Santé en Égypte en septembre 2022 était dû à la poursuite des notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant les aflatoxines présentes dans les arachides. Il y en avait 41 en 2021 et au moins 34 en 2022. Les autorités locales ont déclaré que l'augmentation du nombre d'alertes était liée à l'augmentation des exportations. Il convient de noter que la majorité des rejets concerne un petit nombre d’opérateurs, ont indiqué les auditeurs.

Chaque lot d'arachides originaire ou en provenance d'Égypte doit être accompagné d'un certificat sanitaire et des résultats d'échantillonnage et d'analyse officiels vérifiant le respect des limites d'aflatoxines de l'UE. Les importations sont également soumises à des contrôles à une fréquence de 30%.

L'Autorité nationale de sécurité des aliments (NFSA) a déclaré qu'une loi autorisant les usines de conditionnement à exporter devrait être appliquée au cours de la saison 2023. Des guides ont été créés ou sont en cours d'élaboration pour promouvoir les moyens de prévenir et de réduire la formation d'aflatoxines dans les arachides.

L'Administration centrale de la quarantaine végétale (CAPQ) est responsable des contrôles phytosanitaires et de traçabilité au niveau de l'exploitation agricole. L'agence a déclaré à l'équipe d'audit qu'à partir de la saison de croissance 2023, les producteurs d'arachides seront inclus dans le système de contrôle.

Au moment de l’audit, aucune inspection n’avait lieu dans les exploitations d’arachide, mais elles devaient avoir lieu à partir de 2023. Tous les fournisseurs n’étaient pas enregistrés et le nombre d’inspections menées par la NFSA était faible. L'équipe d'audit a constaté que la plupart des usines de conditionnement visitées ne se conformaient pas aux exigences de l'UE, ni à certaines règles nationales pertinentes.

Problèmes d’application

La surveillance de plus de 500 échantillons collectés dans les usines de conditionnement, les entrepôts, les grossistes et les supermarchés en 2021/2022 a montré un pourcentage élevé de rejets dus aux aflatoxines.

Sur la base de visites dans quatre usines de conditionnement, toutes impliquées dans les récentes notifications RASFF, les auditeurs ont constaté de bons progrès en termes de conditions structurelles et hygiéniques depuis le début des inspections de la NFSA. Cependant, il y avait un manque de contrôle sur les fournisseurs – par exemple, aucun échantillonnage des cacahuètes entrantes ; un mauvais entretien des sols, des murs et des fenêtres, et certains venaient tout juste de commencer à élaborer des plans HACCP.

Les auditeurs ont dit que le fait que le certificat officiel d'exportation soit délivré aux opérateurs qui ne satisfont pas à toutes les exigences «affaiblit considérablement» la fiabilité du processus de certification. L’exportation d’arachides transformées n’est pas non plus conforme aux exigences de l’UE, car aucun échantillon n’est prélevé sur les envois et aucun certificat officiel n’est délivré. Les responsables égyptiens ont dit qu’ils veilleraient à ce que des certificats officiels soient délivrés avant que les expéditions ne quittent le pays à partir de la saison 2023.

Une entreprise de conditionnement a été impliquée dans 45 notifications au RASFF, tandis qu'une autre a été mentionnée 15 fois. La NFSA a dit que dans certains cas, il y avait des retards importants entre l'arrivée des envois au port de l'UE et la date à laquelle les échantillons sont prélevés. Cela pourrait conduire au développement d’aflatoxines si les conditions de stockage n’étaient pas bonnes. Bien que certaines usines de conditionnement aient été impliquées dans de nombreuses affaires au cours de la même année, les autorités locales n'ont pas fourni la preuve que des mesures avaient été prises à leur encontre.

Les rapports d'inspection étaient détaillés mais ne comportaient aucune conclusion sur la cause profonde du problème. Les rapports faisaient état de nombreuses non-conformités graves, mais cela n'empêchait pas les opérateurs d'exporter, à condition que les résultats de l'échantillonnage soient conformes aux niveaux maximaux d'aflatoxines.

Constatations en Inde

L'audit réalisé en Inde en mars 2023 a également été motivé par des notifications RASFF dues aux aflatoxines. Il y a eu 39 avis en 2022. Cela pourrait être dû à un échantillonnage plus important des envois dans les ports de l'UE, mais, comme l'Égypte, quelques opérateurs sont responsables de la plupart des refus. Les expéditions d'arachides originaires ou expédiées de l'Inde sont soumises à des règles similaires à celles en provenance d'Égypte, mais les contrôles sont effectués à un taux plus élevé de 50%.

L'enregistrement n'est pas obligatoire pour les producteurs d'arachides. Les entreprises doivent être enregistrées pour exporter vers l'UE, mais les opérations de décorticage ou de tri qui n'exportent pas directement n'ont pas besoin d'être enregistrées.

La DG Santé a dit que les contrôles officiels auprès des producteurs primaires ne sont pas conçus pour vérifier et contrôler si et dans quelle mesure ils mettent en œuvre de bonnes pratiques agricoles pour empêcher la formation d'aflatoxines ou le respect des exigences de l'UE.

Les auditeurs ont constaté que les contrôles après l'enregistrement ne sont pas effectués comme prévu et qu'il n'existe aucune évaluation des risques pour établir la fréquence des inspections ou pour se concentrer sur les unités d'arachide à haut risque.

Un examen des rapports d'inspection n'a révélé aucune preuve écrite que les plans HACCP soient vérifiés, que des mesures sont en place pour atténuer le niveau d'aflatoxines dans les arachides, ou que des facteurs susceptibles d'influencer les conditions de croissance des moisissures et de production d'aflatoxines ont été évalués.

L'équipe d'audit a examiné le plan HACCP d'une entreprise et a noté des écarts entre ce qui était fait dans la pratique et ce qui figurait dans le document. Ils ont également constaté que de nombreux lots avaient été rejetés en raison de niveaux élevés d'aflatoxine à la réception.

Les auditeurs se sont concentrés sur 29 notifications au RASFF impliquant deux unités d’arachide en 2022. Une correspondance avec le secteur alimentaire avait eu lieu ; cependant, aucune analyse des causes profondes n’a été effectuée pour aider à résoudre le problème sous-jacent.

Un établissement a été suspendu pendant un mois et l'autre pendant quatre mois. Après la levée partielle des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, des visites physiques ont été effectuées et, malgré le non-respect des règles, la suspension a été révoquée. Deux laboratoires impliqués dans l'échantillonnage et l'analyse ont également été suspendus.

Les notifications au RASFF ont eu lieu lorsque de nombreux problèmes d’expédition des envois ont été rencontrés en raison de la pandémie. Les informations fournies à l'équipe d'audit ont montré qu'il s'écoulait jusqu'à 90 jours entre les tests préalables à l'exportation en Inde et l'analyse dans le laboratoire de l'UE. Cela signifie que les niveaux d'aflatoxines peuvent avoir augmenté pendant les longues périodes de stockage et de transport.

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de sepembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de septembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Des Escherichia coli appartenant à la souche O104:H4 trouvés dans les parties comestibles de rampons. Des chercheurs ont montré que la souche C227/11Φcu de E. coli O104:H4, un dérivé de la souche épidémique E. coli entérohémorragique/entéroaggrégative (EHEC/EAEC) de 2011, est capable de migrer dans la partie comestible des plants de rampons après contamination du sol environnant. Le taux de récupération le plus élevé (27%) a été trouvé dans les rampons cultivés sur de l’agar, avec une concentration détectée pouvant atteindre 1,6 ×103 UFC/g. Microorganisms, 10 pages. (12.08.2023).

Davantage de cas de brucellose que ce qu’on avait soupçonné auparavant ? Des scientifiques ont estimé que l’incidence mondiale des infections par Brucella est bien plus élevée que ce que l’on pensait auparavant. Les résultats suggèrent qu’au moins 1,6 à 2,1 millions de nouveaux cas de brucellose humaine se produisent chaque année. Ce chiffre diffère de manière significative de l’une des références les plus citées, qui prédit une incidence de 500 000 nouveaux cas par an. FSN, 2 pages. (16.08.2023). Publication originale : Emerg Infect Dis.

Toxoplasma gondii dans des produits carnés soumis à un salage à sec. La toxoplasmose est une maladie causée par Toxoplasma gondii, dont la transmission est généralement attribuée à l’ingestion de viande crue ou pas suffisamment cuite. Les études épidémiologiques mentionnent également les salaisons comme un facteur de risque potentiel. 552 échantillons commerciaux de cuisse ou d’épaule et de saucissons salés à sec de différentes marques provenant de différentes localités d’Espagne ont été achetés au hasard pour être analysés. Un essai biologique a montré que 47 produits carnés dans lesquels le parasite a été détecté présentaient une réponse séropositive chez les souris (IFA). Food Control, 10 pages. (01.09.2023)

Cronobacter spp. isolés dans des aliments congelés rapidement en Chine. Des chercheurs chinois ont étudié la prévalence, la caractérisation moléculaire et la susceptibilité antimicrobienne de Cronobacter dans 576 échantillons d’aliments congelés rapidement. Cronobacter spp. a été mis en évidence dans 18,8% (108/576) des échantillons. Foods, 8 pages. (11.08.2023).

Des risques de résistance aux antibiotiques associés à l’utilisation de biocides et de métaux lourds. Une étude menée par la Food Standards Agency (FSA) a conclu qu’il existe des preuves publiées que des rejets de produits chimiques tels que les biocides (en particulier les désinfectants) et/ou les métaux lourds provenant de la production d’aliments d’origine animale peuvent contribuer à la sélection, à l’émergence et à la propagation de résistances aux antibiotiques (sous forme de bactéries ou de gènes) qui pourraient être acquises par les consommateurs, et que cela pourrait donc représenter un risque potentiel pour les consommateurs. FSA, 2 pages. (21.08.2023).

Des biofilms de Listeria monocytogenes dans des environnements liés à l’alimentation. Listeria monocytogenes est un agent pathogène bactérien responsable de la listériose, une maladie d’origine alimentaire associée à des taux de mortalité élevés (de 20 à 30%) et à des hospitalisations. La persistance de cet organisme dans des environnements liés à l’alimentation pendant des mois, voire des années, a été mise en relation avec plusieurs épidémies de listériose dévastatrices. Elle peut également entraîner des coûts importants pour les entreprises et les économies du secteur alimentaire. Une nouvelle étude présente l’état actuel des connaissances sur le sujet. Foods, 10 pages. (06.09.2023).

Association de Campylobacter spp., Salmonella spp. et Blastocystis sp. dans les volailles. Une nouvelle étude confirme l’association précédemment rapportée entre Blastocystis sp. et Campylobacter spp. chez les volailles et révèle une association négative entre Blastocystis sp. et Salmonella spp. La présence de Blastocystis sp. favorise la présence de Campylobacter spp. et vice versa. Food World, 2 pages. (08.08.2023). Publication originale : Microorganisms.

Vibrio parahaemolyticus chez des mollusques bivalves dans les environnements côtiers de Sardaigne. En comparant la période d’échantillonnage de 2011 à 2014 avec celle de 2015 à 2018, des chercheurs ont observé une augmentation de la prévalence de V. parahaemolyticus chez les mollusques bivalves. La présence de ces germes était liée à la période d’échantillonnage et aux espèces de coquillages. 208 souches potentiellement entéropathogènes de V. parahaemolyticus ont été identifiées. Journal of Food Protection, 24 pages. (22.08.2023).

Premier cas signalé d’intoxication alimentaire due à l’entérotoxine staphylococcique de type B découverte dans du döner kebab. En juillet 2022, une flambée d’intoxications alimentaires suspectée impliquant six enfants qui avaient consommé du kebab döner acheté dans un restaurant proposant des mets à emporter a été notifiée à l’autorité sanitaire locale de Turin. Le séquençage du génome entier des isolats provenant de la matrice alimentaire a confirmé la présence des gènes codant pour l’entérotoxine staphylococcique de type B. Cette toxine est rarement signalée dans l’intoxication alimentaire due au staphylocoque, parce qu’il n’existe pas de méthode de détection commerciale spécifique. Pathogens, 10 pages. (06.09.2023).

Chimie

Des résidus de pneus de voiture dans de la laitue. La revue de consommateurs K-Tipp a fait tester des salades de grands distributeurs en laboratoire. Des résidus de pneus de voiture ont été décelés dans presque tous les produits. Ces résidus pénètrent dans le sol et de là ils passent dans les plantes via les racines. Trois salades provenant d’Italie étaient particulièrement contaminées. K-Tipp, 4 pages. (23.08.2023).

Une nouvelle toxine dans des fruits de mer responsable de la ciguatera, une toxi-infection alimentaire. Le Conseil national de la recherche du Canada (CNRC) a découvert une nouvelle toxine dans des produits de la mer responsable de la ciguatera, une intoxication d’origine alimentaire. Connue sous le nom de ciguatoxine, la toxine est présente chez les poissons de grande taille, tels que le barracuda, les murénidés, les lutjanidés et les épinephélinés, et peut provoquer des picotements et une perte de sensation dans les doigts et les orteils, des nausées, des douleurs abdominales, voire une intoxication. FSN , 2 pages. (14.08.2023). Publication originale : NRC. Information additionnelle : Chemosphere.

Nutrition

Les régimes futurs seront pauvres en micronutriments comme le fer. La carence en fer est l’une des formes les plus courantes de carence en nutriments dans le monde. Selon une analyse de la Nouvelle-Zélande, plus les personnes envisagent de passer à un régime à base de plantes, plus le risque de carence en fer augmente. Conversation, 3 pages. (01.09.2023).