mercredi 28 août 2019

Sécurité des aliments des produits importés, la Lettonie veut une action européenne à propos des œufs en provenance d'Ukraine


« Sécurité des aliments des produits importés, la Lettonie veut une action européenne à propos des œufs en provenance d'Ukraine », source article de Joe Whitworth paru le 28 août 2019 dans Food Safety News et complété par mes soins.

Des responsables lettons ont demandé à la Commission européenne de surveiller de plus près les producteurs ukrainiens d'œufs afin de les protéger contre Salmonella.

Plus tôt ce mois-ci, le ministre letton de l'agriculture, Kaspars Gerhards, a envoyé une lettre à Vytenis Andriukaitis, commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, appelant la CE à agir et à mettre en place des mesures pour prévenir les consommateurs d'être exposés à un risque de salmonellose d'origine alimentaire. La Lettonie est le plus gros importateur d’œufs d’Ukraine dans l’UE.

Gerhards a déclaré que des inspections menées par les autorités lettones avaient révélé de graves non-conformités de la sécurité des aliments.

« Il existe un marché unique dans l'Union européenne. Tous les producteurs d'œufs doivent donc disposer de conditions de concurrence équitables, y compris dans les pays non membres de l'Union européenne ayant signé un accord commercial. Quel que soit l'État membre dans lequel la production a lieu, le produit doit satisfaire à toutes les exigences de qualité et, en particulier, de sécurité. Il ne faut pas que les producteurs d'œufs ukrainiens mettent en danger la santé des Lettons et d'autres personnes », a-t-il écrit.

Le Service alimentaire et vétérinaire letton (PVD) a annoncé qu'il continuerait d'appliquer des mesures strictes de surveillance et de contrôle à la frontière afin d'assurer la protection de la santé publique des citoyens lettons et européens.

Augmentation des exportations
L’accord d’association UE-Ukraine prévoyait notamment la possibilité d’importer et d’exporter des œufs et des ovoproduits sans tarif, mais avec des quotas. Depuis son entrée en vigueur, les importations d'œufs en provenance d'Ukraine sont passées de 163 tonnes en 2014 à 3 665 tonnes en 2015, puis à 8 043 tonnes en 2016 et à 13 792 tonnes en 2018.

La Commission peut prendre des mesures pour restreindre ou suspendre la mise sur le marché d'un produit afin de faire face aux risques pour la santé publique.

La DG SANTE a reçu la lettre faisant état de préoccupations concernant quatre notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) en raison de la présence de Salmonella dans des ovoproduits importés de la société ukrainienne Ovostar Ltd. depuis avril 2019. Selon d'autres informations, cette société serait Lettone et Ukrainienne. Il y a eu 12 notifications au RASFF de l'UE en 2019 pour présence de Salmonella dans des œufs et des ovoproduits d'Ukraine

La société fait partie du groupe de sociétés Ovostar Union, qui fournit des produits dans plus de 50 pays en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.

Audits précédents de l'UE
Anca Paduraru, porte-parole des projets pour la santé, la sécurité alimentaire et l'énergie, a déclaré à Food Safety News qu'une réponse à la lettre était en préparation mais ne donnait aucune indication sur ce qui allait se passer ensuite.

Les quatre alertes au RASFF de l'UE par la Lettonie sont dues à Salmonella Enteritidis dans du blanc d'œufs liquide le 24 avril, à Salmonella Typhimurium et à Salmonella Enteritidis dans du blanc d'oeufs liquide le 3 mai, à Salmonella Infantis dans des ovoproduits le 18 juillet et Salmonella Enteritidis dans des ovoproduits le 22 juillet.

En janvier de cette année, un audit de la DG SANTE en Ukraine a porté sur la viande de volaille, les œufs et leurs produits. Il faisait suite à une visite effectuée l'année précédente. Il n'est pas prévu qu'il y ait un autre audit en Ukraine dans un proche avenir.

L'audit de 2019 a révélé que, même si les autorités ukrainiennes avaient amélioré les performances et l'efficacité des contrôles officiels depuis la dernière visite, les procédures de radiation des établissements pour exportation vers l'UE devaient être révisées, car elles ne garantissaient pas un retrait rapide.

Un audit réalisé en mai 2013 a évalué le programme de contrôle national de Salmonella afin que l'Ukraine puisse être incluse dans la liste des pays tiers autorisés à exporter des oeufs de consommation vers l'UE. Bien qu'un certain nombre de lacunes aient été identifiées, les mesures prises en réponse aux recommandations formulées lors d'un suivi ont été jugées satisfaisantes et l'audit a été officiellement clôturé en avril 2016.

Parmi ces lacunes,
il existe certaines lacunes liées à la fréquence de l'échantillonnage, à la tenue des registres et aux mesures visant à exclure l'utilisation éventuelle d'antimicrobiens.

Par ailleurs, les résultats de laboratoire ne peuvent être considérés comme entièrement fiables car les laboratoires chargés au niveau des districts de détecter les salmonelles ne sont pas accrédités. De plus, les méthodes d'analyse utilisées n’entrent pas dans le champ d’accréditation des laboratoires qui analysent les échantillons dans le cadre du Programme National de Contrôle des Salmonelles et les autres méthodes n'ont pas été validées par rapport à la méthode de référence de l'UE/OIE.

L'autorité compétente centrale a reconnu les lacunes constatées et a informé l'équipe d'audit que des mesures immédiates seraient prises pour les corriger.

mardi 27 août 2019

Un dispositif basé sur un smartphone peut détecter norovirus

Un nouvel appareil sensible peut détecter des quantités infimes de norovirus dans l’eau. Crédit: American Chemical Society
« Un dispositif basé sur un smartphone peut détecter norovirus, le microbe des ‘navires de croisière’ », information diffusée par Phys.org via l'American Chemical Society.

Rendu infamant par les épidémies sur les navires de croisière, norovirus peut vraiment gâcher des vacances en provoquant de graves vomissements, de la diarrhée et des douleurs à l'estomac.

Mais le virus hautement infectieux peut aussi frapper plus près de chez vous, des épidémies d’origine alimentaire ou hydrique se produisant dans les réseaux d’approvisionnement en eau, les écoles et les restaurants. Aujourd'hui, des chercheurs ont signalé un appareil portable sensible capable de détecter une poignée de particules de norovirus dans l'eau.

Les chercheurs présenteront leurs résultats à la réunion et exposition nationales de l'automne 2019 de l'American Chemical Society (ACS).

« Il suffit d'un très petit nombre de particules de norovirus pour provoquer une infection chez l'homme, nous avons donc besoin d'une méthode de détection très sensible », a déclaré Jeong-Yeol Yoon, qui a dirigé l'équipe.
« En outre, les scientifiques ne sont pas en mesure de cultiver norovirus en laboratoire et les anticorps disponibles contre l'agent pathogène ne sont pas très puissants. »

En conséquence, la détection de très petites quantités de norovirus dans des échantillons d’eau ou d’aliments implique généralement une méthode basée sur la PCR, qui prend plusieurs heures et doit être réalisée dans un laboratoire par du personnel qualifié.

Dans des travaux antérieurs, Yoon et ses collègues de l'Université de l'Arizona ont mis au point un appareil basé sur un smartphone qui pourrait détecter de faibles niveaux de norovirus en mesurant la lumière diffusée par des billes de polystyrène liées au virus dans une puce microfluidique en papier.

« Même si notre limite de détection était vraiment faible, le problème était que le norovirus peut être contagieux à des concentrations encore plus faibles », a déclaré Yoon.

« Lorsque nous avons parlé de ce travail lors de conférences, nous avons reçu le retour suivant: nous devons fournir une méthode encore plus simple permettant de détecter des concentrations de virus beaucoup plus faibles. »

L'équipe est donc retournée au laboratoire et a mis au point une nouvelle approche utilisant la fluorescence, plutôt que la diffusion de la lumière, pour détecter norovirus.

Les chercheurs ont converti un smartphone ordinaire en microscope à fluorescence en fixant un accessoire de microscope optique disponible dans le commerce, une source lumineuse séparée et deux filtres passe-bande.

À un canal de leur puce microfluidique en papier, ils ont ajouté un échantillon d'eau contenant du norovirus. Ensuite, les chercheurs ont ajouté une suspension de billes fluorescentes contenant des anticorps anti-norovirus.

L'action capillaire du papier a provoqué l'écoulement et le mélange des deux liquides. Chaque particule de norovirus se lie à plusieurs perles fluorescentes par l’intermédiaire des anticorps qui leur sont attachés, ce qui provoque l’agrégation des perles et la production d’une image fluorescente beaucoup plus grande.

L’équipe a pris des photos de la puce avec leur microscope à fluorescence sur smartphone et une application a calculé les concentrations de norovirus à partir du nombre de pixels des images.

« La limite de détection la plus basse correspondait à environ 5 ou 6 particules de norovirus par échantillon, donc elle est très proche du niveau de la particule virale unique », a déclaré Yoon. Parce que seulement 10 particules virales peuvent causer des maladies chez l'homme, la nouvelle méthode est suffisamment sensible pour des applications pratiques.

Récemment, Yoon et ses collègues ont rendu le système plus compact et plus portable, en enfermant le microscope à fluorescence, la source de lumière et les filtres optiques dans un boîtier imprimé en 3D. Ils ont également développé une application d'informatique sur un cloud pour analyser les grandes images et renvoyer les résultats au smartphone. En outre, ils ont trouvé un moyen de concentrer les échantillons dans la puce de papier afin d'analyser des volumes d'échantillons beaucoup plus importants.

L’appareil pourrait détecter des quantités infimes de norovirus dans l’eau purifiée et dans les eaux usées récupérées, qui sont très sales. L'eau du robinet, d'autre part, était sujette à l'erreur.

« Nous pensons que le chlore dans l'eau du robinet affecte l'analyse », a déclaré Yoon. « Nous ne pensons pas qu'il soit difficile de traiter l'eau pour éliminer le chlore avant d'appliquer notre méthode. »

Yoon envisage que le personnel des systèmes d’approvisionnement en eau des villes utilise l’appareil et l’application pour détecter la présence de norovirus dans les réserves d’eau. Pour analyser l'utilisation du test sur le terrain, l'équipe collabore avec Kelly Reynolds du même établissement, ainsi qu'avec Tucson Water.

À présent, Yoon et ses collègues s’emploient à utiliser leur smartphone pour diagnostiquer les infections à norovirus chez les patients à un stade plus précoce que ce qui est actuellement possible.


Pour ce faire, ils prévoient d'analyser des prélèvements de selles. « Lorsque norovirus atteint des niveaux détectables par d'autres méthodes, la personne est déjà gravement malade », a déclaré Yoon.

« Mais si nous pouvons détecter le virus plus tôt, ils pourront recevoir des soins médicaux plus rapidement. »

Une détection précoce peut également contribuer à freiner la propagation de la maladie dans des zones isolées et surpeuplées telles que les navires de croisière, où la distinction entre un dérangement gastrique et une infection à norovirus peut guider les efforts de quarantaine ou accélérer le transfert d'un passager au port pour traitement.

Mise à jour du 13 septembre 2019. On lira dans Food Safety NewsResearchers develop method to detect low levels of norovirus.

Epidémie à Listeria en Espagne, 193 cas et 2 décès. Un touriste anglais serait aussi concerné


« Un Anglais devient le premier patient international de l'épidémie à Listeria en Espagne », source article de Joe Whitworth paru le 27 août 2019 dans Food Safety News. Adaptation par mes soins.

Les autorités britanniques de la santé publique enquêtent sur le premier cas international de listériose lié à une épidémie en Espagne qui a rendu malade près de 200 personnes et deux personnes sont décédées.

L'épidémie a été attribuée à des produits de porc réfrigérés contaminés sous la marque « La Mechá » de l'entreprise Magrudis, basée à Séville. L'infection potentielle a eu lieu chez un homme d'Angleterre qui a mangé le produit à Séville mi-août. Il a été soigné dans un hôpital en France avant de rentrer au Royaume-Uni.

Une porte-parole de Public Health England a déclaré à Food Safety News que l'agence ne divulguait pas les informations relatives au patient et qu'elle n'était donc pas en mesure de fournir d'informations sur l'âge de l'homme ou sur son domicile en Angleterre.

Par ailleurs, les autorités sanitaires allemandes rappellent le 23 août 2019 le produit Carne mechada de la marque La Mechá.

Une alerte au RASFF de l'UE rapporte une notitification de l'Espagne le 20 août 2019 à propos de produits réfrigérés de porc contaminés par Listeria monocytogenes (1,5 104 ufc par g).

Près de 200 malades et près de 80 personnes hospitalisées
Au total, 193 cas ont été confirmés dans l'éclosion. La plupart se trouvent à Séville avec 158 cas, mais 10 cas ont été détectés à Cadix, quatre à Grenade et à Malaga et 17 à Huelva.

En Aragon, il y a un cas d'infection confirmé et six cas d'infection probables. Les Asturies comptent six cas probables dans la même famille, y compris une femme enceinte. Neuf cas probables et suspects sont en cours d’instruction dans la Castille-La Manche et une infection probable avec 16 suspects dans la Castille et le Léon. Dix personnes de Madrid, deux à Melilla et cinq à Valence sont soupçonnées de faire partie de l'épidémie. L'Estrémadure a signalé 22 cas, dont un confirmé et 21 faisant l’objet d’une vinvestigation.

Une femme de 90 ans et un homme de 72 ans atteints d'un cancer en phase terminale sont décédés des suites de la listériose. Le groupe de consommateurs FACUA-Consumers in Action a annoncé que deux femmes avaient perdu leur bébé dans le cadre de l'épidémie.

Le nombre de patients hospitalisés est de 77, dont 28 femmes enceintes et trois personnes en unité de soins intensifs.

Liste de produits concernés
La plupart du produit a été distribué en Andalousie, selon l'Agence espagnole pour la sécurité des aliments et la nutrition (AESAN). Environ 225 kg ont été envoyés à Madrid et redistribués en petites quantités en Castille-La Manche, Castille et Léon, Badajoz et Adeje (Tenerife).

Le 14 août, Listeria a été isolée dans le produit. Après la visite des autorités andalouses à l’usine de la société, tous les aliments produits depuis le 1er mai ont été retirés et la production suspendue.

L'alerte a également été étendue à d'autres produits fabriqués par l'entreprise, principalement distribués en Andalousie et, en moindre quantité, à Madrid, en Catalogne et en Estrémadure. Ces articles comprennent des formats de 250 grammes et 465 grammes de 'Crema de carne mechada, Manteca colorá, Pringá estilo casero, Zurrapa de hígado, Zurrapa lomo blanca et Zurrapa lomo roja'.

Cela couvre également les produits distribués par la société Comercial Martínez León, qui vend de la viande fabriquée par Magrudis.

L'ECDC et INFOSAN
Chaque année, environ 300 cas d'infection à Listeria en Espagne sont normalement enregistrées. Le pays a également été touché par une épidémie présumée de botulisme d'origine alimentaire provoquée par du thon en conserve dans de l'huile de tournesol ou des carottes râpées et par une épidémie à norovirus présent dans une salade d'algues congelées en provenance de Chine, via l'Allemagne. Le ministère de la Santé, de la Consommation et des Affaires sociales (MSCBS) n'a pas encore répondu à une demande de commentaire.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a indiqué qu'il surveillait l'incident à Listeria et qu'il n'était au courant d'aucun autre cas international à ce stade.

« Compte tenu de la période d’incubation de la listériose, de la longue date de péremption du produit impliqué ainsi que de sa consommation et de sa distribution, l’apparition de nouveaux cas dans les semaines suivantes semble probable en dépit du rappel du produit. »

« En outre, en raison du nombre élevé de touristes en Andalousie et dans les autres régions où le produit a été distribué, l'identification de nouveaux cas liés à cette éclosion dans d'autres pays ne peut être exclue. »

Le réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) est également impliqué en raison de l’ampleur de l’épidémie.

« Au début de la semaine dernière, nous avons partagé des informations sur l'épidémie avec les membres d'INFOSAN via le site Internet de la communauté INFOSAN. A cette époque, nous avions indiqué que les isolats de Listeria monocytogenes provenant d'épidémies et d'aliments impliqués étaient en train d'être séquencés et que nous partagerions les résultats du séquençage complet du génome avec les membres d'INFOSAN dès qu'ils seraient disponibles », a déclaré Carmen Savelli, responsable technique au secrétariat INFOSAN du département de la sécurité sanitaire des aliments et des zoonoses de l’Organisation mondiale de la santé.

Ces informations aideraient à confirmer les cas liés à un voyage identifiés en dehors de l'Espagne.

« Dans ce cas, bien que les produits rappelés soient fabriqués en Espagne et n’auraient apparemment pas été exportés, le secrétariat d’INFOSAN a été inclus dans le signalement compte tenu de l’ampleur du foyer en Espagne et afin de nous permettre de d'informer les investigateurs membres d'INFOSAN enquêteurs avec les dernières informations fournies par les autorités espagnoles. Nous avons demandé aux autorités espagnoles de signaler toute nouvelle information au secrétariat INFOSAN. Aucun cas international nous a été rapporté à ce jour » a ajouté Savelli.

Complément du 2 septembre 2019. Un communiqué de l'agence espagnole de la sécurité des aliments et de la nutrition (AESAN) rapporte le 30 août que tous produits de la marque La Mechá sont rappelés.

La Chine va chercher à importer plus de porc


« La Chine va chercher à importer plus de porc », source article de Jim Romahn publié sur son blog Agri 007.

La demande d'importation de porc chinois devrait passer de 2,1 millions de tonnes l'an dernier à 3,3 millions de tonnes cette année et à 4,2 millions de tonnes l'année prochaine, selon INTL FCStone, un courtier et consultant.

Il a publié ses estimations lors d'une conférence sur les perspectives des produits de base à Sao Paulo, au Brésil, cette semaine.

Il s’attend à ce que la production de viande de porc en Chine baisse de 54 à 38 millions de tonnes cette année en raison de la peste porcine africaine et diminue encore à 34 millions de tonnes l’année prochaine.

Renato Rasmussen, directeur de la veille stratégique de FCStone au Brésil, a déclaré que la Chine pourrait mettre jusqu'à sept ans pour revenir à des niveaux de production proches de 50 millions de tonnes par an.

Il a ajouté que le Brésil pourrait devenir le principal fournisseur de viande de porc, mais également de viande bovine et de volaille.

Les États-Unis sont confrontés à des droits de douane élevés et le Canada est suspendu à cause d'une fraude liée aux certificats d'exportation.

Avec la Chine qui en prend tellement, il y aura probablement des opportunités sur d'autres marchés mondiaux pour le porc canadien.

Cela étant, un autre article de Jim Romahn nous apprend que « Le Canada perd l'avantage commercial avec le Japon » face aux Etats-Unis ... le commerce mondial devient un champ de bataille, car comme le disait le grand Colbert, Le commerce est une guerre d'argent ...

A propos d'une éclosion particulière à Salmonella dans un café-restaurant de l'aéroport d'Oslo, Norvège, 2017


C'est une étude intéressante, parue dans Eurosurveillance, que nous propose des scientifiques de Norvège et qui concerne les résultats de leurs investigation à propos d'une « Augmentation de la période d'incubation lors d'une éclosion prolongée de Salmonella Typhimurium monophasique avec une contamination environnementale d'un établissement de restauration commerciale à l'aéroport d'Oslo, Norvège, 2017 ».

Je vous en propose quelques aspects, mais l'article vaut plus que le coup d'oeil…

Mesures de maîtrise
La société exploitant le café (et restaurant) de l'aéroport d'Oslo a pris d'importantes mesures de contrôle, notamment plusieurs périodes de fermeture volontaire, de rénovation de la cuisine et de nettoyage en profondeur, mais l'élimination de la source de la contamination de l'environnement s'est avérée difficile. Cela était probablement dû à la contamination de l'environnement par des échantillons prélevés sur plusieurs sites, par exemple. un siphon de cuisine, un robinet et une étagère en acier, tous positifs pour la souche épidémique.

L'inspection environnementale a révélé plusieurs faiblesses dans les procédures d'hygiène de la cuisine et de la manipulation des aliments, facilitant éventuellement la contamination croisée des aliments et la prolongation de l'épidémie.

Cette épidémie met en lumière l’importance de veiller à ce que les manipulateurs d’aliments reçoivent une formation adéquate leur permettant de se conformer aux mesures et procédures d’hygiène strictes tout au long de la manipulation des aliments afin d’éviter la contamination de l’environnement.

Outre ces pratiques de manipulation et d'hygiène des aliments, des audits d'hygiène intensifiés et une collecte régulière de prélèvements environnementaux pourraient être envisagés, en particulier dans un contexte où de grandes quantités de fruits et de légumes crus sont transformés dans une cuisine commerciale.

Un suivi auprès des entreprises de nettoyage est également important pour garantir que les opérations de lavage se déroulent comme prévu.

Source d'infection
Nous ne pouvons pas conclure comment la source de l'infection a été introduite dans ce café. Nous prévoyons deux hypothèses possibles : la source de l'infection a été introduite soit via un produit alimentaire contaminé, soit via un personnel infecté.

Pour l'hypothèse que la source d'infection ait été introduite via un aliment contaminé, plusieurs points doivent être pris en compte.

Premièrement, alors que toute la chaîne de cafés s’approvisionne en ingrédients auprès des mêmes grossistes, aucun autre café exploité par cette société en Norvège (ou dans d’autres pays) n’a été associé à des infections similaires.
Cependant, il est connu dans la littérature que des lots partiels d'aliments peuvent être contaminés et on ne sait pas toujours à quel moment la contamination s'est produite.

Deuxièmement, les cas signalés ont consommé différents aliments et boissons du café, ce qui rend moins probable qu'un seul aliment contaminé soit la source directe d'infection pour tous les cas. Il est toutefois possible qu'un seul produit ait introduit l'agent pathogène dans l'environnement de la cuisine.

Troisièmement, l’épidémie a été prolongée, même si les aliments manipulés au café étaient des produits frais avec une courte durée de conservation. Enfin, la souche de l'épidémie n'a pas été détectée dans les échantillons d'aliments recueillis au café après le début de l'épidémie; il convient toutefois de noter que les produits alimentaires des lots utilisés en août n'étaient pas disponibles au moment de la collecte des échantillons. La détection de la souche épidémique dans des échantillons environnementaux indique que la contamination du café était étendue.

L'hypothèse d'une introduction dans un aliment contaminé est corroborée par la manière dont les produits frais ont été transformés au café, car l'inspection environnementale a révélé le risque de contamination croisée.

Certaines preuves appuient l'hypothèse d'un personnel infecté comme source d'introduction.

Premièrement, la souche épidémique était présente dans des échantillons prélevés sur certains membres du personnel, ce qui indique que la souche avait circulé parmi le personnel. Cependant, les membres du personnel ont déclaré avoir consommé des produits alimentaires du café et avoir été exposés au travail.

Deuxièmement, après avoir été informée de l'épidémie, la société exploitant le café a demandé à tous les membres du personnel de fournir un prélèvement négatif de selles avant de pouvoir se rendre au travail; certains membres du personnel asymptomatiques ont été identifiés de cette manière.

Enfin, les informations obtenues auprès de la société exploitant le café indiquent que des membres du personnel pourraient avoir été malades avant le début de l'épidémie. Cependant, il est impossible de savoir si une souche antérieure a provoqué une maladie antérieure.

Conclusions et recommandations
Cette épidémie à S. Typhimurium monophasique d'origine commune, MVLA type 3-13-12-NA-210, à l'aéroport d'Oslo de MLVA de type 3 a des implications qui vont au-delà du cadre local, dans la mesure où les cas ont résidé dans plusieurs comtés dispersés à travers le pays.

Bien que notre demande à l'Epidemic Intelligence Information System (EPIS) n'ait renvoyé aucun cas international, une éclosion dans un aéroport international pourrait facilement avoir des implications géographiques plus vastes. En outre, le café, qui traite de grandes quantités d'ingrédients frais, fait partie d'une chaîne internationale, la société exploitant des cafés dans au moins sept pays européens, en plus de pays situés en dehors de l'Europe.

Les résultats épidémiologiques et microbiologiques des cas et des prélèvements environnementaux obtenus au café confirment l'hypothèse d'un foyer lié à une origine commune à S. Typhimurium monophasique, MLVA type 3-13-12-NA-210.

Après le 18 décembre 2017, aucun autre cas, ni isolat de la souche épidémique n'a été identifié au Laboratoire national de référence du Norvegian Institute of Public Health, ce qui indique que les mesures de maîtrise mises en place, y compris la fermeture volontaire du café, ont permis de mettre fin à l'épidémie.

Nous recommandons une surveillance moléculaire pour la détection et l'investigation des épidémies, des mesures d'hygiène renforcées en cas de contamination environnementale établie et une sensibilisation aux longues périodes d'incubation dans lesquelles une contamination à faible dose peut être un facteur déterminant de la transmission.

NB: On lira aussi cet article de 2017 qui traite de cette contamination à Salmonella dans un café-restaurant d'Oslo.

lundi 26 août 2019

Glyphosate : gaspillage de fonds publics pour justifier une décision politique !


Après l’article Choses lues sur le glyphosate, je relaie bien volontiers cet article du collectif Science-Technologies-Action (STA) intitulé, Glyphosate : gaspillage de fonds publics pour justifier une décision politique !

« A  la demande du gouvernement, l’ANSES lance un appel à candidature pour améliorer les connaissances relatives à la cancérogénicité du glyphosate »

Tel est le titre du communiqué du 19 juillet 2019 des quatre ministres de l’Agriculture, la Santé, Recherche et l’Ecologie qui avaient saisi l’ANSES le 28 mars 2018, « compte-tenu des avis divergents rendus par les agences qui font référence en matière d’évaluation ».

Les résultats de cette étude d’un coût de 1,2 M€ seront disponibles sous 18 mois et viendront compléter le dossier de réexamen de l’autorisation du glyphosate par l’Union européenne en 2022.

Le Collectif STA s’interroge sur une telle initiative qui soulève plusieurs questions :

Pourquoi une nouvelle étude sur le glyphosate alors que cet herbicide a fait l’objet depuis près de 50 ans de multiples études et que toutes les agences sanitaires française, européennes et internationales ont conclu à l’absence de risque sanitaire ?

R.Genet, directeur général de l’ANSES ne déclarait-il pas le 18 mai 2019 sur Europe 1: « Aujourd’hui en France, il n’y a pas de risque sanitaire avec les produits à base de glyphosate dont l’utilisation est strictement encadrée « ?

Affirmation confirmée le 8 août 2019 par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) estimant à propos de l’étiquetage, que qualifier le glyphosate de cancérigène est faux et trompeur.

Si controverse il y a, elle émane du classement du glyphosate « cancérogène probable » par le seul  CIRC -au même titre que la viande rouge- , un classement  contesté par toutes les agences sanitaires et par l’OMS, maison-mère du CIRC et qui a fait l’objet d’un dossier accablant réalisé par le Collectif Science-Technologies-Actions. Un dossier largement diffusé, justifiant une enquête officielle, mais jamais repris par les médias !

Pourquoi une nouvelle étude, alors que la mission OPECST sur l'expertise sanitaire a déjà étudié les raisons de la divergence entre le CIRC et les autres agences sanitaires, pour conclure que cette divergence tenait au fait que le CIRC est la seule agence qui a pris en compte des expérimentations non conformes au lignes directrices de l'OCDE ?

Pourquoi une étude franco-française alors que c’est l’Union européenne qui est le cadre normal de ce type d’évaluation. Serait-ce une opération politique pour tenter de justifier une décision aberrante d’interdiction du glyphosate ? Le choix des équipes de recherche retenues pour réaliser cette étude sera significatif, car les candidatures d’experts scientifiques militants ne manqueront pas.

Pourquoi lancer une telle étude alors que le communiqué des quatre ministres demande à l’ANSES, avec l’appui de l’INRA, au retrait du glyphosate « dès lors que des alternatives existent ». Oui, des alternatives existent mais moins performantes, plus chères et souvent moins satisfaisantes pour l’environnement.

Pourquoi lancer une étude alors que le communiqué précise que le sort du glyphosate est déjà scellé par le choix présidentiel : « Cette démarche permet, sur le fondement des travaux de la communauté scientifique, de mettre en œuvre l’engagement présidentiel de sortie du glyphosate et d’accélérer la transition vers une agriculture moins dépendante aux produits phytosanitaires et plus respectueuse de l’environnement et de la santé.

Qui imagine que la décision politique sera revue, si l’étude, si elle est conduite avec rigueur, conclut comme les précédentes à l’absence de risque sanitaire ?

Curieuse démarche de prendre une décision politique puis de demander à la science de la justifier …

Pourquoi un tel gaspillage d’argent se rajoutant au fort impact économique de la sortie du glyphosate pour l’agriculture, les collectivités ou les entreprises comme la SNCF qui aurait mérité d’être évalué par les économistes de l’INRA ? En juillet 2017 la Fondation Concorde avait estimé à près d’un milliard  le coût pour l’agriculture pour les seuls coûts directs et 500 millions pour la SNCF!

Ce nouvel épisode navrant sur le glyphosate illustre le peu d’intérêt gouvernemental pour l’agriculture, l’expertise scientifique et la gestion rationnelle du pays.

L’indifférence générale qui l’accompagne est une incitation à persévérer dans une politique collant à u opinion désinformée et manipulée pour en tirer des bénéfices électoraux !

Le Collectif STA composé de chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants et autres citoyens consternés par la marginalisation de la Science et les attaques incessantes contre les technologies innovantes, a pour but de faire entendre la voix de la raison, de l'approche scientifique et du progrès, notamment auprès des décideurs et des médias.

Complément du 1er octobre 2019. On lira Glyphosate : « Ne cédons pas à la chimiophobie ». Entretien avec Robin Mesnage dans Agriculture & Environnement du 1er octobre 2019.

Membre du CRIIGEN et auteur d’une thèse réalisée dans l’équipe du Pr. Séralini étudiant les effets des pesticides et des OGM sur la santé, Robin Mesnage est aujourd’hui toxicologue au département de génétique moléculaire et médicale du King’s College de Londres. Il revient en exclusivité pour A&E sur le cas du glyphosate.

Bonne année pour Cyclospora et mauvaise année pour l'homme: 205 personnes malades à cause du basilic mexicain contaminé lors de la dernière épidémie


« Bonne année pour Cyclospora et mauvaise année pour l'homme: 205 personnes malades à cause du basilic mexicain contaminé lors de la dernière épidémie », source Doug Powell du barfblog.

Le Centers for Disease Control (CDC), des responsables de la santé publique et des services réglementaires de plusieurs États et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis enquêtent sur une épidémie dans plusieurs Etats de cas d’infection à Cyclospora liés à du basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos , Mexique.

Le CDC recommande aux consommateurs de ne pas manger, ni servir du basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, Mexique. Cette investigation est en cours et les conseils seront mis à jour lorsque davantage d'informations seront disponibles.

Les consommateurs qui ont chez eux du basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, au Mexique, ne devraient pas en manger. Jeter le basilic, même si certains ont été mangés et personne n'a été malade.

Ne pas consommer de salades ou d’autres plats comprenant du basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, au Mexique. Cela comprend des plats garnis ou préparés avec du basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, au Mexique, tels que des salades ou du pesto frais.

Si vous n'êtes pas sûr que le basilic frais que vous avez acheté provient de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, au Mexique, vous pouvez le demander sur le lieu d'achat. En cas de doute, ne pas consommer le basilic frais. Jetez-le.

Lavez et désinfectez les endroits où du basilic frais a été entreposé: plans de travail et tiroirs ou étagères de réfrigérateurs.

La FDA recommande vivement aux importateurs, fournisseurs et distributeurs, ainsi qu’aux restaurants, distributeurs et autres prestataires de services de la restauration de ne pas vendre, servir ou distribuer du basilic frais importé de Siga Logistics de RL de CV situé à Morelos, Mexique. Si vous n'êtes pas certain de la source, ne vendez pas, ne servez pas et ne distribuez pas le basilic frais importé.

Deux cent cinq personnes présentant une infection à Cyclospora confirmée en laboratoire et ayant déclaré avoir consommé du basilic frais ont été signalées dans 11 États; des expositions ont eu lieu dans des restaurants de 5 États (Floride, Minnesota, New York, Ohio et Wisconsin).

Les cas de maladie ont débuté à des dates allant du 10 juin 2019 au 18 juillet 2019.

Cinq personnes ont été hospitalisées. Aucun décès attribué à Cyclospora n'a été signalé dans cette éclosion.

Les preuves épidémiologiques et les premières informations sur la distribution des produits indiquent que le basilic frais de Siga Logistics de RL de CV de Morelos, au Mexique, est une source probable de cette éclosion.

L'Ecosse rapporte une augmentation des cas d'infection à STEC en 2018


« L'Ecosse rapporte une augmentation des infections à STEC en 2018 », source article de Food Safety News adapté par les soins.

Le nombre d'infections à STEC enregistrées en Écosse a augmenté en 2018, selon un rapport sur les données de surveillance fournies par le pays.
Le 20 août 2019, Health Protection Scotland (HPS) a publié le rapport de surveillance intitulé « E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en Écosse 2018: surveillance renforcée et données du laboratoire de référence ». Globalement, le nombre de cas à E. coli O157/STEC signalés en Écosse a légèrement augmenté en 2018, le nombre de cas à E. coli O157 a diminué et les cas à STEC non-O157 ont augmenté. Les chiffres correspondent aux variations normales attendues d'une année à l'autre.
Les cas d'infection à E. coli O157 ont diminué, tandis que ceux d'infection à E. coli produisant une toxine de Shiga non-O157 ont augmenté. Environ un tiers des personnes infectées ont été admises à l'hôpital pendant au moins une nuit au cours de leur maladie.

Sur les 218 personnes pour lesquelles des informations étaient disponibles, 27% étaient considérées comme ayant contracté l'infection en dehors du Royaume-Uni.
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E. coli O157 en déclin
Les taux d'infection à E. coli O157 en Écosse ont considérablement augmenté au milieu des années 90 et restent élevés par rapport à d'autres pays du Royaume-Uni et de l'Europe.

Health Protection Scotland (HPS) a indiqué que les chiffres reflétaient les variations normales attendues d'une année sur l'autre, mais que les taux étaient toujours élevés et que le tiers des cas nécessitaient un traitement hospitalier et cela renforce la nécessité d'appliquer la série de mesures de maîtrise existantes figurant dans les règles et autres lignes directrices de la sécurité sanitaires des aliments.

En 2018, 156 cas confirmés d'infections à E. coli O157 ont été signalés à HPS, ce qui représente une légère diminution par rapport aux 165 cas l'année précédente et aux 183 cas d’infection en 2016.

La répartition par âge des 156 cas allait de moins d’un an à plus de quatre-vingts ans. Plus de la moitié étaient des femmes, 44% des hommes. Les enfants de moins de 16 ans représentaient 35% des cas et 10% des victimes étaient âgés de plus de 65 ans. Comme on l'a vu les années précédentes, les enfants de moins de cinq ans avaient le taux d'infection le plus élevé.

Les taux d'incidence ont varié d'un bout à l'autre de l'Écosse, comme ils l'ont toujours fait par le passé. Comme dans la plupart des années, les cas ont tendance à atteindre leur maximum en été. La plupart des infections ont eu lieu aux deuxième et troisième trimestres de l'année, avec 64% au cours de cette période.

Comme les années précédentes, les types de phage (PT) 21/28 et PT8 restent les deux plus fréquemment signalés. Cependant, contrairement aux années précédentes, le PT8 a été le plus souvent déclaré (33,3%), contre 18,1% en 2017. Cette évolution fait suite à la tendance à la baisse observée ces dernières années dans la proportion de PT21/28.

Augmentation des STEC non-O157
Les laboratoires de diagnostic recherchent la présence de E. coli O157 dans toutes les matières fécales diarrhéiques et transmettent les isolats au laboratoire écossais de référence pour E. coli O157/STEC aux fins de confirmation et de typage supplémentaire. Les STEC du sérogroupe O157 sont les seuls pour lesquels des analyses standardisées de routine sont effectuées dans les laboratoires de diagnostic. L’identification des STEC non-O157 nécessite la soumission d’échantillons fécaux à haut risque à laboratoire de référence pour investigation.

En 2018, 110 cas à STEC non O157 ont été signalés à HPS, contre 83 cas en 2017 et 82 en 2016. Les cas à STEC non O157 représentaient 41% de tous les rapports sur les STEC.

Trente sérogroupes différents de STEC non-O157 ont été identifiés, dont 19 signalés une seule fois.
STEC O26 était le sérogroupe le plus courant et représentait 34 cas confirmés par culture. Les deux sérogroupes les plus fréquemment signalés, O26 et O145, représentaient 52% de tous les cas de STEC non O157 confirmés en culture.

En 2018, six foyers de cas à E. coli O157 et de STEC ont été signalés;trois avec E. coli O157, deux avec E. coli O145 et un avec E. coli O26. Ce chiffre est comparable au nombre de foyers de 2013 à 2017, avec une moyenne de cinq et une fourchette de trois à neuf incidents par an.

L'année dernière, lors de cinq éclosions, le principal mode de transmission était considéré comme d'origine alimentaire et dans le sixième, il s'agissait d'une combinaison de contamination d'origine alimentaire et de personne à personne.