« Sécurité
des aliments des produits importés, la Lettonie veut une action
européenne à propos des œufs en provenance d'Ukraine », source
article
de Joe Whitworth paru le 28 août 2019 dans Food Safety News et
complété par mes soins.
Des
responsables lettons ont demandé à la Commission européenne de
surveiller de plus près les producteurs ukrainiens d'œufs afin de
les protéger contre Salmonella.
Plus
tôt ce mois-ci, le ministre letton de l'agriculture, Kaspars
Gerhards, a envoyé une lettre à Vytenis Andriukaitis, commissaire
chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, appelant la CE
à agir et à mettre en place des mesures pour prévenir les
consommateurs d'être exposés à un risque de salmonellose d'origine
alimentaire. La Lettonie est le plus gros importateur d’œufs
d’Ukraine dans l’UE.
Gerhards
a déclaré que des inspections menées par les autorités lettones
avaient révélé de graves non-conformités de la sécurité des
aliments.
« Il
existe un marché unique dans l'Union européenne. Tous les
producteurs d'œufs doivent donc disposer de conditions de
concurrence équitables, y compris dans les pays non membres de
l'Union européenne ayant signé un accord commercial. Quel que soit
l'État membre dans lequel la production a lieu, le produit doit
satisfaire à toutes les exigences de qualité et, en particulier, de
sécurité. Il ne faut pas que les producteurs d'œufs ukrainiens
mettent en danger la santé des Lettons et d'autres personnes »,
a-t-il écrit.
Le
Service alimentaire et vétérinaire letton (PVD) a annoncé qu'il
continuerait d'appliquer des mesures strictes de surveillance et de
contrôle à la frontière afin d'assurer la protection de la santé
publique des citoyens lettons et européens.
Augmentation
des exportations
L’accord
d’association UE-Ukraine prévoyait notamment la possibilité
d’importer et d’exporter des œufs et des ovoproduits sans tarif,
mais avec des quotas. Depuis son entrée en vigueur, les importations
d'œufs en provenance d'Ukraine sont passées de 163 tonnes en 2014 à
3 665 tonnes en 2015, puis à 8 043 tonnes en 2016 et à 13 792
tonnes en 2018.
La
Commission peut prendre des mesures pour restreindre ou suspendre la
mise sur le marché d'un produit afin de faire face aux risques pour
la santé publique.
La
DG SANTE a reçu la lettre faisant état de préoccupations
concernant quatre notifications du système d'alerte rapide pour les
denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) en raison
de la présence de Salmonella dans des ovoproduits importés
de la société ukrainienne Ovostar Ltd. depuis avril 2019. Selon
d'autres informations,
cette société serait Lettone et Ukrainienne. Il y a eu 12
notifications au RASFF de l'UE en 2019 pour présence de Salmonella
dans des œufs et des ovoproduits d'Ukraine
La
société fait partie du groupe de sociétés Ovostar Union, qui
fournit des produits dans plus de 50 pays en Europe, au Moyen-Orient,
en Asie et en Afrique.
Audits
précédents de l'UE
Anca
Paduraru, porte-parole des projets pour la santé, la sécurité
alimentaire et l'énergie, a déclaré à Food Safety News qu'une
réponse à la lettre était en préparation mais ne donnait aucune
indication sur ce qui allait se passer ensuite.
Les
quatre alertes au RASFF de l'UE par la Lettonie sont dues à
Salmonella Enteritidis dans du blanc d'œufs liquide le 24
avril, à Salmonella Typhimurium et à Salmonella
Enteritidis dans du blanc d'oeufs liquide le 3 mai, à Salmonella
Infantis dans des ovoproduits le 18 juillet et Salmonella
Enteritidis dans des ovoproduits le 22 juillet.
En
janvier de cette année, un audit de la DG SANTE en Ukraine a porté
sur la viande de volaille, les œufs et leurs produits. Il faisait
suite à une visite effectuée l'année précédente. Il n'est pas
prévu qu'il y ait un autre audit en Ukraine dans un proche avenir.
L'audit
de 2019 a révélé que, même si les autorités ukrainiennes
avaient amélioré les performances et l'efficacité des contrôles
officiels depuis la dernière visite, les procédures de radiation
des établissements pour exportation vers l'UE devaient être
révisées, car elles ne garantissaient pas un retrait rapide.
Un
audit
réalisé en mai 2013 a évalué le programme de contrôle
national de Salmonella afin que l'Ukraine puisse être incluse
dans la liste des pays tiers autorisés à exporter des oeufs de
consommation vers l'UE. Bien qu'un certain nombre de lacunes aient
été identifiées, les mesures prises en réponse aux
recommandations formulées lors d'un suivi ont été jugées
satisfaisantes et l'audit a été officiellement clôturé en avril
2016.
Parmi
ces lacunes,
… il
existe certaines lacunes liées à la fréquence de
l'échantillonnage, à la tenue des registres et aux mesures visant à
exclure l'utilisation éventuelle d'antimicrobiens.
Par
ailleurs, les résultats de laboratoire ne peuvent être considérés
comme entièrement fiables car les laboratoires chargés au niveau
des districts de détecter les salmonelles ne sont pas accrédités.
De plus, les méthodes d'analyse utilisées n’entrent pas dans le
champ d’accréditation des laboratoires qui analysent les
échantillons dans le cadre du Programme National de Contrôle des
Salmonelles et les autres méthodes n'ont pas été validées par
rapport à la méthode de référence de l'UE/OIE.
L'autorité
compétente centrale a reconnu les lacunes constatées et a informé
l'équipe d'audit que des mesures immédiates seraient prises pour
les corriger.
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