mercredi 28 août 2019

Sécurité des aliments des produits importés, la Lettonie veut une action européenne à propos des œufs en provenance d'Ukraine


« Sécurité des aliments des produits importés, la Lettonie veut une action européenne à propos des œufs en provenance d'Ukraine », source article de Joe Whitworth paru le 28 août 2019 dans Food Safety News et complété par mes soins.

Des responsables lettons ont demandé à la Commission européenne de surveiller de plus près les producteurs ukrainiens d'œufs afin de les protéger contre Salmonella.

Plus tôt ce mois-ci, le ministre letton de l'agriculture, Kaspars Gerhards, a envoyé une lettre à Vytenis Andriukaitis, commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, appelant la CE à agir et à mettre en place des mesures pour prévenir les consommateurs d'être exposés à un risque de salmonellose d'origine alimentaire. La Lettonie est le plus gros importateur d’œufs d’Ukraine dans l’UE.

Gerhards a déclaré que des inspections menées par les autorités lettones avaient révélé de graves non-conformités de la sécurité des aliments.

« Il existe un marché unique dans l'Union européenne. Tous les producteurs d'œufs doivent donc disposer de conditions de concurrence équitables, y compris dans les pays non membres de l'Union européenne ayant signé un accord commercial. Quel que soit l'État membre dans lequel la production a lieu, le produit doit satisfaire à toutes les exigences de qualité et, en particulier, de sécurité. Il ne faut pas que les producteurs d'œufs ukrainiens mettent en danger la santé des Lettons et d'autres personnes », a-t-il écrit.

Le Service alimentaire et vétérinaire letton (PVD) a annoncé qu'il continuerait d'appliquer des mesures strictes de surveillance et de contrôle à la frontière afin d'assurer la protection de la santé publique des citoyens lettons et européens.

Augmentation des exportations
L’accord d’association UE-Ukraine prévoyait notamment la possibilité d’importer et d’exporter des œufs et des ovoproduits sans tarif, mais avec des quotas. Depuis son entrée en vigueur, les importations d'œufs en provenance d'Ukraine sont passées de 163 tonnes en 2014 à 3 665 tonnes en 2015, puis à 8 043 tonnes en 2016 et à 13 792 tonnes en 2018.

La Commission peut prendre des mesures pour restreindre ou suspendre la mise sur le marché d'un produit afin de faire face aux risques pour la santé publique.

La DG SANTE a reçu la lettre faisant état de préoccupations concernant quatre notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) en raison de la présence de Salmonella dans des ovoproduits importés de la société ukrainienne Ovostar Ltd. depuis avril 2019. Selon d'autres informations, cette société serait Lettone et Ukrainienne. Il y a eu 12 notifications au RASFF de l'UE en 2019 pour présence de Salmonella dans des œufs et des ovoproduits d'Ukraine

La société fait partie du groupe de sociétés Ovostar Union, qui fournit des produits dans plus de 50 pays en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.

Audits précédents de l'UE
Anca Paduraru, porte-parole des projets pour la santé, la sécurité alimentaire et l'énergie, a déclaré à Food Safety News qu'une réponse à la lettre était en préparation mais ne donnait aucune indication sur ce qui allait se passer ensuite.

Les quatre alertes au RASFF de l'UE par la Lettonie sont dues à Salmonella Enteritidis dans du blanc d'œufs liquide le 24 avril, à Salmonella Typhimurium et à Salmonella Enteritidis dans du blanc d'oeufs liquide le 3 mai, à Salmonella Infantis dans des ovoproduits le 18 juillet et Salmonella Enteritidis dans des ovoproduits le 22 juillet.

En janvier de cette année, un audit de la DG SANTE en Ukraine a porté sur la viande de volaille, les œufs et leurs produits. Il faisait suite à une visite effectuée l'année précédente. Il n'est pas prévu qu'il y ait un autre audit en Ukraine dans un proche avenir.

L'audit de 2019 a révélé que, même si les autorités ukrainiennes avaient amélioré les performances et l'efficacité des contrôles officiels depuis la dernière visite, les procédures de radiation des établissements pour exportation vers l'UE devaient être révisées, car elles ne garantissaient pas un retrait rapide.

Un audit réalisé en mai 2013 a évalué le programme de contrôle national de Salmonella afin que l'Ukraine puisse être incluse dans la liste des pays tiers autorisés à exporter des oeufs de consommation vers l'UE. Bien qu'un certain nombre de lacunes aient été identifiées, les mesures prises en réponse aux recommandations formulées lors d'un suivi ont été jugées satisfaisantes et l'audit a été officiellement clôturé en avril 2016.

Parmi ces lacunes,
il existe certaines lacunes liées à la fréquence de l'échantillonnage, à la tenue des registres et aux mesures visant à exclure l'utilisation éventuelle d'antimicrobiens.

Par ailleurs, les résultats de laboratoire ne peuvent être considérés comme entièrement fiables car les laboratoires chargés au niveau des districts de détecter les salmonelles ne sont pas accrédités. De plus, les méthodes d'analyse utilisées n’entrent pas dans le champ d’accréditation des laboratoires qui analysent les échantillons dans le cadre du Programme National de Contrôle des Salmonelles et les autres méthodes n'ont pas été validées par rapport à la méthode de référence de l'UE/OIE.

L'autorité compétente centrale a reconnu les lacunes constatées et a informé l'équipe d'audit que des mesures immédiates seraient prises pour les corriger.

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