Et que devrait-on dire en France ? On ne s’inquiète pas et on ne s'alarme plus, tellement cela est devenu une telle routine, d’autant qu'en plus, chez nous, les autorités sanitaires n’en parlent presque plus …
Ces cinq dernières années, le nombre de rappels et de mises en garde publiques concernant des denrées alimentaires n’a cessé d’augmenter. Les mises en garde publiques étaient le plus souvent dues à des contaminations par des microorganismes pathogènes et des allergènes non déclarés. Quant aux rappels de denrées alimentaires, ils concernaient avant tout la présence de corps étrangers, des compositions non autorisées, des mycotoxines, des allergènes non déclarés et des contaminations par des microorganismes pathogènes.
Pour ce qui est des objets usuels, le nombre de mises en garde publiques et de rappels a légèrement augmenté. Les mises en garde publiques ont été publiées principalement en raison d’un risque d’ingestion et d’étouffement, et d’un risque de brûlure. Les rappels, pour leur part, s’expliquaient d’une manière générale par un risque d’ingestion et d’étouffement, la présence d’allergènes de contact et un risque de brûlure.
Ces cinq dernières années, le nombre total de notifications RASFF dans l’Union européenne (UE) a un peu augmenté. Cela vaut aussi pour les notifications qui concernent la Suisse, dues surtout, en 2019, à des contaminations par des microorganismes pathogènes, des compositions non autorisées et des allergènes non déclarés.
En 2017, l’OSAV a publié sur son site internet 19 rappels de denrées alimentaires et 9 rappels d’objets usuels. Les trois déclencheurs principaux des rappels étaient les suivantes : concentration trop élevée de mycotoxines (7 cas), présence de corps étrangers (6 cas) et contamination microbienne (4 cas).
Il a également émis 15 mises en garde publiques, dont 9 pour des denrées alimentaires et 6 contre des objets usuels.
Les mises en garde publiques contre les denrées alimentaires ont été publiées pour les raisons suivantes : contamination par des microorganismes pathogènes (4 cas) ; allergènes non déclarés (3 cas) ; concentration trop élevée de mycotoxines (1 cas) ; résidus de médicaments vétérinaires (1 cas).
En 2018, l’OSAV a publié 29 rappels de denrées alimentaires et 14 rappels d’objets usuels. Les rappels ont été organisés en particulier en raison de concentrations trop élevées de mycotoxines (7 cas), de la présence de corps étrangers (6 cas) et de contaminations microbiennes (4 cas).
L’OSAV a par ailleurs émis 16 mises en garde publiques, 12 contre des denrées alimentaires et 4 contre des objets usuels.
Les causes des mises en garde publiques contre des denrées alimentaires étaient les suivantes : microorganismes pathogènes (6 cas) ; contamination biologique (autre) ; (2 cas) ; additifs alimentaires et arômes (2 cas) ; allergènes non déclarés (2 cas).
En 2019, l’OSAV a publié 32 rappels de denrées alimentaires et 15 rappels d’objets usuels. Les rappels de denrées alimentaires ont été organisés principalement pour les raisons suivantes : présence de corps étrangers (10 cas) ; composition (8 cas) ; concentration trop élevée de mycotoxines (5 cas).
L’OSAV a aussi publié en 2019 26 mises en garde publiques dont 21 pour des denrées alimentaires et 5 pour des objets usuels.
Les mises en garde publiques pour des denrées alimentaires ont été publiées pour les motifs suivants : contamination par des microorganismes pathogènes (9 cas) ; allergènes non déclarés (8 cas) ; présence de corps étrangers (2 cas) ; contamination biologique (1 cas) ; additifs (1 cas).
Évolution du nombre de mises en garde et de rappels entre 2013 et 2019 |
Le nombre de mises en garde publiques a fortement augmenté entre 2018 et 2019 (+60%). La part de mises en garde publiques contre des objets usuels est restée stable alors que celle des mises en garde contre des denrées alimentaires a considérablement augmenté. On a constaté une hausse marquée du nombre de rappels en particulier en 2018 et une légère augmentation supplémentaire en 2019.
Entre 2015 et 2019, la catégorie de produits qui a causé le plus de rappels liés aux allergènes non déclarés était les sucreries, suivies des plats cuisinés et des collations. Les corps étrangers ont principalement été retrouvés dans les produits laitiers et les produits de viande de volaille. Des mycotoxines ont été détectées dans des céréales et des produits dérivés et des fruits à coque, des produits de fruits à coque et des graines. Les agents pathogènes étaient présents dans des fruits et légumes, des fruits à coque, des produits issus de fruits à coque et des graines et les herbes et épices.
Le RASFF et la Suisse
En 2019, 4000 notifications au total ont été gérées par le système RASFF (le bilan 2019 du RASFF indique 4118-aa) et transmises aux États concernés. Parmi ces cas, 201 concernaient la Suisse (624 pour la France -aa).
Les motifs principaux de ces 201 notifications étaient une contamination microbienne par des microorganismes pathogènes (25%, 50 cas), une composition problématique (16 %, 32 cas), des allergènes (8%, 16 cas) ainsi que des métaux lourds (8%, 15 cas).
Parmi les 201 notifications, 46 ont été établies par la Suisse (244 pour la France -aa) et ont ainsi pu être transmises aux États membres de l’UE également concernés via le système RASFF. Si un produit provient d’un pays tiers, la Commission européenne informe le pays concerné, de sorte qu’il puisse prendre les mesures qui s’imposent. Les principales raisons à l’origine des notifications RASFF émises par la Suisse étaient les suivantes : composition (11 cas), concentration trop élevée de mycotoxines (7 cas) et résidus de pesticides (5 cas).
Les catégories de produits qui ont donné lieu à des notifications RASFF déclenchées par la Suisse ont changé au fil des ans. En 2015, les fruits et légumes étaient les catégories de produits les plus souvent touchées (18 cas, 16 %), suivis des céréales et des produits de boulangerie (13 cas, 12 %) puis du poisson et des produits à base de poisson (11 cas, 20 %). En 2019, par contre, la catégorie de produits la plus problématique était celle des compléments alimentaires et des aliments diététiques (20 cas, 13 %), suivie du poisson et des produits à base de poisson (16 cas, 10 %), puis des fruits et légumes (13 cas, 8 %).
Enfin, le blog vous avait entretenu de la nouvelle application, RecallSwiss, à propos de la mise en garde contre les produits dangereux, mais ce n'est toujours qu'en Suisse …
NB : Un tel bilan n'existe pas en France.
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