L'entreprise affiche un chiffre d'affaires en hausse, mais son résultat opérationnel porte le poids des arrêts de production dus à la détection de salmonelles, source Les Echos.be.
Le groupe Barry Callebaut, géant mondial des produits à base de chocolat et de cacao, a bien enregistré une croissance du volume de ses ventes de +5,3% à 2,3 millions de tonnes au cours de l'exercice 2021/22, qui s'est terminé le 31 août, annonce-t-il mardi dans un communiqué, mais a tout de même vu sa rentabilité baisser, en raison notamment de l'affaire de la contamination aux salmonelles dans l'usine de Wieze, en Belgique, située en province de Flandre orientale.
«Nous présentons des résultats solides avec notamment une croissance rentable des volumes tout au long de l'année, qui a bénéficié du soutien de toutes les régions et de tous les segments», explique le CEO du groupe, Peter Boone, cité dans le communiqué.
S’exprimant au sujet des perspectives, Peter Boone, PDG, a déclaré : «Je suis très touché de la manière dont nos collègues ont fait front commun pour aider ceux qui en avaient besoin. La solidité de notre équipe, notre présence internationale et notre tarification cost-plus nous permettent d'être confiants dans notre capacité à atteindre nos objectifs à moyen terme dans un environnement de marché toujours volatile.»
Le chiffre d'affaires s'élève à près de 8,1 milliards de francs suisses (CHF), soit environ 8,2 milliards d'euros, en hausse de +14,6% en monnaies locales (+12,3% en CHF).
Le communiqué cite «l'impact net non récurrent de -76,9 millions de CHF lié à l'incident de salmonelle à l'usine de Wieze en Belgique».
«Dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), l'incident de salmonelles survenu à l'usine de Wieze en Belgique et l'arrêt temporaire qui en a résulté ont eu un impact notable sur le volume et le bénéfice malgré une reprise progressive à la fin de l'exercice.»
«En octobre 2022, la décontamination de l'usine de Wieze était presque terminé et l'usine a retrouvé sa capacité de fonctionnement normale, même si nous subirons encore l'impact de son arrêt en continuant de rattraper le volume perdu au cours du premier trimestre 2022/23. Je tiens à remercier tous les collègues concernés d'avoir travaillé sans relâche au nettoyage de l'usine, ainsi que tous nos clients pour leur loyauté et leur coopération.», a écrit Peter Boone, PDG du groupe Barry Callebaut dans le communiqué précité.
Les chiffres liés à l'incident sont des estimations du respect des obligations contractuelles ainsi que des coûts de transport, de stockage, de destruction et d'élimination des produits contaminés. Il comprend également les frais de nettoyage, y compris le démontage, la désinfection et le remontage de toutes les lignes de produits contaminés.
Dans une lettre aux actionnaires, Boone et Patrick De Maeseneire, président du conseil d'administration, ont déclaré que le processus de nettoyage était «méticuleux».
«La manière dont nos équipes ont résolu l'incident à Salmonella à Wieze a combiné la force de chacune de nos valeurs. De nombreuses équipes, mondiales, régionales et locales, se sont réunies pour contribuer à résoudre le problème. En quelques jours, nous avons détecté la cause fondamentale, un lot de lécithine d'un fournisseur, et avons empêché le chocolat concerné d'entrer dans la chaîne de distribution. Nous remercions également nos clients pour leur fidélité et leur coopération pendant cette période extraordinaire», ont-ils déclaré.
Le 27 juin, Barry Callebaut a détecté un prélèvement poisitif à Salmonella sur un lot de production fabriqué à Wieze, et la lécithine a été identifiée comme source de contamination le 29 juin, avec arrêt de la production.
La lécithine étant utilisée dans toutes les chaînes de production de chocolat, l'entreprise a bloqué tous les produits chocolatés fabriqués du 25 au 29 juin, à l'exception de la production de cacao qui n'est pas liée au circuit de la lécithine. Le 1er juillet, les responsables de Barry Callebaut ont confirmé qu'aucun produit concerné n'était entré dans la chaîne d'approvisionnement du commerce de détail.
Le nettoyage-désinfection de la ligne de chocolat solide concernée a commencé le 5 juillet et le 14 juillet pour la ligne liquide en concertation avec l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le 8 août, les premières lignes de production nettoyées et désinfectées ont été rouvertes et, au cours des semaines suivantes, les opérations ont progressivement atteint leur capacité normale.
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