vendredi 6 novembre 2020

Abattoirs de volailles en France: Salmonella est-tu là ?

Apparemment, faute d'informations plus précises, il semble y avoir une dérive importante dans les établissements d’abattage de volailles au regard du danger Salmonella spp.

Le blog avait signalé le 1er octobre 2020 dans un article sur les rappels de septembre 2020 une dérive en ce sens et indiquait,

Une curiosité : 14 rappels de volailles de France chez des pays voisins depuis juillet 2020 ... mais chez nous, tout va bien !

Ces rappels sont utiles pour notre information en soi, mais à ma connaissance, en France, nous n'avons pas eu de produits de volailles avec la présence de salmonelles, le blog rapporte ce curieux constat et se dit, c'est fou la chance que l'on a ...

Voici que vient de paraître « Conduite à tenir dans les établissements d’abattage de volailles présentant des résultats non-conformes au regard du danger Salmonella spp », dans une note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/2020-663) du 29 octobre 2020.

La seule chose que l'on peut regretter est que cette note de service ne soit pas parue plus tôt tant cette note me paraît complète et à adopter au plus vite … par les établissements d’abattage de volailles, même s'il est rapporté que « La présente instruction a pour objet d’orienter les services en charge des contrôles des établissements d’abattage de volailles sur la conduite à tenir en cas de non-conformités récurrentes sur les résultats d’analyse salmonelles sur les produits ou dans l’environnement. » Cela doit en premier lieu servir aux établissements d’abattage de volailles.

La conclusion se veut sans ambiguïté ...

En conclusion, la problématique salmonelle en abattoir est multi-factorielle et il n’y a pas expressément de mesure spécifique, en l’absence de cause spécifique identifiée.

Le respect de prérequis tels que les bonnes pratiques et la vérification de la maîtrise de l’hygiène, du nettoyage et de la désinfection ainsi que de l’état des locaux sont des mesures incontournables avant d’approfondir le sujet.

La réalisation d’autocontrôles à différentes étapes du process et l’exploitation pertinente des résultats de cette vérification sont indispensables pour détecter rapidement des dérives dans la maîtrise sanitaire des conditions de production.

En cas de présence de Salmonelle, il est essentiel que l’abatteur recherche et évalue s’il s’agit d’un germe persistant dans l’environnement d’abattage ou de re-contaminations exogènes provenant des élevages, afin d’adapter les mesures prises.

L’étape du process où la détection de salmonelles a lieu aide l’exploitant à orienter ses recherches et à définir une stratégie d’exploration de la situation. Cette stratégie doit permettre d’identifier rapidement l’origine des salmonelles et de proposer des mesures de maîtrise adaptées pour corriger la situation.

S'agissant d'un enjeu majeur de santé publique, la réactivité et la fermeté des services d'inspection sont indispensables en cas de résultats d'analyses défavorables.

Des actions correctives pertinentes, découlant d'une analyse des causes approfondie, doivent en effet impérativement être mises en place par le professionnel pour retrouver la maîtrise de son process.

Le service d'inspection devra s'assurer sans tarder de la bonne réactivité du professionnel, réaliser les inspections ciblées qui s'imposent et mettre en œuvre toutes les suites pénales et/ou administratives à sa disposition ?

Il est rappelé et il faudrait que cela soit inscrit en gros et gras à l'entrée des ateliers des établissements d’abattage de volailles :

La maîtrise des salmonelles ne fait pas appel à des mesures spécifiques au germe. L’approfondissement des causes d’apparition et/ou de persistance des salmonelles ne se fait qu’après avoir constaté l’absence de non-conformité liée à l’état des locaux (aptitude au nettoyage), liée au nettoyage et à la désinfection, et à l’ensemble des prérequis et du fonctionnement. Il est donc impératif de faire des constats sur ces points, la méthode des 5 M en constituant une approche appropriée.

On en revient donc aux fondamentaux de l'hygiène, pas toujours pris en compte et pourtant martelés depuis plusieurs dizaines d'années par quelques uns et à son talon d'Achille la conception hygiénique des équipements et des locaux, l'aptitude au nettoyage et le nettoyage-désinfection.

Cela montre aussi que les différentes actions à entreprendre n'ont pas été bien assimilés par les différentes parties prenantes, entreprises et services officiels, près de 15 ans après la publication de la réglementation européenne ...

Les POCTs ou point of care testing et le COVID-19

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L'article dont il va être question va traiter du P
OCT (point of care test), 
test diagnostique de laboratoire médical destiné à être effectué à proximité directe du patient, au cabinet médical, dans des pharmacies, des policliniques ou centres médicaux, aux urgences de certains établissements hospitaliers, voire dans les laboratoires professionnels hospitaliers ou non, à la condition de pouvoir disposer du résultat dans un bref délai (30 à 60 minutes). Ces tests sont conçus pour être effectués par du personnel non nécessairement formé en médecine de laboratoire (infirmière, aide médicale), voire par le patient lui-même ou ses proches..

«Ce n'est plus un secret, les POCTs sont là pour durer», source Editorial d'Eurosurveillance, 5 novembre 2020.

Récemment, une amie a dû emmener sa chatte chez le vétérinaire car elle était mal en point. Après un examen approfondi, le vétérinaire a estimé qu'un dépistage d'hématologie et de biochimie serait utile pour exclure certaines des conditions les moins évidentes qui pourraient être présentes.

L'amie a accepté et a demandé si elle devait rappeler pour les résultats à la fin de la semaine, ce à quoi il a répondu que si elle pouvait attendre 10 minutes, ils pourraient ensemble discuter des résultats et de toute gestion future qui en découlerait. Nous avons été étonnés et nous nous sommes demandé pourquoi un tel service semblait actuellement plus facile d'accès pour les animaux que pour les humains.

Les POCTs ont augmenté en nombre ces dernières années parallèlement à d'autres avancées technologiques. Et, plus que jamais, la pandémie actuelle de maladie à coronavirus (COVID-19) a mis en évidence la nécessité d'une adoption généralisée de POCTs sensibles et spécifiques. Le diagnostic du COVID-19 en l'absence de symptômes spécifiques, un syndrome clinique robuste et cohérent et des taux élevés d'infections asymptomatiques repose sur des tests pour identifier les cas et permettre la mise en place de mesures cliniques et de santé publique appropriées. Un POCT effectué dans un centre de soins du patient ou à proximité peut améliorer l'accessibilité, fournir des conseils en temps opportun, permettre une action immédiate et augmenter la probabilité que les personnes infectées adoptent l'auto-isolement dès le départ.

Les huit articles de ce numéro spécial d'Eurosurveillance mettent en évidence les bénéfices du POCT et identifient les enjeux à prendre en compte lors de leur introduction en milieu clinique ou de leur mise en œuvre dans le cadre de la surveillance pouvant constituer la base d'une action de santé publique. 
(...)
Les connaissances moléculaires et génétiques et les progrès technologiques en informatique et en miniaturisation ont fait que les tests à haute sensibilité et spécificité considérés jusqu'à présent comme le domaine des laboratoires de référence sont désormais facilement accessibles aux cliniciens de première ligne et aux milieux non traditionnels comme les pharmacies. La disponibilité de tels tests, au point d'utilisation, transforme la façon dont la médecine est pratiquée. Être capable d'identifier, dans le cadre d'une consultation, qu'un patient a une infection ou une condition particulière, permet au clinicien de lui fournir un traitement et des conseils personnalisés en temps réel. Cela a également le potentiel de réaliser un certain nombre d'autres avantages - la gestion des antibiotiques en n'utilisant que des antibiotiques en cas d'infection bactérienne et uniquement ceux spécifiques à l'infection, l'éducation des patients avec des conseils spécifiques à l'infection, la résolution des problèmes de santé publique en donnant des conseils pour le traçage des contacts, la réduction des coûts et une meilleure utilisation du temps du clinicien et du patient en obtenant le traitement dès le début.

Cependant, les limites du POCT doivent être reconnues. Tous les POCTs ne sont pas égaux en performances, certains ayant une sensibilité et une spécificité plus faibles que d'autres. Il est important de reconnaître l'impact potentiel de ces caractéristiques de test sur les résultats faux positifs et faux négatifs et la nécessité de tests de confirmation. Former les utilisateurs du POCT à l'utilisation correcte et à la surveillance de la qualité du POCT est un défi étant donné le nombre diversifié de cliniciens et de sites impliqués dans le POCT. L'intégration des données es POCTs et la soumission d'échantillons à des fins de surveillance posent des défis supplémentaires ayant des implications pour la santé publique. Les politiques et la surveillance réglementaire de la mise en œuvre du POCT sont importantes pour garantir que ces limitations sont prises en compte et pour garantir que tous les avantages du POCT sont réalisés sans subir de préjudice. Ce n'est plus un secret (The cat is already out of the bag), il nous appartient de l'apprivoiser.

Référence
Phin Nick, Poutanen Susan M. The cat is out of the bag – point-of-care testing (POCT) is here to stay. EuroSurveill. 2020;25(44):pii=2001854. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.44.2001854

Les similis produits de viande et de volaille: Le Canada lance une consultation

Alors que selon Le Figaro.fr, « Les eurodéputés valident les «burgers» végétariens mais pas les yaourts végétaux ». Les États pourront choisir eux-mêmes la dénomination des produits imitant la texture de la viande.

C'est vraiment consternant ce que fait cette Europe-là, ont-ils les yeux en face des trous ?

Par ailleurs, « Le gouvernement du Canada lance une consultation sur les lignes directrices pour les similis produits de viande et de volaille », source communiqué de presse de ll'Agence canadienne d’inspection des aliments du 3 novembre 2020.

À mesure que croît l'industrie canadienne des aliments à base de plantes, le gouvernement du Canada s'efforce d'apporter plus de clarté à l'industrie et aux consommateurs sur les règlements qui s'appliquent à ces produits.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) entreprend aujourd'hui une consultation sur les mises à jour proposées aux lignes directrices à l'intention de l'industrie sur les similis produits de viande et de volaille et certains aliments protéinés d'origine végétale, et encourage l'industrie et les consommateurs à faire connaître leur point de vue d'ici le 3 décembre 2020.

Les lignes directrices actuelles de l'ACIA sur les similis produits de viande et de volaille s'appliquent aux produits qui sont fabriqués pour ressembler à des produits de viande ou de volaille. Les hambourgeois à base de plantes qui ressemblent à un hambourgeois de bœuf en utilisant des ingrédients qui simulent la couleur rouge ou l'effet de marbrure de la graisse de la viande d'origine animale en sont un exemple. L'Agence reconnaît également qu'il est nécessaire d'actualiser les lignes directrices pour inclure les produits alimentaires qui sont des protéines végétales qui ne sont pas destinées à ressembler ou à remplacer un produit à base de viande ou de volaille. Il s'agit par exemple de hambourgeois au tofu, de pains de lentilles ou de galettes de soja correctement identifiés.

Les mises à jour proposées des lignes directrices visent à clarifier ce qui constitue des similis produits de viande ou de volaille conformément au Règlement sur les aliments et drogues et au Règlement sur la salubrité des aliments au Canada. Les lignes directrices énoncent les règles relatives à l'étiquetage, à la publicité, à la composition et à l'enrichissement de ces produits. Des lignes directrices plus claires aideront l'industrie à mieux comprendre et à appliquer les exigences réglementaires.

En complétant le sondage en ligne, les consommateurs peuvent communiquer à l'ACIA leur connaissance de ces produits et indiquer quels renseignements sur l'étiquette sont importants pour eux. La perception qu'ont les consommateurs de ces aliments permettra de conseiller l'industrie sur la manière de mieux positionner ses produits de manière véridique et non trompeuse, comme l'exige la réglementation, et de fournir des informations qui aideront les consommateurs à prendre des décisions d'achat éclairées.

De l'utilisation d'un radar pour détecter les corps étrangers dans les aliments

«Utilisation d'un radar pour détecter les corps étrangers dans les aliments», source communiqué de
Fraunhaufer.

Les corps étrangers - des éclats de verre, par exemple - qui se retrouvent dans les aliments peuvent être dangereux pour les consommateurs. Les techniques de rayons X établies détectent principalement les métaux - le verre, le plastique et le bois posent un défi.

SAMMI®, un nouveau prototype, comble cette lacune: grâce à un radar, il a déjà détecté des éclats de verre dans les biscuits sandwichs, ainsi que des morceaux de chocolat oubliés dans des calendriers de l'Avent.

Les rappels de produits pour les produits alimentaires continuent d'être un problème majeur: un certain nombre de choses peuvent mal tourner pendant la fabrication et provoquer des éclats de verre, des copeaux de métal, des éclats de bois ou des morceaux de plastique dans le produit.

Les rappels de produits nuisent non seulement financièrement aux entreprises, mais entraînent également une perte de confiance des consommateurs. Les fabricants ont donc un vif intérêt à inspecter leurs produits à la recherche de corps étrangers. Actuellement, ils le font principalement avec des appareils à rayons X, mais ceux-ci ne détectent pas de manière fiable tous les corps étrangers. Bien qu'ils puissent facilement identifier les métaux, ils ont souvent des difficultés avec les plastiques, le bois et le verre. Cela signifie qu'en dépit des inspections, il existe encore un certain risque résiduel pour les fabricants.

SAMMI® détecte les éclats de verre et autres matières

SAMMI®, un prototype développé au Fraunhofer Institute for High Frequency Physics and Radar Techniques FHR (
Fraunhofer-Institut für Hochfrequenzphysik und Radartechnik), peut désormais combler cette lacune et assurer une plus grande sécurité sanitaire dans la production alimentaire. «Notre système est basé sur des ondes millimétriques et peut compléter les techniques de rayons X établies», déclare Daniel Behrendt, porte-parole de l'unité commerciale chez Fraunhofer FHR.

«
Il détecte les corps étrangers que les techniques de radiographie peuvent facilement ignorer - c'est-à-dire les éclats de verre, les plastiques et le bois. Cependant, il n'est pas capable de pénétrer les métaux, qui en retour sont détectés par des techniques aux rayons X.» Un autre avantage de la technologie est que les ondes millimétriques utilisées pour inspecter les aliments ne présentent aucun risque pour la santé.

L'inspection fonctionne comme suit: les aliments sont placés sur un tapis roulant et transportés à travers la machine. Au-dessus du convoyeur, l'antenne émettrice tourne et transmet ses ondes à travers le produit; en dessous, l'antenne de réception reçoit ces ondes. Les ondes millimétriques sont atténuées de manière unique pour chacune des différentes matières alimentaires et subissent un retard spécifique dans leur temps de transit. Cela permet d'identifier non seulement la structure et la composition de l'aliment, mais également les moindres écarts par rapport à ceux-ci, tels que ceux causés par des corps étrangers, par exemple. L'attribution d'un pixel à chaque point de mesure et le codage des changements avec différentes couleurs produit une image de l'objet étudié sur laquelle la matière étrangère est immédiatement évidente. Même les marchandises emballées peuvent être inspectées de cette manière, de manière non destructive et sans contact physique.

Le prototype que les chercheurs ont mis en place au Fraunhofer FHR mesure 40 x 40 x 30 cm et peut être utilisé pour analyser des aliments mesurant jusqu'à 30 x 30 x 5 centimètres. «Mais d'un point de vue purement technologique, il n'y a pas de limite ici», déclare Behrendt.

Étude de faisabilité réussie sur les biscuits sandwichs
Les études de faisabilité initiales sont déjà terminées. Les chercheurs ont utilisé SAMMI® pour inspecter les biscuits sandwichs dans lesquels ils avaient précédemment placé un éclat de verre dans la garniture au chocolat. Leurs efforts ont été couronnés de succès: le prototype a détecté de manière fiable les corps étrangers. SAMMI® a également bien réussi lors de l'inspection d'un calendrier de l'Avent: l'image radar montrait clairement que trois morceaux de chocolat manquaient, mais que tous les autres étaient présents et correctement positionnés. Dans une étape supplémentaire, l'équipe de recherche souhaite désormais améliorer encore la vitesse d'inspection et la précision.

Mais l'inspection des aliments n'est qu'une des applications pour lesquelles cette technologie est adaptée. Le système offre des avantages, par exemple, dans le contrôle non destructif des produits: dans une inspection du calendrier de l'avent, il montre, par exemple, si les points adhésifs ont été appliqués avec une épaisseur suffisante pour maintenir le calendrier ensemble. Hübner Photonics commercialise déjà ce système pour l'inspection des lettres et des petits emballages sous le nom de T-SENSE®.

Y-a-t-il quelque chose qui n’appartient pas aux biscuits sandwichs et qui s’est retrouvé par inadvertance dans le produit pendant la fabrication ? © Fraunhofer FHR


Cette image radar montre un éclat de verre précédemment placé dans la garniture de chocolat. © Fraunhofer FHR

jeudi 5 novembre 2020

Glace sèche: une intoxication au dioxyde de carbone est possible, selon le BfR

Photo d'illustration
«Glace sèche: une intoxication au dioxyde de carbone est possible» source Avis du BfR n°047/2020 du 7 octobre 2020.

Glace sèche, neige carbonique ou glace carbonique sont des synonymes.

Outre ses propriétés de refroidissement durables, qui sont utilisées pour le stockage, l'expédition et le transport de produits frais et congelés, la glace sèche disponible dans le commerce est également utilisée pour créer des effets de brouillard lors d'événements tels que des fêtes privées ou des concerts.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) publie cet avis sur les risques sanitaires de la glace sèche pour les consommateurs. Des cas d'empoisonnement à la neige carbonique se produisent dans le monde entier et ont été signalés dans des pays comme l'Allemagne, le Japon, la Thaïlande, la Suisse et les États-Unis.

Les accidents liés à la manipulation de neige carbonique comprennent également les cas de gelures ou de dommages causés par l'explosion de conteneurs de fret. Cet avis du BfR se concentre sur le risque d'intoxication. Le terme «neige carbonique» fait référence au dioxyde de carbone solide (CO2) refroidi à au moins -78,5°C. À température ambiante, la glace sèche se transforme en CO2 gazeux par sublimation. Ceci s'accompagne d'une forte augmentation de la pression avec un risque d'explosion dans des récipients hermétiques. Le CO2 gazeux libéré par la neige carbonique peut provoquer une suffocation. En effet, le CO2 déplace l'oxygène de l'air, comme dans les pièces mal ventilées ou pendant le transport dans des véhicules.

En conséquence, la teneur en oxygène de l'air inhalé est réduite. Dans le même temps, l'absorption d'oxygène dans les globules rouges est également réduite dans les poumons. Des concentrations élevées de CO2 dans l'air inhalé peuvent conduire à un apport insuffisant d'oxygène dans le cerveau ou les tissus corporels.

De simples maux de tête, les symptômes à des niveaux dépassant environ 2% de CO2 peuvent inclure la transpiration, l'essoufflement, les palpitations, la détresse respiratoire, les évanouissements, les troubles visuels, les tremblements et les troubles de la conscience.

À des concentrations supérieures à 5% dans l'air inhalé, le CO2 a un effet narcotique. Une fois que le niveau de CO2 dépasse environ 8 à 10%, l'inconscience et la mort par suffocation peuvent survenir en quelques minutes. Le risque d'intoxication par la glace sèche augmente proportionnellement à la quantité de glace carbonique utilisée, à la taille de la pièce et à la ventilation.

En règle générale, la neige carbonique ne doit être stockée et transportée que dans des conteneurs appropriés et bien isolés. Ces conteneurs ne doivent pas être hermétiques (risque d'explosion). Dans les espaces clos et les véhicules, une ventilation adéquate doit toujours être assurée pendant le transport, le stockage et l'utilisation.

On lira sur ce sujet l'article du 15 octobre 2019 du blog, Pourquoi il faut craindre les cocktails à l'azote liquide?


Mise à jour du 12 juin 2021. On lira cet article paru dans Food Protection Trends, A Qualitative Risk Assessment of  Liquid Nitrogen in Foods and Beverages.

Une petite molécule, modulateur de l'homéostasie des métaux chez les pathogènes Gram positifs. Vers un développement futur d'antibiotiques ciblant les voies de toxicité des métaux

 En cette période de deuxième confinement, c'est le moment, je crois, de sortir cette phrase d'Alexandre Yersin, « Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger ».

« Une petite molécule, modulateur de l'homéostasie des métaux chez les pathogènes Gram positifs », source mBio. L'article est en accès libre.

Résumé
Les métaux sont des nutriments essentiels que tous les organismes vivants acquièrent de leur environnement. Alors que les métaux sont nécessaires à la vie, l'absorption excessive de métaux peut être toxique; par conséquent, les niveaux de métaux intracellulaires sont étroitement régulés dans les cellules bactériennes.

Staphylococcus aureus, une bactérie Gram positif, repose sur l'absorption de métaux et le métabolisme pour coloniser les vertébrés. Ainsi, nous avons émis l'hypothèse qu'une compréhension élargie de l'homéostasie des métaux chez S. aureus conduirait à la découverte de voies pouvant être ciblées avec les futurs antimicrobiens.

Nous avons cherché à identifier de petites molécules qui inhibent la croissance de S. aureus d'une manière dépendante des métaux comme stratégie pour découvrir des voies qui maintiennent l'homéostasie des métaux.

Ici, nous démontrons que le VU0026921 tue S. aureus en perturbant l'homéostasie des métaux. L'activité du VU0026921 a été caractérisée par des tests de culture cellulaire, le séquençage transcriptionnel, la relation structure-activité du composé, des tests de génération d'espèces réactives de l'oxygène, des tests de liaison de métal et des analyses des niveaux de métaux.

Le VU0026921 perturbe l'homéostasie des métaux chez S. aureus, augmentant l'accumulation intracellulaire de métaux et conduisant à une toxicité par mauvaise méthanisation des enzymes, avec la génération d'espèces réactives de l'oxygène ou la perturbation d'autres processus cellulaires. Les antioxydants protègent partiellement S. aureus de la destruction par VU0026921, soulignant le rôle des espèces réactives de l'oxygène dans le mécanisme de destruction, mais le VU0026921 tue également S. aureus en anaérobie, indiquant que la toxicité observée n'est pas uniquement dépendante de l'oxygène. VU0026921 perturbe l'homéostasie des métaux dans plusieurs bactéries Gram positif entraînant une augmentation des espèces réactives de l'oxygène et la mort cellulaire, démontrant la large applicabilité de ces résultats.

En outre, cette étude valide le VU0026921 comme une sonde pour déchiffrer davantage les mécanismes nécessaires pour maintenir l'homéostasie des métaux chez les bactéries Gram positif.

Importance
Staphylococcus aureus est l'un des principaux agents des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques dans le monde. S. aureus contrôle étroitement l'homéostasie des métaux pendant l'infection, et la perturbation des systèmes d'absorption des métaux altère la virulence des staphylocoques. Nous avons identifié de petites molécules qui interfèrent avec la manipulation des métaux chez S. aureus pour développer des sondes chimiques pour étudier la métallobiologie dans cet organisme.

Le composé VU0026921 a été identifié comme une petite molécule qui tue S. aureus à la fois en aérobie et en anaérobie.

L'activité du VU0026921 est modulée par une supplémentation en métal, est renforcée par l'inactivation génétique des gènes d'homéostasie du mananèse et est en corrélation avec l'augmentation des espèces cellulaires réactives de l'oxygène.

Le traitement par le VU0026921 provoque une accumulation de plusieurs métaux dans les cellules de S. aureus et une régulation positive concomitante des gènes impliqués dans la détoxification des métaux. Ce travail définit une sonde à petites molécules pour mieux définir le rôle de la toxicité des métaux chez S. aureus et valide le développement futur d'antibiotiques ciblant les voies de toxicité des métaux.

Sécurité sanitaire des graines de sésame et les consommateurs. Mis à part des produits rappelés, à quand une évaluation des risques ?

On constate depuis au moins deux mois des rappels très importants concernant des produits alimentaires contenant des graines de sésame d'Inde en raison de la présence non autorisée d'un pesticide, l'oxyde d'éthylène,
suite à une alerte européenne concernant la présence d’oxyde d’éthylène à une teneur supérieure à la limite autorisée.

Le récent bilan des rappels d'octobre sur le blog est à cet égard très évocateur ...

Voir aussi les deux articles du blog au sujet des graines de sésame, 1, 2 et 3.

Cette alerte européenne à l'oxyde d'éthylène présent dans des graines de sésame a été notifiée au RASFF de l'UE pour la première fois par la Belgique le 9 septembre 2020.

En France, la DGCCRF met tant bien que mal à jour un lien Internet depuis le 12 octobre 2020 et souvent le nom des distributeurs est absent ; voir à cet égard Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame , selon la DGCCRF. Le compte des rappels en France n'y est pas !

Ce qu'il aurait peut-être fallu faire, c'est mettre à contribution les distributeurs en mettant en ligne les données des produits concernés par distributeur, ça s'appelle une base de données mis à jour par les distributeurs eux-mêmes, dès qu'un produit est rappelé !

Même en s'y prenant de cette façon, selon certains pays européens, il ne semble guère possible d'avoir une liste de tous les produits, ce sera une des leçons à tirer de cette alerte européenne, tout ne fonctionne pas si bin que ça, n'est-ce pas les autorités françaises et européennes ?

Par ailleurs, quels sont les risques encourus ? Que fait-on si on a consommé des produits contenant des graines de sésame contaminées, l'Anses est-elle saisie ou s'est-elle auto-saisie ?


Au Pays-Bas, on tente d'expliquer, depuis le 14 octobre 2020, ce qu'il en est … avec ces quelques questions-réponses:

Vous ne devez pas consommer un produit contenant des graines de sésame contaminées que vous avez chez vous. En cas de doute, contactez le fabricant de produits alimentaires ou allez sur le site Internet du distributeu où vous avez acheté le produit.
Vous avez mangé un produit contenant des graines de sésame contaminées? Cela ne présente pas de risque aigu pour votre santé. Cependant, un risque sanitaire accru dû à la consommation de produits contenant de la graine de sésame contaminée ne peut pas être exclu à plus long terme.
La substance oxyde d'éthylène avec laquelle la graine de sésame est contaminée n'est dangereuse que si de grandes quantités sont consommées. Le bureau scientifique de la NVWA (agence alimentaire des Pays-Bas -aa) étudie actuellement la quantité de graines de sésame contaminées que vous devez manger avant de pouvoir ressentir des effets. Les résultats sont attendus fin octobre 2020.
Pour l'instant, à ma connaissance, il n'y a pas eu d'évaluation des risques publiée par la NVW sur le nombre de graines de sésame contaminées que l'on peut consommer sans danger ...

Complément de l'AFSCA de Belgique le 5 novembre 2020 à propos des rappels de produits contenant du sésame. Il est indiqué notamment,
L'évaluation des risque effectuée indique un risque chronique potentiel. Cela signifie que si un consommateur devait consommer ces graines non conformes chaque jour de sa vie et en grande quantité, il pourrait y avoir un risque pour sa santé.
Voir aussi la foire aux questions

Description du danger: L'oxyde d'éthylène est une substance cancérogène génotoxique (IARC I) et pourrait poser un problème lors d’une consommation régulière. 

A suivre ... 

Mise à jour du 6 novembre 2020. Selon l'OSAV de Suisse,
Un risque pour la santé ne peut être exclu en cas de consommation prolongée et répétée de graines de sésame contaminées par de l’oxyde d’éthylène. L’OSAV recommande de ne pas consommer ce produit. 
Complément du 15 novembre 2020. Le Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

Des problèmes de personnels ont un impact sur l'efficacité de l'agence alimentaire néerlandaise

Il y en a qui ont au moins le mérite de le dire, hélas, ce n'est pas le cas en France où l'on a un comportement autiste à toute critique … et pourtant, il manque des personnels chargés des contrôles ...

Mais d'autres le font, ainsi «Des problèmes de personnels ont un impact sur l'efficacité de l'agence alimentaire néerlandaise», source Food Safety News.

L'agence alimentaire néerlandaise n'a pas les capacités suffisantes pour s'acquitter correctement de toutes ses tâches, selon un rapport.

Le cabinet de conseil Deloitte a examiné sept domaines qui impliquent l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA), notamment la sécurité alimentaire, le bien-être animal et la santé des végétaux pour le ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité des aliments (LNV).

Sur les 152 tâches identifiées dans l'étude, 100 sont répertoriées comme ayant une capacité insuffisante de les exécuter correctement. Certains d'entre elles ont une incidence sur le respect des règles européennes, sur la mesure dans laquelle les accords avec des pays tiers peuvent être respectés et les signaux d'autres pays peuvent être suivis.

La sécurité des aliments est le plus grand domaine supervisé par la NVWA et l'agence consacrera près de la moitié de sa capacité à ce domaine en 2020.

Perspectives du secteur
Dans le secteur de la viande, la qualité de l'inspection est sous pression en raison de la charge de travail élevée qui pourrait poser un risque pour la sécurité des alimentais selon le rapport. Selon l'analyse, 82 autres équivalents temps plein (ETP) sont sur la chaîne de la viande et à la sécurité des aliments.

La conformité dans les abattoirs de viande rouge est relativement stable à 94 pour cent et elle est également élevée dans les abattoirs de volaille à 93 pour cent. Cependant, il est possible d'améliorer le processus de production lors du nettoyage des locaux, des machines et des matériaux. L'hygiène personnelle et la prévention de la contamination croisée sont également un problème.

Dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et de la restauration (Horeca), la surveillance peut être insuffisante et entraîner des angles morts. Un manque d'informations dû à une pénurie de capacité exercera une pression sur la surveillance basée sur les risques. Le taux de conformité des entreprises auditées de ce secteur était de 46% en 2019.

L'échantillonnage et l'analyse des denrées alimentaires ont diminué de 36,3 ETP en 2019 à 21,7 ETP en 2020. Cela pourrait signifier un risque accru de sécurité des aliments en raison de la détection et de l'application tardives des substances dangereuses et de la baisse de confiance des consommateurs. Une surveillance insuffisante peut signifier que des problèmes alimentaires ne sont pas détectés tôt. Avec une augmentation de six ETP, le cycle de contrôle de l'exécution peut être effectué, selon le rapport.

Sur les 2 583 employés de la NVWA, 544 ont l'âge de la retraite dans les cinq ans. La durée moyenne de formation d'un inspecteur déployable indépendant varie de six mois à trois ans. La demande de remplacement combinée à l'exigence de formation signifie que l'agence continuera à faire face à un défi en ce qui concerne la poursuite de la supervision.

Retour sur une épidémie au Royaume-Uni due à des hamburgers surgelés. La question de la cuisson est de nouveau posée

«
Une étude détaille la première épidémie à STEC au Royaume-Uni due à des hamburgers surgelés», source article de Joe Whitworth paru le 5 novembre 2020 dans Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

Des chercheurs ont décrit la première épidémie nationale à E. coli producteurs de shigatoxines au Royaume-Uni associée à des hamburgers qui a touché 12 personnes en 2017.

Il s'agissait également de la première épidémie connue au Royaume-Uni liée à des hamburgers surgelés. Quatre petites éclosions locales se sont produites en Angleterre et au Pays de Galles entre 2009 et 2015 et elles étaient probablement dues à la consommation de hamburgers réfrigérés insuffisamment cuits ou à une contamination croisée à l'extérieur de la maison.

En novembre 2017, Public Health England (PHE) a identifié une épidémie suspectée grâce à une surveillance de routine, lorsque quatre cas d'isolats de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 avec le même type de phage sont détectés, selon l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection (article en accès libre -aa).

Le séquençage du génome entier a indiqué que les cas étaient probablement liés à une source commune et les enquêtes comprenaient un examen des données de surveillance, une étude de cas et des entretiens exploratoires.

La souche de l'épidémie n'avait pas été détectée au cours des trois dernières années du séquençage du génome entier de routine pour les isolats de STEC en Angleterre. Environ 700 cas de STEC O157:H7 sont signalés chaque année en Angleterre.

Petite épidémie avec des cas graves
Douze personnes ont été touchées, huit ont été hospitalisées et quatre ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) mais aucune personne est décédée. Des hamburgers de viande bovine surgelés fournis par Sainsbury’s étaient le véhicule de l’épidémie.

L'analyse de deux échantillons de hamburgers restants provenant des congélateurs de deux cas distincts et d'un échantillon conservé du site de production s'est avérée positive pour la souche épidémique. La traçabilité des hamburgers a montrés qu'ils ont été produits dans une seule usine de préparation de viande, qui fabriquait des hamburgers surgelés pour tous les grands supermarchés britanniques.

Les hamburgers ont été produits le 5 septembre 2017 à partir du même lot de matière. La contamination peut avoir été limitée à un mélange préparé en l'espace d'une heure ce jour-là. Au total, 30 252 conditionnements avaient été produits à partir de ce lot. Un certain nombre de clients ont retourné le produit et 19 000 unités ont été détruites.

Les enquêtes sur le site de production n'ont identifié aucune infraction à la législation sur la sécurité des aliments. Les conseils de cuisson sur l'emballage ont été jugés adéquats et des entretiens avec sept manipulateurs d'aliments qui ont préparé des hamburgers pour huit cas liés à l'épidémie ont auto-déclaré de bonnes pratiques de stockage et de cuisson à domicile.

Onze cas vivaient en Angleterre et une autre personne était d'Écosse. Neuf étaient des hommes et trois étaient des femmes. Ils étaient âgés de 1 à 65 ans et les dates d'apparition de la maladie allaient du 28 septembre au 23 novembre 2017.

Enquête sur l'épidémie
Une étude de cas a comparé les expositions parmi les 11 cas de l'épidémie en Angleterre à 537 cas primaires non épidémiques (groupe témoin) qui n'étaient pas associés à des voyages à l'étranger ou à d'autres épidémies connues.
Cette étude a révélé que Sainsbury avait été signalé par 10 des 11 cas de l'épidémie, contre 106 personnes dans le groupe témoin. Parmi les expositions alimentaires, 13 catégories ont été signalées par plus de la moitié des cas de l'épidémie.

Les cas de l'épidémie ont été de nouveau interrogés à l'aide d'un questionnaire exploratoire pour obtenir un historique alimentaire plus détaillé. La consommation ou la manipulation de viande bovine crue destiné à la cuisson a été signalée par sept patients interrogés et comprenait un ou plusieurs produits de hamburgers, de viande hachée, de tourtes à la viande bovine, de steak et de rôti de bœuf.

Après la génération d'hypothèses, les cas ont de nouveau été interrogés à l'aide d'un questionnaire ciblé et interrogés sur la consommation ou la manipulation des produits suspects. Sur 10 cas réinterrogés en décembre sur les hamburgers et les produits de viande bovine hachés, neuf ont déclaré avoir consommé des hamburgers cuits surgelés de chez Sainsbury's et un d'un autre distributeur.

Sainsbury a examiné l'historique des achats des six cas avec des données de carte de fidélité. Cela a confirmé que quatre d’entre eux avaient acheté les hamburgers surgelés de la marque du distributeur entre août et novembre 2017. L’historique des achats en ligne d’une autre personne indiquait qu’ils avaient commandé un autre type de hamburger réfrigéré de la marque Sainsbury.

À partir des données des cartes de fidélité et des entretiens avec les patients, les détails du produit étaient disponibles pour 10 des 12 cas. Neuf hamburgers de Sainsbury’s, sept un hamburger surgelé d'une marque spécifique propre et deux un hamburger réfrigéré d'une marque propre.

Le distributeur a effectué des analyses de laboratoire supplémentaires sur les instructions de cuisson. La FSA a conclu que si les instructions de cuisson étaient correctement suivies, la température nécessaire serait atteinte et que les directives comportaient une marge de sécurité adéquate.

«En raison de la variation des pratiques de cuisson et des performances des appareils de cuisson, du non-respect des instructions de cuisson ou du non-respect des instructions de cuisson ou de la contamination croisée à la maison, nous soupçonnons que des cas sporadiques de STEC liés à des hamburgers surgelés cuits à la maison sont sous-estimés», ont écrit les chercheurs.

En conclusion, les auteurs notent,

En termes de mesures de maîtrise, étant donné que les STEC peuvent être présents dans de la viande bovine crue, des contrôles adéquats pendant la production, le stockage et la cuisson des hamburgers sont essentiels pour minimiser le risque de maladie. Parmi ceux-ci, une cuisson adéquate est le point critique pour la maîtrise ou Critical Control Point (CCP). Le conseil actuel est que les hamburgers doivent être cuits pour rester à 70°C pendant 2 minutes, et un étiquetage adéquat est important pour informer les consommateurs sur la cuisson sécuritaire des hamburgers.

Pour l'Anses, il est rapporté,
    Il est nécessaire de bien cuire à cœur les viandes hachées ou produits à base de viande hachée consommés par les jeunes enfants ou les personnes âgées. Une température à cœur de 70°C doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.
Je pense que cela peut être aussi utile pour tout type de consommateur ...

mercredi 4 novembre 2020

Les ustensiles en bioplastique 'respectueux de l'environnement' nuisent aux animaux marins, selon une étude

« L'université de Tel Aviv dit que la vaisselle 'respectueuse de l'environnement' nuit aux animaux marins », source American friends of Tel Aviv University via EurekAlert!

L'étude révèle également que les bioplastiques ne se dégradent pas rapidement en milieu marin.

Une nouvelle étude de l'Université de Tel Aviv compare les effets de deux types de vaisselle jetable sur l'environnement marin - des plats jetables en plastique ordinaires et des plats jetables en bioplastique plus chers certifiés par diverses organisations internationales - et détermine que les plats en bioplastique ont eu un effet similaire sur les animaux marins comme des plats en plastique ordinaires. De plus, l'étude constate que le bioplastique ne se dégrade pas rapidement dans le milieu marin.

L'étude a été menée par un étudiant en recherche, Guillermo Anderson et le professeur Noa Shenkar de l'École de zoologie de la Faculté des sciences de la vie George S. Wise et du Musée d'histoire naturelle Steinhardt, Centre national israélien d'études sur la biodiversité, Université de Tel Aviv.

L'étude a été publiée en ligne le 20 août 2020 dans la revue Environmental Pollution.

«Des personnes achètent de la vaisselle et des ustensiles jetables coûteux avec le sceau de conformité spécial bioplastique en partant du principe qu'ils sont respectueux de l'environnement», explique le professeur Shenkar. «Notre étude prouve que si cela peut être bon pour leur conscience, cela peut toujours endommager l'environnement.»

La pollution de l'environnement causée par les plastiques en général et en mer en particulier est une crise bien connue. Selon diverses évaluations, quelque 350 millions de tonnes de produits en plastique sont produites chaque année, dont la moitié est de la vaisselle jetable et des ustensiles jetés après une seule utilisation. Le plastique est un polymère très durable composé de produits chimiques dérivés de combustibles fossiles. Les animaux marins ingèrent des microparticules de plastique contenant des additifs toxiques qui font partie intégrante de ces microparticules dangereux.

«Au cours des dernières décennies, des substances appelées «bioplastiques» sont arrivées sur le marché», explique Anderson.

«Les bioplastiques sont fabriqués à partir de matériaux naturels et renouvelables et se biodégradent relativement rapidement dans certaines conditions. La vaisselle jetable et les ustensiles en bioplastique ont reçu divers sceaux de normes internationales et sont commercialisés auprès des consommateurs comme respectueux de l'environnement. Nous voulions tester la vaisselle jetable censée être respectueuse de l'environnement. pour voir si elles répondent effectivement aux attentes.»

L'étude a comparé des gobelets jetables en plastique ordinaire et bioplastique et leurs effets sur les ascidies, un type d'invertébré marin; examiné dans quelle mesure, le cas échéant, ces invertébrés marins étaient capables de digérer les particules des plastiques et bioplastiques ordinaires; puis observé le recrutement d'organismes marins vers les matériaux.

Au moins à court terme, les deux types de plastique ont un effet néfaste similaire, explique le professeur Shenkar. «Les bioplastiques sont faits de matériaux naturels et, en ce sens, ils sont plus bénéfiques pour l'environnement. Mais ils peuvent aussi contenir des toxines, tout comme les plats en plastique ordinaires et ils ne se biodégradent pas rapidement dans l'habitat aquatique. En fait, la norme apparaissant sur l'étiquetage est datée. Elle ne fait pas du tout référence à différents types d'additifs plastiques et parle de biodégradation dans les 180 jours, mais c'est spécifiquement dans des conditions disponibles uniquement dans les installations de compostage industriel.»

NB : Vous trouverez ici les différents labels des bioplastiques.