Après avoir publié en 2017 et 2018, Attribution des sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire, Partie 1 : Revue des méthodes et inventaire des données et Partie 2 : Analyse des données épidémiologiques, l'Anses communique en 2021 sur Les facteurs de risque de onze maladies d’origine alimentaire passés en revue. Un rappel sur ce sujet ne fait pas de mal, même si plus de contrôles sur le terrain seraient les bienvenus ...
Un numéro spécial de la revue Microbial Risk Analysis sur les facteurs de risque des principales maladies infectieuses d’origines alimentaires vient de paraître. Basé sur les travaux de scientifiques et d’experts de l’Anses, il fait la synthèse des connaissances épidémiologiques et fournit des informations pour orienter les actions préventives et la surveillance de ces maladies, ainsi que les futures recherches.
Les scientifiques ont compilé les résultats de pas moins de 673 études épidémiologiques publiées avant mai 2017 (études cas-témoins et de cohorte) sur les facteurs de risque d’infections sporadiques par des maladies d’origine alimentaire. Ces travaux ont été menés en collaboration avec l’Institut polytechnique de Bragance, au Portugal. Les méta-analyses qui en résultent portent sur onze pathogènes transmissibles par les aliments, qui sont importants par leur fréquence ou la gravité des symptômes qu’ils peuvent entraîner :
- cinq sont des maladies provoquées par des bactéries, telles Salmonella ou Listeria monocytogenes ;
- trois sont des maladies d’origine virale, causées par les virus de l’hépatite A et E et les norovirus ;
- trois sont transmises par des parasites, comme la toxoplasmose et la giardiase.
- Enfin, un article est dédié à la méthodologie commune employée pour ces méta-analyses.
Hiérarchiser les voies d’exposition
Les études ont permis d’identifier quels étaient les facteurs de risque les plus importants pour chaque pathogène, en fonction des catégories de population (population générale, enfants, ou personnes à risques, telles les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes). Par exemple, les principaux facteurs de risque de contamination par Salmonella sont la consommation d’œuf et de viandes dans la population générale, mais il s’agit plus des contacts entre personnes pour les enfants.
Certaines voies d’exposition n’ont pas encore été signalées en France et mériteraient d’être confirmées par des études spécifiques. Il s’agit notamment du risque de campylobactériose en consommant des œufs ou des aliments à base d’œufs insuffisamment cuits, et l’identification de la viande de volaille comme source d’infection par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Une base pour orienter les actions de prévention
NB : Un mot au service communication de l'Anses, Escherichia coli n'est pas du genre féminin, donc les Escherichia coli productrices de shigatoxines n'existent pas, seuls les Escherichia coli producteurs de shigatoxines existent !
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