Extrait. Après avoir dépassé, le 15 mai, 20 millions de primo-vaccinations contre la Covid-19, soit 30% de la population française, l’objectif actuel de la campagne nationale de vaccination est d’atteindre 30 millions de personnes primo-vaccinées à la mi-juin. Bien qu’il soit prévu, à court terme, d’élargir la vaccination à tous les Français âgés de plus de 18 ans, il sera très difficile d’obtenir avant la fin de l’été un taux de couverture vaccinale qui assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie, soit 90% de la population adulte ou 80% de la population totale (enfants inclus).
Même si les livraisons de vaccins permettent d’atteindre, puis de maintenir, un rythme de 600 000 doses injectées par jour, le dynamisme de la campagne va se heurter à l’obstacle des hésitants et des opposés à la vaccination, l’importance de ces deux catégories récalcitrantes étant actuellement estimée à 15% pour chacune d’elles.
Après une première période de 6 mois pendant laquelle la pénurie de vaccins a imposé que la campagne de vaccination respecte une priorisation évolutive des candidats à la vaccination, les perspectives d’un approvisionnement croissant risquent de placer la France devant le paradoxe d’un excédent de doses face à une couverture vaccinale insuffisante.
L’extension de la vaccination contre le SARS-CoV-2 aux adolescents et aux enfants devra être envisagée dès que les protocoles vaccinaux seront homologués dans ces tranches d’âge. Nécessaire pour l’acquisition d’une immunité collective, cet élargissement rencontrera un autre obstacle à surmonter : la réticence de parents qui ne manqueront pas d’objecter que la Covid-19 est généralement bénigne dans le jeune âge.
Déjà évoquée à plusieurs reprises, mais rejetée sur l’argument réaliste du manque de vaccins, l’obligation vaccinale doit maintenant être envisagée. Cette mesure a été appliquée en France pour la variole (1902-1984), la diphtérie (1938), le tétanos (1940), la tuberculose (1950-2007), la poliomyélite (1964), et étendue en 2017 pour 11 vaccins du nourrisson. Elle s’impose dans tous les cas où une vaccination efficace permet d’éliminer une maladie répandue, sévère et souvent mortelle. Avec un taux d’efficacité de 90 à 95% contre les formes graves de la Covid-19, les vaccins actuellement homologués en France contre le SARS-CoV-2 remplissent les conditions qui permettent de recourir à l’obligation vaccinale face à une épidémie redoutable, en particulier socialement, que les mesures individuelles (gestes barrière) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables de contrôler dans la durée.
Commentaire. Je souscris pleinement à ce communiqué de l'Académie de médecine, mais je reste perplexe sur ce rythme de la campagne de vaccination qui a un hoquet répétitif pendant les week-end. Ainsi, le samedi 22 et le dimanche 23 mai ont vu respectivement 339 495 et 157 696 premières doses et 80 025 et 14 491 deuxièmes doses versus une moyenne quotidienne pendant la semaine de plus de 480 000 doses injectées. Source VaccinTracker.
Ce serait cool que les jeunes se vaccinent, mais vu le cout humain du confinement à ralonge et des restrictions variées, alors que les personnes fragiles sont désormées vaccinées ou ont choisi de ne pas l'être, la létalité va s'effondrer au niveau d'une grippe, et rien ne justifiera de ruiner la vie des gens...
RépondreSupprimerje m'inquiète pour les séquelles de covid (il me font rire jaune les crétins qui ont peut des séquelles de vaccins et pas du covid - tout le monde ser en contact avec le Sars-cov-2 un jour), mais les séquelles du confinement sont terribles pour les jeunes...
a un moment fair reprendre les risques de vivre.
1% de chance de crever c'est pas tolérable (10% encore moins), mais 0.01%... ca ne vaut pas de rater ses études.
nb: faut se vacciner, mais si les crétins et couillons ne se font pas vacciner, faut pasz confiner?
l'épidémie, si elle repart en exponentielle comme prévue , est-ce que avec l'age des non vaccinés, la mortalité sera effrayante ? ou juste tolérable ?
je me trompe peut être...