mercredi 21 juin 2023

Sensibilité de Campylobacter jejuni aux facteurs de stress dans le système agro-alimentaire et induction d'un état viable mais non cultivable

Une étude parue dans Applied and Environmental Microbiology a pour titre  «Susceptibility of Campylobacter jejuni to Stressors in Agrifood Systems and Induction of a Viable-but-Nonculturable State» (Sensibilité de Campylobacter jejuni aux facteurs de stress dans le système agro-alimentaire et induction d'un état viable mais non cultivable).

Résumé

De nombreuses bactéries peuvent devenir viables mais non cultivables (VMNC) en réponse à des facteurs de stress couramment identifiés dans les systèmes agroalimentaires. Campylobacter est capable d'entrer dans l'état VMNC pour échapper à des conditions environnementales défavorables, mais la façon dont la transformation des aliments peut inciter Campylobacter jejuni à entrer dans cet état et le rôle potentiel des aliments dans l'induction de l'état VMNC chez C. jejuni restent largement inconnus.

Dans cette étude, la cultivabilité et la viabilité des cellules de C. jejuni ont été étudiées sous traitement au chlore (25 ppm), stress aérobie (conditions atmosphériques) et conditions de basse température (4°C) imitant la transformation des aliments. De plus, les comportements des cellules de C. jejuni dans du lait UHT et pasteurisé ont également été surveillés pendant le stockage réfrigéré. Le nombre de cellules viables et cultivables de C. jejuni dans la culture bactérienne pure et les matrices alimentaires a été déterminé séparément par PCR quantitative (qPCR )au monoazide de propidium (PMA) et essai de mise sur plaque. Les cellules de C. jejuni ont perdu leur capacité de culture mais ont partiellement conservé leur viabilité (1% à 10%) une fois mélangées à du chlore. En comparaison, environ 10% des cellules de C. jejuni ont été amenées à entrer dans l'état VMNC après 24 h et 20 jours respectivement, dans des conditions aérobies et à basse température. La viabilité des cellules de C. jejuni est restée stable pendant le processus d'induction dans du lait UHT (> 10%) et pasteurisé (>10 %). Le nombre de cellules cultivables de C. jejuni a diminué rapidement dans le lait pasteurisé, mais des cellules cultivables pouvaient encore être détectées à la fin (jour 21). En revanche, le nombre de cellules cultivables de C. jejuni a lentement diminué et elles sont devenues indétectables après plus de 42 jours dans du lait UHT. Les cellules de C. jejuni ont répondu différemment à diverses conditions de stress et ont survécu en grand nombre à l'état VMNC dans les systèmes agroalimentaires.

Importance

L'état de VMNC des agents pathogènes peut présenter des risques pour la sécurité des aliments et la santé publique, car les agents pathogènes ne peuvent pas être détectés à l'aide de méthodes conventionnelles basées sur la culture microbiologique, mais peuvent ressusciter dans des conditions favorables pour développer une virulence. En tant que principale cause de gastro-entérite humaine dans le monde, C. jejuni peut entrer dans l'état de VMNC pour survivre dans l'environnement et la chaîne de transformation des aliments à forte prévalence. Dans cette étude, l'effet des conditions de transformation des aliments et des produits alimentaires sur le développement de l'état de VMNC chez C. jejuni a été étudié, fournissant une meilleure compréhension de l'interaction entre C. jejuni et l'agroécosystème. Les connaissances issues de cette étude peuvent aider à développer de nouvelles stratégies d'intervention pour réduire les risques de sécurité des aliments associés à ce micro-organisme.

De la protection de norovirus par des biofilms de bactéries présentes dans les légumes et fruits frais

Une étude parue dans Applied and Environmental Microbiology a pour titre «Protective Effect of Select Bacterial Species Representative of Fresh Produce on Human Norovirus Surrogates Exposed to Disinfecting Pulsed Light» (Effet protecteur de certaines espèces bactériennes représentatives des produits frais sur les substituts de norovirus humain exposés à la lumière pulsée désinfectante).

Résumé

La contamination des baies et des légumes-verts à feuilles par norovirus humain (HuNoV) est une cause majeure d'épidémies de gastro-entérites dans le monde. En utilisant un norovirus murin de type 1 (MNV-1) et le virus Tulane, nous avons étudié l'extension possible de la persistance de HuNoV par des bactéries épiphytes productrices de biofilm sur les produits frais. Neuf espèces bactériennes fréquemment présentes à la surface des baies et des légumes verts à feuilles (Bacillus cereus, Enterobacter cloacae, Escherichia coli, Kocuria kristinae, Lactobacillus plantarum, Pantoea agglomerans, Pseudomonas fluorescens, Raoultella terrigena et Xanthomonas campestris) ont été évaluées pour leur capacité à former des biofilms et dans des microplaques de 96 puits. Les bactéries formant un biofilm ont ensuite été testées pour la liaison avec le MNV-1 et le virus Tulane et leur capacité à les protéger contre la perte d'intégrité de la capside lors d'une exposition à une lumière pulsée désinfectante à une fluence de 11,52 J/cm2.

Sur la base des réductions virales, le MNV-1 n'a pas bénéficié de l'attachement au biofilm alors que le virus Tulane était significativement plus résistant que le témoin lorsqu'il était attaché aux biofilms de E. cloacae (P ≤ 0,01), E. coli (P ≤ 0,01), K. kristinae (P ≤ 0,01), P. agglomerans (P ≤ 0,05) ou P. fluorescens (P ≤ 0,0001). La dispersion enzymatique du biofilm et les observations microscopiques suggèrent que la composition de la matrice du biofilm peut contribuer à la résistance au virus. Nos résultats indiquent que l'interaction directe virus-biofilm protège le virus Tulane contre la lumière pulsée désinfectante, et que le HuNoV sur les produits frais pourrait donc résister à un tel traitement plus que ne le suggèrent les tests de laboratoire jusqu'à présent.

Importance

Des études récentes ont montré que des bactéries peuvent être impliquées dans la fixation de HuNoV à la surface des produits frais. Étant donné que ces aliments sont difficiles à désinfecter par les méthodes conventionnelles sans compromettre la qualité du produit, des désinfectants non thermiques non chimiques tels que la lumière pulsée sont à l'étude. Nous cherchons à comprendre comment HuNoV interagit avec les bactéries épiphytes, en particulier avec les biofilms formés par les épiphytes bactériens, avec les cellules et les substances polymériques extracellulaires, et à déterminer s'il échappe ainsi à l'inactivation par la lumière pulsée.

Les résultats de cette étude devraient faire progresser la compréhension des effets des biofilms épiphytes sur la persistance de l'intégrité des particules de HuNoV après un traitement par lumière pulsée et ainsi guider la conception de nouvelles stratégies de maîtrise des pathogènes dans l'industrie alimentaire.

mardi 20 juin 2023

Le communiqué le plus gonflé de la semaine, du mois, de l’année …

Selon le blog-notes d’Olivier Masbou, voici «Le communiqué le plus gonflé de la semaine, du mois, de l’année,…»

« Les écologistes sont les premiers soutiens du monde agricole » : tel est le titre du communiqué de presse envoyé le 16 juin par Europe Ecologie Les Verts. Le parti affirme tout à la fois son « soutien aux agricultrices et agriculteurs conventionnels, victimes d’un système agricole à bout de souffle, porté par un puissant lobby agro-industriel » et « à celles et ceux qui pratiquent l’agriculture paysanne (biologique, agroécologie, pastoralisme…). « A l’heure où la terre brûle, il est temps de sortir des postures, de dialoguer et d’accompagner la transition » ajoute le communiqué. « L’écologie est vue par certains acteurs comme une nouvelle contrainte pour l’agriculture. C’est au contraire la solution » ajoute le texte. Il faut oser.

Bilan en demi-teinte pour les réseaux de surveillance de l'UE : Les alertes à la fraude en augmentation mais une légère diminution des notifications de sécurité des aliments

«Les réseaux de l'UE voient les alertes à la fraude augmenter mais les notifications de sécurité sanitaires diminuer», source article de Joe Whitworth paru le 20 juin 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de notifications du réseau européen de surveillance de la fraude alimentaire a augmenté en 2022, selon un rapport.

Le réseau d'alerte et de coopération (ACN pour Alert and Cooperation Network) comprend le réseau du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), le réseau d'assistance administrative et de coopération (AAC) et le réseau sur la fraude agroalimentaire (FFN).

L'AAC et le FFN ont enregistré le plus grand nombre de notifications jamais vu alors que les notifications aux RASFF étaient en baisse en 2021, en grande partie à cause d'une amélioration de la situation liée à l'oxyde d'éthylène.

Le rapport 2022 de l’ACN, publié par la Commission européenne, montre qu'il y a eu une augmentation significative de l'activité de fraude agroalimentaire au cours de l'année, mais le RASFF est resté le réseau le plus actif. Au total, 4 361 notifications ont été transmises via le RASFF liées à des risques pour la santé dans les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux.

En outre, 2 554 avis d'assistance administrative et de coopération ou de non-conformités à la législation de l'Union européenne, qui ne présentent pas de risque immédiat pour la santé, ont été signalés et 600 autres cas présumés de fraude ont été signalés.

Notifications d’alerte publiées dans le RASFF en baisse

Parmi toutes les notifications au RASFF en 2022, 3 904 concernaient des denrées alimentaires, tandis que les autres concernaient des aliments pour animaux et des matériaux en contact avec des denrées alimentaires. Près de 1 000 étaient liés à des résidus de pesticides dans les fruits et légumes ou les herbes et épices, ce qui était en baisse par rapport à 2021. Les pesticides les plus courants étaient le chlorpyrifos, l'oxyde d'éthylène et le 2-chloroéthane, et le chlorpyrifos-méthyl.

Les micro-organismes pathogènes étaient la deuxième catégorie de danger la plus signalée dans les aliments. Salmonella était le principal agent pathogène avec plus de 600 notifications, suivi de Listeria monocytogenes avec 132 et 41 pour E. coli, tous principalement détectés dans les produits d'origine animale. Au total, 190 notifications liées à la présence de Salmonella concernaient des produits à base de viande de volaille en provenance de Pologne, tandis que pour Listeria, la catégorie principale était le poisson et les produits de poisson.

En 2022, 41 notifications pour des intoxications alimentaire ont été publiées au RASFF. Une douzaine ont identifié Salmonella comme cause probable, sept étaient liées à Listeria monocytogenes, cinq à une intoxication à l'histamine et quatre à norovirus. Sept notifications concernaient des éclosions dans plusieurs pays.

Les mycotoxines constituaient la troisième principale catégorie de danger avec 485 notifications. Il s'agissait principalement de la détection d'aflatoxines, et la catégorie de produits était les fruits à coque, les produits de fruits à coque et les graines. L'origine était les États-Unis à 53 reprises. Les allergènes ont été mentionnés dans 210 notifications, les céréales et les produits de boulangerie étant la principale catégorie de produits et le lait l'allergène le plus fréquemment notifié.

Les rejets aux frontières étaient le seul type de notification qui a augmenté à partir de 2021. La principale base de notification signalée pour les marchandises détectées sur le marché était les contrôles officiels, suivis par le contrôle interne d'une entreprise et une plainte de consommateur. À 45 reprises, une intoxication alimentaire a été mentionnée.

Comme les années précédentes, l'Allemagne a été le pays notifiant le plus actif dans le RASFF avec 586 messages. Les Pays-Bas sont deuxième avec 559, suivis de la Belgique avec 428 et de la Pologne avec 320. La France a procédé à 267 notifications.

Les principaux pays de l'UE en termes de produits d'origine étaient la Pologne avec 312 notifications, les Pays-Bas avec 257 et la France avec 226. La Turquie figurait comme pays d'origine dans 557 notifications et l'Inde dans 299, principalement en raison de résidus de pesticides.

Près de 300 notifications RASFF ont été causées par des résidus de pesticides dans les fruits et légumes de Turquie et 190 par Salmonella dans les produits de viande de volaille de Pologne. Les problèmes avec les matériaux en contact avec les aliments en provenance de Chine étaient en troisième position. En quatrième était Salmonella dans les fruits à coque, les produits à base de fruits à coque et les graines du Nigéria, tandis que les aflatoxines dans cette catégorie de produits des États-Unis occupaient la cinquième place. Le sixième était Salmonella dans les herbes et les épices du Brésil.

Faits saillants de l'AAC et du FFN

L'Allemagne a créé plus d'un tiers de toutes les notifications dans le système AAC, suivie de la Belgique et de l'Autriche avec environ 10% chacune.

Deux tiers des avis concernaient des marchandises en provenance de l'UE et un tiers de l'extérieur de l'UE. Plus de 85% des notifications sont liées aux aliments. La catégorie de produits la plus signalée était celle des fruits et légumes. En second, les aliments diététiques, les compléments alimentaires et les aliments enrichis et, en troisième, les produits de viande autres que la volaille.

La principale non-conformité était un étiquetage ou des allégations défectueux, la composition non conforme venait en deuxième position, suivie d'un manque ou d'une documentation ou de contrôles inappropriés et de conditions de traitement ou de stockage défectueuses.

Les notifications dans le FFN sont passées de 407 à 600 en 2021. Les principaux pays signalant des soupçons de fraude étaient l'Allemagne, la Belgique et la France.

Près des trois quarts concernaient des marchandises en provenance de l'UE et un quart de l'extérieur de l'UE. Parmi les cas impliquant des produits d'origine non européenne, 21% concernaient la Chine, principalement des soupçons de falsification du miel, suivis d'une description erronée des produits de la pêche. Au total, 12% concernaient l'Inde, impliquant principalement une falsification alléguée de crevettes par addition non déclarée d'eau.

Pour les produits de l'UE, les cas en Espagne couvraient la contamination présumée des produits de calmar et l'étiquetage erroné d’huile d’olive en tant qu'huile d'olive extra vierge. Les incidents impliquant les Pays-Bas se sont concentrés sur la description erronée et la contrebande de produits d'origine animale.

Le suivi des activités frauduleuses transfrontalières suspectes a conduit au lancement d'actions telles que le plan de contrôle coordonné pour dissuader les pratiques de falsification du miel.

Des problèmes avec des animaux vivants et des chevaux continuent d'être enregistrés. Les cas concernent des envois d'animaux qui n'ont pas subi les contrôles nécessaires ou qui ne sont pas propres à la consommation humaine, mais qui sont introduits illégalement dans la chaîne alimentaire. Environ la moitié des demandes présentaient une falsification ou l'absence de passeports d'animaux et d'éléments d'identification tels que les puces électroniques, les certificats sanitaires ou l'enregistrement dans les bases de données nationales ou TRACES et l'autre moitié concernait la contrebande et le commerce illégal.

Les notifications concernant les produits de la pêche concernaient principalement des cas de substitution de poisson par des espèces de moindre valeur. D'autres cas récurrents étaient l'utilisation de traitements ou de processus non approuvés et non déclarés tels que les traitements de stabilisation de la couleur du thon pour suggérer une meilleure qualité.

Commentaire

Une légère baisse du nombre de notifications originales a ainsi été enregistrée entre 2021 et 2022 (- 5,9%). Cependant, 2022 s'est classée deuxième en termes de nombre le plus élevé de notifications originales transmises dans l'histoire du RASFF. Par rapport à 2021, les alertes (1 164 notifications) ont diminué de 20,4 %.

Une contamination par Listeria monocytogenes entraîne plusieurs rappels de fromages corses

«Retrait-rappel de fromages de la société Ottavi», source article créé le 16 juin 2023 par Préfecture de la Haute-Corse, mis à jour le 19 juin 2023.

Depuis le 15 juin 2023, la fromagerie Ottavi procède à un retrait de la vente et à un rappel de ses produits affinés à pâtes molles et à pâtes pressées suite à la mise en évidence d’une contamination par Listeria monocytogenes...

Ceci n’est pas tout à fait exact car selon RappelConso des fromages ont aussi été rappelés le 14 juin 2023.

Ce lien liste tous les produits rappelés par la société Ottavi depuis la création de RappelConso : 4 fromages le 20 juin, 1 tomme de chèvre et/ou brebis en libre service et à la coupe rappelée le 19 juin, 13 variétés de fromages rappelés le 15 juin et d'autres fromages rappelés le 14 juin 2023.

La préfecture de Haute-Corse diffuse un communiqué de presse de la Fromagerie Ottavi. C’est assez rare pour être signalé.

Le 15 juin 2023, la fromagerie Ottavi procède à un retrait de la vente et à un rappel de ses produits affinés à pâtes molles et à pâtes pressées suite à la mise en évidence d’une contamination par listeria monocytogenes.

Dans le cadre de notre plan d’action suite à une première alerte le 15 mai dernier, nous avons bloqué nos produits en cave et procédé à des auto-contrôles renforcés. Nous avons détecté la présence de cette bactérie au sein de notre zone d’affinage.

La souche bactérienne retrouvée est similaire à celle identifiée chez plusieurs patients présentant des symptômes de listériose.

Toutefois, bien qu’aucun lien n’ait pour l’instant pu être établi avec certitude entre ces cas humains et la consommation de nos fromages, par mesure de précaution et en lien permanent avec les autorités sanitaires (notamment la Direction générale de la Santé, la Direction générale de l’Alimentation, Santé publique France et l’Agence Régionale de Santé de Corse) nous rappelons l’ensemble de nos produits affinés (voir liste détaillée).

Il est recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les détruire, ou de se les faire rembourser.

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessous et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.

Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives à ces symptômes, ainsi que les personnes immunodéprimées et les personnes âgées. Ces symptômes peuvent évoquer une listériose, maladie qui peut être grave et dont le délai d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines.

Ce que ne dit pas le communiqué de la préfecture, ni celui de l’entreprise, c’est qu’il y a eu dans un passé très récent d’autres rappels de fromages :

- Le 2 juin 2023, rappels de pâte molle de chèvre 250g, pâte molle de chèvre 350g et tomme Marmanu 700g pour suspicion de Listeria monocytogenes.

- Le 19 mai 2023, rappels de pâte molle de brebis 350g et de pâte molle de brebis 350g pour contamination par Listeria monocytogenes.

Des personnes compétentes peuvent apporter leur concours à cette société car ce qu’elle rencontre a déjà été vécu par d’autres fromageries : respect strict des bonnes pratiques d’hygiène, de la gestion des flux et surtout validation du nettoyage-désinfection ...

A suivre ...

NB : La photo illustre un des fromages rappelés.

Mise à jour du 21 juin 2023
Un nouveau rappel de fromage de brebis Le Ghisoni le 21 juin 2023.

Complément
Publication d'une notification d'alerte au RASFF de l'UE par l'Allemagne le 22 juin pour la présence de Listeria monocytogenes dans des fromages de brebis de France.

Les belles histoires de RappelConso, aujourd'hui la viande hachée

Voici une histoire de rappel comme en rapporte quelques fois RappelConso. La précédente histoire avait pour sujet le poulet prêt à cuire ....

Il était une fois un consommateur qui a acheté de la viande hachée vendue au rayon boucherie traditionnelle entre le 02/06/2023 et 10/06/2023.

Le  19 juin 2033, il découvre que le produit est rappelé en raison de la présence de Listeria monocytogenes.

Que doit-il faire ? 

Il a, semble-t-il, trois options,

Ne plus consommer

C'est possible, mais pas raisonnable, car la viande hachée serait alors conservée dans son réfrigérateur au minimum depuis presque bientôt 9 jours. L'hypothèse plausible est qu'il l'a sûrement déjà consommée.

Rapporter le produit au point de vente

Là aussi, ce n'est pas raisonnable de conserver aussi longtemps (entre 9 et 13 jours) de la viande hachée réfrigérée. Il a dû la manger rapidement après son achat.

Contacter le point de vente

Notre consommateur, s'il est malade, doit plutôt contacter son médecin traitant. S’il n’est pas malade, et qu’il a consommé le produit, une option semble peut être d’obtenir des bons d’achat ...

Cela étant, il reste une dernière option, notre consommateur pris en exemple a choisi de congeler la viande hachée, la cause du rappel sera toujours présente lors de son utilisation ultérieure. Doit-il rapporter la viande hachée congelée au magasin ?

Pour la cuisson de la viande hachée et des produits à base de viande hachée, le blog conseille de bien faire cuire à cœur, c'est à dire à 70°C et de respecter les bonnes pratiques d'hygiène. Bien entendu, pour ce faire, il faut un thermomètre alimentaire ...

lundi 19 juin 2023

Rappel de germes crus de haricot mungo et de deux produits qui en contiennent. Salmonella inside !

La marque Happy Yummy vous informe du rappel le 19 juin de huit produits pour cause de détection de Salmonella par le fournisseur de haricots mungo : pad thaï poulet, pad thaï crevette, bo bun boeuf, rouleaux de printemps crevette, rouleaux de printemps veggie, rouleaux de printemps saumon, rouleaux de printemps boeuf, rouleaux de printemps poulet

A mon avis, le fournisseur et/ou le client, Happy Yummy, devraient faire analyser à une fréquence plus accrue les pousses crus de haricot mungo récoltées pour la détection de Salmonella et de STEC (E. coli producteurs de shigatoxines).  Bien entendu les bonnes pratiques d’hygiène en fabrication restent essentielles, dont la validation du nettoyage-désinfection.

Ce rappel doit faire ébranler quelques certitudes chez Happy Yummy qui indique sur son site internet, «nos équipes appliquent des méthodes strictes pour la sécurité sanitaire des aliments ...»

Ce rappel ne vient pas par hasard, il fait suite à deux autres rappels en relation avec des haricots mungo dont il n’est jamais indiqué qu’ils sont crus.

Ainsi le 16 juin, veille de week-end, il y a eu :

- rappel de poelée wok dont on nous dit que «La société Endelis SAS procède au retrait de la vente de pousses de haricot mungo suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. Ce produit a été utilisé pour l’élaboration de poêlées wok vendues au rayon fraîche découpe.» Pour mémoire, les pousses de haricot mungo sont crus …
- rappel de pousse de haricot mungo (sachet de 1 kg) en raison de la détection de Salmonella.

D’autres produits au rappel sont-ils à venir ? A suivre …

Sur ce sujet, le blog a publié deux articles sur les graines germées crues en 2023 :

États-Unis : Comment le séquençage et la collaboration ont résolu l'épidémie à Pseudomonas liée à des gouttes oculaires

Mais voici que vient d’être publié (déjà) et c’est toujours utile de comprendre comment les investigateurs ont procédé dans «Comment le séquençage et la collaboration ont résolu l'épidémie à Pseudomonas liée à des gouttes oculaires. Source article de Chris Dal paru le 16 juin 2023 dans CIDRAP News.

À la fin du mois dernier, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a signalé un quatrième décès et davantage de perte de vision causée par une épidémie d'une souche rare de Pseudomonas aeruginosa extrêmement résistante aux antibiotiques.

La mise à jour était la dernière à propos d'une épidémie remontant à mai 2022 liée à une marque de gouttes pour les yeux. Les responsables du CDC affirment que l'épidémie, qui, au 15 mai, a touché 81 personnes dans 18 États, dont 14 avec une perte de vision permanente, est plus inhabituelle et difficile que les précédentes épidémies de bactéries résistantes aux antibiotiques sur lesquelles ils ont enquêté.

Bien que l'épidémie soit techniquement terminée, son impact pourrait se faire sentir pendant des années, car la souche de P. aeruginosa qui l'a provoquée, une souche jamais vue aux États-Unis, circule désormais dans les établissements de santé américains et est susceptible de rester.

«Je pense qu'il est peu probable que nous parvenions à éradiquer cette souche des établissements de santé américains», a dit l'épidémiologiste du CDC et enquêteuse principale sur les épidémies, Maroya Walters à CIDRAP News.

Dans le même temps, Walters et d'autres affirment que l'enquête a mis en évidence comment le séquençage du génome entier, de solides programmes d'épidémiologie dans les services de santé des États et la collaboration entre les agences d'État et le CDC peuvent aider à démêler la source d'épidémies qui, autrement, semblent n'avoir aucun lien commun.

Une nouvelle version d'un agent pathogène bien connu

Les premiers cas signalés lors de l'épidémie se sont produits à Los Angeles en mai et juin 2022, lorsque les autorités sanitaires locales ont été informées de deux patients qui avaient développé des infections oculaires graves causées par P. aeruginosa résistant aux carbapénèmes après s'être rendus dans une clinique d'ophtalmologie locale.

P. aeruginosa est un agent pathogène virulent et opportuniste qui héberge plusieurs mécanismes pour combattre les antibiotiques et peut survivre dans des environnements difficiles. La bactérie provoque généralement des infections dans le sang et les poumons des patients hospitalisés immunodéprimés, est souvent multirésistante et se propage facilement dans les établissements de santé. En 2017, selon les données du CDC, il y avait 32 600 cas d’infection à P. aeruginosa chez des patients hospitalisés aux États-Unis. Le CDC considère qu'il s'agit d'une menace sérieuse.

Walters a dit que les deux cas étaient remarquables car ce n'était pas des infections typiques à Pseudomonas et qu'il n'y en avait que deux. En outre, les tests des isolats d'infections oculaires ont alerté les responsables du Los Angeles County Department of Public Health (LACDPH) que les deux infections hébergeaient un gène de résistance rare, une métallo-bêta-lactamase codée par l'intégron Verona, (VIM pour Verona integron-encoded metallo-beta-lactamase), qui confère une résistance aux antibiotiques carbapénèmes. Les tests de sensibilité aux antibiotiques ont révélé une résistance à plusieurs classes d'antibiotiques utilisés pour traiter les infections à Pseudomonas.

«Juste deux cas, c'était incroyablement étrange parce que nous n'avions jamais vu ces Pseudomonas producteurs de carbapénèmases dans un spécimen d'un œil auparavant», a-t-elle dit.

Kelsey OYong, épidémiologiste superviseur au LACDPH, a dit que le fait que presque tous les cas à P. aeruginosa hébergeaient des VIM aux États-Unis et qu’ils aient été associés à des établissements de soins aigus de longue durée, cet ensemble a incité le département à contacter le CDC.

«Nous n'étions pas au courant de nombreuses épidémies dues à P. aeruginosa-VIM- en ambulatoire et/ou en ophtalmologie et avons contacté le CDC pour obtenir des conseils», a dit Oyong.

Craignant que ces infections oculaires puissent être liées à la clinique d'ophtalmologie, les enquêteurs du CDC ont travaillé avec OYong et ses collègues pour rechercher certaines lacunes courantes en matière de prévention des infections, comme un équipement mal nettoyé ou une mauvaise hygiène des mains, qui auraient pu contribuer à la contamination. Mais aucune source évidente n'a été retrouvée.

Puis, plus tard cet été-là, le CDC a commencé à recevoir des rapports de de cas groupés d’infections à P. aeruginosa producteurs de carbapénémases dans quatre établissements de soins de longue durée de l'Utah et du Connecticut. Dans la plupart des cas, le dépistage a détecté l'agent pathogène dans les poumons des patients. Cependant, aucun des cas dans ces établissements n'était une infection oculaire.

Le séquençage révèle la souche épidémique

Walters et ses collègues du CDC ne pensaient pas qu'il y avait un lien entre les cas de Los Angeles, de l'Utah et du Connecticut jusqu'en septembre 2022, lorsque le réseau de laboratoires sur la résistance aux antibiotiques du CDC, qui comprend des laboratoires dans les 50 États, a séquencé un échantillon. des isolats des deux épidémies et a constaté que les séquences étaient génétiquement similaires. Peu de temps après, le séquençage des isolats des cas de Los Angeles (qui étaient passés à quatre) a indiqué qu'ils étaient similaires à la souche des épidémies de l'Utah et du Connecticut.

Le séquençage a également révélé que la souche épidémique de P. aeruginosa hébergeait une autre enzyme, une bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) de Guyane, qui confère une résistance aux antibiotiques. Cette combinaison de gènes de résistance, VIM et BLSE, n'avait jamais été observée auparavant dans des cas à Pseudomonas aux États-Unis.

Cette découverte expliquait pourquoi les tests de sensibilité aux antibiotiques des isolats avaient révélé une résistance à tant d'antibiotiques. Mais la source des infections, qui n'avait pas de lien épidémiologique évident, restait un mystère.

«Ces isolats étaient très étroitement liés, ce qui indiquait une origine commune», a expliqué Walters. «Et nous avons donc commencé à réfléchir à un produit, bien qu'il n'y ait jamais eu de produit contaminé par des micro-organismes producteurs de carbapénèmases auparavant.»

Puis, à la mi-novembre, le CDC a reçu un autre rapport d'infections oculaires à P. aeruginosa multirésistant, cette fois liées à une clinique de Floride. Des tests ultérieurs ont révélé que les isolats de ces infections avaient les marqueurs de la souche épidémique, selon Walters.

À peu près à la même époque, une étude cas-témoins menée par le CDC et le Connecticut Department of Health dans l'un des établissements de soins de longue durée du Connecticut a fait allusion à une source potentielle : les patients infectés étaient plus susceptibles d'avoir utilisé des larmes artificielles, un produit utilisé pour lubrifier les yeux secs.

«Les larmes artificielles semblaient être une découverte très significative dans l'étude cas-témoins», a dit Walters. «Et puis, à partir de là, il s'agissait vraiment de comprendre quelles marques de larmes artificielles les patients recevaient et s'il y avait une marque commune parmi les cas.»

Un examen ultérieur des expositions chez les patients de l'épidémie dans les établissements de santé a révélé que plus de 10 marques différentes de larmes artificielles avaient été utilisées. Mais une marque, EzriCare Artificial Tears, est apparue plus que d'autres et figurait parmi celles utilisées dans la clinique d'ophtalmologie de Los Angeles. Cela a conduit le CDC, le 20 janvier de cette année, à émettre un avertissement aux médecins et aux patients pour qu'ils cessent d'utiliser le produit jusqu'à ce que les analyses de laboratoire et les enquêtes épidémiologiques soient terminées.

Après que des tests aient confirmé la présence de la souche épidémique dans des flacons ouverts de larmes artificielles EzriCare dans le Connecticut et le New Jersey, la Food and Drug Administration (FDA) a émis un avertissement aux consommateurs et aux professionnels de santé de ne pas acheter ou d'arrêter immédiatement d'utiliser, EzriCare Artificial Tears, ainsi que les larmes artificielles de Delsam Pharma, une autre marque de larmes artificielles fabriquées par la même société, Global Pharma. La société a volontairement rappelé les produits le 24 février sur recommandation de la FDA.

Cas supplémentaires identifiés

Le 1er février, lorsque le CDC a publié un avis sur le réseau d'alerte sanitaire (HAN pour Health Alert Network) concernant l'épidémie, le nombre de cas était passé à 55, dans 11 États. Mais ce n'était pas la fin.

La couverture médiatique de l'épidémie a attiré l'attention d'Alex Sundermann, professeur adjoint de médecine à l'Université de Pittsburgh qui travaille au Centre d'épidémiologie génomique de l'université. En octobre 2022, Sundermann et ses collègues avaient détecté trois isolats de P. aeruginosa résistants aux antibiotiques chez deux patients grâce à un programme de surveillance qui combine la surveillance du séquençage du génome entier et l'apprentissage automatique pour détecter les épidémies hospitalières.

À l'époque, ils ne savaient rien de l'épidémie nationale. Et les deux patients n'avaient pas de liens clairs.

«Quand j'ai regardé leurs dossiers, rien ne reliait les deux [patients] au sein de l'hôpital», a dit Sundermann.

Après avoir pris connaissance de l'épidémie, Sundermann s'est rendu sur le site Internet du CDC et a découvert que l'agence avait publié un lien vers les génomes de référence d'isolats appartenant à la souche épidémique. Cela a permis à Sundermann et à ses collègues de comparer leurs isolats séquencés à la souche épidémique.

«Une fois que nous avons fait cela, il était tout à fait clair qu'ils étaient liés à la souche épidémique nationale», a-t-il dit.

Cette découverte a incité Sundermann à revenir sur les dossiers des deux patients, où il a découvert que l'un des patients avait acheté des gouttes pour les yeux auprès d'un distributeur en ligne qui vendait la marque en question.

«C'était la ‘preuve irréfutable’ pour répondre à la question de savoir comment le patient a probablement acquis cet agent pathogène», a dit Sundermann. «Nous ne recherchons pas toujours des gouttes pour les yeux lors de l'examen des épidémies.»

Sundermann et ses collègues ont écrit sur leur découverte sur le serveur de préimpression medRxiv.

L'identification des cas à Pittsburgh, ainsi que d'autres qui ont été signalés rétrospectivement, ont ajouté au total de l'épidémie. Et bien que l'épidémie soit terminée en termes d’origine, le nombre de patients pourrait continuer d'augmenter car des patients dans les établissements de santé où la souche épidémique a été identifiée sont infectés par transmission secondaire. Walters dit que le CDC s'attend à des cas supplémentaires mais espère qu'ils seront peu nombreux.

La collaboration et la communication sont considérées comme essentielles

OYong dit que l'enquête est un excellent exemple de collaboration entre les enquêteurs du terrain des services de santé locaux et des États, qui ont identifié les cas, rassemblé des listes d'expositions possibles et communiqué avec les fournisseurs, et le CDC, qui a coordonné les tests génomiques. via le réseau de laboratoires sur la résistance aux antibiotiques, a combiné les analyses des enquêtes distinctes et a communiqué à la FDA que les gouttes oculaires contaminées étaient la source probable.

Sans les tests génétiques rapides et la communication, il est probable que l'épidémie aurait mis beaucoup plus de temps à se reconstituer afin d’identifier l’origine», a-t-elle dit.

Walters est d'accord, ajoutant le dépistage par les services de santé du Connecticut et de l'Utah a joué un rôle clé.

«Le réseau de laboratoire sur la résistance aux antibiotiques a joué un rôle central dans l'identification de ces micro-organismes préoccupants et résistants et du fait qu'il s'agissait d'une souche unique», a-t-elle dit. «Mais le fait qu'une épidémie ait même été identifiée, plutôt qu'un seul cas, est dû au fait que les établissements de santé et les services de santé ont effectué le dépistage recommandé.»

Sundermann dit que l'enquête met en évidence le rôle que la surveillance basée sur le séquençage du génome entier dans les hôpitaux pourrait jouer afin d’identifier et arrêter plus rapidement les futures épidémies.

«Les hôpitaux devraient vraiment envisager de le faire, car vous trouvez des cas groupés à fort impact et à forte morbidité qui, autrement, ne sont pas détectées et sur lesquels vous pouvez intervenir», a-t-il dit. «Ainsi, vous pouvez aider les partenaires de santé publique, puis vous pouvez diriger vos interventions de prévention des infections afin de prévenir les épidémies de se propager dans votre propre hôpital.»

dimanche 18 juin 2023

Des rappels massifs de poulets prêts à cuire qui posent question ?

Rappel de poulets à rôtir vendus chez Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, ...

La consommation de ces poulets pourrait entrainer une toxi-infection alimentaire potentiellement grave, la listériose.

Le rappel d’une dizaine de lots de poulet blanc cru à rôtir a été annoncé sur le site officiel RappelConso. Le risque à les consommer ? La possibilité déclarer une listériose, une infection grave. Ces poulets, qui portent tous l'estampille sanitaire FR 71 056 001 CE, sont commercialisés sous la marque nationale Le Gaulois ainsi que sous des marques de distributeurs de Carrefour, E.Leclerc ou Intermarché (sans oublier Casino -aa).

Si vous avez acheté un poulet ciblé par ces rappels, ne les consommez pas, et rapportez-les au point de vente pour vous faire rembourser.

Ces quelques lignes sont intéressantes pour plusieurs raisons :

- La listériose nous menacerait-elle si on mangeait ce type de poulet prêt à cuire et non pas prêt à consommer ?
- Les avis de rappels publiés par RappelConso ont eu lieu le 16 juin 2023, soit entre 9 et 10 jours après la fin de la commercialisation ; pour la DLC, c’est la même chose. Que doit donc faire le consommateur ? Conserver pendant 10 jours au réfrigérateur dans l’attente d’un rappel hypothétique ? 

Le Gaulois, poulet prêt à cuire
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : le 30/05/2023
Carrefour, poulet blanc entier sous film
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : du 30/05/2023 au 06/06/2023
Carrefour, poulet blanc entier Henri IV
Date limite de consommation  07/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 07/06/2023
Carrefour, poulet blanc entier sans marque
Date limite de consommation  : 07/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023
Casino, poulet blanc Tous les jours
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023

Commentaire

Ce rappel massif pose des questions car comment rapporter pour se faire rembourser un poulet prêt à cuire entre 9 et 10 jours après l’avoir acheté.

Au-delà de ce côté anecdotique, l’application stricte de la réglementation (entreprise et pouvoirs publics), pose souci, car comment le consommateur peut-il se protéger après avoir acheté ce poulet. Il me semble que la réponse tient dans le respect des bonnes pratiques d’hygiène en cuisine, en se lavant les mains après avoir manipulé le poulet et en nettoyant les surfaces qui ont été en contact avec le poulet cru, et de faire cuire à cœur ce poulet, bref, agir comme si le poulet n’avait pas été contaminé par Listeria.

Je suis certain que c’est qu’ont fait les consommateurs ayant acheté ce poulet.

Reste la question de la congélation de ces poulets par le consommateur, mais l’avis de rappel n’en dit mot ...

C'était l'histoire d'un consommateur qui acheté un poulet prêt à cuire, il le fait précisément cuire et il apprend 9 à 10 jours après qu'il doit le rapporter au magasin ...

Mise à jour du 19 juin 2023

Trois petits derniers rappels, le 19 juin, poulets prêt à cuire rôtissoire, poulet blanc marque Pouce et poulet nu.

Pour le poulet prêt à cuire rôtissoire, il s'agit de deux lots de poulets de 1 200 g,

Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Lot : 0930158790 ; Date limite de consommation 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 07/06/2023

Pour le poulet blanc marque Pouce, il s'agit de deux lots de poulets,

Lot : 0093015768 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Lot :0093015768 ; Date limite de consommation : 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 07/06/2023

Pour le poulet nu, il s'agit d'un seul lot :

Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023

Pour l'instant, le bilan s'élève à 9 rappels, à suivre ...

Mise à jour du 20 juin 2023

18 jours après la fin de la commercialisation, nouveau rappel le 20 juin 2023 de poulet jaune rôtissoire pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Le feuilleton continue car je me demmande qui a bien conserver pendant 18 jours son oulet au réfrigérateur ...
Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation 06/06/2023
Lot : 0093016506 ; Date limite de consommation 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 02/06/2023  

Mise à jour du 21 juin 2023
Le feuilleton se poursuit le 21 juin ...
- Poulet fermier blanc de l'Ain rotissoire, 4 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 07/06/2023
- Poulet fermier de Bourgogne, 1 lot.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 02/06/2023
- Poulet prêt à cuire de Bourgogne, 2 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 05/06/2023 au 06/06/2023
- Poulet fermier de Bourgogne prêt à cuire nu, 2 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 03/06/2023 
Poulet A, 1 lot.
Date début/Fin de commercialisation : du 01/06/2023 au 01/06/2023 

La mise à jour des rappels comprend neuf autres rappels en sus de ceux mentionnés ci-dessus (manque de temps pour tous les citer), soit un total de 14 rappels, rien que pour la journée du 21 juin. Les rappels précdents n'étaient qu'un avant goût des poulets prêts à cuire ... Le nombre total des rappels est de 25 !

Je vais quand même vérifier si je n'ai pas un poulet prêt à cuire qui traine dans mon réfrigérateur depuis 20 jours, on sait jamais ...

Mise à jour du 21 juin 2023
Encore un rappel le 22 juin 2023, soit le 26e rappel de poulet prêt à cuire, poulet jaune prêt à cuire nu.

Quand Pseudomonas spp. aide à la survie de Listeria monocytogenes dans les environnements alimentaires

Un article paru dans microorganisms a pour titre, «High Disinfectant Tolerance in Pseudomonas spp. Biofilm Aids the Survival of Listeria monocytogenes» (Une haute tolérance aux désinfectants des biofilms de Pseudomonas spp. aide à la survie de Listeria monocytogenes).

Résumé

Pseudomonas spp. sont les bactéries les plus couramment retrouvées dans les environnements de transformation des aliments en raison de propriétés telles qu'un taux de croissance élevé à basse température, une tolérance élevée aux agents antimicrobiens et la formation de biofilms. Dans cette étude, un ensemble d'isolats de Pseudomonas provenant de surfaces nettoyées et désinfectées dans une installation de transformation du saumon ont été examinés pour la formation de biofilm à 12°C. Une forte variation dans la formation de biofilm entre les isolats a été observée. Des isolats sélectionnés, à la fois à l'état planctonique et à l'état de biofilm, ont été testés pour leur résistance et/ou tolérance à un désinfectant couramment utilisé (à base d'acide peracétique) et à l'antibiotique florfénicol. La plupart des isolats ont montré une tolérance beaucoup plus élevée à l'état de biofilm qu'à l'état planctonique. Dans une expérience de biofilm multi-espèces avec cinq souches de Pseudomonas avec et sans souche de Listeria monocytogenes, le biofilm de Pseudomonas a semblé favoriser la survie des cellules de L. monocytogenes après désinfection, soulignant l'importance de contrôler la charge bactérienne dans les environnements de transformation des aliments.

Conclusion

Les espèces du genre Pseudomonas se trouvent couramment dans les environnements alimentaires, et certaines d'entre elles sont reconnues comme d'importantes bactéries responsables de l’altération des aliments. Cependant, en termes de sécurité des aliments, les membres de ce genre ont souvent été négligés car ils ne sont pas directement associés aux infections d'origine alimentaire chez l'homme.

Dans cette étude, nous avons démontré la variation de la capacité de formation de biofilm dans des conditions données dans différents isolats provenant d'une installation de transformation du saumon. Nous avons également démontré la variation de la tolérance aux désinfectantx à base d’acide peracétique, Aqua Des Foam PAA, régulièrement utilisé dans les installations de transformation des aliments, et à un antibiotique pertinent pour l'aquaculture, révélant que de nombreux isolats de Pseudomonas ont une tolérance inhérente élevée au désinfectant, en particulier au sein d’un biofilm. La résistance au florfénicol était également élevée dans plusieurs isolats, avec des valeurs de CMI de 2400 μg/mL et plus. En fin de compte, nous avons montré comment la tolérance à la formation de biofilm et aux désinfectants de Pseudomonas spp. peut aider à la survie de Listeria monocytogenes. Ce faisant, Pseudomonas spp. résidant dans l'environnement de transformation des aliments menace indirectement la sécurité des aliments.

Mise à jour du 2 juillet 2023

On lira l'article paru sur ce sujet dans Food Safety Magazine.